L'or provient des astéroides ?
Nous savons déjà bien sûr que tous les éléments lourds de l'univers, de l'or, du tungstène, jusqu'à l'uranium ne peuvent être créés qu'au coeur des étoiles comme notre Soleil, et qu'en plus il faut un autre élément pour qu'ils soient créés : une supernovae. En effet, pendant la plus longue partie de sa vie une étoile ne produit que de l'hélium à partir de l'hydrogène. C'est seulement pendant une période plus courte de sa vie qu'elle produit les autres éléments. Pourquoi? Parce qu'une étoile résulte d'un équilibre entre la force gravitationnelle qui tendrait à concentrer la matière en un point et la "force thermonucléaire" qui tendrait à faire exploser l'étoile. Comment nait une étoile? Au départ, il n'y a qu'un nuage de matière interstellaire. Essentiellement de l'hydrogène et un peu d'hélium plus tous les autres éléments en quantités réduites. Suite à une perturbation (explosion d'une supernovae, passage d'une étoile dans le voisinnage, etc...) le nuage est un peu plus dense dans une région. Par effet boule de neige, il devient de plus en plus dense pour aboutir à une protoétoile. La matière continue à se concentrer mais la température augmente dans le même temps. Jusqu'à être suffisante pour que l'hydrogène commence à fusionner pour produire de l'hélium. Ce n'est qu'au coeur de l'étoile que cette température est suffisante, ailleurs elle est trop basse et il n'y a pas de réavtion de fusion. Quand l'hydrogène commence à manquer (ce qui ne se produit qu'en fin de vie de l'étoile), la force thermonucléaire ne contrebalance plus tout à fait la gravitation. Et la matière tend à nouveau à se contracter au coeur de l'étoile. La température augmente donc à son tour. Jusqu'à atteindre une limite où à son tour l'hélium peut fusionner. Et quand l'hélium commence à manquer, le processus recommence avec des élements plus lourds qui peuvent à leur tour fusionner comme l'oxygène, le carbone ou l'azote. Et ce sont ces étapes successives d'augmentation de température qui vont conduire à la production d'éléments jusqu'au fer. Pour les éléments plus lourds, la nucléosynthèse stellaire que je viens de décrire fait place à la nucléosynthèse explosive. Ce sont les conditions particulières de température pression qui règnent dans la supernovae qui permettent la production de l'or et des éléments lourds. Ces poussières d'étoiles se dispersent ainsi dans l'espace et viennent enrichir la matière stellaire en éléments lourds. Ces mêmes éléments lourds pourront ainsi servir à la production de planètes autour des étoiles qui viennent de se former.
Suivant ces données à priori établies, nous pouvons donc déjà en conclure que tout l'or que nous pouvons trouver sur notre Terre ne provient pas de notre Soleil, ainsi que tous les éléments lourds, ni de notre propre noyau. Des millions de tonnes de poussières d'éléments lourds comme l'or ou l'uranium, issues d'explosions d'étoiles anciennes (et voisines), se seraient donc agglomérées aux autres éléments lors de la création du système solaire et donc de la Terre, puis se seraient bien sûr solidifiés, donnant naissances à ces veines de minerais un peu partout. L'autre question qui vient à l'esprit est aussi assez perturbante : en effet, si on estime qu'il faut une "interaction" ou une perturbation pour qu'un nuage de gaz diffus commence à se concentrer et crééer des étoiles, générant la matière de l'univers à leur tour, on peut se demander comment est née la première étoile - puisque pas de précédentes supernovae ou de "perturbations" ? Et aussi, si aucun élément (même jusqu'au fer) n'avait pas encore été créé, puisque pas d'étoiles, cela veut dire que de la matière primaire a été créée dès le Big-Bang - explosion gigantesque pouvant donc crééer (mais à partir de quoi ?) toute la matière primaire de l'univers en une (?) fois.
Mais a-t-il fallut attendre la mort de la première étoile et une supernovae pour que soient créées les matières lourdes ? Les premières planètes étaient-elles dépourvues totalement de matériaux lourds ? Et enfin, l'expansion et la multiplication des étoiles devrait augmenter le taux de matières lourdes (et très toxiques) dans l'univers, et ces derniers devraient être de moins en moins rares au fur et à mesure que l'univers vieilli, on pourrait même découvrir logiquement dans l'avenir des planètes ou astéroïdes composés en grandes proportions de métaux lourds. Autrement dit, il est très possible (si on parvient jusque là) que dans le futur, l'exploitation des ressources (sur les astéroïdes notamment) spatiales fassent que nos métaux rares actuellement, comme l'or, ne devienne plus rares du tout et rejoignent les matières usuelles normales. Mais plusieurs scientifiques pensant également que l'homme pourra un jour (ce n'est qu'une question (importante) d'énergie après tout) créer ses propres matières lourdes comme l'or - ce qu'il fait d'ailleurs déjà plus ou moins avec les "rafineries" nucléaires (comme le MOX), plusieurs scénarios sont possibles. Et en ce qui concerne l'arrivée de l'or sur notre planète, en dehors de l'agglomérations de tonnes de poussières d'or "universels", seul un apport de matières provenant de l'extérieur du système solaire semble possible, mais ce n'est pas ce que dit non plus à priori l'article ci-dessous qui parle d'une découverte britannique :
L'or serait d'origine extraterrestre
source image : http://www.gemfrance.com
Des scientifiques anglais ont prouvé que l'or est arrivé sur notre planète à la suite de plusieurs bombardements de météorites, il y a 3,8 milliards d'années.
Pour trouver l'origine de l'or, il faut regarder vers le ciel. Selon un rapport de scientifiques anglais publié dans la revue Nature et repris dans Le Parisien, le métal précieux serait arrivé sur Terre grâce à deux périodes de pluies de météorites, au moment de la formation de la planète.
"Notre travail montre que les métaux précieux sur lesquels se base notre économie et beaucoup de nos procédés industriels sont apparus sur notre planète par une heureuse coïncidence quand elle a été frappée par des millions de tonnes d'astéroïdes", explique le responsable de l'étude, Matthias Willbord, dans un article du site de l'Université de Bristol.
Le bombardement le plus important a eu lieu à la formation de la planète. La collision de corps célestes gros comme la Lune a entraîné un dégagement de chaleur qui a provoqué la fonte des métaux précieux. Ce magma a ensuite été attiré vers le noyau terrestre. Un trésor incroyable sommeillerait donc aujourd'hui à 3000 kilomètres sous nos pieds : selon les scientifiques, le noyau terreste contiendrait suffisamment d'or pour recouvrir toute la surface de la planète d'une couche épaisse de quatre mètres.
Mais si le noyau terrestre regorge d'or, ce métal est devenu précieux car il se fait rare à la surface de la Terre. L'équipe de Matthias Willbold, de la School of Earth Sciences de Bristolexplique cette richesse par un "bombardement tardif" de plus petits météores, il y a 3,8 milliards d'années. Les particules d'or qui ont alors atterri sont restées à la surface, en lieu et place des gisements que l'homme exploite actuellement.
Pour arriver à cette découverte, les scientifiques anglais se sont intéressés au tungstène. Ce métal très dur a été lui aussi attiré vers le noyau lors de la formation de la Terre. Dans les zones qui n'ont pas été touchées par les bombardements tardifs, le taux de Tungstène est plus bas qu'ailleurs. S'il y en à moins, c'est parce qu'aucune météorite n'est venue en remettre dans les sols. Le rapport conclut donc que cette modification des taux de tungstène "prouve l'influence de ces bombardements tardifs sur la présence des métaux précieux sur nos sols".
Il y a tout de même quelque chose d'un peu contradictoire dans ces découvertes si on y réfléchit : on nous dit que c'est un apport hasardeux de météorites qui ont apporté l'or sur Terre, à sa création ou presque. Mais alors ces météorites ne peuvent être nées elles-mêmes qu'ailleurs que dans l'environnement du Soleil (qui n'a pas encore produit de matières lourdes car trop jeune), sinon il n'y aurait pas de raison que ces météorites contiennent plus d'or que la Terre elle-même à leur création, et "amènent l'or sur Terre" : ce n'est qu'un petit ajout !. De plus, il n'y aurait aucune raison que ce bombardement apparemment intensif ne se soit concentré que sur la Terre : on devrait retrouver les mêmes proportions de matières lourdes sur et dans les autres astres du système solaire - encore plus du côté des grosses planètes qui "attirent" les astéroïdes plus facilement... autre constatation : le Soleil, même s'il n'en créé pas, doit attirer sans arrêt de grandes quantités de matières lourdes ou non issues de l'espace, et qui doivent donc bien aller quelque part : dans son coeur et rééjectées dans l'espace vers les planètes via le vent solaire toxique...
L'or fabriqué par des bactéries ?
Les bactéries Ralstonia metallidurans sont soupçonnées de jouer un rôle dans la formation des pépites d'or
(Crédits : resourcescommittee.house.gov)
En 2006, d'autres scientifiques ont aussi démontré qu'une bactérie jouait un rôle majeur dans la création de paillettes ou granulés d'or, ici sur Terre :
Ils n'ont pas trouvé la pierre philosophale, mais un petit microbe. Une équipe de chercheurs a identifié dans les mines d'or en Australie une bactérie qui jouerait un rôle majeur dans la création de paillettes ou granulés du métal précieux.
Comme le roi Midas, la Ralstonia metallidurans aurait le pouvoir de transformer la poussière en or, selon les résultats de l'étude publiée dans le dernier numéro du magazine Science.
L'équipe conduite par le chercheur allemand Frank Reith a recueilli des grains d'or dans deux mines australiennes distantes de plus de 3000 km. Elle a découvert la présence de la bactérie dans 80 % d'entre eux.
« Ce que nous avons trouvé laisse penser que cette bactérie peut agglomérer cet or », a-t-il expliqué par téléphone à l'Associated Press. D'après lui, la Ralstonia metallidurans agit dans le sol comme un nettoyant microscopique, assimilant les métaux lourds à l'état dissous pour les transformer et les faire passer à un état solide et moins toxique.
À forte concentration, les métaux lourds sont toxiques, non seulement pour l'homme, mais aussi pour les micro-organismes. « Il semble que cet organisme puisse vider son environnement immédiat de cet or toxique, ce qui lui donne de cette façon un avantage métabolique. « C'est pourquoi il serait présent dans ces grains d'or ».
Pour Frank Reith, ces découvertes sont l'élément le plus important à ce jour pour étayer l'hypothèse d'un rôle des bactéries dans la formation de l'or, même si le mécanisme exact n'est pas encore connu. Nombre de chercheurs ne croient pas à un rôle des bactéries, estimant les paillettes ou grains sont plutôt des résidus de morceaux d'or ou le résultat d'un processus chimique.
« Ce que nous voulions montrer, c'est que les micro-organismes sont capables de contribuer à la formation de paillettes d'or, ce qui avait été mis en doute », a-t-il souligné. « Je ne dis pas que ces organismes sont l'unique façon dont les paillettes d'or peuvent se former dans le sol, mais c'est l'une d'entre elles ».
Reste que les alchimistes en herbe doivent savoir que des cultures de Ralstonia metallidurans ne transformeront pas leur jardin en mine d'or. « Il faut qu'il y ait déjà de l'or avant. Sinon, la bactérie ne peut pas créer de l'or », avertit M. Reith.
Comme le roi Midas, la Ralstonia metallidurans aurait le pouvoir de transformer la poussière en or, selon les résultats de l'étude publiée dans le dernier numéro du magazine Science.
L'équipe conduite par le chercheur allemand Frank Reith a recueilli des grains d'or dans deux mines australiennes distantes de plus de 3000 km. Elle a découvert la présence de la bactérie dans 80 % d'entre eux.
« Ce que nous avons trouvé laisse penser que cette bactérie peut agglomérer cet or », a-t-il expliqué par téléphone à l'Associated Press. D'après lui, la Ralstonia metallidurans agit dans le sol comme un nettoyant microscopique, assimilant les métaux lourds à l'état dissous pour les transformer et les faire passer à un état solide et moins toxique.
À forte concentration, les métaux lourds sont toxiques, non seulement pour l'homme, mais aussi pour les micro-organismes. « Il semble que cet organisme puisse vider son environnement immédiat de cet or toxique, ce qui lui donne de cette façon un avantage métabolique. « C'est pourquoi il serait présent dans ces grains d'or ».
Pour Frank Reith, ces découvertes sont l'élément le plus important à ce jour pour étayer l'hypothèse d'un rôle des bactéries dans la formation de l'or, même si le mécanisme exact n'est pas encore connu. Nombre de chercheurs ne croient pas à un rôle des bactéries, estimant les paillettes ou grains sont plutôt des résidus de morceaux d'or ou le résultat d'un processus chimique.
« Ce que nous voulions montrer, c'est que les micro-organismes sont capables de contribuer à la formation de paillettes d'or, ce qui avait été mis en doute », a-t-il souligné. « Je ne dis pas que ces organismes sont l'unique façon dont les paillettes d'or peuvent se former dans le sol, mais c'est l'une d'entre elles ».
Reste que les alchimistes en herbe doivent savoir que des cultures de Ralstonia metallidurans ne transformeront pas leur jardin en mine d'or. « Il faut qu'il y ait déjà de l'or avant. Sinon, la bactérie ne peut pas créer de l'or », avertit M. Reith.
Cyberpress + http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/bacteries-les-plus-petits-chercheurs-dor-au-monde_9335/
Yves Herbo 01-2012