vendredi 4 avril 2014

Secrets des civilisations de Göbekli Tepe à Sumer

Secrets des civilisations de Göbekli Tepe à Sumer 

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Une belle bande-annonce avec des images inédites de Gobleki Tepe, parmis les plus anciennes constructions déterrées à ce jour, en Turquie.

Histoires secrètes des civilisations d'après les recherches de Bleuette Diot, historienne et romancière édité chez DORVAL éditions.

Composition musicale et montage vidéo : Jean-Raymond Binet JRBmusicSTUDIO/Youtube

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Si vous êtes passionné d'Histoire, notamment l'archéologie et l'Histoire non conventionnelle, alors vous pouvez acheter les yeux fermés le dernier roman de Bleuette Diot, « Sumerian Codex », une trilogie sortie chez Dorval Éditions. L'intrigue principale se déroule au XIVème siècle en Europe orientale, et met en scène deux héros : Lanz, chevalier allemand qui souhaite entrer dans les ordres teutoniques et Piotr, prince héritier de la principauté de Kiev. Une partie de l'intrigue se passe deux siècles plus tôt, en Europe occidentale, et mets en scènes les Templiers. Enfin, comme le nom de la trilogie l'indique, les secrets redécouverts concernent la civilisation Sumérienne.


Yves Herbo, Sciences-F-Histoires, 03-04-2014

Des chasseurs-cueilleurs il y a 30.000 ans en Amérique du Sud ?

Des chasseurs-cueilleurs il y a 30.000 ans en Amérique du Sud ?

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Photograph by Martin Batalles

La grande majorité des scientifiques conviennent que des êtres humains ont commencé à arriver dans les Amériques entre 15.000 et 13.000 ans, via le Détroit gelé de Béring, et que le peuple nommé "Clovis" au Nord puis ceux d'Amérique Centrale ensuite, sont considérés comme les "premiers américains". Mais cela reste toujours un débat enflammé car il n'est pas clôt, loin de là : plusieurs indices se sont multipliés ces dernières années, avec le déboisement de l'Amazonie notamment, qu'une migration plus ancienne et moins longue en durée, se soit produite... en Amérique du Sud.

La découverte de nouveaux fossiles dans un cours d'eau du sud de l'Uruguay ajoute encore un indice supplémentaire, repoussant l'arrivée de l'être humain dans les Amériques de plusieurs milliers d'années.

Les premiers résultats ont été publiés  le 19 Novembre 2013 dans les Actes de la Royal Society B (Sciences Biologiques) et ils suggèrent la présence sur le site de chasseurs humains qui pourraient avoir tué des paresseux géants et autres mégafaunes. Ce n'est pas en soit bizarre, mais le site, appelé Arroyo del Vizcaino, a été daté au radiocarbone à entre 29.000 à 30.000 ans - des milliers d'années avant que des gens soient supposés être là (Voir également " Photos : Os de Mastodonte harponné. ")

" C'est très ancien pour un site qui a des preuves de présence humaine, en particulier en Amérique du Sud ", a déclaré le co-auteur Richard Fariña, un paléontologue à l'Universidad de la República de l'Uruguay. " Alors, c'est étrange et inattendu. "

Quelle est la controverse ?

Les paresseux géants, les chats à dents de sabre, les tatous surdimensionnés, et d'autres grands mammifères parcouraient les Amériques - une diversité qui pourrait facilement rivaliser avec la savane africaine d'aujourd'hui.

Mais il y a 11.000 années, de nombreuses espèces ont disparu, probablement en raison du changement climatique ou l'arrivée des chasseurs humains dans le Nouveau Monde. Mais quand exactement l'homme est arrivé ici, et comment ils y sont arrivés, reste inconnu.

Quoi de neuf ?

En 1997, une grave sécheresse a forcé les agriculteurs locaux à drainer un lagon à Arroyo del Vizcaino, qui a exposé un lit mystérieux d'os gigantesques.

Après une série de barrages bureaucratiques de 13 ans, les paléontologues ont excavé du site en 2011 et 2012, plus d'un millier de fossiles. " Du point de vue paléontologique, c'est absolument merveilleux en soi ", a déclaré Fariña.

Beaucoup des os appartiennent à trois espèces locales de paresseux disparues, principalement le Lestodon armatus. Pesant jusqu'à quatre tonnes, les animaux " étaient de la taille d'éléphants assez petits, » dit-il.

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Les os des paresseux géants ont été découverts sur un site de fouilles ancien de 29.000 à 30.000 ans.

Les fossiles d'autres mégafaunes communes d'Amérique du Sud one été aussi trouvés dans la boue comme : trois espèces de glyptodons ou ancêtres du tatou, une sorte d'hippopotame appelé un toxodon, qui n'a pas de descendants vivants, un chat à dents de sabre d'Amérique du Sud (Smilodon populator) et un Stegomastodon, comme un éléphant, entre autres. (En savoir plus sur les animaux disparus qui pourraient être relancées.)

Certains des os portent des marques révélatrices d'outils humains, ce qui suggère que les animaux ont été chassés pour leur viande. L'équipe a également constaté un grattoir potentiellement d'origine humaine qui aurait pu être utilisé sur les peaux seches d'animaux, et des éclats de pierre.
Pourquoi est-ce important ?

Les indices du lieu du site avec une présence humaine à Arroyo del Vizcaino amènent les théories de la migration beaucoup plus tôt qu'acceptées. Fariña et son équipe sont à la fois excités et prudents quant à leurs résultats.

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Fariña a parlé de la puissance de la nouvelle preuve qui réside dans la méthodologie de l'équipe et le fait que deux des os qu'ils ont testés pour la datation portaient aussi des marques similaires à celles faites par des outils humains. « L'association ne peut pas être plus proche que ce soit, » dit-il .

La datation de Arroyo del Vizcaino peut faire grincer les dents de certains archéologues : la première colonie humaine de l'Amérique du Sud à Monte Verde au Chili remonte à il y a 14000 années. (Voir aussi " le peuple Clovis n'est pas les Premiers Américains, expositions de l'étude. ")

Qu'est-ce que cela signifie ?

L'étude ne prouve certainement pas définitivement que les humains tuaient des paresseux géants il y a 30.000 ans en Amérique du Sud.

Les fossiles trouvés à Arroyo del Vizcaino pourraient tout simplement être un produit de la nature imitant les outils humains, et les auteurs reconnaissent cette possibilité.

" L'Amérique du Sud a joué un rôle extrêmement important dans le peuplement des Amériques, et je suis sûr que nous avons quelques surprises importantes qui nous attendent, " a déclaré dans un courriel Bonnie Pitblado, un archéologue à l'Université de l'Oklahoma qui n'a pas été associé à l'étude. (Lire une histoire de magazine National Geographic sur le peuplement des Amériques.) " Peut-être que des gens qui tuent des paresseux sur [ le site Arroyo del Vizcaino ] il y a 30.000 ans est l'une d'entre elles, peut-être pas, mais cela ne va certainement pas nous heurter quand nous constatons  sur notre écran collectif de radars que nous continuons à contempler le peuplement du Nouveau Monde. "


Et ensuite ?

L'équipe uruguayenne a d'autres fouilles et études de reconstruction de l'environnement prévues pour le site. Fariña estime qu'il pourrait produire un millier d'os de plus, et ils projettent de construire un musée local pour abriter les nombreux fossiles du site. 

Uruguay fouilles
Photograph by Martin Batalles

http://news.nationalgeographic.com/news/2013/11/131120-giant-sloths-people-americas-ancient-archaeology-science/
http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/281/1774/20132211
http://www.arroyodelvizcaino.org/es/
http://sdr.liccom.edu.uy/2011/05/07/no-solo-fosiles-en-el-camino/

Yves Herbo Traductions, Sciences-F-Histoires, 02-04-2014

jeudi 3 avril 2014

OVNIs : émission Matin OVNI du 02-04-2014 et Spécial ODH Scientia

OVNIs : émission Matin OVNI du 02-04-2014 et Spécial ODH Scientia

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L'émission Matin OVNI édition du 02 avril 2014 vous est présentée par Gilles Thomas.

Dans cette nouvelle édition, nous partageons l'actualité ovni du monde de ces dernières deux semaines.


L'émission est en collaboration avec :




ODH Scientia vous est présentée par Martine et Gilles Thomas.

L'invité est Jonathan Giné, président et fondateur du R.D.O. (Recherches sur les Orbs)

Il vous parle de l'intelligence artificielle ou I.A.


http://odhtv-replay.kazeo.com/

Yves Herbo Relai-Sciences-FH-02-04-2014

Articles, Podcasts et News SerieViewer du 15-03 au 28-03-2014

Articles, Podcasts et News SerieViewer semaines du 15-03 au 28-03-2014
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Vous trouverez ici les liens de toutes les News, Articles et Podcasts du Site de l'Association à but non lucratif (pas de transmissions de données personnelles ou non à des entreprises commerciales) SerieViewer, dont je suis membre-fondateur actif. Ces liens seront diffusés par semaine ou par pair de semaines et nous aideront, ainsi que les visiteurs ou chercheurs d'infos à retrouver une news ou autre, sur ce blog, qui vous amènera directement dans le bon article sur le site de l'association. Un petit ajout à la fonction Recherche du site SerieViewer (et de son Forum) qui fonctionne très bien de part ailleurs...
SerieViewer organise régulièrement des Jeux Concours gratuits pour permettre de gagner des coffrets DVD de séries TV. Pareillement, l'Association ne revend pas de liens à l'extérieur et n'enregistre pas vos adresses ou Emails et aucune inscription au site ou forum n'est obligatoire (mais je vous y incite : en plus la partie Fiches Séries a été ajoutée avec plein de données). Tous les Tests DVD se trouvent LA.
Note : Les liens sont classés par les plus récents en haut, par rubrique. Les liens menant à des articles mis à jour depuis ces dates ne sont plus valables (aller voir la mise à jour sur le site ci-dessus).


ARTICLES : (voir les commentaires sur le site pour les MAJ des Projets Nouveaux)


Yves Herbo-S-Fictions-Histoires-SerieViewer-02-04-2014

mercredi 2 avril 2014

OVNIs : émissions Matin OVNI du 31-03-2014 et ODH Interview 33

OVNIs : émissions Matin OVNI du 31-03-2014 et ODH Interview 33

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L'émission JT Ovni en France édition du 31 Mars 2014 vous est présentée par Gilles Thomas.

Dans cette nouvelle édition, nous vous partageons l'actualité ovni en France de Juillet à Septembre 2013 et des témoignages d'observations d'ovni au-dessus des Pyrénées notamment la Rencontre aérienne de Denis Roger Denocla.

Dans la page régionale de l'édition, je vous fais découvrir les observations d'Ovni dans le département des alpes-maritimes en collaboration avec Eric Zürcher, créateur du CRUN et des témoins.


L'émission est en collaboration avec :




La 33ème édition d'ODH Interview vous est présentée par Gilles Thomas.

L'invité est Jacques Scornaux, président de l'association du SCEAU et ancien membre de la Sobeps, de la Seps et du Serpan. Il vous parle de son livre "A la recherche des Ovni".

http://www.sceau-archives-ovni.org
http://www.cobeps.org/


http://odhtv-replay.kazeo.com/

Yves Herbo Relai-Sciences-FH-31-03-2014/01-04-2014

mardi 1 avril 2014

Les Minoens et Santorin : les datations trop faussées

Les Minoens et Santorin : les datations trop faussées

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Image satellite de l'archipel de Santorin aujourd'hui : la caldeira est formée de l'île principale de Santorin, de l'île de Thirassía et de l'île minuscule d'Aspronissi au sud-ouest. Au milieu se trouvent deux îles postérieures à l'éruption : Paléa Kaméni et Néa Kaméni. (Wikipedia)

Comme on le sait, une éruption volcanique énorme a formé la caldeira de Santorin et a presque anéanti l'une des civilisations les plus avancées de son époque, celle des Minoens. Cette déflagration extrême et le violent tsunami qui s'en est suivi aurait créé la légende de la célèbre Atlantide de Platon selon l'avis de la majorité des scientifiques à l'heure actuelle, les parties minoritaires considérant que ce n'est qu'un mythe total ou que l'endroit n'est pas adéquat ni en date, ni en lieu, mais a bien existé ailleurs...

Il y a quelques années, des études poussées avaient fini par affirmer (et convaincre beaucoup de scientifiques) que cette déflagration avait eu lieu assez précisément au 17ième siècle avant JC, et même avec 1642 AV JC. comme date de cette éruption (au lieu du 16ième siècle avant et de l'année 1550 AV JC). La Civilisation Minoenne (mal datée aussi) est estimée avoir existé entre 2700 et 1200 AV JC, avec une assez large implantation dans la mer Egée, à commencer par la Crète (qui a effectivement subi des tsunamis, comme toute la Méditerranée). C'est l'explosion de l'île habitée de Santorin et le tsunami de 1642 qui aurait anéanti cette civilisation donc, engloutie en grande partie. Des survivants auraient tenté de remonter leur civilisation jusqu'en 1450 AV JC donc, avant d'être envahis et assimilés.

(L'éruption a aussi été datée entre -1629 et -1600 par une étude au carbone 14 effectuée sur des branches d'olivier retrouvées dans les cendres de l'éruption (Documentaire télévisuel de Gabrielle WENGLER et Sandra PAPADOPOULOS Les dix plaies d'Egypte 2/3, avec les interviews des scientifiques Walter FRIEDRICH et Bernd KROMER - Wikipedia)

Ces précédentes études s'étaient axées sur des datations au carbone 14 de céramiques et de la dentrochronologie, c'est-à-dire l'étude des cernes des oliviers locaux déterrés, pour déterminer un âge plus précis de cette fameuse éruption. 

Mais de récentes études publiées depuis 2013 par une équipe internationale de scientifiques subventionnés par l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) sont en train d'annuler en quelque sorte cette précision presque acquise par d'autres scientifiques...

Les fouilles sur l'île de Santorin avaient permis de trouver, outre des poteries et constructions, plusieurs restes de bois d'olivier, qui avaient donc servi à toutes ces études de datation de l'éruption. Mais ces nouvelles études prouvent que les datations au carbone 14 de ces morceaux d'olivier ne sont pas fiables à plusieurs titres. Quels sont ces arguments de ces études ?


Tout d'abord, selon Paolo Cherubini, l'un des auteurs de ces études, il faudrait d'abord prouver avec certitude que ces arbres vivaient bien encore au moment de l'éruption car, comme on le sait, les vieux oliviers méditerranéens conservent leurs branches mortes pendant de nombreuses décennies. ensuite, les datations au carbone 14 de ces branches d'olivier s'appuient obligatoirement sur un âge estimé à partir des cernes de croissance d'arbres vieux de plus de 4000 ans... et l'étude de ces cernes en question prouve qu'il n'est pas possible de dater quoique ce soit à l'aide des oliviers méditerranéens (cette étude remet d'ailleurs en question beaucoup d'autres datations se servant de cette méthode peu fiable localement...). Tout simplement parce que le climat méditerranéen, très sec en été et doux en hiver dans ces régions forment des cernes souvent impossible à distinguer sur la durée. « Dans les régions chaudes comme à Santorin, où les sécheresses estivales sont fréquentes et les hivers plutôt doux, les oliviers forment souvent des cernes très difficiles à distinguer. Ils présentent des fluctuations de la densité du bois à l’intérieur de certains cernes, et qui se forment surtout pendant les périodes de sécheresse ».

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Image et profil de densité du bois obtenus par imagerie neutronique. Sur cette section de branche d’un olivier qui pousse actuellement à Santorin, plusieurs fluctuations intra-annuelles de densité empêchent de distinguer clairement les cernes. © Cherubini et al., Plos One, 2013 ; photo : David Mannes, institut Paul Scherrer

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Cette section de la branche d’un olivier qui pousse actuellement à Santorin comporte des cernes très difficiles à distinguer et à dater. © Turi Humbel, WSL, université de Zurich

Pour le prouver, Cherubini a fourni des morceaux de bois d’olivier poussant actuellement à Santorin à dix experts membres de cinq laboratoires dans le monde. Les résultats ont été spectaculaires. Le nombre de cernes évalués pouvait varier de plus de 44 % selon les estimations. Ainsi, un fragment d’olivier pouvait avoir un âge estimé à 72 ans par un groupe d’experts, alors que son âge réel était de 30 ans. Les repères chronologiques construits à partir des datations au carbone 14 combinés à la dendrochronologie étaient donc beaucoup trop imprécis pour pouvoir affirmer que l’éruption minoenne datait en réalité du XVIIe siècle avant notre ère, et pas du XVIe siècle comme l’indiquait l’étude des céramiques. (PS : ou d'une autre période encore car rien ne peut prouver non plus que ces poteries n'étaient pas déjà dans l'état trouvé avant l'éruption, d'autant plus que ces îles volcaniques ont eu plusieurs soubresauts et éruptions avant la grosse...)

Un autre argument est qu'une estimation de l'éruption datée de 1642 se bouscule avec une autre importante éruption (et c'est en fait elle dont on a retrouvé en Alaska les cendres, et non celle de Santorin, confirmation faite récemment) qui a eu lieu vers 1645, celle du volcan Aniakchak.

Sources : http://www.wsl.ch/medien/news/Santorini_2014/cherubini_plusone_2013.pdf + http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/actu/d/volcan-eruption-santorin-nouveau-rebondissement-datation-53031/#xtor=RSS-8

Cette remise en question de la datation de l'événement va-t-il donc refaire coïncider la datation des céramiques et "ramener" le tout à vers 1450 AV JC ? Et quelles céramiques au juste : plusieurs sortes de céramiques selon les périodes et même de l'importation Mycénienne et probablement d'autres cultures (le commerce était florissant) ? En fait, si on regarde l'historique des recherches et datations diverses (sans parler encore de datations génétiques encore différentes !) entreprises sur ce site (mais aussi sur la majorité des sites de ces périodes), on comprend à la fois la volonté des scientifiques de se doter de "points fixes et sûrs, bien datés" pour pouvoir avancer en harmonie avec toutes les sciences liées au passé historique et l'envie d'en être sûrs eux-mêmes de part la diversité des possibilités, malgré tout, d'où le refus de beaucoup à une remise en question de ces "points fixes" (âge du bronze minoen par ex), qui ne peuvent provoquer que l'annulation d'années de travaux de chercheurs reconnus - qui perdent ainsi leur "reconnaissance" et réelle contribution à la communauté. C'est pour cette raison encore que, pour l'instant (mais certains archéologues redoutent que les datations génétiques soient un jour considérées comme des preuves formelles, ce qui devrait pourtant arriver un jour avec le progrès) la majorité des datations ne prennent encore en compte que les comparaisons de données sur les styles des céramiques trouvées et leurs périodes (déjà estimées elles-mêmes). 

Ainsi, pour Santorin, on apprend que ces comparaisons de styles de céramiques (méthode donnant les "dates" d'existence estimée de nombreux sites dans le monde) donnaient comme date "sûre" de l'éruption à vers -1550 AV JC, avec un réveil et une éruption du volcan en moins de 100 ans. Mais, en étudiant les différentes couches de sédiments, mais aussi des traces de tsunamis sur des sites archéologiques crétois ou grecs, on a aussi découvert qu'une grosse éruption s'était déjà produite vers -19.600 AV JC... (toujours des estimations).

Mais que donnent les récentes études génétiques sur les nombreux squelettes des minoens retrouvés lors des fouilles ?

" D'où viennent les Minoens, ce mystérieux peuple qui a peuplé la Crète jusqu'en l'an 1400 avant notre ère, avant de disparaître dans des conditions encore mystérieuses (l'éruption du volcan Santorin en serait peut-être l'une des causes), laissant derrière lui les vestiges d'une civilisation parmi les plus raffinées de l'Antiquité ?

Pendant longtemps, la thèse qui a prévalu était que les Minoens venaient d'Égypte : chassés de cette région il y a quelque 5000 ans à cause d'une invasion venue du Sud de l'Égypte, ils auraient été contraints de migrer vers le nord de la Méditerranée, arrivant alors dans les îles de la Mer Egée, dont la Crète. Une hypothèse avancée au début du siècle dernier par Sir Arthur Evans, auteur de la découverte des palais crétois (dont le célèbre palais de Minos, à Cnossos), en raison de la mise au jour en Crète d'artefacts analogues à ceux produits par les Égyptiens de l'Antiquité.

Plus récemment, d'autres théories ont vu le jour. L'une d'entre elles avance que les Minoens sont issus de migrations venues d'Afrique du Nord ou du Proche-Orient, mais les éléments archéologiques découverts jusqu'ici n'ont jamais permis d'étayer cette hypothèse.

La thèse la plus récente postule que toute la région de la mer Égée était à cette époque habitée par un peuple, dit "égéen", qui serait à l'origine de la civilisation minoenne. Toutefois, cette hypothèse n'avait jusqu'ici jamais pu être confirmée.

Or, une étude génétique menée par George Stamatoyannopoulos, un généticien de l'Université de Washington (Seattle, États-Unis), suggère que la civilisation minoenne descend bel et bien d'un peuple déjà implanté sur place, dans la région de la Mer Egée, et non d'une colonisation venue d'Égypte ou du Proche-Orient.

Pour parvenir à ce résultat, George Stamatoyannopoulos a analysé l'ADN mitochondrial (pour mémoire, l'ADN mitochondrial se transmet de la mère aux enfants de façon quasiment inchangée, ce qui permet de reconstituer l'ascendance maternelle d'un groupe d'individus) de dents et d'ossements provenant d'une centaine d'individus ayant habité en Crète il y a 4.400 ans à 3.700 ans. Soit, en d'autres termes, de Minoens...

Résultat ? Le généticien a identifié chez ces Minoens 15 marqueurs mitochondriaux que l'on retrouve aussi dans le génome de la population européenne moderne, ainsi que dans le génome des populations européennes de l'Age de Bronze et du Néolithique. En revanche, aucun marqueur mitochondrial commun à celui des populations modernes d'Afrique du Nord n'a été retrouvé dans l'ADN des Minoens étudiés par George Stamatoyannopoulos.

Une découverte qui renforce donc de façon décisive l'hypothèse selon laquelle la civilisation minoenne est issue d'une population "égéenne", qui était déjà implantée sur place. Et invalide notamment la théorie de Sir Arthur Evans selon laquelle les Minoens venaient d'Egypte (George Stamatoyannopoulos a d'ailleurs expliqué à la revue Nature que l'une de ses motivations avait précisément été de tester la validité de la thèse de Sir Arthur Evans sur l'origine égyptienne des Minoens, longtemps considérée comme vraie par la communauté scientifique - lire la dépêche publiée sur le site de Nature : "Minoan civilization was made in Europe").

Et ce résultat est d'autant plus intéressant qu'il peut être recoupé avec des découvertes archéologiques effectuées en Crète dans les années 1980, lesquelles avaient révélé que des agriculteurs vivaient en Crète et dans les autres îles de la Mer Egée dès 7.000 ans avant notre ère (pour plus d'informations à ce sujet, se reporter notamment aux études "Migrant farmers and the Neolithic colonization of Crete" et "The First Colonization of the Mediterranean Islands: A Review of Recent Research"). Si, à l'époque, il était déjà tentant de supposer l'existence d'un lien entre ces agriculteurs du Néolithique et les Minoens, aucun élément scientifique ou archéologique ne permettait toutefois d'affirmer que les Minoens étaient bel et bien les descendants de ces agriculteurs du Néolithique établis dans les îles de la Mer Egée. Mais avec le résultat de George Stamatoyannopoulos, cette hypothèse vient de prendre un poids considérable...

Signalons toutefois que l'analyse de l'ADN mitochondrial est une méthode imparfaite, puisqu'elle n'est capable de reproduire qu'une partie de l'ascendance d'un groupe d'individus (lire "La plupart des Européens partagent des ancêtres récents"). C'est pourquoi d'autres études génétiques plus poussées devront donc être menées afin d'approfondir et de préciser le passionnant résultat obtenu par le généticien George Stamatoyannopoulos.

Ces travaux ont été publiés le 14 mai 2013 dans la revue Nature Communications, sous le titre "A European population in Minoan Bronze Age Crete". "

Autre recherche pour remonter avant ces 7.000 ans : d'où viennent ces agriculteurs du néolithique ? Ce document indique que toutes les migrations recensées dans la région proviennent du Nord-Est, apportant du crédit à une origine pré-néolithique et néo-lithique de populations indo-européennes

http://books.google.fr/books?id=opTyrUB1D_wC&lpg=PA51&ots=JVTSw__I0X&dq=population%20mer%20%C3%A9g%C3%A9e%20provenance%20neolithique&hl=fr&amp


Voici un extrait d'un article de Pascal Darcque sur les recherches sur la préhistoire de la Mer Egée, qui nous permet de résumer l'ensemble des données actuelles officialisées sur l'histoire de la région : 

" Le Paléolithique : de l'homo erectus à l'homo sapiens

Les premières traces d'occupation sur le territoire grec actuel remontent au Paléolithique inférieur, entre 700 000 et 200 000 ans avant notre ère ; il s'agit de simples outils en pierre taillée, pour la plupart des trouvailles fortuites faites dans les îles ioniennes, en Macédoine occidentale et en Thessalie, témoignages de l'habilité technique naissante de l'Homo erectus. La datation à la même époque d'un crâne humain trouvé dans la grotte de Pétralona en Chalcidique (Macédoine centrale) reste encore sujette à débats. Les premiers véritables sites – habitats en grottes, en abris sous roche ou en plein air – datent du Paléolithique moyen (200 000-35 000 ans) et supérieur (35 000-10 000 ans) et sont liés, comme partout en Europe, à l'apparition de l'Homo sapiens. Ils se trouvent surtout au nord de la Grèce, en Macédoine, en Thessalie et en Épire, mais aussi en Béotie, en Attique et dans le Péloponnèse, au sud. À l'exception de quelques ensembles d'outillage en pierre provenant d'Eubée et des Sporades, aucune trace d'occupation paléolithique n'est connue à présent dans les îles égéennes, ni en Crète.

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Lances de pierre taillées du Néolithique. Musée archéologique d'Héraklion

Les hommes du Néolithique construisent de véritables maisons…

Le passage de l'économie des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique à celle des agriculteurs-éleveurs du Néolithique se fait progressivement au cours de la période appelée Mésolithique, entre 10 000 et 7 000 ans avant notre ère. Les fouilles effectuées dans les années 1960-70 dans la grotte de Franchthi en Argolide et celles en cours dans la grotte de Théopétra en Thessalie ont mis au jour, par-dessus des couches du Paléolithique, des niveaux d'occupation mésolithiques auxquels succèdent, sans interruption aucune, des niveaux néolithiques. Le Mésolithique apparaît alors comme une vraie période de transition vers un mode de vie sédentaire, dont le plein développement se fait au Néolithique, à partir du VIIe millénaire. " 

" La présence de l'homme est considérée comme plus sûre à partir de l'époque mésolithique (9000 - 7000 av. J.C.), comme le prouvent de nombreux éclats d'obsidiennes trouvées à Trypti et Roussès, à l'est d'Héraklion et les peintures rupestres d'Asfendou Sfakion, représentant des bêtes à cornes et des motifs abstraits.

La faune de Crète est alors une faune pléistocène caractérisée par une évolution insulaire avec des hippopotames nains dont des restes ont été découverts sur le plateau de Katharos dans les monts du Lassithi, des chevaux nains, des éléphants nains, des cerfs nains (Praemegaceros cretensis), des rongeurs géants, des insectivores, des blaireaux et une sorte de loutre terrestre. Il n’y a pas de grands carnivores. La plupart de ces animaux disparaissent à la fin de la dernière glaciation. " Wikipedia

Question : la période mésolithique pourrait-elle être, au lieu d'être juste une période de transition entre deux modes de vie très différents, une période de destruction et réutilisation des habitations et œuvres du précédent mode de vie, hérité d'Erectus - tous ces enfouissements volontaires ou non et ces appropriations d'antiques fondations n'en sont-ils pas les signes ?

Yves Herbo, Sciences-F-Histoire, 30-03-2014

lundi 31 mars 2014

Les mauvaises interprétations des médias suite au rapport Wise-NASA

Les mauvaises interprétations des médias suite au rapport Wise-NASA - MAJ

Irise et wise objetinconnu

A la suite d'un rapport posté par Kevin Luhman, qui n'est pas de la NASA du tout mais membre " of the Center for Exoplanets and Habitable Worlds at Penn State University, University Park, Pa.", plusieurs médias se sont empressés de reprendre cette information et données très partielles comme étant définitives... bien que le même Kevin Luhman ait lui-même préféré appuyer sur le " probablement " (donc pas sûr) de son annonce... "The outer solar system probably does not contain a large gas giant planet, or a small, companion star" dans un article paru dans le Astrophysical Journal.

Nous allons voir que cette annonce est assez prématurée de plusieurs façons. 

- Comme l'ont toujours dit les responsables du programme WISE, les millions de données et images a analyser entièrement pourraient prendre de nombreuses années, avec des premiers résultats sous 3 ans. Les premières données des deux balayages de la voûte céleste par WISE (pour comparaison) ont été disponibles pour l'ensemble de la communauté des astronomes seulement en mars 2012, après les deux années de balayages en 2009 et 2011, et les premières analyses de la NASA. En tout il a été collecté plus de 2.7 millions d'images et jusqu'à 15TB de données astronomiques pendant ces 2 ans de mission. Afin de rendre les données plus faciles à utiliser, la NASA a condensé ces 2.7 millions d'images pour arriver à un total de 18.000 qui couvrent le ciel. La mission WISE, qui cartographiait l'ensemble du ciel, a découvert un certain nombre d'objets jamais vus auparavant dans le ciel, y compris une toute nouvelle classe d'étoiles et la première astéroïde de type "Trojan" qui partage la trajectoire orbitale de la Terre. Encore mieux plus bas : " En plus des 18.000 images et un catalogue source de 563 millions d'objets, la NASA publie également un "tableau des rejets" contenant des éléments non inclus dans le catalogue source, y compris des millions d'images supplémentaires. " (mars 2012).

- Mais on voit même dans l'article consacré à celui de Kevin Luhman (lien plus haut), que l'on mentionne que les dernières données issues de WISE n'ont été transmises qu'en novembre 2013, soit il y a seulement 4 mois ! " In November 2013, NASA released data from the AllWISE program, which now enables astronomers to compare the two full-sky surveys to look for moving objects. ". Désolé, mais pour les analyses complètes des données par la NASA et astronomes renommés, il va falloir attendre encore 3 ans, sauf si toute la communauté s'y met... et (ce qui contredit l'insistance des médias sur le " pas de planète X ", car on n'en sait rien encore !) c'est d'ailleurs ce que demande la NASA ! (qui cherche donc toujours une explication pour cette anomalie dans le système solaire... car elle existe toujours, elle...(orbite de Sedna, trajectoires de comètes, etc) :

Et les médias (mais pas la NASA, même si elle ne dit rien, elle, à ce sujet) préfèrent aussi laisser de côté le fait que deux scientifiques reconnus (John Matese et Daniel Withmire) ont bien fait des calculs dès 1985 et que leur rapport de 1999 sur le sujet indique de premières preuves assez solides (appuyées après par John Murray, Patrick Whitman). En 2001, un nouveau rapport émet la même hypothèse avec une autre orbite anormale de comèteScience News du 7 avril 2001.). En 2003, l'astronome Alessandro Morbidelli annonce qu'il est probable qu'un corps existe en orbite lointaine à cause de la rupture soudaine de la ceinture de Kuiper. Historiquement, les premiers modèles de la ceinture de Kuiper suggéraient que le nombre de grands objets augmenterait d'un facteur deux au-delà de50 UA. La chute brutale du nombre d'objets après cette distance, connue sous le nom de « falaise de Kuiper », fut complètement inattendue et reste inexpliquée à ce jour. En 2003 encore, la découverte de Sedna ajoute du crédit à la théorie (planète X ou compagnon obscur-naine sombre) à cause de son orbite. En 2005, Eris est découverte et le planétoïde devient un moment la planète X (en fait, tout objet assez gros dans le système solaire et non répertorié est considéré comme une planète X par la NASA). En 2005 toujours, un rapport mentionne la possibilité d'un halo de planètes noires en orbite qui se situerait à entre 1 000 et 10 000 UA du Soleil. En 2008, Patryk Lykawka, de l'université de Kobe au Japon, et Tadashi Mukai proposent l'existence d'une super-Pluton à leur tour à l'aide de simulations numériques scientifiques. John Matese publie un nouveau rapport en 2010 sur ses recherches. En 2011, et en s'appuyant sur des données de WISE (et c'est ce qui ennui les responsables du programme, qui sont censés être les "découvreurs" officiels d'un tel objet s'il existe !), John Matese et Daniel Whitmire reviennent à la charge et prédisent à l'aide de calculs l'existence de ce corps en étudiant la trajectoire particulière qu'empruntent certaines comètes à leur entrée dans le système solaire à nouveau. L'orbite de la supposée planète baptisée Tyché, en l'honneur de la divinité grecque responsable de la prospérité des cités, se situerait à une distance de 15 000 ua soit 375 plus grande que celle de Pluton. L'équipe de WISE conteste les conclusions de ce rapport de toute façon, même sans avoir fini ses propres analyses. En 2012, l'astronome Rodney Gomez calcule qu'une planète de 4 fois la taille de la Terre pourrait très bien se trouver au-delà de Neptune sans qu'on la voit. En 2014, "Des systèmes stellaires qui se cachaient juste devant nos yeux dans le proche voisinage du système solaire ont littéralement jailli dans les données recueillies par WISE", s'est réjoui Ned Wright, un astronome de l'Université de Californie à Los Angeles qui a conduit cette première analyse des données de WISE.

Et que dire de ce site qui montre que Irise (un autre labo du spectre) aurait photographié un objet visible qu'en infrarouge non signalé par les spécialistes de WISE, avec ses coordonnées, vrai ou faux ? :



Pour résumer : les médias (confortés par la NASA qui semble obéir aux directives "tout public" d'Obama, mais qui peut se réserver l'honneur des grandes découvertes complémentaires : ne pas oublier que le rapport de Kevin Luhman parle de + de 3,525 nouveaux objets découverts à moins de 500 années-lumières du soleil et que seuls 762 de ces objets sont pour l'instant catalogués - " Some of these 3,525 objects also were found in the Luhman study, which catalogued 762 objects.", annoncent que la théorie planète X a eu le coup tordu par Wise avec empressement (un scoop comme un autre)... alors qu'il ne s'agit que de la "Luhman Study" du 7 mars 2014, qui demande vérifications et autres preuves par des pairs scientifiques, comme toute publication à priori... sans oublier la continuation des analyses...

Attention, je me moque personnellement qu'une planète X se promène ou non depuis des millions d'années et bouleverse ou pas notre système solaire, (en dehors d'une explication à d'autres données), mais il faudrait que les médias arrêtent un peu de prendre leurs lecteurs pour des idiots finis, et arrêtent de faire pire finalement que les sites qu'ils désignent comme "New Age" ou blagueurs en répandant des données tronquées, incomplètes ou prématurées, avec des titres trompeurs... La NASA nous a déjà de par ailleurs prouvé ses propres annonces prématurées et erronées avec la fausse disparition-réapparition de la comète Ison récemment... sans compter l'aveu par plusieurs astronautes et techniciens des plusieurs images tournées en studio pour le programme Apollo (la NASA a préféré dire qu'elle avait perdu le film de l'alunissage d'Apollo 11 par exemple !...).

MAJ 30-03-2014 : Cette nouvelle découverte d'une mini-planète dans les mêmes parages que Sedna et les articles connexes prouvent soit que les analyses de WISE ne sont pas terminées ni définitives, soit, comme le disent ces scientifiques, que WISE n'est pas encore assez performant pour détecter tous les corps (assez nombreux selon beaucoup de scientifiques) très froids et donc avec peu ou sans émissions photoniques (aucune réflexion de lumière ?) :

Orbitessedna 2012vp113




Yves Herbo, Sciences-F-H, 19-03-2014.- 30-03-2014