samedi 29 août 2015

Le TÉMOIGNAGE OVNI De M. JEAN KISLING

Le TÉMOIGNAGE OVNI De M. JEAN KISLING

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M. Jean KISLING, 86 ans, ancien pilote de chasse, ancien commandant de bord à Air France, totalise 27 000 heures de vol. Il est titulaire de la médaille de l’Aéronautique et membre du discret Tomato Club(2). Son témoignage concerne une tentative d’interception d’OVNIs en 1945 aux USA. 

Il est à rappeler que Jean KISLING a déjà été auditionné à ce sujet en 1998 par deux membres du COMETA(3) et que son récit n’a pas été retenu dans le compte rendu final. Grâce à l’intermédiation d’Alain BOUDIER, son témoignage a été également recueilli par Jean-Gabriel GRESLE(4) et Tim GOOD(5) et consigné dans leurs ouvrages respectifs. Il nous livre ici des éléments inédits donnant un éclairage intéressant sur le niveau des connaissances des militaires américains sur le phénomène OVNI.


Durant la seconde guerre mondiale, Jean KISLING s’est retrouvé dans un premier temps en Tunisie. Ayant dû fuir dans un second temps devant l’avancée des forces allemandes, il embarque, après de multiples péripéties, via le Maroc à destination des Etats-Unis. Sur place, ses aptitudes de pilote lui valent d’abord d’être distingué puis promu pilote instructeur dans l’Air Force Army à la base de Selfridge dans l’Etat du Michigan, l’endroit même où devait se dérouler le combat aérien qu’il a mené contre des OVNIS à l’été 1945. Ce jour là, à la demande du commandant de la base de Selfridge, Jean KISLING accepte de faire une tentative d’interception de « ballons d’observation » régulièrement observés à cette époque dans le ciel du Michigan.


Cette tentative d’interception est effectuée avec un P47, le plus puissant avion de chasse de l’époque, dont le moteur développe en 1945 une puissance approchant les 3000 ch, capable d’atteindre des altitudes supérieures à 10 000 m.

Voici donc son témoignage.

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« A cette époque, le ciel de l’Etat de Michigan est régulièrement traversé par des « ballons » d’origine inconnue. Le traumatisme de Pearl Harbour étant encore très vivace dans les esprits yankees, ils sont considérés par beaucoup comme des engins d’observation et d’espionnage venus du Japon. A la demande du commandant de la base de Selfridge et en l’absence d’autres candidats, compte tenu des issues tragiques de certaines tentatives récentes, je me porte volontaire pour intercepter les « ballons » et décolle en urgence.

A bord de mon P47 j’ai beau monter pour atteindre mon objectif, de façon surprenante, entre mon appareil et ces ballons la distance demeure inchangée !

Arrivé à près de 55 000 pieds(6), malgré les difficultés de pilotage – froid et altitude – je réussis à lâcher une longue rafale de mes 8 mitrailleuses calibre 12,7 mm en direction des ballons. A ma grande surprise, ces ballons se transforment alors en soucoupes volantes, s’éloignent et disparaissent à une vitesse exceptionnelle, laissant derrière elles des traces semblables à celles d’avions à réaction à haute altitude.

Au sol, le « combat aérien » a été suivi avec attention par plus de 1 000 témoins oculaires, à l’aide de jumelles de fort grossissement, de télescopes (ou de ce qui à l’époque en tenait lieu) pour certains, et des traînées laissées dans le ciel par les protagonistes. Les militaires de la base de Selfridge ont pu ainsi  constater qu’il ne s’agissait aucunement de simples ballons d’observation. A mon retour sur terre, je suis fêté comme un héros par le Colonel commandant de la base. Le rapport de débriefing est envoyé au Pentagone. Il n’y aura de la part des autorités aucun retour concernant cet « incident ».

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Peu après la fin des hostilités en 1947, Jean KISLING entre à Air France où il officie comme jeune copilote sur les avions de ligne de type « Constellation ». Il nous raconte.

« En 1952 ou 1953, lors d’une escale à New-York/Ildlewild, nous sommes informés par le Directeur de l’aéroport que notre Superconstellation va faire l’objet d’une attention toute particulière de la part d’une escorte de gardes armés déployés sur le tarmac. Il nous explique que nous allons prendre en charge une délégation d’une dizaine de personnes en bordure de piste qui seront les seuls passagers à bord. Et de fait, je remarque que l’escorte surveille soigneusement l’embarquement en veillant à ce qu’aucun regard indiscret ne puisse épier le groupe en partance. Le vol à cette époque étant long (environ 12 heures), je vais me détendre à un moment donné à l’arrière de l’appareil réservé à la délégation et me retrouve assis à côté d’une personne d’une soixantaine d’années. La conversation s’engageant curieusement sur la question des UFOs(7), je relate ce que j’ai vécu dans le Michigan.

Mon interlocuteur m’indique alors que la délégation qu’il conduit, une fois arrivée à Orly, doit prendre la correspondance en direction de l’Europe de l’Est pour discuter – entre autres choses – de cette sulfureuse question avec ses homologues soviétiques. Il m’affirme en plus qu’ils – les Américains – savent parfaitement qui je suis. La CIA déjà… Il mentionne dans la foulée qu’il existe au Pentagone un bureau dédié à l’étude des « Flying discs » et révèle qu’ils ont récupéré quelques années auparavant une soucoupe volante, qui s’est écrasée du côté de El Paso (Texas) et dont tous les occupants étaient décédés.

A ma question : « Pourquoi n’en informez- vous pas les citoyens américains ? », il me répond qu’il leur est impossible de révéler la vérité, car cela entrainerait une panique généralisée sur toute la planète !

Plus tard, dans les années 60, j’ai eu à nouveau l’occasion d’être confronté au phénomène OVNI en Argentine où l’observation de tels phénomènes aériens n’était pas rare. » 

Plus de 63 ans après ces événements, quel est le sentiment de Jean KISLING sur cette énigme ? Voici sa réponse.

« Pour moi, il n’existe pas le moindre doute, les soucoupes volantes existent et viennent d’un autre système solaire. Je suis extrêmement étonné que de soidisant grands scientifiques refusent encore obstinément à l’heure actuelle d’accepter l’idée de l’existence d’une vie E.T.(8) intelligente à travers le cosmos et par là-même d’extra-terrestres. Face à ce défi posé à notre humanité, j’estime que nous sommes encore à l’époque de Galilée !... »


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ANALYSE DE SON TÉMOIGNAGE

Compte tenu de la personnalité et de la carrière de Jean KISLING, il paraît difficile de mettre en doute la sincérité et l’authenticité du témoignage de Jean KISLING concernant un événement également observé par un millier de témoins occulaires Ce témoignage, exceptionnel à plus d’un titre, soulève un certain nombre de questions concernant la position officielle des autorités américaines face au phénomène OVNI d’une part, et leurs actions officieuses dans ce domaine d’autre part :


1. Le survol du territoire américain par des objets non identifiés durant l’été 45 n’était pas une réelle surprise pour les autorités américaines : des opérations de défense aérienne avaient été engagées, justifiées par la situation de guerre avec le Japon et le traumatisme de Pearl Harbor et un certain nombre d’avions perdus pour des causes non entièrement élucidées ;

2. Contrairement à la position officielle classique des autorités consistant à affirmer la non existence du phénomène OVNI, les autorités américaines avaient parfaitement identifié Jean KISLING en tant qu’ancien pilote de chasse aux USA et copilote à Air France;

3. Ils ne pouvaient donc pas ignorer son engagement aérien face aux « ballons » du Michigan. Le fait qu’aucun RETEX(9) n’ait été renvoyé du Pentagone au Colonel dirigeant la base de Selfridge pose une véritable question. Il peut aussi constituer une vraie réponse en soi… ;

4. Il est étonnant que le chef de la délégation ait lié conversation aussi facilement avec Jean KISLING. Il mentionne que les autorités américaines ont récupéré un objet matériel avec des EBEs (Entités Biologiques Extraterrestres) décédées(10) ; dans quel but ? Il mentionne également – toujours dans quel but ? – comme objet du déplacement de la délégation, des discussions entre autorités russes et américaines sur la question OVNI, ce qui témoignerait d’une certaine entente tacite dès cette époque entre les deux superpuissances.


Alain BOUDIER, Pierre BESCOND, Khoa DANG-TRAN, membres de la Commission 3AF-PAN (Association Aéronautique et Astronomique de France) qui est une société civile savante en France.

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(1). Cette interview a été effectuée le 26 mars 2008 par Pierre BESCOND, Alain BOUDIER et Khoa DANG-TRAN au domicile de M. Jean KISLING.

(2). Tomato Club : le rendez-vous privé des pilotes et anciens pilotes, 6 rue Galilée Paris 16ème

(3). COMETA : COMité d’ETudes Approfondies placé sous la houlette du Directeur de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale). Le « rapport Cometa » : Les OVNI et la Défense, à quoi doit-on se préparer ? » est disponible sur le site web du Cnes (http://www.cnes-geipan.fr/documents/Cometa.pdf)

(4). Jean-Gabriel GRESLE est l’auteur de « Documents interdits. Ce que savent les Etats-majors » Dervy Livres, paru en 2004.

(5). Tim GOOD est l’auteur de « Need to Know » paru en 2006 chez Sidgwick & Jackson.

(6). Le modèle de P-47 mentionné par Jean KISLING est vraisemblablement un P-47N : la base de données P-47 donne en effet deux accidents de P-47N1RE à Selfridge les 8 et 12 mars 1945 (serial numbers 44-87985 et 44-88023). .Le P-47-N utilisait un P&W Double Wasp R2800-77(C), réputé pour être légèrement plus puissant que le moteur P&W R2800-57(C) de la version précédente P- 47M; ce dernier moteur, équipé d'un turbo-supercharger GE CH-5, donnait 2800 hp à 32 500 ft en utilisant le WEP (Wartime Emergency Power; injection d'eau). Le plafond des différents P-47 (service ceiling) n'a pas dépassé 43 000 ft, soit 13 100 m. Le P-47 pouvait monter à 20 000 ft en 4,75 minutes (en WEP).

(7). UFOs : Unidentified Flying Objects

(8). E.T. : Extra-Terrestre

(9). RETEX : RETour d’EXpérience

(10). Il s’agit d’un cas de récupération autre que celui bien connu et encore controversé de Roswell en juillet 1947 au Nouveau Mexique.

Toute l'interview avec les événements après la guerre:

pan-interview-j-kisling-juin08-1.pdf pan-interview-j-kisling-juin08-1.pdf

PS : ce pdf est largement dans le numéro de Nexus de septembre et octobre 2008 n°58 pages 80 à 82

Qui est Jean KISLING?

- Engagé volontaire à Salon-de-Provence le 19.03.1941, affecté au Groupe de Bombardement 1/25 à El-Aouina (Tunisie), jusqu'en novembre 1942, puis Blida, Alger, Rabat, Marrakech.

- 3 Septembre 1943, départ pour Casablanca, au CFPNA.

- Embarquement pour les USA le 15.10.1943 sur l' "Empress of Scotland", avec le 5ème détachement du CFPNA. Départ le 16.

- Craig Field à Selma, Advanced School. Gradué Pilote le 23.05.1944 avec 244 heures de vol . (Brevet N° 30 457).

- Arrivé à Oscoda Air Base dans le Michigan le 20.07.1944 pour entrainement sur P.47 Thunderbolt. Après la qualification sur cet appareil, désigné comme instructeur jusqu'en janvier 1946 (575 heures de vol sur P-47).


Yves Herbo, S,F,H, 11-2012, up 08-2015

vendredi 28 août 2015

OVNIs : ODH interviews 64

OVNIs : ODH interviews 64

Odhtv 1

La 64ème édition d'ODH Interview vous est présentée par Gilles Thomas.

O.V.I, les méprises 2



Thèmes abordés:

- Photos et vidéos surprises

- Lieux médiatico-insolites

- Histoire des méprises











L'émission est relayée par :



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Yves Herbo Relai-Sciences-F, H, 28-08-2015

jeudi 27 août 2015

OVNIs : ODH Interviews 63

Ovnis et Conscience, 3 des auteurs en parlent - ODH Interviews 63

Ufo conscience p solal

P. Solal - ODHTv





Cette vidéo a été filmée, réalisée et produite par Gilles Thomas de ODHTv



Eric Zürcher, créateur du CRUN (Centre de Recherche Ufologique Niçois), essayiste, auteur du livre « Les Apparitions d’Humanoïdes » (A. Lefeuvre, 1979)".

Fabrice Bonvin, ufologue suisse.

Philippe Solal, Professeur agrégé de Philosophie



Deux grandes énigmes de la science, la Conscience et les OVNIS, se rencontrent dans cet ouvrage collectif rédigé par des auteurs de premier plan qui, pour la première fois, entrecroisent leurs discours. Des scientifiques issus des sciences dures (physique) et des sciences humaines (psychologie, ethnologie), un philosophe des sciences, des ufologues-enquêteurs et des témoins analysent le phénomène OVNI à la lumière de ces deux énigmes et à partir de leurs domaines de compétences respectifs.


Thèmes abordés :

- Les OVNIs et la Conscience

- La physique de l'information en rapport avec les manifestations OVNIs

- L'information comme essence de la réalité

- Un nouveau paradigme pour l'ufologie et les "faits maudits"

- Concepts de "mondes conscienciels", "facteur exogène" et d'"eschatologie laïcisée"



Interview organisée par le CRUN (centre de recherche ufologique niçois).



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Liens:

http://ovniconscience.com/index.html



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Document relayé par Sciences, Fictions, Histoires.com



Yves Herbo Relai, Sciences, Fictions, Histoires, 27-08-2015

OVNIs : ODH interviews 62

OVNIs : ODH interviews 62

Odhtv 1

La 62ème édition d'ODH Interview vous est présentée par Gilles Thomas.

L'invité est Gaëtan.B, président du REUB (réseau d'enquêteurs ufologique Belges). Il vous parle de ses débuts en ufologie, son parcours et ses enquêtes.



http://www.facebook.com/reubasbl.ufo





Pour mémoire, l'interview 61 était celle-ci ovnis-odh-interviews-61.html



L'émission est relayée par :





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Yves Herbo Relai-Sciences-F, H, 26-08-2015

mercredi 26 août 2015

La Planète X pourrait-elle être la 5ème planète géante ?

La Planète X pourrait-elle être la 5ème planète géante ?
Planetexx mini
Toujours à la recherche de la planète X, des chercheurs ont calculé que notre système solaire aurait pu avoir une cinquième "géante de gaz", qui a disparu après une collision avec Neptune, ou une éjection par les forces gravitationnelles.
Selon ces experts, notre voisinage planétaire pourrait avoir eu un «membre» supplémentaire, qui a été expulsé de son orbite à cause d'une collision avec Neptune. Cette planète aurait pu être une cinquième géante de gaz et, selon une nouvelle théorie, la preuve de sa présence passée existe encore dans tous les corps retrouvés aux limites du système solaire.

David Nesvorny, un astronome réputé au Southwest Research Institute à Boulder, Colorado, pense que les quatre géantes de gaz que nous connaissons aujourd'hui, Jupiter, Saturne, Neptune et Uranus ont perdu un membre de leur groupe, qui a disparu lorsque le système solaire était très jeune. Sa théorie va être publiée dans le numéro de Septembre de l'Astronomical Journal. Selon la théorie, l'orbite d'un amas de corps glacés dans la ceinture de Kuiper, connu comme le «noyau», suggère que Neptune a été forcée de quitter son orbite initiale en raison d'un impact ou d'une interaction significatifs avec un grand corps. " La ceinture de Kuiper est la clé ", a déclaré Nesvorny à Science. " Vous voyez les structures là-bas et essayez de comprendre quel type d'évolution les a affecté "

Les chercheurs affirment que le "noyau" de corps glacés a été une énigme pendant une longue période, parce que, contrairement aux autres objets de la ceinture de Kuiper, ils tournent autour du soleil de la même manière que les planètes intérieures, ne gardant qu'une distance étroite  entre les uns et les autres.
Ceinture kuiper southwest research institute
Une vue de la ceinture de Kuiper avec quelques unes de ses planètes naines ainsi que la trajectoire de la sonde New Horizons, qui est en train de la visiter après son passage près de Pluton. Le robot se dirige actuellement vers l'un des corps de la ceinture, mesurant entre 25 et 55 kilomètres de diamètre, qu'il atteindrait vers 2019... le "noyau" de concentration de corps décrit dans cet article ne figure pas dans ce dessin. © Nasa, Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory, Southwest Research Institute, Alex Parker

Nesvorny a utilisé des simulations informatiques pour faire reculer le temps de 4000 millions d'années (ou 4 milliards) afin de découvrir comment ces petits objets sont parvenus à être dans cette orbite inhabituelle. En effet, la ceinture de Kuiper est à peu près comme la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, sauf qu'elle est derrière la dernière grosse planète connue, est 20 fois plus large et beaucoup plus massive. Les résultats de cette dernière simulation ont montré que les corps glacés qui composent le noyau ont été une fois capturés par la gravité de Neptune, qu'ils étaient ses satellites à un moment donné.

Ce n'est pas la première fois que l'astronome parle de sa cinquième planète, puisqu'il a déjà publié des premiers calculs il y a quelques années, et avait même affirmé que, sans une cinquième géante de gaz, Vénus et Mars auraient été détruites, mais sa dernière publication a venir, ses calculs et ses nouvelles modélisations semblent très solides et correspondent aussi a toute une série de données liées concernant le Système Solaire. En effet, afin d’expliquer plusieurs caractéristiques de notre Système Solaire, les astro-physiciens en sont venus à proposer deux scénarios faisant la part belle à ce qu'ils ont appelé des migrations planétaires : le modèle de Nice et le Grand Tack. Ce deuxième scénario conduit même à penser que notre Soleil aurait avalé plusieurs super-Terres peu de temps après sa naissance...

Sn neptune embedMigrations : Comme les orbites de Jupiter (vert), Saturne (orange), Neptune (bleu foncé), et Uranus (bleu clair) ont changé, les interactions gravitationnelles ont rejeté les corps glacés dans la région connue comme la ceinture de Kuiper. Southwest Research Institute

Selon les calculs de Nesvorny, Il y a environ 4 milliards d'années, lorsque Neptune a été positionnée à près de 4.200 millions de kilomètres du soleil, en se déplaçant vers sa position actuelle (env. 4.500 millions de km), son orbite a eu un changement soudain et radical, l'éloignant de 7.5 millions de kilomètres du soleil brusquement. Ce «saut» a causé l'effet que plusieurs satellites de Neptune ont été libérés, passant la frontière du système solaire, et enfin formant le "noyau" de corps glacés dans la ceinture de Kuiper. Selon Nesvorny, une seule chose pourrait provoquer un tel changement drastique, libérant ses satellites piégés en orbite, c'est un autre champ gravitationnel massif, celui d'une planète géante...

Depuis, les géantes de gaz qui se trouvent dans notre système solaire n'ont jamais "interagi" avec l'orbite de Neptune, une autre planète doit donc avoir existé dans le système solaire il y a des millions d'années, responsable de la variation anormale de l'orbite de Neptune. Nesvorny pense que c'est la soi-disante «Planète X».

Il est encore difficile de savoir exactement ce qui est arrivé à cette «cinquième géante de gaz» ou planète X, mais si les calculs de Nesvorny sont exacts, il est très probable que cette planète ait été expulsée de la famille du système solaire, hors du système ou a de grandes distances...

Sources: Southwest Research Institute, www.ewao.com, http://www.ufodisclosure.netFutura-sciences

Yves Herbo : Après réflexion et questionnement interne pour savoir pourquoi mon attention a été attirée par cette information (car tous mes articles font principalement appel à l'instinct et une attirance non préméditée à l'avance sur son sujet), je me suis rappelé d'un vieil article de 2012 dont la correspondance et le lien ici me paraît sinon évident, toutefois possible compte tenu du temps écoulé depuis cet événement. Certains ont réagi en pensant immédiatement à "Nibiru" ou autre planète mythologique qui reviendrait par cycles perturber notre système solaire, ou que cet article scientifique commençait effectivement " à préparer le public au fait que "Nibiru" existait bel et bien et avait été découverte "... mais la période modélisée (et les migrations planétaires se déroulant très tôt en principe dans la vie d'un système stellaire), j'ai plutôt pensé à cette planète repérée donc fin 2012. Une planète géante errante (en apparence), située (environ car elle doit se déplacer aussi) à 100 années-lumière du Soleil et ne possédant apparemment pas d'étoile pour tourner autour. Notre cinquième planète géante éjectée de notre système solaire il y a 4 milliards d'années pourrait-elle être cette planète isolée, précisément ?
Il est possible que de futurs calculs puissent en faire la preuve... c'est en tout cas une idée comme une autre... mais, après tout, cette 5ème planète est peut-être aussi toujours aux confins de notre système solaire, cachée dans ou par le fameux nuage de comètes de Oort ou même entre notre système sollaire et notre plus proche voisine... : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/une-exoplanete-errante-reperee-a-100-annees-lumiere-de-la-terre.html


Yves Herbo traductions, Sciences, Fictions, Histoires, 17-08, 26-08-2015

mardi 25 août 2015

Les Tardigrades : des aliens parmi nous ?

Les Tardigrades : des aliens parmi nous ?

Tardigrade mini

Ce sont des animaux qui invalident en partie la théorie de l'évolution de Darwin... mais sont-ils d'origine terrestre ? Ils sont en contradiction avec les idées de Darwin tout simplement parce que leurs capacités et systèmes de protections naturels ne leur servent à rien dans leur milieu naturel !

Ce sont les Tardigrades, un groupe complet d'animaux très répandu sous toutes les latitudes, mais peu connus du public, et qui posent bien des questions aux spécialistes. Ils sont ce qu'on appelle des extrêmophiles : ils peuvent résister à des conditions de températures extrêmes sans aucun problème, à certaines radiations et au vide spatial. Pire, ils peuvent "ressusciter" après avoir longuement séché, de nombreuses années plus tard...

Le 14 septembre 2007, une fusée russe satellisait une capsule sphérique dans laquelle s'entassaient 43 expériences scientifiques. L'une d'elles concrétisait un projet un peu fou : vérifier si quelques animaux, directement exposés au vide spatial pourraient survivre. On sait que des bactéries en sont capables mais il semblait impossible que des animaux puissent résister aux deux grands dangers de l'espace, le vide, qui fait bouillir l'eau interne, et les rayonnements ultraviolets, qui démolissent les chromosomes.

Pourtant des biologistes suspectaient un groupe d'animaux étonnants, les tardigrades, de pouvoir relever le défi. On savait déjà qu'ils peuvent supporter un vide semblable à celui de l'espace et des zoologistes russes ont affirmé que certains avaient survécu à une sortie dans l'espace (rapporté par Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader dans Classification phylogénétique du vivant, éditions Belin). Proches des arthropodes (donc des insectes et des crustacés), les tardigrades sont bien plus discrets, avec une taille variant entre 50 microns et 1,2 millimètre.


Tardigrade


Olivier Geoffroy est un spécialiste de ces animaux : " Le tardigrade peut survivre à une plongée dans l'hélium liquide à -272°C, tout près du zéro absolu. Il résiste à une température pouvant aller jusqu'à +151°C. On peut leur appliquer des pressions de 1.000 atmosphères, et ils supportent de fortes doses de rayonnements énergétiques, ultraviolets ou X. Mais les chercheurs ne parviennent pas à comprendre en quoi ces caractéristiques sont utiles à l'animal dans son milieu naturel terrestre." (c'est ici qu'ils contredisent la théorie de Darwin sur l'évolution des espèces... sur Terre).


Jean-Luc Goudet, pour Futura-Sciences, explique en quoi consistait l'expérience Tardis (Tardigrades in space) : "Le Suédois Ingemar Jönsson et ses collègues de l'université de Kristianstad, ont fait placer des boîtiers sur une plate-forme Biopan-6, réalisée par l'Esa, satellisée à 270 kms d'altitude pendant douze jours. Des Tardigrades de quatre espèces différentes, en état d'anhydrobiose, étaient disposés dans quatre séries de ces boîtiers ouverts sur l'espace. Un groupe était protégé de toutes les radiations, deux autres recevaient soit les UV-A soit les UV-B, et le dernier ne disposait d'aucune protection." http://tardigradesinspace.blogspot.com/2007_09_01_archive.html






"A cette altitude, le rayonnement ultraviolet atteint 7.000 kilojoules/mètre carré, soit mille fois plus qu'au niveau de la mer. Les Tardigrades sont, pour beaucoup du moins, revenus vivants. Dans le groupe soumis aux UV-B, le rayonnement ultraviolet a tout de même décimé plus de 80% des animaux et le taux de survie était nul chez les animaux exposés aux UV-A et B. En revanche, la plupart des Tardigrades qui n'ont reçu que les ultraviolets A - tout en ayant, rappelons-le, subi le vide spatial pendant une dizaine de jours - étaient bien vivants. Les animaux ont repris leurs activités habituelles, et les biologistes ont constaté qu'ils étaient toujours capables de se reproduire.


Cette résistance pose problème car elle implique probablement des mécanismes de réparation de l'ADN, que les puissants rayonnements UV ont certainement dégradé." http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/le-mystere-des-tardigrades-ces-animaux-qui-resistent-au-vide-spatial_16608/ Les travaux des chercheurs ont été publiés le 9 septembre dernier par Current Biology (sur abonnement). - http://www.current-biology.com/


Un correspondant de l'AFP à Washington précise : "Comme leur habitat naturel, les mousses et les lichens, subissent souvent des sécheresses prolongées, ces animaux sont capables, après s'être en grande partie desséchés eux-mêmes, de ressusciter même après plusieurs années."


Les Tardigrades se nourrissent d'animalcules plus infimes qu'eux, et se tiennent au milieu des Mousses et des Algues, notamment sur les toits mousseux et dans les gouttières; quelques-uns d'entre eux vivent dans l'eau. Ils jouissent d'une grande notoriété depuis que Spallanzani  a découvert qu'ils possédaient, comme les Rotifères, une singulière faculté : celle de la réviviscence; tant que l'humidité nécessaire à leur prospérité leur fait défaut, ils demeurent comme morts; aussitôt qu'on leur rend l'humidité dont ils ont besoin ils s'éveillent de nouveau à la vie et reprennent leur activité.


Olivier Geoffroy a formulé quelques hypothèses sur l'origine extra-terrestre du Tardigrade : " Capable de résister aux conditions les plus extrêmes, le Tardigrade possède toutes les aptitudes pour survivre à un voyage spatial même très long, agrippé à une météorite par exemple. Il possède également les caractéristiques qui lui permettraient de ne pas succomber lors de l'atterrissage quelque peu brutal de la météorite sur la surface accidentée d'une planète inhospitalière." http://www.apophtegme.com/ANIMALIA/tardigrade.htm



Yves Herbo, Sciences, Fictions, Histoires, 16-08-2015

dimanche 23 août 2015

Mystérieuse parallèle, encore et toujours

Mystérieuse parallèle, encore et toujours + news Kukulcan 08-2015



Parallele mysterieuse mini

Cet article (et ce titre) fait suite à la page déjà consacrée au même sujet (ou proche) et va donc la rejoindre à l'occasion d'une Mise A Jour prochaine... : http://www.sciences-fictions-histoires.com/pages/la-parallele-mysterieuse.html







Les sites : Gizeh, Siwa, Tassili Ajjer, Paratoari, Ollantaytambo, Machu Picchu, Nazca, Île de Pâques, Île Aneityum, Preah Vihear, Sukhothai, Pyay, Khajuraho, Mohenjo Daro, Persepolis, Ur, Petra sont présentés dans le sens horaire à partir de Gizeh sur la projection azimutale égale, ci-dessous. La projection est centrée sur un point au sud de l'axe de l'Alaska, un petit point visible en blanc. Les distances de chaque emplacement par rapport au centre d'une projection azimutale égale sont également mises à l'échelle. Comme tous les sites sur l'alignement du grand cercle sont à égale distance du point d'axe à un quart de la circonférence de la terre, l'alignement forme un cercle parfait à mi-chemin entre le centre et le bord extérieur de la projection.

Parallele mysterieuse

La Grande Pyramide est alignée avec Machu Picchu, les lignes de Nazca et l'île de Pâques le long d'une ligne droite autour du centre de la Terre, avec une marge d'erreur de moins de un dixième d'un degré de latitude. D'autres sites de construction ancienne qui sont aussi à l'intérieur d'un dixième de degré de cette ligne comprennent: Persepolis, la capitale de la Perse antique; Mohenjo Daro, l'ancienne capitale de la vallée de l'Indus; et la cité perdue de Petra. La ville antique sumérienne d'Ur et les temples d'Angkor Wat sont dans un degré de latitude de cette ligne. L'alignement de ces sites est facilement observable sur un globe de la Terre avec un anneau d'horizon. Si vous alignez deux de ces sites sur l'anneau de l'horizon, tous les sites seront à droite sur l'anneau de l'horizon. Les logiciels de l'atlas du monde en 3-D peuvent également dessiner cette ligne autour de la Terre. Démarrez sur l'équateur, à l'embouchure du fleuve Amazone, à 49 ° 17 ' de longitude ouest; aller à 30 ° 18 ' de latitude nord, 40 ° 43 ' de longitude Est, au Moyen-Orient, qui est la latitude maximale de contact de la ligne; puis passez à l'équateur à 130 ° 43 ' de longitude est, près de la pointe nord-ouest de la Nouvelle-Guinée; puis à 30 ° 18 ' de latitude sud, 139 ° 17 ' de longitude ouest, dans le Pacifique Sud; et puis de nouveau à 49 ° 17 ' de longitude ouest, à l'équateur.



Beaucoup de ruines antiques démontrent que les peuples qui les ont construites ont eu non seulement un intérêt particulier pour les corps célestes et les mathématiques, mais aussi une exigence sur la précision. De l'Egypte au Mexique, il ne fait aucun doute que les civilisations passées ont été impliquées dans des calculs de l'espace incroyablement complexes, des mathématiques et des efforts architecturaux. Bien que de nombreux historiens et archéologues discutent exactement sur ce que ces civilisations ont fait intentionnellement et ce qu'elles ont fait par hasard, voici quelques exemples de la façon dont l'architecture ancienne a été créée avec les mathématiques et le cosmos à l'esprit.

 


Dans Gizeh, il y a de nombreux exemples d'une attention envers les coordonnées spatiales. Par exemple, les faces de la Grande Pyramide sont alignées avec les quatre directions cardinales presque parfaitement. En fait, elles sont à moins de 0,2 degré d'inexactitude (actuellement). La pyramide est très précise, avec les coins à aussi peu que deux secondes de un degré (avec 60 secondes dans une minute d'un degré, et 60 minutes dans un degré) en dehors d'un angle de 90 degrés. En plus de cela (bien que contesté), les pyramides de Gizeh semblent correspondre aux étoiles de la ceinture d'Orion avec une certaine précision.



Le site de Teotihuacan, "La pyramide du Soleil», comme elle a été surnommée, démontre des mathématiques avancées. La base de la pyramide a un périmètre de 2932,8 pieds, tandis que la pyramide a une hauteur d'environ 233,5 pieds. Si nous prenons le rapport de la base à la hauteur, nous obtenons environ 12,56, ou plutôt, 4p. Bien que pour certains, cela est supposé être une coïncidence, le rapport réel de la pyramide est inférieur à 0,05 pour cent sur la valeur réelle pour 4p.



L'ancien site maya de Chichen Itza illustre l'orientation céleste de l'agriculture. L'énorme pyramide à degrés (la pyramide de Kukulcan) qui fait l'objet du site dispose de 91 degrés sur chacun de ses côtés, qui s'ajoutent jusqu'à 364 degrés. En ajoutant la plate-forme sur le dessus, il y a 365 marches au total - le nombre de jours dans une année. En outre, aux équinoxes de printemps et d'automne (le premier jour du printemps et de l'automne, quand le jour et la nuit sont de la même longueur de temps), la lumière du soleil joue pour créer l'ombre d'un serpent géant sur l'escalier qui fait face au nord.


Chichen itza pyramid of kukulkan fullChichen Itza - la pyramide de Kukulcan


Un bâtiment appelé le Caracol, soupçonné d'avoir servi d'observatoire, se trouve également sur le site de Chichen Itza. Les fenêtres sont mises en place pour s'aligner sur certains points d'intérêt. Bien que le sommet soit endommagé, les fenêtres restantes pointent vers les nord et sud des positions de Vénus, la position du coucher du soleil lors des équinoxes, et les coins de l'édifice lui-même pointent vers les levers de l'ensemble des solstices.



Les Mayas avaient un calendrier sophistiqué, perdant un seul jour sur 6.000 ans. Leurs prédictions d'éclipses solaires et lunaires étaient incroyablement précis. Comme beaucoup l'ont entendu, ils ont prédit une date qu'ils croyaient être la fin d'un cycle (faussement traduit par des occidentaux comme une fin du monde). Cette date, traduit sur notre calendrier, était le 23 Décembre 2012 (23-12-2-012) - certains numérologues ont fait remarquer : 23 = 5, 12-2 = 5, 2-012  = 5 ou 555 : C'est le chiffre qui parle de changement, de transformation, de transmutation et d'alchimie...).



Les Mayas avaient un certain raisonnement derrière ce nombre. Cette date marque la période dans le cycle de précession de la Terre où nous sommes sortis de la constellation des Poissons et entré dans l'âge du Verseau.



Qu'est-ce que la précession mondiale ? Tout le monde sait que la Terre tourne sur son axe pendant qu'elle tourne autour du Soleil. La plupart se souviennent de leur classe de science de leur 10e année, que l'axe de la terre n'est pas parfaitement vertical, mais plutôt incliné d'environ 23,5 degrés. Cependant, l'axe n'est pas toujours de cette façon, car il varie lentement entre environ 24,5 degrés à 22,1 degrés, faisant un cycle complet tous les 41.000 années.



Alors qu'il se déplace de cette manière, à cause de la variation des forces de gravité, l'axe oscille (précession) dans un cercle dans le sens horaire. Imaginez la façon dont l'axe au sommet tourne lorsqu'il commence à s'abaisser. Donc, l'angle de la Terre reste le même (ou quelque part à l'intérieur de sa variance de trois degrés), mais la direction dans laquelle il pointe se modifie. Par exemple, notre actuelle Etoile du Nord est Polaris (ou Ursae Minoris), puisque notre pôle Nord pointe vers cette étoile. Cependant, il y a environ 13.000 ans, le Pôle Nord aurait pointé vers l'étoile Véga, comme il le fera à nouveau dans environ un autre 13.000 années. Il faut environ 25.776 années pour compléter un cycle de précession.



Quiconque a déjà entendu parler de la chanson "ère du Verseau" ? Eh bien, c'est en référence au cycle de précession de la Terre. Auparavant, nous étions dans l'ère des Poissons, ce qui signifie que lorsque le soleil se levait à l'équinoxe du printemps, il montait dans l'endroit où la constellation des Poissons était dans le ciel. Toutefois, en raison de la précession, tous les 2.160 années sur l'équinoxe de printemps, le Soleil se lève maintenant dans une constellation différente. Comme mentionné ci-dessus, nous sommes sortis de l'âge des Poissons et entré dans l'ère du Verseau autour de la fin de 2012.



Donc, les Mayas se sont figurés qu'il y avait quelque chose d'important sur l'évolution des âges, d'où leur date de mort annoncée (ou interprétée comme). Cependant, ils ne sont pas les seuls qui semblent avoir tenu compte de certains numéros. Le périmètre de la Grande Pyramide de Gizeh est d'environ 3.023 pieds et la hauteur est de 481 pieds. En plus d'un rapport illustrant exactement 2p, ces mesures sont dites représenter éventuellement l'hémisphère nord de la terre, sur une échelle de 1: 43,200. Bien que controversé, certains interprètent ce nombre comme exactement 20 fois le nombre de précession de 2.160, ce qui représente la précession de la terre sur 20 constellations du zodiaque ou âges différents.

Complément : http://home.hiwaay.net/~jalison/


Tout récent comme info sur la pyramide de Kukulcan citée ici :



14-08-2015 : Une cavité monumentale découverte sous la pyramide de Kukulcan




En mesurant des courants électriques traversant la Pyramide, des scientifiques mexicains ont repéré ce que les Mayas appelaient un puits sacré dont le diamètre atteindrait 35 mètres pour une profondeur de 20 mètres.



Cette découverte pourrait expliquer comment, il y a plus de mille ans, les Mayas choisissaient les lieux où construire leurs temples.



Nous savons que ce genre de terrain calcaire comporte des nappes phréatiques ” explique l’anthropologue mexicaine Denisse Argote qui discerne dans ce lieu l’alliance de plusieurs concepts, comme la cavité maternelle et l’eau, comme origines de la vie, associées au ciel dans la pensée religieuse et magique.



La Pyramide de Kukulcan est un temple en l’honneur du dieu serpent à plumes construite par les Mayas dans la péninsule du Yucatan, au sud-est du Mexique.






Yves Herbo traductions, Sciences, Fictions, Histoires, 15-08-2015

Des lacs et rivières sous les sables de la péninsule arabique

Des lacs et rivières sous les sables de la péninsule arabique - MAJ 08-2015

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Image satellite d'un ancien lac montrant l'emplacement de sites archéologiques. Le lac est en bleu et les sites archéologiques sont en rouge. Crédit Image: Nick Drake.

Des images satellites ont révélé qu'un réseau d'anciennes rivières traversaient les sables du désert d'Arabie ; cela conduit les scientifiques à penser que la région a connu des périodes plus humides par le passé.

Ces images sont le point de départ d'un grand projet de recherche mené par l'Université d'Oxford. Ce projet est potentiellement révolutionnaire pour le patrimoine de l'humanité.

L'équipe de recherche se penchera sur la façon dont, à long terme, le changement climatique a influencé sur l'installation ou le déplacement des premiers hommes et des animaux; les réponses apportées devraient aussi permettre de voir dans quelle mesure ils ont pu survivre ou pas.

Jusqu'à présent, cette partie du monde a été largement ignorée par les chercheurs, malgré sa situation critique en tant que pont entre l'Afrique et l'Eurasie.

Dans un projet financé par l'ERC (European Research Council), une équipe multidisciplinaire de chercheurs étudieront les effets des changements environnementaux dans la péninsule arabique au cours des deux derniers millions d'années.

L'étude systématique du Pléistocène et de l'Holocène sera unique tant par sa longueur qu'au niveau du détail.
Pendant cinq ans, les chercheurs étudieront les caractéristiques du paysage et des sites ayant un potentiel archéologique; pour cela, le réseau des cours d'eau servira de carte.
Les dernières techniques de datation seront utilisées pour repérer l'âge des fossiles d'animaux, de plantes et des différents outils de pierre ; les similitudes et différences seront comparées avec l'art rupestre de la région.
L'équipe se penchera essentiellement sur le désert d'Arabie, mais le travail portera également sur l'ensemble de la péninsule.

Une question clé

Ils tenteront de savoir quand les premiers premiers hommes modernes sont susceptibles d'être arrivés dans la péninsule arabique depuis l'Afrique, voire des régions avoisinantes. Ils examineront également des éléments de preuve suggérant la façon dont les premiers hommes modernes ont réussi à survivre, ou non, dans des conditions arides et extrêmes.

Le chef du projet, le professeur Michael Petraglia, Co-Directeur du Centre pour l'Archéologie Asiatique à l'Ecole d'Archéologie de l'Université d'Oxford, a déclaré: "A partir d'images de la NASA prises du désert d'Arabie, nous pouvons voir les caractéristiques physiques du paysage qui sont visibles depuis l'espace; elles dénotent tout un réseau de vallées fluviales et d'anciens bassins lacustres. Ces lignes et les creux dans le sable nous fournissent une carte de la région sur laquelle nous allons concentrer notre activité de recherche. La présence d'eau est un indicateur précis de l'endroit où les premiers hommes et animaux ont migré ou se sont installés.

La péninsule arabique a une richesse de sites archéologiques et un spectaculaire dépôt d'anciennes rivières et d'anciens lacs. Pourtant, en dépit de son importance en tant que pont entre deux continents, il y a très peu de connaissance sur ses débuts préhistoriques. Ce projet s'appuie sur de nombreuses disciplines: l'ensemble devrait révéler une histoire jusque-là indicible, mais très importante sur l'effet du changement climatique sur les premiers hommes".

Les chercheurs pourront identifier les sites archéologiques importants, y compris les sites qui ont déjà été fouillé et où des outils de pierre et des fossiles d'animaux ont été trouvés.
Les chercheurs vont également mener des études sur le terrain dans les anciens bassins lacustres, où des fossiles de poissons pouvant aller jusqu'à un mètre de long ont été découverts.

Une palette de techniques de datation sera utilisée par les chercheurs pour identifier l'âge des fossiles et des outils en pierre pour faire ressortir les chronologies des sites archéologiques.

La datations des fossiles d'animaux et de plantes devrait fournir de nouvelles informations sur les sources alimentaires éventuelles des premiers hommes, ainsi que l'évolution des changements environnementaux.
Le projet permettra d'examiner les zones marines, les grottes, les puits d'eau existants et des carrières pour étudier la stratigraphie.
Ils examineront également les dépôts entre 30 à 60 mètres de profondeur pour mesurer les effets des changements environnementaux. En observant tout changement des plantes fossiles, des roches et des couches, ils pourront voir les moments où le climat était plus humide ou plus sec.

Les scientifiques vont extraire l'ADN des animaux issus de la péninsule arabique. L'ADN agit comme une horloge moléculaire qui peut en dire plus aux chercheurs sur le descendant le plus récent de cet animal et quand l'ancêtre commun est susceptible d'être arrivé dans cette région.

Ils examineront l'ADN d'un certain nombre d'espèces à partir de collections de musées, tels que l'autruche, l'oryx, le bouquetin, la hyène, et le ratel. Ils pourront établir leur origine, leurs histoires démographiques, et les modèles de dispersion probables.


MAJ 08-2015 : suite des recherches :

Pour le Professeur Petraglia, l'histoire a commencé en 2000, quand il était un associé de recherche au Smithsonian à Washington. Une délégation du ministère saoudien de l'Education a visité l'institution pour le lancement de "Written in Stone", un site Web commun consacré à quelques-uns des exemplaires des 9.000 anciennes inscriptions rupestres trouvées dans le pays.

« Je leur ai dit que je me suis intéressé aux migrations hors d'Afrique et que je comparais l'Inde à l'Afrique. Ils ont dit, " Eh bien, l'Arabie saoudite n'est-il pas un endroit logique pour travailler ? ". Je pensais « absolument », et j'ai obtenu une bourse subventionnée. "

En 2001, Petraglia a passé plusieurs mois en Arabie Saoudite: " Et j'ai été épaté ". Jusque-là, il n'avait jamais entendu parler de l'énorme étude archéologique nationale menée dans les années 1980, qui avait été signalée dans Atlal, mais n'était pas devenue une part de la littérature scientifique internationale.

Alors dans le pays, il a pu visiter trois ou quatre sites. Parmi eux se trouvait Dawadmi, dans le centre de la péninsule arabique, où, dit-il: « Je voyais tous ces outils de pierre étonnants et bien conservés, étalés littéralement sur des kilomètres."

Avec des objets répartis sur 200 km, le site Dawadmi s'est avéré être l'un des plus grands dans le monde pour les outils de pierre fabriqués par l'homme des débuts.

Le "projet Palaeodeserts" a signalé ses résultats en mi-Avril dernier avec une conférence à Oxford, dont le titre résume la nouvelle perception du rôle de la région dans l'élaboration de la destinée humaine" Saoudite Verte : la préhistoire humaine au carrefour des continents ".

" Nous l'avons appelé saoudite verte parce que plusieurs fois dans le passé, la Saoudite était verte, avec des prairies, des paysages boisés, des rivières et lacs," explique le professeur Petraglia.

" Avec ce titre, nous avons essayé de briser l'image stéréotypée de l'Arabie comme étant juste ce lieu stérile, désolé, hyper-aride, car il est tellement plus intéressant que cela."

L'une des leçons clés qui a émergé du projet, avec beaucoup de résonance pour notre temps, est que le changement climatique a joué un rôle central dans la détermination du sort de notre espèce à ses débuts.

« Nous avons maintenant des preuves de mouvements dramatiques à travers le temps, entre l'humidité et la sécheresse, d'un cycle répétitif », explique le professeur Petraglia.
" Nous avons l'aridité et la formation des déserts, mais qui est suivi par l'humidité et les lacs et les rivières, qui a attiré des populations à travers le Sahara et jusqu'en Arabie. La grande question est : qu'est-il arrivé à ces populations quand les choses allaient mal ? "

Une partie de la réponse est que l'environnement changeant a repoussé des populations entières à nouveau. Certaines sont allées vers l'est, en fin de compte pour remplir d'autres régions de la Terre pour la première fois, alors que certaines ont recherché des sanctuaires dans ce qui était alors des zones environnementales plus favorables, comme dans le sud de l'Arabie ou le long du Golfe. Maintenant, bien sûr, ces régions sont dans une période de sécheresse, mais le Professeur Petraglia dit: " La prédiction devrait être que, dans l'avenir, les périodes humides réapparaîtront à travers le Sahara et l'Arabie "...

" Ceci est un cycle naturel que le climat de la Terre a traversé pendant des centaines de milliers d'années. "

Prédire exactement quand des rivières pourraient à nouveau circuler à travers "l'Empty Quarter" est «très difficile», et faite doublement par les créatures mêmes dont la distribution mondiale et de dominance a été rendue possible par ce cycle naturel, en premier lieu - nous.

" Les gens ont influencé ces processus de nos jours, ce qui, bien sûr, fait toute la différence." (YH : une façon d'appuyer le fait que l'homme moderne a influencé par son activité et sa présence ce cycle millénaire).

L'avenir immédiat du projet réside dans le développement d'un centre de recherche écologique Saoudien à Riyad, qui a été annoncé l'an dernier par le Prince Sultan bin Salman Al Saud, président de la Commission saoudienne pour le Tourisme et les Antiquités.

Les pensées de Professeur Petraglia sont déjà tournées vers d'autres régions de l'Arabie, qui, selon lui, pourraient fournir des pièces supplémentaires au puzzle préhistorique.

" Si nous en obtenons la possibilité, nous appliquerions la même approche internationale, interdisciplinaire et collaborative pour l'enregistrement archéologique du Golfe (entier), y compris dans les Émirats Arabes Unis," dit-il.

Le golfe Persique a un dossier archéologique bien connu, qui remonte à dix mille années, mais " il doit être mieux compris à l'égard de comment le changement climatique a touché les populations, en examinant comment les sociétés ont changé à partir des chasseurs-cueilleurs pour devenir des éleveurs-chasseurs et pêcheurs ".

Encore plus excitant, les sables du Golfe pourraient dissimuler un bien plus grand trésor, croit-il.

Il y a maintenant des indices disant que le Golfe a une préhistoire beaucoup plus profonde, remontant à 100.000 années ou plus.

Une échelle complète et détaillée des explorations et des fouilles archéologiques fait cruellement défaut."

Traductions partielles Yves Herbo, Sciences, Fictions, Histoires, 14-08-2015

MAJ 2 : Découverte extraordinaire dans le Golfe, l'Histoire de l'Humanité bientôt réécrite ?

As yemen oman uae archaeological sites

(...) En Mars 2015, les archéologues ont fait une découverte à Sharjah en Arabie Saoudite, qui non seulement promet d'apporter un éclairage nouveau sur le rôle de l'Arabie dans la préhistoire, mais a aussi le potentiel de réécrire l'histoire de l'humanité.

La découverte a été une usine préhistorique d'outils composée de plus d'un millier de fragments de pierre dont quatre haches, des grattoirs qui auraient été utilisés pour le nettoyage et la préparation des peaux d'animaux et des préformes lithiques : des pierres brutes, incomplètes et inutilisées qui attendent encore la taille finale et le raffinement qui les auraient transformés en outils.

Ils peuvent être vieux de 200.000 ou même 500.000 années, nous ne savons pas encore, mais ils repoussent certainement à loin (dans le temps) la première preuve de l'occupation humaine dans le sud-est Saoudien ", explique Knut Bretzke de l'Université Eberhard Karls de Tübingen, en Allemagne, le leader de l'équipe responsable de la découverte faite à Suhailah, au nord de la ville-oasis de Dhaid.

Comme un nombre croissant d'éléments archéologiques découverts à travers l'Arabie durant la dernière décennie, "l'assemblage lithique" de Bretzke constitue un défi pour le modèle standard (toujours théorique) de " la sortie d'Afrique " des débuts de la dispersion humaine qui a dominé le consensus scientifique depuis la fin des années 1990.

" Le modèle "standard" dit généralement que les humains modernes sont sortis de l'Afrique entre il y a 50.000 à 60.000 ans, mais il est important de réaliser que nous avons maintenant des preuves archéologiques pour appuyer la théorie selon laquelle il y a eu une expansion plus tôt de l'homme moderne ", explique l'archéologue.

" Et maintenant, il y a de plus en plus de preuves avec deux études génétiques et d'autres découvertes en Arabie et en Asie, qu'il pourrait y avoir eu de multiples expansions (migrations) bien plus tôt que cela."

Si l'analyse de Bretzke est correcte, alors les outils non seulement témoignent de l'occupation humaine de l'Arabie au moins 75.000 années plus tôt que précédemment accepté, mais Suhailah est également l'un des sites archéologiques préhistoriques les plus importants, pas seulement dans les Émirats arabes unis, mais dans l'ensemble de la péninsule arabique.

" Cela n'a pas été dérangé et nous pouvons maintenant recueillir et étudier les lithiques systématiquement, ce qui va donner un aperçu de l'occupation humaine pendant le milieu du Pléistocène ", explique l'archéologue d'une quarantaine d'années.

Mais tandis que Bretzke reste optimiste sur le fait que le travail de terrain permettra à son équipe de découvrir plus de preuves à Suhailah, il admet que d'arriver à une date plus précise pour l'usine d'assemblage (ce lieu de convergeance et de fabrication d'outils à grande échelle) est peu probable.

Les découvertes ont été faites au niveau du sol et non pas à la suite de travaux d'excavation, rendant les datations difficiles. " Jusqu'à présent, il est impossible de fournir une date absolue pour les découvertes qui sont faites à la surface. Bien sûr, les haches ont des caractéristiques particulières qui me permettent de les mettre dans un laps de temps entre il y a 200.000 à 500.000 ans, mais qui est basé uniquement sur leur forme et la technologie qu'ils utilisent ".

Si la datation de Suhailah va probablement rester une question d'interprétation, (YH : mais c'est le cas de la majorité des comparaisons de formes de poteries ou autres pour beaucoup de sites plus récents), l'archéologue est plus confiant quant à l'établissement de dates absolues pour ses découvertes à Jebel Faya, un autre site de Sharjah où Bretzke a supervisé des fouilles depuis 2012.

« Nous avons creusé sur environ 150 mètres carrés et nous sommes descendus, au point le plus profond, à environ quatre mètres cinquante sous la surface », explique l'Allemand.

« Nous avons découvert une séquence de sept couches et nous avons prélevé des échantillons et les avons soumis pour une datation. Nous attendons encore les résultats, mais le fait est que nous avons maintenant une séquence de sept couches potentiellement paléolithiques qui peuvent être datées et connectées à celles qui ont déjà été fouillées, avec quelques découvertes du Néolithique tardif et de l'Age du Bronze trouvées sur le dessus ".

La couche la plus profonde doit dater d'il y a environ 125.000 ans, mais nous ne savons toujours pas avec certitude pour les couches supérieures. Mais, compte tenu de la morphologie de la grotte et de la sédimentation, nous croyons qu'ils sont de la fin du Pléistocène, vieux peut-être de 12.000 ou 13.000 années. Nous ne pouvons pas être sûr, mais les outils ne se regardent pas comme s'ils étaient néolithiques ».

Pour Bretzke, l'importance de ces couches vient de leur capacité à mettre en lumière non seulement sur l'occupation au début de l'Arabie, mais comment la colonisation de la péninsule a été liée à des changements dans le climat, les origines et les destinations des habitants de Jebel Faya et combien de temps ils sont restés.

Travaillant avec le professeur Adrian Parker, un géographe de l'Université d'Oxford Brookes en Angleterre, Bretzke a analysé les couches de sédiments de Jebel Faya et la présence de phytolithes, des structures de silice microscopiques qui sont recueillies dans le tissu végétal et persistent dans le sol longtemps après la désintégration d'une plante, permettant d'établir les liens entre l'occupation et des changements dans le climat préhistorique et la végétation du site.

« Nous avons étudié la taille des grains [des sédiments] et établi quelques conclusions sur la façon dont ils ont été déposés, parce que vous pouvez faire la distinction entre un dépôt dans des conditions humides et des conditions sèches », explique Bretzke.

Nous avons également trouvé des preuves de l'existence de palmiers sur le site. Bien sûr, nous ne savons pas si ils étaient d'origine naturelle ou si les gens les ont amenés là-bas, mais ils doivent avoir été quelque part dans le voisinage ".

Bretzke et Parker ont conclu que les couches de périodes d'archéologie et d'occupation sur le site sont toujours liées à des périodes humides et que les couches sans preuves archéologiques sont liées à des périodes sèches.

" Il n'y a aucune source d'eau permanente au Jebel Faya à part les précipitations et les eaux de surface. Dès qu'il cesse de pleuvoir, vous devez le quitter ", dit l'archéologue.

" La séquence [de découvertes] ne nous donne pas également des informations détaillées sur la technologie qui a été utilisée. J'ai des outils avec des caractéristiques que je ne peux trouver nulle part ailleurs et chacune est radicalement différente ", explique Bretzke.

Cela suggère qu'il y avait des impulsions d'occupations plutôt qu'une occupation continue, et aussi que les populations entrantes sont venues de différentes directions."

(...) Hans-Peter Uerpmann a commencé des fouilles à Fay-NE1 en 2003 et a fait sensation en 2011 quand, avec Simon Armitage de Royal Holloway, de l'Université de Londres, il a publié un document « La Route du Sud " Out of Africa " : preuve d'un début d'Expansion de l'Homme moderne en Arabie " dans la revue Science.

Non seulement ce document réclame que Jebel Faya a fourni la preuve de l'arrivée des humains anatomiquement modernes en Arabie dès il y a 125.000 années, mais il a également proposé qu'ils sont arrivés par l'intermédiaire du Détroit Bab El Mandeb de la Mer Rouge et non via la vallée du Nil ou du Proche-Orient, comme cela avait été suggéré précédemment.

Ces humains anatomiquement modernes '' - comme vous et moi - avaient évolué en Afrique il y a environ 200.000 ans et a ensuite peuplé le reste du monde ", a déclaré Armitage en 2011.

"A Jebel Faya, les datations révèlent une image fascinante dans laquelle les humains modernes ont migré hors d'Afrique beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait précédemment, aidés par les fluctuations mondiales du niveau de la mer et du changement climatique dans la péninsule arabique."

" Jusqu'à présent, nous avons pensé que des développements culturels conduisaient à l'occasion des personnes à se déplacer hors de l'Afrique ", a déclaré Uerpmann aux journalistes au moment du rapport. Maintenant, nous voyons, je pense, que c'était l'environnement qui a été la clé." (...)

(...) En 2010, après une recherche de six ans sans aucun résultat, Jeff Rose et son équipe ont commencé à découvrir des outils lithiques au cours de leur dernière saison dans le champ qui apparaît être un type très spécifique de la technologie de l'outil de pierre utilisée par le " complexe nubien", les chasseurs nomades de l'Afrique de la Vallée du Nil.

Cette façon de faire des outils de pierre avait été trouvée seulement en Afrique, le long de la vallée du Nil jusqu'à ce moment ", dit Rose. " Nous avons daté les trouvailles comme étant d'il y a environ 106.000 années et ils étaient assez bien assortis à ceux de la vallée du Nil et une fois que nous avons trouvé un site et commencé à chercher pour ceux-ci, nous en avons trouvé environ 200 de plus, tous dans le sud d'Oman ".

Nous avions touché le jackpot ", a déclaré Rose au National Geographic. " C'était l'euphorie scientifique. Nous n'avions jamais considéré que le lien à l'Afrique viendrait de la vallée du Nil, et que leur route serait à travers le milieu de la péninsule arabique, plutôt que le long de la côte ".

Les généticiens ont montré que l'arbre moderne de la famille humaine a commencé à se diversifier il y a 60.000 années. Je ne conteste pas quand cela est arrivé, mais où. Je suggère que la grande expansion humaine moderne vers le reste du monde a été lancée à partir de la Péninsule Saoudienne plutôt que de l'Afrique ".

Malgré la controverse entourant Jebel Faya, la publication du site était l'un des trois événements qui, selon Michael Petraglia de l'Université d'Oxford, a fait de 2011 mirabilis une "annus mirabilis" pour l'archéologie préhistorique en Arabie.

" Il y avait trois publications indépendantes en 2011, l'un à propos de Jebel Faya, l'un écrit par Jeff Rose sur Oman et celui par nous en Arabie Saoudite, qui a identifié et daté les premiers sites stratifiés dans toute l'Arabie, qui a complètement changé tout ce que nous connaissons sur la chronologie de l'occupation dans la péninsule arabique ".

" Le modèle prédominant dans le milieu universitaire a été que, beaucoup d'êtres humains se sont déplacés hors de l'Afrique de façon répétée dans le temps sur un couple de millions d'années, ils ont utilisé les côtes de l'Arabie et évité l'intérieur ", explique Petraglia. " Mais nous démontrons très, très clairement maintenant que ce n'est pas le casLe tableau d'ensemble est que l'Arabie Saoudite est désormais au cœur de notre compréhension du passé de l'humanité. Ce n'est pas une histoire de côté, c'est l'histoire centrale. "

Pour Rose, le concept de "Green Saoudite" et l'image qu'il peint des dispersions dictées par le climat, dans laquelle des groupes de chasseurs-cueilleurs suivent les cours d'eau, non seulement correspond à l'archéologie, c'est également logique.

« Les gens qui ont été en Arabie Saoudite ne pénètraient pas par le long de sa côte, ils se déplacaient à l'intérieur pendant les périodes vertes. Ils ont été opportunistes et profitant d'une péninsule arabique qui a été couverte par les prairies, les rivières et les lacs et les mêmes plantes et les animaux auxquels ils ont déjà été adaptés au nord-est de l'Afrique ". (...)

Source : http://www.thenational.ae/arts-lifestyle/the-review/the-long-read-out-of-arabia-the-story-of-early-humanity
Yves Herbo Traductions partielles d'après les publications scientifiques et un long résumé de Nick Leech, Sciences, Fictions, Histoires, 14-08-2015

Nejd plateau asDr Yamandú Hilbert examining stone tools from a Palaeolithic site on the Nejd Plateau, Dhofar. Courtesy Jeffrey Rose

YH : pour résumer, l'homme moderne serait sorti d'Afrique il y a environ 120.000 ans pour se regrouper en partie en Arabie Saoudite verte et aurait ensuite conquis le monde à partir de l'Arabie Saoudite redevenue sèche il y a 60.000 ans...

MAJ 3 : C'est une autre MAJ axée principalement sur l'eau, car les dernières informations concernant l'Arabie Saoudite elle-même, ne sont pas archéologiques mais plutôt écologiques : 

Le bassin d'eau souterraine d'Arabie menacé d’épuisement

Le bassin d'eau souterraine d'Arabie, une source aquifère dont dépendent quelques 60 millions de personnes selon la NASA, est l'un des bassins les plus menacés par la sécheresse et qui risque l'épuisement pour bientôt, selon des recherches de scientifiques menées sur la période 2003-2013, citées par futura.sciences.com.

Selon deux études publiées en juin 2015 sur les niveaux des grands réservoirs d'eau souterraine dans le monde, les évaluations basées sur les données du duo de satellites Grace montrent que 21 des 37 grands systèmes aquifères sont en voie d'épuisement.

Il s'agit aussi du bassin aquifère indien Indus, situé dans le nord-ouest de l'Inde et au Pakistan.

Le troisième plus vulnérable est le bassin de Murzuk-Djado, en Afrique du Nord.

Les scientifiques s'alarment de la situation qui, conjuguée au changement climatique et la croissance démographique, menace plusieurs régions de graves pénuries d'eau et de crises socioéconomiques et politiques.

Sur la Planète bleue, 97,5% de l'eau est salée (océans...). Sur les 2,5% d'eau douce, presque un tiers est souterraine (30,1%) et seulement 1,2% est disponible en surface. 68,7% sont dans les calottes polaires ou des glaciers.

Vue de l'espace, que ce soit à quelques milliers ou des centaines de millions de kilomètres, notre Planète apparaît bleue. Mais, en réalité l'eau ne représente que 0,023% de sa masse totale.

La pollution de l'eau en surface et le tarissement des cours d'eau sont des facteurs aggravants de cette situation. Les chercheurs rappellent que ces ressources aquifères sont très difficiles d'accès, donc très coûteuses à explorer...

Sources : http://www.webmanagercenter.com/actualite/economie/2015/07/14/165498/le-bassin-d-eau-souterraine-d-arabie-menace-d-epuisement,  futura.sciences.com.

Yves Herbo Traductions, S,F,H, 05-2012, 08-2015