J.P. Morgan et J.D. Rockefeller vers  1910
Contrairement à  une croyance générale, l'institut d'émission des Etats-Unis est, en fait, une  machine à fabriquer de l'argent détenue par un cartel bancaire privé, qui gagne  d'autant plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il imprime des dollars à  bon marché et les revend plus cher.
L'institut  d'émission des Etats-Unis, appelé aussi « Réserve fédérale » ou « FED », revient  constamment en point de mire lorsque le monde financier international se  demande, anxieux, s'il va modifier son taux directeur ou  non.
L'abréviation  FED se rapporte au « Board of Governors of the Federal Reserve System »,  c'est-à-dire à la conférence des gouverneurs du « Federal Reserve System » érigé  il y a 93 ans.
Il  s'agit non pas d'une banque centrale traditionnelle, mais de la réunion de cinq  banques privées régionales tout d'abord, de douze banques actuellement,  disséminées aux Etats-Unis, habilitée chacune à porter le nom de Federal Reserve  Bank, un petit nombre d'initiés seulement sachant à qui elles  appartiennent.
Un seul point  est certain : elles n'appartiennent pas à l'Etat. Néanmoins, elles exercent les  fonctions d'un institut d'émission de l'Etat.
Elles  prennent leurs décisions au sein du Federal Reserve Board, dont le président les  représente à l'extérieur et dont les séances ont lieu à Washington dans leur  propre et imposant monument historique. La plus importante de ces banques  privées est la Federal Reserve Bank of New York, qui contrôle l'énorme place  financière de cette ville.
Privilèges  d'une machine à fabriquer de l'argent
Ce  cartel de banques privées dispose de privilèges incroyables, dont trois doivent  être soulignés :
- En  imprimant des dollars, la FED convertit à moindres frais du papier sans valeur  en dollars et prête ceux-ci aux Etats-Unis ainsi qu'à d'autres Etats et à  d'autres banques contre reconnaissances de dettes.
Au  cours de son histoire, le cartel a donc créé des milliards de créances à partir  du néant et encaissé des intérêts en permanence, ce qui lui assure un profit  annuel atteignant des milliards.
Ainsi, aucun  gouvernement américain ne doit se faire des soucis à propos du déficit  budgétaire, tant que ces messieurs en complet sont à ses côtés et - tel est le  cas du financement des guerres durant la présidence de Bush - mettent en branle  la planche à billets en cas de besoin. 
- Le  privilège des intérêts permet à la FED de fixer elle-même les taux et il est  évident qu'elle a le plus grand intérêt à encaisser les plus hauts intérêts  possibles. Les taux atteignent donc un niveau souvent particulièrement  élevé et occasionnent périodiquement des crises - ce qui est le cas actuellement  [2007] et donne l'occasion à la FED d'intervenir ultérieurement comme  sauveur.
Les  intérêts opèrent en permanence une ponction sur le pouvoir d'achat des citoyens  américains en faveur des banquiers de la FED, par les intérêts des crédits comme  par les impôts transformés en intérêts dus à la FED en raison de l'énorme  service de la dette publique.
Modifiant  constamment les taux d'intérêt, la FED change les conditions cadres de la plus  grande économie du globe et de la plus importante bourse des actions, celle de  Wall Street, qui, principale bourse du monde, diffuse des signaux en direction  des autres bourses.
-  Pour être en mesure de résoudre les crises bancaires, la FED gère les  réserves monétaires de ses banques membres (rémunérées à raison de 6% par  année), qu'elle remet à disposition du système bancaire lors de l'éclatement  d'une de ces crises.
Actuellement  [2007], la FED s'efforce de prévenir, en fournissant à maintes reprises des  liquidités aux banques, une crise financière mondiale causée par le krach du  système de financement immobilier américain. Comme de nombreuses banques  américaines de crédit hypothécaire ont sagement lié leurs crédits à des  papiers-valeurs et transmis ainsi leurs problèmes à des banques européennes,  celles-ci ont commencé aussi à vaciller.
Mais c'est la  FED et son ancien président, Alan Greenspan, qui ont provoqué cette crise. En  abaissant rapidement et dramatiquement les taux d'intérêt - après avoir porté le  taux directeur jusqu'au niveau exorbitant de 6% -, et avoir approvisionné  l'économie américaine excessivement en liquidités, Greenspan avait tenté, à  partir du 3 janvier 2001, d'enrayer la plus forte chute boursière depuis 50  ans.
Au 25 juin  2003, le taux directeur était tombé à son niveau minimal de 1%, ce qui avait  permis aux banques d'octroyer des crédits aux taux extrêmement bas et ce qui  avait fait tomber de nombreuses familles dans le « piège du crédit », les  incitant à acheter des logements à crédit, à des conditions auxquelles elles ne  pouvaient faire face qu'à des taux bas.
Crise provoquée  par la FED
A la fin du  cycle des taux d'intérêt, Greenspan avait provoqué une situation qui avait  déclenché une avalanche.
En  effet, la FED a majoré douze fois de 0,25% son taux directeur, du 30 juin 2004  au 29 juin 2006, le portant alors à 5,25%. Il dépasse ainsi de 525% le taux fixé  il y a quatre ans !
Les taux fixés  pour les crédits hypothécaires sont montés en conséquence et ont atteint un  niveau que toujours davantage de familles ne peuvent pas supporter. Comme la  propension à épargner est actuellement négative aux Etats-Unis, que la plus  grande partie de la population doit recourir au crédit et que les carnets  d'épargne ne jouent guère de rôle, la crise s'accentue.
Vu que, depuis  l'année précédente, toujours davantage de bailleurs de fonds hypothécaires sont  - tout comme leurs clients - en retard dans leurs paiements à d'autres banques,  le système bancaire est en crise, celle-ci ayant atteint un point culminant en  août 2007, lorsque la FED et la Banque centrale européenne (BCE) n'ont pu  stabiliser le système que par plusieurs injections de  liquidités.
La  crise des liquidités bancaires s'est immédiatement répercutée sur la bourse, qui  réagit généralement de manière sensible aux variations de taux de la FED. En  effet, la hausse des taux rend les titres à intérêt fixe plus attrayants que les  actions, freine l'économie, est donc un poison pour la bourse et abaisse les  cours des actions. Ainsi a commencé septembre 2007...
Les motifs des  banques de la FED
Pour comprendre  la manière d'agir et les motifs de la FED, qui paraissent parfois curieux, il  faut jeter un coup d'oil sur l'histoire de l'institut  d'émission.
La proposition  d'établir une banque centrale est due au banquier allemand Paul  Warburg.
La crise  financière et bancaire déclenchée en automne 1907 par la faillite de  Knickerbocker Trust Co. et la situation menaçante de Trust Company of America a  mis en péril 243 banques, car aucune institution n'était en mesure de mettre  temporairement des fonds à leur disposition pour surmonter leurs difficultés de  paiement.
Dans  un discours prononcé peu de mois auparavant à la Chambre de commerce de New  York, le banquier John Pierpont Morgan avait prévu par hasard cette crise et  appelé à fonder une banque centrale. La crise se prêtait à merveille au soutien  de cette revendication. Par la suite, Morgan a joué un rôle essentiel, à  l'arrière-plan, dans la réalisation du projet.
Initialement  copropriétaire de la banque Warburg de Hambourg, Paul Warburg avait épousé en  1893, lors d'un séjour aux Etats-Unis, la fille de Salomon Loeb, de la banque  new-yorkaise Kuhn, Loeb & Co., qui a fait de lui et de son frère Felix des  partenaires de la banque (fusionnée en 1977 avec Lehman  Brothers).
Pourvu  généreusement par la Banque Kuhn Loeb d'un salaire annuel de 5 millions de  dollars, Paul Warburg s'est occupé uniquement, pendant les six ans qui ont suivi  la crise bancaire, d'une « réforme bancaire » tendant à ériger une banque  centrale d'après le modèle de la Banque d'Angleterre, laquelle appartenait alors  à des banquiers privés.
Ce  faisant, il a été soutenu par le sénateur Nelson D. Aldrich, beau-père du  premier héritier milliardaire américain, John D. Rockefeller junior, connu  comme porte-parole du banquier J.P. Morgan au Congrès des  Etats-Unis.
Conspiration au  yacht-club de Jekyll Island
En  novembre 1910 finalement, un groupe de personnes triées sur le volet s'est  rassemblé, sous prétexte d'une excursion de chasse, dans un wagon de chemin de  fer aux jalousies fermées du yacht-club que possédait le banquier J.P. Morgan à  Jekyll Island, en Géorgie.
Lors de cette  réunion secrète, taxée ultérieurement de conjuration, Paul Warburg, représentant  de Kuhn Loeb et d'autres banques ainsi que deux banquiers de J.P. Morgan,  représentant aussi les intérêts du groupe Rothschild, et deux du groupe  Rockefeller ont décidé d'aider le sénateur Aldrich à rédiger en neuf jours un  projet de loi que le Républicain vaniteux entendait présenter en son nom au  Congrès.
Il s'agissait  non pas d'une banque centrale, mais seulement d'une société privée nationale de  réserve dont plusieurs comptoirs devaient être disséminés aux Etats-Unis et dans  lesquels des banques affiliées volontairement devaient déposer des réserves  monétaires de crise.
En  raison de ses relations bien connues avec le centre financier et boursier de  Wall Street, Aldrich a échoué, la majorité méfiante des députés voyant à juste  titre dans son projet un plan tendant à assurer à un cercle restreint de  banquiers puissants et liés les uns aux autres une position dominante et,  partant, la possibilité de réaliser des profits énormes dans l'économie  américaine.
Les requins de  Wall Street ne se sont évidemment pas découragés et ont profité des élections  présidentielles de 1912 pour faire élire le candidat démocrate Woodrow Wilson,  qu'ils ont soutenu massivement sur le plan financier.
Pendant la  lutte électorale, il s'est fait passer pour un adversaire du « Wall Street Money  Trust » et a promis au peuple un système monétaire exempt de main-mise des  banquiers internationaux de Wall Street. En fait, la conception de la banque  centrale a été élaborée par le groupement qui semblait avoir perdu la  partie.
En tout cas,  les Schiff, Warburg, Kahn, Rockefeller et Morgan avaient misé sur le bon  cheval.
Sous le titre  de « Federal Reserve Act » qui dissimule sa portée et qui prétendument réduit à  néant le projet de banque centrale formulé par Wall Street, ils ont déversé le  23 décembre 1913 sur des députés démocrates des mieux disposés et avec le  soutien du président Wilson, un projet de loi très peu modifié et ont requis  l'approbation du Congrès alors que de nombreux députés non informés prenaient  déjà leurs vacances de Noël et que très peu avaient lu le texte du  projet.
Le plus grand  cartel du monde
Les rares  députés qui ont perçu la nature de ce jeu pervers n'ont guère pu se faire  entendre. Avec sagesse, le conservateur Henry Cabot Lodge senior a prévu « une  inflation énorme de moyens de paiement » et que « la monnaie d'or serait noyée  dans un flux de papier-monnaie non échangeable ».
Après le vote,  Charles A. Lindbergh senior, le père du célèbre aviateur, a déclaré au Congrès :  « Cette loi établit le cartel le plus important au monde [.] et  légalise ainsi le gouvernement invisible de la puissance financière [.].  Il s'agit du projet de loi Aldrich déguisé [.]. La nouvelle loi  provoquera de l'inflation tant que le cartel le souhaitera [.]. »
Lindbergh avait  raison, comme le prouve le « privilège du dollar ». Avant l'établissement du  Système fédéral de réserve, des banques privées avaient déjà imprimé des  billets. Dans les années soixante du XIXe siècle, il y avait encore 8000 sortes  de billets, émises par des « State Banks » privées avec l'autorisation de  l'Etat. A partir de 1880, 2000 banques pourraient avoir encore émis leurs  propres billets. Depuis 1914, le chiffre s'est limité à la douzaine de banques  privilégiées.
Quand le  président Abraham Lincoln a eu besoin d'argent, en 1861, pour financer la guerre  civile et que les crédits des banques Rothschild, financiers traditionnels des  guerres, lui sont devenus trop chers, il a éludé le privilège des banques  privées et fait imprimer un billet d'Etat, le « Greenback ». Il ne devait pas  survivre longtemps à cette démarche téméraire. En 1865, il a été assassiné par  un tireur isolé, abattu lui-même lors de sa fuite...
Le successeur  de Lincoln, Andrew Johnson, a suspendu l'impression de billets pour des raisons  inexplicables.
Le  prochain président qui a voulu redonner à l'Etat le monopole de l'impression de  billets a été John F. Kennedy.
Tentative de  Kennedy de priver la FED de son pouvoir
Peu de mois  avant son assassinat, John F. Kennedy a été semoncé par son père Joseph dans le  salon ovale de la Maison Blanche. « Si tu le fais, ils te  tueront ! »
Mais le  président ne s'est pas laissé dissuader. Le 4 juin 1963, il a signé l'acte  exécutif numéro 111 110, abrogeant ainsi l'acte exécutif 10289, remettant la  production de billets de banque dans les mains de l'Etat et privant en grande  partie de son pouvoir le cartel des banques privées.
Après que  quelque 4 milliards de dollars en petites coupures nommées « United States  Notes » eurent déjà été mises en circulation et alors que l'imprimerie de l'Etat s'apprêtait à livrer des coupures plus importantes, Kennedy a été assassiné le  22 novembre 1963, soit 100 ans après Lincoln, par un tireur isolé abattu  lui-même plus tard.
Son  successeur s'appelait Lyndon B. Johnson. Lui aussi a suspendu l'impression de  billets pour des raisons inexplicables. Les douze banques fédérales de réserve  ont retiré immédiatement les billets Kennedy de la circulation et les ont  échangés contre leurs propres reconnaissances de  dette.
Grâce à son  monopole de production illimitée d'argent, le cartel bancaire du Système fédéral  de réserve dispose d'une énorme machine à fabriquer de l'argent, qui lui permet  de gagner énormément.
Qui se cache  derrière ce système est un secret bien gardé. Car il faut distinguer entre les  banques propriétaires et les simples banques membres, qui déposent des réserves  monétaires pour, le cas échéant, être sauvées par la  suite.
Il y a quelques  années, la Federal Reserve Bank of New York a publié les noms de ces banques  membres, qui n'ont par ailleurs aucun droits. La rémunération annuelle de leurs  dépôts se chiffre à 6%. Mais le niveau de leurs parts est tenu secret comme les  noms des propriétaires des banques fédérales de réserve, initialement trois,  aujourd'hui quatorze.
Critique après  le krach de 1929
Paul  Warburg a refusé la présidence du Federal Reserve Board en 1910, alors que ce  juif allemand à l'accent prononcé, juste avant le début de la guerre contre  l'Allemagne, venait d'acquérir la nationalité des Etats-Unis. Toutefois, il  devint membre du Conseil d'administration et du puissant Council on Foreign  Relations, qui passe encore aujourd'hui pour le berceau des politiciens  américains et des banquiers de la FED.
Les efforts  qu'il a déployés pendant de longues années pour fonder l'institut d'émission  américain lui ont valu non seulement de l'argent et des honneurs dans la haute  finance, mais aussi la pire expérience de sa vie. En 1928, il a exigé sans  succès une limitation de la circulation monétaire afin de freiner la spéculation  boursière qui rappelait la ruée vers l'or. Mais ceux qui étaient disposés à  l'entendre sont restés rares ; on le nommait la Cassandre de Wall  Street.
Après le krach  d'octobre 1929, il devint la cible de ceux qui avaient perdu leur patrimoine.  Des rumeurs, des brochures et des articles de presse l'ont décrit, lui qui avait  tenté d'entraver les catastrophes financières, comme « l'auteur non américain »  de la panique boursière d'alors. On a pu lire que « Paul Warburg avait prêté  avec sa bande de l'argent au Système fédéral de réserve afin de mettre en mains  juives les finances américaines et d'exploiter l'Amérique jusqu'à son  épuisement. » De telles légendes se sont poursuivies jusqu'à la Seconde Guerre  mondiale...
Aigri par ces  attaques, il est décédé en 1932. En 1936-1937, les cours des actions ont baissé  de 50%, en 1948 de 16%, en 1953 de 13%, en 1956 de 13%, en 1957 de 19%, en 1960 de 17%, en 1966 de 25% et en 1970 de 25%. Ont suivi le krach d'octobre 1987,  les chutes de cours de 1990, 1992 et de 1998 ainsi que, finalement, la forte  baisse d'avril 2000 à mars 2003 et la crise actuelle qui a commencé en  août/septembre 2007 et dont les effets sont incertains. (YH : malgré de nouveaux mensonges (électoraux pour certains) sur une "nette" reprise en 2009, on voit ce que ça donne à fin 2011... ).
Aujourd'hui, on  répand le bruit - mais ne le confirme pas - que le groupe bancaire Rockefeller  détient 22% des actions de la Federal Reserve Bank of New York et 53% de tout le  Système fédéral de réserve. Principal acquéreur de bons du Trésor des  Etats-Unis, la Banque du Japon possèderait 8% de ces actions. On attribue 66%  aux banques purement américaines et 26% aux vieilles banques européennes (dont  10% aux banques Rothschild).
Source :  
« International » III/2007 
[revue trimestrielle  autrichienne de politique internationale](Traduction  
Horizons et débats, N°1/2, 14 janvier  2008)
Ce qui suit est une  interview de Ron Supinski, Directeur des relations médiatiques pour la  Reserve Fédérale (FED) de San-Francisco, extrait du Livre jaune  N°7. 
Journaliste : M. Supinski, mon pays contrôle-t-il le Federal Reserve  System ?
M. Supinski : Nous sommes un bureau qui représente le  gouvernement.
J. : Ce n’est pas ma question. Est-ce-que mon pays contrôle  ce système ?
S. : C’est un bureau du gouvernement qui a été créé par le  Congrès.
J. : Le Federal Reserve System est-il une entreprise ?
S.  :Oui.
J. : Mon gouvernement tient-il un inventaire des actes du Federal  Reserve System ?
S. : Non, ce sont les banques associées qui le font.
J. : Les banques associées sont-elles des sociétés privées ?
S.  :Oui.
J. : Les billets de la Federal Reserve Bank sont-ils  nantis ?
S. : Oui, par les biens de la Federal Reserve Bank, mais  principalement par le pouvoir du Congrès de répartir les impôts sur les  citoyens.
J. : Vous disiez - par le pouvoir d’encaisser les impôts - c’est ce qui  garantit les billets de la Federal Reserve Bank ?
S. :  Oui.
J. : A combien s’élève la totalité des biens de la Federal  Reserve Bank ?
S. : La San Francisco Bank possède 36 milliards $  d’actifs.
J. : En quoi consistent ces actifs ?
S. : De l’or de la  Federal Reserve Bank, et des garanties d’Etat.
J. : Quel est le taux d’une once d’or dans ses livres ?
S. : Je n’ai pas  l’information, mais la San Francisco Bank possède 1.6 milliards $ en  or.
J. : Voulez-vous dire que la Federal Reserve Bank de San  Francisco possède 1.6 milliards $ en or, en tant que banque, le solde de cette  fortune sont les garanties d’État ?
S. : Oui.
J. : Où la Federal Reserve se procure-t-elle les  billets ?
S. : Ils sont autorisés par le Trésor.
J. : Combien la  Federal Reserve paie-t-elle un billet de 10 $ ?
S. : De 50 à 70 cents.
J. : Combien payez-vous un billet de 100.000  $ ?
S. : Le même montant, de 50 à 70 cents.
J. : 50 cents pour 100.000  $, c’est un profit énorme.
S. : Oui.
J. : La Federal Reserve Bank paie 20,60 $ pour une valeur  nominative de 1.000 $, c’est-à-dire un peu plus de 2 cents pour une facture de  100.000 $, est-ce correct ?
S. : C’est bien cela.
J. : La Federal  Reserve Bank n’utilise-t-elle pas les billets qu’elle paie 2 cents l’unité  pour racheter les obligations d’État au gouvernement.
S. : Oui, mais c’est aussi plus que cela.
J. : Dans l’ensemble, c’est  ce qui se produit.
S. : Oui, dans l’ensemble c’est vrai.
J. : Combien  de billets de la Federal Reserve Bank sont-ils en circulation ?
S. : II y en  a pour 263 milliards $, mais nous ne pouvons rendre compte que pour un faible  pourcentage.
J. : Où sont passés les autres billets ?
S. : Enterrés sous les  matelas des gens, et l’argent de la drogue.
J. : Depuis que les dettes  sont payables en billets de la Federal Reserve Bank, comment  pourrait-on rembourser 4.000 milliards $ de dettes publiques avec la totalité  des billets en circulation ?
S. : Je ne sais pas.
J. : Si le gouvernement fédéral récoltait chaque billet en circulation,  serait-il mathématiquement possible de rembourser ces 4.000 milliards  $ ?
S. : Non.
J. : Est-ce correct si je dis que pour 1 $ de dépôt dans  I’une banque affiliée, 8 $ pourraient être prêtés, avec assez de marge  politique ?
S. : A peu près 7 $.
J. : Corrigez-moi si je me trompe, mais ce seraient 7 $ de la Federal  Reserve Bank qui n’ont jamais été mis en circulation. Mais je dirais, par  manque de vocabulaire, créés à partir de rien, les crédits et les 2 cents de  valeur numéraire n’ont jamais été payés. En d’autres termes, les billets de la  Federal Reserve Bank n’étaient pas réellement imprimés et créés,  seulement générés comme entrée comptable et prêtés avec intérêt. Est-ce  correct ?
S. : Oui.
J. : Est-ce la raison pour laquelle il n’y a que  263 milliards $ en circulation ?
S. : C’est en partie la raison.
J. : Est-ce que j’interprète bien  quand je dis que la loi qui a été votée en 1913 a transféré le pouvoir de  frapper la monnaie du Congrès à une société privée. Et mon pays emprunte  maintenant ce qui devrait être notre argent à la Federal Reserve Bank, plus les intérêts. Est-ce correct - les dettes ne pourront jamais être  remboursées - sous le régime monétaire que nous avons  ?
S. : Dans le fond,  oui.
J. : Je sens là un piège, pas vous ?
S. : Désolé, je ne peux pas répondre à cette question, je travaille  ici.
J. : Les comptes de la Federal Reserve Bank ont-ils été  vérifiés ?
S. : Ils sont vérifiés.
J. : Pourquoi y-a-t-il une  résolution (No 1486) pour une vérification complète des livres par la GAO, et  pourquoi la Federal Reserve Bank fait-elle de la résistance ?
S. : Je ne sais pas.
J. : La Federal Reserve Bank régule-t-elle la valeur de ses billets, et les taux d’intérêt ?
S. :  Oui.
J. : Expliquez-nous comment le système de la Federal Reserve  Bank peut être constitutionnel, si seul le Congrès a le pouvoir  constitutionnel de frapper la monnaie, de la diffuser et de réguler sa valeur  (Article 1, section 1 et 8) ? II n’est écrit nulle part dans la Constitution que  le Congrès a le droit de transférer un pouvoir constitutionnel à une société  privée, ou bien  ?
S. : Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel, mais je peux vous  conseiller notre département juridique.
J. : Je peux vous le confirmer,  j’ai lu la Constitution. Elle ne permet pas le transfert d’un pouvoir à une  société privée. N’est-il pas spécifié que tous les pouvoirs appartiennent à  l’État et aux citoyens, pas à une personne privée ? Est-ce valable pour une  entreprise privée ?
S. : Je ne pense pas, mais nous avons été créés par  l’Assemblée constituante.
J. : Etes-vous d’accord avec moi si je vous dis  que c’est notre pays et que ce devrait être notre argent, comme le dit la  Constitution ?
S. : Je comprends ce que vous dites.
J. : Pourquoi devrions-nous emprunter notre argent à une société privée  qui nous demande en plus des intérêts ? N’est-ce pas la raison pour laquelle  nous avons fait une révolution, devenir un peuple souverain avec des droits  propres ?
S. : (ne veut pas répondre).
J. : Est-ce-que ce sujet a été  contrôlé par la Cour constitutionnelle ?
S. : Je crois qu’il y a une  jurisprudence à ce sujet.
J. : Y a-t-il eu des cas devant la Cour suprême ?
S. : Je pense que oui,  mais je ne suis pas sûr.
J. : La Cour suprême n’a-t-elle pas confirmé à  l’unanimité dans le A.L.A. (Schlechter Poultry Corp. vs US, et Carter vs. Carter  Coal Co.) par décret que la corporation est une délégation anticonstitutionnelle  du pouvoir législatif ? C’est une délégation législative sous sa forme la plus  choquante ; en soi, ce n’est pas une délégation envers un groupe, une  corporation ou une société officielle, qui régule de façon désintéressée sans  doute ce qui est commun, et de façon intéressée les affaires privées d’une  personne. (Carter vs. Carter Coal Co.)
S. : Je ne sais pas, mais allez donc  voir notre département juridique.
J. : Le système monétaire actuel  n’est-il pas un château de cartes qui DOIT s’écrouler, parce que les dettes ne  pourront jamais être remboursées ?
S. : II semble que oui. Je peux vous dire que vous connaissez bien le sujet  et que vous voyez clair. Cependant, nous avons une solution.
J. : Quelle  est cette solution ?
S. : La carte de débit.
J. : Parlez-vous de I’EFT  Act (Electronic Funds Transfer) ? N’est-ce pas inquiétant quand on  connaît la capacité des ordinateurs ? II donnera à l’État et à ses délégations,  la Federal Reserve Bank inclue, des informations comme : "Vous  étiez à la pompe à essence à 2H30, vous avez acheté pour 10 $ d’essence sans  plomb à 1,41 $ le gallon. Puis vous avez été au supermarché à 2H58, vous avez  acheté du pain, de la viande et du lait pour 12,32 $, et à 3H30 vous êtes allé à  la pharmacie où vous avez acheté des médicaments pour 5,62 $". En d’autres  termes, vous sauriez quand et où nous allons, combien a payé le grossiste et  combien de bénéfice il a fait. Avec ce système EFT vous sauriez tout sur nous.  N’est-ce pas inquiétant ?
S. : Oui, c’est surprenant.
J. : Je sens un piège énorme qui a roulé  notre Constitution dans la farine. Ne payons-nous pas une contribution énorme  sous forme d’impôts sur le revenu à un consortium privé de banques ?
S. : Je  n’appelle pas cela une contribution, ce sont des intérêts.
J. : Les  banques en question ne sont-elles pas assermentées pour défendre la Constitution  vis-à-vis d’ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur ? La Federal Reserve  Bank n’est-elle pas un ennemi de l’intérieur dans ce cas précis ?
S. : Je ne dirais pas cela.
J. : Nos fonctionnaires de la Federal  Reserve Bank sont coupables de favoritisme personnel, ils détruisent notre  Constitution, ce qui est une trahison. La peine de mort n’est-elle pas le  châtiment pour une trahison ?
S. : Je pense que oui.
J. : Merci pour  les informations et le temps que vous nous avez accordés, si je pouvais je vous  dirais d’entreprendre les démarches nécessaires pour vous protéger vous et votre  famille, et retirer votre argent des banques, avant que le système ne  s’effondre. Moi je le ferai.
S. : La situation n’est pas bonne.
J. : Puisse Dieu être  miséricordieux pour les esprits qui sont derrière ces actions  anticonstitutionnelles et criminelles que l’on appelle Federal Reserve  Bank. Si les masses toutes puissantes se réveillaient et comprenaient ce  tour de passe-passe, elles ne le prendraient pas pour un grain de sable. C’était  un plaisir de parler avec vous et je vous remercie pour votre disponibilité.  J’espère que vous suivrez mon conseil avant que tout ne s’effondre.
S. :  Malheureusement, cela ne se présente pas bien.
J. : Passez une bonne  journée et merci encore.
S. : Merci pour votre appel.
Source : 
« International » III/2007     
[revue trimestrielle autrichienne de politique internationale]