samedi 8 août 2015

Un changement climatique a anéanti la civilisation de l'Indus

Un changement climatique aurait causé l'effondrement de la civilisation Harappéenne

Harappan small figures rouesLes harappéens connaissaient la roue d'après ces petites figurines découvertes. La date et le lieu de l'invention de la roue sont d'ailleurs toujours controversés...

Une nouvelle étude combinant les derniers éléments archéologiques et les connaissances géoscientifiques ont démontré que le changement climatique a été un ingrédient clé dans l'effondrement de la grande civilisation de la vallée de l'Indus ou civilisation harappéenne il y a près de 4000 ans.
chute-civilisation-hindus.jpeg
Les Harappéens se sont appuyés sur les crues du fleuve pour alimenter leurs excédents agricoles. Aujourd'hui, de nombreux vestiges des colonies harappéennes sont situées dans une vaste région désertique, loin de toute rivière qui coule. (Crédits : Liviu Giosan, Woods Hole Oceanographic Institution, Stefan Constantinescu, Université de Bucarest;. James PM Syvitski, Université du Colorado)

Cette étude résout également un débat de longue date sur la source et le sort du fleuve Sarasvati, fleuve sacré de la mythologie hindoue.


S'étendant sur plus de 1 million de kilomètres carrés à travers les plaines de l'Indus, depuis la mer d'Arabie jusqu'à l'Himalaya et le Gange (sur ce qui est maintenant le Pakistan, l'Inde et au nord-ouest est de l'Afghanistan), la civilisation de l'Indus fut la plus importante, mais la moins connue, des premières grandes civilisations urbaines comme celles de l'Egypte et de la Mésopotamie.

Comme leurs contemporains, les Harappéens vivaient près des rivières qui fertilisaient les terres chaque année. "Nous avons reconstruit le paysage dynamique de la plaine, où la civilisation de l'Indus s'est développée il y a 5200 ans, a construit ses villes, puis s'est lentement désintégrée il y a 3000 à 3900 ans", a déclaré Liviu Giosan, un géologue de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI) et auteur principal de l'étude. "Jusqu'à présent, les spéculations ont abondé sur les liens entre cette ancienne culture et ses mystérieuses rivières puissantes et vivifiantes."


Aujourd'hui, de nombreux vestiges des colonies harappéennes sont situées dans une vaste région désertique, loin de toute rivière qui coule.


Cette culture extraordinairement complexe d'Asie du Sud a eu une population qui à son apogée a pu atteindre 10 pour cent des habitants de la planète.

Une vague de recherches archéologiques au Pakistan et en Inde a permis de découvrir une culture urbaine sophistiquée avec une myriade de routes commerciales internes et des liaisons maritimes bien établies avec la Mésopotamie. On y trouve aussi des normes pour la construction des bâtiments, des systèmes d'assainissement, arts et l'artisanat, et un système d'écriture en cours de déchiffrage.


 "Nous avons estimé qu'il était grand temps pour une équipe de scientifiques interdisciplinaires de contribuer au débat sur le sort énigmatique de ces habitants", a ajouté Giosan.

La recherche a été menée entre 2003 et 2008 au Pakistan, depuis la côte de la mer d'Arabie jusque dans les vallées fertiles irriguées du Pendjab et du nord du désert de Thar.


L'équipe internationale comprend des scientifiques des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Pakistan, de l'Inde et de Roumanie avec des spécialités en géologie, géomorphologie, archéologie, et mathématiques.

En combinant des photos satellites et des données topographiques recueillies par le Shuttle Radar Topography Mission (SRTM), les chercheurs ont crée et analysé des cartes numériques des reliefs construits par l'Indus et les rivières voisines. Des sondages ont ensuite été effectués par forage, carottage, et même manuellement en creusant des tranchées.

Les échantillons collectés ont été utilisés pour déterminer l'origine des sédiments (ont-ils été portés et façonnés par les rivières ou les vents) et leur âge afin de développer une chronologie des changements dans le paysage.

"Une fois que nous avons obtenu des nouvelles informations sur l'histoire géologique, nous avons pu réexaminer ce que nous savions sur les zones de peuplement: ce qui était cultivé par les habitants et à quel moment, et comment l'agriculture et les modes de vie ont évolué," a déclaré Dorian Fuller, archéologue de la University College London et co-auteur de l'étude, "cela a donné de nouvelles perspectives dans le processus de déplacement de la population vers l'est, la réduction de la taille des communautés agricoles, et le déclin des villes pendant les périodes harappéennes tardives."

La nouvelle étude suggère que la diminution des pluies de mousson a conduit à un affaiblissement de la dynamique fluviale, et a joué un rôle essentiel tant dans le développement que dans l'effondrement de la culture harappéenne.

En effet, la civilisation de l'Indus s'appuyait sur les crues du fleuve pour produire ses excédents agricoles. Cette nouvelle étude dresse un tableau convaincant de 10.000 ans de changement dans les paysages.

Avant que la plaine ne soit massivement occupée, le sauvage et puissant fleuve Indus, et ses affluents, s'écoulaient des vallées découpées de l'Himalaya dans leurs propres dépôts et laissaient des bandes de terres interfluviales entre eux.

Dans l'Est, les pluies de mousson ont soutenu la pérennisation des rivières sillonnant le désert et laissant derrière elles leurs dépôts sédimentaires à travers une vaste région.

Parmi les caractéristiques les plus frappantes les chercheurs ont identifié une plaine en forme de monticule, de 10 à 20 mètres de haut, de plus de 100 kilomètres de large, et longue de près de 1000 kilomètres le long de l'Indus, qu'ils appellent la "méga-crête Indus". Elle a été construite par la rivière qui déposait des sédiments le long de son cours inférieur.

"A cette échelle, rien de semblable n'a jamais été décrit dans la littérature géomorphologique", a déclaré Giosan"la méga-crête est un indicateur surprenant de la stabilité du paysage de la plaine de l'Indus sur les quatre derniers millénaires. Des restes de colonies harappéens gisent encore à la surface de la crête, plutôt que d'être enterrés dans le sol."

Cartographiées au-dessus de la vaste plaine indo-gangétique, les données archéologiques et géologiques montre que les colonies ont fleuri le long de l'Indus de la côte vers les collines donnant sur l'Himalaya.

Une autre grande découverte: les chercheurs pensent avoir résolu une longue controverse concernant le sort du fleuve mythique Sarasvati

Les Védas, les anciennes écritures indiennes composées en sanskrit il y a plus de 3000 ans, décrivent la région ouest du Gange comme "la terre des sept rivières." l'Indus et ses affluents actuels sont facilement reconnaissable, mais la Sarasvati, dépeinte comme "dépassant en majesté toutes les autres eaux" et "dans son cours de la montagne à l'océan" a été perdu.

Basé sur les descriptions bibliques, on a cru que la Sarasvati était alimenté par les glaciers de l'Himalaya. Aujourd'hui, la Ghaggar, une rivière intermittente qui ne coule que pendant les fortes moussons et qui se dissipe dans le désert le long du parcours sec de la vallée Hakra, pourrait être le meilleur emplacement de la mythique Sarasvatî. Mais son origine Himalayenne, si elle a été active aux temps védiques, reste controversée.

Des preuves archéologiques soutiennent qu'il y a eu un peuplement intensif pendant les périodes harappéennes le long de la Ghaggar-Hakra. Les nouveaux éléments géologiques (les sédiments, la topographie) montrent que les rivières étaient en effet importantes et très actives dans cette région, mais plus probablement en raison des fortes moussons.

Cependant, il n'existe aucun indice de larges vallées encaissées comme le long de l'Indus et de ses affluents et les chercheurs n'ont pas trouvé de connexions avec l'une des deux proches rivières, Sutlej et Yamuna, provenant de l'Himalaya.

La nouvelle étude fait valoir que ces différences cruciales prouvent que la Sarasvati (Ghaggar-Hakra) n'était pas alimentée par l'Himalaya, mais un cours d'eau alimenté en permanence par les moussons, et que l'aridification l'a réduit à de courts flux saisonniers.

"Ainsi, les villes se sont effondrées, mais les petites communautés agricoles ont pu prospérer..."

Il y a 3900 ans, avec l'assèchement des rivières, les Harappéens avaient une issue à l'est du bassin du Gange, où les pluies de mousson restaient soutenues. "Nous pouvons imaginer que cette évolution a entrainé un changement vers des formes d'économies plus localisées: des petites communautés locales reposant sur une agriculture pluviale et la diminution des cours d'eau", explique Fuller, "cela peut avoir produit une diminution des excédents, insuffisants pour les grandes villes."

Un tel système n'était pas favorable à la civilisation de l'Indus, qui s'était construite sur les excédents de récoltes exceptionnelles le long de l'Indus et des rivières Ghaggar-Hakra.

"Ainsi, les villes se sont effondrées, mais les petites communautés agricoles ont pu prospérer. La plupart des arts urbains, comme l'écriture, ont disparu, mais l'agriculture a continué et s'est diversifiée", ajoute Fuller.

D'après Giosan: "Une quantité incroyable de travail archéologique a été accumulé au cours des dernières décennies, mais cela n'avait jamais été lié correctement à l'évolution du paysage fluvial. Nous voyons maintenant que la dynamique des paysages avait un lien crucial entre le changement climatique et les populations..."

SourceWoods Hole Oceanographic: "Climate Change Led to Collapse of Ancient Indus Civilization, Study Finds"

Yves Herbo Relai, Sciences, F, Histoires, 06-2012, up 08-2015

l'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans

Archéologie : l'homme produisait du lait en Afrique il y a 7000 ans - 2012 - up 07-2015

afrique-production-de-lait.jpg

Une équipe internationale de scientifiques, dirigée par l'université de Bristol au Royaume-Uni a démontré que les hommes préhistoriques sahariens ont utilisé des bovins pour leurs laits il y a près de 7 000 ans.

Une fresque de bovins peintes dans l'oued Imah, dans les montagnes de Tadrart Acacus, Sahara libyen. De nombreux images rupestres riches et vives représentent des scènes de bétail se retrouvent à travers toute l'Afrique du Nord.

C'est en analysant les acides gras extraits de poteries non-vernies, provenant d'un site archéologique de Libye que les chercheurs ont montré que des graisses laitières ont été contenues dans les récipients.

Cette première identification de la pratique de production laitière dans le continent africain, par les éleveurs préhistoriques du Sahara, peut être datée de manière fiable au cinquième millénaire avant JC.

Il y a environ 10 000 ans, le désert du Sahara était plus humide et plus vert ; les premiers chasseurs-cueilleurs dans la région ont vécu une vie semi-sédentaire, utilisant la poterie, chassant du gibier sauvage et récoltant des céréales sauvages.

Puis, autour de 7 000-5 000 ans, la région est devenue plus aride, les habitants ont adopté une approche plus nomade, avec un mode de vie pastoral. C'est ce que suggère la présence d'os de bétail dans les dépôts des cavernes et les camps près des rivières.

A travers l'art rupestre gravé et peint que l'on retrouve abondamment dans la région, on peut voir de nombreuses représentations d'animaux, en particulier des bovins. Mais jusqu'à présent, aucune preuve directe ne permettait d'affirmer que ces bovins avaient été traités.

Des chercheurs de l'Unité de Géochimie Organique à l'école de chimie de Bristol, ainsi que des collègues de l'Université Sapienza, à Rome, ont étudié des poteries non vernissées datant d'environ 7000 ans. Elles proviennent de l'abri sous roche Takarkori dans les montagnes de Tadrart Acacus, en Libye.

En utilisant des biomarqueurs de lipides et l'analyse d'isotope de carbone stable, ils ont pu étudier les acides gras conservés dans le tissu de la poterie et ils ont constaté que la moitié des récipients avaient été utilisés pour le traitement des matières grasses laitières. Cela confirme pour la première fois la présence ancienne de bovins domestiques dans la région et l'importance du lait pour les populations pastorales préhistoriques.

Julie Dunne, étudiante en doctorat à l'école de chimie de Bristol, et l'une des auteurs de l'article, explique:
"Nous connaissions déjà l'importance des produits laitiers tels que le lait, le fromage, le yaourt et le beurre, qui peut être extraite d'un animal durant toute sa durée de vie, pour les populations du néolithique en Europe.

Il est donc intéressant de voir que cela était tout aussi important dans la vie des hommes préhistoriques d'Afrique. Ces résultats fournissent également une base pour notre compréhension de l'évolution du gène de lactase persistante, qui semble avoir surgi une fois que les hommes préhistoriques ont commencé à consommer des produits laitiers.

Le gène se trouve chez les Européens et chez certains groupes d'Afrique centrale, apportant ainsi des arguments pour la circulation des personnes, avec leur bétail, du Proche-Orient vers l'Afrique de l'Est au début de l'Holocène moyen, il y a environ 8.000 ans".

Le Professeur Richard Evershed de l'école de chimie de Bristol, et co-auteur de l'article, a ajouté:
"Alors que le remarquable art rupestre d'Afrique saharienne contient de nombreuses représentations de têtes de bétail, y compris, dans quelques cas, des représentations de la traite réelle d'une vache, cela est difficile à dater de manière fiable.

En outre, la rareté des os de bovins dans les sites archéologiques rend impossible de déterminer la structure des troupeaux, ce qui empêche de savoir si la production laitière était pratiquée.

Cependant, l'analyse moléculaire et isotopique des résidus alimentaires absorbés dans la poterie est une excellente façon d'enquêter sur le régime alimentaire et les pratiques de subsistance de ces anciens peuples.

C'est une approche que mes collègues et moi avons déjà appliquée avec succès afin de déterminer la chronologie de la production laitière, qui a commencé dans le Croissant fertile au Proche-Orient (Mésopotamie (Iran/Irak/Turquie)) et s'est diffusé à travers l'Europe."

Source Physorg: "Chemical analysis of pottery reveals first dairying in Saharan Africa in the fifth millennium BC"  traduction : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/06/l-homme-produisait-du-lait-en-afrique.html


Yves Herbo relai, Sciences, F, Histoires, 06-2012, up 07-2015

vendredi 7 août 2015

Publication sur le squelette d'un géant Romain de 1800 ans

Publication sur le squelette d'un géant Romain de 1800 ans

gigantism-found-in-roman-skeleton-simona-minozzi-endocrine-society.jpg

Le tibia du Romain souffrant de gigantisme (en haut) a été comparé à un os prélevé chez un individu sain ayant vécu à la même époque (en bas). La différence est notable. © Simona Minozzi, Endocrine Society

Le plus vieux cas de gigantisme avéré a désormais environ 1.800 ans. Dans une tombe anormalement longue, découverte à moins de 10 km de Rome, gisait le squelette complet d'un homme de plus de 2 mètres souffrant d’une tumeur de l’hypophyse.

En 1991, une tombe anormalement longue datant du IIIe siècle après J.-C. a été trouvée lors de fouilles menées sur la nécropole de Fidènes, environ 8 km au nord de Rome. D’origine étrusque, ce site était à l’époque sous domination romaine depuis plus de 7 siècles. Le squelette trouvé à l’intérieur était intact et surtout complet. Cependant, plusieurs détails inhabituels perturbèrent les anthropologues. Les restes ont alors été envoyés au laboratoire de Simona Minozzi à l’université de Pise.

L’analyse du crâne révéla des traces laissées par une tumeur de l’hypophyse, ce qui pourrait tout expliquer. Le squelette appartenait à un homme souffrant de gigantisme. Des dommages causés à la glande pituitaire peuvent en effet provoquer une surproduction d’hormone de croissance. Mesurant 2,02 m, cet homme mort entre 16 et 20 ans devait surplomber ses camarades d’environ 35 cm, la taille moyenne d’un Romain adulte étant à l’époque de 1,67 m.

Les os des membres anormalement longs, une croissance non terminée et l’âge de la victime au moment de son décès confirmeraient la conclusion de la chercheuse. Il s’agirait ainsi du plus vieux cas de gigantisme connu et avéré de l’histoire. Cette découverte rare a été présentée dans la revue Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism (JCEM). À l’heure actuelle, seules 3 personnes sur un million présenteraient une croissance anormalement importante. Ce qui fait une toute petite population mondiale de 21.000 personnes, qui décèdent pour la plupart avant la trentaine, et qui souffrent d'une maladie identifiée mais mal soignée...

Sources : http://jcem.endojournals.org/content/early/2012/10/01/jc.2012-2726.abstract?sid=bd1552d3-eea8-45e2-a6ac-72f7b20924a3  +  http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/homme/d/en-bref-le-plus-vieux-des-geants-romains_42650/#xtor=RSS-8

Yves Herbo, S,F,H, 11-2012, up 07-2015

jeudi 6 août 2015

L'histoire de Bob Lazar, OVNIs, OANIS, pilotes

L'histoire de Bob Lazar, OVNIs, OANIS, pilotes - 06-2012 - Up 07, 08-2015

badge-lazar.jpg

Dans la rubrique archives S,F,H, voici un ancien documentaire très intéressant dans lequel vous entendrez le témoignage de Bob Lazar.


Se réclamant ingénieur travaillant pour le compte du gouvernement, Lazar a fait des déclarations fracassantes en 1989 en affirmant avoir travaillé entre 1988 et 1989 sur des soucoupes volantes extra-terrestres cachées à l'intérieur de la base 51. Il en tire une notoriété plutôt embarrassante qui lui attire plus de problèmes qu'autre chose. Lazar affirme avoir passé des diplômes au California Institute of Technology ainsi qu'au Massachusetts Institute of Technology.


En 1993, une enquête du Los Angeles Times montre qu'il n'y a aucune preuve de son passage. L'ufologue Stanton Friedman a seulement trouvé des preuves de sa participation à des cours d'électronique à la fin des années 1970. Selon Lazar, les traces de ses études ont été supprimées par le gouvernement. Il détient et prouve aussi ses entrées à la NASA et dans la Zone 51 grâce à un badge officiel et des photos, mais le doute est né et restera...


On trouve néanmoins aussi des traces de ses capacités techniques dès 1982 puisqu'il participe à la mise au point d'un dragster sur lequel Lazar affirme avoir travaillé avec l'aide d'un chercheur de la NASA. Le bolide était construit à partir d'un moteur de jet modifié et placé dans une voiture classique. Le journal présente alors Bob Lazar comme « un physicien travaillant au complexe de Los Alamos Meson ».


Quoiqu'il en soit, l'intéressé n'a rien retiré de cette aventure et aurait perdu son emploi mais a pu par la suite remonter des affaires de ventes plus ou moins légales d'ailleurs (voir wikipedia grâce au lien plus haut). Il n'a en tout cas jamais remis en question son témoignage, rendu il est vrai assez critiquable par le manque de preuves réelles et des doutes sur sa réelle profession à l'époque (qu'il rejette sur les services secrets qui auraient tout effacé). Notons qu'il a également été accusé par certains de faire partie des mêmes services secrets en question (pour la Navale suivant le badge) et qu'il ne s'agirait que d'un dénigrement organisé de l'ufologie volontairement...


Ce documentaire parle aussi des différentes formes d'Ovnis et parle aussi des OANIS sortant de la mer ou de fleuves, avec plusieurs anciennes vidéos et photos montrées. - en deux parties :





Update 07-2015 : Notons qu'en 2014, Bob Lazar a été a nouveau invité par George Knapp, producteur pour CBS, à Los Angeles, vers la date d'anniversaire de sa première interview, 25 ans après. L'ancien ingénieur n'a absolument rien révélé de nouveau mais a tout confirmé en bloc, ne démentant aucune de ses précédentes affirmations. Il a juste affirmé que l'aveu de l'existence de la zone 51 le 15 août 2013 (1) par une déclassification en plein été de la CIA n'a rien changé à un secret de polichinelle, mais que l'existence de la partie "S-4" de la zone, c'est-à-dire de l'endroit où il a lui-même travaillé, n'avait pas eu lieu. Il pense que cette existence sera reconnue dans les 10 ans par la CIA...

Lazar 2014

Bob Lazar (2014)


Lazar réaffirma, lors de cette dernière interview accordée à Knapp, ne pas se soucier de savoir si quelqu’un le croyait ou pas et qu'il ne cherchait pas à convaincre quiconque. Il déclara : " Écoute, je sais que ce qui s’est passé est vrai et cela ne fait aucun doute ".


Etant à Los Angeles, Bob Lazar en a profité pour répondre à plusieurs autres invitations de journalistes et il a répété partout les mêmes propos, sans modifier quoi que ce soit... :



George Knapp en a tiré tout un film sorti en avril 2015 :


Mais notons aussi qu'en 2002, Bob Lazar avait aussi accepté de tourner une large interview avec Art Bell afin de parler plus précisément de son travail dans la zone 51 S-4 et avec plusieurs détails très intéressants au sujet de preuves :




(1) : En effet, la CIA a déclassifié le 15 août 2013 un document sur son avion-espion U-2 dans lequel figurent plusieurs références au lieu où l'avion a effectué ses premiers essais, c'est-à-dire la Zone 51... Ces documents avaient été déclassifiés en réponse à la demande de Jeffrey T. Richelson, de l'association Archive de la sécurité nationale, au nom du Freedom of Information Act, qui est la loi pour la liberté d'information américaine.



Yves Herbo, S,F,H, 06-2012, up 07, 08-2015

mercredi 5 août 2015

La civilisation de Caral

La civilisation de Caral - 2012 - MAJ 07-2015

caral.jpg

La civilisation de Caral ou Caral-Supe ou encore de Norte Chico est une société précolombienne complexe qui comprenait trente centres majeurs de population dans ce qui est aujourd'hui la région de Norte Chico au centre de la côte nord du Pérou, à environ 200 kilomètres de Lima. C'est la plus ancienne civilisation connue d'Amérique, avec une apparition dès 7.000 ans avant maintenant au minimum et dont l'âge d'or se situe entre le xxxe et le xviiie siècle av. J.-C. Son autre dénomination, Caral-Supe, vient du site archéologique de Caral dans la vallée de la rivière Supe. Cette société du Norte Chico émergea juste un millénaire après celle de Sumer, fut contemporaine des pyramides de l'Égypte antique et précéda celle des Olmèques de près de deux millénaires.


En 2007, des analyses de morceaux de bois trouvés à l'intérieur d'une pyramide confirment les -5.000 ans avant J.C. pour les supposés débuts d'implantations des temples, ce qui fait de cette civilisation et de ses pyramides la plus ancienne d'Amérique bien sûr, mais aussi des pyramides plus anciennes que celles d'Egypte (si l'on accepte les datations orientées égyptiennes).


De environ -5000 à -4000 aucune trace de guerre ou de conflit violent . Après cet âge d'or , Caral a continué à prospérer encore 4000 ans mais il y a eu une cassure dans les mœurs qui sont devenues moins pacifiques. Certains soutiennent que le phénomène météo el niño serait le responsable, on dit que des peuples nomades plus belliqueux se seraient invités pour saisir cette manne ou peut-être qu'une catastrophe connue sous le nom de "déluge" aurait sévi sur cette partie de la terre aux environs de -4000 av JC, cette catastrophe entraînant les autres calamités.


L'objectif des chercheurs n'était pas tant de découvrir des splendeurs de l'architecture antique mais plutôt de trouver les racines d'une civilisation. Car les civilisations se construisent souvent sur les ruines de civilisations antérieures et s'enchevêtrent . Après avoir déblayé plusieurs de ces fausses collines et retrouvé des restes de cités plutôt banales pour eux des peintures et des bas-relief relatant des scènes violentes comme il s'en trouve à peu près partout dans cette région, ils sont enfin tombés sur cette chose tant espérée : la cité mère . De plus quelques boiseries leur ont permis de dater le site au carbone 14 : - 5000 ans av JC. Persuadés que toutes les grandes civilisations naissaient des conflits et de leur art de la guerre, quelle ne fut pas leur surprise lorsqu'ils découvrirent que la cité mère s'était développée tout-à-fait pacifiquement. Le dernier mystère de Caral reste qui, quand et pourquoi a-t-on enseveli ce site ? (cela rappelle curieusement l'ensevelissement mystérieux de Glopeki Tepe en Turquie, daté d'une plus ancienne époque encore !). Fera-t-il oublier les géoglyphes des Nazca situés aussi au Pérou. Un point commun : la spirale que l'on retrouve comme motif (pétroglyphe plus modeste à Caral)...

caral-1.jpg

Il semble que les indiens d'Amérique du sud ont toujours été de bons agriculteurs mais à Caral, ils ne faisaient pas que du maïs, des patates, des haricots ou des tomates. La culture du coton leur a permis de commercer avec les gens de la mer (les filets de pêche), de la forêt (les hamacs) et de la montagne (les vêtements chauds) sans compter qu'ils s'envoyaient des messages à l'aide de nœuds qu'ils plaçaient dans ces mêmes ficelles de coton. Elle a été une cité extrêmement florissante connue à des milliers de lieues à la ronde...


La cité ainsi que ses pyramides ont été ensevelies sous des monticules de terre et de pierres vraisemblablement par ce même peuple qui l'habitait jadis et dans cet environnement de moyennes montagnes ces monticules ressemblaient à s'y méprendre à des collines... existe-t-il d'autres endroits semblables, cachés sous de simples collines caillouteuses ? Très probablement.


Les Paracas : à 200 kms au sud de Lima (région qui s'est trouvée à l'épicentre de tremblements de terre en août 2007), étaient-ils du même peuple ? On y a retrouvé des crânes déformés, des pétroglyphes visibles seulement de la mer ou du ciel et des puits d'une taille colossale dans cette zone aride. Ils ont eux aussi (cité antique de Cahuachi) camouflé en les ensevelissant certaines de leurs constructions. Se rencontraient-ils à Nazca pour commercer ou plus ?


Le Pérou Andin a été reconnu comme une zone de développement de civilisations, au même titre que le croissant fertile, par exemple. Ces régions sont au nombre de six dans le monde ; l'Amérique en compte deux, le Pérou Andin et la Mésoamérique.


En comparaison avec d'autres centres mondiaux de développement, le littoral péruvien apparaît par ailleurs un candidat surprenant pour les premiers développements d'une civilisation. La région est extrêmement aride, en raison de l'influence des Andes, à l'est, et des alizés du Pacifique, à l'ouest, qui arrêtent les précipitations. La région est cependant ponctuée de plus de cinquante rivières qui transportent la neige fondue des Andes et le développement d'une irrigation importante grâce à ces eaux de sources semble décisif dans l'émergence de Caral. Toutes les architectures monumentales trouvées sur les différents sites ont été trouvées près des canaux d'irrigation.


Les pyramides oubliées de Caral (FR)



En 1994, l’archéologue Ruth Shady (ci-dessus en vo), de l’université de Lima, pense avoir découvert des pyramides sous les paysages péruviens. Grâce à sa persévérance, elle parvient à mettre en oeuvre des fouilles. Petit à petit, les recherches mettent au jour des pierres, des escaliers, des murs et même des bouts de cordes, qui permettent une datation précise : la cité perdue existait 2.600 ans avant Jésus Christ. Si l’on en croit cette formidable découverte, les pyramides de Caral seraient au moins contemporaines à celles d’Egypte. Grâce au travail de Ruth Shady, la preuve est enfin apportée qu’une civilisation complexe a vu le jour en Amérique latine, à la même époque qu’autour de la Méditerranée. Les archéologues mettent au jour de nombreuses trouvailles et trésors utiles pour l’étude de cette civilisation. Par ailleurs, les découvertes scientifiques permettent de penser que la cité de Caral avait élaboré un savant système d’irrigation pour faire pousser du coton et en faire commerce.


2012 : Les archéologues du projet Caral-Supe ont dit qu'ils s'entêtent dans la recherche d'une sépulture possible dans le Ville sacrée de Caral, qui permettrait de clarifier la différenciation des classes sociales au sein de cette culture. Effectivement, aucune sépulture d'un prince, d'un membre spécifique ou même d'un prêtre n'a été encore trouvée depuis 1994 ! Cette première civilisation d'amérique latine connue à ce jour


Igor Vela, un spécialiste du Projet spécial archéologique de Caral-Supe (PEACS), a expliqué que lors des enquêtes de ces dernières années, il avait été trouvé des corps lors des fouilles et il est donc possible qu'il y avait un cimetière qui est encore caché.


Il a indiqué que selon les caractéristiques de cette civilisation, le cimetière aurait plusieurs niveaux et que les corps seraient distribués et cachés à partir de la surface.

caral1.jpg

" Malgré les différentes enquêtes dans différentes parties de Caral, nous n'avons pas épuisé la possibilité de trouver un cimetière à cet endroit et, si oui, cela permettrait de découvrir une culture de différenciation de classe sociale des habitants de Caral, et aussi la conclusion d'un Seigneur Caral, " a-t-il dit. (YH : c'est aussi curieux comme ces archéologues ne peuvent se résoudre à peut-être avoir trouvé une unique civilisation fonctionnant peut-être autrement que par les archétypes classiques découverts jusqu'à présent ? Et si les anciens Grecs n'avaient pas inventé une vraie démocratie utopique mais juste discutés d'anciens concepts antiques qu'ils savaient avoir existé ? Bon, laissons les archéologues faire leur oeuvre en espérant que ce mystère perdure encore un peu : ajoutons à cela que nous ne savons toujours pas pourquoi toutes ces premières cités ou temples antiques ont été volontairement ensevelis et cachés pendant des millénaires, et si elles l'ont vraiment été par leurs constructeurs... l'oeuvre de quelqu'un qui veut absolument cacher l'existence de si vieilles ruines sur Terre pour longtemps peut tout aussi bien faire l'affaire...)


Le spécialiste a pris part ce week-end aux célébrations pour le 17e anniversaire de la mise en valeur de la ville sacrée de Caral, situé au nord de Lima et considérée comme la plus ancienne ville au Pérou, avec cinq mille ans d'existence prouvée (YH : mais pas réellement sa date de construction : la datation d'une corde ou de bois trouvé à l'intérieur d'un édifice ne prouve que leur coexistence à un instant X au même endroit, pas d'une datation de la construction ou même de la destruction de l'édifice en question (si pas d'incendie...).


La Ville sacrée de Caral a été reconnue et enregistrée comme patrimoine mondial par l'UNESCO le 30 Juin 2009 qui l'a identifié comme la plus ancienne civilisation en Amérique.


Sources : Wikipedia, www.larepublica.pe/tag/caral, http://www.wubijacq.com/caral/index.html, http://www.leblogdeletrange.com/?p=19986, es.scribd.com/doc/97031760/CARAL-Ok


MAJ 07-2015 : Découverte en juin 2015 de trois statuettes créées par l'ancienne civilisation de Caral au Pérou par les archéologues, dépeignant probablement des dirigeants politiques et une prêtresse.


Les figurines en terre cuite, ne mesurant pas plus de 80cm, ont été découvertes dans le quartier de Vegueta, dans la province Huaura de Lima et ont été datées à une date remontant à 3.800 années (vers la disparition de cette civilisation donc...). La découverte a été annoncée par le ministère de la Culture.


Les chercheurs disent que les statuettes avaient une signification symbolique profonde - elles ont été trouvées dans un panier de roseaux attachés avec du coton, avec un autre panier placé à l'intérieur. Les personnages avaient été disposés de façon à ce que l'un regarde un autre. (YH : je remarque juste que ma fille faisait la même chose avec ses poupées Barbie quand elle était petite !).

Ancient caral civilisation statuettes

Deux des statuettes sont soupçonnées avoir été des autorités politiques, avec la troisième représentant une prêtresse. (YH : mais la présence d'un blond parmi les indiens d'Amérique à une période aussi lointaine est bien ce qui surprend le plus !!)


La statuette de sexe masculin est nue et possède des parties de son corps et de son visage peint en blanc (à gauche). Il est assis les jambes croisées avec des cheveux jaunes tombant sur ses épaules (YH : c'est le plus étonnant ici) et portant un collier de perles.


Une deuxième figure politique féminine de haut standing est également nue, avec son visage peint avec des bandes blanches et noires et une coloration des lèvres (YH : du rouge à lèvres ? !). Elle a les cheveux rouges et un collier de perles rouges et noirs.

Peru priestess statuette

La figure centrale est celle d'une prêtresse (?) et est beaucoup plus grande que les deux autres. Son visage est peint en blanc avec des points rouges. Ses cheveux sont noirs avec une frange rouge et elle porte aussi un collier.


On a trouvé également sur le site deux têtes d'argile de femmes - si elles avaient été des statues pleines, elles auraient eu une hauteur d'environ 50cm. Les têtes étaient enveloppées dans un tissu et étaient couvertes de plumes jaunes, bleues et oranges - peut-être de aras. (YH : on note que les yeux de toutes ces statues sont tracés comme des fentes, pour ne pas dire bridés, sauf ceux de la "prêtresse" (entre guillemets car c'est s'avancer beaucoup sans preuves d'affirmer qu'il s'agit de prêtres ou de politiques à mon avis !) et du personnage "blond", qui sont plus "ronds"...).

Ancient caral civilization

La civilisation de Caral est apparue il y a environ 7.000 ans avant maintenant ou 5.000 ans avant JC, et couvrait une superficie de plus de 60 hectares. Tout le site a été abandonné, intact, vers 1.800 avant JC pour des raisons inconnues (YH : et recouvert de terre et pierres, tout comme Gobekli Tepe en Turquie d'ailleurs !).







Traductions et commentaires par Yves Herbo (c), S,F,H, 06-2012, MAJ 07-2015.