Contacts OVNI : Les Rendez-vous manqués, et les autres
Belo Horizonte, Brésil
Les rendez-vous manqués... et les autres
" De par le monde, divers contactés ont reçu des ET la promesse de revenir. Dans la majorité des cas, les visiteurs leur posaient un lapin ! Quelquefois aussi, le témoin se voyait survolé par un disque lumineux à l'heure du rendez-vous, sans qu'il y ait contact ni dialogue. D'autres, plus chanceux — tel ce couple de Belo Horizonte, Brésil —, purent à maintes reprises rencontrer leurs «frères de l'espace», monter à bord de leur vaisseau et rendre compte par la suite de leur aventure. Voici, en raccourci, celle de Herminio et Bianca R..., ce couple sympathique avec lequel j'eus de longs entretiens au Brésil, en juin 1980 (hors-texte n° 1). Parents de trois enfants, occupant une bonne situation, menant une existence des plus normales, tous deux, au moment des faits (à l'instar de la majorité des contactés), ne s'intéressaient point aux OVNI.
Le 12 janvier 1976 à 23 h 30, à bord de leur vieille Karmanguir (modèle 1965), ils roulent sur la route de Rio à Belo Horizonte. Ayant dépassé la ville de Matias Barbosa, Herminio, fatigué du voyage, s'arrête sur le bas-côté de la route pour se reposer; il s'assoupit tandis que sa femme veille. Une demi-heure peut-être s'écoule et Bianca aperçoit par le pare-brise ce qu'elle prend pour un ballon lumineux, «très joli», dira-t-elle. Le ballon se rapproche, s'éteint, cesse d'être visible. Subitement, il se rallume, dirige vers la voiture un faisceau lumineux qui s'éteint à son tour cependant que le ballon s'immobilise au-dessus de la Karmanguir. Bianca pense à présent à un avion en difficulté qui va percuter leur véhicule. Elle crie. Herminio se réveille en sursaut, s'assied. Tous deux éprouvent alors une étrange sensation de légèreté, une sorte de vide; cela fait songer à Bianca qu'elle pourrait aussi bien se «retourner la tête en bas» et flotter sans dommage. La sensation de légèreté s'accentue et le couple réalise, effaré, que la «chose» aspire la voiture qui s'élève lentement, que la nuit «normale» fait place à une obscurité complète.
La sensation de flottement disparaît, remplacée par une pression sur tout le corps. Ont-ils perdu connaissance? Le fait est que, brusquement, ils se retrouvent (toujours assis dans leur voiture) au milieu d'une pièce circulaire éclairée par une lumière provenant directement des parois; aucune lampe apparente. «Il me semblait être à l'intérieur d'une ampoule répandant une lumière analogue à celle du jour», expliquera Bianca. Ni elle ni son époux ne comprennent en quel lieu ils peuvent bien se trouver; ils n'ont à cet égard aucune idée préconçue, sont simplement déroutés.
Dans le plafond de cette pièce circulaire s'ouvre une trappe: un escalier métallique s'étire jusqu'au plancher. Deux «jeunes gens» paraissent, grands, la peau mate, les cheveux noirs, les yeux verts. Revêtus d'une sorte de survêtement, ils descendent les marches: l'un se dirige vers l'avant de la voiture, l'autre vers l'arrière, tous deux l'examinent avec attention (la Karmanguir est sale, couverte de boue car il a plu). L'un des «jeunes gens» (c'est ainsi qu'au début nos amis les désignent, toujours sans idée préconçue) s'approche de Bianca et lui fait signe de descendre. Elle est si nerveuse qu'elle ne parvient pas à ouvrir; la portière, au demeurant, est un peu coincée. Le «jeune homme» saisit alors la poignée et aide Bianca à sortir. Sitôt dehors, la Brésilienne a la désagréable impression d'être ivre. «Si je posais le pied sur le sol, je titubais, je ne pouvais pas me tenir debout. Alors, le jeune homme m'a tenu le bras; puis Herminio est sorti et l'autre jeune homme l'a également tenu.» Les époux ne comprennent toujours pas où ils se trouvent. Les deux «jeunes gens», fort aimablement, les guident vers un autre escalier métallique et ils le descendent pour aboutir dans une salle immense que Bianca appellera «le hangar». Une idée inquiétante s'insinue dans l'esprit de Herminio qui, non sans hésitation, demande à sa femme :
« Est-ce que nous ne serions pas dans une soucoupe volante?» Bianca tressaille violemment, manque s'évanouir de terreur, songeant qu'elle et son mari ne reviendront plus chez eux. Que vont devenir leurs enfants ?
Auparavant, répétons-le, ni l'un ni l'autre ne croyaient aux soucoupes volantes et moins encore à la possibilité qu'il puisse s'agir de vaisseaux extraterrestres. Alors que les deux «jeunes gens» les amènent dans cette vaste salle, ont-ils changé d'avis? Non! Certes, force leur est de se rendre à l'évidence: cet appareil ressemble à ce qu'on pourrait appeler une soucoupe volante mais, pour eux, cet engin est bien terrestre.
Herminio déclara: «J'ai pensé d'abord qu'il s'agissait d'une expérience des Américains, des Russes et qu'ils s'étaient trompés de personnes, qu'ils nous prenaient pour ceux que nous n'étions pas. J'ai commencé à gesticuler, à leur crier qu'ils se trompaient, mais j'avais l'impression qu'ils ne m'entendaient pas. Affolée, Bianca aussi criait, pleurait. Les deux jeunes gens étaient pourtant aimables, prévenants. Ils nous ont conduits dans une autre pièce, parlant entre eux une langue que nous ne comprenions pas. Ce local était carré. Ils examinèrent notre peau, nos yeux, puis ils firent s'allonger Bianca dans une sorte de caisson transparent qui commença à changer de couleur, comme du fer porté au rouge. Je ne savais pas ce qu'ils allaient faire et commençais à crier désespérément, leur demandant ce qu'ils nous voulaient. Ils ne réagirent pas, ne me prêtèrent aucune attention. L'un des jeunes gens restait auprès de moi. La coloration rouge du caisson s'atténua, disparut et l'autre aida Bianca à sortir de ce caisson, à se remettre sur pied. Ce fut mon tour de m'allonger dans le caisson et la même expérience se renouvela. Quand j'en sortis, il y eut une conversation entre les jeunes gens, toujours incompréhensible pour nous. Ensuite, ils apportèrent une petite boîte et l'approchèrent de ma poitrine ; cet instrument était relié à un autre appareil, de grande dimension. Il me sembla que le fond de la boîte sauta, s'appuya sur ma poitrine... ensuite, j'ai dû m'évanouir; je ne me souviens plus de rien.»
Bianca subit la même expérience et «dormit» tout comme son mari. Quand ils reprirent conscience, ils étaient couchés sur quelque chose d'assez haut qui ressemblait à une table ronde mais souple. Ils s'assirent et le «plateau» accompagna leur mouvement, s'enfonça un peu, se modela étroitement selon les formes de leurs corps. Plusieurs «personnes» en survêtement moulant les observaient, toujours avec une expression bienveillante. Il y avait là quatre «hommes» de grande taille (supérieure à deux mètres) et une femme de la même stature, très belle, avec de longs cheveux noirs, des yeux verts au regard étrange, indéfinissable. Tous ces êtres se ressemblaient énormément et l'on aurait pu les prendre pour des jumeaux. Très féminine, la jeune femme présentait pourtant les mêmes traits que ceux de ses compagnons: même peau mate, mêmes yeux verts arrondis, même corps harmonieusement proportionné. Ses longs cheveux noirs tombaient sur son buste. Elle portait des chaussures basses sans talons.
A proximité des «fauteuils», un grand appareil un peu comparable à un standard téléphonique. A son tableau furent reliés quatre casques: un pour Herminio, un pour Bianca, les deux autres pour les «jeunes gens» qui leur avaient servi de cicérones. Nos amis adaptèrent le casque sur leur tête; ils entendirent leurs interlocuteurs s'exprimer dans leur idiome incompréhensible et aussitôt après venait la traduction en portugais. Bianca s'écria soudain, interloquée :
— Oh! Herminio, ils me parlent! Je les comprends!
— Soyez la bienvenue, disait la voix dans les écouteurs. Je suis Karran (les "r "très aspirés). Et vous, quel est votre nom ?
Karran se présenta à Herminio, lui demanda son nom; la «machine» traduisait le portugais et l'humanoïde recevait donc les paroles de ses hôtes dans sa propre langue. Il leur annonça venir d'une lointaine planète portant le nom de Klermer...
C'est à ce moment-là seulement que Herminio et Bianca réalisèrent l'effarante vérité: ils se trouvaient bien dans une soucoupe volante, mais ce vaisseau ne devait rien à la technologie humaine. Il avait été conçu loin de la Terre, sur un autre monde ! Un dialogue s'instaura, fort long puisqu'à diverses reprises Bianca, manifestant le désir de satisfaire un besoin naturel, se sentait envahir par le sommeil et s'endormait ! «Quand je me réveillais, avouera-t-elle, je ne ressentais plus le besoin d'aller aux toilettes. Je ne sais donc pas s'ils ont des toilettes.» Ces paroles, elle les répétera textuellement au cours d'une série d'émissions télévisées qui firent sensation au Brésil.
Bianca et Herminio subirent des examens de la peau, des yeux et, au début, ils reconnurent avoir eu très peur mais, graduellement, leur crainte disparut, surtout à partir du moment où, grâce à l'appareil traducteur, un dialogue put s'établir. Voici, en résumé, quelques points qu'il nous faudra retenir, afin de les comparer à d'autres déclarations faites par les ET à divers contactés :
« Ils croient en un dieu, dira Bianca, seulement, ils ne pensent pas qu'ils aient besoin de livres, d'églises, pour savoir que le Créateur existe. Sur leur Terre, ils n'ont rien de tout cela. Ils n'en ont pas besoin.
— Herminio : D'après ce que Karran m'a dit, la vieillesse est une maladie; ils ne vieillissent pas. Ils contrôlent la matière.
— Bianca : Ils disent que sur leur Terre, ils ne meurent pas, ils "perdent la matière". Et quand ils reçoivent une "nouvelle matière" — nous dirions "naître de nouveau" — ils n'oublient pas ce qu'ils étaient auparavant et continuent en partant de là où ils se sont arrêtés. Ils ne reviennent jamais en arrière.
— Durant notre séjour à bord du vaisseau, nous avons bu un liquide comme de l'huile et d'un goût indéfinissable. Je dis indéfinissable parce qu'il avait goût d'un peu tout; un goût de sel et de sucre et d'autres choses. On ne pouvait pas définir la saveur. C'était mauvais. A un certain moment, alors qu'ils voulaient me faire boire un liquide destiné à effacer les souvenirs que nous pourrions garder d'eux, j'ai refusé. Ils dirent que c'était nécessaire que je boive. J'ai réagi par un refus car le premier liquide qu'ils m'avaient donné à boire était très mauvais et je ne voulais pas recommencer. Ils me dirent qu'ils ne me forceraient pas. Karran m'expliqua les raisons pour lesquelles je devais boire, bien qu'ils ne m'y obligeraient pas. Il me donna ces explications, calmement: lorsque j'arriverais sur la Terre et que je parlerais de ce sujet, on penserait que j'étais folle. Il était donc préférable de boire ce liquide pour oublier que nous étions allés avec eux. J'ai mûrement réfléchi puis j'ai dit: "Non, je ne vais pas boire parce que, pour moi, tout cela est très important. Malgré la peur et tout le reste, cette expérience fut merveilleuse. Tu veux savoir, Karran ? Dans ce monde où il y a tant de fous, un de plus ne fera pas une grande différence. Donc, je ne boirai pas ce liquide."»
L'attitude courageuse et déterminée de Bianca sembla impressionner très favorablement Karran et ses compagnons. Est ce pour cette raison qu'ils la soumirent à un appareil destiné à «enregistrer» ses ondes mentales en négligeant de le faire avec Herminio ? L'un et l'autre l'ignorent, mais il faut noter que, désormais, après cette première aventure, c'est Bianca qui reçut les messages émanant de ces êtres, messages auditifs, transmis par une voix perçue fort clairement. Ce détail est aussi à retenir quand nous aborderons le cas «2 Mu Bêta». Aux dires de Karran, rapportés par Bianca : « C'est seulement pour nous observer qu'ils viennent sur notre planète. Ils disent que nous leur appartenons et qu'ils nous appartiennent. Leur finalité est seulement d'observer ce que nous faisons, sans intervenir. Nous, les Terriens, nous descendons d'eux.»
Cette hypothèse, je l'ai formulée dès 1953 dans Les soucoupes volantes viennent d'un autre monde, me fondant en cela sur divers textes sacrés, dont la Bible et, pour l'hindouisme, les Stances de Dzyan (cf. La Doctrine secrète, H. P. Blavatski, éd. Adyar, Paris). Claude Vorhillon, alias Raël, s'est inspiré de cette approche néo-herméneutique pour fonder sa secte dont une des principales activités est la «méditation sensuelle», jouant lui-même les gourous en clamant urbi et orbi que Dieu
n'existe pas.
Concernant le «changement de matière» (mort), la période transitoire et le «renouvellement de matière», Bianca rapporte les paroles de Karran ou, du moins, ce qu'elle en a retenu. Je la cite en résumant mais en conservant son style parlé (les parenthèses sont de moi) :
« Ils m'ont expliqué qu'ici, sur cette Terre, le processus est le même (mort et renaissance avec réincarnation, sous entendu). Nous utilisons le même procédé qu'eux, seulement, nous ne nous en souvenons pas (nous avons oublié nos vies antérieures). Sur leur monde, ils ne meurent pas de vieillesse; chez eux, il existe un processus qui maintient la matière saine pendant très longtemps. Mais il existe une époque où la matière se fatigue, bien qu'elle soit "ravitaillée" (régénérée?) constamment. Il faut alors faire le "changement de matière". Il arrive aussi qu'il y ait des accidents et qu'ils perdent alors la matière. Dans ce cas, nous dirions ici que c'est la mort. Ils ont essayé de m'expliquer ce processus et m'ont dit: "Sur notre planète, nous ne mourons pas ; nous perdons la matière et il y a une différence entre la mort et la perte de matière. La mort, c'est sur votre planète, où se produisit un accident (lors de la création des humains par les ET ?) : un excès d'énergie, une radiation a brûlé une partie de votre cerveau. C'est pour cela que vous ne vous souvenez de rien (de vos vies antérieures) quand vous revenez dans votre matière (quand vous vous réincarnez). Chez nous, nous nous souvenons de tout parfaitement quand nous recevons une nouvelle matière."»
En juillet, août et septembre 1978, au cours des émissions TV de Flavio Cavalcanti — chaîne Tupi — auxquelles ce couple de contactés participa, la question suivante leur fut posée :
« Ont-ils (Karran et ses semblables) une communication avec les esprits, avant de prendre une nouvelle matière ?
— Bianca: Je voudrais préciser que ce terme "esprit" n'a été utilisé, adopté, par eux, à ce moment-là, que pour que nous puissions comprendre de quoi ils voulaient parler. Ils ont une parfaite communication entre la matière — les personnes vivantes — et les personnes-esprits; je veux dire les personnes qui ont perdu la matière (la vie). Il y a une relation parfaite entre eux. Nous n'avons pas cette relation, ici, justement à cause de nos problèmes.» (Allusion sans doute à «l'accident» évoqué plus haut.)
C'est donc vers minuit, le 12 janvier 1976, aux abords de Matias Barbosa (localité située à environ cent cinquante kilomètres au nord de Rio de Janeiro), que Herminio et Bianca sont embarqués à bord du vaisseau de Karran. Lorsqu'ils quittèrent l'astronef et se remirent à rouler, la pendulette du tableau de bord qui ne fonctionnait pas très bien indiquait presque minuit. A l'approche d'une agglomération, une première surprise les attendait: ils se trouvaient à Conselheiro Lafaiete, dans le Minas Gerais, soit à environ deux cents kilomètres de Matias Barbosa ! Ils avaient donc effectué un vol durant leur séjour dans le vaisseau et celui-ci les avait déposé à deux cents kilomètres de leur point d'enlèvement.
Nouvelle surprise lorsque, prenant de l'essence à la première station, ils apprirent que, s'il était bien minuit, le calendrier indiquait jeudi 15 janvier. En conséquence, ils étaient restés deux jours à bord de l'astronef.
Bianca demeura choquée, traumatisée et bègue pendant plusieurs jours; elle dut même avoir recours à un calmant et, progressivement, les choses rentrèrent dans l'ordre. Ni elle ni son mari ne rendirent publique leur étrange expérience, de crainte de passer pour «détraqués»; ils en parlèrent seulement à quelques amis... et des fuites se produisirent. Mais c'est seulement au bout de deux années que le producteur de télévision Flavio Cavalcanti put enfin les «découvrir», s'entretenir longuement avec eux, les voir dans leur milieu familial avec leurs enfants et se rendre compte de leur sincérité. Il parvint à les décider à participer à une série d'émissions et c'est ainsi que leur fantastique enlèvement fut divulgué.
Le 27 août 1978, sur la même chaîne Tupi, nos amis consentaient à parler de leur second contact du 9 janvier 1977, qui leur avait été annoncé par un message à la fin novembre 1976. Voici la transcription, résumée, de leurs déclarations :
« Bianca: Le message disait que Karran allait revenir et qu'il désirait nous parler à nouveau. Une autre personne — un Extraterrestre nommé Zir — serait au rendez-vous et nous attendrait, pour nous conduire vers Karran. A la date fixée, nous sommes allés au lieu convenu. Nous n'avons pas vu arriver la personne nommée Zir. Celui-ci, surgi près de nous dans l'obscurité, a frappé à la vitre de la voiture. Nous avons eu peur. Il nous a parlé en portugais, nous a rappelé ce qui avait été convenu auparavant dans le message. Zir est monté dans la voiture. Nous avons roulé sur environ un kilomètre pour atteindre le lieu du rendez-vous. Zir a demandé à Herminio de faire une manoeuvre, de placer la voiture dans le sens du départ (celui du retour). Puis il est sorti. Nous avons attendu une heure environ. Ensuite nous avons vu une forme blanche qui avançait sur la route. J'ai eu très peur, pensant que cela pouvait être un fantôme. Je n'ai pas pensé du tout que c'était Karran parce que je m'attendais à voir descendre son vaisseau. La forme blanche qui marchait dans notre direction se précisa: c'était effectivement Karran! »
Lors de ce second contact, le dialogue devait durer deux heures environ. Herminio et Bianca ne furent pas très prolixes sur ce qui leur fut dit, mais l'on peut retenir qu'au gré de ces contacts, ils reçurent des informations «inquiétantes», susceptibles d'avoir un sérieux impact sur le public si celles-ci devaient être un jour divulguées. De quelle nature étaient elles donc, ces informations alarmantes ? Nous en aurons une idée en abordant, plus loin, l'affaire «2 Mu Bêta» qui recoupe parfois celle de Herminio et Bianca. D'autres contacts avec Karran et son équipage eurent lieu pour nos amis, chaque année au mois de janvier. Ils apprirent ainsi que certains Extraterrestres vivent parmi nous, que notre société humaine est en permanence observée par eux.
Ces contacts répétés modifièrent profondément la façon de penser de Herminio et Bianca. Au cours de ces rencontres avec les «Intelligences du Dehors», ils reçurent un enseignement, apprirent une technique de «sortie hors du corps», sortie consciente qu'ils enseignèrent par la suite à quiconque voulait bien fréquenter le Centro de Estudos e Pesquisas Occultistas (Centre d'études et de recherches occultistes) qu'ils ont créé à Belo Horizonte. Les résultats obtenus par cette technique de «sortie et de retour conscient à la matière» visent à démontrer aux expérimentateurs la réalité de ce que Karran enseigna à ce couple. Une technique basée sur des exercices respiratoires particuliers, des exercices sur le nerf optique (d'abord les yeux ouverts, debout, ensuite couché et les yeux clos) et ce sans avoir besoin de cesser de boire, de fumer, de manger de la viande ou d'avoir des rapports sexuels. Cela, on l'avouera, est assez nouveau puisque diverses écoles spiritualistes enseignent le contraire.
Cette technique permet donc, au cours de «sorties hors du corps», d'entrer en relation avec les «esprits» des désincarnés mais aussi avec les Extraterrestres lorsqu'ils «perdent leur matière» ou simplement quand ils «évoluent» eux-mêmes (et ce volontairement) «en astral». Cette succession de rencontres avec ces êtres d'ailleurs, nous le voyons, a profondément
modifié, bouleversé la vie de nos deux amis qui se sont orientés vers plus de spiritualité et c'est là, encore, un trait commun à nombre de contactés. Par le truchement de notre interprète, j'ai posé cette question à Herminio :
« Karran t'a-t-il donné la raison pour laquelle lui et ses semblables établissent des contacts avec des Terriens? Et pourquoi leurs vaisseaux sillonnent-ils nos cieux avec une telle fréquence?
— C'est là une préparation visant à nous habituer à leur présence, à nous convaincre de leur existence. Ensuite, dans un futur proche, ils établiront un contact "public" sans provoquer de panique.»
J'ai questionné Bianca :
« Toi et Herminio avez vécu une expérience extraordinaire dont tous les détails mériteraient d'être largement divulgués. Pourquoi n'écririez-vous pas un livre?
— Nous l'avions écrit et avons confié le manuscrit, avec des photos, des croquis, à un "professeur" américain qui nous a dit l'avoir perdu ou qu'on le lui avait volé. Nous n'avons jamais pu le récupérer. Nous étions découragés; plus tard, nous essayerons de le récrire.»
Je suggérai à Bianca et à son mari de se soumettre à des séances d'hypnose, pour retrouver — si faire se pouvait — la totalité de leurs souvenirs au cours de ces divers contacts. Ils déclinèrent cette proposition et je crus discerner une gêne diffuse chez mes interlocuteurs. Les sceptiques mettront cette réaction sur le compte d'un canular que les «coupables» étaient peu désireux de révéler. Cet embarras, je le crois, avait une origine bien différente. Ni l'un ni l'autre, visiblement, ne souhaitaient voir resurgir certains souvenirs... peut être gênants. Car en quarante-huit heures d'examens médicaux et de tests à bord du vaisseau, bien des «expériences» ont dû avoir lieu entre les — séduisants — Extraterrestres des deux sexes et leurs hôtes terriens qui n'avaient rien de repoussant! Bianca elle-même est une très jolie femme qui nous dépeint Karran et les siens comme de très beaux spécimens d'humanoïdes...
N'y avait-il pas eu le précédent d'Antonio Villas Boas (également au Brésil) enlevé par les ET (pas très beaux, eux!), enfermé dans l'une des cabines de leur vaisseau, dévêtu et bientôt rejoint par une «femme». de petite taille ? Cette Rencontre du Troisième Type fut — à deux reprises — suivie d'une prise de contact... horizontal et fort rapproché ! Si pareille aventure leur advint, à eux aussi (et peut-être pas tout à fait de leur plein gré), ni Herminio ni Bianca n'ont souhaité s'en entretenir et, à fortiori, en faire part à autrui.
Au cours des émissions télévisées de Flavio Cavalcanti, en direct et avec le public, plusieurs personnes intervinrent, notamment pour relater leurs propres expériences en matière de contacts. Mario Monteiro, en 1975, était capitaine à bord du Amapa. Un soir, le pilote appela le commandant du navire — Luiz Raigon — pour lui montrer l'étrange lumière qui accompagnait le bâtiment. Lorsque le commandant rejoignit le pilote (vers 23 h 30), l'objet lumineux avait disparu. Le lendemain, même scénario: la lumière suit le navire, le pilote avertit le commandant Raigon; l'objet modifie alors son intensité lumineuse puis s'évanouit. Le commandant ne voit rien et commence à considérer le pilote avec une certaine suspicion. Le troisième soir, de nouveau appelé et ne remarquant toujours rien d'anormal, le commandant menace le pilote de le débarquer, s'il continue à se payer sa tête !
Puis un vendredi, vers 10 heures du soir, le capitaine Mario Monteiro vit lui-même cet objet lumineux. Un très gros flash l'aveugla (le témoin dira: « J'ai été attaqué par une lumière énorme»)... et l'infortuné disparut littéralement du navire ! Il devait se rematérialiser à bord, dans la même position que celle qu'il occupait au moment de «l'agression», le dimanche dans le courant de l'après-midi ! Quarante-huit heures d'absence ayant laissé un trou dans sa mémoire. Nul ne s'aperçut de sa disparition car, dit-il, «le samedi et le dimanche c'était repos. Les uns s'enfermaient dans leur cabine, les autres lisaient des revues, se détendaient. Personne ne s'occupait du voisin. De sorte que personne ne s'est aperçu de mon absence à bord. J'ai été désagréablement impressionné par cette aventure ».
Cette «lumière énorme» qui «attaque» ce Brésilien, le transfère ailleurs pour le ramener à son point de départ au bout de quarante-huit heures, s'apparente assez à l'enlèvement de M. X... au Québec et à celui de Franck Fontaine. Ces éléments concordants font litière des élucubrations négatives proférées trois ans plus tard par Jean-Pierre Prévost. Ce processus de transfert ou téléportation était connu des ufologues depuis 1975; en revanche, le 26 novembre 1979 (enlèvement de Franck Fontaine), les cas de Herminio et Bianca et du capitaine du navire Amapa (et à plus forte raison celui de M. X... survenu la veille!) étaient ignorés en France.
Par ailleurs, toujours au cours de l'émission de la TV brésilienne un autre ufologue, José Krieger de Cavalcanti (simple homonymie avec le producteur), déclara avoir enquêté, à Sao Paolo, auprès d'une dame de condition modeste, ne possédant pas de téléviseur et ignorant tout du couple interviewé. Cette dame eut le même genre de contact et, pour communiquer avec elle, les ET utilisèrent le même type d'appareil traducteur équipé de casques. Une téléspectatrice avoua connaître un homme qui avait vécu une expérience analogue à celle du couple de Belo Horizonte; tout s'était déroulé de manière identique. Malheureusement, cette téléspectatrice ne fournit pas d'autres détails.
L'on aura cependant noté que ce système de traduction (assimilé à un standard téléphonique à casques multiples), s'il est d'usage relativement courant chez les humanoïdes opérant au Brésil, semble être ignoré de ceux qui établissent des contacts avec les Terriens des autres pays du monde. Du moins, ces contactés-là n'ont pas souvenance d'avoir été soumis à ce type d'instrument... Si tant est que ce procédé (faisant intervenir un appareillage d'aspect familier) ait réellement été employé et ne résulte pas d'une simple suggestion de la part des ET. Ceux-ci n'en sont pas à un scénario près, nous le vérifierons à maintes reprises. Car, si certains contactés trichent (fraude inconsciente, consciente ou induite par nos visiteurs), ces derniers trichent aussi, de même que trichent les commissions d'enquêtes officielles sur les OVNI contrôlées par les Services secrets (NSA — National Security Agency — et CIA, qui dépend de la précédente). Dès lors, on est en droit de se demander qui manipule qui et pourquoi? A propos de «manipulation», rapportons un événement qui passa inaperçu en Europe mais fit grand bruit au Brésil.
Edilco Barbosa, passionné d'ufologie, reçut un message lui annonçant un débarquement d'Extraterrestres le 15 mars 1980 à Casimiro de Abreu, agglomération à une centaine de kilomètres au nord-est de Rio. Ces «visiteurs» avaient promis de ramener quatre Terriens enlevés des années plus tôt: un Brésilien, un Argentin, un Canadien et un Hollandais, lesquels — selon le message — avaient fait un long séjour sur Jupiter (une hérésie: cette planète géante est fluide, sa rotation accuse une période de neuf heures cinquante minutes, l'intensité de la pesanteur est de 2,54 à l'équateur et que dire de la pression exercée au «sol» par une atmosphère d'hydrogène, d'hélium, d'ammoniac et autres composants d'une épaisseur de mille kilomètres!).
Parmi les quatre Terriens attendus, le Brésilien aurait été l'un des membres de l'équipage d'un hélicoptère militaire disparu sans laisser de trace en août 1976.
Le maire de Casimiro de Abreu a pris l'affaire très au sérieux, indiquait une dépêche publiée par de rares journaux en France le 9 mars 1980. Prévoyant un afflux de curieux vers sa cité, il a mis en place un dispositif de sécurité. Quant à Edilco Barbosa, il souhaite rassembler le plus grand nombre possible de témoins pour l'arrivée des "rescapés de l'espace", afin d'éviter que ceux-ci, lorsqu'ils raconteront leur aventure, ne soient considérés comme fous ou déserteurs.
Cette mésaventure, affirme-t-il, serait arrivée à un sergent brésilien, restitué à sa planète d'origine par les Extraterrestres et qui se morfondrait actuellement dans un établissement psychiatrique militaire.
— Certains spécialistes brésiliens, comme le
général Uchoa et
Irène Granchi, ne prennent pas les affirmations d'
Edilco Barbosa au sérieux et, d'une façon générale, on soupçonne une entreprise publicitaire. Mais, sérieuse ou pas, cette affaire ravive un drame humain : celui de la famille de l'aviateur brésilien disparu en 1976 et dont on annonce le retour. Sa veuve,
Albuquerque E Silva, a mis longtemps à se faire à l'idée de la disparition irrémédiable de son mari et à en convaincre ses enfants.»
Le rendez-vous du 15 mars 1980 attira plus de dix mille personnes à Casimiro de Abreu. Dès l'aube, des équipes de la télévision brésilienne attendaient de pied ferme les messagers d'outre-ciel... qui leur posèrent un lapin ! Tout comme enFrance, à Cergy-Pontoise, en 1980 et 1983 !
Une «facétie» de plus à mettre au compte des ET plus encore qu'à celui des contactés qui en sont souvent les victimes de bonne foi. Cela dans l'éventualité où cet Edilco Barbosa aurait réellement reçu leurs messages... "
Extrait de Nos maîtres les extraterrestres par Jimmy Guieu
Autre message posthume mais combien réaliste de Jimmy Guieu sur l'antigravité :
" L'antigravitation, je l'ai écrit il y a plus de trente ans dans le magazine italien Oltre il Cielo, est/sera la clé de l'astronautique. Ce que ne sera jamais le pétrole, non plus que ses dérivés. Si l'on sait que la science officielle et l'Union rationaliste qualifient l'antigravitation d'utopie, de fadaise non scientifique assimilable à la lecture du marc de café, l'on comprend qu'aucun des chercheurs «marginaux» en ce domaine (ils ne sont pas légion) n'ait jamais obtenu d'aide financière des gouvernements. Lesquels pourtant financent en grand secret de telles recherches. Stan Deyo traite de ce sujet en connaisseur dans son livre La Conspiration cosmique, op. cit.
Je n'en veux pour preuve que les trente ou quarante années de recherches conduites en privé par feu le docteur Marcel Pagès sur l'antigravitation. En 1953, dans son laboratoire (4 rue Parazol, Perpignan), j'ai vu un disque de carton doté à sa périphérie de petits aimants s'élever, flotter en l'air; j'ai vu également un ruban d'aluminium de deux mètres sur cinq centimètres sauter et flotter de la même manière. Certes, cela n'avait rien d'un cosmonef interstellaire, mais c'était je pense un premier pas. En 1958, lors du retour au pouvoir du général de Gaulle, j'ai conseillé à mon ami Pagès de préparer un dossier exposant ses recherches, les résultats obtenus et ses desiderata, à savoir: travailler dans un labo du CNRS sans contrainte, être intéressé par des royalties si son engin antigravitatif voyait le jour, enfin, recevoir un salaire d'ingénieur. Prétentions bien modestes, on en conviendra.
Ayant appartenu durant la Seconde Guerre mondiale aux SR (Services de renseignement) des MUR (Mouvements Unis de Résistance), sous l'occupation allemande, j'avais conservé certaines relations qui allaient me permettre de faire parvenir en toute sécurité le rapport Pagès au général de Gaulle. Ce fut le commandant Barbier (Sécurité militaire, Marseille) qui transmit amicalement ce document au cabinet du général. Lequel le communiqua pour examen à l'autorité scientifique compétente... qui l'expédia aux oubliettes !
L'antigravitation allait à l'encontre d'intérêts colossaux et dérangeait le conformisme pontifiant. C'est tout aussi vrai aujourd'hui, en 1992. "
Yves Herbo-SFH-05-2013