mardi 3 mai 2016

Amérique Latine et monde souterrain

Amérique Latine et monde souterrain

Artefacts crespi2 mini

Voici un retour sur un sujet précis que je désirai effectuer depuis un moment. Un retour car les mystérieux souterrains, voir même le monde souterrain tout court, qui s'étendent dans la Cordière des Andes, sous certaines pyramides (voir celui en cours d'excavation se trouvant sous la fameuse pyramide du Serpent à Plumes) ou reliant divers temples ou anciens villages, ont déjà fait l'objet de plusieurs articles de ma part :



https://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/prehistoire-antiquite/resonance-dans-les-pyramides-de-la-mana.html

https://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/le-robot-tlaloc-ii-tc-decouvre-trois-chambres-funeraires-a-teotihuacan.html

https://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/le-robot-tlalocii-tc-fait-d-autres-decouvertes-a-teotihuacan.html

https://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/mexique-les-decouvertes-archeologiques-s-enchainent.html

https://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/sur-les-traces-de-la-ville-perdue-des-incas.html

https://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/les-mysteres-d-akakor.html

Les historiens et archéologues appuient très souvent leurs recherches et affirmations à l'aide d'écrits anciens. On peut même dire que la plus grande partie de notre Histoire connue provient de ces quelques textes sauvés des ravages du temps, seuls témoignages, souvent imparfaits et non objectifs concernant certaines périodes de l'histoire humaine. C'est le cas pour les mentions des souterrains qui s'étendent sur des milliers de kilomètres à travers la Cordillère des Andes, que l'ont retrouvent dans certains vieux ouvrages de conquistadors ou colons espagnols, dont celui du père Christobal de Molina dans son ouvrage "RITOS Y FABOLOS DE LOS INCAS", publié en 1572. On sait également que de nombreux aventuriers, lors de cette période trouble, y ont cherché en vain le fabuleux trésor de l'Inca Atahualpa, destiné à payer sa rançon et à sceller la paix entre les indiens et les espagnols, mais qui s'est mystérieusement volatilisé à la suite de l'assassinat perfide de l'Empereur Inca par Pizzare...

J'ai déjà abordé (voir l'article sur le souterrain de Los Tayos) le sujet de cette surprenante découverte (ou affirmée en tant que telle) faite au début des années 1970 par l'archéologue amateur hongro-argentin Yan Moricz, mais également, un peu plus en détail, du musée (puis du stock de l'église) du Padre Crespi et des nombreux artefacts étranges trouvés en Equateur... et voici plus en détails l'histoire de Yan Moricz, telle que ce dernier l'a racontée à deux journalistes renommés à l'époque, Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni, qui ont relaté leur enquête dans un ouvrage depuis épuisé, "LES INTRA-TERRESTRES (Lefeuvre Editions)". Journalistes renommés car Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni ont quitté respectivement TF1 et A2 pour découvrir l'Amérique du Sud et se consacrer à l'écriture (Prix Globe-Trotter 1972).

Notons déjà à l'avance et pour mémoire que la datation au radio-carbone donne, pour plusieurs objets fabriqués (colliers en coquillages notamment) trouvés au Venezuela, des anciennetés de 30, 40 et parfois 50.000 ans ! (la science des années 60 en en rejetant la majorité, ne conservant officiellement (juste par consensus !) qu'une datation de -15.000 ans avant JC comme étant le plus ancien possible... (Travaux de Irving Rouse, professeur d'Anthropologie à l'Université de Yale et José Cruxent de l'Institut vénézuélien de Recherches Scientifiques de Caracas, publiés in Vénézuélan Archeology  en 1963). Mais, depuis, d'autres découvertes du même type ont eu lieu au Brésil et en Argentine...

Historiquement, après les mentions des espagnols du 16ème siècle sur ces souterrains mais aussi sur plusieurs cités perdues dans les jungles amazoniennes, on peut dire que c'est le Colonel Fawcett qui doit être cité parmi les chercheurs fortement influencés par les légendes indiennes sur ces mystérieuses cités et trésors, puisque cela le mena à la mort probable et à sa disparition dans le Mato-Grosso brésilien en 1925. Il déclarait en 1911 " Je suis convaincu que dans le cœur même de ce continent (Sud Américain), gisent, encore cachés, les plus grands secrets du passé encore retrouvables en ce monde. J'avais eu vent d'histoires fabuleuses attendant tout explorateur qui laisse derrière lui les zones productrices de charbon pour s'aventurer dans les forêts éloignées. Elles n'étaient point exagérées. On retrouve dans ces contrées sauvages des animaux et insectes inconnus ici et qui intéresseraient bon nombre de naturalistes et même des Indiens blancs. Des rumeurs font état de pygmées, de mines perdues et de ruines anciennes. Rien n'a été exploré de ce pays au-delà de quelques centaines de verges ceinturant les cours d'eau... ".

Le Colonel Percy Harisson Fawcett connaissait parfaitement l'Amérique du Sud car, démissionnaire de l'armée anglaise (officier d'artillerie et entre autres dans les Services Secrets, il a appris la topographie à Malte), il fut recruté par les boliviens en qualité d'expert topographe en 1906. Le colonel travaillait probablement, mais de manière discrète, pour les Services Spéciaux de son pays en inventoriant, simultanément à ses relevés effectués entre 1906 et 1913, les richesses naturelles des régions traversées. Très érudit, Fawcett consultait également les fonds spéciaux des bibliothèques des pays voisins. C'est à la Bibliothèque Nationale Brésilienne de Rio de Janeiro qu'il découvre un manuscrit relatant une expédition de "baneiristes", des aventuriers partis à la recherche des mines d'or de Muribeca.

En fait de mines, et selon ce manuscrit, les aventuriers auraient retrouvé une immense cité (souterraine en partie) inconnue dans laquelle se dressait "un gros cristal dont la lumière éclaire l'intérieur (de la grande cavité) et éblouit ceux qui la regardent..."

Fetiche fawcett

Le dessin du fétiche du Colonel Fawcett dans "LES MEMOIRES DU COLONEL FAWCETT" (traduit de l'Anglais chez Amiot-Dumont à Paris en 1953)

Hasard ou synchronicité du destin, Fawcett entre également en possession d'une mystérieuse statuette fétiche remontant à l'une des antiques civilisations de cet immense continent. Il était persuadé qu'elle véhiculait un magnétisme proto-historique et pensait que seule une lecture "psychométrique" en révélerait l'origine. Pour lui, cette statuette de basalte noir haute de 25 cm qui portait sur la poitrine des signes étranges appartenant probablement à un alphabet inconnu, n'était qu'une copie, réduite à l'échelle, de " l'Homme doré, de l'Eldorado ". Fawcett fit donc "expertiser" la statuette par un médium.

Les révélations du médium nous sont connues car elles ont été consignées dans "LES MEMOIRES DU COLONEL FAWCETT" (traduit de l'Anglais chez Amiot-Dumont à Paris en 1953).

Tenant la statuette d'une main et dans l'obscurité complète, le mage écrivit... " Je vois un vaste continent de forme irrégulière s'étendant de la côte nord de l'Afrique jusqu'en Amérique du Sud... Je vois des villages et des villes qui donnent des signes d'une civilisation passablement avancée et il s'y trouve des temples... En divers lieux des temples se trouvent des statues ressemblant à la statuette que j'ai dans la main. Celle là est manifestement le portrait d'un prêtre de rang élevé... "

" J'entends une voix proclamer " le jour du châtiment est venu ! Attendez et observez ! " Puis je vois les volcans entrer en violentes éruptions... La mer est soulevée par l'ouragan tandis qu'une énorme partie du pays tant à l'Est qu'à l'Ouest disparaît sous les flots... La voix s'écrie : " Le Jugement de l'Atlante sera le sort de tous ceux qui prétendent au pouvoir divin ! " Je ne peux préciser la date de la catastrophe - dit encore le psychomètre - mais elle eut lieu bien avant l'essor de l'Egypte et a été oubliée sauf, peut-être dans les mythes "...

La quête du Colonel Fawcett, accompagné de son fils et d'un ami de ce dernier, pour retrouver des traces de cette mystérieuse cité Z (c'est le nom qu'il lui donna) les mena probablement à la mort, massacré par l'une des tribus alors très hostiles qui vivaient dans les hauteurs du Mato Grosso...
Archéologue amateur Argentin d'origine hongroise, Yan Moricz réussi à gagner la confiance des tribus des redoutables Jivaros vers la fin des années 1960. Il découvrit alors, avec leur aide, un réseau de souterrains qui lui sembla de technologie supra humaine (dans l'état actuel de nos connaissances), c'est-à-dire fabriqués à l'aide de pierres très parfaitement jointes, au millimètre. Aurait-il retrouvé en Equateur l'Eldorado que le colonel FAWCET cherchait en Amazonie brésilienne ou péruvienne ?

Les révélations de Yan Moricz, de plus, semblent confirmées par des débuts de preuves et par quelques faits. Que disent les journalistes dans leur compte-rendu et après avoir entendu plusieurs témoins :

" Nous avons rencontré un témoin des dernières découvertes de Moricz - déclarent Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni - il s'agit d'un notable appartenant à une riche et respectée famille équatorienne, José Penna, avocat à Guayaquil. José Penna a accompagné Moricz dans les souterrains de la Cordillère des Andes et a lui même financé la deuxième expédition de l'archéologue amateur hongrois de citoyenneté argentine. Passionné par la vie des Indiens de la montagne et aussi, et surtout, par les diverses légendes locales concernant l'existence bien cachée de nombreux souterrains, grottes et tunnels comprenant encore de fabuleux trésors, Moricz prolongea son séjour sur les lieux. La tribu dans laquelle il s'installa pour un temps, se distinguait par des tatouages spécifiques sur les joues et le menton. Quel ne fut l'étonnement de Moricz lorsqu'il découvrit un jour les mêmes signes gravés sur une énorme pierre posée, en pleine jungle, devant l'entrée d'une grotte considérée sacrée par deux indiens de la-dite tribu. En fait les gens de la tribu veillaient depuis toujours sur cette entrée dont la tradition orale disait qu'elle accédait à un lieu interdit !

Signes tatouages moricz

Les tatouages et signes - "Les Intra-Terrestres" - Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni

L'entrée de ce lieu, qui s'avérera le début d'un parcours initiatique dans lequel les couloirs, cavernes, rivières et lacs se succèdent en interminables labyrinthes est construite en pierres gigantesques taillées et ajustées avec la précision qu'on retrouve aux sites de Tiahuanaco ou de Machu Pichu. Les couloirs des souterrains ont des surfaces latérales et supérieures lisses comme si la roche avait été fondue pour être percée. Marie Thérèse et Pierre possèdent des photos réalisées à l'entrée des souterrains qui témoignent pour cet état des choses. Les découvertes intérieures sont confirmées par le jeune indien qui a accompagné Moricz dans sa première expédition et par l'avocat Penna qui l'a suivi dans la deuxième. Moricz aurait ainsi découvert une salle souterraine très vaste ouvrant sur 7 couloirs, avec en son centre une table et 7 sièges taillés dans " un matériau lisse comme du métal et dur comme de la pierre ". Puisant dans le fantastique, l'archéologue amateur hongrois prétendit avoir découvert une grotte éclairée par " une colonne en cristal qui captait la lumière (probablement à l'extérieur) pour la diffuser à l'intérieur. "

Grotte moricz

La grotte selon Moricz - "Les Intra-Terrestres" - Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni

Que des tunnels, appelés en langage local soccabons existent, il faut l'accepter, mais cette dernière vision de Moricz puise ses racines dans un double imaginaire ; d'un côté la vision des lumières resplendissant dans la cité de Muribe-co qui avaient aveuglé le mirage mortel du colonel Fawcett, de l'autre côté la vison "atlantéenne" proposé à ses inconditionnels par le fameux "devin dormant" américain Edgar Cayce (un temple-pyramide diffusant la lumière, englouti dans la mer des Caraïbes est qui devait ... "réémerger" - ce qu'il ne fit point jusqu'à présent - après 1968 !)

Mais peut être que la vision de gloire chtonienne de Moricz était elle inspirée, purement et simplement par une tradition orale des Jivaros selon laquelle : " les habitants des cavernes sont des dieux... Ils possèdent la force de la Terre et du Soleil, ils ont le rayon qui tue avec lequel, ils peuvent percer la montagne "... " (fin de citation des deux journalistes).

Y aurait-il une vie possible sous terre ? Et d'abord la composition de notre univers souterrain selon les hypothèses scientifiques en cours a t-elle pu se vérifier complètement ?
Nombreux sont ceux qui au cours des temps ont véhiculé l'hypothèse d'une Terre creuse ?

Des anciens scientifiques comme l'astronome Edmond Halley (1716), des militaires désoeuvrés comme Cleves Symnes (Communication faite au Congrès américain au XIXème siècle) des littéraires comme Dante (dans sa Divine Comédie) des inspirés comme Mme Blavatsky qui prétendit avoir rencontré des Mahatmas dans les souterrains du Tibet ou des auteurs dans l'ésotérisme comme Anne et Daniel Meurois-Givaudan (Récits d'un voyageur de l'Astral -Ed Arista 1983) en firent état chacun, en son temps et à sa manière.
Dans tous les cas d'espèce, l'hypothèse s'appuie sur une préhistoire bien antérieure à celle reconnue classiquement.

Des cataclysmes cosmiques et climatiques ont fait se succéder des populations terriennes fort diverses (géants, nains, humains actuels). Les Faits retrouvés dans toutes les religions et tous les grands mythes (Egyptiens, grecs, indiens, américains) plaident pour une histoire devenue cyclique avec des périodes de grandes connaissances auxquelles succèdent des chutes culturelles.

Il est curieux de constater combien l'aventure souterraine de Yan Moricz et José Penna semble suivre une véritable démarche initiatique. L'épreuve de la Terre d'abord avec la "descente aux enfers" représentée par les errements dans les labyrinthes obscurs. L'épreuve de purification dans l'eau lustrale (passage des rivières, lacs et siphons. Une eau qui d'ailleurs les revigore puis les fait dormir (ivresse spirituelle ?). Au réveil c'est l'Initiation, la Lumière :

" Une douce phosphorescence baigne l'immense salle sans y laisser la plus négligeable zone d'ombre " (Les Intra-Terrestres p. 102). Avec la lumière, au sens physique, est transmise la Lumière spirituelle sous forme de révélations : Découverte de la salle où gisent des centaines de " squelettes recouverts d'or et de pierreries à côté de livres géants aux feuilles métalliques dorées " (YH : dont certains exemplaires ont été amenés au Padre Crespi...). Révélations mentales faites par des entités précisant : " Ces livres consignent l'HISTOIRE DE TOUTES LES CIVILISATIONS, celles d'en haut comme celles d'en bas car notre Connaissance va bien au-delà de ces remparts de pierre... Tout est aussi écrit dans vos livres mais vous en avez perdu les clés... Beaucoup parmi vous connaissent le Secret. Ceux-là vous aident depuis des siècles sans que vous le sachiez. Mais rien n'y fait... "

Ces "révélations" se terminent sur une très sévère mise en garde contre des toujours catastrophes futures... Cela rappelle les grandes prophéties et ce qui fait assurément le jeu des mécanismes péché-punition, mis en place toujours et par la majorité des grandes traditions religieuses...

" Il est vrai que ces tunnels existent aussi au Pérou et en Colombie " - nous confirme à son tour Pierre Carnac - en précisant que le premier qui en a parlé fut le père Cristobal de Molina (1572) in RlTOS Y FABOLOS DE LOS INCAS. On a découvert un système identique au Chili, c'est Joann Jacob Tschudi qui le révèle dans "VOYAGES AU CHILI ET PEROU" (paru à Vienne en 1862)"

Autre réalité indéniable : il existait dans la ville de Cuenca, non loin des tribus indiennes "visitées" par Morizc, un musée. Le musée du père Carlo Crespi. Ce père jésuite d'origine italienne avait constitué, au fil des ans et des donations faites par les indiens, un véritable musée dans une annexe de son église.

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artefacts - collection Crespi - "Les Intra-Terrestres" - Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni

On y découvre des pierres sculptées d'animaux étranges ressemblants aux dinosaures des époques révolues. Des êtres humains sont représentés enterrés sous des pyramides. Le tout gravé par repoussage du métal sur des Feuilles en métal doré. Le plus spectaculaire étant, entre autres objets insolites, une Tablette gravée de 56 hiéroglyphes différents représentant - peut-être - un véritable Alphabet inconnu.

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Tablette gravée de 56 hiéroglyphes collection Crespi

Que dire de Yan Morisz ? Pierre Carnac  (Auteur de "L'HISTOIRE COMMENCE A BIMINI" (1973), "LES CONQUERANTS DU PACIFIQUE" (1975) et "LES JUIFS EN AMERIQUE ANCIENNE" (1983)) l'a   rencontré  de   manière  fort étrange en 1972. Qu'en pense t-il ?
" C'était un Argentin à profession bizarre. Archéologue amateur faisant des fouilles sauvages, il s'est attiré la réprobation de bon nombres de cercles scientifiques... " 

Pourtant certains faits corroborent ses assertions :

En 1973, une expédition financée par Média Associated Company (Société de Films US) a découvert grâce à un guide équatorien - Pino Torrola - un système souterrain similaire à celui décrit par Morisz, avec des salles pouvant contenir jusqu'à six mille personnes !!! " Le problème - poursuit notre interlocuteur - est que Moricz, comme le père Crespi, sont des chercheurs marginaux dont on ne peut contrôler scientifiquement les affirmations. Le musée du père Crespi, par exemple, est constitué d'un amoncellement de pièces bizarres dont il ne connaît ni le lieu d'origine ni les véritables découvreurs... (bien qu'il ait lui-même, selon des témoins, participé à plusieurs fouilles). Morisz quant à lui est pratiquement inabordable et constamment entouré de deux gardes du corps. "

Il faut savoir que lorsque Pierre Carnac a rencontré Yan Morisz en 1972, le rendez-vous a duré six heures et demi. Six heures pour le rencontrer et une demi-heure pour échanger quelques propos...

La procédure de rendez-vous était des plus complexes et il fallut emprunter deux taxis et changer deux fois de guide pour joindre Morisz... à trois cent mètres de l'hôtel de départ...
Pourquoi ces précautions ?

Quant à l'entretien il se termina pratiquement lorsque Pierre Carnac lui parla des livres écrits sur le sujet par H. T. WILKINS...

Mais qui était le docteur Harold. T. Wilkins ?

Sa biographie indique : Archéologue, écrivain, auteur de "Secret Cities of South America" (Londres 1946) et "Mysteries of the South America" (Londres 1946). Wilkins a publié, en particulier, des cartes détaillées révélant un système de tunnels sous la Cordillère des Andes. Ce système de tunnels appelés soccabons relierait du nord au sud sur des milliers de kilomètres, les villes de Cuzco et Pisco au désert d'Atacama !! Et ce que ne dit pas la biographie du docteur Wilkins, c'est qu'il était aussi psychomètre... et que le hasard (ou synchronicité toujours ?) est qu'il était le psychomètre qui avait révélé au Colonel Fawcett les origines "Atlantes" de son fétiche en basalte noir qui disparut avec lui...


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La carte des socabons d'après Wilkins

Il semblerait possible que Wilkins fasse alors partie de la fameuse "Société Théosophique", cette Doctrine Secrète qui déclare : " une confrérie d'hommes possédant une prodigieuse Connaissance a toujours existé et existe probablement encore aujourd'hui... Ces frères aînés ont conservés les Archives Complètes de l'Humanité et sont chargés de missions auprès de certains peuples... " ?

Pourquoi le père Crespi qui possède un véritable trésor ethnologique affirme ignorer tout de ses origines ? Est-ce par méconnaissance culturelle (mais il est Jésuite, un des ordres les plus brillants dans ce domaine) ou un oubli volontaire ?

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artefacts - collection Crespi - "Les Intra-Terrestres" - Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni

Pourquoi Moricz s'associa-t-il à un avocat et a-t-il fait légaliser ses prétendues découvertes chez un notaire ? Et pourquoi cette prudence dans ses rendez-vous et la présence de deux gardes du corps ? Pour défendre ses trop précieux secrets, ou pour, simplement impressionner ? Pourquoi ce mutisme avec en général les scientifiques et les gens avertis et comment interpréter ce déluge d'informations auprès de journalistes de télévision ? Aurait-il eu seulement un besoin de publicité médiatique pour prospecter ses futurs sponsors ou craindrait-il les investigations d'un confrère peut-être concurrent ? Aventures ésotériques ou pillages de tombes ? Contacts avec des Supérieurs Inconnus ou prétendue découverte du trésor d' Atahualpa disparu avec l'assassinat du grand Inca le 3 août 1553 à la tombée de la nuit ?

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artefacts - collection Crespi 

L'Amérique du Sud n'a pas encore livré tous ses secrets. La "vérité", évoquée par Moricz, si elle existe, en cacherait-elle une autre... ? Tout ceci rejoint-il également les mystères liés à l'existence possible de la cité perdue de Paititi, mais aussi du monde caché de l'Akakor ? Sans compter avec les multiples légendes des Montagnes Mystiques de part le monde, avec celle d'Uritorco entre autres en Amérique Latine...
Sources : "Les Intra-Terrestres" - Marie Thérèse Guinchard et Pierre Paolantoni, J. Carletto dans "Les Dossiers de l'Histoire mystérieuse" HS N°3