Civilisations très anciennes en Amazonie - MAJ 2015
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Après avoir trouvé les traces d'une civilisation ancienne inconnue dans les hauts bassins amazoniens de l'Equateur, en 2003, les traces d'une autre civilisation apparaissent en pleine Amazonie avec certitude dès 2010 et confirmées en 2011, grâce à l'apport des satellites et de survols rapprochés. Les datations divergent beaucoup et les simples examens de surface relèvent des fourchettes d'occupations de 1800 à 750 ans avant notre ère, les sites sont donc probablement plus anciens et il faudra creuser en plusieurs endroits pour obtenir de meilleures datations, dater la fameuse terre petra en profondeur.
Les recherches de l'IRD en Equateur ont révélé l'existence d'une civilisation inconnue datant de plus de 4000 ans.
En juillet 2003, une découverte importante des archéologues de l'IRD en Equateur révèle la présence, il y a plus de 4000 ans, des premières civilisations andines dans le haut bassin amazonien, où leur existence était jusqu'à présent inconnue. Les récentes datations d'un site de fouilles au sud de l'Equateur et la découverte, sur le même site, de récipients en pierre, révèlent l'existence, d'une société antérieure à celles connues jusqu'alors en Amazonie.
Ces recherches ont été menées en partenariat avec l'Institut National du Patrimoine Culturel (INPC) de l'Equateur et la participation, aux côtés des chercheurs de l'IRD (Jean Guffroy, Francisco Valdez et Geoffroy de Saulieu), de Julio Hurtado, archéologue équatorien.
Ces recherches ont été menées en partenariat avec l'Institut National du Patrimoine Culturel (INPC) de l'Equateur et la participation, aux côtés des chercheurs de l'IRD (Jean Guffroy, Francisco Valdez et Geoffroy de Saulieu), de Julio Hurtado, archéologue équatorien.
Sources et vidéo de présentation : http://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/une-grande-civilisation-andine/decouverte-d-une-ancienne-civilisation-en-amazonie-occidentale
http://www.ird.fr/la-mediatheque/videos-en-ligne-canal-ird/une-grande-civilisation-andine/fouilles-archeologiques-en-equateur
Ailleurs en Equateur :
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http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/beaucoup-d-artefacts-etranges-trouves-en-equateur-part-2.html
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Si les circonstances de cette découverte, rendue possible par la déforestation, sont plutôt malheureuses (52.000 km² de forêt amazonienne disparaissent ainsi chaque année), elle n'en demeure pas moins exceptionnelle : ces vestiges de routes et de bâtiments aux formes géométriques sont en effet tout ce qui reste d'une civilisation inconnue des scientifiques, et qui aurait peuplé l'Amazonie il y a plusieurs centaines d'années.
Selon la croyance, il n'y aurait jamais eu de civilisation évoluée dans cette région du monde avant l'arrivée des Européens en Amérique. Or, depuis 1999 et après qu'une large déforestation a été opérée, les chercheurs ont découvert des monuments aux formes géométriques dans cette zone, œuvres d'une ancienne civilisation.
Plus de 200 structures de type circulaire ou rectangulaire ont été retrouvées au cœur de la forêt amazonienne après que celle-ci ait subi une importante déforestation pour les besoins en alimentation du bétail. 260 avenues, fossés, digues et enceintes ont été recensés, pour un total de 19 villages. En comptant 300 travailleurs pour chaque construction, cette région aurait compté 60.000 habitants.Des routes sont rattachées à ces travaux, preuves de la présence passée d'une civilisation évoluée. Les scientifiques ont estimé l'abandon de certains sites à 750 ans voire à 1800 ans pour d'autres. Certains villages abritaient jusqu'à 5000 habitants, un chiffre conséquent pour l'époque et surtout, pour ce genre de région puisque la population devait se contenter des ressources de la forêt, l'océan étant très éloigné.Les formes géométriques indiquent une probable signification symbolique, peut-être utilisée pour des cérémonies. D'autres chercheurs ont émis l'hypothèse que les anciens habitants les utilisaient pour se défendre. En effet, les constructions étaient situées sur un plateau de 200 mètres de hauteur. Ceux qui y demeuraient avaient donc une bonne vue sur les environs et pouvaient prendre les mesures nécessaires largement en avance en cas d'intrusion ennemie.
Bien d'autres structures sont très certainement présentes dans des zones où les arbres n'ont pas encore été déracinés. Peut-être en apprendrons-nous davantage d'ici quelques années, notamment sur la raison de la disparition de ce peuple d'Amazonie. Pour l'instant, pour les scientifiques, il aurait été victime de maladies apportées par les colons européens il y a 500 ans.
En l'espace de seulement dix ans, la surface de forêt perdue en Amazonie atteint 587 000 km² ( la France a une superficie totale de 500 000 km² ) avec la majeure partie de forêt perdue devenant des pâturages pour le bétail ! l'Amazonie devient la principale source d'approvisionnement des industries du bois, en raison de l'épuisement progressif des forêts d'Asie et d'Afrique. Ainsi, la part du bois au niveau mondial en provenance du Brésil est-elle passée de 14 % à 85 % en deux décennies. Environ 80% du bois coupé est d'origine illégale (troncs de diamètre trop faible par exemple).
Sources : Maxiscience / Wikipédia /
La foret amazonienne, fournit également ‘’ la terre noire ‘’, c’est un sol anthropogénique (c'est-à-dire d'origine humaine) d'une fertilité exceptionnelle due à des concentrations particulièrement élevées en charbon de bois, matière organique et nutriments tels que azote, phosphore, potassium, et calcium. Il contient aussi une quantité remarquable de tessons de poterie, et l'activité micro-organique y est des plus développées. Ces sols ont été créés par l’homme entre -800 et 500, et sont d'origine précolombienne. (datations douteuses dans la mesure où l'on sait que la petra se régénère d'elle-même continuellement...).
Des milliers d'années après sa création il est si réputé au Brésil qu'il est récolté et vendu comme terreau à poter. Sa profondeur peut aller jusqu'à 2 mètres. Qui plus est, le récolter ne réduit pas son abondance. Les fermiers ont découvert qu'il se renouvelle à la vitesse d'1 centimètre par an !
La terra preta, ou terre noire, existe en petites surfaces avoisinant 20 hectares, mais on a aussi signalé l'existence de surfaces de 350 hectares.
La découverte de cités inconnues, n’est pas sans rappeler celle de la cité ‘’ Z ‘’ du colonel Fawcett.
Avant l'arrivée des Européens au 16e siècle, l'Amazonie n'était pas un grand territoire vierge peuplé de quelques Indiens primitifs, mais abritait des sociétés complexes et bien organisées au sein de "villes" comparables à certaines cités-Etats de la Grèce antique, selon des chercheurs américains et brésiliens. Cette découverte de cités perdues dans le Haut Xingu, ne peut qu'interpeller ceux qui connaissent la fantastique épopée du colonel Fawcett et de sa découverte d'une mystérieuse cité qu'il nomma "Z" avant de disparaître avec son fils dans la redoutable selva du Mato Grosso.
« Aux 16e et 17e siècles, les conquistadors n'ont pas trouvé quelques Indiens isolés vivant uniquement de chasse et de pêche mais des populations importantes déjà sédentaires qui plantaient et avaient mis au point des systèmes sophistiqués de barrages. Cela détruit le mythe d'une Amazonie primitive totalement vierge, a déclaré à l'AFP Bruna Franchetto du Musée national de Rio de Janeiro. »
C’est accompagné de son fils Jack et de Raleigh Rimell, qu’en 1925 le Colonel s’enfonce dans la forêt a la recherche des ruines perdues de cette mystérieuse citée. Le dernier message du groupe fut la confirmation de la réussite de l’expédition, la cité fut étrangement baptisée « Z » par l’explorateur puis le groupe disparaît à jamais dans le haut Xingu. Aujourd’hui le mystère de cette disparition demeure intact malgré la foultitude d’expéditions pour résoudre cette énigme. Et si cette découverte du haut xingu finissait par amener un nouvel éclairage sur la cité de « Z » que les esprits forts confortablement engoncés dans leurs fauteuils, dénoncent depuis 80 ans comme simple fantasmagorie d’un explorateur devenu fou .
Les archéologues sont dorénavant persuadés que l'Amazonie abrita jusqu'à l'arrivée des Espagnols une véritable civilisation, aussi développée que celles des Mayas ou des Incas. Selon Denevan, la région abritait “l'une des populations les plus denses et une culture parmi les plus élaborées en Amazonie”, tout aussi sophistiquée que les cultures Aztèque, Inca et Maya bien que radicalement différente de celles-ci.
Des projets d’ingénierie toujours plus nombreux liés à une urbanisation accélérée posent des difficultés aux archéologues locaux. Cette situation est mise en lumière par les recherches de Eduardo Góes Neves, du Musée de l’Archéologie et de l’Ethnologie de l’Université de São Paulo(MAE/USP).
Des expertises archéologiques à vau-l’eau
La construction de centrales hydroélectriques comme celles de Belo Monte et de Jirau, l’ouverture de routes comme celle qui reliera Manaus à Porto Velho, et les constructions immobilières constituent ses principales préoccupations.
"En Amazonie, le pouvoir public finit par détruire, directement ou indirectement, le patrimoine archéologique ; la plupart du temps, par ignorance."
Avec seulement 11 formations en archéologie dans tout le pays, presque toutes réservées à des étudiants de 3ème cycle, le déficit de professionnels est grand. Des jeunes finissent par être responsables d’audits et signent des rapports d’experts alors qu’ils n’ont aucune expérience.
Pas d’étude de qualité
Or ces rapports sont cruciaux puisqu’ils permettent d’autoriser et délivrer des permis de construire, et semblent lucratifs pour ces jeunes professionnels.
"En trois ans, nous allons perdre une partie de notre force de recherche, faute d’archéologues. On ne peut pas mener des études de qualité dans un délai aussi court", assure Eduardo Gòes Neves.
Contrairement à ce croit que la majorité des Brésiliens, l’Amazonie est peuplée depuis plus de 12.000 ans. Sa population possède des traditions et des rites bien définis, des organisations sociales complexes, et une grande diversité culturelle.
Une forêt pas si vierge que ça
Certaines régions ont été vidées suite à la colonisation européenne, à partir du XVIème siècle. Comme l’explique Eduardo.
"Les peuples américains ont domestiqué de nombreuses plantes, mais n’avaient pas d’animaux domestiques. Les Européens élevaient des porcs, des poules, et cette proximité a provoqué des maladies que les indiens ne connaissaient pas".
Ainsi, de nombreuses zones qui étaient auparavant occupées par les indiens ont été recouvertes de forêt. “Une grande partie de ce que nous appelons la forêt vierge n'existe, en vérité, que depuis 500 ans”.
Mardi, l'organisation de défense des indiens Survival International a diffusé les premières photos aériennes d'un village d'indiens yanomami isolés en plein cœur de l'Amazone. Situé à cheval sur les Etats d'Amazonas et de Roraima au nord du Brésil, le territoire de cette tribu à été créé officiellement en 1992, devenant "le plus grand territoire forestier indigène au monde". Mais les indiens sont aujourd'hui confrontés à des menaces réelles, notamment la recherche clandestine d'or qui est réapparue malgré l'intervention des autorités (les chercheurs d'or avaient massacrés ces indiens dans les années 1980...). D'après les tailles des huttes collectives photographiées, le groupe de yanomami comprendrait 38 membres...
Autre tribu isolée juillet 2011
MAJ 04-2015 :
La recherche de Païtiti par Thierry Jamin, expédition 2015
J'avais déjà fait part dans un long article des recherches de l'explorateur français installé au Pérou, Thierry Jamin sur la cité légendaire inca, toujours recherchée à la limite de l'Amazonie, ainsi que d'autres recherches qu'il a effectuées :
Mais où en est l'explorateur aujourd'hui et quels sont les objectifs de l'expédition préparée cette année ? :
La saison démarre en ce moment même, en avril, et voici les objectifs de cette année :
" La campagne « Inkari 2015 » marquera sans doute un tournant dans la recherche de Païtiti. Appuyée par les Matsiguengas de la communauté de Timpía, l’opération se déroulera entre juin et août 2015. Notez bien que la date officielle du départ dépendra bien sûr de son financement et sera fixée au mois d’avril 2015.
D’une durée d’un mois et demi, cette expédition se réalisera en cinq phases :
Dans un premier temps, un groupe de Matsiguengas de la communauté de Timpía s’engagera dans la jungle pour ouvrir la route de l’équipe principale une quinzaine de jours avant le départ officiel de l’opération. En coordination avec Thierry Jamin et l’Institut Inkari, ce groupe aura pour mission de préparer le terrain sur plus d’un tiers du chemin.
Dans un deuxième temps, l’équipe principale partira de Cusco en 4X4, avec une logistique minimale, jusqu’au petit port fluvial d’Ivochote. De là, remontant le rio Urubamba et passant le pongo de Mainique, elle rejoindra la communauté native en bote (pirogue de 20 mètres). Puis l’équipe se mettra en route, comme en octobre 2013, d’abord en peque-peque, remontant un fleuve amazonien, puis à pieds, jusqu’au lieu du camp de base, situé à proximité de la « lagune carrée ».
Dans un troisième temps, un hélicoptère partira de Cusco et les rejoindra quelques jours plus tard avec le gros de la logistique... "
Je vous laisse lire la suite sur le site de l'expédition, en signalant que l'équipe a évidemment besoin de fonds et fait appel à vos dons, voir sur le site en question, toute aide est la bienvenue :
Pour aller plus loin :
Yves Herbo, S,F,H, 01-2012, up 04-2015