Une Terre jumelle peut-être découverte autour d'une étoile voisine du Soleil ?
Représentation artistique de la potentiellement habitable Super-Terre Gliese 832c. Crédit: PHL @ EPU Arecibo, NASA Hubble, Stellarium.
Décidément, ni notre propre système solaire, ni même la banlieue de notre propre Soleil n'est pas encore un terrain très connu ni vierge de zones sombres qui restent à découvrir pour nos astronomes... les publications récentes sur une probable planète X géante à l'intérieur du champ d'influence du Soleil le démontrent, mais c'est logiquement encore plus incertain quand on sort de ce dernier, même si l'on reste dans les 20 années-lumières autour de notre étoile jaune. Il y a déjà eu plusieurs publications récentes sur la découvertes de nouveaux systèmes stellaires à proximité, et il en va de même évidemment sur les découvertes d'exo-planètes relativement proches des notres... voir ces précédents articles ci-dessous :
C'est maintenant une publication scientifique dans arxiv (https://arxiv.org/pdf/1604.04544v1) qui annonce la possible découverte d'une planète ayant la masse de la Terre dans ce système stellaire se situant à seulement 16 années-lumières de notre Soleil, qui est parue le 15 avril 2016...
Une planète identique à la Terre pourrait être tapie dans un système stellaire situé à seulement 16 années-lumière, selon une nouvelle recherche. L'étoile, appelée Gliese 832, a été récemment étudiée par une équipe d'astronomes en quête d'exoplanètes supplémentaires qui peuvent résider entre les deux exo-planètes géantes actuellement déjà connues dans ce système.
Gliese 832 est une naine rouge et a un peu moins de la moitié de la masse et du rayon de notre Soleil. L'étoile est entourée par une exoplanète identique à un Jupiter géant, désigné comme Gliese 832B et par une planète de la masse d'une Super-Terre nommée Gliese 832c. La géante gazeuse, ayant une masse de 0,64 masse de Jupiter, est en orbite autour de l'étoile à une distance de 3,53 UA (une Unité Astronomique : environ 150 millions de kilomètres. Cela représente un parcours d’une durée d’un peu plus de 8 minutes à la vitesse de la lumière), tandis que l'autre planète est potentiellement un monde rocheux, environ cinq fois plus massives que la Terre, demeurant très proche de son étoile hôte, à 0,16 UA.
Maintenant, une équipe d'astronomes, dirigée par Suman Satyal de l'Université du Texas à Arlington, a réanalysé les données disponibles sur ce système planétaire à proximité, espérant trouver d'autres mondes extrasolaires, qui peuvent être situés dans ce vaste espace entre les deux planètes connues. Les chercheurs ont donc effectué des simulations numériques pour vérifier la possibilité d'existence d'autres corps célestes autour de la naine rouge.
Gliese 832B et Gliese 832c ont été découverts par la technique de la vitesse radiale, à partir de laquelle les scientifiques ont extrait les paramètres de l'orbite en utilisant les solutions les mieux adaptées. Ces paramètres ont été utilisés comme conditions initiales pour le démarrage des simulations.
" Nous avons également utilisé les données intégrées sur l'évolution temporelle des paramètres orbitaux pour générer la synthèse des courbes de la vitesse radiale des planètes connues et d'une "Terre identique", dans ce système. De plus, en fonction de l'amplitude maximale de la courbe de vitesse radiale obtenue à partir de l'observation de la planète intérieure, la masse approximative et la distance de l'étoile pour une planète identique à la Terre ont été calculées en utilisant la signature de la vitesse radiale du mouvement Keplerien ", ont écrit les chercheurs dans le journal.
Les calculs de l'équipe ont révélé qu'une planète supplémentaire et semblable à la Terre, avec une configuration dynamique stable, peut résider à une distance allant de 0,25 à 2,0 UA de l'étoile. Selon les mesures, ce monde extraterrestre hypothétique serait probablement plus massif que notre planète avec une masse comprise entre 1 à 15 masses de la Terre. (Voir les courbes et synthèses dans le document PDF indiqué).
" Nous avons obtenu plusieurs courbes de vitesse radiale pour des masses et des distances variables pour une planète moyenne ", ont noté les astronomes.
Par exemple, si la planète est située à environ une UA de l'étoile, elle a une limite de masse supérieure de dix masses terrestres et un signal de vitesse radiale générée de 1,4 m / s. Une planète de la masse de la Terre au même endroit aurait un signal de vitesse radiale de seulement 0,14 m / s, donc beaucoup plus petit.
D'une manière générale, l'existence éventuelle de cette planète est confortée par une stabilité à long terme du système orbital, la dynamique de l'orbite et l'analyse synthétique du signal de la direction de la vitesse radiale.
Les scientifiques ont souligné que leur principal objectif était de fournir une idée générale aux observateurs sur où et ce qu'il faut chercher dans ce système. Ils ont conclu qu'un significativement grand nombre d'observations de vitesse radiale, des études de la méthode de transit, ainsi que l'imagerie directe sont encore nécessaires pour confirmer la présence d'éventuelles nouvelles planètes dans le système Gliese 832.
Sources : https://arxiv.org/pdf/1604.04544v1, http://phys.org/news/2016-04-earth-like-planet-nearby-star.html
Herbo Yves Traductions, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 21-04-2016