samedi 23 février 2013

L'observation étrange d'un sous-marin nucléaire russe

L'observation étrange d'un sous-marin nucléaire russe

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Voici un complément très intéressant à cet article paru en septembre 2012http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/ovni-ufo/des-ovnis-russes-aquatique-et-des-creatures-etranges.html

D'après un article de Mr Jacques DEGAS pour Nostra :

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Voyons maintenant la digitalisation du reste de cet article :

...un extraordinaire phénomène. Ils se trouvaient au large de l’ile Khiouma par moyen fond lorsqu’ils remarquèrent une masse oblongue qui se déplaçait parallèlement à eux. Une luminescence bleuâtre en émanait sans que ne soient visibles en aucun point des hublots ou des projecteurs. La clarté formait un anneau proche du vert au centre de l’objet. La longueur du mystérieux sous-marin qui ne répondit pas aux sommations d’usage fut estimée à une trentaine de mètres et son diamètre à dix. L’engin filait à trois ou quatre nœuds mais quelques minutes après avoir été repéré, il disparut presque instantanément vers le Nord-Est. Selon les ingénieurs soviétiques, il ne pouvait absolument pas s’agir d’un autre submersible de modèle connu, les sous-marins ne présentant jamais de luminescence diffuse sur toute leur surface et ne pouvant s’esquiver aussi rapidement.

La publication de cette rencontre dans le très officiel magazine de science soviétique équivaut pratiquement à une caution des autorités que l’on sait pourtant réticentes à voir de tels phénomènes évoqués. D’autres sous-marins d’URSS observèrent de semblables engins qui disparurent à leur approche. Tous ne présentaient pas des caractéristiques lumineuses, mais la vitesse à laquelle ils s’esquivèrent interdit toute assimilation de ces objets non identifiés avec des modèles de submersibles connus ou des monstres marins. De pareils engins ont été repérés dans les eaux australiennes à plusieurs reprises, près des îles Seychelles et au large de la fosse des Philippines.

Le 10 juin 1909, presque exactement un an après la fameuse catastrophe de Tunguska, un USO immense, brillamment éclairé, apparut sous la surface des eaux dans le détroit de Malacca. Tout l’équipage du navire danois, le Bintam put l’observer et le capitaine consigna le mystérieux événement dans son livre de bord.

En 1959, les marins du Herald II, un submersible de la Navy, rencontrèrent un USO en forme d’anneau de couleur grise qui disparut en girant sur lui-même de l’ile Mas-a-fuera. On évalua le diamètre du mystérieux engin sous-marin à une vingtaine de mètres. Près de l‘île Oualan, dans le Pacifique, le Jackson, attaché à la base d’Hawaï, croisa à moins de cent mètres d’une masse vaguement opalescente de forme allongée qui portait plusieurs protubérances hémisphériques. De la même manière, l’objet non identifié disparut à très grande vitesse.

Depuis 1960, date à laquelle se produisit un étrange incident dont le grand public n’eut jamais l’explication dans la baie de Buenos Aires, on fut parfois sur le point d’arraisonner des USOs mais ils parvinrent toujours à fuir presque instantanément. L’un d’eux fut littéralement bloqué par la marine norvégienne dans les eaux du port de Bergen. On ne sut jamais exactement de quoi il s’agissait et certains journaux, écartant l’hypothèse d’un submersible étranger, prétendirent que les plus hautes instances avaient autorisé sinon facilité sa fuite. II en irait de même du mystérieux sous-marin qui croisait au voisinage de l‘île de Gotland en Mai 1974. Qu’est-il advenu des recherches entreprises pour le retrouver et l’arraisonner ?

Soviétiques et Américains unirent leurs efforts, en Mars 1969, pour surprendre un engin non identifié au large des Kouriles. C’est l’agence Chine Nouvelle qui avait signalé sa présence dans les eaux territoriales chinoises, pensant que ce submersible obéissait aux ordres de Washington ou de Moscou. On le localisa près d’Itouroup. Les bases d’Hokkaïdo et du Kamtchatka se mirent en état d’alerte. On repéra un submersible non identifié au large d’Akkesi, au Japon. D’après les appareils de détection il mesurait plus de cinquante mètres de long et filait à très vive allure en direction du Sud. Bien entendu, il ne fut jamais arraisonné…

Qu’en est-il de ces manifestations étranges d’objets sous-marins non identifiés ? Pouvons-nous les rapprocher des OVNI et seraient-ils aussi des véhicules de visiteurs extra-terrestres? C’est la théorie de l’Américain Robin Collyns, le Soviétique Altov demeurant plus réservé, sans toutefois repousser définitivement pareille hypothèse. II remarque que le monstre observé dans le lac Vorota, en Sibérie, depuis 1964, n’a rien d’un animal survivant des époques antédiluviennes.

" II a communément été décrit, note Altov, comme un cylindre très long, aux reflets d’un gris métallique comme ne peut en émettre, au soleil, une peau, serait-elle écailleuse. Depuis quand les animaux fossiles présentent-ils une forme et un aspect semblables? En a-t-on jamais imaginés qui évoluent comme ce prétendu monstre avec toutes les caractéristiques de nos plus modernes submersibles ? 

Source : article du Nostra n° 289 du 19 au 25 Oct 1977Fred Idylle Artivision : allez sur le site pour beaucoup d’autres informations très intéressantes

Yves Herbo SFH 02-2013

Une nouvelle pyramide antique découverte à Louxor, Egypte

Une nouvelle pyramide antique découverte à Louxor, Egypte

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Fragment de peinture murale découvert dans la tombe d’Amenhotep - Bavay/ULB

Une nouvelle pyramide vieille de plus de 3.000 ans a été découverte à Louxor, dans le sud de l'Egypte. Elle appartenait à un vizir du pharaon Ramsès II, et mesurait à l'origine 15 mètres de haut et 12 mètres de large. Les restes de cette pyramide ont été découverts par un projet conjoint de deux universités belges.
"Un beau moment dans la carrière d'un archéologue", raconte sur France Info Laurent Bavay, qui a dirigé les équipes belges à l'origine de cette découverte historique : une nouvelle pyramide d'Egypte. Vieille de plus de 3.000 ans, construite à Louxor, elle appartenait à "un vizir de Haute et de Basse-Egypte nommé Khay, qui a exercé cette charge équivalente à celle d'un Premier ministre durant une quinzaine d'années sous le règne du pharaon Ramsès II".

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Carte de situation de Louxor (Égypte) © IDÉ

15 mètres de haut et 12 mètres de large

En 2009, une mission conjointe de l'Université libre de Bruxelles et de l'Université de Liège avait découvert une tombe. Quatre ans plus tard, la mission a déniché une pyramide, en partie conservée. Construite sur une colline, elle mesurait, à l'origine, 15 mètres de haut et 12 mètres de large. Recouverte d'un enduit très clair, presque blanc, "elle devait resplendir au soleil", explique Laurent Bavay.

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Vestiges de la pyramide en briques crues du vizir Khay, dans la cour d’une tombe plus ancienne - Bavay/ULB

L'édifice a été largement détruit au VIIe-VIIIe siècle de notre ère lorsque la tombe a été transformée en ermitage copte", selon la mission.

"La découverte est d’une importance remarquable, car le vizir Khay est bien connu des égyptologues par de nombreux documents", a-t-il poursuivi.

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Pyramidion en grano-diorite qui surmontait la pyramide en briques crues de Khay - Bavay/ULB

"Cela devait être un monument particulièrement imposant, sur un endroit de la commune qui domine directement le temple funéraire de Ramsès II", indique l'archéologue. Il faut dire que cette région regorge de trésors archéologiques, comme les temples de Karnak et Louxor, mais souffre actuellement de la chute du tourisme liée à l'instabilité dans le pays.


Sources : Franceinfo.fr + http://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-nouvelle-pyramide-decouverte-en-egypte-par-des-archeologues-belges?id=7932017

SFH 02-2013

vendredi 22 février 2013

Le Portail de l'Univers

Le Portail de l'Univers

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Avec ces nouveaux documentaires, l’équipe d’Alien Theory nous emmène sur différents lieux énigmatiques de notre planète : Le célèbre Triangle des Bermudes connu pour ses disparitions mystérieuses et ses anomalies électromagnétiques, la «Zone du silence» au Mexique lieu de disparitions et où téléphones portables s’éteignent, ou «Porte de Hayu Marca», au Pérou , le lac Titicaca où des sphères de lumière bleue entrent et sortent des eaux : se pourrait il que ces lieux soient des portes de transit pour des visiteurs de l’espace ?




Site web : http://mondeetrange.overblog.com/ - http://www.dailymotion.com/grandeetoile

SFH 02-2013

jeudi 21 février 2013

Génétique : découverte importante

Génétique : découverte importante

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Le cerveau humain est bien plus gros que celui de ses plus proches cousins. Est-ce en partie grâce à miR-941 ? © Por adrines, arteyfotografia

Le gène miR-941, codant pour un microARN régulateur de gènes, serait apparu après la divergence entre le dernier ancêtre commun à l'Homme et au chimpanzé et se trouve ainsi être le propre de notre espèce. Très actif dans le cerveau, il pourrait jouer un rôle dans l'intelligence humaine.

Les microARN sont de courtes molécules d'ARN, produites par l'ADN, connues pour réguler l'expression des gènes en venant se fixer sur les séquences codantes, empêchant leur transcription et les réduisant au silence.

Dans une étude, des scientifiques de l'université d'Édimbourg (Écosse) viennent de mettre en évidence un microARN, miR-941, qui ne serait présent que chez l'espèce humaine. En effet, après comparaison des génomes de 11 espèces de mammifères, dont l'Homme, les chimpanzés, les gorilles et les souris, il s'avère que cette séquence y est absente.

À quoi peut bien servir ce miR-941 ? Il pourrait être lié au fonctionnement cérébral car il est surexprimé dans deux régions du cerveau, connues pour participer à nos prises de décisions ou associées au langage. Un nouveau gène de l'intelligence ? De plus, les auteurs de ce travail, publié dans Nature Communications, expliquent que la délétion de la région chromosomique qui code pour miR-941 aboutit à un retard mental.

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L'Homme et le chimpanzé partagent plus de 98,5 % de leur patrimoine génétique. Parmi les petites divergences qui existent, il y aurait un fragment d'ADN à l'origine du microARN miR-941. Quel impact a-t-il eu sur l'évolution humaine ? La question reste entière... © Ynse, Wikipédia, cc by sa 2.0

miR-941, un gène qui détient encore des secrets

Cependant, il faut rester prudent quant à l'interprétation des résultats, comme le font les chercheurs. Sur ce même fragment de chromosome on trouve une vingtaine d'autres gènes, et rien ne permet de déterminer lequel est responsable de la diminution des facultés intellectuelles. Pas de conclusion trop hâtive donc.

Que sait-on finalement de miR-941 ? D'après les premiers éléments, il serait apparu entre -6 et -1 million d'années, depuis un fragment d'« ADN poubelle », et serait devenu opérationnel sur un très court laps de temps. Le nombre de copies serait très variable au sein de notre espèce, et celui-ci aurait commencé à diminuer depuis les migrations en dehors de l'Afrique. Le microARN jouerait un rôle dans la différenciation cellulaire : il est très présent dans les cellules souches pluripotentes avant que celles-ci ne se spécialisent, et disparaît après.

Pour la première fois selon les auteurs, on aurait retrouvé un gène propre à l'espèce humaine et doté d'une fonction unique. Il y a cependant fort à parier qu'il en existe beaucoup d'autres et que ceux-ci contribuent peut-être à expliquer ce qui fait l'Homme.

Par Janlou Chaput, Futura-Sciences

Yves Herbo : de nouvelles données qui demandent réflexions, notamment sur le fait que son nombre de copies  chez le genre humain de cet important microARN aurait commencé à diminuer depuis les sorties de l'Homme de l'Afrique... des questions sur les théories de Darwin et de l'Evolution de l'Etre Humain qui semble s'en écarter de plus en plus par rapport au reste de la nature... car cette diminution de ce miR-941 ne semble pas refléter une évolution mais plutôt une forme de régression ou encore d'échange d'une évolution intellectuelle contre une régression physique...  on nous dit que l'Homme a finit par devenir de plus en plus sociable et intelligent en se sédentarisant après des millénaires de chasses et migrations... mais ils sont restés bien plus longtemps en Afrique, et aux mêmes endroits (Afrique du Sud, de l'Est...), n'était-ce pas une forme de sédentarisation finalement de connaître par coeur ses territoires et camps de repos ? A méditer...

SFH 02-2013

mardi 19 février 2013

Des Mésopotamiens en Amérique Latine ?

Des Mésopotamiens en Amérique Latine ?

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Nous avons déjà parlé des nombreuses pièces archéologiques entreposées en vrac dans les remises du Padre Crespi (voir les deux liens ci-dessous) puis dans une petite église locale en Equateur, et de son avis sur leur origine sumérienne et asiatique, mais l'on vient de me rappeler un artéfact dont j'avais égaré tous liens et fait découvrir un nouveau, qui viennent augmenter un  peu plus les doutes des chercheurs sérieux sur une non-connexion entre "l'ancien monde" et le "nouveau monde", c'est à dire principalement l'Asie (Mésopotamie, Hindus, Chine...) et îles du Pacifique... En effet, outre les sculptures, gravures et statuettes très semblables à leurs homologues mésopotamiennes ou chinoises pour certaines, visibles entre autres dans les liens ci-dessous, il existe des écritures découvertes en Bolivie, tout près du lac Titicaca, qui semblent bien attester d'un tel contact. Mieux, il s'agit de deux artéfacts puisqu'un autre a été trouvé plus récemment. Il n 'empêche que, indirectement, cette découverte arrangerait bien une partie de la science officielle : celle qui prouve que les Pharaons Egyptiens usaient de cocaïne... et qui d'autres auraient bien pu le leur faire hériter sinon les Sumériens ou ce mystérieux Peuples guerrier de la Mer dont parlent plusieurs hiéroglyphes égyptiens qui faisaient les intermédiaires entre les continents ?


C'est au début des années 1950 qu'un paysan découvrit par hasard un grand récipient en pierre gravée. Il travaillait dans l'ancienne hacienda Chua, propriété de la famille Manjon, une zone entourant le Lac Titicaca. Il ressemblait à un grand bol à libation ou cérémonial et ne fut pas reconnu comme "représentatif" ou très intéressant, voir faux jusqu'à ce que l'archéologue bolivien Don Max Portugal Zamora apprenne enfin son existence, en 1958, par l'intermédiaire du Pasteur Manjon. L'archéologue baptisa le récipient " Fuente Magna ", c'est à dire " la Grande Source ", et son sauvetage fut tout de suite entrepris. Le Général Armando Escobar Uria négocia lui-même la propriété en question à la famille du Pasteur, qui l'échangea contre une plus belle parcelle dans la zone de Sopocachi, près de la capitale.

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N'étant pas spécialiste en écritures, Mr Portugal se contenta d'abord de restaurer les parties présentant des effritements et détériorations avec du plâtre, réparations assez mineures mais prolongeant l'intégrité du vase ou bol. Puis il tenta tout de même de déchiffrer l'écriture à l'intérieur du vase à l'aide d'un texte étudié par Don Franz Tamayo connu sous le nom de " Qellga Llippichi ", ainsi qu'une publication du Dr Dick Edgar Ibarra Grasso "L'écriture Indigène Andine " (HAM La Paz - 1953). Il ne réussit pas comme vous l'imaginez, et au bout de ses recherches honnêtes, conclus que l'écriture était sans nul doute de provenance de l'Ancien Monde. Le vase est confié à la garde du petit musée des métaux précieux pendant 40 ans. A la fin du 20ème siècle, plus grand monde se souvenait d'où provenait exactement la Fuente Magna ni son histoire réelle. 

C'est en 2000 que les chercheurs argentin Bernardo Biados  (Profesor de Colesur (Colegio Internacional del Sur) de La Paz - Bolivia y Catedrático de La Universidad San Francisco de Asís de La Paz) et bolivien Freddy Arce font un voyage sur place :

Le point de départ de cette étonnante découverte était de l'hébraïque, d'après l'apparence sinaïtique influencée par le cunéiforme, ou simplement des cunéiformes d'origine Sumero-Akkadienne ! Deux personnalités locales, don Armando Escobar Uria et don Mario Mercado Vaca Guzman ont veillé sur les découvertes avec beaucoup de restrictions jusqu'à très récemment car il n'y avait aucune aide de l'Etat.
Néanmoins, le travail s'est poursuivi sur ce qui est appelé « La Pierre de Rosette des Amériques », faute d'un meilleur nom. Si notre méthode de recherche tient, plusieurs choses sont à noter :
  1. Nous avons affaire à un objet fabriqué en conformité avec la tradition mésopotamienne
  2. Il comporte deux textes, un en cunéiforme et l'autre dans une langue sémitique probablement originaire du Sinaï et influencée par le cunéiforme.
  3. d'après les symboles utilisés, nous serions devant un objet qui est de la période de transition entre l'écriture idéographique et le cunéiforme.
  4. Chronologiquement, cela nous conduit à la période 3500/3000 av JC, la période suméro-akkadienne.
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Une controverse est née à propos de l'écriture cunéiforme sur la Fuente Magna. Le Dr. Alberto Marini, le traduit et rapporte que c'était sumérien...   Après un examen attentif de la Fuente Magna, le Dr Clyde A. Winters a déterminé qu'elle était probablement proto-sumérienne, qu'elle se trouve sur de nombreux objets de Mésopotamie. Une écriture identique a été utilisée par les Elamites appelée proto-élamite.

Le Dr Winters pense que les chercheurs n'ont pas été en mesure de lire l'écriture parce qu'ils ont refusé de la comparer aux autres systèmes d'écritures utilisées vers 3000-2000 ans avant JC comme le proto-élamite et le proto-sumérien. Lui, il l'a comparé à l'écriture libyco-berbère des proto-mandé utilisée dans le Sahara il y a 5000 ans (voir photos), et il affirme que cette écriture a été utilisée par les proto-Dravidiens (de la vallée de l'Indus), Proto-Mandé, proto-Elamites et les Proto-Sumériens.

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Ces gens vivaient autrefois dans l'Afrique Centrale (YH : les Dogons maliens sont probablement concernés aussi a une période), jusqu'à ce que la désertification du Sahara s'étende vers 3500 AV JC. Rawlins a appelé les premiers habitants de la Mésopotamie des Koushites, parce qu'il croyait que les ancêtres de ces gens étaient les Koushites occidentaux de la littérature classique.

Le Dr Winters note que l'écriture libyco-berbère n'a pu être lue à l'aide de la langue berbère parce que les Berbères ne sont entrés en Afrique qu'à l'époque où les Vandales ont conquis une grande partie de l'Afrique du Nord. Et bien que cette écriture libyco-berbère ne peut être lue en utilisant la langue Berbère, elle peut être lue avec la langue Mandé. C'est parce que les proto-Mandés (1) ont autrefois vécu en Libye, jusqu'à ce qu'ils migrent de cette zone vers la vallée du Niger en Afrique de l'Ouest.

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pétroglyphes libyco-berbère, Sahara

(1) YH : légendes très intéressantesLe Mandé, un des premiers États d'Afrique de l'ouest, d'après la tradition mandingue, est un pays dont les origines remontent à l'époque de l'Empire du Wagadou, érigé par les Soninkés.

Ce sont des chasseurs du Wagadou, qui fondèrent le Mandé, le pays Mandingue, notamment les ancêtres mythiques Kontron et Sanin, à l'origine des confrérie de chasseur Malinkés et Bambaras. Ce pays était réputé pour le grand nombre d'animaux et de gibier qu'il abritait, ainsi que sa végétation dense. Un territoire de chasse très prisé. Si Kontron et Sanin (2) fut le couple originel créateur des sociétés secrètes des Chasseurs, la fondation de l'empire soninké du Wagadou, appelé généralement empire du Ghana, d'après la tradition orale des griots soninké, est due à un personnage légendaire, Igo Khassé Dingka (ce qui signifie "gros vieil homme"). Dingka est l'ancêtre des Soninko. Lorsque Dingka arriva en Afrique de l'Ouest, dans la région où se trouvent aujourd'hui le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, il trouva sur place une nation d'agriculteurs, les Karos, qu'il réussit, lui et sa suite, à dominer. Les troupes de Dingka étaient d'excellents cavaliers et ils étaient armés de lances, épées, boucliers, armures de fer. La légende raconte que dans la région, un serpent à sept têtes nommé bida régnait en maître. Pour pouvoir installer l'État du Wagadou, Igo Khassé Dingka dut négocier avec le serpent bida. Le serpent accepta de laisser Dingka installer son empire à condition de lui donner tous les sept ans la fille la plus belle et la plus propre (vierge) du Wagadou. En contrepartie le serpent accorderait au Wagadou la richesse, l'or et la pluie pour les récoltes...

(2) YH : très parlant aussi, et éclaire même sur certaines situations politiques actuelles : " Les confréries africaines de chasseurs sont des sociétés, plus ou moins secrètes, réunissant des Chasseurs émérites. Ces sociétés internationales, répandues dans toute l'Afrique subsaharienne, n'ont aucun critère ethnique ou social d'affiliation, mais un code moral très strict. (ou prétendant s'y tenir !). La plupart des chefs d'État de l'Afrique médiévale (et encore, dans une certaine mesure de l'Afrique actuelle, comme l'a mis en lumière Ahmadou Kourouma dans son roman En attendant le vote des bêtes sauvages) sont issus de leurs rangs. " - (Wikipedia)

L'écriture Vai (3) a des signes similaires à la libyco-berbère, à celle de la Vallée de l'Indus,au Linéaire A de Crète, aux signes proto-Elamites et Proto-Sumériens. Ces gens parlaient une langue Vai Mandé. En utilisant les valeurs phonétiques de l'écriture Vai, le Dr Winters a été en mesure de déchiffrer celle de la Vallée de l'Indus et le Linéaire A. La langue sumérienne est étroitement liée à la dravidienne et aux langues mandé, et la proto-sumérienne, la libyco-berbère et la Vai sont similaires. Ainsi, il est possible de lire l'écriture sur la Fuente Magna en utilisant les valeurs phonétiques de l'écriture Vai. Après avoir transcrit les signes de Fuente Magna, il était capable de traduire l'inscription en utilisant la langue sumérienne.

(3) Bien que l'écriture Vai, tout comme l'écriture Mandé , sont assez récentes, les linguistes sont d'accord sur leur création à partir de symboles anciens et de la langue ancestrale, par des natifs reconnus. 

En comparant les écrits et symboles de Fuente Magna avec l'écriture Vai, Winters trouve beaucoup de correspondances. Puis, après avoir consulté plusieurs ouvrages sur la langue sumérienne et le système d'écriture, par exemple, C.S. BallChinese and Sumerian (London, 1913), et John A. HalloranSumerian Lexicon, il a réussi à déchiffrer l'écriture de la Fuente Magna.

Il a constaté que les inscriptions de Fuente Magna sont dans l'écriture proto-sumérienne, et les symboles sont plusieurs signes proto-sumériens réunis pour représenter des mots et des phrases. Il a présenté deux déchiffrements qui séparent les signes de Fuente Magna dans leurs parties constituantes afin qu'ils puissent être interprétés en utilisant les valeurs phonétiques de l'écriture vaï, et il a montré la séparation des signes Magna Fuente dans leurs parties distinctes.

Voici une translittération des inscriptions sur le côté droit de la Fuente Magna, en lisant de haut en bas et de droite à gauche.
1.  Pa ge gi
2.  Mi lu du
3.  I mi ki
4.  me su du
5.  Nia po
6.  Pa
7.  Mash
8.  Nia mi
9.  Du lu gi
10 . Ka me lu
11 . Zi
12 . Nan na pa-I

Winters a ensuite donné la traduction suivante : vo : "(1) Girls take an oath to act justly (this) place. (2) (This is) a favorable oracle of the people. (3) Send forth a just divine decree. (4) The charm (the Fuente Magna) (is) full of Good. (5) The (Goddess) Nia is pure. (6) Take an oath (to her). (7) The Diviner. (8) The divine decree of Nia (is) , (9) to surround the people with Goodness/Gladness. (10) Value the people's oracle. (11) The soul (to), (12) appear as a witness to the [Good that comes from faith in the Goddess Nia before] all mankind."

 " (1) Les filles prennent un serment d'agir avec justice en (ce) lieu. (2) (C'est) un oracle favorable de la population. (3) Envoie un décret tout simplement divin. (4) Le charme (la Fuente Magna) (est), pleine de bon. (5) Le Nia (déesse) est pure. (6) Faisez un serment (pour elle). (7) Le Divin. (8) Le décret divin de Nia (est), (9) pour entourer les personnes atteintes de la Bonté / allégresse. (10) Valeur oracle du peuple. (11) L'âme (à), (12) comparaître comme témoin de la [bonté qui vient d'abord de la foi en la Déesse Nia] à l'humanité toute entière. "

Ensuite, la translittération des inscriptions sur le côté gauche de la Fuente Magna est la suivante:.
1.  Tu ki a mash pa
2a . Lu me lu ki mi
2b.  Pa be ge
3.  Zi
4.  lu na
5 . ge
6.  du po
7.  I tu po
8.  lu mi du

Cette section a été traduit comme suit : vo : " (1) Make a libation (this) place for water (seminal fluid?) and seek virtue. (2a) (This is) a great amulet/charm, (2b) (this) place of the people is a phenomenal area of the deity [Nia's] power. (3) The soul (or breath of life). (4) Much incense, (5) to justly, (6) make the pure libation. (7) Capture the pure libation (/or Appear (here) as a witness to the pure libation). (8) Divine good in this phenomenal proximity of the deity's power."

" (1) Marque une libation (ce) lieu de l'eau (liquide séminal?) Et de chercher la vertu. (2a) (C'est) une grande amulette-pouvoir, (2b)(cette) place du peuple est une zone phénoménale de la puissance de la divinité [Nia]. (3) L'âme (ou souffle de vie). (4) beaucoup de parfums, (5) à juste titre, (6) faire la libation pure. (7) Capturer la libation pure (/ ou Apparaître (ici) en tant que témoin de la libation pure). (8) Une Déesse Bonne dans cette proximité phénoménale de la puissance de la divinité. "

Cette traduction des 3 panneaux d'écriture cunéiforme se lit ainsi :
 "Aborde l'avenir (un) dote de la grande protection de la Grande Nia"
"La Divine Nia (sh) Etablit la Pureté, Etablit la Joie, Etablit la Réputation Morale ("cet oracle favorable pour le peuple pour établir la pureté et pour établir la moralité (pour ceux qui la cherche)
« [Utilise ce talisman (le bol de la Fuente) pour faire germer l'unique conseiller dans le temple »
"Le juste sanctuaire, oindre (ce) sanctuaire, oindre (ce) sanctuaire; Le dirigeant jure d'Etablir la pureté, un oracle favorable (et d') Etablir la moralité. [Oh Maitre du Culte] Ouvre la lumière unique [pour tous ceux qui] souhaite une vie noble ».

Source:  Decipherment of the Cuneiform Writing on the Fuente Magna Bowl par Dr. C. A. Winters

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Ce déchiffrement des inscriptions sur la Fuente Magna indique qu'il a été utilisé pour faire des libations à la Déesse Nia afin de demander la fertilité et à offrir des remerciements pour la faune et la flore abondante dans la région, qui ont permis à ces explorateurs sumériens de subvenir à leurs besoins en Bolivie.

Il est particulièrement intéressant que les gens de la Fuente Magna, aient appelé une Déesse comme Nia. Nia, c'est le terme linéaire A pour Neith. Neith est le nom grec de la déesse égyptienne Nt ou Neit, en sémitique Anat. Cette déesse était très populaire parmi les anciens peuples de la Libye et d'autres parties de l'Afrique moyenne, avant que ces personnes aient quitté la région pour s'installer dans la Mésopotamie, la vallée de l'Indus et la Crète minoenne.

Le Dr. Winters a noté que sa traduction des inscriptions de Magna Fuente soutient l'hypothèse de Awen Dawn que la Fuente a été utilisé dans la célébration de la religion à la déesse de l'ancien peuple de la Bolivie. Awen Dawn a reconnu que la figure de la Fuente Magna était dans une position de déesse, les bras ouverts et les jambes écartées, qui prend en charge la traduction de Winters . En outre, l'identification des symboles sur le bol par Awen Dawn, qui se rapportent à des signes européens de la Déesse Mère, reflète probablement l'influence précoce de la déesse Neith, sur la région de la Grèce et la Crète.

On croit que la Fuente Magna a probablement été conçu par des gens qui se sont installés de Sumer en Bolivie quelque temps après 2500 av.JC. Les Sumériens utilisaient des navires en état de navigabilité qui étaient connus pour naviguer vers le sous-continent indien lointain. Certains navires sumériens ont probablement fait le tour de l'Afrique du Sud et sont entré dans un des courants de la zone qui conduisent de l'Afrique à travers l'Atlantique vers l'Amérique du Sud et de là vers l'océan Pacifique. Ils ont ensuite recherché des zones sur le haut plateau de la Bolivie où la nourriture a été produite par les habitants locaux. Ces derniers ont tenu le bol en haute estime et sont pointilleux sur son transport hors de la zone. Il convient de noter qu'il y avait un défi à l'authenticité de la Fuente Magna par les sceptiques qui ont suggéré qu'il s'agissait d'une fabrication par des archéologues afin de gagner une attention internationale. Le soutien massif de la majeure partie de la communauté universitaire devait discréditer ces critiques, comme il l'a fait dans le passé lorsque des problèmes se sont posés à l'existence d'un écrit tout court dans les Amériques (par exemple, celles de la culture Olmèque et Maya).

Fuente Magna
Par l'anthropologue Mario Montano Aragón

Nous sommes rendu à Chua d'abord pour établir les références historiques, reconnaître les lieux, etc.…
En interrogeant les habitants, nous avons remarqué que personne ne connaissait le sujet. La fameuse Hacienda Manjon était inconnue, le fait est qu'il y a 6 Chuas, un vrai gâchis…

La seule solution restant était de discuter avec les anciens. Ils nous ont envoyés rencontrer un vieil homme de 92 ans, nommé llamado Maximiliano, mais lorsque nous sommes arrivés, sa femme, nous informa qu'il était à une réunion de paysans.

Un grand récipient de pierre, ressemblant à un bol à libation, connu sous le nom de Fuente Magna, fut découvert par hasard par un paysan de l'ex-hacienda Chua, propriété de la famille Manjon dans la zone entourant le Lac Titicaca à environ 80 kilomètre de La Paz. Le site de la découverte n'a été fouillé que récemment. La « Fuente Magna » n'a pas été exposée en Bolivie jusqu'en 2000. On considérait qu'il s'agissait d'un faux jusqu'à ce que nous commencions les recherches.

La découverte de la « Fuente Magna'  n'est pas à sa place. Elle est magnifiquement gravée dans un quartzite marron à l'intérieur et à l'extérieure. Elle révèle des motifs zoologiques et des caractères anthropomorphiques à l'intérieur.

Nous avons trouvé le rassemblement, Maximiliano était là. Le délégué de l'UNAAR l'interrogea sur le vase. Il ne se rappelait pas, alors nous avons décidé de lui montrer une photo de celui-ci, avec ses inscription cunéiformes, que j'avais prise avec moi. Il le reconnu immédiatement et l'appela par son nom « El Plato de Chancho » (Le Plateau du Cochon). Nous nous sommes presque évanouis lorsque le traducteur nous raconta l'histoire. C'était l'exacte copie de ce qui avait été publié. Il nous dit aussi qu'il serait mieux chez lui pour parler mais que pour le moment, il était à la réunion, que son frère en avait probablement un autre, qu'il y en avait plusieurs et indiqua même où la poterie avait été trouvée… et la bombe « Le bol a été trouvé ici » dit il en montrant une groupe de tacanas (cultures en terrasse) devant nous. Comme c'était la période des récoltes, le traducteur nous avertit de ne pas y monter tout de suite, parce que si la pluie, ou le blizzard arrivait, on nous considérerait comme porteur de malchance et on ne nous autoriserait plus à faire des recherches.

Dès notre retour de Chua, l'expert de l'UNAAR jeta un œil à la "Fuente Magna" au musée de l'or, il prit des mesures, releva les symboles, etc.… 
Selon les textes anciens, Ni-ash (Nammu ou NIA) était la déesse qui a donné naissance au Ciel et à la Terre, à l'époque des Sumériens. Le bas-relief est à l'intérieur du vase, ce qui peut évoquer une grenouille (symbole de fertilité), selon certains chercheurs il n'est que la représentation de Nia, la déesse des Sumériens. 

Les autres symboles sur les côtés de la bas-relief et à côté des incisions proto-sumériennes, ont été interprétés comme quellca, la langue écrite de la civilisation de Pukara, mais n'ont pas été déchiffrés. 
A l'extérieur du vase se trouvent quelques reliefs zoomorphes qui rappellent la culture Tiwanaku : poissons et serpents. Il est très probable que la Fuente Magna a été utilisé comme un vase sacré pour les cérémonies ésotériques évoquant le culte de la fécondité, et la poursuite de la pureté. 

Voici la question: comment peut-on avoir des inscriptions proto-sumériennes dans un vase trouvé près du Titicaca, à environ 3800 mètres au dessus du niveau de la mer, loin des dizaines de milliers de kilomètres de l'endroit où l'expansion de la civilisation sumérienne a eu lieu ? 

A mon avis, la Fuente Magna est authentique et est l'un des objets antiques les plus importants au monde à travers lequel on peut voir le passé lointain de l'humanité, et leus voyages inter-océaniques.
Tout d'abord, n'oubliez pas que l'existence du Nouveau Monde était bien connue par les Phéniciens et les Carthaginois qui ont fait le tour de l'Afrique dans le premier millénaire avant le Christ, mais leur connaissance est venue des Sumériens, les gens sont souvent faussement associés aux « naissances de la civilisation."

Les Sumériens sont connus pour leurs navires qui ont navigué à travers les canaux du Tigre et de l'Euphrate pour du commerce. Cependant, pas grand chose est connu au sujet d'une expédition des Sumériens, qui reposait sur l'île actuelle de Bahreïn, où des fouilles récentes ont montré l'existence d'un port de commerce qui était actif dans le troisième millénaire avant JC. Dans les textes sumériens, le nom actuel serait Dilmoun Bahreïn, et à partir de là, les flottes sumériennes s'embarquaient pour l'embouchure de l'Indus, où elles remontaient le grand fleuve, atteignant Mohenjo-Daro afin d'échanger les tissus, l'or et de l'encens et du cuivre. Les bateaux sumériens pouvaient déplacer jusqu'à 36 tonnes.

Selon Biadós Bernardo, les Sumériens ont fait le tour de l'Afrique dans le troisième millénaire avant JC, mais une fois qu'ils ont atteint le Cap-Vert, ont trouvé le passage bloqué par les vents contraires qui soufflent sans cesse vers le sud-ouest. Par conséquent, ils ont été contraints de faire route vers l'Ouest à la recherche de vents favorables. Ainsi, ils sont venus, par hasard, au Brésil, sur les côtes du Piauí et du Maranhão. De ces points, ils ont exploré le continent grâce aux affluents du fleuve Amazone, en particulier de Madère et Beni ou en second le "Chemin de Peabiru" récemment étudié par les archéologues brésiliens.
Selon d'autres chercheurs, ils seraient venus d'abord par l'estuaire du rio Paraná, puis se sont décidés à remonter jusqu'à Chaco. 

Aussi bien, les hauts plateaux andins, probablement en 3000 avant JC, n'avaient pas un climat froid. Ils se mêlèrent à la population Pukara qui était venue de l' Amazonie (expansion Arawak), avec les gens Colla (dont les descendants parlent la langue aymara). La culture sumérienne a influencé les gens des hautes terres, non seulement à l'égard de la religion, mais aussi lexicalement. Beaucoup de linguistes, en effet, ont trouvé beaucoup de similitudes entre le proto-sumérien et l'Aymara. 

Les Sumériens sont certains retournés à l'Ancien Monde rapporter de la cocaïne, qui a été trouvée également dans les momies de certains pharaons égyptiens. 

Dernièrement, Bernardo Biadós et Freddy Arce ont analysé et étudié à fond le Pokotia monolithe, qui contient des inscriptions intéressantes sur le dos, qui peuvent également être liées aux voyages interocéaniques qui ont eu lieu avant le troisième millénaire avant J.-C. 

Seule une étude comparative de la génétique, l'archéologie, la linguistique et les sciences épigraphique pourrait permettre d'atteindre dans l'avenir la véritable compréhension des relations entre les peuples antiques du monde, afin de dresser une carte détaillée de toute l'évolution humaine.

Sources = Mario Montano AragónYURI Leveratto Copyright 2010

Le 04 janvier 2002Bernardo Biados, Freddy Arce, Javier Escalente, Cesar Calisaya, Leocadio Ticlla, Alberto Vasquez, Alvaro Fernholz, Omar Sadud, Paulo Batuani et Rodrigo Velasco étudient le monolithe de Pokotia. Cette découverte et les recherches faites par ces sientifiques sont supportées par l'honorable H. Enrique Enrique Toro, Président à l'époque du Congrès de Bolivie. Au début, on pensait qu'il n'y avait d'inscription que sur les jambes de devant, un nouvel examen a indiqué qu'il y avait aussi une inscription sur le dos de la statue et une autre juste en dessous de la main gauche.

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Le monolithe Pokotia est une statue de pierre anthropomorphe, d'environ 170 cm, qui a été découvert vers 1960 sur le site de Pokotia, à 2 km de la ville de pierre de Tiahuanaco

Malheureusement, il n'était pas possible de revenir à l'endroit exact où le monolithe avait été trouvé, car cela aurait permis une étude stratigraphique encore plus sérieuse. Dans tous les cas, l'analyse de la statue peut dire qu'elle appartient à une période antérieure à la civilisation Tiwanaku classiqueÀ mon avis, le monolithe Pokotia aurait été sculpté dans une période précédant la floraison de la civilisation Pukara.

Selon la langue officielle, le terme vient du quechua et signifie Pukara "la force ou le lieu stratégique" où vous pouvez surveiller une vallée ou la confluence de deux rivières. 

La civilisation de Pukara a été centrée sur la citadelle fortifiée qui est située à 61 kilomètres au nord de Juliaca dans le département de Puno. Cependant, le terme Pukara est si commun dans le nord des vallées du lac Titicaca (le site et aussi à Poquera Pusharo pétroglyphes, située loin sur la rivière Palotoa, la Mère de Dieu), ce qui conduit, à priori, à découvrir l'origine de la civilisation Pukara dans l'Amazone.

Probablement un peuple indien d'origine Arawak se dirigea vers les montagnes autour du VIème millénaire, afin d'échanger leurs produits. Certains d'entre eux se sont arrêtés dans les montagnes et, se mêlant aux indigènes originaires de Colla, les ont initié aux cultures Qaluyo et Chiripa (également mis en évidence dans les Quiaca pétroglyphes, très similaires à Pusharo), et successivement la civilisation de Pukara.


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L'endroit où a été trouvé le monolithe Pokotia a été reconnu par certains chercheurs comme un lieu sacré ou un oracle. 


Selon l'universitaire Clyde A. Winters, il y a plusieurs inscriptions sur le monolithe Pokotia (proto-sumérienne d'origine), mais les plus importantes sont en dessous des mains (qui sont pris en charge sur les cuisses) et la dorsale (dos de la statue).

Déchiffrement des inscriptions sur le devant le côté du Monolithe de Pokotia par le Dr C.A. Winters.

Les signes de Pokotia se trouvent sur le devant de la statue et sous ses mains et sur ses cuisses droite et gauche. Les symboles sur la statue de Pokotia se lisent de haut en bas et de droite à gauche. Les signes ont une valeur syllabique.

Traduction:

Distribue / l'ouverture de l'Oracle à l'humanité. /Proclame [que] la progéniture [de Putaki doit] témoigner de l'estime. / Appréciez le culte. [Tous] témoins du décret divin. / Envoyez le devin saisir la parole [de l'oracle] pour faire apparaître clairement la norme idéale [pour vivre, comme un guide pour l'humanité]. [Citoyens] témoignez en faveur de cet être humain pour créer la sagesse [pour toute l'humanité] et envoyez (un exemple de bon] moralité. [Vraiment] !

Il y a une inscription supplémentaire sur le côté gauche de la statue.
"Le Devin proclame la phénoménal profondeur de cette région; du pouvoir de la divinité, pour investir l'homme de sagesse ".

Sur le côté droit de la statue de Pokotia, il y des inscriptions qui paraissent gravées dans un cartouche qui indique le nom de l'oracle. Ci- dessous l'inscription:
"Le bon Putaki, un homme sage et aïeul de (beaucoup) de personnes"

Il y a une inscription supplémentaire sur le côté droit de la statue :
" Faîtes serment de témoigner de la réputation et de la sagesse. Témoignez du pouvoir de la divinité [qui a fait de vous] une âme juste".

Déchiffrement des inscriptions sur le dos et le côté du monolithe de Pokotia par le Dr. C. A. Winters

Les inscriptions sur la statue de Pokotia sont écrites en langue sumérienne. Les signes utilisés pour écrite le message sur le monolithe de Pokotia sont des symboles Proto-sumérien sans ligature.

L'inscription sous la main de la statue de Pokotia est très intéressante:
" L'oracle Putaki conduit l'homme à la vérité. (Cet) estimé (et) précieux oracle fait germer l'estime, (maintenant) témoignez (de son) évasion".

Le déchiffrement de l'inscription arrière de Putaki est ci-dessous. L'écriture sur le dos est en proto–sumérien. La langue utilisée pour lire les inscriptions est le sumérien.
"Proclame l'établissement du moralité. Le père fort (Putaki] pour envoyer la divination. La sagesse puissante (dans ce) phénoménal secteur du pouvoir de la divinité. Capturez le discours (de l'oracle). (L'oracle est) puissant pour le bénéfice et la nourriture de la germination de la moralité. Etres humains ; Proclamez le bienfait (de l'oracle)".L'oracle s'ouvre beaucoup (pour le bienfait de tous)
« La norme idéale (est l') oracle (de Putaki). (Cet] oracle est (dans) un domaine phénoménale de la puissance de la divinité » Distribuez à toute l'humanité (le décret divin). Piéger une portion (de la) voix pure. (L'oracle) envoie la joie. Agitez la bouche (de l'oracle) pour envoyer la divination. Le devin parle bien."
Ou
" La norme idéale (est cet) oracle. (cet) oracle (donne) le décret divin. Distribue à toute l'humanité (le décret divin). Piéger une portion (de la) voix pure. (l'oracle) enverra la joie. Agitez la bouche (de l'oracle) pour envoyer la divination. Le devin parle bien. "
" Le décret divin devient visible et scintilla (de la propre) bouche (de l'oracle) Agitez l'oracle pour envoyer (maintenant) la sagesse et la moralité. Ouvrez (l'oracle) pour distribuer le décret divin (car pour tous il est) légitime et juste Bon. Envoyer la subsistance du pur oracle. Tiens-toi droit (oh oracle) pour apparaître comme un témoin parlant de pureté. L'oracle (de Putaki) s'ouvre et envoie la joie et la moralité ".
" (Putaki) parle (en) mesure véritable, envoie la joie (pour tous) envoie la nourriture. (L'oracle de Putaki est) le père la sagesse (et) le bienfait (de tous). (L'oracle) devient un témoin visible du décret divin et de la connaissance. Ce pur oracle dit le décret divin et le fait un témoin visible (du pouvoir de la divinité)."

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Voici une comparaison de Pokotia (à gauche) et des représentations monolithiques de Tiahuanaco. Les idoles sont soit assises soit debout. Dans les deux cas les mains sont placées sur le côté des statues. Les mains de l'idole assise sont posées sur ses genoux

Commentaire

Les inscriptions sur le dos de la statue de Pokotia définissent le rôle de l'oracle de Putaki dans la communauté. Il semblerait que le peuple devait reconnaître l'oracle comme une source de vérité et de bonne nouvelle. Son rôle supplémentaire était d'établir la justice, la sagesse et la bonne moralité parmi les membres de la communauté qui devaient utiliser l'oracle pour communiquer avec les dieux.

Tout au long de cette inscription l'oracle de Putaki est appelé le "père ». Par exemple il est écrit dans la colonne 1 : « Proclamez l'établissement de la moralité. Le père fort (Putaki) envoie la divination ». Et dans la colonne 4, nous découvrons que Putaki est le père de la sagesse et le bienfait de tous. Ce qui suggère que Putaki était reconnu comme le grand ancêtre des oracles de la région.

Cela suggère que les descendant de cet oracle était probablement situé dans d'autres parties du Pérou et de la Bolivie, où les gens allait pour deviner le futur, communiquer avec les dieux ou les ancêtres ou plus simplement obtenir la bénédiction et la bonne parole de l'oracle.

Source:  Decipherment of the Back and side inscriptions on the Pokotia Monolith
by Dr. C. A. Winters

Il y a aussi une nouvelle traduction des inscriptions de la dorsale du monolithe Pokotia. Il s'agit d'une interprétation de quellca pictographique, l'ancienne langue des hauts plateaux andins, peut-être parlé par un petit cercle de prêtres dans la culture Pukara ou du Tiahuanaco classique . 

Selon cette interprétation, basée sur des calculs astronomiques, y compris les archéo-inscriptions situées à l'arrière du monolithe signifie:

" Dans le temps où Manco Capac et Mama Ocllo ont quitté les eaux du lac Titicaca, apparut dans le ciel une nouvelle étoile juste à côté de la Croix du Sud. Par la suite, l'étoile devient plus petite, puis a disparu du ciel. Elle était en l'air sur les montagnes à l'horizon entre deux montagnes, et se mit à briller au troisième jour du quatrième mois."

Selon cette interprétation, par conséquent, la partie dorsale du monolithe porterait sur l'explosion d'une supernova, tout comme la célèbre légende de Manco Capac et Mama Ocllo disant qu'ils avaient quitté ou étaient «nés» du lac Titicaca.

Après avoir analysé à la fois la fuente Magna et le monolithe Pokotia, je vient juste dire que les deux résultats sont authentiques et contiennent deux inscriptions proto-sumériennes et quellcas. YURI Leveratto Copyright 2010

Source : http://www.faculty.ucr.edu/~legneref/archeol/fuentema.htm + http://www.yurileveratto.com/articolo.php?Id=97 + http://www.toutelaverite.org/page/65/ + http://www.faculty.ucr.edu/~legneref/biados/fuentmag.htm

Etonnant, un autre artéfact de pierre a été trouvé en Bolivie, à Oruro, et il contiendrait des inscriptions semblables à celles du Disque de Phaistos.

oruro6b.jpg

Michael White (from amateur epigraphy group : http://groups.yahoo.com/group/Precolumbian_Inscriptions"I think the Oruro writing is similar to the script on the Phaistos disk.  I also am of the opinion that both are related to Rongorongo and the Indus script.  Solving one may solve them all."

Dr Clyde Winters : " This tablet is very interesting to me. After a cursory examination of the tablet, it appears that the personage on the right side of the tablet appears to have a headdress similar to that worn by the People of the Sea or Hittites, when they attacked Egypt around 1200 BC." trad : " Cette tablette est très intéressante pour moi. Après un examen attentif de la tablette, il apparaît que le personnage sur le côté droit de la tablette a une barbe similaire a ce qu'on connaît du Peuple de la Mer ou des Hittites, quand ils ont attaqué l'Egypte vers 1200 ans avant JC."

"I can not read the characters on the tablet, but they appear to be Linear B, signs similar to the writing of the Greek speaking people of Crete. Again this is my opinion and I welcome the observation of other people on the forum. If this tablet is authentic, it indicates that in addition to Sumerians in ancient South America, Indo-European speaking people also began to arrive in this area , at least by 1200 BC."  trad. : " je ne peux lire les caractères sur la tablette, mais elles ressemblent à du Lineaire B, signes similaires au grecque parlé par le peuple Crétois. Si cette tablette est authentique, cela ajoute aux Sumériens dans l'ancienne amérique du sud et indique qu'un peuple parlant l'Indo-Européen a commencé a arriver dans cette région vers 1200 avant JC aussi. "

" The presence of People of the Sea in South America would not be too surprising given the evidence of the cocaine Mummies. If the Egyptians were importing cocaine from South America, it stands to reason that when the People of the Sea made their way to Egypt, they may have learned about the trade and decided to see if they could find a way to participate in this probably lucrative trade of the ancient people, given the fact that some researchers claim that cocaine was also being exported to China at this time. No matter what the truth is, Bernardo, if this tablet is for real, bravo, another great find by the most active researchers on South American epigraphy ." trad. : " La présence du Peuple de la Mer dans le sud de l'Amérique ne devrait pas être une très grosse surprise quand on regarde l'évidence de la cocaïne dans des momies. Si les Egyptiens ont importé de la cocaïne de l'Amérique du Sud, il est raisonnable de penser que quand le Peuple de la Mer a fait son chemin en Egypte, c'est parcequ'ils avaient appris le commerce de la cocaïne et avaient décidé de voir si ils pouvaient participer à ce probable très lucratif marché entre les anciens peuples. D'autant que plusieurs chercheurs clament que la cocaïne a été aussi exportée en Chine en ce temps... "

Source : http://www.bibliotecapleyades.net/arqueologia/esp_boliviarosseta_2.htm#A stone artifact found in Oruro, Bolivia

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Représentations égyptiennes du Peuple de la Mer (Battle of the Delta, 1178 BC Medinet Habu Mortuary Temple of Ramesses III Luxor, Egypt) et Bronze Shardana (Sherden) Warrior with Horned Helmet Sardinia, Italy

A suivre certainement pour d'autres étrangetés mésopotamiennes en Amérique Latine... sans compter d'éventuels néandertaliens (non admis à priori aux amériques...).

Yves Herbo traductions SFH 02-2013

dimanche 17 février 2013

En Antarctique, le forage du lac sous-glaciaire Whillans est réussi

En Antarctique, le forage du lac sous-glaciaire Whillans est réussi - MAJ

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Le trou de forage du lac Whillans, en Antarctique. La mission est réussie : les membres du Wissard ont foré, à l'aide d'eau chaude, la glace de la calotte et prélevé quelques échantillons d'eau et de sédiments. © The Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling Project (Wissard)

Un forage qui se termine bien ! Dans le cadre du projet Wissard, une équipe américaine a tenté de forer la glace de la calotte Antarctique pour atteindre le lac Whillans. La tâche est accomplie, les échantillons sont remontés en surface et sont, à priori, non-contaminés. Retour sur la mission et son intérêt…

Qu’y a-t-il sous la calotte glaciaire de l’Antarctique ? Le pôle Sud est recouvert à 95 % de glace. Avec une épaisseur de presque 4 km, elle coupe la surface terrestre de tout contact avec l’atmosphère depuis des milliers d’années. Avant l’arrivée des satellites et des radars, personne ne soupçonnait la nature de ce qui se trouvait sous cette gigantesque masse de glace.

La structure la plus étudiée, mais probablement la plus mystérieuse de l’Antarctique, est l'énorme lac Vostok. Situé à 4 km de fond et d’une superficie de 15.690 km2, il est comparable au lac Ontario (à titre de comparaison, le lac Léman affiche 580 km2). S’il y a de la vie dans l’étendue d’eau, elle n’aurait pas vu l’atmosphère depuis des milliers d’années. Sous la calotte, Vostok n’est toutefois pas le seul lac. C’est un véritable réseau géant d’eau qui anime la surface terrestre du continent. Des centaines de rivières et lacs communiquent ainsi entre eux.

Une équipe scientifique américaine s’est intéressée au Lac Whillans, du côté ouest de l'Antarctique. Cette mission s’inscrit dans le projet Wissard (The Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling Project). L’objectif est alors de prélever des échantillons du lac sous-glaciaire situé à 800 m en dessous de la surface de la glace. Bien plus petit que Vostok, avec une superficie de 2 km2, ce lac appartient à un réseau de lacs qui, liés par des rivières, drainent jusqu’à l’océan.

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Le continent antarctique est irrigué par un vaste réseau d'eau. Les points bleus sont les lacs (lake, en anglais) et les courbes bleues sont des rivières (rivers). Le lac Whillans est à l'ouest et le lac Vostok à l'est du continent. Les zones pourpres sont les zones en dessous du niveau de la mer. © Zina Deretsky, NSF

Un forage… à l’eau chaude et aux UV
Le dimanche 27 janvier 2013, les membres du Wissard clament enfin leur réussite. Ils ont foré jusque dans le lac et prélevé des échantillons d’eau et de sédiments. « Les capteurs sur le forage montrent une variation de pression de l'eau, ce qui indique que le trou de forage est relié au lac », expliquent les chercheurs sur leur blog. Les échantillons pourraient bien contenir de la vie microscopique. Celle-ci a évolué pour s’adapter aux conditions de vie sous la glace, c'est-à-dire une vie sans lumière et sans nutriment. Étudier ces possibles traces de vie permettrait de comprendre comment elle peut s’adapter à des conditions aussi extrêmes.

Comme pour la mission au lac Vostok, la grande préoccupation de l'équipe du Wissard fut d'empêcher la contamination des échantillons par des microbes. Elle a donc utilisé un système de forage par eau chaude : l’eau est sous pression et à 90 °C. Toutefois, même à cette température, beaucoup de bactéries subsistent. Le tube de forage a donc été équipé d'un collier de rayons UV, un rayonnement qui tue 99,9 % des micro-organismes.

Pourquoi une telle vidange du lac ?

Les échantillons récoltés seront étudiés par diverses équipes du monde entier et de disciplines différentes. Au-dessus du lac, la glace se déplace. Le flux est étonnamment puissant. Large de 20 m, il se déplace d’un mètre par jour alors que les environs de la calotte ne se déplacent pas à plus d’un mètre par an ! Les microbes sous-glaciaires pourraient accélérer l'érosion des roches en libérant du silicium et du fer. « Je veux savoir comment ils aident à faire marcher la planète », explique Jill Mikucki, un des membres du Wissard.

« Le lac Whillans n'est qu'un des quelques centaines de lacs reliés entre eux », déclare Ross Powell, un autre membre du Wissard. « Il se remplit et se vidange tous les 5 à 10 ans. Nous voulons savoir ce qui cause ces cycles. En en sachant plus sur l’importance de la dynamique de la glace, nous comprendrons mieux les effets que le réchauffement climatique pourrait avoir sur le continent Antarctique », conclut-il.

http://www.futura-sciences.com/fr/sciences/actualites/


MAJ 16-02-2013 : La vie prospère dans le lac Whillans, sous 800 mètres de glace
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Ces sédiments ont été photographiés au fond du lac sous-glaciaire Whillans, en Antarctique, plus de 800 m sous la surface de la glace. Cette étendue d'eau a été découverte en 2007 par Helen Fricker (Scripps Institution of Oceanography) grâce à l'analyse de données fournies par le satellite IceSat. La zone couverte par la photographie mesure environ 15 cm de diamètre. © Alberto Behar, JPL, ASU
Les eaux du lac sous-glaciaire Whillans, en Antarctique, abriteraient des bactéries. Elles seraient même actives malgré les 800 m de glace qui les surplombent et la température ambiante de -0,5 °C. Vont-elles fournir de précieuses informations aux astrobiologistes ?
L’Antarctique renferme un véritable réseau de cours d’eau et de lacs souterrains sous ses glaces, mais abritent-ils des formes de vie ? C’est pour répondre à cette question qu’une véritable course aux forages est en cours depuis plusieurs années sur ce continent gelé. Des chercheurs russes sont ainsi parvenus en février 2012 à atteindre le lac Vostok sous 3.768 m de glace, mais les informations diffusées durant ces derniers mois ne font état d’aucune découverte d’êtres vivants.
Une équipe américaine est depuis lors parvenue à atteindre le lac Whillans sur la côte ouest de l’Antarctique. Les chercheurs du projet Wissard (The Whillans Ice Stream Subglacial Access Research Drilling Project) ont traversé 800 m de glace grâce à un forage utilisant de l’eau chaude. Le lac s’étendrait sur une superficie d’environ 60 km2 et, première surprise, aurait une profondeur avoisinant les deux mètres. Les études sismiques avaient plutôt laissé entrevoir des valeurs oscillant entre 10 et 25 m. Il n’est toutefois pas exclu que certains points précis de cette étendue d’eau soient plus profonds.
La suite des opérations n’a pas été de tout repos pour les 50 chercheurs menés par John Priscu de la Montana State University. Une fois un forage terminé, ils ne disposent en effet que de 48 h pour réaliser leurs prélèvements, l’eau du lac ayant ensuite tendance à geler dans le puits de 30 cm de diamètre. Les efforts de l’équipe n’ont pas été vains, puisque 30 litres d’eau et six carottes de sédiments longues de 60 cm ont été remontés en surface. Cerise sur le gâteau, un colorant a révélé la présence d’ADN au sein des échantillons. Des formes de vie ont donc été trouvées !
Les bactéries du lac Whillans actives dans le noir et le froid
L’eau du lac contiendrait environ 1.000 bactéries par millilitre, ce qui représenterait grossièrement un dixième de l’abondance observée au sein des océans. Ces organismes ont ensuite été mis en culture dans des boîtes de Petri. Ils afficheraient des taux de croissance « relativement bons », selon John Priscu, ce qui prouve qu’ils sont vivants et surtout actifs. Les prélèvements vont maintenant être envoyés aux États-Unis, et dans quelques autres pays, afin de subir des analyses plus précises.
Des séquençages ADN sont notamment prévus pour identifier les bactéries et comprendre leur mode de vie. Elles vivent en effet dans le noir total et à une température de -0,5 °C. Les études préliminaires devraient durer un mois. Elles seront également mises à profit pour exclure toute contamination des échantillons par d’éventuels organismes exogènes véhiculés par le forage.
Des indices sur l’adaptation à la vie extrême
Les stratégies de survie de ces bactéries pourraient fournir d’importantes informations sur l’adaptation de la vie aux conditions extrêmes, mais pas seulement. De précieux indices pourraient être récoltés sur la biologie éventuelle de formes de vie extraterrestres. Europe, l’une des lunes de Jupiter, abriterait par exemple un grand océan sous sa surface, où certains organismes pourraient survivre.
Les bactéries vivant dans le lac Whillans sont probablement chimio autotrophes, puisqu’aucune photosynthèse ne peut avoir lieu dans cet environnement obscur. Elles produisent donc la matière organique en oxydant des composés inorganiques comme le soufre ou l’azote. Le carbone serait quant à lui fourni par le CO2 présent dans l’eau. Il reste maintenant à attendre les résultats des études approfondies. L’aventure du lac Whillans est loin d’être terminée…
Par Quentin Mauguit, futura-sciences.com
SFH 01-2013/02-2013