jeudi 23 mai 2019

Canaries : l'ADN prouve une conquête des îles plus tôt que supposé

Canaries : l'ADN prouve une conquête des îles plus tôt que supposé


Canaries adn6

Les écrits des premiers européens abordant les îles Canaries au 15ème siècle font bien mention à l'époque de la présence d'autochtones (surnommés les Guanches) sur plusieurs îles. C'est derniers étaient très nombreux et ont pu résister plusieurs années aux envahisseurs, avant d'être submergés et traités en esclaves, avant de disparaître totalement, à tel point qu'on ignore pratiquement tout des origines de ce peuples, sa langue et sa culture. Ces mêmes écrits mentionnent qu'ils sont grands, de couleur de peau claire, possèdent un langage, mais qu'ils sont incapables de naviguer. Les scientifiques des siècles suivants se sont bien sûr posé la question de leur origine, de multiples hypothèses ont vu le jour, de la possibilité de "déportés" romains ou carthaginois jusqu'à l'hypothèse viking au 20ème siècle, sans oublier bien sûr la théorie de survivants de l'Atlantide de Platon...

Les recherches ont aussi prouvé qu'en fait, il y avait eu deux peuples sur les îles Canaries, les Guanches étant probablement les plus anciens et les Bimbapes, une tribu arrivée plus tardivement et dont ont trouve encore l'ADN dans la population locale.

Une toute nouvelle publication concernant l'analyse de l'ADN de 48 génomes mitochondriaux dans des restes de 25 sites répartis sur toutes les sept îles apporte de nouvelles données qui précisent non seulement l'origine probable de ces restes analysés, des datations et aussi le fait que ce n'était pas une arrivée aléatoire comme supposée, mais bien une conquête organisée, que le mouvement était grand, créé par des personnes disposant des ressources nécessaires pour survivre sur les îles. Bien que la plupart des datations archéologiques aient été uniquement faites au carbone 14 au 20ème siècle (avant donc la recalibration du carbone 14 en 2004), cette analyse génétique correspond à peu près aux datations archéologiques, avec tout de même la nuance que certaines des traces génétiques semblent remonter à plus ancien que les plus anciennes datations connues à ce jour (datations qu'il conviendrait de préciser avec la nouvelle calibration du carbone 14, mais aussi d'autres méthodes modernes plus précises).

En effet, les datations au carbone 14 semblent indiquer, pour les plus anciennes, une date du premier siècle après JC. L'analyse ADN indique que des traces remontent à plus ancien que 100 après JC, sans préciser d'estimation ou fourchette de dates, omis cette mention importante :