samedi 24 novembre 2012

OVNIs : Une preuve de plus filmée par Fox 31 KDVR au Colorado ?

OVNIs : Une preuve de plus filmée par Fox 31 KDVR au Colorado ?

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Colorado, 14-11-2012

Un OVNI a été aperçu par plusieurs personnes et à plusieurs reprises dans le ciel du Colorado. Un amateur a filmé une masse d’origine inconnue se déplaçant de manière aléatoire à une vitesse vertigineuse. Cet habitant de la région de Denver conscient d’avoir braqué son objectif sur un phénomène incroyable et inexplicable, envoie la vidéo à plusieurs médias. Une chaîne de télé locale, Fox 31 KDVR interpellée par les images mais dubitative s’est penchée sur la question et a posté, à tout hasard, une caméra dans la zone concernée et oh surprise, voici ce qu’elle a filmé le 08-11-2012 donc :


Identification impossible
Qui dit OVNI ne dit pas forcement soucoupe volante. Cela dit, les images de Fox 31 n’ont pas non plus filmé, un hélicoptère, un delta plane, un avion, ou une espèce inconnue d’oiseau géant. Selon Steve Cowell, expert en aviation « cette masse volante est impossible à identifier ». Personne à l’heure actuelle n’est capable de déterminer de quoi il s’agit.

Peut être un débris ?
« Nous avons contrôlé le trafic aérien et personne n’a vu une activité ayant rapport avec ce qui a été décrit. Aussi, aucun de nos employés n’a détecté de formes de cette nature sur son écran de contrôle », précise Steve Cowell. Selon lui l’explication la plus plausible, serait la présence dans cette région de débris chahutés par des vents atmosphériques. Bref, cette maigre consolation ne contentera pas les adeptes de la théorie de la présence terrienne d’extraterrestres. Mais alors, que se passe-t-il vraiment dans cette zone ? Le mystère reste entier.


Yves Herbo : Effectivement, que se passe-t-il au Colorado et dans la région de Denver : le nombre de témoignages et de photos, vidéos provenant de cette région au fil des années laisse peu de doute à la réalité d'un phénomène constant, alors que leur vélocité ne permet que rarement de les voir par des yeux humains. Ils pourraient parfaitement être là en permanence et sous nos yeux sans que nos sens ne les percoivent, sauf à de rares occasions (qui se multiplient tout de même). Quelques exemples parmis beaucoup d'autres au Colorado :

Le 18-11-2009 au Colorado :

Le 28-11-2011 à Denver (Lakewood), Colorado :

Le 13-03-2012 à Morrison, Colorado : engins militaires ou autres ? :

Le 04-06-2012 à Colorado Springs, Colorado, aucun trucage n'a été trouvé sur cette vidéo, au contraire, de fortes pointes de luminosité sont détectables :


Le 09-06-2012 au Colorado :


Le 13-09-2012, Lone Tree, Colorado : 


Le 6-11-2012 à Longmont, Colorado : 

Le 14-11-2012, cette vidéo mise en ligne par un groupement ufologue connu, prise au Colorado, laisse peu de doute sur la matérialité et construction de l'engin que l'on voit, mais cela semble toujours évidemment trop net et beau et provenant éventuellement d'un studio d'animations pour jeux ou films... 

Yves Herbo 11-2012

Il y a 2500 ans, Les Ibères exposaient des crânes humains

Il y a 2500 ans, Les Ibères exposaient des crânes humains

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Site de fouilles d'Ullastret, province de Girona, septembre 2012 © Agence Catalane d'Informations

Le peuple ibère, localisé en Catalogne à partir du VIe siècle avant J.C., livre l'un de ses secrets par la voie archéologique. Deux crânes traversés par des clous de grandes dimensions ont été identifiés l'été 2012 dans le gisement d'Ullastret, au Sud de Girona. Cette découverte, présentée le 5 novembre, permet de déceler un rituel d'exhibition de trophées de guerre, d'inspiration celtique.

Les Ibères, population protohistorique étant aux Catalans ce que les Gaulois sont aux Français, manifestaient une pratique révélée le 5 novembre au gisement archéologique d'Ullastret, proche de la ville de La Bisbal, au Sud de Girona. Sur ce site ont été identifiés deux crânes démontrant un rituel de décapitations humaines. Cette découverte repose sur l'extraction de ces deux pièces, dans la partie dénommés "rue principale" du gisement, transpercées par deux clous de grandes dimensions. Selon les premières conclusions établies par les archéologues présents sur place, les Ibères qui vivaient là, sur l'oppidum du Puig de Sant Andreu, exposaient les crânes en guise de trophées de guerre. Ce constat ne comporte pas d'équivalent comparable en Europe, mais, au début du XXe siècle, un crâne traversé par une épée avait été libéré du sol à Ullastret, tandis qu'un autre, soumis au processus récemment mis au jour, était localisé à Santa Coloma de Gramenet, dans la région de Barcelone.

La décapitation, d'origine celte

La dernière campagne de fouilles à Ullastret, effectuée en août et septembre 2012, a permis de déterrer un total de sept crânes humains, dont les deux les plus surprenants, seront prochainement exposés au Musée d'Archéologie de Catalogne, à Barcelone. La tradition de l'exhibition de crânes, inspirée des pratiques celtes, est décrite dans des sources littéraires anciennes, notamment signées de la main de Diodore de Sicile, chroniqueur grec du premier siècle avant Jésus-Christ, contemporain de Jules César. En Pays Catalan de France, la présence des Ibères est attestée dans de nombreuses zones, notamment à Collioure, à Elne et dans la région de la Cerdagne.

source : http://www.la-clau.net/info/7620/un-rituel-de-decapitation-chez-les-ancetres-des-catalans-7620

Yves Herbo : Voici une citation de Jean-Louis Charrière, président de l'Association Archéologique Entremont. " Contrairement à ce qui est dit dans cet article de "La Clau", l'usage de couper les têtes des chefs ennemis vaincus et de les exposer ensuite dans les villages des vainqueurs est très bien attesté en pays celte ailleurs qu'en Catalogne. Un exemple très connu, mais ce n'est pas le seul, est l'oppidum d'Entremont à Aix-en-Provence, où furent découverts, il y a environ 60 ans, une vingtaine de crânes humains dont certains étaient encore traversés par un grand clou en fer. Cf. www.entremont.culture.gouv.fr , et aussi: Antoine Hermary, Grecs et Barbares cloueurs de têtes : compléments au témoignage de Poseidonios, article paru dans: Peuples et territoires en Gaule méditerranéenne, Hommage à Guy Barruol, Supplément n° 35 à la Revue Archéologique de Narbonnaise, 2003, p. 525-530. "

En effet, il est un peu contradictoire dans cet article de dire à la fois " Ce constat ne comporte pas d'équivalent comparable en Europe " et " La tradition de l'exhibition de crânes, inspirée des pratiques celtes " , pratiques celtes qui ont obligatoirement été trouvées en Europe elles-mêmes. Bon, il y a aussi plusieurs interprétations... qui ne sont que des interprétations : un crâne traversé par une épée ne prouve pas un rituel à priori mais une bataille, un crime ou autre peut être envisagé, alors que pour des grands clous les traversant, la question se pose moins. Mais est-ce une surprise que le peuple Ibère procèdait aux mêmes pratiques que les Celtes, voisins et peut-être même "cousins" ou ayant des origines lointaines communes ? Une confirmation supplémentaire de cette pratique, habitude millénaire probablement plus que rituelle en tant que telle à mon avis personnel.

SFH 11/2012

jeudi 22 novembre 2012

Réchauffement Climatique : le catastrophisme monte, pour quand la panique ?

Réchauffement Climatique : le catastrophisme monte, pour quand la panique ?

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La Banque mondiale redoute le "cataclysme" d'une hausse de 4 °C de la température

La Banque mondiale (BM) n'hésite pas à parler d'un "cataclysme" qui pourrait frapper les pays pauvres. Dans un rapport (pdf) publié dimanche 18 novembre 2012 à Washington, elle redoute une hausse de la température du globe de 4 °C dès 2060, bien au-delà du garde-fou posé par la communauté internationale. (vous trouvez ça normal vous une "banque" qui sort un rapport comme ça un dimanche ?, pas moi...)

" Un monde à +4 °C [...] déclencherait une cascade de changements cataclysmiques, dont des vagues de chaleur extrême, une chute des stocks alimentaires et une montée du niveau de la mer frappant des centaines de millions de personnes ", résume la BM, ajoutant qu'il n'y avait "aucune certitude" que le globe puisse s'adapter à une telle situation. Ce scénario, le plus sombre envisagé dans le rapport, tranche avec l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à +2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle.

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UNE RESPONSABILITÉ "SANS ÉQUIVOQUE" DE L'HOMME

Le niveau actuel d'émissions de CO2 " devrait porter le réchauffement climatique bien-au delà de ce seuil ", assure la Banque mondiale, qui prédit une hausse de 4 °C "au cours du siècle" et " dès 2060 " en cas d'inertie politique. " Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire ", commente le président de la BM, Jim Yong Kim, soulignant que la responsabilité de l'homme dans le réchauffement du globe est " sans équivoque ".

Listant les dangers qui menaceraient alors la planète (inondations, sécheresses, malnutrition...), l'institution prédit une aggravation des "pénuries d'eau" en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud et un "rebond significatif" de la mortalité infantile en Afrique subsaharienne. " L'intensification prévue des événements climatiques extrêmes pourrait inverser les efforts pour réduire la pauvreté, particulièrement dans les pays en développement ", résume le rapport, assurant que la planète serait encore "plus inégalitaire" qu'à l'heure actuelle.

Aucune région ne sera épargnée, prévient toutefois le rapport. Les récentes sécheresses ayant frappé les Etats-Unis ou l'Europe de l'Est pourraient se reproduire et l'Occident serait aussi confronté à l'afflux de populations fuyant les bouleversements climatiques. " Il faut faire baisser la température et seule une action internationale concertée et rapide peut y contribuer ", clame la Banque mondiale, appelant à une utilisation plus "intelligente" de l'énergie et des ressources naturelles.

Source : Le Monde : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/19/la-banque-mondiale-redoute-le-cataclysme-d-une-hausse-de-4-c-de-la-temperature_1792492_3244.html
YH : la façon la plus intelligente est bel et bien de passer par-dessus la notion d'argent et d'économie, de réquisitionner les moyens, force de travail et ressources auprès des 100 familles les plus riches au monde... si elles veulent se sauver aussi...

Les modèles climatiques les plus pessimistes seraient les plus fiables

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Le climat va t-il réagir avec violence ou douceur à nos émissions de gaz à effet de serre ?? Plutôt avec violence, répond un article paru dans la revue Science (1). Signé de John Fasullo et Kevin Trenberth, du Centre national de recherche atmosphérique de Boulder (Etats-Unis), il conclut que « les modèles climatiques les plus sensibles [à la perturbation anthropique, ndlr] fonctionnent mieux et les modèles les moins sensibles ne sont pas capables de bien reproduire des aspects décisifs du climat actuel». (image, l'albedo planétaire, le pourcentage d'énergie solaire réfléchie, le 20 juin 2005, vu par l'instrument Ceres du satellite Terra de la Nasa).

Les deux scientifiques se sont attaqués à l’un des points noirs de la prévision climatique. Entre les modèles qui promettent une réaction douce du climat aux émissions de gaz à effet de serre et ceux qui menacent d’un coup de bambou, la différence est grande. En températures globales, les premiers aboutissent à une hausse de 1,5°C en fin de siècle, pour un doublement de la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère, les seconds affichent 3°C. Avec un scénario d’émissions plus fortes, la fourchette va de 3°C à 6°C.

Or, jusqu’ici, les spécialistes es-simulations numériques n’avaient pas d’arguments convaincants pour favoriser ou discréditer un modèle plutôt qu’un autre. Leur principale source d’incertitude demeure la représentation des nuages, systèmes physiques très complexes. L’essentiel des différences, expliquent Fasullo et Trenberth, provient de la manière dont les «paramètres et l’ajustement aux observations» sont intégrés dans ces sortes de planètes virtuelles. Ils ont donc décidé de contourner la difficulté. Au lieu de se concentrer sur les nuages, ils se sont intéressés à ce qui les produit et les transporte en étudiant spécifiquement les zones tropicales ? : l’humidité de l’air et les grands mouvements verticaux dans l’atmosphère, liés notamment aux moussons asiatiques et africaines et aux zones désertiques.

Pour ce faire, ils ont exploité les observations des satellites météo et de recherche américains de la NOAA et de la Nasa. Ils offrent depuis une dizaine d’années une vision très détaillée des nuages, de l’humidité de l’air sur toute la hauteur de l’atmosphère, de l’albédo (le pourcentage d’énergie solaire réfléchie vers l’espace, voir l'image au dessus). Ils ont ensuite étudié les variations saisonnières de la répartition de l’humidité de l’air, de l’albédo des nuages et les structures de la circulation atmosphérique. Enfin, ils ont comparé ces observations aux modèles climatiques en se demandant quels étaient ceux qui représentaient le mieux la réalité actuelle. Réponse ? : ceux qui prévoient un coup de bambou climatique ?! De là à considérer qu’ils sont également meilleurs prévisionnistes d’un climat réchauffé, il n’y a qu’un pas. Les deux scientifiques proposent de le franchir, avec des arguments plutôt convaincant relatifs à la physique du climat, même s’il reste des mystères à résoudre dans cette nébuleuse affaire.

Cette conclusion scientifique pèse d’un lourd poids politique. Les rapports du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) présentent à leurs lecteurs (gouvernements et citoyens) un éventail très large de futurs possibles, sans préciser lesquels sont les plus probables. Ce flou provient d’une double incertitude ? : combien allons-nous émettre de gaz à effet de serre au cours du XXIe siècle et quelle sera la sensibilité du climat à ces émissions ??

Les économistes ont concocté des scénarios très différents, allant du très « vert » au très « gris ». Les plus verts, fondés sur une réduction rapide des émissions des pays riches et une maîtrise de celles du reste de la planète, sont aujourd’hui les moins réalistes. L’étude de Fasullo et Trenberth montre que l’espoir d’une très faible sensibilité climatique à nos émissions de gaz à effet de serre devrait être abandonné. L’objectif officiel des Nations Unies – pas plus de 2°C de réchauffement planétaire – paraît donc de moins en moins réaliste.

Source : Libération - http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/11/climat-les-mod%C3%A8les-pessimistes-sont-plus-fiables.html

(1) J. Fasullo, Science du 9 novembre 2012. L'article est ici en pdf.

SFH 11-2012

mardi 20 novembre 2012

Les réseaux de diffraction d'UFO-Science

Les réseaux de diffraction d'UFO-Science

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Le site UFO-Science reçoit chaque semaine de nombreuses questions sur leurs travaux et sur les outils qu'ils utilisent.

Pour y répondre, une série de vidéos est en cours d'élaboration. Chaque vidéo traitera d’un thème en particulier et apportera des réponses aux questions les plus fréquemment posées, le tout en une minute.

Le sujet abordé Aujourd’hui : les bonnettes à réseau de diffraction et leur utilité pour l’étude du phénomène Ovni.



Relayé par SFH 11-2012

dimanche 18 novembre 2012

Une exoplanète errante repérée à 100 années-lumière de la Terre

Une exoplanète errante repérée à 100 années-lumière de la Terre

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Credit: L. Calçada, P. Delorme, Nick Risinger, R. Saito, European Southern Observatory/VVV Consortium

En observant avec le VLT et le CFHT, des astronomes ont identifié un corps, très probablement une planète sans étoile, errant dans l’espace. Il s’agit du cas le plus intéressant de planète errante et de l’objet de ce type le plus proche du Système solaire (détecté pour l'instant). Sa proximité relative et l’absence d’étoile brillante dans ses environs ont permis à l’équipe d’étudier son atmosphère de manière très détaillée. Cet objet a également offert aux astronomes un premier regard sur les exoplanètes qu’il sera un jour possible de photographier autour de leurs étoiles.

Les planètes errantes sont des objets de masse planétaire vagabondant dans l'espace sans aucun lien avec une étoile. Des exemples possibles d'objets de ce type ont été découverts précédemment [note 1, en bas d'article], mais sans pouvoir connaître leur âge, il n'était pas possible de savoir s'il s'agissait de planètes ou de naines brunes – des étoiles ratées qui n'ont pas assez de masse pour déclencher les réactions qui font briller les étoiles.

Mais les astronomes viennent de découvrir un objet nommé CFBDSIR2149, qui semble faire partie d'un courant de jeunes étoiles proches connu sous le nom de groupe stellaire en mouvement AB Doradus. Les chercheurs ont trouvé cet objet en observant avec le Télescope Canada France Hawaï (CFHT) et ont eu recours à la puissance du VLT de l'ESO pour étudier ses propriétés.

Le groupe stellaire en mouvement AB Doradus est le groupe de ce type le plus proche du Système solaire. Ses étoiles se déplacent en même temps dans l'espace et on suppose qu'elles se sont formées à la même période. Si l'objet est associé à ce groupe en mouvement – et par conséquent il s'agit d'un petit objet – il est possible de déduire bien plus d'informations sur lui, dont sa température, sa masse ainsi que la composition de son atmosphère [2]. Il subsiste toutefois une petite probabilité pour que cette association avec ce groupe en mouvement soit due au hasard.

Vidéo de la planète errante CFBDSIR J214947.2-040308.9. Dans la première partie de la séquence, la planète apparaît en lumière visible comme un disque sombre se profilant sur les nuages d’étoiles de la Voie lactée. Il s’agit de l’objet de ce type le plus proche du Système solaire et c’est également la plus intéressante des planètes errantes potentielles détectées jusqu’à présent. Il ne doit pas être en orbite autour d’une étoile et de ce fait ne peut pas briller par la lumière réfléchie ; la faible lueur qu’il émet ne peut être détectée que dans l’infrarouge. Dans la séquence finale, nous voyons une vue infrarouge de l’objet avec, en arrière-plan, les parties centrales de la Voie lactée vues par le télescope dédié aux grands sondages dans l’infrarouge, Vista. Dans le proche infrarouge, l’objet apparaît bleuâtre car une grande partie de la lumière dans les plus grandes longueurs d’onde infrarouge est absorbée par le méthane et d’autres molécules qui se trouvent dans l’atmosphère de la planète. En lumière visible, cet objet est si froid qu’il ne devrait briller que très faiblement d’une couleur rouge sombre quand on le regarde en gros plan. © ESO/P. Delorme/Nick Risinger/R. Saito/VVV Consortium/YouTube

Une exoplanète ou la plus petite naine brune connue ?

Le lien entre ce nouvel objet et le groupe en mouvement est l'élément clé qui permet aux astronomes de trouver l'âge de cet objet [3]. Il s'agit du premier objet de masse planétaire isolé jamais identifié au sein d'un groupe stellaire en mouvement et son association avec ce groupe en fait la planète errante potentielle la plus intéressante identifiée jusqu'à présent.

« Chercher à voir des planètes autour de leur étoile, c'est comme vouloir étudier une luciole située à un centimètre d'un puissant phare de voiture relativement éloigné » explique Philippe Delorme (Institut de planétologie et d'astrophysique de Grenoble, CNRS/université Joseph Fourier, France), premier auteur de cette nouvelle étude.

« Cet objet errant se trouvant à une relative proximité de la Terre nous offre l'opportunité d'étudier "la luciole" de manière détaillée, affranchi de la lumière aveuglante de la voiture. » Les objets errant librement comme CFBDSIR2149 sont supposés se former soit comme une planète normale qui aurait ensuite été éjectée de son système, soit comme des objets isolés tels que les plus petites étoiles ou les naines brunes. Dans les deux cas, ces objets attisent la curiosité, en tant que planète sans étoile ou en tant qu'objets les plus minuscules possible dans une gamme allant des étoiles les plus massives aux plus petites naines brunes.

« Ces objets sont importants car ils peuvent nous aider à mieux comprendre comment des planètes peuvent être éjectées de leur système planétaire, ou comment des objets très légers peuvent résulter du processus de formation stellaire, précise Philippe DelormeSi ce petit objet est une planète qui a été éjectée de son système natif, il évoque de manière évidente l'image de ces mondes orphelins, dérivant dans le vide intersidéral. » Ces mondes pourraient être courants – peut-être aussi nombreux que les étoiles normales [4]. Si CFBSIR2149 n'est pas associé au groupe en mouvement AB Doradus, il est plus difficile d'être sûr de sa nature et de ses propriétés et il pourrait plutôt être caractérisé en tant que petite naine brune. Les deux scénarios représentent d'importantes questions sur la manière de se former et d'évoluer des planètes et des étoiles.

« Des travaux futurs pourraient confirmer que CFBSIR2149 est une planète errante, conclut Philippe DelormeCet objet pourrait être utilisé comme point de référence pour comprendre la physique de toutes les exoplanètes similaires qui seront découvertes par les futurs systèmes spéciaux d'imagerie à haut contraste tel que l'instrument Sphere qui sera installé sur le VLT. »

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Cette image, réalisée par l'instrument Sofi sur le télescope NTT de l'ESO à l'Observatoire de La Silla, montre la planète errante CFBDSIR J214947.2-040308.9 dans l'infrarouge. Cet objet, qui apparaît comme un faible point bleu au centre de l'image et qui est marqué par une croix, est l'objet de ce type le plus proche du Système solaire (à priori). © ESO/P. Delorme

Plus d'informations
Cette recherche est présentée dans un article publié sur arxiv.
Notes :
  • [1] De nombreux objets pouvant potentiellement être des planètes de ce type ont été découverts auparavant. Ces objets ont commencé à être connus dans les années 1990, quand les astronomes ont découvert que la limite à laquelle une naine brune entre dans la gamme des objets de masse planétaire est difficile à déterminer. Des études plus récentes ont suggéré qu'il devait y avoir une quantité énorme de ces petits corps dans notre galaxie, une population comptant pratiquement deux fois plus d'objets que les étoiles de la séquence principale.
  • [2] L'association avec le groupe en mouvement AB Doradus permettrait d'estimer la masse de la planète à approximativement 4 à 7 fois la masse de Jupiter, avec une température effective d'environ 430 °C. L'âge de la planète serait le même que celui du groupe en mouvement, soit 50 à 120 millions d'années.
  • [3] L'analyse statistique du mouvement propre de l'étoile, réalisée par l'équipe – ses changements angulaires de position dans le ciel chaque année – montre que la probabilité que cet objet soit associé au groupe en mouvement AB Doradus est de 87 % et que la probabilité qu'il soit suffisamment jeune pour avoir une masse planétaire est de plus de 95 %, ce qui en fait bien plus probablement une planète solitaire qu'une petite étoile ratée. Des planètes errantes potentielles plus distantes ont été trouvées auparavant dans de très jeunes amas d'étoiles, mais n'ont pas pu être étudiées en détail.
  • [4] La présence de ces objets errants peut également être révélée lorsqu'ils passent devant une étoile. La lumière de l'étoile d'arrière-plan voyageant dans notre direction est tordue et déformée par la gravité de l'objet, rendant l'étoile soudainement et brièvement plus brillante – un processus connu sous le nom de microlentille gravitationnelle. Les programmes d'observation de microlentille dans la Voie lactée, tel que Ogle, pourraient avoir détecté des planètes errantes de cette manière (par exemple voir l'article publié dans Nature en 2011).
Yves Herbo : cet assez gros objet de 4 à 7 fois la taille de Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire, est tout de même assez loin d'après les calculs : 100 années lumières, ce qui ne peut pas être considéré comme la banlieue de la Terre, comme il est dit en titre d'un blog scientifique ci-dessous... 


SFH 11-2012