Visibles que du ciel - 2
Le Cheval Blanc d'Uffington (1000 Avant J.C.)
1er volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-1.html
Voici le deuxième volet d'une nouvelle série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites). Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement... (je rappelle que, contrairement à ce qu'affirment certains scientifiques, l'écriture n'est pas absolument nécessaire pour que certains faits soient transmis à travers les générations : les mythes et légendes transmises oralement, par dessins et signes en sont des exemples évidents, sans compter la probabilité de l'existence d'une mémoire ancestrale (via l'ADN ?) quand on met en relation (par exemple) la notion de "licorne" en liaison avec la découverte récente d'un animal préhistorique y ressemblant, contemporain de l'homme préhistorique bien avant l'invention de l'écriture...
Je commencerai cette étude, compilation et comparaison non pas par les célèbres lignes et dessins de Nazca (qui ne sont pas uniques de cette civilisation de Nazca car d'autres ont été trouvés bien plus à l'intérieur du continent d'Amérique du Sud (Bolivie et Colombie aussi), mais par des structures visibles en Europe, principalement en Angleterre et en France. Ce qui fait dire à certains chercheurs qu'une origine celte, pour ces gigantesques modifications topographiques locales, est assez probable... hypothèse évidemment contestable quand on sait qu'une civilisation néanderthalienne (par exemple, mais probablement aussi de Cro-Magnon ensuite !) a bel et bien existé dans toutes les localités citées, et que l'on commence seulement à découvrir et comprendre que ces civilisations préhistoriques ont bel et bien également inventé des choses, y compris des constructions (comme ici en France, mais dont la plupart ont été effacées par le temps, et les successeurs humains...)...
Car, et j'insiste là-dessus, nos préhistoriens du 19ème et 20ème siècles se sont largement fourvoyés et égarés sur leurs considérations (politisées et influencées de diverses façons) sur notre réelle préhistoire, on le vérifie de plus en plus, et très scientifiquement... En effet l'Homme de Neanderthal (et probablement même Erectus, Habilis et Denisovien) n'était absolument pas l'abruti total, homme-singe décris dans les annales du 19ème siècle (non remis en question au 20ème siècle, mais enfin au 21ème), mais s'habillait, utilisait des outils de pierre et de bois, d'os même, très perfectionnés sur la longueur (qui ont été repris par l'Homme Moderne), savait naviguer, pratiquait l'art et probablement des cultes, vénérait la fertilité et la femme autant que les premiers hommes modernes (qui ont perdu cette notion et ont en quelque sorte régressés !)...
C'est à nouveau dans le sud de la Grande-Bretagne et sur ses grandes collines de craie que nous découvrons de gigantesques dessins, mieux visibles du ciel et même, tout comme ceux de Nasca, avec certains disposés et topographiquement allongés pour que leur apparence soit plus réalistes vus du ciel que du sol, comme le cheval blanc de Uffington par exemple...
Le Cheval Blanc de Uffington Crédit : photo satellite par USGS - Coordonnée de Google Earth : 51°34'40"N 1°34'00"W
Le Cheval Blanc de Uffington est probablement la plus ancienne colline gravée (et géoglyphe donc) dans le sud de l'Angleterre recensée à ce jour. Et c'est également l'un des sites les plus impressionnants à proximité de l'antique sentier Ridgeway, qui traverse les dépressions et falaises abruptes de craie de la Vallée du Cheval Blanc. Les autres sites incluant Dragon Hill, The Manger et le château d'Uffington, qui ont été le sujet de légendes et du folklore local depuis plus d'un millier d'années. En fait, on ignore la date précise de l'aménagement de toute cette zone, elle fait partie de l'Histoire des lieux et de la mémoire collective depuis toujours, mais son existence est enregistrée pour la première fois dans le cartulaire de l’Abbaye d’Abingdon (vers 1070). Nous sommes dans le comté d'Oxfordshire et ce vaste dessin de 374 feet de long précisément (114 mètres) a été tracé directement sur la craie composant la colline, qui est recouverte par de l'humus végétal depuis longtemps. L'image est une représentation stylisée d'un cheval (certains chercheurs parlent plutôt d'un dragon), et a été longtemps supposé être (dans les légendes locales) comme ayant été érigé par le roi Alfred, qui l'aurait fait construire pour commémorer sa victoire sur les Danois en 871. Le cheval est également dit dans le folklore avoir été gravé par Hengist, le leader de la horde anglo-saxonne au 5ème siècle de notre ère. Un autre morceau de folklore suggère que la figure est en fait une représentation du dragon tué par St George (le Saint Patron de l'Angleterre), un événement supposé avoir eu lieu sur la colline du Dragon à proximité. Des datations plus récentes, menées en 1994 par Simon Palmer et David Miles de l'Oxford Archaeological Unit, démontre néanmoins que la figure date de l'âge du bronze. Ces études ont fourni 3 dates situées entre -1400 et -800. De nombreux sites préhistoriques importants sont situés aux environs, dont Wayland’s Smithy, un tumulus long situé à moins de 2 km à l’ouest. Le cheval blanc d'Uffington est donc, parmi les géoglyphes équins d'Angleterre, probablement le seul que l'on puisse rattacher de façon certaine à la civilisation celtique. Daté donc du bronze final, vers 1000 Avant J.C., il offre une représentation schématique du cheval avec un corps allongé et des jambes disjointes, très proche de ce que l'on peut observer sur les pièces de monnaie celtes.
un exemple de monnaie celte : Allobroges - Denier IAZVS au cheval galopant et à la rouelle
Des images similaires ont été en effet trouvées sur des pièces de monnaie de cette période, et on pense que la figure représente une déesse de cheval liée avec la tribu Belgae locale. La déesse est généralement considérée comme une forme d'Epona, adorée dans tout le monde celtique.
Le Cheval Blanc de Uffigton - plus difficile à voir du sol que du ciel... crédit : Simon Topham
Épona est une divinité gauloise, dont la caractéristique est de n'avoir été contaminée par aucune divinité romaine et dont le culte a perduré pendant la plus grande partie de l'époque gallo-romaine. Il s'agit d'une déesse très populaire, à en juger d'après le nombre important de figurations qu'on en connaît, en particulier des figurines en terre cuite de l'Allier, dont on sait qu'elles étaient particulièrement répandues dans toute la Gaule (la Gaule romaine étant une région administrative incluant une partie de l'Italie, de l'Allemagne, Suisse, Belgique actuelles...). E. Thévenot a consacré une étude importante à Épona, qu'on connaît donc assez bien, mais certains notent que le culte d'Epona est avéré surtout pour une période Gallo-Romaine, c'est à dire moins ancienne que ce géoglyphe ! En Grande-Bretagne, l'équivalent d'Epona s'est appelé Rhiannon...
'The Scouring of the White Horse' or 'The Long Vacation Ramble of a London Clerk', T Hughes, Cambridge 1859
Le cheval était rituellement balayé tous les sept ans sous la juridiction du Seigneur local, qui devait financer l'événement. Le festival - qui a été réinventé récemment - pouvait durer plus de trois jours et consistait en des amusements et jeux, le roulement du fromage traditionnel, de la lutte et autres passe-temps. Le centre des jeux était sur les rives de terre ferme du château d'Uffington, un fort de l'âge du fer sur la colline, vers laquelle le cheval blanc semblait galoper vu d'en haut (du haut du chateau on suppose !). Le laminage du fromage se tenait sur la vallée escarpée connue sous le nom de The Manger, l'endroit où le cheval se nourrissait par les nuits de clair de lune d'après le folklore. Le festival, qui peut avoir eu des origines anciennes, a disparu il y a environ cent ans, et il est heureux que le cheval blanc ne soit pas complètement envahi par la végétation et détruit. Le cheval est maintenant nettoyé par les membres de Patrimoine anglais, qui sont responsables du site, et une fête a lieu chaque année, avec un marché aux fromages...
La colline du Dragon (Dragon Hill) crédit : Simon Topham
La colline du Dragon (Dragon Hill) est un monticule plat assez bas, situé dans la vallée au-dessous du Cheval Blanc. Selon la légende, c'est l'endroit où St George a tué le dragon, son sang se répandant sur la colline et laissant pour toujours un terrain blanc nu où aucune herbe ne peut se développer. Certains suggèrent que le cheval est une représentation du cheval de St George ou même du dragon tué lui-même...
Le Château d'Uffington (Uffington Castle)
Le Château d'Uffington (Uffington Castle) est une impressionnante forteresse de l'âge du fer, autrefois protégée par des murs de bois sur le dessus des renforts et des fossés survivants, et face à des pierres de Sarcen. Il est probable que la tribu qui a créé le cheval blanc vivait autrefois au sommet de cette colline (et avant même que le fort soit érigé plus tard). L'entrée au fort de la colline était faite par le nord-ouest, protégée par un passage en terre qui aurait été encore protégé par du bois. Le château a été fouillé en 1850 quand l'évidence de la structure en bois a été découverte, avec une pièce de l'âge du fer de la tribu des Dobunni. Certains chercheurs croient que le château marque le site de la bataille de Badon, la grande victoire d'Arthur sur les Saxons. Cela est probablement dû à la position stratégique importante du château à proximité de la Ridgeway. Il y a peu de preuves que ce soit le cas pour l'instant.
Crown copyright.NMR
Reference Number: NMR 4502/28 (1990)
Reference Number: NMR 4502/28 (1990)
Malgré la catégorisation évidente de «Hill Age Ironfort», des fouilles récentes ont montré que, comme le cheval et les colonies voisines de Ram’s Hill (Uffington) et de Tower Hill (Ashbury), il a été construit à l'âge du bronze tardif, au Huitième ou septième siècle av. J.C. Le fort, à cette époque, était composé de premiers remparts avec des portails massifs en bois et un fossé linéaire associé, éventuellement relié au camp de Hardwell, à la forge de Wayland ou à une «enceinte de pré-hillfort» qui a été trouvée autour d'autres forts de colline du Sud de l'Angleterre. Il y avait peu de preuves, cependant, pour une occupation interne à l'âge du bronze.
La Mangeoire (The Manger) crédit : Simon Topham
La Mangeoire (The Manger) est une vallée étrangement façonnée, qui est supposée avoir été formée par la fonte de la glace du dernier Âge de glace. Le roulage du fromage a été maintenu sur ce côté de la vallée pendant «Le nettoyage du cheval blanc» tous les sept ans. Le folklore suggère que la mangeoire est l'endroit surnaturel de l'alimentation pour le cheval blanc, qui voyagerait de son point de vue sur la crête de la colline par des nuits de clair de lune.
Notons tout de même que la photographie aérienne semble montrer que le glyphe actuel recouvre un dessin plus grand encore, dont on ignore la teneur. Le temps et l'entretien de la stucture pourrait bien en avoir modifié l'apparence et la taille en tout cas, car certains dessins des siècles précédents montrent d'autres détails et configurations...
On peut noter également que toute cette zone semble donc avoir été également "façonnée" et topologiquement modifiée et aménagée (comme les zodiaques du volet 1), et ceci plusieurs siècles avant J.C., par des peuples qui ne sont pas supposés avoir ce genre de connaissances...
Plusieurs autres chevaux blancs existent en Grande-Bretagne : 24 en tout, dont (ou il y a eu) au moins 13 de ces représentations dans le Wiltshire, comté voisin de l'Oxfordshire où on trouve celui d'Uffington. Sur les 13 chevaux qui ont existé, 8 sont toujours visibles, les autres ayant disparu par manque d'entretien. Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, les chevaux blancs, dans l'ensemble, ne sont pas très anciens, bien que certains n'aient pas été datés du tout à priori, et ils sont estimés avoir été tous faits sur les 300 dernières années.
Ces représentations se situent souvent juste en dessous des collines fortifiées de l'Age de Fer, au sommet des escarpements crayeux. Elles sont créées en coupant et en ôtant l'herbe pour révéler la craie en dessous, et généralement l'excavation est ensuite remplie de gravillons de craie. Un entretien régulier est indispensable pour que les gravures survivent. Il faut enlever l'herbe qui repousse à la surface, compléter le remplissage de gravillons de craie, redéfinir le pourtour, etc. Si cet entretien n'est pas fait régulièrement (tous les 7 ans environ), le cheval est envahi et finit par disparaître. Il n'est pas impossible d'ailleurs que d'autres géoglyphes (anciens ou plus récents) aient pu ainsi disparaître, par manque d'entretien local.
Pitstone Hill white horse, Buckinghamshire ? : L'historien local Jean Davis a suggéré qu'il pourrait y avoir un cheval du côté nord-ouest de Pitstone Hill, au sud-est du village de Pitstone, près de Tring. Une carte de la paroisse de 1809/1810 montre trois clos adjacents, ou de petites parcelles de terre, appelées première, deuxième et troisième pièces de cheval blanc. Des documents juridiques de 1580/1 et 1630 suggèrent également un cheval blanc. Les enclos étaient sur la pente inférieure de la colline; Le cheval aurait peut-être été au-dessus d'eux. Si ce cheval existait, il serait daté d'avant 1580.
Whittlesford white horse, Cambridgeshire ? : Septembre 2004: Alors que des photographies aériennes de la zone étaient prises par le projet d'archives de la Société de Whittlesford, une marque dans les récoltes a été notée comme ayant une forme semblable à celle du cheval blanc d'Uffington. On ne sait pas encore si ce sont les restes d'un cheval blanc à cet endroit ou si la forme est le résultat aléatoire de modèles de croissance particuliers dans la culture. Une enquête plus approfondie sur le terrain devait avoir lieu... Mais il n'est pas impossible qu'un ou plusieurs autres dessins préhistoriques ou antiques aient existé en plus de celui d'Uffington.
Autres figures anciennes et mystérieuses sur les collines britanniques :
Le géant de Cerne Abbas, Coordonnée de Google Earth : 50°48'49.27"N 2°28'28.90"W : La figure est tracée par une tranchée d'environ 30 cm de large sur 30 cm de profondeur dans la prairie de la colline, enlevant la couche d'humus et creusant dans la craie sous-jacente ce qui empêche l'herbe de repousser et explique sa pérennité (même conception que le Cheval Blanc d'Uffington, daté de l'âge du bronze, conception largement copiée par la suite). Le dessin est celui d'un homme en pieds, vu de face, de 55 mètres de haut sur 51 mètres de large. L'ensemble du dessin ne peut être observé que de l'autre versant de la vallée ou du ciel.
Le dessin est de style assez naïf. L'homme tient dans la main droite une massue de 36,5 mètres de long qu'il brandit au-dessus de sa tête. Il est apparemment nu et présente un sexe en érection bien en évidence. Son bras gauche est étendu et des recherches récentes ont montré que la trace, non visible aujourd'hui, d'un pan de vêtement ou d'une dépouille d'animal était à l'origine dessinée suspendue sur ce bras, rapprochant de cette façon d'une manière probable le géant de Cerne Abbas avec une représentation mythologique de Hercule portant la dépouille du Lion de Némée.
Les origines de ce géant sont inconnues, le premier enregistrement possible est au sujet d'un géant nommé Helith, (1637), le premier enregistrement sur le géant lui-même a été fait en 1694, faisant référence à un coût de 3 shillings pour son entretien (il existe donc déjà depuis un certain temps), en 1742 un certain John Hutchins, auteur d'un guide du Dorset, mentionne le géant et situe sa confection dans le siècle précédent, sans trop de preuves. Plus tard le nom était lié au site et au géant lui-même (1764). En fait, la colline, son géant et son glyphe en forme de poêle sont proches d'une fortification en terre de l'âge du fer, la Trendle où, encore récemment, la population locale célébrait le rituel de fertilité païen du 1er Mai. Le point culminant de cette fête était une danse autour de l'arbre de mai, autre symbole phallique. Il y a beaucoup de théories, disant principalement que le géant est un dieu païen, créé par les Saxons, ce qui indiquerait une figure d'avant le 13ème siècle. Il peut s'agir aussi, d'après des experts, d'une représentation d'Hercule, car elle offre effectivement des ressemblances avec des portraits du Dieu Hercule trouvés sur certaines poteries britanniques datant de l'occupation romaine, ce qui indiquerait une date de la fin du 1er siècle av. J.-C. ou du renouveau romain de ce mythe et serait du IIe siècle de notre ère.
Hercule sur des mosaïques romaines il y a environ 2000 ans...
Il peut être aussi de la même époque que les autres géants, de Plymouth, de Cambridge qui ont été créés pendant les 14-16ème siècles. Il y a une référence très ténue au géant au 13ème siècle, ce qui soutient plutôt l'antiquité. À proximité immédiate du géant, sur la même colline, se trouve un autre glyphe représentant une poêle et dans des manuscrits médiévaux, cette colline est désignée aussi par les termes colline de la poêle. L'histoire récente est bien connue, la figure a été surveillée depuis 1764 et a changé dans son apparence au cours de cette période. Les dernières restaurations majeures étaient en 1953 et 1978. Le géant a été réparé en 1993 quand l'érosion qui avait soulevé le nez a été réparée. Le géant est bien soigné en étant nettoyé chaque année.
On sait aussi que des femmes sans enfants ont dormi sur des parties clés de son anatomie dans l'espoir de devenir fertiles, et qu'une légende locale explique que l'origine du dessin serait un géant réel qui aurait été tué par les gens du village, lesquels auraient ensuite dessiné sa silhouette sur la colline en suivant son contour. Une autre théorie non confirmée affirmerait que la figure aurait été creusée par un serviteur de Lord Holles, seigneur du manoir proche. Cet épisode se serait déroulé durant la guerre civile anglaise et son but aurait été de se moquer d'Olivier Cromwell en le représentant sous la forme d'un Hercule car ses ennemis le surnommaient l'Hercule anglais...
Le Géant de Wilmington ou Long Man, click pour zoomer - crédit free : Cupcakekid at en.wikipedia
Le Géant de Wilmington ou Long Man Coordonnée de Google Earth : 50°48'36.21"N 0°11'16.50"E : L'origine de cette figure reste un mystère. C'est un géoglyphe tracé sur les coteaux pentus de Windover Hill à Wilmington (East Sussex), près de 10 km au nord-ouest d’Eastbourne. C'est une silhouette humaine de 69,20 m de hauteur, avec une anamorphose qui donne des proportions correctes lorsque l'on regarde la figure depuis le bas de la colline. Après une étude (controversée et assez interprétative) en 2003, des archéologues de l’Université de Reading estimèrent qu'elle remontait probablement au 16ème siècle (1545 env.). Ces nouveaux résultats proviennent d'une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Martin Bell, archéologue environnemental à l'Université de Reading. Les conclusions du Prof Bell proviennent d'une analyse de fragments de craie éparpillés sur la pente au cours des derniers milliers d'années. L'analyse a révélé un peu d'activité sur la colline pendant l'âge du fer, l'occupation romaine ou l'époque médiévale. Mais il y a environ 500 ans, il y avait eu un changement soudain quand une couche de gravats de craie a balayé la pente. Le professeur Bell croit que les débris de craie peuvent être venus du Géant fraîchement créé (mais rien ne prouve que la figure n'ait pas été nettoyée ou restaurée à cette époque en fait !). Bien que certains chercheurs aient émis l'idée que la figure était connue des Romains, la description la plus ancienne connue à ce jour est celle du géomètre John Rowley, en 1710. Ce croquis du 18ème siècle suggère que la figure originale était un simple désherbage dessinant les contours d'une tête plutôt qu'une silhouette humaine. Contrairement à ce qu'on pensait, les deux bâtons ne sont pas un râteau et une faux, et la tête avait la forme d'un casque. Un dessin de Sir William Borrow en 1766 montre la silhouette tenant un râteau et une faux, plus courts que les bâtons (!) Jusqu'en 1874, le Long Man n'était visible qu'après une chute de neige et dans des conditions d'éclairage particulières (à l'aube ou au crépuscule). Cette année-là, le Révérend W. de St-Croix souligna les contours en posant le long du tracé des briques claires cimentées entre elles. En 1925, le site du Long Man a été donné à la Sussex Archaeological Society par le Duc de Devonshire.
Pour mémoire, il ne faut pas oublier que, selon la tradition et les légendes, la Grande Bretagne alors qu'elle se nommait Albion, avait été habitée par des géants. Après la chute de Troie, Brutus arriva ici avec ses soldats, pour conquérir le pays. Il dut se débarrasser de tous les géants qui y habitaient sauf un, haut de 3,50 m, qu’il nomma Gog-Magog et qui devint un allié. Il n’est donc pas surprenant que l’agencement mégalithe le plus célèbre dans le monde, Stonehenge, ait été surnommé « la danse des géants ». Les plus grandes des pierres dressées font 9 m et pèsent 50 tonnes...
Pour en finir avec les mystérieuses figures gravées sur les collines britanniques, il faut encore dire que des sites spécialisés ont recensé un minimum de 57 collines comportant un dessin gravé dessus, mais aussi un même nombre de dessins recensés mais perdus en totalité. Les dessins les plus célèbres sont les Chevaux Blancs bien sûr, les deux géants qui restent (d'autres ont existé mais ont disparu depuis), 6 grandes croix, 14 animaux (plusieurs lions, rennes, ours, dragon, ...), plusieurs autres dessins stylisés ou mythologiques ou commémoratifs et des badges militaires aussi... la plupart datent des 300 dernières années probablement, bien que certains doutes persistent sur certains dessins sur leur origine. Voici une carte globale sur laquelle la majorité des dessins connus sont recensés :
http://www.hows.org.uk/personal/hillfigs/
Avons-nous affaire à une civilisation antique dirigée par des astrologues, des mages, des astronomes et de savants topographes et géologues très au courant des choses de la Terre et du Ciel ? Il faut bien avouer que ces premières traces et preuves de travaux gigantesques effectués par des peuples que l'on pensait peu aptes et avec peu de moyens techniques et de connaissances supposées sont très étonnants. Ces deux premiers volets européens ouvrent en tout cas d'autres perspectives sur les réelles capacités des peuples anciens et démontent quelque peu l'idée de base d'une "évolution" linéaire de la civilisation humaine, allant en quelque sorte du "bas" vers le "haut", du manque de connaissances vers une meilleure connaissance : c'est beaucoup plus complexe que cela, l'humanité ayant des connaissances et des inventions qui se sont perdues à priori plusieurs fois...
Sources et références : L'Inexpliqué (Extraits, Ed. Robert Laffont 1997),
http://www.berkshirehistory.com/castles/uffington_castle_hillfort.html
http://www.mysteriousbritain.co.uk/england/oxfordshire/featured-sites/uffington-white-horse-and-dragon-hill.html
http://archeologies.free.fr/partage/voyages/angl-dos/wh-doss.html
http://www.wiltshirewhitehorses.org.uk/index.html
http://www.hows.org.uk/personal/hillfigs/
https://en.wikipedia.org/wiki/Hill_figure
http://www.megalithic.co.uk/index.php
Youtube
Yves Herbo, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 21-11-2016