samedi 5 novembre 2016

Baltique : la cité perdue de Vineta

Baltique : la cité perdue de Vineta


Vineta karte abraham ortelius 02


J'ai déjà parlé de cette légende intéressante rattachée à la Mer Baltique, lors des articles et Page consacrés aux Anomalies (http://www.sciences-fictions-histoires.com/pages/ecrits/les-anomalies-de-la-mer-baltique.html) découvertes par une équipe de plongeurs suédois, qui sont situées effectivement au Nord-Ouest, vers l'antique pays de Misiko, c'est-à-dire vers l'endroit où a été située il y a très longtemps la légendaire cité de Vineta, engloutie selon le mythe dans la Mer Baltique... :


Oera linda amsterdam peo platon


Baltique et Atlantide l'Oera Linda Boek :


" La mémoire néerlandaise semble avoir gardé un souvenir très précis du déluge et de l'engloutissement de l'Atlantide. Le plan d'Amsterdam reproduit fidèlement celui de Poséidopolis, capitale atlante.

"Quand on avait traversé les trois ports extérieurs, on trouvait un mur circulaire commençant à la mer et partout distant de cinquante stades de la plus grande enceinte et de son port. Ce mur venait fermer au même point l'entrée du canal du côté de la mer." (Platon, Le Timée)

ll est vrai que la Hollande des polders pourrait bien connaître un jour le sort de l'Atlantide : disparaître elle aussi sous les eaux. Mais il y a un lien plus troublant encore entre les deux pays. Un mystérieux livre hollandais, l'Oera Linda Boek, donne une description détaillée, confondante, des différents épisodes d'un bouleversement planétaire daté de - 2193 avant JC.  Avant d'étudier de près son authenticité avec l'aide d'un spécialiste, plongeons-nous dans l'ouvrage en question.

" Ceci est écrit sur tous les bourgs : Avant que vienne le mauvais temps, notre terre était la plus belle du monde entier, le Soleil se levait haut et il n'y avait que rarement de la gelée. Les arbres et les buissons produisaient des fruits variés, qui maintenant sont perdus. Dans les champs, nous n'avions pas seulement de l'orge et du malt, mais aussi du blé qui brillait comme de l'or cuit aux rayons du soleil. Les années n'étaient pas comptées puisqu'elles étaient plus belles les unes que les autres. " (Pierre de Châtillon, Bouleversements climatiques)

" Avant la catastrophe, le soleil se levait haut et la gelée était rare. Le climat a donc changé brusquement. La bonne terre à blé, située sous des cieux tempérés, s'est retrouvée dans le grand nord. Le même épisode a gelé vif des milliers de mammifères en Sibérie et en Alaska. On pourrait attribuer ce froid soudain à un changement de place des pôles, soit par une bascule du globe terrestre, soit un glissement de l'écorce terrestre sur la couche de magma visqueux ". (Immanuel Velikowsky, Les grands bouleversements climatiques)


Oera linda hollande 200po


Le résultat, en tout cas, est le même pour les terres qui se retrouvent près du pôle : la faune et la flore se trouvent soudain inadaptées. Le climat devient rude, le soleil reste bas sur l'horizon. " Comment débuta le mauvais temps : durant tout l'été, le soleil demeura caché derrière les nuages, comme s'il n'osait regarder la Terre. C'était le calme perpétuel et le brouillard mouillait les poumons comme une voile exposée sur une maison des marais. L'air était lourd et oppressant et le cœur des hommes était inquiet. Au milieu de ce calme, la Terre se mit à trembler comme si elle était mourante. "

Pourquoi le soleil reste caché avant la catastrophe ? Pourquoi cette humidité inhabituelle et ce climat oppressant ? On a souvent remarqué, à l'approche d'un séisme, un comportement singulier chez les animaux, comme s'ils savaient déjà qu'un mauvais coup se prépare. La vie sauvage a des antennes pour percevoir le danger avant qu'il n'arrive, c'est une des clés de la survie des espèces.

Dans cette version, aucun dieu ne prévient les hommes de bâtir une arche. A la place, il y a ce triste pressentiment dans le cœur des hommes. " Les montagnes s'ouvrirent pour vomir feu et flammes. Certaines ont même coulé dans le coeur de la Terre, alors qu'ailleurs des montagnes sont sorties de la plaine ". " Aldland, appelée Atland par les navigateurs, disparut dans les vagues sauvages qui se levèrent tellement haut sur les côtes que tout disparut sous la mer. Plusieurs personnes furent avalées par la Terre et les autres qui échappèrent au feu périrent par la mer ".

Jolie précision sur Atland, dans laquelle chacun aura reconnu l'Atlantide. Notons au passage que le Boek nous donne une étymologie originale de l'Atlantide. Selon Platon, ce nom vient d'Atlas, le Titan qui donna aussi son nom à l'océan où se trouvait son île-continent. Mais selon le Boek, l'Atlantide viendrait du nordique Aldland, la vieille terre, la terre ancienne. Tous ces détails troublants donnent le tournis.

Pur bonheur pour le chercheur que de découvrir ainsi une autre source que Platon pour attester de l'existence de l'Atlantide ! Et de son engloutissement... Cette précieuse source nous confirme aussi la force et la hauteur de la Vague du déluge, qui n'a pas épargné grand-chose, comme on va le voir. On note enfin le caractère meurtrier de la catastrophe, attribuée à trois causes concurrentes,  des séismes, de gigantesques incendies et une submersion quasi-totale.

" C'est aussi sur la terre de Findaet au Twiskland que la Terre vomit le feu. Toutes les forêts brûlèrent les unes après les autres et quand le vent souffla vers nos terres, elles furent couvertes de cendres. Les rivières changèrent leur course et dans leur embouchure se formèrent de nouvelles îles de sable. Cela se poursuivit durant trois ans, puis finit par cesser et les forêts redevinrent visibles. Les rivages étaient méconnaissables. Plusieurs pays étaient engloutis ; ailleurs des terres étaient sorties de la mer et la forêt était détruite sur la moitié du Twiskland. Les gens qui restaient sont venus s'installer dans les endroits vides. Nos gens, qui étaient dispersés, furent exterminés ou pris en esclavage. La surveillance était doublement importante pour nous et le temps nous enseigna que l'union fait la force ".  (Pierre de ChâtillonBouleversements climatiques)


Mammouthcongel200po

Sibérie, des mammouths congelés en quelques minutes, avec de la végétation non digérée dans l'estomac...


Témoignage incroyable, tellement incroyable même... qu'on n'y croit pas. En tout cas, pas à première vue. La forme du récit est trop moderne, comme l'est aussi le point de vue du narrateur. Si le mythe est authentique, le livre l'est-il ? D'où sort-il, au fait, ce livre étonnant ? Jacques Fermaut a reçu il y a une vingtaine d'années l'Oera Linda Boek envoyé par un ami hollandais. Il n'était alors que peu au courant des controverses suscitées par l'ouvrage et se lance dans son étude avec un a-priori favorable.

" Pour surprenante qu'elle fût, tant par sa langue que par son contenu, l'œuvre m'intéressa tout autant qu'elle me stupéfia ". Il s'agirait en fait d'un manuscrit du 13e siècle, qui s'est transmis soigneusement de père en fils au sein d'une chronique de l'histoire frisonne et plus particulièrement d'une famille hollandaise, celle des Over van Linden, qui se disait jadis Oera Linda. Le manuscrit est écrit dans une langue et dans un graphisme archaïque, réservé aux érudits. Il faut souligner qu'aucun des membres de la famille Over van Linden n'était capable de le lire.

Au terme d'une étude détaillée, Fermaut démonte le texte, traque la syntaxe et conclut ceci: l'OLB présente toutes les apparences d'un texte authentique. Le manuscrit " date les événements à partir de la submersion de l'Altland, survenue, d'après le texte, en 2193 avant Jésus-Christ. L'ouvrage est un fourre-tout de style biblique, mêlant genèse, textes religieux et sapientiaux, codes de lois, récits de périples de hardis navigateurs frisons, paraboles et relations historiques plus ou moins légendaires ". 

(http://home.nordnet.fr/~jacfermaut/oeralindaboekpres.html)


Un internaute note que la date de -2193 pour la submersion de l'Aldland lui semble vraisemblable, car avec un logiciel d'éphémérides " on remarque qu'il s'est produit cette année-là un alignement des planètes du système solaire, ainsi que de la Lune, des étoiles Aldébaran et Antarès ". On sait combien ces alignements planétaires sont réputés propices aux catastrophes, bien que ces faits d'observations ne soient guère étudiés par nos scientifiques (un alignement supplémentaire avec la fameuse 9ème planète (ou planète X) récemment soupçonnée exister n'est pas à exclure).


Deluge gericault

L'alignement planétaire de - 2193 aurait eu lieu dans la période du Jol. La période du Jol correspond grosso-modo à l'Avent, à la Saint-Nicolas et à Noël. Est-il possible qu'on ait fixé cette date pour se souvenir de la catastrophe ? La fête de Noël pourrait-elle être une commémoration de ce terrible cataclysme, après avoir été une fête des survivants ? Cette fin du monde au plus noir de l'année, suivie de longs mois de brumes et d'obscurité, justifie tout à fait la célébration des lumières, quand enfin elles reviennent...

Ce qui expliquerait cette bizarre angoisse partagée que la lumière ne revienne pas comme tous les ans. Pourquoi le solstice d'hiver est célébré depuis l'aube des temps ? Parce que les hommes du déluge ont craint que la lumière ne revienne plus. Les Celtes, comme tous les peuples antiques adeptes de la Vieille religion célèbraient le solstice au retour la lumière. Bien plus tard, les Chrétiens y ont rajouté la naissance de Jésus, dont la date de naissance réelle est inconnue. " Les fêtes " aujourd'hui sont surtout l'affaire des commerçants...

D'après Jacques Fermaut, " l'Oera Linda Boek repose très certainement sur une tradition vraie, d'une vénérable antiquité ". Le Saint-Suaire de Turin a-t-il pu être contrefait par un artiste et chimiste de génie ? De même, l'Oera Linda Boek pourrait-il être une contrefaçon ?  En ce cas,  elle est astucieuse et très bien faite. Ainsi, par exemple, la date de -2193 n'était pas donnée en clair dans le texte, elle a été déduite, ou plutôt calculée par des experts. Il y a ici tous les ingrédients d'un mystère digne de celui de l'arche perdue.

A moins qu'il ne s'agisse que d'une fable de plus ? "

http://eden-saga.com/fr/deluge-livre-hollandais-famille-over-de-linden-oera-linda-boek.html - extraits


" Certes, la date précitée était de nature à susciter la méfiance, la submersion de l’Atlantide se situant au XIIIe siècle avant Jésus-Christ d’après Jürgen Spanuth (L’Atlantide retrouvée ? Plon, 1954) tout comme L’invasion de la Méditerranée par les Peuples de l’Océan (ouvrage de Jean-Jacques Prado, L’Harmattan, 1992) qui en fut la conséquence. Mais, il semblait improbable que nos plats pays à fleur de mer n’eussent subi que cette seule catastrophe, d’autant que le Dr Ottema (1877) situait à cette époque une transgression cimbrienne ".

http://home.nordnet.fr/~jacfermaut/oeralindaboekpres.html - citations


Voir aussi cette étude récente très sérieuse sur ce manuscrit : http://fryskednis.blogspot.fr/2016/02/friesland-frisians-and-frisian-language.html


Vineta


" Vineta ou Wineta (parfois considérée comme ne faisant qu'une avec Jomsborg) est une ville légendaire qui se serait située sur la côte de la mer Baltique. On a cherché à la localiser à Wolin en Pologne ou à Zinnowitz sur l'île d'Usedom en Allemagne, puis près de Barth dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.


Vinetakarte

Les endroits au bord de la Baltique où Vineta a été cherchée, en vain...


La première mention écrite de la cité remonte aux alentours de 965 et est due au voyageur arabe Ibrahim ibn Ya'qub, émissaire du Calife de Cordoue : il parle d'un grand port « à douze portes » dans le nord-ouest du pays de Misiko (Pologne), dont les armées seraient supérieures à celles de « tous les peuples du Nord ». Une transcription possible de ses écrits pourrait être Weltaba, ce qui correspond au mot polonais moderne "Wełtawa" signifiant à peu près une place parmi les vagues.

vers 1075/80, l'évêque Adam de Brême écrivit à propos d'un emporium sur une île de l'estuaire de l'Oder, à l'est de son diocèse, où des Slaves, des Barbares et des Grecs étaient censés vivre et où des marchands saxons restaient pour le commerce. Harald Bluetooth avait une fois trouvé refuge là-bas. La plus ancienne écriture manuscrite conservée de ce manuscrit (11ème siècle) comprend une orthographe en Vimne ou Uimne, la deuxième plus ancienne écriture préservée (qui date d'environ 1200) parle d'une cité Uimne et Iumne ou Jumne (il n'y a aucune distinction entre les v et u ou i et j dans le script Latin de cette époque). Les copies les plus récentes du manuscrit utilisent principalement Jumne, dans une copie moderne tardive, le nom est orthographié Julinum et Juminem.

Entre 1140 et 1159, trois vitae d'Otto de Bamberg ont été écrits, utilisant le nom de Julin pour un lieu médiéval situé à l'emplacement de la ville moderne de Wolin (Pologne).

Entre 1163/1168, Helmold de Bosau a recopié presque mot à mot les phrases respectives écrites par Adam de Brême. La plus ancienne écriture préservée de la chronique de Helmold (vers environ 1300) a le lieu qui est orthographié en Uineta, corrigé par le copiste en Iuḿta (abréviation de iumenta ou iumneta). Les copies les plus récentes utilisent Jumneta dans le texte, mais dans l'en-tête du chapitre respectif, toutes les copies utilisent Vinneta.

Vers 1170, la saga nordique de Knytlinga rapporta un siège de "Jomsborg" par le roi dano-norvégien Magnus (1043) et une campagne contre ce lieu par le roi danois Valdemar I (1170).

Vers 1190, Saxo Grammaticus a rapporté la même campagne (de 1170) et aussi le séjour antérieur de Harald Bluetooth là-bas, mais a appelé la place Julin [um].

Au XIe et au XIIe siècle, des marchands parlent de la cité comme de l'une des plus puissantes de la Mer Baltique. L'évêque Adam de Brême écrit qu'elle est l'une des plus grandes villes d'Europe.

En 1170, une flotte danoise aurait détruit Vineta pendant la croisade de christianisation des Wendes.

Selon une légende, Vineta fut engloutie au cours d'une tempête en raison des péchés de ses habitants, ceci ayant été annoncé par des présages. Elle pourrait avoir disparu en fait en raison de la modification du cours des bras du delta de l'Oder.


Vineta karte abraham ortelius 02 

la Carte de Abraham Ortelius (1527-1598) montrant une localisation de Vineta (1584).


Dans Europica Varietas (Kassa, 1620), le voyageur hongrois Márton Szepsi Csombor affirme que Vineta a été détruite par la foudre de Dieu, comme sa voisine Julinum, et engloutie par la mer. On pourrait voir ses bâtiments sous l'eau par temps clair.

Dans les années 1840, Timofeï Granovski considère que Vineta n'est qu'une légende médiévale. Il n'y a pas de preuve scientifique de son existence connue à ce jour ". (Mais on pensait la même chose pour Troie ou Rungholt par exemple... avant leur réelle découverte).

Vineta gravurebois1881

Une gravure sur bois montrant Vineta (illustration d'un poème - 1881)

On sait que la vase a été fouillée pendant 100 ans vers Swinoujscie, Peenemünde et Wollin. Après la dernière guerre mondiale, les fouilles ont été arrêtées : la côte de Poméranie était une zone tabou, usurpée par l'armée populaire nationale pendant la guerre froide... En 1998, un chercheur publie un livre et affirme que Vineta se trouvait entre Hiddensee et l'île de Rügen, un quatrième endroit non fouillé, d'anciennes terres ensablées et noyées. Il s'agit de Klaus Goldmann, qui est tout de même à l'époque conservateur principal au Musée de préhistoire et de la protohistoire à Berlin. Il a publié par la suite un livre de sa théorie, basée il est vrai sur de vrais artefacts trouvés tout autour de la région de Barth. D'innombrables fers de lance, de la poterie, fusaux et carreaux d'arbalètes, des brides argentées de chevaux et des os d'animaux abattus ont été trouvés dans la région. Personne ne savait qui a trouvé la ferraille du site... 


Vineta goldmann 1999

Localisation de Vineta d'après Goldmann (1999)


Tout à coup, une explication fascinante s'offrait. " Les découvertes dispersées pourraient provenir de la banlieue de Vineta ", explique Friedrich Lüth de l'Office d'Etat pour la gestion du patrimoine à Schwerin, " Goldmann nous a amené sur une piste importante ". Mais où se trouvait l'endroit de la ville ? Au large, des pêcheurs signalèrent une structure en bois en bordure de Barth. On n'en rapporta qu'un piège à poissons...

Mais les archéologues ne se découragèrent pas et on découvrit d'étonnantes choses sur les bords de la Baltique : des céramiques et monnaies de la Perse, de l'Arménie et même de Bagdad ont été découvertes. Les pelles sont tombées sur des restes de digues et de grands domaines antiques... Des comptoirs commerciaux existent par exemple au 8ème siècle à Ralswiek (Rügen) et Reric (Wismar Bay), y amenant de fiers drakkars vikings comme des voiliers des différentes colonies baltes de l'ancienne russie, ou même de Kiev, mais aussi, via les fleuves comme le Dniepr, des épiciers orientaux de la lointaine Constantinople. Les écrits arabes parlent déjà des Slaves comme étant un peuple ayant dominé l'amélioration de la terre, transformant des marécages et des zones inondées en terre agricoles luxuriantes. Des barrages et déversoirs ont dompté l'Oder rageux, des champs de maïs et de blé ont surgi...

Qu'était Vineta au coeur de cette zone turbulante de commerçants ? Des sources signalent que dans la ville, des Saxes et des Slaves, et des "Grecs et barbares" co-existaient - une image iconique multiples avec un mélange des églises orthodoxes et une croyance qui était aussi orientée vers l'Église d'Orient. Goldmann estime le nombre de résidents à environ 20000-30000 : " Aucune ville européenne à cette époque n'était plus grande ".

Un telle " boomtown ", située juste à la frontière de l'Empire romain germanique, doit avoir été une horreur pour les princes allemands. Faisant glisser leurs impôts à travers leurs doigts. Le christianisme a éclaté en camps hostiles - Par le Grand Schisme de 1054, la situation a empiré. Rome était alors sur une ligne dure : Le Ostler orthodoxe étaient les nations qu'ils devaient tuer. La tension a éclaté évidemment en un terrible carnage. Goldmann suppose que Vineta a été attaquée à plusieurs reprises vers les 11ème et 12ème siècles, par des mercenaires et des croisés. Helmold a rapporté que des attaquants danois avaient détruit les digues et les barrages dans la région de la baltique et Vineta a été inondée de cette façon...

Que ce scénario soit vrai, doit maintenant être déterminé par les archéologues. De nouvelles recherches ont été annoncées. La société nautique Nord veut faire des scans de Barth Bodden avec deux sonars. " Si là-bas il y a des portes et des palais en bois ", dit le directeur général Roland Atzler, " nous allons les trouver "... (...).

Un article de MATTHIAS SCHULZ dans Der Spiegel (1999) - extraits traduits par Yves Herbo.  =




Vinetakarte2

Il faut aussi noter que Heinrich Heine et Ferdinand Freiligrath ont écrit des poèmes sur la ville mythique. Johannes Brahms a mis en musique sa chute...

Ref. : Schmidt, Roderich: Das historische Pommern. Personen, Orte, Ereignisse (Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Pommern, Reihe V, Forschungen Bd. 41), Köln / Weimar 2007, S. 70-72.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vineta


http://evols.library.manoa.hawaii.edu/bitstream/handle/10524/32129/41-Volume3.pdf?sequence=1

https://toniglenn.wordpress.com/tag/vineta-karte/

Klaus Goldmann, Günter Wermusch: "Vineta". Gustav Lübbe Verlag, Bergisch Gladbach

L'anomalie 2 examinée de près d'après le scan original par Marc-Philippe Evrard en 2012, avec des essais de pyramide ou bâtiment qui correspondent bien sûr aux thèses d'une civilisation mondiale et, de plus, de la possible Vineta, ou Aldland... :


Marc philippe evrard ano2

Marc philippe evrard ano2b

Les anomalies découvertes par 90 mètres au fond du Golfe de Botnie de la Mer Baltique (en 2011) pourraient-elles être des vestiges de Vineta ? On a pu voir (entre autres vers la cité engloutie de Rungholt en Allemagne - qui a fini par être découverte, elle, et dont je vais parler prochainement - que des vestiges peuvent être déplacés sur de grandes distances par un tsunami (ou "déluge" qui ne pourrait être qu'un autre mot pour tsunami)... et la cité/port antique ou médiévale a pu être aussi mal située dans les écrits...

On sait par exemple de façon certaine que la déglaciation et la fonte des glaciers sur la péninsule scandinave fait que, après un enfoncement et inondations des terres à cause du poids de ces glaces, l'effet inverse a lieu actuellement, le poids des glaces disparaissant à nouveau : des îles englouties réapparaissent d'un côté, alors que de l'autre la montée des eaux (à cause du réchauffement climatique) continue encore, voir s'accélère... tous ces mouvements + des grosses tempêtes et même des tsunamis (séismes) enregistrés expliquent largement la disparition de plusieurs ports et cités en bordure du continent ou sur des îles du Nord européen...

Yves Herbo et traductions, Sciences et Fictions et Histoireshttp://herboyves.blogspot.fr/, 03-11-2016

mercredi 2 novembre 2016

Arabie Saoudite : un étonnant site de 10000 ans étudié

Arabie Saoudite : un étonnant site de 10000 ans étudié

Arabiesaoudite tabuk 10000ans mini


Des chercheurs du département d'archéologie de l'Université de York, en Grande-Bretagne, étudient actuellement un site archéologique en Arabie Saoudite, dans la région de Tabouk près de la Mer Rouge, datant de l'âge de pierre, il y a environ dix mille années.


Tabuk saudi arabia locator map


Selon le professeur Geoff Bailey, un expert en archéologie arabe, " l'installation est considérée comme l'un des sites archéologiques parmi les plus rares dans le monde, et qui soulève de nombreuses questions scientifiques autour de lui ", tel que rapporté par l'Agence de presse saoudienne, SPA.


Arabiesaoudite tabuk 10000ans

Un exemple des maisons trouvées. Cette structure est vieille de 10000 ans, on ne connaît rien de ses bâtisseurs... (un lien possible avec les ancêtres des Egyptiens, qui se sont installés plus tard sur les bords Est du Nil ?)


Etant maintenue par le Saudi Scholar Khaled Asmari, l'installation se compose d'une colline archéologique (probable tumulus), composée de maisons en pierre organisées et construites pièce par pièce, sur une longueur de 5 mètres, vers huit mille ans avant J.C...


Source : Al Arabiya English, Riyadh


Dans la mesure (voir cet article sous ce lien : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/des-lacs-et-rivieres-sous-les-sables-de-la-peninsule-arabique.html) où l'on sait maintenant que l'Arabie Saoudite, dont son désert Rubu' al Khali n'a pas toujours été l'un des déserts les plus arides de la planète, mais bien une région verdoyante et possédant beaucoup de lacs (surtout entre - 37000 ans et - 5000 ans, le dernier ayant disparu il y a environ 800 ans, dans les zones de Mundafen et Tuwaiq), de flores (fossiles de plantes et algues) et faunes (fossiles d'hippopotames, de buffles d'eau, de bétail à grandes cornes découverts), (et des chasseurs-cueilleurs, des habitations au néolithique, etc...), la question est évidemment posée de découvrir si une civilisation inconnue s'est sédentarisée dans ces régions recouvertes maintenant par le sable, ou si les vestiges archéologiques découverts en divers endroits sont le fait de nomades ou de restes des anciennes migrations humaines sortant de l'Afrique à la préhistoire. Des fouilles récentes faites par des Danois et des Français, du côté du Golfe Persique, à l'Est donc, semblent avoir identifiées les vestiges de vastes comptoirs commerciaux semblables à ceux de la civilisation de l'Indus des 3ème au 2ème millénaires avant JC. En fait, si l'on se réfère à certains écrits sumériens et akkadiens traduits, il pourrait s'agir de la région de Dilmoun et de Magan (Oman ?), importantes voies commerciales entre la Mésopotamie et l'Inde, avec des étapes construites pour les voyageurs...



Yves Herbo et Traduction, Sciences et Fictions et Histoireshttp://herboyves.blogspot.com/, 31-10, 02-11-2016

dimanche 30 octobre 2016

Visibles que du ciel - 1

Visibles que du ciel - 1



Glastonbury2 mini

Voici le premier volet d'une nouvelle série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines (à priori !) qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites). Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement...


Je commencerai cette étude, compilation et comparaison non pas par les célèbres lignes et dessins de Nazca (qui ne sont pas uniques de cette civilisation de Nazca car d'autres ont été trouvés bien plus à l'intérieur du continent d'Amérique du Sud (Bolivie et Colombie aussi), mais par des structures visibles en Europe, principalement en Angleterre et en France. Ce qui fait dire à certains chercheurs qu'une origine celte, pour ces gigantesques modifications topographiques locales, est assez probable... hypothèse évidemment contestable quand on sait qu'une civilisation néandertalienne (par exemple, mais probablement aussi de Cro-Magnon ensuite !) a bel et bien existé dans toutes les localités citées...


Car, et j'insiste là-dessus, nos préhistoriens du 19ème et 20ème siècles se sont largement fourvoyés et égarés sur leurs considérations (politisées et influencées de diverses façons) sur notre réelle préhistoire, on le vérifie de plus en plus, et très scientifiquement... En effet l'Homme de Neanderthal (et probablement même Erectus, Habilis et Denisovien) n'était absolument pas l'abruti total, homme-singe décris dans les annales du 19ème siècle (non remis en question au 20ème siècle, mais enfin au 21ème), mais s'habillait, utilisait des outils de pierre et de bois, d'os même, très perfectionnés sur la longueur (qui ont été repris par l'Homme Moderne), savait naviguer, pratiquait l'art et probablement des cultes, vénérait la fertilité et la femme autant que les premiers hommes modernes (qui ont perdu cette notion et ont en quelque sorte régressés !)...


Je vais donc me pencher sur les découvertes de John Dee, l'astrologue de Elisabeth 1ère, Reine de la Grande-Bretagne au 16ème siècle ! Il semble d'ailleurs que ce dernier se soit appuyé ou faisait partie du cercle intime du médium Edward Kelley, qui a publié la même chose au même moment à l'époque... Il s'agit du Zodiaque de Glastonbury bien sûr, qui est décrit ainsi par l'écrivain Richard Deacon, dans sa biographie de John Dee :


" (...) [la région en question révélait ] l'astrologie et l'astronomie minutieusement et exactement associées et disposées dans une reconstruction scientifique des cieux qui montre que les anciens comprenaient tout ce que les savants savent avéré aujourd'hui ".


Ce qui était encore plus aberrant bien sûr, n'était pas seulement la compréhension de toutes ces données par les anciens, mais leur mise en oeuvre sur le terrain : l'échelle du zodiaque en question a exigé un effort impensable (même à notre époque) pour façonner et adapter le paysage, sans oublier des connaissances inouïes des techniques des relevés topographiques... car ici, on peut littéralement parler de terraformation artistique...


Glastonbury1

l'une des 12 constellations du zodiaque recensées autour de Glastonbury


Ce sont bien sûr les progrès de la Renaissance sur la géographie et la topographie, la mode des belles cartes agrémentées de beaux dessins, qui permirent cette découverte au 16ème siècle. Qui retomba assez rapidement dans l'oubli historique malheureusement, jusqu'à ce que le sculpteur Katherine Maltwood, en 1929, émette et publie son étonnante théorie sur la présence d'un zodiaque géant entourant la ville de Glastonbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre...


Glastonbury3

Sa théorie démontrait qu'il y avait une carte complète des 12 constellations disposée sur un cercle d'environ 16 kilomètres de diamètre. Les routes (anciens chemins), les collines, les rivières, ruisseaux et autres éléments topographiques établis depuis des millénaires en composaient les diverses figures et animaux associés aux signes du zodiaque, bien que tous ne soient pas ceux que nous connaissons de nos jours. Ce qui renforce la très grande ancienneté de ce façonnage du paysage est que le Verseau par exemple, au centre du zodiaque, est représenté par un phénix, alors que le Cancer l'est par un bateau... alors que d'autres constellations sont identiques, comme le Taureau qui a bien ses cornes et le Lion dont le bas-ventre est dessiné par une rivière, pendant que l'un des deux Gémeaux a des côtes apparentes par des champs en terrasse et des cheveux façonnés par une petite forêt...

De nombreux chercheurs se sont depuis penchés sur cette énigme et, alors que Katherine Maltwood (qui ignorait apparemment les précédentes découvertes du 16ème siècle) pensait que sa théorie et son zodiaque étaient uniques, il en a été découvert plusieurs autres depuis ! Au minimum 8 autres zodiaques ont été découverts en Grande-Bretagne et en France ! Les exemples les mieux conservés se trouvent surtout dans le sud de l'Angleterre et au Pays de Galles, alors que quatre d'entre eux sont exactement sur la même latitude : 52° nord...


Tous ces zodiaques semblent très précisément situés et être le résultat d'un relevé topographique professionnel. Une première théorie a été émise par plusieurs experts, qui ont postulés qu'à l'époque pré chrétienne (Celte donc), l'ensemble des îles Britanniques était divisé en "Provinces Géomantiques", chacune contenant un zodiaqueA l'avènement du christianisme, ce système fut remplacé par des diocèses placés sous l'autorité d’évêques. Les zodiaques identifiés semblent se trouver exactement dans ces diocèses, ce qui suggère que l'Eglise chrétienne a pu adopter un système antérieur et "païen" de division et organisation territoriale.


C'est en 1977 que le respectable professeur Robert Lord écrit dans son livre " Terrestrial Zodiacs in Britain " : " Nous risquons de ne jamais être en mesure de redécouvrir l'usage précis des zodiaques terrestres britanniques (et français ou européens de surcroît). Mais, les données s'accumulant, il devrait être possible dans quelques années de concevoir une théorie globale de leur signification, si tant est qu'on parvienne à surmonter les préjugés qu'ils suscitent. Ce sera d'autant plus significatif si on trouve des zodiaques dans des régions d'Europe au passé mieux connu que celui de la Grande-Bretagne (qui pèche il est vrai par son manque d'écrits et de mémoire... volontairement ou non !) ".


Glastonbury2

Le professeur continu, estomaqué par la réalité : " On peut néanmoins être sûr que la construction de ces zodiaques n'était pas un caprice d'un peuple semi-primitif. Projeter des dessins d'une telle complexité sur un paysage, les organiser en un ordre particulier et intégrer des éléments naturels tels que des rivières et des ruisseaux exigeraient un savoir-faire considérable en matière de relevé topographique ".


Il semble évident que la construction et l'aménagement de plusieurs d'entre eux a nécessité plusieurs générations, un dévouement et une ingéniosité locale inégalées sur plusieurs siècles. Encore plus récemment, dans les années 1990, les mathématiques ont renforcé cette impression générale. Effectivement, Mary Caine, qui a repris et étudié les travaux de Katherine Maltwood, a dit des zodiaques terrestres (pleinement visibles du ciel) : 


" Absurde ? Peut-être, mais là, sur la carte, on voit les douze signes du zodiaque en ordre exact dans un cercle de huit kilomètres (de rayon). Cela peut-il être l'effet du hasard ? On a calculé que, si les chances que deux signes se correspondent vraiment sont de 2 contre une, les chances que les douze soient correctement placés sont de 480 millions contre une... ".


Glastonbury4

D'autres chercheurs, comme Anthony Thorley par exemple, continuent les recherches (avec une approche sur la recherche du Sacré Graal aussi, puisque Mme Maltwood y a fait référence d'abord : le zodiaque de Glastonbury peut également être mis en rapport avec la table ronde du roi Arthur, ses 12 chevaliers, Guenièvre et Merlin, car Glastonbury (situé dans le signe du verseau) est l'île d'Avalon mythique...) et tentent de rendre les choses publiques, malgré le désintérêt à priori anti-culturel de la communauté scientifique actuelle... on peut aussi noter les recherches de Donald Allen, Kevin Rowan-Drewitt ou Richard Dell sur le même sujet...


On note par exemple que les noms des villages situés dans un signe zodiacal sont souvent en corrélation avec ce signe. Par exemple, au Nord de Glastonbury, on trouve Aries Drive (route du Bélier) dans le signe du Bélier...


Certains chercheurs ont noté aussi le fait que Glastonbury se trouve sur une ligne (ley) d'alignement de points remarquables (ici en 8), toujours en liaison avec cette antique civilisation qui utilisait des références magnétiques et telluriques qui nous sont aujourd'hui inconnues ou ignorées, mais qui a été récupéré par la chrétienté, en toute connaissance de cause apparemment... :


Ley st michel gb

Le ley britannique St Michel - Il met en évidence une ligne qui traverse tout le sud de l'Angleterre sur 600 km. Elle démarre à la pointe sud-ouest, en Cornouailles, au Michael's Mount, une ile de forme pyramidale située dans Mount's Bay (jumelle du célèbre Mont St Michel français...). L'axe traverse des sites célèbres comme Glastonbury et Avebury, et passe par de nombreux bâtiments religieux dédiés à SAINT-MICHEL...


Glastonbury n'est pas le seul cas de roue zodiacale imprimée dans le paysage. Jean Richer, en Grèce, a mis en évidence celle de Delphes. Il postule aussi que Milan (Italie) et Tolède (Espagne) sont des centres zodiacaux.

G.R. Doumayrou (dans Géographie sidérale) a montré qu'il en existait une autour de Toulouse (France). Les noms de lieux, les blasons des villes ou des régions, sont symboliquement en rapport avec le secteur zodiacal dans lequel ils se trouvent. Selon lui, le nom Toulouse évoque de façon suggestive le grec Thòlos, qui désignait, dans les temps primitifs, la touffe végétale coiffant et liant le sommet des huttes rondes en branchages. Par la suite, le sens s'en est étendu à la coupole hémisphérique en pierres sèches, et enfin plus particulièrement à la voûte des fours et étuves. En France, c'est la constellation de la Vierge qui domine. Ainsi les Cathédrales NOTRE-DAME forment la constellation de la VIERGE au dessus de la France avec PARIS pour SPICA et ROUEN pour l'EPI DE BLE. On retrouve cette constellation de la maison du pain dans toutes les cultures et bien évidement sur le ZODIAQUE égyptien. Il existe bien évidement d'autres constructions avec la VIERGE et les autres signes, mais il semblerait que la France représente la VIERGE dans la construction.


Vierge france



Voici une série de vidéos vous montrant les travaux sur le zodiaque de Glastonbury et les preuves évidentes, vous pourrez voir la majorité des signes du zodiaques étudiés et placés sur les cartes :













Avons-nous affaire à une civilisation antique dirigée par des astrologues, des mages, des astronomes et de savants topographes et géologues très au courant des choses de la Terre et du Ciel ? Il faut bien avouer que ces premières traces et preuves de travaux gigantesques qui établissent un pouvoir universel sur l'humanité d'alors sont impressionnantes, et ce n'est que le premier article...





Sources et références : L'Inexpliqué (Extraits, Ed. Robert Laffont 1997),


http://secretebase.free.fr/complots/edifices/leylines/leylines.htm


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