dimanche 22 juin 2014

Alerte sur notre bouclier magnetique !

Alerte sur notre bouclier magnétique !


En 2007, l’équipe de John Tarduno (University of Rochester, USA) avait pu déterminer, grâce à des petits cristaux de magnétites incrustés dans des roches vieilles de 3.2 milliards d’années trouvées en Afrique du Sud, qu’un champ magnétique terrestre existait déjà. L’équipe a pu calculer que ce champ magnétique était à l’époque 50% moindre que l’actuel, mais suffisant pour déjà protéger l’éventuelle vie y apparaissant. Tarduno et ses collègues estiment que le champ magnétique serait apparu il y a exactement 3,45 milliards d’années, mais sans être sûrs que le noyau solide maintenant présent existait déjà à l’époque. De nos jours, nous savons qu’une véritable dynamo est créée par l’interaction du noyau de fer liquide qui entoure la graine de fer solidifiée par le refroidissement du cœur de la Terre, mais cette graine solide existait-elle déjà il y a plus de 3 milliards d’années ? C’est ce que pense l’équipe, mais les simulations et les calculs théoriques semblent aussi démontrer que les écoulements au sein du noyau liquide seraient suffisants pour la création d’un champ magnétique.


D’autre part, nous savons maintenant que par exemple la planète Mars a eu un champ magnétique dans le passé, mais l’a complètement perdu, ce qui pourrait expliquer la perte presque totale de son atmosphère et une vie impossible en surface, malgré de nombreuses traces d’eau passée (et encore présente d’après les toutes dernières nouvelles de la Nasa de août 2011).
Les études du passé magnétique de la Terre, reconstituable grâce à cette magnétite que l’on trouve un peu partout sur notre monde et montrant les directions des champs magnétiques passés, prouvent que non seulement les pôles magnétiques peuvent voyager et se déplacer considérablement, mais même s’inverser complètement (le Nord d’une boussole devenant le Sud et inversement). Nous n’avons par contre apparemment aucune idée des raisons physiques de ces changements, tout en sachant que ces changements peuvent se faire très vite, en quelques mois seulement, ou en milliers d’années. La seule idée acceptée (et testée) pour l’instant par les scientifiques serait que ce sont les mouvements du noyau liquide qui pourraient générer ces déplacements, et certains pensent aussi que de forts séismes pourraient accentuer ces mouvements de fluides, provoquant en quelque sorte de grosses « vagues » du liquide ferreux central.

Quoiqu’il en soit, l’alerte était déjà donnée depuis 2002 environ, lorsque Mioara Mandea, de l'IPGP, et Nils Olsen, de l'Institut de recherches spatiales danois de Copenhague ont terminé leurs analyses de 20 ans d’observation du champs magnétique terrestre à partir des mesures prises par le satellite américain Magsat en 1980 et par le satellite danois Oersted (qui embarquait des instruments du CNES) en 2000. Le magnétisme terrestre peut en effet être mesuré soit par des observatoires répartis à la surface du globe, soit par des satellites. Une telle observation est possible car le manteau entourant le noyau liquide de la Terre, formé de silicates, constitue un médiocre conducteur électrique par rapport au noyau et est donc "transparent" pour le champ magnétique.
Les scientifiques ont constaté des variations du champ magnétique dans quatre grandes régions du globe. La première, située sous l'océan Pacifique, dans l'hémisphère Nord, est sujette à un changement assez faible.

C'est aussi "l'endroit où le champ magnétique terrestre est le plus intense et le plus proche d'une structure dipolaire", constate Gauthier Hulot, directrice d’IGP.
Les trois autres régions, en revanche, sont le siège de modifications beaucoup plus importantes. L'une d'elles se trouve dans l'hémisphère Sud, sous l'Afrique - dans cette zone, "le champ est moins intense et présente une structure beaucoup plus éloignée de la structure dipolaire"- et les deux autres sont situées aux pôles.
Ces variations sont en relation avec les mouvements circulaires, dans un sens et dans l'autre, qui agitent le fer liquide à la surface du noyau terrestre. L'observation directe de cette agitation étant impossible, les chercheurs ont eu recours à des simulations numériques reconstituant une Terre et un champ fictifs, à partir de modèles élaborés par l'Institut de géophysique et physique planétaire de Los Alamos (Nouveau-Mexique) et le département de sciences planétaires de l'université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland).
Or ces simulations ne font pas apparaître la disparité constatée entre les deux hémisphères de la Terre, pour ce qui est de l'ampleur des variations récentes du champ magnétique.

Comment expliquer cette structure asymétrique ?

D'après les mesures effectuées par les observatoires magnétiques terrestres, dont certains existent depuis trois siècles, l'importante variation notée dans la zone africaine semble être une caractéristique relativement jeune du champ magnétique terrestre. Et elle est liée "mathématiquement au fait que l'intensité du dipôle de la Terre a globalement diminué depuis deux mille ans", ajoute Gauthier Hulot.
La structure dipolaire du champ magnétique terrestre s'affaiblit en effet et l'intensité du champ magnétique terrestre, après avoir connu un pic il y a 2 000 ans, a décru depuis de 20 % et continue de décroître de façon accélérée. Si ce processus continue à ce rythme, l'ensemble de la structure dipolaire est appelé à disparaître, avec pour conséquence "la disparition de la notion de pôle magnétique", prédisent les chercheurs. On trouverait alors sur notre planète "de nombreux pôles sud et des pôles nord un peu partout". (Magnétiques, NDLA)

Des variations importantes du champ magnétique, observées par des satellites dans certaines régions du globe, préfigurent peut-être une inversion des pôles. Ce phénomène s'est déjà produit plusieurs fois dans l'histoire de la planète. Or une inversion, avant de se produire, est annoncée par une série d'étapes intermédiaires, qui se manifestent par des anomalies du champ magnétique. Ce sont peut-être de tels événements qu’a mis en évidence l'équipe de l'IPG, dirigée par Gauthier Hulot en 2002.
Au terme de son étude, elle conclut que "le mécanisme mis en oeuvre dans les variations constatées pourrait être similaire à celui des inversions magnétiques". Sans toutefois pouvoir affirmer avec certitude qu'un tel phénomène est en préparation.

Les scientifiques restent prudents. Un argument pourrait plaider en faveur de la survenue d'un tel phénomène : il n'y a pas eu d'inversion depuis 740 000 ans (780 000 ans plutôt, NDLA), alors que les études de paléomagnétisme indiquent que, depuis 10 millions d'années, les inversions arrivent statistiquement tous les 500 000 ans environ en moyenne. Dans une certaine mesure, "l'époque actuelle est inhabituellement stable et une inversion ne serait pas aberrante", estime Gauthier Hulot.

Mais d'autres arguments vont dans le sens contraire. L'intensité du champ magnétique terrestre, même si elle est actuellement en décroissance rapide, reste néanmoins élevée par rapport à celle de périodes passées, et elle pourrait très bien s'inscrire à nouveau à la hausse. En outre, il arrive que le champ magnétique terrestre connaisse des "excursions", sortes d'inversions manquées qui n'arrivent pas à leur terme. Beaucoup d'observations et d'études seront encore nécessaires avant que l'on sache si la Terre est, ou non, en train de perdre la boule.
(Sources : Nature 04/2002-Le Monde 24/04/2002)

Qu’en est-il en maintenant ?

Selon les chercheurs de l'Institut du magnétisme terrestre de l'Académie russe des sciences en septembre 2008, "les pôles magnétiques de la Terre se déplacent petit à petit vers l'équateur. L'intensité du champ baisse, lentement, certes, mais de façon constante. On estimait à un moment donné que, dans à peu près 2000 ans, elle tomberait à zéro, ouvrant une époque indéterminée de champ magnétique nul, ce qui serait une véritable catastrophe pour les êtres vivants. Cependant, la vitesse des changements à l'intérieur du noyau de notre planète peut signifier que ce changement de polarité se produira bien plus tôt". En 2001, on a découvert, au cours d'une expédition polaire internationale, qu'en sept ans le pôle magnétique Nord de la Terre s'était déplacé d'environ 300 km. Sa vitesse de déplacement du plateau continental arctique canadien en direction de la Russie, plus précisément vers l'archipel Severnaïa Zemlia, est aujourd'hui de 40 km par an. D'après les prévisions des scientifiques, le Nord pourrait se retrouver, à un moment donné, dans l'Atlantique Sud. En témoigne l'anomalie considérable observée dans cette région, où l'intensité du champ magnétique ne constitue que 60% de sa norme.

A propos, au cours des 20 dernières années, l'intensité du champ magnétique de la planète a baissé d'environ 1,7% et, dans les régions de l'Atlantique Sud, même de 10%. Au cours des deux derniers siècles, le champ magnétique terrestre a chuté, au total, de plus de 10%. (si on se réfère aux données précédentes – 20% en 2000 ans, l’accélération est énorme avec 10% ces derniers 200 ans ! NDLA)
Les scientifiques russes estiment qu'en cas de changement du champ magnétique, la protection de la Terre contre les radiations commencera à faiblir: "d'abord, des à-coups se produiront dans le fonctionnement des systèmes sensibles, à commencer par les téléphones mobiles. Les satellites tomberont en panne. Mais, avant cela, il faudra mettre fin aux vols spatiaux habités. Ensuite, les rayonnements spatiaux et solaires agiront sur le génome des organismes qui vivent sur la Terre: certains mourront, d'autres subiront de nombreuses mutations. Compte tenu des éruptions solaires qui s'accompagnent de puissants flots de particules chargées, il est probable que, bien avant la disparition totale du champ magnétique, toute vie sur Terre soit devenue impossible".

L’anomalie magnétique de l’Atlantique Sud

AMAS

Champ magnétique total de la Terre. L'AMAS est représenté par la partie bleue et sombre au-dessus du Brésil. Les lignes de champ ayant en ce point à peu près la forme d'une tête de canard, la zone est aussi connue, dans les pays de langue espagnole, sous le nom de El Pato.
L’AMAS (Anomalie Magnétique Atlantique Sud) ou SSA en anglais, est la région où la partie interne de la ceinture de Van Allen est la plus proche de la surface de la Terre. Les lobes de la ceinture de Van Allen sont disposés symétriquement par rapport à l'axe du magnétisme terrestre, qui est décalé d'environ 11 ° par rapport à l'axe de rotation de la Terre. D'autre part, l'axe magnétique est décalé d'environ 450 km par rapport à l'axe de rotation. En raison du décalage en angle et en position, la ceinture de Van Allen est plus proche de la Terre au niveau de la partie sud de l'Atlantique, et plus éloigné dans la partie nord du Pacifique. En conséquence, pour une altitude donnée, le niveau de radiations en provenance de l'espace est plus élevé dans cette région qu'en d'autres points du globe. Cette zone s'explique par le fait que les pôles géographiques et magnétiques sont décalés ainsi que par le fait que le centre magnétique de la terre se déplace. Les satellites en orbite autour de la terre qui traversent cette zone se retrouvent bombardés de protons contenant des charges énergétiques capables de les endommager, c'est pourquoi leur blindage doit être plus épais.
L'AMAS peut perturber les satellites et autres engins spatiaux dont ceux qui orbitent à quelques centaines de kilomètres d'altitude avec une inclinaison comprise entre 35 ° et 60 °. Les satellites suivant ces orbites passent régulièrement dans l'AMAS, s'exposant alors pendant plusieurs minutes à de forts niveaux de radiation. La Station Spatiale Internationale, dont l'inclinaison est de 51,6 °, a reçu un revêtement particulier pour supporter ces radiations, et le télescope spatial Hubble ne réalise aucune observation lorsqu'il passe au-dessus de cette région, ses instruments sont tout simplement éteints.

L'AMAS se déplace vers l'ouest d'environ 0,3 ° par an. Cette valeur est très proche de la différence de vitesse de rotation entre le noyau et la surface de la Terre, comprise entre 0,3 et 0,5 ° par an. Compte tenu des propriétés de l'AMAS, des courants géomagnétiques induits peuvent être produits dans le sud du Brésil, au travers d'infrastructures métalliques de grande taille comme les chemins de fer, les lignes électriques de haute puissance, le réseau de distribution d'eau ou d'autres grandes structures mécaniques. En cas de tempête géomagnétique de grande ampleur, ces courants peuvent endommager les structures. Plusieurs instituts de recherche à travers le monde développent des modèles de l'ionosphère et de la magnétosphère avec l'objectif de prévoir la conductivité globale et le champ magnétique terrestre. Les données nécessaires peuvent être acquises par mesure satellitaire permettant d'alerter à temps les autorités locales.
(Sources : Wikipedia, Sunyday)



Inversion des pôles ?

Les paléomagnéticiens ont étudié en détail le passage entre deux périodes stables du champ magnétique. Le voyage du pôle ne durerait que quelques milliers d’années, un bref instant, à l’échelle des temps géologiques mais l’étude de laves âgées de 16 millions d’années, indique que le pôle aurait parcouru à cette époque plusieurs degrés par jour. Quelques mois auraient donc suffit pour qu’il parcourt les 180° (chaque degré représente 111 km sur la Terre). Un constat est certain : pour passer du nord au sud, le champs commence à faiblir en intensité. Le grand désordre qui suit l’inversion peut durer quelques milliers d’années avant de se stabiliser.

Voilà des vidéos assez alarmistes qu'il faut modérer et relativiser tant que nous n'avons pas de données supplémentaires (en espérant que ce ne soit pas trop tard pour repérer l'apparition aléatoire de trous d'ozone par exemple en cas de créations de pôles différentiels (si le champ continue à diminuer) et prévoir l'évacuation (ou la création de zones sous-terraines importantes - tiens, mais les Anciens y avaient déjà pensé !) de populations importantes !).



La dernière inversion dite de Matuyama-Brunhes est survenue il y a environ 780000 ans et a duré 181 000 ans nous apprennent les scientifiques - le Nord est donc redevenu le Nord actuel il y a environ 600 000 ans. Statistiquement, sur les 10 derniers millions d’années, la durée moyenne des inversions est de 100000 à 200000 ans (la dernière a donc été conforme aux statistiques) mais il n’y a pas eu d’inversion depuis 780 000 ans, et on ne connaît pas la durée moyenne des transitions. Si on regarde les tableaux des inversions mesurées scientifiquement sur les 10 derniers millions d’années, on ne constate aucun cycle ou retours constants du phénomène, tout indique que le hasard a la part belle dans cette histoire, et les simulations faites par les scientifiques le confirment. Même avec un champ magnétique parfaitement stable et équilibré, des inversions aléatoires se produisent (des tests avec des cuves de fluides au silicium ont été faites (le fer étant trop dangereux pour ces expériences). Au moins une fois durant l'histoire de la Terre, le champ magnétique a gardé une direction constante pendant 30 millions d'années. Mais depuis cette dernière inversion totale, les pôles se sont bien promenés et il y a eu probablement des inversions « loupées », c’est à dire que le noyau solide n’a pas suivi le mouvement du liquide l’environnant, a résisté et empêché une inversion totale.

Néanmoins, cet article de 2006 parle d’un physicien italien qui pense qu’il n’y aurait pas de hasard en la matière : Un physicien italien aurait découvert que la fréquence de cet événement ne soit pas dû au hasard mais intervient en paquets, révélant une sorte de mémoire des événement antérieurs. Même si un tel renversement ne se fait pas instantanément mais met un millier d'années à s'accomplir ses implications sont énormes. Si bien sûr les oiseaux seraient perturbés lors des phases migratoires, la perturbation du champ magnétique terrestre pourrait exposer la Terre à de dangereux rayons cosmiques ; un scénario que certains chercheurs ont reliés aux extinctions de masse comme celui qui a fait disparaître les dinosaures.


Alors, pourquoi les scientifiques spécialistes de la question (souvent des experts en fluides ou en Magnétohydrodynamique, la fameuse MHD) sont-ils si inquiets, et de plus en plus depuis leurs premières alertes datant du début des années 2000 ? Parce que le champ magnétique de notre planète, qui est en baisse continuelle depuis 2000 ans, a encore accéléré cette baisse depuis ces 13 dernières années. Ainsi, ils estimaient début 2000 que si le champ continuait ainsi a diminuer avec la même constance, il aura disparu totalement d’ici 2000 ans… les nouveaux chiffres ne donneraient plus que 1000 ans avant cette échéance, voir plus tôt car cela continuerait à s’accélérer. Voilà qu’on parle de disparition du champ magnétique maintenant, alors que précédemment, sa baisse était liée seulement à une possible inversion prochaine. Mais, comment ce champ magnétique pourrait disparaître, alors que le noyau de fer et l’énergie créant ce champ perdurent logiquement ? Par exemple la Lune a aussi perdu son champ magnétique (dont les traces ont été retrouvées), mais c’est probablement justement parce que son noyau central s’est complètement solidifié et plus aucun fluide pour créer l’énergie nécessaire à son existence, peut-être comme celui de Mars aussi d’ailleurs.

D’un autre côté, la Terre n’est pas la seule a avoir son champ magnétique : Mercure, et toutes les grosses planètes du système solaire, Jupiter, Saturne, Neptune et Uranus en ont un également (Vénus restant une exception en ce qui concerne les astres sans champ magnétique car elle a toujours une atmosphère épaisse, même si elle a perdu pratiquement toute son hydrogène, donc son eau). La raison de l’absence de champ magnétique n’est pas connue, mais est probablement liée à la rotation de la planète elle-même ou au manque de convection dans le manteau, donc de noyau fluide (Vénus n'aurait qu'une plaque tectonique figée). Vénus a seulement une magnétosphère induite formée par le champ magnétique solaire transporté dans le vent solaire. Ce processus consiste dans le fait que le champ magnétique du Soleil frappe un obstacle — ici Venus.

Autre question : si les grosses planètes gazeuses ont un champ magnétique, est-ce parce qu’elles possèdent aussi finalement un noyau central ferreux, ou bien la simple circulation rapide des gaz atmosphériques en profondeur suffirait à le générer ? La sonde Juno qui vient de partir vers Jupiter en août 2011espère répondre à cette question (entre autres) dans 5 ans quand elle arrivera sur place…

Il s’agirait donc probablement d’une disparition très provisoire, et les scientifiques pensent que, lors des inversions, non seulement le champ diminue fortement mais pourrait aussi disparaître complètement plusieurs jours (certains estiment pour une durée de 13 jours sans apporter vraiment de confirmation sûre de ce calcul). Que se passe-t-il concrètement lors de ces inversions ? On n’a évidemment pas de témoins de la dernière inversion totale qui date de 780 000 ans, mais les hominidés existaient déjà et cela n’a pas empêché l’Homme d’exister mais cependant, certains chercheurs estiment que c’est justement cette inversion magnétique qui aurait fait muter les hominidés lentement en êtres humains, à cause de la diminution du champ magnétique de l’époque… Mutations ? Comment et pourquoi ? Parce que la forte baisse ou la disparition même provisoire du champ magnétique a des conséquences énormes sur la biologie du vivant : les rayons cosmiques dangereux et surtout les particules solaires ne sont plus bloqués et parviennent directement à la surface de toute la planète, exposant tous les êtres vivants à de puissantes radiations et brûlures néfastes, entraînant bien sûr la mort et extinctions de masse, mais aussi des mutations (le vivant cherchant toujours à s’adapter) étalées sur des milliers d’années. 


























































Certains affirment que plusieurs extinctions de masse du règne animal préhistorique sont dû à ces inversions totales passées, les survivants le sont grâce à la chance (animaux enfouis ou protégés de la surface) et des mutations génétiques importantes. Récemment, une équipe de scientifiques a affirmé qu’une importante migration des pôles (sans inversion totale) aurait eu lieu il y a entre 40 000 ans et 32 000 ans environ, et qu’elle serait la raison de la disparition subite des mammouths notamment dans l’hémisphère nord. Leurs preuves et calculs sont en train d’être analysés par d’autres scientifiques actuellement, comme il est logique de le faire.

Regardez la vidéo très interessante (2011) : - on y apprend aussi que l'Homme de Neanderthal ne correspondait pas du tout aux dessins visibles dans les manuels scolaires ou même les musées, mais était dépourvu de poils, était de couleur claire et avait même probablement les yeux bleus (certains vont à nouveau regarder les légendes "atlantes" ou Olmèques, Incas et Mayas sur ces fameux guerriers blancs, barbus et aux yeux bleus qui sont intervenus un peu partout dans le monde, et notamment en amérique latine ! ou aux Canaries-les fameux Guanches qui ont été massacrés par les Espagnols.

Quoi d’autre encore ? Le déplacement des pôles et une inversion totale seraient également, selon d’autres chercheurs, responsables de forts séismes le long des plaques tectoniques, volcanisme intensif ainsi que de puissants tsunamis, élévations de masse d’eau, écroulement de parties de continents et apparitions de terres immergées précédemment. De là à imaginer qu’il y a 30 000 ans, cela s’est produit et que l’Homme en a gardé le souvenir comme du fameux Déluge et de l’anéantissement des débuts de civilisations des êtres humains (l’Atlantide, Mu, etc…), certains n’ont évidemment pas hésité à franchir le pas…

Autre chose, si vous en croyez les dernières données scientifiques (mais les scientifiques ne sont jamais vraiment d’accord entre eux à ce sujet !) trouvables sur Wikipédia (avec de bonnes références scientifiques pour les données de 2007 mais pas de 2010 : Le pôle Nord magnétique terrestre est en réalité un pôle de magnétisme « sud » qui attire le pôle « nord » de l'aimant que constitue l'aiguille de la boussole. Cette erreur historique d'appellation conventionnelle des pôles de magnétisme nord sera difficile à rectifier.


L'axe géomagnétique, passant par les deux pôles magnétiques, fait un angle de 11,5° par rapport à l'axe de rotation de la Terre. La dernière mesure d'avril 2007 par le projet "Poly-Artique" situe le pôle Nord magnétique (Nm) à une latitude de 83.95°N et une longitude de 121.02°O (Nord-ouest du Canada). Soit étant situé à 673 km du pôle Nord géographique (Ng) et ayant une vitesse moyenne de déplacement de 55km/an (soit une moyenne d'environ 150m/jour ou 6m/h). A l'été 2010, il a été estimé qu'il n'était plus qu'à 550km du pôle Nord géographique, et se dirigeait vers la Sibérie. En outre la position du pôle magnétique varie au cours de la journée, se déplaçant ainsi de plusieurs dizaines de km autour de sa position moyenne.

Le pôle Sud magnétique, quant à lui, se trouve au large de la Terre Adélie, dans la mer d'Urville, à 65° S et 138°E (en 2000), mais lui il s’éloigne effectivement du pôle sud géographique comme le montre cette image. Par contre, le pôle magnétique sud, contrairement au nord, n’a pas augmenté sa vitesse de déplacement, ce qui pourrait laisser prévoir en effet un décalage ou rupture à venir, car celui du nord s’est encore accéléré suivant cet article parut en 2005 :
Un article de l'Univertisé de l'Etat d'Oregon en 2005 "Déplacement du Pôle Magnétique Nord de la Terre s'accélère rapidement".


"Après quelque 400 années de stabilité relative, le pôle Nord magnétique de la Terre a bougé de près de 1100 km hors de l'Océan Arctique au cours du siècle dernier et à son rythme actuel pourrait passer du nord du Canada vers la Sibérie dans le prochain demi-siècle. ... Le pôle Nord magnétique s'est déplacé un peu partout au cours des quelques derniers milliers d'années. En général, il va et vient entre le nord du Canada et la Sibérie. "

Autres données :

"Vingt fois plus de particules solaires traversent le bouclier du champ magnétique de la Terre lorsque le champ magnétique du Soleil est aligné avec celui de la Terre par rapport à lorsque les deux champs magnétiques sont directement opposées".


Le réchauffement climatique coïnciderait avec la diminution du champ magnétique constatés tous deux depuis la moitié du 19° siècle selon une étude parue dans la revue Science en 2006 :
Des travaux récemment parus dans la revue Science montrent que le champ magnétique terrestre, relativement stable entre 1590 et 1840, a amorcé une baisse sensible depuis le milieu du XIXe siècle. La conséquence la plus probable est que l’atmosphère terrestre a été plus sensible qu’auparavant aux variations du rayonnement solaire et du rayonnement cosmique. Ce qui n’est probablement pas sans conséquence sur le climat et le réchauffement récent, amorcé lui aussi au milieu du XIXe siècle.

Dans cette étude parue dans Science, David Gubbins et ses collègues ont analysé les variations du champ magnétique terrestre depuis 1590. Les mesures systématiques du géomagnétisme ont commencé en 1837, sous l'impulsion du mathématicien C.F. Gauss. Plus de 200 centres répartis à travers le monde surveillent aujourd’hui ce champ magnétique, dont les variations semblent dues aux mouvements de dynamo du noyau interne et du noyau externe de la Terre. Les mesures récentes sont précises, avec une marge d’incertitude de l’ordre de 0,1%. Il n’en va pas de même pour les mesures plus anciennes, notamment pour les données archéomagnétiques (environ 10% de marge d’erreur).


Pour affiner les estimations anciennes, l’équipe de David Gubbins a collecté un maximum de données de navigation depuis la fin du XVIe siècle. Entre 1510 et 1930, on dispose ainsi de 150.000 notes sur la déclinaison et 19.000 sur l’inclinaison du champ magnétique. L’avantage de ces consignations de marins est qu’elles sont en général datées avec précision. Pour interpréter ces données anciennes, Gubbins et son équipe proposent aussi une nouvelle méthode (inversion stochastique couplée à l’analyse statistique standard) dont l’effet est de minimiser les marges d’erreur dans la reconstruction.

Le résultat des chercheurs est intéressant. Après une période relative stabilité entre 1590 et 1840 (déclin du dipôle terrestre de 2,28nT / an, ±2,72), le champ magnétique semble avoir baissé beaucoup plus rapidement, d'environ 5% par siècle (rythme accéléré de 15 nT / an, soit six à sept fois plus que les deux siècles précédents). La figure ci-dessous illustre la tendance (en grisé une déviation standard de marge d'erreur dans la reconstruction, en pointillé la tendance attendue si le rythme actuel était constant depuis 1590). Depuis 2500 ans, ce champ magnétique terrestre est en phase de baisse (40% sur toute la période), avec semble-t-il un rythme comparable d’alternance de périodes de pause et de chutes plus importantes.




En quoi ces travaux peuvent-ils intéresser la science climatique ? Il se trouve que le champ magnétique terrestre produit autour de notre planète une enveloppe protectrice (la magnétosphère) dont le principal effet connu est de détourner les flux du rayonnement solaire et du rayonnement cosmique. La perte d’intensité de ce champ magnétique, qui correspond avec le début du réchauffement récent, signifie donc que notre atmosphère a été globalement plus sensible aux rayonnements venus de l’espace qu’elle ne l’était dans les siècles précédents. Comme l’irradiance solaire se trouve dans le même temps en phase de hausse, l’effet sur le climat n’est probablement pas nul, quoique difficile à qualifier et quantifier avec précision en l’état de nos connaissances. Il est également probable que la baisse du champ magnétique a eu des effets sur les échanges entre l’ionosphère et la stratosphère, dont la physique reste cependant encore incertaine aujourd’hui. (on sait maintenant que les particules et rayons cosmiques crées des nuages dans la haute atmosphère en question, et que cela risque donc d’augmenter aussi la couche nuageuse et l’effet de serre NDLA).
sources : Gubbins D. et al. (2006), Fall in Earth's magnetic field is erratic, Science, 312, 900-902.

Autre chose, nous avons constaté que l’Homme a fortement diminué ses émanations de gaz aérosols anti-ozones depuis la découverte du fameux trou dans l’Antarctique dans les années 70… mais que le trou n’a pas disparu pour autant et même qu’un autre apparaît maintenant dans l’hémisphère nord… La conclusion logique serait donc que ce n’est pas l’être humain le principal responsable du changement climatique actuel (même s’il y a probablement contribué en partie) mais bien une succession d'événements naturels qui se sont déjà produits plusieurs fois dans le passé… d’ailleurs, de plus en plus de scientifiques pensent que les trous d’ozone sont bien d’origine… magnétique et dus aux fluctuations et diminutions de champ actuelles au niveau des pôles… d'ailleurs, les mesures relevées actuellement au Chili montrent une forte diminution du champs et aussi de l'extension du trou d'ozone : le nombre de mélanomes et de cancers graves de la peau et du système immunitaire est en train d'exploser au Chili...

Quoiqu’il en soit, nous sommes évidemment impuissants devant la diminution du champ magnétique ou une inversion : si ça ne s’arrange pas, l’Homme va peut-être devoir se réfugier à nouveau dans des grottes, pas à cause du froid cette fois-ci, mais à cause des radiations solaires qui risquent de réduire la Terre a un vaste désert… à moins que, comme le disent les ésotéristes, « 2012 » n’est pas la fin du monde mais l’occasion pour l’Homme de se transformer et muter vers un autre destin… (ce genre de mutations et d'adaptation durant des milliers d'années, l'Homme n'est pas sorti de l'auberge...).

MAJ 21-06-2014 : Modifications spectaculaires du champ magnétique terrestre
Swarm globe

Juin 2014 champ magnétique. Illustration ESA. On a l'impression que les champs magnétiques nord et sud sont en train de se rejoindre au niveau des Philippines et de l'Inde 
Les premiers résultats à haute résolution recueillis à partir des trois satellites de la constellation Swarm de l'ESA, révèlent les changements les plus récents dans le champ magnétique qui protège notre planète.
Lancé en Novembre 2013Essaim fournit un aperçu sans précédent dans les rouages complexes du champ magnétique de la Terre, qui nous protège du rayonnement cosmique et bombardant des particules chargées.
Swarm constellation essaim
Essaim. Illustration ESA
Les mesures effectuées au cours des six derniers mois confirment la tendance générale de l'affaiblissement du champ, avec les baisses les plus spectaculaires dans l'hémisphère nord. Mais dans d'autres domaines, tels que l'océan Indien, le champ magnétique s'est renforcé depuis Janvier.
Les dernières mesures confirment également le déplacement du Nord magnétique vers la Sibérie. Ces changements sont basés sur les signaux magnétiques provenant du noyau de la Terre. Au cours des prochains mois, les scientifiques vont analyser les données et comparer avec les études provenant d'autres sources, à savoir le manteau, croûte, océans, ionosphère et magnétosphère.
Swarm champ soleil
Le champ magnétique de la Terre. Illustration ESA
Cela fournira un nouvel éclairage sur de nombreux processus naturels, de ceux qui se produisent au fond de notre planète à la météorologie spatiale déclenchée par l'activité solaire. À son tour, cette information donnera une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles le champ magnétique s'affaiblit.
Suite de cet article sur les satellites de l'Essaim ici : http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=12899





Yves Herbo,Sciences, F, H,  06-08-2011, 31-05-2012-21-06-2014

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