Des super-Terres pas si loin de la Terre
La multiplication de découvertes de planètes telluriques (solides comme la nôtre pour parler simplement) dans la banlieue de notre propre naine jaune (le Soleil est classifié comme étant une naine jaune) remet de plus en plus la notion de distances infranchissables, tout au moins (pour l'instant) pour notre technologie et inventivité actuelle, en ce qui concerne l'espace proche. On sait que les scientifiques de la NASA et d'autres envisagent déjà d'envoyer une sonde-robot vers le plus proche système stellaire du nôtre à l'aide de notre technologie actuelle, d'autant plus qu'au moins une de ces super-Terres y a déjà été trouvée.
En ce qui concerne les distances énormes considérées par la science par rapport à notre technologie actuelle (qui ne peuvent que diminuer avec nos progrès), je rappelle ici par un extrait de l'un de mes précédents articles (ne pas se fier au titre) certaines données établies et non démenties pour l'instant par Einstein lui-même : " (...) Un objet en mouvement « vieillit » moins vite qu'un objet immobile, son temps propre s'écoule plus lentement. Donc il suffit d'utiliser la dilatation du temps pour voyager dans le futur. Le principe est simple : si on s'éloigne de la Terre à très grande vitesse puis qu'on y retourne, on aura moins vieilli que ceux qui y sont restés. Nous aurons donc un aperçu du futur de notre planète ! Subsiste toutefois un problème : pour atteindre cette vitesse élevée, il faut d'abord subir une longue phase d’accélération et ça, l'organisme humain ne le supporte pas très bien. Sauf si l'on s'en tient à une accélération de 9,81 m/s2, qui équivaut à la pesanteur terrestre que nous subissons tous les jours. Avec cette accélération, il est possible d'atteindre le centre de notre galaxie, distant de 30 000 années-lumière, en un peu plus de 39 ans. Le temps de freiner, de faire demi-tour et de revenir, près de 80 ans se seront écoulés dans le vaisseau... Alors que sur Terre, près de 60 000 années seront passées ! Reste un problème : pour effectuer un tel voyage, un vaisseau spatial consommera en un an l'équivalent de toute l'énergie produite sur Terre pour la même période... "
Le problème est donc principalement technique, mais la NASA estime déjà qu'il est possible, avec notre technologie actuelle, d'atteindre le système le plus proche (Proxima Centauri) en moins de 20 ans... Il est même possible d'utiliser en plus l'effet de "fronde gravitationnelle" autour de certaines planètes de notre système stellaire pour accélérer la vitesse, ce qui a déjà été fait par les sondes Pionner 10 et 11, ainsi que par Mariner 10...
Il est aussi important de souligner qu'au 20 septembre 2018, il y a 3845 exoplanètes confirmées à ce jour, situées dans 2866 système stellaires différents. Sur ce total, il y en a 200 dont la masse est inférieure à 8 masses terrestres et qui sont donc probablement telluriques avec peut-être une atmosphère. C'est sur ces planètes telluriques que l'on va rechercher les traces de vie, avec ce que l'on sait aujourd'hui de la vie...
Toutes ces nouvelles exoplanètes telluriques ont été découvertes à moins de 100 années-lumière, et le nombre commence sérieusement à augmenter, avec de plus certaines qui sont dans la zone d'habitabilité estimée par notre science actuelle, donc possédant très possiblement une atmosphère et de l'eau liquide. Faisons le point sur ces découvertes, dont certaines ne datent que de quelques jours :
Ce schéma montre la zone habitable de 3 étoiles : notre Soleil (en haut), celle de HD 85512 (autour de laquelle a été trouvée la super-Terre HD 85512 b) et celle de Gliese 581 qui comprend plusieurs exoplanètes. On remarque que HD 85512 b est en limite de la zone habitable de son étoile qui est légèrement plus petite que notre Soleil. Les distances indiquées en UA signifient Unité Astronomique, soit la distance Terre-Soleil (150 millions de km).
Crédit : ESO/Enjoy Space (traduction)
Crédit : ESO/Enjoy Space (traduction)