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dimanche 6 janvier 2013

Des surprises dans l'épave où a été trouvée l'Anticythère

Des surprises dans l'épave où a été trouvée l'Anticythère

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Les archéologues marins disent qu'ils ont découvert de nouveaux secrets dans une ancienne épave romaine célèbre pour avoir détenu une calculatrice sophistiquée étonnamment astronomique (vieille de + de 2000 ans). Une équipe d'enquête internationale affirme que le navire est deux fois plus long qu'on ne que le pensait initialement et contient beaucoup plus d'objets calcifiés de la cargaison perdue au milieu du navire qui font apparaîtrent de nouvelles découvertes.

À la réunion de l'Archaeological Institute of America de ce vendredi 4 janvier 2013 à Seattle, l'archéologue sous-marin Brendan Foley de la Woods Hole Oceanographic Institution (Massachusetts), a distribué un rapport sur la première enquête de la Grèce sur le célèbre naufrage de l'île Anticythère depuis 1976. L'ancienne épave romaine a sombré au large des côtes grecques autour de 67 avant J.-C., remplie de statues et de l'horloge astronomique célèbre.

" Le navire a été énorme pour l'antiquité," dit Foley. " Les plongeurs il y a un siècle ne pouvait pas mener ce genre d'enquête, mais nous avons été surpris quand nous avons réalisé à quel point elle était grande."

Achevée en Octobre par une petite équipe de plongeurs, l'enquête a traversé l'île et le site de l'épave, perché sur une pente raide sous-marine à quelques 150-230 mètres de profondeur dans la mer Méditerranée.

L'enquête d'octobre montre que le navire était de plus de 160 pieds de longueur (environ 50 mètres), deux fois plus long que prévu. Découvert par la marine grecque et ses plongeurs en 1901, son arrière était penché trop profondément pour que ses découvreurs originaux puisse le trouver.

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Le mécanisme de bronze d'Anticythère a utilisé 37 roues dentées, une technologie réinventée un millénaire plus tard, pour créer un calendrier lunaire et prédire le mouvement des planètes.

L'épave est surtout connue pour avoir contenu une calculatrice astronomique de bronze, le «mécanisme d'Anticythère», largement considéré comme le dispositif le plus complexe connu de l'antiquité, accompagné par des dizaines de statues en marbre et en bronze. Le mécanisme apparemment utilisait 37 roues dentées, une technologie réinventée un millénaire plus tard, pour créer un calendrier lunaire et prédire le mouvement des planètes, ce qui était une connaissance importante pour la publication d'horoscopes et la planification des festivals dans le monde antique superstitieux.

Une ancre de plomb récupérée dans une position escamotée dans le nouveau sondage montre que le navire a coulé sans doute de façon inattendue lors d' « une tempête, il a explosé contre une falaise sous-marine », explique l'archéologue marin Theotokis Theodoulou du Département des antiquités sous-marines de la Grèce (Ephorate). " Il semble avoir coulé par l'arrière avec sa poupe (arrière) au point le plus profond», dit-il.

Les chercheurs ont longtemps débattu pour savoir si le navire a contenu le butin d'un général romain de retour d'un pillage de la Grèce à l'époque où la république romaine a été obtenu les rênes du monde méditerranéen, ou simplement des produits de luxe destinés à des villas nouvellement construites de l'élite romaine sur l'île. La dernière enquête sur l'épave avait été dirigée par l'explorateur sous-marin Jacques Cousteau, dont le documentaire "Diving for Roman Plunder" chronique les efforts en 1976, qui semblait avoir fouillé la cuisine du navire.

L'équipe d'enquête en Octobre avait regardé le documentaire des années 1970 pour l'aider à s'orienter sur le site de l'épave. « Ils n'avaient pas la technologie sous-marine que nous avons maintenant pour faire une enquête très efficace ", dit Theodoulou.

" Avec ce qui ressemble à des vases, amphores, tessons de poteries et des tuiles, dit Foley, l'épave semble aussi avoir "des dizaines" d'objets ressemblant à des rochers calcinés compactés faits de sable durci qui reposent au sommet des amphores sur le fond marin. Les rochers ressemblent au mécanisme d'Anticythère avant sa récupération et sa restauration. En 2006, une équipe de tomographie à rayons X a signalé que le mécanisme contenait au moins 30 engrenages en bronze découpés à la main pour la recréation de cycles astronomiques utiles dans les horoscopes et le calendrier des Jeux Olympiques dans le monde antique, le dispositif le plus complexe mécanique connue depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen-Age. " Les objets ne sont peut-être que des collections de clous en bronze, mais nous ne saurons pas jusqu'à ce que quelqu'un jette un regard sur eux ", dit Foley.

L'effort d'enquête, dirigée par Aggeliki Simossi de l'Ephorate des antiquités sous-marines, se poursuivra pendant les deux prochaines années. L'équipe d'enquête internationale regardera dans deux endroits différents pour des épaves antiques pendant ce temps, alors que les fonctionnaires grecs sur les antiquités méditent sur une exploration plus poussée. Une amphore récupérée de l'épave a également été testée au niveau de ses parois internes pour des traces d'ADN de la cargaison régulière, comme le vin, une fois transporté par le navire.

La récupération de tout ce fret qui reste dans l'épave, maintenant recouverte de sable, présente un défi technique difficile, mais pas impossible, pour les archéologues sous-marins.

« Évidemment, il y a beaucoup d'objets encore là-bas, mais il nous faudra être très prudent au sujet de nos prochaines étapes. Ce navire n'était pas normal, " dit Theodoulou.



On connaît encore mal la machine d'Anticythère, mais on connaît encore plus mal la richesse de la cargaison retrouvée par 100 m de fond au large d'Anticythère. C'était sans doute la plus fabuleuse cargaison artistique et commerciale de toute l'Antiquité -- ce qui prouve à quel point la machine était un "trésor" aux yeux de ses contemporains. On peut découvrir dans cette exposition au musée d'archéologie d'Athènes tous les objets retrouvés sur le site... 

Une nouvelle exposition du Musée archéologique national d’Athènes présente pour la première fois l’ensemble des trouvailles provenant de la célèbre épave antique d’Anticythère, ramenées à la surface en deux phases distinctes : en 1900-1901 par des pêcheurs d’éponges de Symi avec la collaboration de la flotte grecque, inaugurant ainsi l’archéologie sous-marine en Grèce, puis en 1976 par le Service archéologique avec la collaboration de la Calypso, le navire océanographique du commandant Cousteau.

378 pièces antiques (sculptures de marbre et de bronze, vases en céramique, verre et métal, bijoux et autres objets liés au fonctionnement du navire et à la vie de l’équipage, ainsi que des monnaies) constituent un éclatant témoignage de la richesse de cette cargaison et de la science de la construction navale et de la navigation dans l’Antiquité grecque.

Les 82 fragments de la Machine d’Anticythère, un mécanisme connu comme « le premier ordinateur de l’humanité » dont on n’a compris le fonctionnement que récemment, sont eux aussi exposés ensemble pour la première fois. Les recherches récentes, présentées au public par des moyens informatiques et des reconstitutions en 3 D, démontrent l’étendue des connaissances en mathématiques, astrophysique et mécanique que possédait la Grèce antique.



SFH Yves Herbo traductions 01-2013

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