samedi 4 juillet 2015

L'Amérique découverte 10.000 ans plus tôt !

L'Amérique découverte 10.000 ans plus tôt ? 2012 - MAJ 06-2015
clovis-point.jpgculture Clovis, Etat de Washington
De nouvelles preuves archéologiques suggèrent que l'Amérique a d'abord été découverte par des hommes de l'âge de pierre venant d'Europe ; soit 10.000 ans avant que les ancêtres des Indiens d'Amérique, originaires de Sibérie, ne mettent les pieds dans le Nouveau Monde.
Une série remarquable de plusieurs dizaines d'outils de pierre de style européen, datant entre 19.000 et 26.000 ans, ont été découverts à six endroits différents le long de la côte Est américaine.
Trois de ces sites sont sur la péninsule de Delmarva, dans le Maryland, et ont été découverts par l'archéologue Darrin Lowery de l'Université du Delaware. Un autre se trouve en Pennsylvanie et un autre en Virginie.
Un sixième a été découvert par des pêcheurs draguant des pétoncles à 60 miles des côtes de Virginie sur ce qui, à l'époque préhistorique, était la terre ferme.
Ces nouvelles découvertes sont parmi les avancées les plus importantes en archéologie depuis plusieurs décennies; elles devraient nous permettre de mieux comprendre la dispersion de l'homme dans le monde.
La similitude des outils de l'âge de pierre entre les côtes Est américaine et européennes avait déjà été remarquée. Mais tous ceux mis au jour, précédemment aux Etats-Unis, étaient âgés d'environ 15.000 ans ; soit bien longtemps après l'âge de pierre en Europe (les cultures solutréennes de France et d'Iberie) où la fabrication de tels objets avait cessée. La plupart des archéologues avait donc rejeté toute possibilité d'une connexion (leurs cerveaux ne pouvant imaginer que des nomades chasseurs-cueilleurs aient pu tous partir d'Europe pour aller s'installer aux amériques - et pourtant... !).
solutreens-amerique.jpgComment les européens ont atteint l'Amérique (Source: Daily Mail)
Mais ces récentes découvertes ont donné des datations comprises en 26.000 et 19.000 ans ; ces artefacts sont donc contemporains avec le matériel pratiquement identique d'Europe occidentale.
Qui plus est, l'analyse chimique réalisée l'an dernier sur un couteau de pierre de style européen trouvé en Virginie en 1971 a révélé qu'il a été fait à partir de silex provenant de Françe.

Le Professeur Dennis Stanford, du Smithsonian Institution à Washington, DC, et le professeur Bruce Bradley, de l'Université d'Exeter, qui ont analysé l'ensemble des artéfacts, pensent que les gens de l'âge de pierre d'Europe occidentale ont migré vers l'Amérique du Nord, lors de la période glaciaire, en se déplaçant (sur la glace et/ou en bateau) le long de la partie gelée du Nord de l'Atlantique. 

À l'apogée de l'ère glaciaire, environ cinq millions de kilomètres carrés de l'Atlantique Nord étaient recouverts de glace tout ou partie de l'année. Toutefois, de façon saisonnière, la zone où prenaient fin les glaces étaient extrêmement riches en ressources alimentaires: des phoques migrateurs, des oiseaux marins, des poissons et des pingouins de l'hémisphère Nord...
Stanford et Bradley ont longtemps soutenu que les hommes de l'âge de pierre étaient tout à fait capable de faire 2400 km sur la glace de l'Atlantique ; mais jusqu'à présent il y avait relativement peu de preuves pour appuyer leur réflexion.
Mais les nouveaux indices provenant du Maryland, de Virginie et d'autres endroits de la côte Est américaine, ainsi que les tests chimiques sur le couteau en silex de Virginie, ont commencé à changer la vison des chosesAujourd'hui, les archéologues commencent à enquêter sur une demi-douzaine de nouveaux sites dans le Tennessee, le Maryland et même au Texas.
mastodonte-avec-la-pointe-de-fleche.jpgos de mastodonte avec pointe de flèche, culture Clovis, Etat de Washington, trouvée en 1971, redaté à -13.800 ans

 
Une petite fenêtre migratoire de 4500 ans pour les européens...

Un autre argument clé pour la théorie de Stanford et Bradley est l'absence totale de toute activité humaine dans le nord-est de la Sibérie et l'Alaska avant 15500 ans. Si des habitants du Maryland et de la côte Est étaient présents de 26.000 à 19.000 ans et venaient d'Asie, et non d'Europe, les artefacts datant d'avant 19.000 ans, auraient dû aussi se retrouver dans les deux régions du Nord. Ce qui n'a pas été le cas.

Bien que les Européens Solutréens peuvent très bien avoir été les premiers Américains, ils avaient un inconvénient majeur par rapport aux Indiens originaires d'Asie qui sont arrivés dans le Nouveau Monde via le détroit de Béring ou le long de la chaîne des îles Aléoutiennes, après 15.500 ans.
En effet, les Solutréens ont eu seulement une fenêtre de 4500 années de période glaciaire pour mener à bien leur activité migratoire ; les Indiens originaires d'Asie ont eu environ 15.000 ans pour le faire...

En raison de ces facteurs, les natifs américains d'origine européenne ont été soit partiellement absorbés par les nouveaux arrivants ou ont disparu progressivement en raison de la compétition pour les ressources.
chasseurs-pre-clovis.jpgos de mastodonte avec pointe de flèche, culture Clovis, Etat de Washington, trouvée en 1971, redaté à -13.800 ans

 
La génétique pour confirmer la théorie.

Certains marqueurs génétiques des Européens occidentaux de l'âge de pierre n'existent tout simplement pas dans le nord-est de l'Asie ; or, ils le sont en très petites quantités dans certains groupes indiens de l'Amérique du nord.
Des tests scientifiques sur de l'ancien ADN extrait de 8000 squelettes en Floride ont révélé un niveau élevé d'une clé d'un marqueur génétique probablement d'origine européenne.

Qui plus est, il existe un petit nombre de groupes amérindiens isolés dont les langues ne semblent être liées en aucune façon à des indiens d'Amérique originaires d'Asie.

Mais les preuves les plus tangibles sont susceptibles de venir de l'océan la plupart des zones où les Solutréens auraient accosté sont maintenant jusqu'à 160 kilomètres au large. Le seul site sous-marin qui a été identifié (grâce à la pêches des pétoncles) est prêt à être examiné plus minutieusement cet été. 


Sources :

Derniers articles sur les Etats-Unis :

Autre article très intéressant sur le sujet, datant de 1994, mais cette fois-ci se situant au nord du Brésil, où l'on a trouvé plusieurs sites et artefacts paléolithiques, dont certains datés de plus de 48.000 ans avant maintenant !... comme quoi entre la découverte en 1971 d'un os de mastodonte avec une pointe de flèche en silex dedans, très contesté comme découverte à l'époque, peut en 2012 se révéler être très important et repousser d'autant certaines datations "établies"... on pourrait peut-être s'apercevoir aussi que les craintes, frilosités, soi-disant "Histoire attestée" et peurs de la contredire, délais pour communiquer, retardent énormément l'évolution de l'Humanité en général... certes, il faut des preuves matérielles solides, mais précisément, il semble que lorsqu'on en ait beaucoup, et depuis longtemps : le manque d'études sur des artefacts classés d'office dans des vieilles cases poussiéreuses données par des scientifiques dont on prouve maintenant les erreurs est criant...


MAJ 2 sur la théorie solutréenne (des hommes issus de France et d'Espagne (Cro-Magnon) ayant immigré en Amérique à cause de la glaciation y arrivant, via la banquise et les icebergs entre l'Europe et le Canada... :
Solutrean route 1
Au cœur de l'affaire Stanford se trouvent des outils de pierre récupérés dans cinq sites au milieu de l'Atlantique. Deux sites se trouvent sur des îles de Chesapeake Bayce qui suggère que les Solutréens se sont installés tôt à Delmarva. L'associé de recherche Smithsonien Darrin Lowery a découvert des lames, des enclumes et d'autres outils, trouvés coincés dans un sol vieux d'au moins 20.000 années [notez que le sol peut être daté de manière fiable, et non les objets eux-mêmes]...
En outre, des lames de Eastern Shore ressemblent fortement à celles trouvées sur des dizaines de sites solutréens de l'âge de pierre en Espagne et en France, dit Stanford. " Nous pouvons faire correspondre chacun de 18 styles jusqu'aux sites en Europe."
Des outils de pierre récupérés à partir de deux autres sites du milieu-Atlantique - Cactus Hills, en Virginie, à 45 miles au sud de Richmond, et Meadowcroft Rockshelter, dans le sud de la Pennsylvanie - datent d'il y a au moins 16.000 années. Ces outils, aussi, ressemblent fortement aux lames trouvées en Europe...
Les gens "raisonnables" n'aiment pas l'idée que le Solutréen soit sur l'océan," a-t-il dit. Aucun bateau solutréen n'a été trouvé. Mais, étant donné que des gens sont arrivés en Australie il y a quelques 60.000 années - et ils ne marchaient pas jusque là - des bateaux à ossatures de bois et en peau de phoques étaient clairement possibles ", soutient Stanford...
Un problème majeur pour les enquêteurs est que les premiers peuples auraient vécu sur la côte près de l'océan - mais les niveaux de la mer ont augmenté jusqu'au présent depuis ce temps et la côte d'origine est peut-être à 50 miles (8 kilomètres) au large de la côte actuelle et profondément sous-marineLes grottes et les artefacts de ces endroits sont difficiles à trouver.
2014 : Le journal allemand Der Spiegel a publié des rapports sur les études d'ADN de Nord-Américains :
" Aujourd'hui, une équipe de scientifiques dirigée par le généticien danois Eske Willerslev a analysé le garçon [un squelette de la race "Clovis" trouvé dans le Montana] pour ses origines et a découvert qu'il descend d'une tribu sibérienne ayant des racines remontant à l'EuropeCertains des ancêtres du garçon sont susceptibles même d'avoir vécu dans l'Allemagne actuelle.
Leurs conclusions vont même plus loin : Plus de 80 pour cent de tous les peuples autochtones dans les Amériques - à partir des Aleuts de l'Alaska jusqu'aux Mayas du Yucatan en passant par les Aymaras le long de la Cordillère des Andes - descendent de la lignée du squelette du Montana...
La semaine dernière, les chercheurs ont publié les résultats du séquençage de l'ADN de l'enfant dans la revue scientifique NatureL'année dernière, la même équipe a publié le génome décodé d'un autre ancêtre humain : Un mineur enterré près du lac Baïkal en Sibérie il y a environ 24.000 ans. Leurs génomes ont montré des similitudes ancestrales surprenantes.
Cela a valu à l'équipe de Willerslev une présentation réussie dans une publication étonnante en seulement 100 jours : Le décodage des génomes des membres les plus anciens de l'homo sapiens analysés à la fois pour l'Ancien et le Nouveau Monde. Cela leur a permis de reconstituer la colonisation des Amériques via le pont terrestre de la Béringie pendant les périodes glaciaires - ce qui est aujourd'hui le détroit de Béring entre la Russie et l'Alaska quand il a été gelé - de façon plus détaillée que jamais auparavant.
Ce rapport est discuté dans un sujet Reddit et résumé sur la page Wikipedia, et à USA Today :
Lorsque les chercheurs ont analysé l'ADN de l'enfant "Anzick" et l'ont comparé aux génomes des Amérindiens vivants, ils ont constaté que les membres de la famille du garçon étaient les ancêtres de plusieurs groupes d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud, tels que les Mayas de l'Amérique centrale et les gens de Karitiana du BrésilWillerslev estime qu'environ 80% des Amérindiens sont les descendants du groupe d'Anzick, contredisant les revendications par d'autres chercheurs, que les personnes de Clovis n'ont pas laissé beaucoup d'héritage génétique...
Les résultats bouleversent l'idée que les migrants qui ont colonisé les Amériques après que le peuple Clovis ait "disparu", sont les véritables ancêtres des Amérindiens. Et la découverte "met le dernier clou dans le cercueil" de la théorie disant que les ancêtres des Amérindiens sont peut-être passés vers le Nouveau Monde de l'Europe, dit l'auteur de l'étude Ripan Malhi de l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign. (YH : même s'il y a des origines aussi européennes, autrement dit, puisque ces tribus s'étendaient très largement, ils sont passés par la Sibérie en final et via le détroit de Béring).
Avec les données génétiques, les chercheurs peuvent construire un récit rigoureux du peuplement du Nouveau Monde. De la Sibérie, les anciens ont traversé progressivement un pont de terre maintenant disparu jusqu'à l'Alaska. Certains ont dérivé vers le sud, donnant naissance au peuple Clovis et ont colonisé les États-Unis et l'Amérique centrale et du Sud. D'autres sont restés dans le nord et ont fondé la lignée conduisant aux modernes peuples Cree et Athabasca du nord de l'Amérique du Nord. (YH mais cette migration a bien commencé il y a au moins 26.000 ans, puisque ce pont de terres a existé plusieurs fois lors des glaciations...). L'étude est publiée dans la revue Nature de cette semaine. (YH : mais on note aussi beaucoup de disparités et de contradictions entre toutes ces études des génomes humains ! C'est à croire que chaque spécialiste trouve des résultats différents - voir ci-dessous... et finalement, on n'en sait toujours pas plus avec certitude, sinon que les ancêtres des indiens d'amérique seraient plutôt des sibériens provenant de l'Asie du nord-ouest, c'est-à-dire des portes de l'Europe moscovites, et non d'Asie de l'Est...)
MAJ 3 sur la grotte mexicaine engloutie du Yutacan où a été trouvé un crane humain d'une femme surnommée depuis Naia (voir dans l'un des articles cités ci-dessus) :
Les chercheurs ont annoncé aujourd'hui que l'ADN mitochondrial de Naia (ADNmt) partage une lignée génétique avec les Amérindiens. La lignée, connue sous le nom haplogroupe D1, provenant du nord-ouest de l'Asie (Sibérie) et de l'haplogroupe D et est unique dans les Amériques. Tout aussi important, les chercheurs n'ont constaté aucune preuve génétique suggérant que Naia avait des ancêtres venus d'ailleurs. La découverte à Hoyo Negro prouve au moins que certains ancêtres des Amérindiens modernes présentaient des caractéristiques Paleoamericaines, refermant effectivement les théories qui disputaient que cela n'était pas possible. (YH : autrement dit, il y a eu une évolution et une différenciation aussi particulière de gens nés en Amérique et bien après que les premiers migrants soient arrivés - créant ainsi une "race américaine" physiquement différente des premiers colons et de leurs propres ancêtres...). Parlant aux journalistes sur les résultats de Hoyo Negro mercredi, les chercheurs impliqués dans l'étude ont suggéré que les caractéristiques cranio-faciales spécifiques aux Amérindiens modernes ont pu facilement évoluer en quelques milliers d'années, bien après que les premiers Américains se soient établis ici...
Les plongeurs ont également trouvés [dans la même grotte] les restes d'au moins 26 animaux, y compris des chats à dents de sabre (Smilodon Fatalis) et des équivalents des éléphants gomphotheriidae (cf. Cuvieronius tropicus), les deux maintenant disparus (mais il y a bien eu des éléphants en Amérique, et au même moment que des humains !). Au moment où Naia a vécu, l'énorme caverne - d'environ 170 pieds (52 m) de profondeur et 200 pieds (61 m) de diamètre - était à environ cinq miles (8,04 kilomètres !) à l'intérieur de la façade Caraïbe et non submergée...
Parce que l'environnement sous-marin était trop pauvre pour préserver le collagène des os, les chercheurs ont échoué dans leurs tentatives de dater les os des deux restes humains et des animaux en utilisant la datation au radiocarbone. Au lieu de cela, l'équipe a invoqué trois méthodes distinctes. D'abord, ils ont agrégé des données sur les niveaux de la mer dans la région au cours des derniers milliers d'années et déterminé la période où Hoyo Negro a été rempli avec de l'eau, en postulant que les os trouvés devaient y avoir été déposés avant cette dateL'équipe a également pris note des dates approximatives d'extinction des espèces animales trouvées dans la même zone que Naia.
Enfin, les chercheurs ont effectué une analyse isotopique des cristaux en croissance sur les deux os humains et ceux d'animaux trouvés dans les grottes. Ils ont été en mesure de déterminer quand les cristaux ont commencé à se cultiver et si ils ont été exposés à l'air ou étaient sous l'eau, leur permettant de réduire l'âge du squelette à vers -12,000, -13,000 ans.
D'autres chercheurs de l'équipe internationale ont séquencé le génome ADNmt extrait de l'une des dents du squelette; deux laboratoires supplémentaires ont effectué indépendamment le même séquençage pour vérifier les résultats...
Le Washington Post a offert ce graphique sur l'agencement des niveaux d'eau et de la grotte :
Hoya negro cave
Remarquez l'échelle des plongeurs (Divers) par rapport à la grotte et l'accès extrêmement difficile.
Les plongeurs l'ont trouvée sur une corniche, son crâne au repos sur un os du bras. Les côtes et un morceau du bassin gisent à proximité. Elle était âgée de seulement 15 ans quand elle a erré dans la grotte de la péninsule du Yucatán, et dans l'obscurité, elle ne doit pas avoir vu l'énorme fosse qui se profilait devant elle...
La morphologie distincte des Paléoaméricains se trouve dans le plus célèbre, qui est l' «homme de Kennewick», un squelette de 9.000 ans, découvert il y a deux décennies le long de la rivière Columbia dans l'État de Washington. La reconstruction faciale abouti à quelqu'un qui ressemblait un peu à l'acteur Patrick Stewart... Les scientifiques ont émis l'hypothèse qu'il pourrait avoir été lié à des populations de l'Asie de l'Est qui se propageaient le long de la côte et ont finit par coloniser la PolynésieSelon ce scénario, les plus récents Amérindiens pourraient être issus d'une population migratrice distincte (comme aussi des tokariens blancs trouvés en Asie de l'Est et au Gobi, au Laos, Corée, Indochine et Indonésie...).
Chatters a déclaré dans une interview : « Cela fait 20 ans que j'essaie de comprendre pourquoi les gens du début sont si différents. La morphologie des gens plus tard est si différente des premiers que ceux-ci ne semblent pas faire partie de la même population ». " Est-ce qu'ils venaient de différentes parties du monde ? On revient avec la réponse, probablement pas... ".
L'un des co-auteurs de l'article, Deborah Bolnick, un anthropologue à l'Université du Texas à Austin, a déclaré que les nouveaux tests génétiques appuient l'hypothèse d'une population ancestrale unique pour les Amérindiens... (YH : mais d'autres scientifiques ont affirmé depuis qu'il était impossible d'être aussi affirmatif avec seulement des analyses sur un, ou même 10 squelettes trouvés : ce genre d'étude génétique nécessite au moins des milliers de sources diverses ! (et c'est en effet ce qui est pratiqué (des échantillons de 8000 personnes) à l'heure actuelle sur l'homme moderne...).
Pourquoi est-ce que cette jeune Naia est allée dans cette grotte et à sa perte ? " Peut-être, dit Chatters, qu'elle était à la recherche de l'eau à une époque où le Yucatán subissait une sécheresse. Ou peut-être qu'elle suivait un animal. Elle aurait été, en vertu de son scénario, une sorte de personne sauvage, une preneuse de risque. Et donc elle est allée de l'avant - dans la grotte, à travers l'obscurité, pour tomber dans un avenir lointain... "
Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 03-2012, MAJ 06-2015.

vendredi 3 juillet 2015

Apparitions Mariales et OVNIs - 3

Apparitions Mariales et OVNIs - 3
106 crop 300 cl rotationUne apparition étrange photographiée dans le ciel en 2011 sur les mêmes lieux (dans partie 3 avec le phénomène de tournoiement du Soleil)
Faisant suite à ce premier article : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/ovni-ufo/apparitions-mariales-et-ovnis.html , en voici un autre qui est lui-même issu d'une réaction d'une lectrice du premier et maintenant bon contact sur les réseaux sociaux ("fan" de la première heure de ce site que je remercie au passage), faisant état de témoignages de plusieurs personnes, aux mêmes endroits, d'observations d'OVNIs et aussi d'apparitions mariales, de manifestations étranges et considérées comme "paranormales", et même de "miracles" et apparition de fontaine d'eau guérisseuse. Ces endroits, dans ce second article, sont en France, mais il y en a à priori dans d'autres régions du monde, et non obligatoirement d'ailleurs reliés à une religion particulière...
L'appellation "Apparitions ou observations mariales" n'est d'ailleurs pas absolument adéquates, mais elle est ici reprise car comprise par beaucoup de monde, et peut être élargie à des manifestations en liaison avec diverses religions, ou pas du tout également tant les apparences sont proches...
Je dois en tout premier lieu dire que, pour ma part, je n'appartiens à aucune confession ou religion, groupe ou secte en liaison à une croyance spirituelle ou ésotérique quelconque : j'ai mes propres preuves de l'existence d'une "force" ou "entité" avec laquelle j'ai d'ailleurs interagi enfant et qui, je le pense sincèrement, est aussi à l'origine des multiples coïncidences improbables et croisements de ma vie, que l'on nomme par défaut "destinée" ou "synchronicité" techniquement (et de celle de toute vie, humaine ou non). Mais je ressens également que cette force très supérieure, et très liée à la Vie (au sens très large et pas seulement humain) n'a jamais été réellement demandeur envers une "vénération", ni une "église", ou comme un "dépôt à prières". Au contraire, mon ressenti est plus proche de la communion, communication, partage et compréhension, partout et en permanence... Je ressens qu'il y a eu et qu'il y a encore malentendu ou mauvaise compréhension, et détournement, de la part d'humains (beaucoup d'enfants parmi les "contactés", probablement à cause de leur esprit non encore "formaté"), sans qu'ils en aient d'ailleurs tout à fait conscience... cela est probablement dû aux mauvais formatages induits par la société humaine... et des forces possiblement contraires ou modératrices...
L'un de ces endroits a été très controversé et même "rejeté" par l'Eglise catholique romaine mais il a attiré un grand nombre de personnes et en attire encore quelques-unes de nos jours encore, même si sa mémoire est en train de disparaître lentement avec le temps...
Voici la première partie de cette longue histoire, à lire avant nécessairement pour la comprendre et en apréhender éventuellement les origines et l'historique bien sûr :
Espis4photos fournies gracieusement par Jacqueline B. (merci)
(...) Mais c'est le petit Gilles qui captive l'attention maintenant. Mais son vocabulaire est celui d'un petit enfant de 3 ou 4 ans, rudimentaire, approximatif. Il appelle "capuchon"  ce que la Sainte Vierge lui dit être son voile. La première fois qu'il verra l'Archange Saint-Michel, il le nommera "le Monsieur à plumes" avec un "grand fusil" ou un "grand aiguillon"La Terre sera "un gros bouton", les démons seront désignés "grosses bêtes, vilaines bêtes, serpents, gros lézards, vipères... "
Le 13 février 1949, il est très triste et dit : " La Sainte Vierge pleure, qu'elle a "bobo" à chaque côté de la figure, qu'elle s'est "égratignée avec des épines ". On croit comprendre qu'elle pleure des larmes de sang. En général, les témoins l'interrogent, l'enfant acquiesce ou n'acquiesce pas. Son père est toujours présent près de lui. Mais pour pénétrer le sens, il faudra discerner, dépasser la lettre. En voici deux exemples :
Le 13 mars 1949 : La Sainte Vierge Marie s'approche du petit et lui donne un maternel baiser. Le père, obéissant  à une impulsion de l'enfant, l'élève dans ses bras. Le petit rayonnant, tend ses petits bras, les entoure autour du cou de sa Maman du Ciel et lui rend son baiser. Les témoins voient parfaitement les gestes.
Le 13 septembre 1948 : Gilles, montant en procession, donne sa main gauche à son père et tient dans sa main droite une petite croix. A ce moment, il tend celle-ci à son père, lui disant simplement : " Elle veut me donner la main ! " Et l'on voit la main droite du bambin se disposer comme celle de gauche. Mais, dès l'arrivée à la clairière, la petite main retombe.
Une autre scène reste en mémoire, datée du 13 octobre 1948. Il faut ici d'abord mentionner le fait que, à diverses reprises et sous des formes variées, le petit Gilles a des visions de la lutte entre les puissances du bien et celles du mal, symbolisées par des combats entre l'Archange Saint-Michel et des démons. L'une de ces visions montre l'amour immense que l'enfant porte à la Sainte-Vierge, mais également la grande crainte que les forces du mal ont de cet enfant si pur et innocent :
Cette scène se passe à l'issue de la prière et n'aura qu'un nombre restreint de témoins qui en demeureront cependant très bouleversés. Le petit a voulu descendre en bas du bois : il a eu une vision fugitive de la Sainte-Vierge et explique qu'elle est partie, parce qu'il y a "un vilain masque". Il montre un arbre à 5 mètres. Il y va avec un bâton, annonce qu'ils sont maintenant deux et frappe en tournant autour de l'arbre, poursuivant les "masques" qui fuient devant lui.  Il aperçoit alors la Sainte-Vierge à proximité et sanglote à l'idée que les "masques" vont lui faire du mal. Il redouble ses coups, son état devient tel que son père va vers lui, le prend dans ses bras et lui affirme pour le calmer que les "masques" ne peuvent rien contre la Sainte-Vierge.
Puis il lui dit " Tu sais bien qu'il y en a un qui peut les tuer ". Le petit réfléchit " Ah, oui, l'Archange Saint-Michel ! Mais il n'est pas là...", puis se rappelant comment son père fait pour appeler une personne absente, il poursuit : " Papa, il faut lui téléphoner ".
Soudain, son visage s'illumine, l'Archange Saint-Michel vient d'intervenir et a tué les "masques". Gilles, rasséréné dit : " Tiens, elle est partie la Sainte-vierge, et Saint-Michel aussi ! "....
Ces évocations de luttes entre les puissances du bien et du mal sont symbolisées parfois par des visions de la Sainte-Vierge écrasant la tête du démon. Le bois lui-même est montré comme un champ de batailles et, s'il est souvent fréquenté par des anges, il est aussi montré parfois comme environné par des démons. Ces visions sont à l'origine d'une invocation à Saint-Michel Archange "défendez-nous dans le combat", qui devient courante à Espis (1).
(1) - CF "Gilles Bouhours", Enfant privilégié de la Sainte-Vierge, 1944-1960"
13 décembre 1948 : Au bois d'Espis, l'enfant dit à son père : " Elle part à la source, la Sainte-Vierge, il faut que j'y aille tout seul, Elle va me dire quelque chose. ". Puis, revenant à la clairière, l'air préoccupé, l'enfant dit : " Elle m'a dit quelque chose, si je le disais, ce serait deux pêchés ". Ce qui donne à penser que la Sainte-Vierge lui a donné deux secrets qu'il ne doit pas confier. On peut penser aussi que c'est une façon de le tester ou de le tenter...
En février 1949, il demande à son père : " Qui remplace le petit Jésus sur la Terre ? ". Son père lui répond " C'est notre Saint-Père le Pape qui est à Rome ". Alors le petit Gilles lui dit " il faut que j'aille le voir à Rome et lui dire que la Sainte-Vierge m'apparaît à Espis ".
Il est évidemment très difficile de la satisfaire et des mois se passent, jusqu'à ce que le 13 novembre 1949, la Sainte-Vierge lui confirme : " Petit Gilles, tu dois aller à Rome voir le Pape ".
L'enfant s'attriste de ne pouvoir le faire, dépérit jusqu'à ce qu'une personne de Paris intervienne, Mademoiselle Bougés, qui s'offre de prendre en charge le voyage. Quittant Moissac, le 4 décembre 1949, elle, monsieur Bouhours et Gilles, sont admis le 10 décembre 1949 à une séance semi-privée avec le Pape PIE XII, qui se montre très paternel pour le petit, mais celui-ci, intimidé, gêné par la proximité d'étrangers qui guettent ses paroles, ne dit pas tout ce qu'il doit dire. Les visiteurs repartent car Monsieur Bouhours doit être à Moissac le 13.
Un second voyage est organisé, mais une note du Vatican informe qu'une nouvelle audience de Gilles par le Saint Père ne saurait être accordée, la question d'Espis ayant été tranchée par l'autorité ecclésiastique. Mais le petit reçoit toujours avis du Ciel qu'il doit voir le Pape...
le 13 avril 1950, La Sainte-Vierge lui précise qu'il doit aller à nouveau à Rome, mais avec son père seul. Et huit jours après toutes les difficultés s'aplanissent et le départ se fait. Et tout aussi facilement, le 1er mai 1950, une audience cette fois-ci privée, est réservée au bambin. Il confie alors au Saint Père tout ce qu'il doit lui dire. De ses confidences, une seule transpirera, autorisée par le Pape :
La Sainte-Vierge n'est pas morte, Elle est montée au Ciel corps et âme ".
Pour comprendre une telle assertion, il faut savoir que, depuis les premiers siècle de l'Eglise, une controverse existait entre théologiens au sujet de l'immortalité de la Sainte-Vierge, et qu'elle aurait pu durer jusqu'à la fin des temps, car aucun document scripturaires la concernant ne permettait une réponse. On peut donc considérer que, comme Ezéchiel et Elie par exemples, la Vierge Marie a été "enlevée" vivante de la Terre pour rejoindre le Ciel... (YH : on note aussi bien sûr un parallèle évident avec certains témoignages (y compris sous hypnose) sur des enlèvements par des OVNIs ou des êtres extérieurs à notre planète...). 
Le Pape lui-même admet que seul Dieu peut dire ainsi la vérité à un petit enfant et le lui faire répéter et en novembre 1950 (bien que Espis soit toujours "condamné", il prononce un verdict auquel toute la catholicité se soumet : " A la fin de sa vie mortelle, la Sainte Vierge est montée au Ciel corps et âme, c'est à dire que jamais l'un et l'autre n'ont été séparés "...
La Source :
Je rappelle ici que le 13 juin 1947, Monmayou avait eu une vision d'un grand sanctuaire, d'un mur extérieur et de robinets qu'une source devait alimenter, et que le 29 juin de la même année, Mme Maury avait la confirmation de son existence au pied du bois. Gilles la vit couler en vision plusieurs fois...
Nous revenons au 13 avril 1948 car ce jour-là, Gilles et un autre garçonnet de Moissac ont la vision de l'eau sortant de terre en bouillonnant, alors que Mme Maury et Monmayou la voient jaillir du Ciel. Gilles en deviendra en quelque sorte obsédé car il prie et supplie même souvent qu'elle coule pour de vrai. Des témoins n'ont pu oublier sa poignante invocation du 13 juin 1949 et l'ont écrits : " Sainte-Vierge, faites le miracle que vous avez promis ! Que la source coule ! ".
Rappelons aussi que lors des toutes premières apparitions, un grand miracle avait été promis, interprété (avec erreur à priori) comme devant annoncer le triomphe d'Espis. Bien des faits à caractère miraculeux se sont ensuite produits, mais qui ne sont jamais apparus comme étant ce grand miracle annoncé. Quel sera-t-il ?
Gilles, à partir du 13 décembre 1948, à l'intuition qu'il faut mériter ce grand miracle " Il faut beaucoup prier pour avoir le miracle ", disait-il à son père, tout en lui demandant ce qu'est un miracle. Ce grand miracle, il le réclame, réclame la prière indispensable pour qu'il ait lieu.
Le 13 février 1949, une personne âgée de 82 ans, Madame Dubois, de Toulouse, est transportée à l'Hotel Dieu. Atteinte de congestion, son état est désespéré ce 13 février, qui est un dimanche. La malade entend tinter des cloches d'une "sonorité céleste" et une voix lui dire " ce sont les cloches d'Espis ". A ce moment, en effet, les cloches de Notre-Dame d'Espis appellent les fidèles à la messe. A midi plus tard, la malade les entend à nouveau sonner " l'Angelus ". Elle se relève, en récite la prière et se sent guérie. Elle l'est en effet et sera désormais présente à plusieurs rendez-vous des 13 à Espis. Cette personne, d'une extraordinaire piété, donne l'impression d'une mystique favorisée de messages du Ciel, exclusivement spirituels et très édifiants.
Le 8 avril 1949, Gilles affirme que le miracle ne sera pas encore accordé, parce qu'il y a trop de gens méchants. 
Espis gilles bouhoursGilles Bouhours
Le 13 mai 1950, sur le désir que lui en a exprimé la Sainte-Vierge, Gilles se présente en robe blanche et pieds nus et, lui a-t-elle dit " Tu monteras ainsi à la clairière ". Ainsi, a-t-on compris, devait être symbolisé l'esprit d'innocence et de pénitence. Le mauvais temps contribue à faire de cette journée une journée de pénitence, en effet. Vers midi, une pluie diluvienne transforme les chemins en ruisseaux et le sol en marécage. Quand la procession monte au bois, les petits pieds de Gilles s'enfoncent parfois jusqu'aux chevilles. Les pèlerins ont aussi suivi son exemple et montent pieds nus. 
Le dimanche 13 août 1950, l'affluence est d'environ 1000 pèlerins. La ferveur des prières permet de considérer cette journée comme l'une des plus belles d'Espis, malgré le fait que le matin, Dominique, une petite voyante, considère la Sainte-Vierge en larmes, et qui lui parle d'une guerre menaçant le monde (Corée, Viet-Nam ?) car l'on ne prie pas assez pour la paix. Après le Chemin de Croix, vers 16 heures 30, Notre Dame demande que soit sollicité une nouvelle fois Monseigneur l’Évêque de Montauban, ce qui est immédiatement exécuté (en vain).
Le 22 août 1950, c'est la fête du Cœur Immaculé de Marie, quatrième anniversaire de la première apparition et une centaine de pèlerins sont réunis au bois. Tous sont dans la joie à la nouvelle de la formation d'une commission qui, ils n'en doutent pas, ne pourra que confirmer leur foi. Mais, par contraste, la Sainte-Vierge ne réclame pas au petit Gilles le "Te Deum" ou le "Magnificat", mais le "Parce Domine"... Il sera donc chanté, les bras en croix, à la clairière et au bas du bois, là où Elle s'est montée la première fois... et où Elle se montre pour la dernière fois...
Le 30 août 1950, un communiqué de l’Évêque informe ses diocésains qu'une commission a été formée pour l'examen des faits d'Espis. Elle confirme les décisions prises concernant les visions et apparitions et interdit la participation aux manifestations du bois.
Le 7 décembre 1950, pour finir, une nouvelle ordonnance de l’Évêque maintenait les décisions prises antérieurement...
Pour beaucoup, c'est le désarroi et la consternation qui l'emportent, et un angoissant problème de conscience de surcroît... Bien que le découragement semble général et qu'il semble que le bois d'Espis soit définitivement "enterré", tous ceux qui ont vécu les pèlerinages antérieurs restaient persuadés du caractère divin des faits, de l'existence de Dieu au bois et de son royaume. 
Le 13 septembre 1951, après une absence d'une année, certains des anciens fidèles fervents retournent à Espis pour y retrouver le souvenir des heures si émouvantes qu'ils y avaient connus. Alors qu'ils s'attendaient à le retrouver abandonné et désert, ils découvrent avec surprise que les lieux n'ont pas changé et qu'un groupe de quelques dizaines de gens prient dans la clairière. Ainsi donc, une petit "troupeau" continuait à entretenir le "feu sacré". Ce n'était plus comme en 1947 une flamme ardente, mais tout de même une flamme, présente mais assez discrète pour ne pas être l'occasion de scandale. Et cette poignée de persévérant dans les épreuves n'avaient pas entamé la foi étaient tous des gens du peuple, des terriens occupés à gagner leur pain quotidien mais surtout préoccupés par dessous tout à gagner le Ciel...
Ne voulant pas analyser un conflit de conscience, ils obéissaient à la seule raison du cœur. Aimant la Sainte-Vierge mais sachant qu'il ne suffit pas de dire " je vous aime ", mais qu'il faut le lui prouver par des actes, ils le témoignaient en restant fidèles à la promesse qu'ils avaient faite de venir au bois, les 13 de chaque mois...
Et certains, depuis plus de vingt ans (YH : cette brochure date des années 1970, mais il s'avère que de très vieilles personnes viennent encore, et donc l'ont fait TOUTE LEUR VIE pratiquement !), n'y ont jamais manqué que pour des causes majeures. On note aussi que si une troupe se connaissant vient toujours tous les 13 de chaque mois, les traces et témoins attestent qu'il y a en fait encore plus de monde qui préfère venir en-dehors des 13 (peut-être pour respecter en quelque sorte les demandes officielles de l'Eglise chrétienne !)
C'est après les décisions de cette commission que, par exemple, Madame Avignon, de Castelsarrasin, se trouve entraînée par hasard à Espis le 13 septembre 1950. D'une indifférence religieuse totale à l'époque, elle y retrouve la Foi de son enfance mais de façon exaltée, ardente. Elle deviendra alors une paroissienne fidèle à tous les offices, coutumière des Sacrements et présente aux messes quotidiennes. De situation très modeste, ne possédant qu'une instruction très rudimentaire, elle a des dons naturels frisant le surnaturel : simplicité, bon sens, grande facilité d'expression, diction claire, justesse de voix. Une charité qui la faisait s'oublier pour penser aux autres s'étendait aux plus grands pêcheurs (YH : c'est un prêtre qui avait écrit cette brochure, n'oublions pas), répugnait à la critique et à la médisance, la mettait en évidence et lui attirait l'affection des âmes portées au bien. Elle allait devenir un témoignage de Foi envers Notre-Dame d'Espis, un peu comme si elle s'était donné une mission lors de sa reconversion. Chaque 13 la verra présente au bois et on se rappelle que le 13 février 1956, où seuls 5 ou 6 pèlerins s'étaient aventurés jusqu'à Espis, mais où, elle seul et un seul de ses pèlerins, avaient eu l'héroisme de monter jusqu'à la clairière pour y réciter le Rosaire. Il gelait à moins 15 et la neige couvrait le sol, un vent glacial soufflait...
Au nombre des voyants, Monsieur Monmayou sera le plus fidèle à répondre à l'invitation de la Vierge Marie et quand il ne pourra venir, sa femme ou son beau-frère seront présents aux réunions des 13. Madame Maury y sera également vue, mais très exceptionnellement. Le 22 août 1959, la famille Bouhours avec Gilles, y viendra en pèlerinage pour demander au Ciel la guérison de l'enfant dont la santé était de plus en plus déficiante. Selon Madame Avignon, qui fit ce jour-là la connaissance de Gilles, ce pèlerinage fut accompagné de prodiges célestes. En ce qui concerne les voyants enfants, il faut noter deux faits marquants : le petit Gilles mourait le 25 février 1960, à l'âge de 16 ans. La petite Paulette Mauranne aurait connu en 1950, un véritable martyre moral et physiqueUne atteinte de poliomyélite la laissa infirme et elle séjourna quelques années à Montauban. D'autres jeunes voyants ou voyantes seraient aussi décédés très jeunes, d'autres sont encore en vie en 1971...
Parmi les miraculés, Madame Corryé viendra à diverses reprises, les 13 juillet, date anniversaire de sa guérison, en action de grâce. Madame Rigal y sera présente une fois aussi. Le prêtre de la paroisse note qu'en 1971, l'assistance au bois d'Espis peut être évaluée en mauvaise saison (hiver) à 100 pèlerins et en bonne saison à 500 personnes, lorsque le 13 est un dimanche ou un jour férié...
Monsieur Dellac avait repris la direction des réunions des 13, secondé par les plus fervents des fidèles, mais sa santé périclitait. Il peinait à marcher et parfois était dans l'impossibilité de monter au bois. Le 5 octobre 1958, une attaque d'hémiplégie le paralysa et il lui fallut renoncer à ces pèlerinages qui lui étaient si chers. Il mourut quelques années plus tard. Madame Avignon prenait la relève avec sa ferveur joyeuse. Mais curieusement, alors que sa reconversion semblait l'avoir guérie d'une certaine infirmité, après le décès de Gilles en 1960, sa santé périclita à nouveau. Son infirmité revient et elle ne put plus venir au bois aussi souvent car elle ne pouvait se tenir debout très longtemps. Elle va alors à l'Eglise proche de son domicile si elle peut ou bien elle reste à son domicile, mais reste assise tout en suivant le même programme de prières que les pèlerins qui sont au bois d'Espis. Le 13 mars 1961, elle assiste à son dernier pèlerinage à Espis et elle confie à sa sœur qu'elle y a eu une prémonition de sa mort prochaine. Celle-ci surviendra le 29 mai 1961 après de terribles souffrances. Sa sœur, qui l'a veillée pendant cette longue agonie, écrit que c'était une martyre qui souffrait pour les autres...
On peut dire que la grande période du bois d'Espis était finie : plus de visions, d'apparitions spectaculaires, plus de bénédictions mais encore des grâces personnelles faites, semble-t-il, pour soutenir la foi, la persévérence et aussi encore quelques grâces sensibles, comme par exemple, encore en juin 1959, la guérison sans aucun traitement médical d'un enfant de Moissac, amené plusieurs jours en pèlerinage à Espis car il souffrait des oreilles et devenait sourd.
Il ne s'agit là que de grâces mineures qui ne valent que pour ceux qui les reçoient ou ceux qui y croient... mais elles sont bien insuffisantes pour décider l'autorité ecclésiastique à légitimer des pèlerinages. D'ailleurs, on peut dire que dès 1947, la Sainte-Vierge et Dieu avaient déjà donné tous les signes nécessaires pour attester de leur intervention à Espis : multiplicités des apparitions, tournoiement du Soleil, guérisons spectaculaires, intervention de Gilles auprès du Saint-Père et Signes dans le Ciel (Qui existent toujours en 1971 d'après le prêtreque l'on peut donc soupçonner de voir lui-même ou d'avoir des témoignages de lumières dans le ciel, d'OVNIs, voir ci-dessous la page et le (1))
Espis23
Dans cette page, le Père Jean mentionne que des phénomènes aériens sont toujours visibles en 1971. Dans la page précédente, il dit aussi que plusieurs pèlerins, à l'issue des sacrements de l'église, disent aussi qu'ils voient le phénomène du tournoiment du Soleil
Alors, pourquoi ce refus et même cette condamnation de l'Eglise catholique, malgré tout ? Cela est probablement du à l'annonce de Madame Maury lorsque, le 29 juin 1947, elle déclarait que la Sainte-Vierge lui apparaissait et lui disait " Ici, à mes pieds, à vos genoux, il y a une source "... mais qu'il n'y avait là aucune trace d'eau : on pouvait penser qu'elle avait été victime d'une étrange illusion, voir la taxer d'illuminisme. Pour les fidèles, cela s'entendait comme d'une source à venir et pour un géologue éventuellement d'un magasin d'eau, une émergeance, un griffon ou une fontaine n'en étant qu'une partie. Mais l'étude de l'hydrographie régionale n'aurait permis à aucun géologue de prédire une telle chose. Cette annonce, comprise comme le jaillissement spontané d'une source, était à peu près aussi inacceptable que si elle s'était appliquée à la chute de la foudre ou d'une météorite pile à cet endroit...
D'ailleurs, le prêtre de la paroisse, toujours présent et ayant écrit cette brochure en 1971, y avoue qu'il était lui-même sceptique sur les événements, même s'il respecte grandement la foi des témoins, voyants et familles, et qu'il n'en dit rien. Sceptique jusqu'à ce que finalement, la Foi finira par avoir raison sur le scepticisme raisonnable ce jour où une dame de Moissac, venant aider à la préparation de la réunion du 13 avril 1961 (peu de temps avant le décès de Mme Avignon, on notera), remarquera au pied du bois, sous l'autel qui sert de premier reposoir, une humidité insolite du sol. En creusant, le trou de remplit d'eau. 
Le 13, le trou sera agrandi et on observera alors des émergeances d'une eau souterraine, limpide, fraiche et qui disparaissait au bout de quelques heures, épongée par le sol. Le phénomène dura environ 5 semaines et cessera vers le milieu de mai.
L'accomplissement des prophéties de Mme Maury et de Gilles Bouhours, s'ajoutant aux autres faits, convaincra donc ce prêtre sceptique jusqu'à présent, mais décevra en même temps certains croyants, persuadés que ce n'était pas la source annoncée car pour eux, il devait s'agit d'un grand jaillissement pouvant convaincre définitivement et d'un seul coup toute opposition à Espis... sa disparition assez rapide n'arrangeant pas les choses. Mais lorsque 6 mois plus tard, en décembre 1961, l'eau réapparu définitivement, la déception de certains s'évanouissait.
Espis 7De nos jours en 2015. A droite, le mur de la source avec les robinets installés. Plus haut, un endroit de stockage couvert avec entreposage de nombreuses statuettes, crucifix et cadeaux donnés par les pèlerins pendant des années.
Mais, selon ce prêtre, le manque de connaissances en la matière et surtout une dernière tentative de nuire à la Sainte-Vierge de la part des forces du mal, allait faire commettre certaines erreurs aux fidèles de Notre-Dame d'Espis... quelques semaines après, le trou est encore agrandi et atteint une capacité de 100 litres, révélant nettement deux émergences d'eau souterraine. Au printemps suivant, des travaux de terrassement sont effectués, d'abord un grand trou de 1m80 sur 1m80 et profond de 0m80 est creusé, puis en juillet il est approfondi pour atteindre 2m80, alors qu'en septembre il est recouvert d'un édicule et muni d'un treuil et d'une poulie permettant de puiser l'eau.
Et c'est là l'erreur car les visiteurs voyaient donc un puits aménagé avec ses dormants, et non pas une source d'eau vive coulant au raz du sol comme à l'origine...
Mais comme il l'explique, ce sont des gens simples, très experts dans leur profession mais ignorant les lois qui régissent le phénomène naturel que constitue la naissance d'une source. En creusant comme ils l'ont fait, ils ont cru obéir à une voix venant du Ciel. C'est l'inverse car en fait, ils ont sans le vouloir dénaturé la source et stoppé toute velléité éventuelle de réexamen des faits par les autorités responsables...
Mais comme il est expliqué dans le brochure, cela aurait pu être pire, car les hommes avaient prévu de creuser encore plus profond, avec le risque sans le savoir d'atteindre, comme partout dans cette région, un terrain aquifère dans lequel les puits des habitations de la vallée de Laujol, d'altitudes comparables à celle du bas du bois, trouve l'eau à quelques 4 mètres de profondeur. Il y aurait eu un puits dans lequel la vraie source se serait perdue et cela aurait pu être interprété comme un simulacre de la source. Mais un miracle allait encore se produire au bon moment car, alors que trois hommes travaillaient et avaient atteint la profondeur de 2m80, l'Angelus sonna à l'Eglise d'Espis. Il était 19 heures, le travail fut suspendu. Un homme remarqua alors une apparition d'eau au fond du puits, il entendit l'eau bouillonner plus bas. Le travail devait reprendre le dimanche 8 juillet à 14 heures, mais quand tous se retrouvèrent à ce rendez-vous, il fallut y renoncer : l'eau était montée de plus d'un mètre...
On peut penser que cette montée d'eau était naturelle et provenait d'une infiltration de la nappe aquifère alimentant la source. Mais si l'on remarque la coïncidence du moment où elle s'est produite avec la sonnerie de l'Angelus et que cette apparition d'eau était de nature à sauver cette source, on peut aussi envisager le miracle... car cela aurait bien sûr détruit les prophéties, mais aussi définitivement la réputation du lieu millénaire par un grand soupçon de tricherie volontaire...
En fait, la source était sauvée et les événements suivants le confirmèrent : Dans les jours qui suivirent l'arrêt du creusement du trou, l'eau remonta lentement pour se stabiliser à 50 centimètres du sol et elle reprit sa montée à l'automne.
Le 13 janvier 1962, les pèlerins voyaient avec émerveillement, malgré une forte gelée, un filet d'eau claire sortir du trou et couler en rigole dans un terrain en contrebas. Depuis, l'eau n'a cessé de couler et ne cessera sans doute plus de couler. C'est l'évidence d'une source, car une source coule, un puits ne coule pas...
Espis67L'eau limpide et très bonne coule toujours. Selon de multiples témoignages, elle guérit des maux divers, des maladies de peau aux problèmes intestinaux ou autres. Des murs de l'église sont couverts de plaques en reconnaissance envers ces guérisons (photos dans la partie trois à venir).
Les âmes de grande foi, qui croyaient à la source, et qui priaient pour quelle coule, ont été exaucées ! Elles persévéreront, car une autre source est aussi promise, qui, elle, doit couler du Ciel, nous apportant les félicités éternelles...
Fin de la brochure par les annexes et la traduction d'un texte écrit par Gaétano Fabiani paru dans le "Giornale d'Italia" le samedi 10 juin 1950 : lisez par vous même (cliquez dessus pour agrandir l'image)... :
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Dans la troisième partie, je citerai un large extrait de la journée d'apparition du 13 mai 1950, dans lequel la Sainte-Vierge a exprimé son contentement après la visite de Gilles au Pape et sa transmission des secrets, ainsi que des détails sur sa visite à Rome. Il y aura aussi une mention-enquête assez longue sur la description du phénomène de tournoiment du Soleil, avec mention des premiers compte-rendus et témoignages (plusieurs centaines de témoins !) sur ce phénomène, datés de juillet 1902 à Tilly sur Seulles, aussi de Fatima (1917), Espis donc (1947-1971), par le père Jean Laborie (1919-1996), et avec son avis de prêtre, auteur de cette brochure et fondateur du sanctuaire actuel d'Espis. Nous terminerons par quelques photos faites par Jacqueline B. des lieux et dans l'Eglise, ainsi que mention de ses impressions sur les ondes locales après utilisation de son pendule de radiesthésie sur place, et sur un témoignage d'une observation photographiée d'un des signes du Ciel mentionnés tant par le prêtre en 1971 que depuis toujours sur les lieux, et donc encore récemment... Une quatrième partie est prévue par la suite pour les mentions de témoignages de guérisons ou de signes célestes, apparitions, établis par des pèlerins habitant la région ou en visite et regroupés actuellement chez une personne (il faut les scanner car ils sont essentiellement sur papier et certains datent de très vieux...).

Mention de la source et de la très intéressante brochure du Père Jean disponible sur place et transmise par Jacqueline B., du bon travail :
Espis1

Miracle de la guérison inexpliquée : quand même la science est d'accord sur un miracle... :
Autres Sources : 

Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 15-06-2015, 03-07-2015- 2ème partie pour Espis (A suivre)