Du nouveau sur l’expérience de mort imminente
Voir
une lumière au bout du tunnel ou la vie défiler devant ses yeux, avoir
le sentiment de flotter au-dessus de son corps, etc. Nombreux sont les
témoignages concordants d’expérience de mort imminente. Mais peu
nombreux sont les éléments scientifiques qui peuvent l’expliquer. Une nouvelle recherche laisse entendre qu’au moment où le cœur lâche, le cerveau, lui, devient hyperactif…
Ils
sont des centaines de milliers à travers le monde. Peu importe le pays,
le sexe ou la culture d’origine, de nombreux témoignages de personnes
ayant vécu une expérience de mort imminente concordent. Victimes d’un
arrêt cardiaque ou d’un profond coma qui aurait dû les entraîner vers la
mort, certains survivants racontent avoir vu des flashs lumineux, leur
vie défiler devant leurs yeux ou ressentir un sentiment de paix et de
tranquillité.
« Beaucoup de personnes pensent avoir vu le paradis, précise Jimo Borjigin,
neurobiologiste à l’université du Michigan. La science ne leur a pas
apporté de réponse plus convaincante. » Mais grâce à son travail et
celui de ses collaborateurs, les choses pourraient un peu évoluer. Car
la scientifique vient de mener une expérience sur le rat qui suggère une
explication au phénomène : après l’arrêt du cœur, le cerveau pourrait
rentrer dans une phase d’hyperexcitabilité, qui se caractérise par une
activité anormalement élevée, dans les zones chargées de la conscience.
Alors
que la mort est proche, le cerveau devient hyperactif grâce à une
décharge d'ondes cérébrales. Cela pourrait nous faire perdre le sens de
la réalité (YH : ou tenter d'en rejoindre une autre...), ce qui peut
conduire aux fameux témoignages des personnes ayant vécu et relaté une
expérience de mort imminente. © por adrines, arteyfotogragia.com.ar
Le cœur s’arrête, le cerveau s’active
Tout
a commencé en 2007. La biologiste travaille sur les sécrétions de
neurotransmetteurs dans le cerveau de rats. Une nuit, deux des rongeurs
meurent. En reprenant les données, elle aperçoit aux alentours de
l’heure du décès des pics d’activité étranges. Que se passe-t-il dans le
cerveau au moment de la mort ?
Lorsque
le cœur arrête de battre, le cerveau souffre de ne plus être irrigué en
sang et donc en oxygène et nutriments. À priori, privé d’énergie,
l'organe devrait progressivement perdre son activité et s’éteindre dans
la minute, le tout étant représenté par un électroencéphalogramme plat.
Dans les faits, c’est tout l’inverse qui se produit.
Comme
expliqué dans les Pnas, des électrodes ont été directement placées sur
le cerveau de neuf rats. Ceux-ci ont reçu une injection de chlorure de
potassium, ce qui stoppe les battements cardiaques. Les auteurs
ont noté 30 secondes plus tard une augmentation de l’intensité des ondes
cérébrales de hautes fréquences, dites oscillations gamma.
Leur intensité a même été la plus forte au moment de la dernière
pulsation cardiaque, alors que les rats étaient encore bien vivants.
L’expérience de mort imminente, aussi pour les rats ?
Or, selon la théorie en vigueur, ces ondes gamma seraient l’une des caractéristiques neuronales sous-jacentes à la conscience,
et spécifiquement lorsqu’il s’agit d’établir un lien entre des
informations émanant de plusieurs régions du cerveau. Ainsi, les
chercheurs suggèrent que ce même processus se déroule également dans
notre crâne dans les instants précédant notre fin, ce qui pourrait
expliquer ces sensations particulières ressenties. Seuls ceux qui
arrivent à s’en remettre peuvent alors témoigner de ce qu’ils ont connu.
Voici
au moins un début d’explication au phénomène, qu’il faudrait désormais
creuser. Les personnes ayant vécu une telle expérience de mort imminente
racontent avoir vu des flashs lumineux. Il faut donc aller vérifier si
le cortex visuel est concerné par cette décharge d’ondes gamma. Et cela
semble être le cas. « Nous avons noté une augmentation du
couplage entre les ondes de basses fréquences et les ondes gamma, une
des caractéristiques de la conscience et de la sensation visuelles »,
reprend Jimo Borjigin.
Mais
les auteurs ne sont malgré tout pas affirmatifs. Il est en effet un peu
tôt pour tirer des conclusions définitives de ces expériences menées
sur le rat. Il faudrait obtenir des informations sur l’Homme.
L’expérience a déjà été tentée, mais les électroencéphalogrammes des
personnes en train de mourir n’ont jamais rien décelé. Peut-être parce
que les électrodes n’ont pas capté le faible signal depuis le cuir
chevelu des patients, alors qu’elles deviennent assez sensibles
directement placées sur le cerveau. L’affaire ne fait donc que
commencer…
YH
: Loin d'infirmer les théories liées à la survivance de la conscience,
ces nouveaux résultats semblent bien confirmer les théories
métaphysiques sur la séparation du corps et de la conscience par
transmission via des ondes spécifiques émises seulement au moment du
téléchargement de la conscience dans le fœtus avant sa naissance et à sa
sauvegarde lors de sa mort physique... Cette augmentation forte de
l'activité liée à la conscience au moment précis où le cœur s'arrête de
battre (chez le rat mais la probabilité que cela concerne en fait
absolument tout ce qui contient une conscience - animale ou humaine si
distinction réelle il y a, hormis des "niveaux" de conscience différents
séparant les genres - est très grande à mon avis, et confirmerait une
sorte de réflexe, d'automatisme tant chez l'animal que chez l'homme,
inscrit dans les gènes. Au lieu de "s'éteindre" très rapidement et
décliner, le cerveau a une dernière tâche urgente à accomplir : évacuer
la conscience par transmission par ondes (éventuellement vers le néant
ou une autre réalité et un autre "récepteur", le paradis ou l'enfer
suivant vos croyances...). Une autre découverte établie il y a quelques
mois confirmait la survivance d'une certaine activité électrique
cervicale (ondes) chez certaines personnes décédées, jusqu'à 7 jours
après leur décès... loin d'établir des conclusions réalistes et bien
réfléchies sur cette réaction "naturelle" à la mort imminente (quel
moteur augmente son activité quand on coupe le contact ?), cette
découverte ouvre au contraire bien des possibilités scientifiques... et
spirituelles...