Des ruines au large des Canaries ?
Suite de mes enquêtes sur les cités préhistoriques et antiques englouties, recherches sur l'Atlantide et autre civilisations antédiluviennes...
Cet article est en complément des autres recherches au niveau de la zone d'Atlantique centrale proche de l'Europe et de l'Afrique de l'Ouest : Açores, Pays Basque et Landes françaises, cotes du Portugal, d'Espagne, Gibraltar, Maroc, Mauritanie, Canaries et Iles du Cap Vert... des liens vers les articles de ces zones sont en bas de cet article.
Un petit aparté pour parler brièvement des affirmations de la psychologue et linguiste passionnée d'Atlantide, Maxine Asher, au sujet d'une expédition organisée par elle avec les fonds de la célèbre université américaine privée Pepperdine. C'est en 1973 que cette expédition a eu lieu, au large de Cadiz et Gibraltar en Espagne et au large du Maroc.
Composée de 70 enseignants, étudiants et d'autres parties intéressées, les membres de l'expédition étaient préparés pour des plongées libres le long de la côte de l'Espagne et du Maroc, à la recherche de preuves de l'île perdue d'Atlantide. Employé à l'époque par Pepperdine comme expert de l'enseignement audiovisuel, Asher a exprimé sa confiance dès le début que le voyage serait un succès. Le groupe a ensuite affirmé avoir découvert et photographié des artefacts atlantes, mais ils ont été contraints de chercher refuge en Irlande après avoir eu des problèmes avec le gouvernement fasciste espagnol de Franco, qui croyait qu'ils étaient des espions. Asher a affirmé qu'il y avait eu des tentatives de meurtre, et que, à un moment, elle a été forcée de sauter d'une voiture en mouvement, pour échapper à des kidnappeurs. Elle a écrit un scénario qui n'a jamais été produit sur ses expériences espagnoles. Après son arrivée en Irlande, son groupe a exploré des sites intérieurs autour de la baie de Galway, Craughwell, et la péninsule de Dingle, et a mené des plongées dans la région de la baie de Galway, près de la côte des îles d'Aran. Ces enquêtes ont été menées en Irlande dans la conviction que les mégalithes irlandais anciens sont vraiment le travail des Atlantes... Aucun matériel n'a jamais été publié, Asher a affirmé que son travail et ses preuves avaient été censurés (volés ?) par les autorités religieuses chrétiennes ou juives car certaines prouvaient l'impossibilité de certaines données bibliques... Asher a tout de même publié plusieurs livres sur le sujet mais ses tentatives pour sa propre existence et vie (les moyens pour gagner sa vie) ont surtout mené à sa mise au banc des accusés (à tord ou à raison) pour des détournements de lois sur l'éducation, et sa ruine, l'exil. Elle est décédée récemment en 2015.
Il y a tout de même des traces et preuves de ce qu'elle avait affirmé, car elle avait fait appel au président Nixon à l'époque, suite à ses problèmes avec le régime de Franco, des rapports et télégrammes ont été déclassifiés depuis : http://www.jasoncolavito.com/atlantis-discovery-telegrams.html
Mais ce sont probablement ses découvertes ou affirmations de découvertes qui ont attiré d'autres chercheurs dans ces régions un peu plus tard, à la recherche de ruines ou traces anciennes...
C'est en 1981 que le chercheur italien Pippo Castellano organise une expédition sous-marine au large des Canaries et des côtes marocaines. Et il y fait une découverte sensationnelle. Il a en effet trouvé plusieurs ruines mystérieuses sur le fond de l'océan, près de la côte de l'île de Lanzarote.
A une profondeur d'environ 50 pieds (15 mètres) et sur une superficie de 900 pieds carrés (275 mètres carrés), les plongeurs ont trouvé de grandes pierres plates qui se regardent comme ayant été soigneusement mises en place, un peu comme une route. Ces blocs sont ensuite suivis par des marches de pierre larges, une sorte d'escalier. Mais ce n'est pas tout : un mur sous-marin a également été découvert, qui est formé par des blocs triangulaires réguliers, à 22 mètres de profondeur environ...
Mais Pippo Castellano a choisi de ne publier ses découvertes que sous forme d'un livre (c'est un auteur reconnu en Italie) et, bien que des photographies et un article sera publié dans le Hera magazine, la découverte ne sera pas reprise dans les médias et restera peu connue du public.
près de la côte de l'île de Lanzarote
Charles Berlitz, en 1984, reprendra tout de même l'affaire, fera une petite enquête et deux petits textes agrémentés d'une des photos de l'équipe de P. Castellano sera publié dans son fameux livre "Atlantis, the Eight Continent". Voici ces textes et cette photo :
" Un mur sous-marin au large de la côte marocaine, s'étendant sur plusieurs miles de longueur, d'abord découvert il y a plus de dix ans (ce serait en 1974) par un plongeur alors qu'il chassait au harpon, a depuis été encore étudié et photographié.
Photo prise par un membre de l'équipe de P. Castellano montrant le mur de pierres taillées comparables à ce qui est visible à Sacsayhuaman (Pérou) et à Bimini (Bahamas).
Certaines des pierres, soit une partie tombée du mur ou d'un bâtiment auxiliaire, sont comparables en taille à des pierres de fondation utilisées dans le temple de Baalbek, au Liban - les plus grandes pierres de construction connues pour avoir été extraites dans les temps anciens "
" Un exemple récent d'une découverte archéologique par une expédition financée indépendamment a été faite par un groupe de plongeurs espagnols le long du plateau sous-marin au large des îles Canaries.
Selon les traditions des habitants originaux disparus depuis, les Guanches, le plateau se compose des anciens sommets d'un continent submergé (YH : en effet, les Français qui ont occupé l'archipel un moment, ont noté que les Guanches étaient persuadés être les seuls survivants d'un déluge de feux et d'eaux ayant englouti le reste du monde...).
En 1981, une expédition privée organisée par P. Cappellano a trouvé de grandes dalles de pierre fixées sur le fond, à une profondeur d'environ cinquante pieds, couvrant ce qui semblait d'abord être une zone de 900 pieds carrés. Les pierres ont été soigneusement fixées, et des marches de pierre larges conduisent vers le bas à partir d'un trottoir central, comme si elles allaient jusqu'à un quai de débarquement.
Certaines marques gravées dans les pierres semblaient être des symboles ou des signes qui ressemblent à des «lettres» sculptées sur des rochers trouvés sur la terre, dans les îles Canaries. Une enquête plus approfondie permettra de déterminer si les signes ressemblent seulement à ceux des autochtones, ou si elles contiennent des signes ou lettres de langues d'autres races qui ont pu débarquer sur les îles. Ces langues pourraient inclure le punique, apporté par les flottes carthaginoises, le grec archaïque des marins Minoan, l'ancien libyen de l'Afrique du Nord et même le Tifinagh, le script écrit des tribus touaregs du Maroc et du Sahara.
Des enquêtes de terrain dans les Canaries sont effectuées par intermittence par des expéditions spéciales de l'Espagne, en vue de déterminer si oui ou non il existe des vestiges non découverts de la culture Guanches originale (ou même, comme la rumeur le dit, des survivants Guanches) dans des villages ou des grottes de ces îles montagneuses. "
Il est bon de rappeler ici que de telles inscriptions gravées sur des roches ont été découvertes sur les côtes de plusieurs îles, et que ces symboles n'ont jamais pu être déchiffrés, en voici deux exemplaires :
Cette gravure en forme de labyrinthe rond se trouve non loin de Las Palmas, et a été également trouvée dans plusieurs endroits de la méditerrannée, mais aussi en Atlantique. Ce symbole représenterait les enceintes et canaux d'Atlantis, capitale de l'Atlantide, selon certains chercheurs... (et cela fait aussi un lien avec le disque d'or de Bensafrim, trouvé dans la nécropole romaine de Fonte Velha (Portugal) en 1895. Pour certains, une première preuve réelle de l'existence de l'Atlantide. Le disque lui-même est un schéma de base de la topologie de la capitale atlante -Atlantis- vue de dessus, car elle coïncide avec la description de Platon de la Capitale du continent submergé. Dans la partie la plus extérieure, il est répété le signe de l'eau, puis divisé en cinq sections avec des signes qui sont séparés par cinq paires de spirales jumelles (ce détail serait une claire allusion aux dix rois atlantes nés jumeaux évoqués par Platon). Ces spirales vont du centre vers l'extérieur, comme des ponts qui relient les anneaux.
Cette photo a été prise sur l'île Hierro aux Canaries (R. Charroux)
Ce pétroglyphe a été trouvé sur l'île de Lanzarote, à l'endroit indiqué sur la carte ci-dessous
la zone connue comme "La Pechiguera" se situe à la pointe sud-ouest de l'île ci-dessus. C'est au large de cet endroit que les structures ont été trouvées...
Il faut aussi rappeler que les Canaries sont des îles volcaniques, et qu'elles subissent encore de nos jours les aléas d'un volcanisme très actif, ayant pu dans le passé détruire et engloutir des ports antiques et des structures guanches... ces derniers étaient bien connus des anciens Grecs et probablement des anciens égyptiens, comme on le souligne dans les articles dont vous trouverez les liens ci-dessous.
L'un des sites archéologiques les plus importants dans les îles Canaries, non seulement en raison de sa taille, mais aussi parce qu'il abrite le plus bel exemple d'art indigène des Canaries: la Cueva Pintada (La grotte ornée) qui représente l'environnement familial de l'époque. Elle est décorée avec des formes géométriques avec de la peinture rouge, noire et blanche.
En 1988, Science Frontiers reparle des découvertes en citant une publication du magazine belge Kadath de 1987 et comportant un dessin des escaliers de géants (ou des terrasses !) menant à une chaussée dallée. I'article fait d'abord une courte phrase pour une comparaison avec Bimini puis : " Lanzarote, on the other hand, is one of the Canary Islands. Here, too, one finds a submerged, Bimini-like row of apparently man-made blocks of stones. Some 22 meters down, the blocks are arranged in a sort of staircase, as shown in the figure. The steps, however, are 40-cm high, too big a step for humans. Is this structure a submerged pier, an altar, or something else. No one knows. Possibly relevant is a statuette, stylistically Olmec, which was also found in Lanzarote waters. (Bajocco, Alf; "Lanzarote: un Nouveau Bimini?" Kadath, no. 66, p. 6, Winter 1987.) "
" Lanzarote, d'autre part, est l'une des îles Canaries. Ici aussi, on trouve submergée, une ligne comme Bimini avec apparemment des blocs de pierres artificielles (YH : à 15-16 mètres de profondeur donc). Quelques 22 mètres plus bas, les blocs sont disposés en une sorte d'escalier, comme le montre la figure. Les marches, cependant, sont de 40 cm de haut, un peu trop grandes pour des humains. Est-ce que cette structure est une jetée submergée, un autel, ou autre chose ? Personne ne sait. Peut-être pertinente est une statuette, stylistiquement olmèque, qui a également été trouvée dans les eaux de Lanzarote. "
Beaucoup plus récemment, Andrew Collins a reparlé de ces découvertes lors de ses conférences, dont voici un extrait : " Bien que les Canaries ont été proposées à l'occasion comme le site de l'Atlantide perdue, il n'y a aucune raison de supposer que ces structures n'appartiennent pas à une partie de l'empire de l'île de Platon. Comme elles se trouvent seulement à une profondeur de 20 mètres ou plus, elles auraient été au-dessus du niveau des mers aussi récemment qu'au temps du Christ, comme la cité perdue d'Héraklion trouvée récemment au large des côtes d'Alexandrie en Egypte.
On pense que cela a été submergé à la suite d'un cataclysme naturel aussi récemment que vers 600 après JC. Mais il est plus probable que les structures sous-marines disposées près de Lanzarote constituent des preuves de la présence dans l'archipel d'un port de mer proto-phénicien, Iberico-phénicien ou carthaginois, au cours du premier ou deuxième millénaire avant JC.
Seulement récemment, l'archéologue et historien des Canaries Pablo Atoche Peña a publié de nouvelles preuves d'une présence phénicienne et carthaginoise dans les îles Canaries dès 500 av. JC. Cela donne du poids à l'idée que ces peuples maritimes ont fait régulièrement des voyages à l'archipel, et peut-être les utiliser comme un relais de poste dans l'océan extérieur. De là, le courant des Canaries mène un bateau vers les îles du Cap-Vert, avant de le balayer vers l'ouest, sur le courant nord équatorial vers les Caraïbes.
Le premier voyage connu vers l'île (mais il pourrait aussi s'agir de Madère, plus isolée !) est celui du Périple d'Hannon, voyage qui eut lieu entre 630 et 425 avant notre ère. Hannon était un riche carthaginois parti chercher des nouvelles routes commerciales ; par hasard, il trouva une île, vide d'habitants, mais dotée de ruines importantes. Le second voyage eut lieu sous Juba II, roi lettré de Maurétanie qui voulait y recenser la faune et la flore, ce que rapporte Pline l'Ancien au ier siècle, mais il n'a visité que deux des sept îles de l'archipel.
Entre les sources historiographiques et les recherches archéologiques (toujours en cours), il est difficile d'affirmer que les Guanches furent ou non les premiers habitants des îles Canaries.
Vers 100 avant JC, le géographe romain Statius Sebosus a enregistré qu'il y avait 40 jours de voile entre les Gorgades, incontestablement les îles du Cap-Vert au large de la côte ouest-africaine, et les Hespérides, les " îles à l'ouest " dites dans la tradition classique se trouver au-delà de la rivière de l'océan.
Bien sûr, ceci est une référence pour les voyages transatlantiques effectués pendant ou avant son âge, très probablement par les voyageurs carthaginois et phéniciens. Ainsi, une ligne de transmission de l'information entre les Caraïbes et le monde méditerranéen au cours du premier siècle avant J.C. soutient l'idée que l'Atlantide gisait dans l'océan extérieur, vraisemblablement dans les Caraïbes. "
En 2014, dans le magazine et site ANO CERO :
" Des études géologiques montrent qu'il y a environ 11.000 ans, au cours de la fin de la dernière période glaciaire, Lanzarote, Fuerteventura et d'autres îles des Canaries formaient une seule île de plus de 200 km de long et de plus de 5000 km2, orientées parallèlement à la surface de la côte africaine, où une civilisation inconnue aurait pu se développer. La découverte ces derniers temps de nombreuses structures artificielles immergées près des îles Canaries constituent une preuve de l'existence de ce peuple inconnu... "
Les explorateurs sous-marins Pippo Cappellano, Salvatore Braca et Walter de Walderstein étaient invités aux Canaries concernant leurs aventures sous-marines dans les îles Caicos, dans les Caraïbes, mais ils ont évidemment beaucoup parlé des découvertes de Lanzarote et présenté de nombreuses diapositives des structures trouvées.
Año Cero revue
La découverte des structures sous-marines en Février 1981 à Lanzarote était uniquement due au hasard, comme l'a toujours maintenu le plongeur et le documentariste cinéaste vétéran Pippo Cappellano. À ce moment-là, lui et ses compagnons ont été engagés sur une recherche dans le Triangle des Bermudes, avec Alyan-Mondo Sommerso expédition. Lors d'un arrêt à Lanzarote, ils ont décidé d'essayer de battre le record de la plongée dans la grotte volcanique connue curieusement comme le "Tunnel de l'Atlantide", Los Jameos, et sont donc restés sur l'île quelques jours, pour effectuer des plongées en différents points de la côte.
De façon inattendue, à environ 22 mètres de profondeur et à plusieurs dizaines de mètres de la côte, à proximité de la zone connue comme "La Pechiguera", ils étaient tombés sur un spectacle inattendu. " Nous avons décidé de plonger dans un point choisi au hasard, a rappelé Cappellano dans une interview avec le chercheur Adriano Forgione. A ce moment, sous l'eau, il y avait une série de parois formées par des chevauchement de blocs triangulaires ayant des formes régulières. Des formes parfaites que seul l'homme aurait pu travailler. Ce sont des structures qui n'avaient rien en commun avec les vestiges archéologiques qui sont attribués aux Guanches (indigènes des Canaries). Les bâtiments avaient une régularité absolue. Ce sont des restes de bâtiments divisés en chambres ".
L'hypothèse Atlantide avec comme sommets restants Madère et l'archipel des Canaries (Georgeos Díaz-Montexano, 2016)
N'oublions pas de montrer à nouveau les pyramides découvertes aux Canaries. À Tenerife les plus importantes pyramides sont situées sur l’ensemble architectonique de Chakona, Güimar. Ces constructions ont été étudiées en 1991 par les astronomes espagnols C.Esteban, J.A. Belmonte et A. Aparicio (E.Bethencourt- F.P.De Luka, 1996). En résumé, leur principale conclusion fut l’orientation astronomique des « majanos »ou ensemble de pierres en rapport avec le « double » coucher du soleil originé aux sommets de Cho Marcial, le jour du solstice d’été, le 21 de Juin. Selon ces scientifiques on peut déterminer aussi la date du solstice d’hiver, les équinoxes, le jour du nouvel an des Guanches et d’autres événements astronomiques comme le lever et le déclin de la Lune aux moments du déclin extrême.
Au même endroit (commune de Güimar) on constate également un tumulus circulaire à El Rincón (E.Bethencourt-F.P.De Luca, 1996).
Sur l’île de Tenerife il y avait aussi des constructions « tronc-pyramides » dans d'autres endroits comme Icoden, Puerto de la Cruz et Orotaba (dont on a des photos), aujourd’hui toutes détruites.
Sur l’île de La Palma on trouve plusieurs bâtiments tumulaires de pierres « tronc-pyramides » de possible finalité funéraire, surtout situés au centre et à l’ouest de l’île, mais jusqu’à a présent il n’y pas eu de prospections archéologiques pour le vérifier.
Sur l’île de Grande Canarie on a constaté des anciennes « tronc-pyramides » à Isleta (Las Palmas), en terrains militaires.
En résumé, on peut dire que le but de ces constructions peut s’associer à de rites astronomiques ou funéraires, ces derniers pas encore démontrés.
Les possibles liens avec les pyramides égyptiennes et les pyramides sud américaines ont été défendus par l’anthropologue norvégien Thor Heyerdhal (disparu en 2000), au travers de sa théorie de la diffusion culturelle transocéanique.
Des datations par le C-14 n'ont pas été reliées à des données archéologiques, jusqu’à présent. Même si la plupart des chercheurs relient les pyramides aux Guanches (surtout à Tenerife), cette interprétation est aussi rejetée par certains. Pareillement, même si les Guanches sont largement considérés comme des descendants de peuplades du néolithique africain (Touaregs, Berbères et Lybiens - de la culture Amazigh probablement) en majorité, la présence de "grands blancs" aux cheveux blonds et roux, cités dans les textes des découvreurs français et espagnols au 15ème siècle, ainsi que des tombes datées de 600 avant JC comportant deux types de population (et aussi des méthodes avancées de momifications, proches des égyptiens antiques) entretiennent le mystère des ces îles invisibles des côtes africaines, et pourtant visitées et habitées depuis des millénaires...
En ce qui concerne l'existence d'une partie de la population indigène comme étant très blanche et blonde, en voici la preuve : il s'agit de la traduction du latin de l'ouvrage de Boccace, cité dans "Le Canarien - Livre de la conquête et conversion des Canaries" - 1402-1422 par Jean de Bethencourt et décrivant plus précisément les découvertes sur les autochtones et ce qu'il s'est passé dans les premières explorations des îles : « de Canarie et d'autres îles nouvellement découvertes dans l'Océan, au large de l'Espagne ».
En voici de larges extraits, traduits du latin médiéval par Nathalie Bouloux et Odile Redon :
" (...) La première des îles découvertes a presque cent cinquante mille pas de circonférence ; elle est entièrement rocheuse et forestière, mais abondamment peuplée de chèvres et d'autres animaux ainsi que d'hommes et de femmes nus, au genre de vie et aux usages frustes. Il ajoutait que c'est en cette île que lui et ses compagnons avaient pris la plus grande partie des fourrures et du suif, et qu'ils n'avaient pas osé pénétrer trop avant dans l'île.
De là, se dirigeant vers une autre île presque plus grande que la précédente, ils virent sur le rivage venir à leur rencontre un grand nombre de gens, hommes et femmes, tous presque nus ; certains cependant, qui paraissaient plus importants que les autres, portaient des peaux de chèvre teintes en rouge et en jaune, et, comme on pouvait en juger de loin, très fines et très souples, cousues assez habilement avec des boyaux ; et comme on pouvait en juger à leur comportement, il semblait qu'ils eussent un chef, à qui ils montraient tous révérence et respect. Cette foule de gens manifestait son désir d'avoir et entretenir commerce avec ceux qui étaient dans les bateaux. Mais par prudence, lorsque des chaloupes, partant des navires, s'approchèrent du rivage, leurs occupants, ne comprenant absolument pas la langue des insulaires, n'osèrent pas accoster. C'est cependant, rapportent-ils, une manière de parler assez élégante et coulante comme l'italienne. Voyant que personne ne descendait des bateaux, certains tentèrent de les atteindre en nageant, et quelques-uns furent pris : parmi eux, ceux qui furent ramenés.
Ensuite, comme ils ne découvraient plus rien d'utile ici, les marins repartirent. En faisant le tour de l'île, ils trouvèrent que sa partie septentrionale était bien plus cultivée que sa partie australe, y voyant de nombreuses habitations, des figuiers et des arbres et des palmiers – bien que stériles, et des jardins potagers, des choux, des légumes. Pour cette raison, ils débarquèrent vingt-cinq marins en armes, qui, fouillant les maisons, y découvrirent environ trente hommes tout nus qui, terrifiés à la vue des armes, s'enfuirent aussitôt. Entrant dans les maisons, ils virent qu'elles étaient faites de pierres équarries remarquablement taillées, et couvertes de bois gigantesques et très beaux (murs lambrissés !); comme les portes étaient fermées et qu'ils voulaient voir l'intérieur, ils se mirent à briser les portes avec des pierres, provoquant la colère de ceux qui fuyaient, qui se mirent à remplir les lieux de hauts cris. Cependant, une fois les serrures fracturées, ils entrèrent dans presque toutes les maisons, mais ils n'y trouvèrent rien d'autre que des figues sèches dans des petits paniers de palmes, bonnes comme celles que nous trouvons à Césène, du froment beaucoup plus beau que le nôtre, aux grains plus longs et plus gros, et très blanc ; et aussi de l'orge et d'autres céréales dont, conclurent-ils, se nourrissaient les habitants. Les maisons, outre qu'elles étaient très belles et couvertes d'un très beau bois, étaient à l'intérieur si blanches qu'on les aurait dites blanchies à la chaux. Ils découvrirent également un oratoire ou un temple à l'intérieur duquel ne se trouvait aucune image ni aucun ornement, sauf une seule statue, sculptée dans la pierre, qui représentait un homme tenant un globe dans la main, nu, ses parties honteuses couvertes d'un pagne de palmes, selon leur coutume. Ils la prirent et la chargèrent sur leur bateau pour l'apporter à Lisbonne au retour. Cette île est densément peuplée et exploitée ; les habitants récoltent du froment, des céréales, des fruits et surtout des figues. Mais ils mangent le froment et les autres céréales à la manière des oiseaux, ou bien ils fabriquent de la farine, qu'ils mangent cependant sans faire de pain, en buvant de l'eau. (...) "
" (...) De là ils abordèrent plusieurs autres îles, au nombre de treize, certaines habitées, d'autres complètement désertes, et plus ils avançaient plus ils en découvraient ; près d'elles la mer est beaucoup plus calme qu'elle ne l'est sur nos rivages et bien que le fond soit propice à l'ancrage il s'y trouve peu de ports. L'eau abonde dans toutes ces îles. Il apparaît que les six îles qu'ils trouvèrent habitées, sur les treize qu'ils abordèrent, sont très peuplées mais elles ne le sont pas également car les unes ont plus d'habitants que les autres. En outre ils disent que les manières de parler sont si différentes entre les îles que de l'une à l'autre ils ne se comprennent absolument pas. De plus il n'existe aucune embarcation ou autre instrument pour passer d'une île à l'autre, à moins d'aller à la nage.
Ils découvrirent en outre une autre île où ils ne descendirent pas car il s'y voit un prodige. Ils disent en effet qu'il y existe un mont dont la hauteur est estimée à trente mille pas au moins ; on le voit de très loin et quelque chose de blanc apparaît au sommet. Et alors que toute la montagne est de pierre, ce blanc paraît avoir l'aspect d'une citadelle : ils pensent cependant qu'il ne s'agit pas d'une citadelle mais d'une roche très pointue qui semble surmontée d'un mât de la même hauteur que le mât d'un navire, auquel est suspendue l'antenne avec la voile de la grande nef latine creusée en forme d'écu, qui, tirée vers le haut, se gonfle de vent et se déploie largement. Et puis peu à peu on la voit tomber et de la même manière le mât, comme celui d'un navire, et enfin elle remonte et ainsi de suite ; ceux qui ont fait le tour de l'île ont observé ce phénomène de tous les côtés. Croyant qu'il résultait d'incantations magiques, ils n'osèrent pas débarquer sur l'île.
Ils découvrirent bien d'autres choses que Niccolò n'a pas voulu raconter. Il est clair cependant que ces îles ne sont pas riches puisque les marins ont à peine réussi à rentrer dans leurs frais. Les quatre hommes qu'ils ont ramenés, jeunes, encore imberbes, ont un beau visage et marchent nus. Ils ont cependant un pagne ainsi fait : ils ceignent les reins d'une corde d'où pendent des tiges de palme ou de jonc très serrées, longues d'une paume, ou de deux au plus ; celles-ci couvrent le pubis et les parties honteuses par devant et par derrière à moins que le vent ou autre aléa ne les soulève. Ils ne sont pas circoncis ; ils ont les cheveux blond-roux, ils les portent longs presque jusqu'au nombril et ils s'en couvrent, tout en marchant pieds nus.
L'île où ils ont été enlevés est appelée Canarie et elle est plus peuplée que les autres. (...) Une fois sur le bateau, ils ont mangé du pain et des figues et le pain leur a plu, bien qu'ils n'en aient jamais mangé auparavant. Ils refusent complètement le vin et boivent de l'eau. Ils mangent le froment comme l'orge à pleines mains, du fromage et de la viande, dont il y a très grande abondance et de bonne qualité. Cependant ils n'ont pas de bovins, ni chameaux ni ânes mais ils ont beaucoup de chèvres, de brebis et de sangliers. On leur a fait voir des pièces d'or et d'argent, qui leur étaient complètement inconnues. De même ils ne connaissent aucune sorte d'aromates. Si on leur fait voir des bijoux en or, des vases ciselés, des épées ou des glaives, on a l'impression qu'ils n'en ont jamais vu ni possédé.
Ils montrent un sens extrêmement fort de la sincérité et de la justice ; si en effet on donne à l'un d'eux quelque chose à manger, il n'en goûtera pas le moindre morceau avant de l'avoir équitablement divisé et partagé avec les autres.
Leurs femmes se marient et celles qui ont connu des hommes portent des pagnes comme les hommes alors que les vierges vont complètement nues sans éprouver aucune honte à aller ainsi. Ils ont comme nous des nombres, faisant passer les unités avant les dizaines (...) "
Pour finir, il est affirmé par un seul auteur la probabilité de la construction des pyramides au 19ème siècle par le propriétaire du terrain, un franc-maçon. Il y aurait eu une excavation en 1991 d'une pyramide et du matériel du 19ème siècle aurait été découvert sous une pyramide... mais il n'existe aucune preuve fiable de cette excavation et découvertes. Selon d'autres chercheurs (dont Heyerdhal à l'époque), il s'agirait une nouvelle fois d'une tentative des franc-maçons (ou tout au moins d'un de ses courants/loges) de cacher certaines vérités au public sur des données antiques qui ne correspondent pas à leur concepts (et volonté de dominance scientifico-spirituelle)...
À Tenerife les plus importantes pyramides sont situées sur l’ensemble architectonique de Chakona, Güimar
Voici une pyramide encore visible de nos jours sur les hauteurs de la côte de Las Palmas
Articles précédents sur le même sujet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/les-mysterieuses-canaries.html
Sources : Sciences et Fictions et Histoires
http://www.science-frontiers.com/sf058/sf058a02.htm
- Año Cero (extraits)
Yves Herbo et traductions, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.fr/, 30-09-2016