Une perte de trading record pour la banque JPMorgan
JPMorgan annonce une perte de deux milliards de dollars © Reuters Dylan Martinez
Après l'annonce d'une perte de deux milliards de dollars en raison d'opérations de trading hasardeuses, l'action de la banque JPMorgan a fortement chuté à l'ouverture de la bourse de New York. Une affaire qui pose également des questions sur la réglementation bancaire.
C'est la plus grosse perte de courtage depuis la crise des subprimes en 2008. La banque américaine JPMorgan a annoncé deux milliards de dollars de perte en raison d'opérations risquées sur le marché. Deux milliards de dollars partis en fumée, et le bilan pourrait s'alourdir dans les prochaines semaines. En cause notamment, des paris risqués initiés par un trader français surnommé "London Whale" (la baleine londonienne) et rebaptisé depuis cette affaire "Voldemort".
Ces paris, qui ont mal tourné, ont entrainé une baisse importante de l'action de JPMorgan à l'ouverture de Wall Street le 11-05-2012. En revanche, selon les analystes, la banque devrait traverser cette crise sans trop de dommages. Des dommages il pourrait y en avoir sur le moral de la place new-yorkaise.
La banque est depuis longtemps opposée à toute réglementation accrue du système financier. Elle est notamment très opposée au cœur de la réforme, la règle Volker. Elle prévoit d'interdire aux banques de faire du courtage en propre et aussi de limiter drastiquement leurs activités dans les produits dérivés en raison de l'opacité de ce marché.
Yves Herbo : Voilà encore une nouvelle preuve qu'absolument rien n'a été fait en réalité pour empêcher le cycle infernal des crises économiques (admit par tous les économistes sérieux) engendrées par le "libéralisme" (qui se conclu plutôt par une dictature financière si on réfléchit un tout petit peu !) à tout va depuis plusieurs années de recommencer encore et encore...
Cette banque, J.P. Morgan, a reçu une forte aide de l'état américain à hauteur de 25 milliards de dollars suite aux "problèmes" des subprimes de 2008 (créés et engendrés par ces mêmes banques sans aucun risque réel) avec (cerise sur le gâteau) 0% de capital garanti obligatoire !
Voici la liste des principales banques américaines ayant reçu l’aide publique (donc accroissement des dettes des citoyens) de l’état américain (que ces banques remboursent grâce aux intérêts de la même dette américaine, grecque, européenne et autres qu'elles ont déjà dans leurs comptes en fait, et qu'elles font accroître !), vous pouvez trouver la même liste pour toutes ces banques privées de tous les pays qui ont augmenté les dettes publiques... Où est l'égalité de traitement et la "concurrence" si on regarde le nombre d'entreprises privées qui ne sont pas "sauvées" par le même système en question... le libéralisme, c'est uniquement pour les banques mais tous les autres doivent se concurrencer à mort ? (ce qui amène à des arrangements et fausse concurrence constatée, et alignements de prix, non baisse des prix et coûts mais augmentation au contraire !)...
Bank of America: 45 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test : 33,9 milliards de dollars)
Citigroup: 45 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 33,9 milliards de dollars)
JP Morgan Chase: 25 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 0 milliards de dollars)
Wells Fargo: 25 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 13,7 milliards de dollars)
Goldman Sachs: 10 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 0 milliards de dollars)
Morgan Stanley: 10 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test : 1,8 milliards de dollars)
US Bancorp: 7 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 0 milliards de dollars)
GMAC: 5 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 11,5 milliards de dollars)
Capital One: 4 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 0 milliards de dollars)
American Express: 3 milliards reçus du fonds TARP (capital exigé dans le cadre du stress test: 0 milliards de dollars)
Autrement dit : croyez-vous réellement que les gouvernements élus possèdent réellement un quelconque pouvoir concernant leurs propres portes-monnaie et ceux des citoyens ? Et même les présidents élus ? Et si ils ont un quelconque pouvoir comme ils l'affirment, en quoi il consiste puisque rien n'est réellement fait et nous en avons la preuve ici... Sauf s'il y a complicité bien sûr (donc corruption étendue et très grave (et pas seulement chez les grecs ou autres montrés du doigt, mais bien au niveau européen (et mondial évidemment). Regardez vos élus, citoyens, ou vos responsables des contrôles financiers... un grand nombre on déjà eu affaire à la justice pour détournements et autres, d'autres sont des banquiers de profession et obligatoirement intéressés par une forte collaboration avec quelques individus-clés au niveau financier, dans leur propre intérêt et nécessairement au détriment des citoyensc, bien qu'ils soient élus... et également souvent nommés à des postes-clés quand ils ne sont pas élus !
Quel était le discours de Mr Sarkozi avant sa défaite récente ?
- il faut soutenir la croissance (*), diminuer le coût de fonctionnement de l'Etat, rembourser les dettes, récupérer de l'impôt partout et en inventer de nouveaux (ce qui a toujours été fait : un exemple comme la vignette automobile créée à l'origine pour soutenir les retraites...hum...et qui a duré bien longtemps après pour d'autres "motifs"... et pour quels résultats ? ). On peut déjà noter d’emblée que, bien qu'ayant une dette publique déjà énorme à son élection de 2007, le précédent président s'est empressé de l’accroître en s'accordant à lui-même et à son équipe une substantielle augmentation de salaire. Le monde était pourtant déjà en forte crise financière et il n'y a pas eu de réelle pause entre les crises des complices mafieux de Bernard Madoff, celle des subprimes et celle des "dettes publiques"... puis on a continué le travail de sape de l'Etat français en démantelant et privatisant ses acquis (construits et payés par les citoyens) ou n'en conservant qu'une majorité symbolique... on a augmenté les délégations de responsabilités de l'Etat vers les Régions, on diminue les fonctionnaires-employés (pas ceux aux postes-clés, bien sûr : autant de députés, sénateurs, secrétaires d'Etat sont réellement nécessaires ? Ne sont-ils pas volontaires, leur salaire doit-il être si élevé ?...)... on diminue les impôts d'un côté mais on augmente les TVA ou autres quotas pour annuler l'effet en réalité, on attaque les quelques gouttes que représentent les aides sociales mais on aide les puissants et les riches à jouer en bourse... on détourne l'attention sur les quelques profiteurs ou même sur la "sécurité" locale en ne parlant pas des beaucoup plus grands profiteurs que l'on retrouve proches des vrais pouvoirs publiques et privés, pas du côté des simples citoyens...
Quel est le discours de Mr Hollande, nouvel élu ?
- il faut soutenir la croissance(*), diminuer le coût... inutile de trop continuer... il s'agit pratiquement du même discours si on lit un peu entre les lignes, dit de façon différente... il y a-t-il une quelconque tentative de reprise en main du système monétaire scriptural (90% des transactions mondiales) par l'Etat français ? Non bien sûr : cet Etat est appelé à disparaître physiquement pour ne devenir que "virtuel" : le "pouvoir" de la France sera de plus en plus et est déjà soumis à l'entité Europe via sa banque centrale qui, on l' a vu encore très récemment avec la Grèce, est elle-même plus ou moins dépendante du bon vouloir du FMI et des agences de cotations (le tout étant à majorité composé d’intérêts privés et détenu par les mêmes qui jouent avec les intérêts de l'argent créé... et surendettent les Etats). Historiquement, on l'a déjà remarqué avec le soutien et signatures de tous les gouvernements (y compris de gauche) concernant l'Europe libérale confirmée par Maastricht puis les autres accords, il est plus facile de faire accepter des "choses" pas très justes, voir même inégalitaires, par des gens de gauche plutôt que par des gens de droite... le libéralisme, l'invention de nouvelles taxes et "subventions" (CSG/CRDS, etc...) pour nourrir un gouffre nommé "trou de la sécu" depuis des générations de citoyens, les 35 heures (désirées par 85 % des citoyens à l'époque) non réellement appliquées et bradées entreprise par entreprise, sont bien des oeuvres de "gauche"... mais, voyez-vous réellement la différence ? Comment une réelle démocratie peut-elle exister avec des "opposants" ayant une telle proximité d’intérêts à ne rien changer en réalité ?
Pour mémoire, voici les développements sur la "crise" de 2008-Madoff et connexes, vous allez retrouver, curieusement, des noms d'entreprises très connues (et ayant bénéficié des aides publiques !) affiliées à cette escroquerie mondiale (et qui a fonctionné des années puisqu'on était déjà au courant des risques en 2003...) :
Irving Picard, l'administrateur judiciaire chargé de liquider la société de
Bernard Madoff estime à environ
2000 le nombre de
personnes ou entreprises qui ont
gagné de l'argent grâce à Madoff et a accusé environ
1000 d'avoir profité
indûment de ce système, parmi eux la famille
Levy qui a négocié un arrangement de 220 millions de dollars
30,31,32,
Carl Shapiro (en) et sa famille qui vont restituer 625 millions de dollars
33 et la
banque suisse UBP avec qui un accord de recouvrement pour un montant de 500 millions de dollars avait été passé.
Le
17 décembre 2010, le procureur fédéral de New York,
Preet Bharara, a annoncé qu'un accord avait été trouvé avec les héritiers de
Jeffry Picower, l'un des principaux bénéficiaires de la fraude et complice de
Madoff selon un rapport du syndicat de faillite, pour restituer les 7,2 milliards de dollars demandés par
Picard34.
Irving Picard a déclaré que
« Madoff n'a pas agi seul pour commettre la plus grande fraude financière de l'histoire », il a annoncé qu'il réclamait 6,4 milliards de dollars à la
banque américaine JPMorgan Chase, principale banque du fonds de
Bernard Madoff, 2,5 milliards de dollars à la banque
suisse UBS35 et neuf milliards de dollars à la
banque britannique HSBC36. Il a également porté plainte contre
Citigroup concernée à hauteur de 425 millions de dollars,
BNP Paribas pour environ 400 millions de dollars,
Capital Research,
ABN AMRO,
BBVA,
Nomura,
Merrill Lynch,
Oppenheimer Acquisition Corp (en),
Vontobel Asset Management,
Pictet & Cie,
Lombard Odier,
Legacy Capital, le
groupe Tremont, la
MassMutual Holding LLC,
Notz & Stücki, la
banque israélienne Bank Hapoalim, la société de gestion
suisse Genevalor Benbassat & Cie ainsi que 4 membres de la famille de
Madoff à qui il est demandé au total 198,74 millions de dollars et deux dirigeants de fonds rabatteurs,
Frank Avellino et
Michael Bienes qui ont géré le premier fonds rabatteur de
BLMIS alimentant le début de la fraude pyramidale, plusieurs membres de leurs familles et des fonds d'investissement qu'ils contrôlaient pour recouvrer 900 millions de dollars
37,38,39,40.
En tout, il aura déposé plus de
mille plaintes civiles, pour un montant avoisinant les
50 milliards de dollars41.
Source : wikipedia + sources liées.
Théories du libéralisme destructrices : " Deux obligations péremptoires sont ainsi affirmées. La première est la croissance : un simple ralentissement de croissance est une catastrophe économique. La seconde est la compétitivité, mot qui, dévoyé de son sens de “courir ensemble” désigne maintenant une rivalité de tous les instants qui serait inévitable.
Il n'est pas nécessaire d'être économiste pour constater le résultat. La croissance sans limites est insoutenable, ses conséquences sont déjà telles que c'est l'équilibre biologique de la planète qui est compromis. Ce que n'entrevoyaient que quelques esprits lucides il y a quelques décennies apparaît aujourd'hui à l'évidence : on ne peut plus continuer cette course aveugle. “Aucun arbre ne peut monter jusqu'au ciel” !
Quant à la compétitivité, elle débouche sur un profond déséquilibre social. Cette guerre économique permanente qui impose d'être le meilleur en n'importe quoi, déshérite les perdants trop peu combatifs … ou qui n'ont pas eu la chance de naître parmi les privilégiés. À force de favoriser “les meilleurs" au détriment de tous les autres, le formidable progrès des connaissances et de leurs applications technologiques a été mis au service d'une infime minorité, tandis que près de 840 millions d'êtres humains (YH : en 2003) souffrent de malnutrition, n'ayant même pas un lopin de terre à cultiver de leurs mains pour survivre. "
SFH 05-2012