La cité engloutie de Kitej découverte en Russie ?
lac Svetloïar
Même la majorité des scientifiques sont d'accord sur ce fait : toutes les légendes et mythes ont une part de vérité, une origine bien fondée... et cela pourrait être encore confirmé en ce qui concerne une très vieille légende liée à la cité engloutie de Kitej, ou Kitezh, Kitège, également surnommée l'Atlantide russe.
La légende : D'après les traditions orales, cette histoire remonte au moyen-âge russe et plus précisément au 12e siècle, puisqu'il est dit que c'est Iouri II Vladimirski, (né en 1189), grand prince de Vladimir, qui fut le premier à bâtir la ville de Maly Kitej (la petite Kitej) sur la Volga (aujourd'hui Krasny Kholm). Plus tard, le prince traversa les rivières Ouzola, Sanda, et Kerjenets et trouva un lieu magnifique sur les rives du lac Svetloïar, où il décida de bâtir la ville de Bolchoï Kitej (grande Kitej)...
image : dans l'ouvrage de Mikhail Nesterov "ville de kitej"
Puis vint le moment des invasions des Mongols. Après avoir conquis plusieurs territoires russes, le Khan Batu (ou Baty) entendit parler de Kitej, de sa cathédrale et des dômes de ses six églises, et ordonna à son armée de s'y rendre. Les Mongols capturèrent rapidement Maly Kitej, forçant Iouri à battre en retraite dans les bois aux alentours de Bolchoï Kitej. L'un des prisonniers des Mongols parla de chemins secrets qui mèneraient au lac Svetloïar. L'armée suivit ses instructions et pénétra rapidement dans la forêt pour trouver les murs de la cité. Mais, à la surprise des Mongols, la ville n'avait aucune fortification. Les citoyens n'avaient jamais eu l'intention de se défendre par les armes et commencèrent à prier avec ferveur, demandant à Dieu de pardonner leurs péchés. En voyant cela, les Mongols pressèrent leur attaque, mais furent stoppés net par les événements. Soudainement, ils virent des fontaines d'eau surgir du sol tout autour d'eux. Les attaquants reculèrent en catastrophe et regardèrent la ville être submergée par les flots. La dernière chose qu'ils aperçurent fut le dôme brillant de la cathédrale avec la croix à son sommet. Ensuite, il n'y eut plus que des vagues sur le lac qui avait doublé son volume...
Cette légende donna naissance à un nombre incroyable de rumeurs, pour la plupart prétendant que la cité aurait survécu, cachée, jusqu'à nos jours (tout à fait comme les légendes celtiques d'Ys ou de Taricum !). Il est dit que seuls ceux qui sont purs de cœur et d'âme pourront trouver le chemin pour se rendre à Kitej (nommé ironiquement Батыева тропа, le chemin de Batu). Il est aussi dit que par temps calme, on peut parfois entendre le son des cloches et des chants sous les eaux du lac Svetloïar. Plusieurs personnes disent que les individus les plus pieux peuvent aujourd'hui voir les feux de processions religieuses (nommées крестный ход) et les toits des bâtiments affleurant à la surface du lac. C'est pourquoi le lac Svetloïar est parfois appelé l'Atlantide russe...
Source photo : PhotoXpress
Ce lac, presque parfaitement de forme ovale et rempli d'eau claire et froide, ne ressemble à rien d'autre dans le paysage des forêts au-delà de la rivière Volga. Les scientifiques n'étaient même pas d'accord sur la façon dont le lac a été formé; certains géologues croyaient que Svetloyar avait été créé par un tremblement de terre, tandis que d'autres soutenaient que le lac se trouvait dans le cratère d'une météorite préhistorique. En fait, une récente étude des géologues a prouvé que le lac se trouvait très précisément à l'intersection de deux failles géologiques, et qu'il n'était donc pas impossible que les soldats mongols aient réellement vu en temps réel sa création, qui a pu intervenir en quelques minutes, suite à un mouvement de terrain. En fait, ses parois rondes font bien sûr penser aux trous identiques qui se forment subitement en d'autres endroits du globe, suite à des micro-séismes qui transforment le calcaire ou le sable en matière friable ou quasi-liquide, poussière...
Par contre la première mention écrite de cette légende est plus récente car la première mention de cette ville sacrée remonte aux années 1780, même si la mention fait aussi référence à une vieille légende datant des invasions mongoles. La mort du prince Georgy Vsevolodovich sous les murs de Kitège a été décrit dans le Kitezh Chronicle, qui a été créé par les Ancients-Croyants dans les années 1780. Selon le Chronicle, la ville a été fondée par le prince Georgy. Le livre mentionne aussi un Kitezh Maliy (Small Kitezh) sur les rives de la rivière Volga, mais note que les deux villes ont été détruites pendant les invasions mongoles. La Chronique ne mentionne pas la disparition de la ville dans le lac - juste qu'elle a disparu après qu'elle ait été détruite et tous ses habitants tués.
Le lac et le village proche - Photo satellite de Google Earth
Géographie : Le lac est situé près du village Vladimirskoïé du district Voskressénski, dans le bassin de la rivière Liunda (affluent de la Vetlouga), à 130 km de Nijni Novgorod. Entre Sémenov et Vladimirskoïé circule un autobus (deux fois par jour). Près du lac, il y a un parking.
Le lac et la rivière proche (en haut et à droite) - Photo satellite de Google Earth
La superficie du lac est de 12 ha environ, sa longueur est de 210 m et sa largeur est de 175, la profondeur atteint 36 m, ainsi, c`est le lac le plus profond de la région. L`eau de ce lac énigmatique peut pendant des années se conserver dans un récipient sans perdre sa pureté, ni transparence ni fraîcheur.
Le lac, on distingue en transparence les bords qui s'enfoncent dans l'eau, des arbres engloutis - Photo satellite de Google Earth
Culture : Ce lac a été mentionné par beaucoup d’écrivains: V.Korolenko, A.Melnikov-Pétcherski, M.Prichvine, le compositeur N.Rimski-Korsakov a créé l’opéra “Légende de Kitej, ville invisible et de la jeune fille Févronia”. Le lac a été peint par beaucoup d’artistes: K.Korovine, A.Vasnetsov, N.Rérikh, I.Glazounov. Le lac Svétloïar a fait l'objet de nombreuses études scientifiques également.
Archéologie : en 1843, l'historien amateur de Nizhni Novgorod, Stepan Meledin, qui vient aussi d'une famille de conservateurs, a publié dans la revue "Moskvityanin" un essai : "Kitezh Svetloyarsky sur le lac", qui résume toutes les légendes des "Chroniqueurs", assaisonnées de leur juste part d'imagination. Fait intéressant, un archéologue amateur se cachant derrière le pseudonyme de AI, en 1915, dans la revue "Historical Journal" a littéralement anticipé le lieu des futures découvertes de la ville en affirmant : " Il y a trente ans, sur la colline, pouvait être vu dans un seul endroit des traces de fondations de certains bâtiments. Une partie des pierres a été chapardée par les villageois de Vladimir (le village d'à côté), et les fondations restantes sont restées dans la terre et le sous-bois, il serait bien que des archéologues creusent là pour résoudre le problème de l'ancienneté des fondations : elles peuvent être les restes de la réelle Kitezh, détruite il y a longtemps par les Mongols ".
En 1968, des scientifiques dirigés par des archéologues de renom, Mark Barinov et Tatiana Makarova ont commencé la recherche de la cité perdue et ont examiné tous les coins des rives du lac; des plongeurs ont même exploré la topographie du fond du lac. YH : J'ai retrouvé un document qui date de cette époque : qu'en dit précisément Mark M. Barinov à l'issue de ces recherches ? : " In the autumn of 1968, we set out for Lake Svetloyar. The archaeologists in our group explored the lake shore for traces of the city; scuba divers examined the lake basin and studied the bottom; geologists, hydrologists and other specialists determined the age and source of the lake; and folklore experts probed the recesses of local folk memory, collating everything that people knew about Kitezh, the lake and the events of the past. This first expedition revealed that Lake Svetloyar is relatively young and was formed as a result of three land cave-ins, one of which dated back precisely to the time of Batu Khan's invasion. Our scuba divers discovered tree trunks on the bottom that had once been part of the forest, thus definitely confirming that the lake had been formed as a result of a natural catastrophe, but thick silt prevented them from searching for traces of a sunken city. Radioactive carbon analysis substantiated the dating of the cave-in. The following year we returned with a sonic-geolocator, an instrument specially designed by a Leningrad scientist, which not only measures the depth of water down to the bed of a sea or lake, but' also identifies the nature of underlying geological layers. In an ordinary fishing boat we carefully quartered the lake to plot a sonic cross-section of the bottom. In the northern part of the lake we discovered an oval-shaped formation which seemed to suggest the presence of some kind of enclosed structure. Another year passed and, in 1970, five test borings in the indicated area pierced ten metres of silt to bring up pieces of wood which bore tracesof human activity. Did we find Kitezh? This question can only be answered after a further expedition by underwater archaeologists using powerful modern equipment. ".
Traduction : " À l'automne de 1968, nous partîmes pour le Lac Svetloyar. Les archéologues de notre groupe ont exploré les rives du lac pour trouver des traces de la ville (YH : mais pas les collines apparemment); des plongeurs examinèrent le bassin du lac et ont étudié le fond; des géologues, hydrologues et autres spécialistes ont déterminé l'âge et source du lac; et les experts en folklore ont sondé les profondeurs de mémoire populaire des locaux, pour collationner tout ce que les gens connaissaient de Kitezh, le lac et les événements du passé.
Cette première expédition a révélé que le Lac Svetloyar est relativement jeune et a été formé à la suite de trois effondrements de terres, qui datent précisément du moment de l'invasion de Batu. Nos plongeurs ont découvert des troncs d'arbres sur le fond qui avaient autrefois fait partie de la forêt, pouvant ainsi certainement confirmer que le lac avait
été formé à la suite d'une catastrophe naturelle, mais la vase épaisse les empêchait de chercher des traces d'une ville engloutie. L'analyse de la radioactivité du carbone a étayé la datation de la grotte submergée.
L'année suivante, nous sommes revenus avec un "sonic-géolocalisateur", un instrument spécialement conçu par un scientifique de Leningrad, qui mesure non seulement la profondeur de l'eau vers le lit d'un mer ou d'un lac, mais " identifie aussi la nature des couches géologiques sous-jacentes."
Dans un bateau de pêche ordinaire, nous délimitons soigneusement le lac entièrement pour tracer une section transversale du fond avec l'appareil sonique. Dans la partie nord du lac, nous avons découvert une formation de forme ovale qui semblait indiquer la présence d'une sorte de structure fermée.
Une autre année a passé et, en 1970, cinq forages d'essai dans la zone indiquée ont percé dix mètres de limon pour faire apparaître des morceaux de bois qui portaient des traces d'activité humaine.
Avons-nous trouvé Kitezh ? Cette question ne pourra pas avoir de réponse avant une nouvelle expédition par l'archéologie sous-marine utilisant un puissant equipement moderne. " (qui n'eut jamais lieu, les tensions entre russes et reste du monde s'agravant après les événements de 1968 et suites).
Cette première expédition a révélé que le Lac Svetloyar est relativement jeune et a été formé à la suite de trois effondrements de terres, qui datent précisément du moment de l'invasion de Batu. Nos plongeurs ont découvert des troncs d'arbres sur le fond qui avaient autrefois fait partie de la forêt, pouvant ainsi certainement confirmer que le lac avait
été formé à la suite d'une catastrophe naturelle, mais la vase épaisse les empêchait de chercher des traces d'une ville engloutie. L'analyse de la radioactivité du carbone a étayé la datation de la grotte submergée.
L'année suivante, nous sommes revenus avec un "sonic-géolocalisateur", un instrument spécialement conçu par un scientifique de Leningrad, qui mesure non seulement la profondeur de l'eau vers le lit d'un mer ou d'un lac, mais " identifie aussi la nature des couches géologiques sous-jacentes."
Dans un bateau de pêche ordinaire, nous délimitons soigneusement le lac entièrement pour tracer une section transversale du fond avec l'appareil sonique. Dans la partie nord du lac, nous avons découvert une formation de forme ovale qui semblait indiquer la présence d'une sorte de structure fermée.
Une autre année a passé et, en 1970, cinq forages d'essai dans la zone indiquée ont percé dix mètres de limon pour faire apparaître des morceaux de bois qui portaient des traces d'activité humaine.
Avons-nous trouvé Kitezh ? Cette question ne pourra pas avoir de réponse avant une nouvelle expédition par l'archéologie sous-marine utilisant un puissant equipement moderne. " (qui n'eut jamais lieu, les tensions entre russes et reste du monde s'agravant après les événements de 1968 et suites).
Source Unesco doc 1972 : http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000782/078276eo.pdf Page 6.
En conséquence, les scientifiques, depuis de nombreuses années, ont estimé que Kitezh n'a jamais existé en dehors de la légende. Mais, vers 2006-2007, l'expédition archéologique Vetluzhsky a décidé de tenter un autre regard. Elle a commencé une enquête sur Krestovozdvizhensky Hill, où une ancienne chapelle n'avait pas été suffisamment examinée par les expéditions précédentes.
" Nous avons lu les rapports des précédentes expéditions, et nous avons pensé que quelque chose n'avait pas été dit sur ce lieu ", dit Evgeny Chetvertakov, chef de l'expédition archéologique Vetluzhsky. " Je voulais tout revérifier par moi-même."
La première expédition sur le terrain ne put avoir lieu avant l'été 2011, mais elle mena à une découverte inattendue : sur la pente d'une colline, les archéologues ont trouvé des traces d'une ancienne colonie. Et, directement sur le chemin d'une procession religieuse qui a lieu tous les ans, de la rive du lac à l'église, les scientifiques ont trouvé des tessons de poterie traditionnelle russe. Et derrière le Temple, les restes de l'ancienne colonie qui avait séjourné là.
Des milliers de tessons de poterie, des fragments de couteaux de fer, des morceaux de harnais, une meule et une tinderbox (une boite à ustenciles pour faire du feu dans l'antiquité-moyen-âge) est pratiquement tout ce qui reste de la colonie, qui a vécu jusqu'il y a six siècles au moins, sur les rives du lac Svetloyar. Mais il y a autre chose - les restes de cabanes en rondins, trouvés à une profondeur d'un demi-mètre sous la surface du lac.
"Il y avait un temple païen ici " dit Alexander Bazunov, l'un des archéologues de l'équipe, " dans lequel des sacrifices ont probablement eut lieu "
" Très probablement, ce ne fut pas réellement une ville, mais un odnodvorka - une maison avec dépendances exterieures qui abritait 10-15 personnes ", a déclaré Evgeny Chetvertakov. " Peut-être, en réalité, que ce site était plus grand, mais qu'une partie de celui-ci a été emmené par les glissements de terrain dans le lac Svetloyar, ce qui a formé la base des légendes sur la disparition mystérieuse de la ville de Kitezh."
lls croient que la taille du village qu'ils ont découvert ne reflète en rien les véritables frontières de l'ancienne colonie. Ils pensent que Krestovozdvizhensky Hill était toujours sujette à des glissements de terrain, dont un a absorbé l'ancienne ville russe, donnant naissance à une belle légende.
" En outre, nous pouvons dire avec confiance que ce site a été abandonné par les habitants pour une raison inconnue ", a déclaré Chetvertakov. " Peut-être qu'ils l'ont laissé en relation avec le déclin économique de la principauté de Nizhny Novgorod peu après que Nizhny Novgorod ait été dévastée en 1408 par les troupes de la Horde du Khan Yedigei. Ensuite, des nouveaux colons sont venus ici et ont trouvé les restes de la ville abandonnée. Ainsi, la légende de la ville miraculeuse de Kitezh reposant au cœur des forêts, au-delà de la rivière Volga, pourrait être née et a été transmise de génération en génération.
Première publication dans le magazine Ogonyok.
De nos jours, Svétloïar est un monument naturel et un endroit protégé. Le lac est un lieu saint vénéré par les orthodoxes. Mais il n'attire pas seulement les pèlerins, il est apprécié de ceux qui s’intéressent aux énigmes historiques et à la nature. Le lac a ses attraits pour le tourisme historique, écologique, botanique et ethnique.
Beaucoup de gens arrivent aux bords du Svétloïar pour fêter la Saint-Jean (du 6 au 7 juillet). On vous invite aussi à devenir spectateurs ou participants des rites anciens et processions. Source photo: ITAR-TASS
Au bord du lac existe une chapelle dédiée à l’icône de La Sainte-Vierge de Kazan, on peut y voir une pierre avec l’empreinte du pied de la Sainte-Vierge. Au village proche de Vladimirskoïé vous pouvez aussi visiter l’église en bois du XVIIIe siècle, qui a été dédiée à l’icône de La Sainte-Vierge de Vladimir, ainsi que le musée de l’histoire et des beaux arts “Kitej”, dans le centre ethno-culturel pour enfants. Depuis 1999, le lac Svétloïar est une réserve protégée.
Cette vidéo d'une chaîne de télévision russe de 2011 montre les fouilles, les chercheurs sont interviewés. Kitej nahodka veut dire : " Kitej trouvée ". Vetluzhsky archaeological expedition Museum of Nizhny Novgorod State University named. NI Lobachevsky found near Lake Svetloyar remains of the medieval Russian settlement, dating back to pre-XIV — early XV centuries. In addition to numerous pottery shards Russian ceramics found fragments of medieval knives, flint and kresalnoe fragment of a millstone for grinding grain.
Sources : http://www.kommersant.ru/doc/1951210
expédition archéologique Vetluzhsky (district de) : enquête sur cette mission archéologique, autres citations dans les médias et références : http://en.rusmybb.5bb.ru/viewtopic.php?id=38&p=2
http://fr.tourismnn.ru/maintour/cultinter/voskr_district/svetloyar
https://fr.sputniknews.com/photos/201110181022284049-kitej-l-atlantide-russe/
http://survincity.com/2011/02/kitezh-was-a-place-of-prayer-cheremis-pagan/
http://www.scatoday.net/node/23026
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kitej
http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000782/078276eo.pdf (Page 6)
Conclusion : les chercheurs ont trouvés des traces d'occupations sédentaires sur les collines entourant le lac, avec de probables traces d'effondrements de ces collines dans le passé, dans le lac. D'autres chercheurs ont trouvés des traces de ces effondrements jusqu'au fond du lac, avec de possibles structures humaines englouties au fond. Cette légende de plusieurs siècle semble donc bien se confirmer historiquement sur plusieurs aspects, et non les moindre... il manque certainement des moyens plus importants pour percer le mystère qui se cache probablement sous les vases de ce lac profond...
Yves Herbo, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.fr/, 08-03-2016