Un dinosaure intelligent ?
On
l'a découvert dans les films "Jurassic Park" : le vélociraptor à
l'époque était considéré comme le plus intelligent de tous les
dinosaures ayant existé, et les films le montrent... tel qu'on
l'imaginait à l'époque des films. La réalité a fait que les
vélociraptors ne ressemblaient finalement pas du tout à ceux des films,
puisqu'ils étaient entièrement recouverts de plumes et plus petits que
ceux des films (bien que certaines variétés trouvé en Utah et Montana
entre autres soient plus grandes que celle des films !), mais aussi
qu'ils se sont à priori éteints avant la date estimée des dinosaures :
les vélociraptors ont vécu de -80 à -70 millions d'années avant
maintenant, alors que c'est cinq millions d'années plus tard environ que
les gros dinosaures semblent avoir disparu. Ils sont à l'heure actuelle
considérés comme faisant probablement partie des principaux ancêtres de
nos oiseaux actuels. Ce sujet ne remet pas d'ailleurs la théorie de
l'évolution de Darwin en cause fondamentalement mais font se poser
plutôt des questions sur le terme "évolution" : une adaptation comme
celle subie (à priori) par les dinosaures et les "mutant" en petits
oiseaux semble plutôt être une régression pour certains plutôt qu'une
évolution... sauf si on considère la perte de certains gros avantages de
prédateur contre le fait de pouvoir voler par exemple soit considérable
comme une "évolution positive" et non "négative"... c'est un peu comme
l'être humain (ou l'Homo Sapiens qui semble bien être le tout dernier
représentant d'une race plus diversifiée auparavant) en fait : peut-on
vraiment considérer qu'il a évolué et évolue toujours, alors qu'il est
prouvé que sa capacité cervicale, son cerveau, diminue de plus en plus
au fur et à mesure du temps, et qu'il semble perdre de plus en plus sa
protection naturelle contre les éléments (dont le Soleil) en perdant sa
pilosité notamment ?
Velociraptor mongoliensis
En
fait, les films et les archéologues de l'époque ont un peu mélangé les
genres et les âges : découvert dès 1854, l'un des premiers dinosaures à
avoir été retrouvé en Amérique du Nord, le Troodon
correspond beaucoup plus au petit prédateur intelligent des films de par
son apparence... et intelligence. Et il aurait survécu, lui, au moins
jusqu'à la fin des dates présumées d'extinction de dinosaures, entre -75
et -65 millions d'années avant maintenant.
Quelques faits sur les dinosaures
Troodon, aussi appelés
sténonychosaure pour leur dernière version trouvée au Canada :
Les Troodon avaient un cerveau plus gros que la plupart des dinosaures
La
caractéristique la plus notable du Troodon était son exceptionnellement
grand cerveau, qui était beaucoup plus grand, proportionnellement, au
reste de son corps, par rapport à la matière cérébrale de dinosaures de
taille comparable. Selon une analyse, les Troodon avaient un «quotient
d'encéphalisation" à plusieurs niveaux, donc qu’ils disposaient d’une
capacité d’analyse de l’environnement exceptionnelle, surpassant celle
de toutes les autres espèces de l’époque et leur permettant d’être
dominants malgré leur taille réduite... et pourraient éventuellement avoir évolués au niveau humain de l'intelligence.
En 1982, le paléontologue canadien Dale Russell
a spéculé ce qui serait arrivé si Troodon avait réussi à survivre à
l'extinction K / T, il y a 65 millions d'années. Dans son histoire
«contrefactuelle», le Troodon a évolué sur deux jambes, un reptile
intelligent à grande cerveau avec de grands yeux, des pouces opposables
partiellement et trois doigts à chaque main !
"
Contrairement à la version de l’évolution selon laquelle le moteur
serait le progrès continu et linéaire, comme l’ont fort bien expliqué Stephen Jay Gould et David Raup,
entre autres, seule la malchance a éliminé les dinosaures et leurs
semblables. Et pourtant, ils dominaient depuis plus de 100 MA le monde
vivant. On a même postulé que le sténonychosaure, découvert au
Canada en 1967, possédait des facultés étonnantes et que son cerveau
était anormalement développé. D’autres petits dinosaures bipèdes
carnivores évoluaient d’une manière très favorable vers l’intelligence.
" B. Werber : « Parmi
la foule des dinosaures divers qui peuplaient la Terre il y a
soixante-cinq millions d’années, une espèce particulière marchait sur
deux pattes, possédait notre taille et un cerveau occupant pratiquement
autant de place que le nôtre : le sténonychosaure."
Alors
que notre ancêtre (mammifère) ne ressemblait qu’à une musaraigne, les
sténonychosaures étaient vraiment des animaux très évolués. Ces bipèdes
aux allures de kangourou à peau de lézard avaient des yeux en forme de
soucoupes capables de voir devant et derrière (avouons de ce gadget nous
manque). Grâce à une sensibilité oculaire extraordinaire, ils pouvaient
chasser même à la tombée de la nuit. Ils possédaient des griffes
rétractables comme les chats, de longs doigts et de longs orteils aux
capacités de préhension étonnantes. Ils pouvaient par exemple saisir un
caillou et le jeter.
Les professeurs canadiens Dale Russel et R. Seguin (Ottawa), qui ont étudié les sténonychosaures, pensent qu’ils disposaient d’une capacité d’analyse de l’environnement exceptionnelle, surpassant celle de toutes les autres espèces de l’époque et leur permettant d’être dominants malgré leur taille réduite.
Un squelette de Sténonychosaure, trouvé dans l’Alberta (Canada) en 1967, confirme que ces reptiles avaient des zones
d’activité cérébrale très différentes des autres dinosaures. Comme
nous, ils avaient le cervelet et le bulbe rachidien anormalement
développés. Ils pouvaient comprendre, réfléchir, mettre au point une
stratégie de chasse, même en groupe.
Bien sûr, par son allure générale, le sténonychosaure ressemblait davantage à un kangourou .. mais, selon Russel et Seguin, si
les dinosaures n’avaient pas disparu, ce serait probablement cet animal
qui aurait développé la vie sociale et la technologie…
A
un petit accident écologique près, ce reptile aurait très bien pu
conduire des voitures, bâtir des gratte-ciel et inventer la télévision.
Et nous, malheureux primates retardataires, n’aurions plus eu de place
que dans les zoos, les laboratoires et les cirques ».
C’est
le dinosaure le plus « cérébralisé » de tous. Sa boîte crânienne,
comparée à la taille de son corps, est la plus grande jamais découverte.
Son
cerveau était plus grand que celui d’un émeu. Après avoir comparé la
taille de son cerveau à celle d’un mammifère moderne, les scientifiques
pensent que Stenonychosaurus était aussi intelligent qu’un opossum. Et
il pouvait encore évoluer...
Le sténonychosaure (Stenonychosaurus) a été nommé par C.M. Sternberg en 1932
d’après un pied, un fragment de main et quelques vertèbres caudales du
Crétacé supérieur d’Alberta. Un détail anatomique intéressant consiste
en une énorme griffe sur le deuxième orteil, caractéristique des déinonychosaures. Sternberg
classifia à l’origine le sténonychosaure parmi les coeluridés, une
famille de théropodes. Plus tard (en 1951), il spécula que puisque le
sténonychosaure avait un pied fortement non usuel et que le Troödon
avait des dents tout aussi inhabituelles, ils devaient être apparentés. À
l’époque, aucun spécimen comparable n’était disponible pour tester la
validité de l’idée.
Un squelette de sténonychosaure plus complet a été décrit par Dale Russell en 1969, squelette qui forma la fondation scientifique de sa célèbre sculpture grandeur nature de sténonychosaure et de son descendent humanoïde fictif, le "dinosoroïde".
Le sténonychosaure devint un théropode bien connu dans les années 1980,
quand les pieds et la boîte crânienne ont été décrits en détail -
l’animal est même parfois considéré comme étant le "dinosaure le plus
intelligent". P.J. Currie, dans sa révision des troodontidés connue en 1987,
a reclassé Stenonychosaurus inequalis comme étant synonyme de Troodon
formosus. Cette synonymie a largement été adoptée par les autres
paléontologistes et c’est ainsi que tous les spécimens connus
sous le nom de Stenonychosaurus sont maintenant désignés sous le nom de
Troodon dans la littérature scientifique récente. Parmi les autres genres transférés dans le genre Troodon, on trouve Pectinodon, Polyodontosaurus. Avec
Stenonychosaurus, tous ces noms peuvent fort bien désigner autant de
genres valides que ne former qu’un seul et même animal. Des recherches
plus approfondies pourront faire la lumière sur la question.
Ils ont des caractères crâniens très développés : de grandes orbites, permettant une vison diurne et nocturne, avec une vision dirigée presque à 360 °
au vu de la position de ces dernières. De plus, il dispose d’un rapport
volume crânien sur volume total impressionnant, un des plus important
parmi les dinosaures, ce qui en fait un dinosaure capable d’intelligence
poussée. De plus, tout comme ce qui caractérise les Hommes des
autre Hominidés, le Sténonichosaure possédait une organisation du
cerveau différente, et que l’on pourrait justement comparer à celle de
l’Homme par certains côtés.
En
outre, la forme de sa caisse de résonance et des os de son cou laisse à
penser que si l’évolution s’était poursuivie, il aurait été possible de
voir émerger un proto-langage chez ces animaux, bien qu’on soit presque
sûr qu’ils aient été capables de communiquer.
Ainsi,
ces dinosaures seraient devenus l’espèce dominante si un banal accident
astronomique n’était pas survenu il y 65 M d’années...
A lire : "L’encyclopédie du savoir relatif et absolu" de
Bernard Weber
voir ici
Sources : http://www.matierevolution.org/spip.php?article2007
La théorie du "dinosauroïde"
est une vraie théorie scientifique, qui possède bien sûr comme toute
théorie ses défenseurs et ses détracteurs. Surtout sur la mention d'une
convergeance d'une adaptation intelligente qui mènerait à ce que la
majorité des genres tendent à l'anthropomorphisme, c'est à dire à
posséder une tête, des bras et des jambes (ou une tête et 4 pattes au
stade précédent). Cette théorie est pourtant démontrée en partie, et à
plusieurs niveaux si on compare l'apparence très proche des requins et
des raies par exemple, alors que ce sont deux genres totalement
différents.
L'autre
question qui me vient évidemment à l'esprit étant donné mes
connaissances historiques est sur l'implication prouvée du genre
reptilien dans la mythologie et histoire humaine. Pourrait-il y avoir un
rapport entre ce possible dinosoroïde qui aurait évolué intelligemment
s'il n'avait (toujours mystérieusement car même l'impact météorique et
le volcanisme attesté n'expliquent pas la totale disparition de ces
petits dinosaures par exemple, alors que leurs petites proies mammifères
survivaient tout aussi mystérieusement...). Ah, il n'aurait finalement
pas disparu, le dinosaure : il se serait rapidement adapté et muté en
oiseaux de différentes tailles (thèse officielle)... mais et si les plus
intelligents d'entre eux ne s'étaient pas transformés en oiseaux,
justement ? Et si ils avaient finalement créé les bases d'une première
civilisation (peut-être
souterraine vu l'environnement de l'époque,
avec les capacités d'adaptations de reptiles facilités) qui a fini par
rejoindre la mémoire des premiers humains (je pourrai même ajouter
directement ici que la théorie des Anunakis ayant créé la race humaine
pour l'utiliser pourrait y avoir en fait cette origine bien "terrestre"
!)... De Satan le serpent jusqu'au symbole médical (le caducée), notre
symbolique est remplie de liens avec la race reptilienne, nous avons
même dans
notre propre cerveau
une partie dénommée reptilienne, la "couche" la plus ancienne du
cerveau humain. En fait, comme on sait maintenant que les oiseaux
descendent très probablement des dinosaures reptiliens, c'est bien la
grande majorité de la symbolique humaine (avec ses aigles et autres
faucons) qui se rapporte bien au genre reptilien d'origine.
Allons
plus loin, car si certains dinosaures auraient évolué en autre chose
que des oiseaux (ce qui est parfaitement possible scientifiquement : il y
a des divergences et des nouveaux "bourgeons"), en aurait-on retrouvé
la trace sans vraiment l'identifier (et oui, il existe encore de
nombreux fossiles non identifiés) ?
dinosauroide ou l'évolution des dinosaures
"
Dinosauroide est le terme scientifique utilisé pour désigner l'objet
d'une hypothèse proposée par plusieurs scientifiques, basée sur une
évolution des dinosaures troodontidés qui ne se seraient pas éteints.
Cette hypothèse correspond à l'adaptation progressive des dinosaures à
une forme anthropomorphique, une forme de reptilien.
En 1982, les scientifiques Dale Russell et R. Séguin ont publié un article détaillant la reconstruction complète de Stenonychosaurus, (une espèce désormais assignée au genre Troodon), basée sur un squelette découvert en Alberta en 1967.
Avec
l'étude du Troodon, les chercheurs ont entrepris la tâche d'imaginer
une évolution possible de l'animal, si elle n'était pas éteinte. L'idée
de base avait une entrée très intéressante, à savoir que le dinosaure
Troodon est l'un des plus intelligents de son temps et qu'il avait un
gros cerveau par rapport à la taille du corps.
Comme ces petits
dinosaures étaient légers et d'actifs chasseurs de proies comme les
lézards et les petits mammifères primitifs, avec une vue stéréoscopique,
capable d'attaquer même avec un faible nombre d'heures de lumière, les
caractéristiques du "dinosauroide" ont été posées en prenant le Troodon
et son évolution à long terme. Ainsi, le "dinosauroide" serait un
dinosaure à la capacité d'un grand intellectuel, qui lui permettrait de
compenser sa faible vitesse avec de simples outils de décision et de
développement qui lui permettrait des tactiques de fuites ou poursuites
de leurs prédateurs et leurs proies d'une manière plus efficace.
Ceci
n'est qu'une hypothèse, mais sommes nous sûrs qu'un dinosaure de type
dinosauroide n'ait jamais existé ? Un tel squelette pourrait attendre
quelque part ? Une hypothèse absurde ? "
http://paranormal-esotemyst.forumactif.com/t617-dinosoroide-ou-l-evolution-des-dinosaures
Même
du côté des dinosaures : ont-ils vraiment tous disparus à la même
époque ? Certains n'auraient-ils pas survécus jusqu'à ce que l'Homme
s'en souvienne finalement dans ses légendes et histoires ? Cela semble
être le cas si on se réfère au nombre de traces de plus en plus
nombreuses de part le monde...
Voir ici :
http://www.ldi5.com/paleo/dinos.php
Bon,
c'est une très vieille idée un peu dépassé l'anthropomorphisme (plus
limité éventuellement aux mammifères) et l'intelligence du poulpe par
exemple démontre le peu de cas dont fait la nature des théories humaines
sur l'évolution... il n'empêche que d'affirmer que tous les dinosaures
survivants se sont obligatoirement transformés en oiseaux n'est pas très
scientifique non plus, c'est pourtant ce qui est retenu officiellement
aujourd'hui...
Réflexion
faite, si ce dinosauroïde a existé (et existe toujours, caché, selon
certains - cherchez sur internet et vous verrez !), et qu'il a
"récupéré" finalement un squelette relativement proche de l'être humain
(ou il a fabriqué l'être humain toujours selon certaines théories),
l'a-t-on trouvé finalement et assimilé à un ancêtre de l'être humain, ou
fait-il partie des fossiles mal identifiés ou même rejetés par la
science officielle ?
Et si on cherche, on trouve (entre autres nombreux sites) :
" Crânes peu ordinaires cherchent anthropologue non conformiste !!! "
" PARTIE 1
Les
théories officielles de l’évolution de l’homme sont remises en cause
par de nombreuses découvertes. Ces nouveaux éléments mettent à terre
tout l’édifice des théories paléontologiques. L’image d’Épinal donnée au
public concernant la Préhistoire consiste à dire que l’homme descend du
singe (fig 1). Pourtant quand on se penche un peu plus près sur la
préhistoire, les choses ne sont pas aussi simples. Il est admis, par
exemple, que l’homme de Néanderthal et l’homme de Cro-Magnon deux races
intelligentes et génétiquement différentes vécurent à la même époque, il
y a 30 à 70 000 ans. Le Néanderthal s’est éteint alors que le Cro-Magon
a continué sa route et donné, par évolution, l’homme moderne que nous
connaissons. Cette approche de la préhistoire est plus riche et plus
pertinente que l’idée d’évolution uniforme. S’il y a eu à une certaine
époque, deux races intelligentes sur la planète, pourquoi ne pas
imaginer trois, quatre, cinq races terrestres intelligentes à une même
époque ?
Etranges découvertes
Il y a beaucoup de découvertes de crânes très troublantes.
Dans
le Bassin du Zambèze fut retrouvé un crâne moderne fossilisé qui aurait
vraisemblablement plusieurs centaines de milliers d’années (fig. 2). Il
s’agirait d’un crâne plus moderne que le Néanderthal mais antérieur au
Néanderthal. Un fait qui bouscule toutes les chronologies établies.
Dans
les années 30, proche de Chihuahua au Mexique, fut découvert dans une
grotte un crâne très étrange (fig. 3). Le volume de ce crâne est de 1
400 cc pour un petit squelette, il fut nommé « StarChild » littéralement
l’enfant des étoiles. Ce crâne a une symétrie parfaite et un volume
harmonieux ce qui exclut d’emblée, l’idée de malformation issue d’une
pathologie crânienne. La structure osseuse s’est avérée être deux fois
plus résistante et deux fois plus légère qu’un crâne d’homo sapiens
sapiens.
Une
organisation sans but lucratif nommée « StarChild project » remit le
crâne à un laboratoire britannique, où il subit une analyse détaillée de
son ADN. Cette étude conclut qu’il s’agit d’un être humain sans autre
commentaire. Seules 3 photos attestant de l’existence de ce crâne
circulent aujourd’hui sur internet.
En
1880, plusieurs crânes humains avec des protubérances telles des cornes
osseuses ont été découverts dans un monticule de Sayre, dans le comté
de Bradford en Pennsylvanie. Excepté les excroissances osseuses situées
sur le front, les hommes à qui ces squelettes ont appartenu étaient
anatomiquement normaux. On a estimé que les corps avaient été enterrés
sur ces lieux vers 1 200 avant J.-C. La découverte est due au Dr G.-P.
Donehoo historien, deux professeurs de « The American Investigating
Museum », et de W.-K. Morehead de l’Académie Phillips, Andover,
Massachusetts. Les crânes de cette exceptionnelle découverte ont été
envoyés à l’American Investigating Museum of Philadelphia. Ils auraient
été volés dans le musée même, disparaissant à tout jamais comme la
plupart des artefacts qui remettent en cause les théories officielles de
l’anthropologie (fig. 4). "
Les crânes de Robert Connolly
Les
crânes ont été photographiés par Robert Connolly au cours de son voyage
autour du monde, alors qu’il recueillait des informations au sujet des
civilisations anciennes. La découverte de ces crânes de formes
inhabituelles fut pour ainsi dire un résultat inattendu de son travail.
En 1995, Robert Connolly a publié ses photographies sur un CD-Rom
intitulé The Search For Ancient Wisdom (À la recherche de la sagesse ancienne), Cambrix, 1-800-992-8781.
Étant
donné le peu de renseignements au sujet de ces crânes, il est difficile
de déterminer leur âge, leur rapport avec d’autres hominidés ainsi que
leur emplacement d’origine dans une chronologie. Certains crânes sont si
différents de ceux que nous connaissons qu’ils pourraient appartenir à
une toute autre espèce qui présenterait une lointaine ressemblance avec
le genre humain.
Connolly distingue quatre groupes de crânes en fonction de leur forme :
- le type J « Jack-o-lantern » (nom donné à la citrouille utilisée pour les lanternes d’Halloween ;
- le type M : nom donné à cause de la forme de ce crâne très particulier ;
- le type pré-moderne crâne oblong considéré comme plus ancien par Connolly ;
- le type C « tête en forme de cône ».
LE TYPE J
Le
type de crâne appelé « J », en forme de lanterne, pose plusieurs
problèmes. C’est un équivalent du type moderne sous tous les rapports,
avec plusieurs éléments hors de proportion. Le moins significatif est la
taille des orbites qui sont environ 15 % plus grandes que chez les
populations modernes. Le plus important est l’énormité de la voûte
crânienne. La capacité de la boîte crânienne varie entre 2 600 cm3 et
3 200 cm3. L’âge de ce spécimen est inconnu et, jusqu’à présent, pas
d’autre spécimen de ce genre n’a été retrouvé.
LE TYPE M
Le
crâne appelé « M » est encore plus bizarre que le précédent. Il est
incomplet au niveau de la partie inférieure de la zone faciale. D’après
les restes de la partie faciale, on constate que ses caractéristiques ne
varient pas par rapport à un crâne humain classique. Cependant, il
possède la voûte crânienne la plus grande de tous les spécimens connus
de Connolly. Les deux « lobes » en saillie sont également anormaux. La
capacité crânienne peut être estimée de façon quasi certaine à plus de
3 000 cm3.
Les
types « J » et « M » sont proches de l’impossibilité biologique. Selon
Connolly, la seule manière d’expliquer leur grosseur est d’émettre
l’hypothèse que la néoténie (la capacité de l’espèce à prolonger la
période de croissance avant d’arriver à maturité) des deux groupes s’est
étendue au-delà de celle du type de l’homme moderne. Cela peut
également signifier que la durée de vie moyenne de ces spécimens a été
beaucoup plus longue. Les suppositions selon lesquelles il s’agirait de
simples déformations ou de cas pathologiques peuvent difficilement se
justifier. Parmi la population humaine actuelle, on rencontre de temps
en temps des crânes présentant des anomalies de croissance où des formes
anormales, mais ces malformations restent dans les valeurs de l’espèce
de référence.
Selon
les textes médicaux, le crâne le plus grand avait une capacité de 1 980
cm3, mais il était de forme normale. Il ne faut pas oublier que toute
croissance pathologique du crâne (fig. 7) a presque toujours des
conséquences fatales pour l’individu, et ce, au tout début de son
développement. La nature est très impitoyable à cet égard. Tous les
spécimens présentés ici étaient des individus d’âge mûr.
La
capacité de la voûte crânienne (et par conséquent la masse du cerveau)
n’est pas nécessairement liée à l’intelligence. L’individu avec le plus
grand crâne humain connu, était un homme retardé.
Mystère des crânes pré-modernes et coniques
TYPE C
Quand
les images de ces crânes furent présentées en 1996, la majorité des
gens a supposé être en présence de cas de « têtes bandées », une mode
connue pour être pratiquée dans l’ancienne Nubie, en Égypte et dans
d’autres cultures. Le problème posé par cette théorie est que ces
crânes, bien qu’allongés et pourvus d’un front aplati et incliné vers
l’arrière, ont la même capacité qu’un crâne humain classique ; la seule
différence étant la forme obtenue après déformation frontale et
latérale. Par ailleurs, on ne rencontre pas de crânes en forme de cône
parmi les crânes bandés courants.
Robert Cornolly pense de manière assez catégorique qu’il n’est pas en présence de cas isolés de pathologies crâniennes (fig 7).
PARTIE 2
Connolly analyse ses découvertes en ces termes :
«
La partie frontale des crânes pré-modernes (fig. 2) semble appartenir à
un individu de la famille dite de pré-Néanderthal, mais la mâchoire
inférieure, bien que plus robuste que le type dit de l’homme moderne,
possède une forme et des caractéristiques modernes.
La
forme de la boîte crânienne ne possède aucune similitude avec les types
Erectus et Néanderthal ni avec le type de l’homme moderne. Certaines
caractéristiques mineures du Néanderthal sont présentes telle que
l’arête occipitale en bas, à l’arrière du crâne et le bas aplati de la
boîte crânienne, d’autres caractéristiques font plus penser à l’Homo
Erectus. Cependant, l’angle au bas de la boîte crânienne est peu commun.
On doit exclure la possibilité d’un individu déformé. La solution
semble être que le crâne appartient à un représentant d’un type
pré-moderne humain inconnu ou à un type humanoïde. En le comparant à un
crâne humain moderne, on voit bien que la capacité de la boîte crânienne
est comprise dans les mêmes valeurs. Ceci n’est pas surprenant étant
donné que les derniers hommes de Néanderthal et les premiers hommes
modernes (Cro-Magnon) avaient une boîte crânienne plus grande (tous les
deux en gros 1 600 cm3 à 1 750 cm3) que l’homme de l’époque moderne
(environ 1 450 cm3).
La
réduction de la capacité de la boîte crânienne (d’ailleurs soudaine,
les boîtes crâniennes des spécimens datant d’environ 10 500 avant J.-C.
sont plus petites) est une question mystérieuse. Autre mystère, on a
également du mal à expliquer comment un représentant du type dit de
l’homme pré-moderne se trouve sur le continent sud-américain. Selon
l’anthropologie orthodoxe, ce crâne n’existe pas, purement et
simplement, car cela ne se peut pas. Les textes établissent la plus
vieille date d’apparition d’humains, en Amérique du Nord, à 35 000 avant
J.-C. et à beaucoup plus tard pour l’Amérique du Sud, selon les
hypothèses de la théorie de la diffusion. Les seuls types d’humains dont
on admet la présence sur le continent ont une anatomie moderne. Il
existe d’autres sources qui placent tous types de genres humains dans
les deux Amériques à des dates beaucoup plus anciennes d’après de
nombreuses découvertes, mais officiellement, on s’en tient à ces
données. »
Trois spécimens de TYPE C
Robert Connolly a découvert trois crânes de type C (fig. 1) dans la région de Paracas au Pérou. Le type dit « en forme de cône » est très
inhabituel quant à la forme de la boîte crânienne. Le fait d’en avoir
trouvé trois exclut l’éventualité d’une déformation accidentelle.
Il ne fait aucun doute qu’ils sont étroitement liés et il se peut
qu’ils représentent une branche tout à fait distincte du genre humain,
voire une espèce totalement différente.
Toutes
les proportions générales des trois crânes sont harmonieuses. La
grandeur de la voûte crânienne est manifeste, on peut estimer le volume
entre 2 200 et 2 500 cm3.
Robert Connolly considère que les crânes de Type C et pré-modernes, sont de type humanoïde inconnu.
Ce n’est pas tout à fait exact. En ce qui concerne ces deux types, une
comparaison est possible avec des êtres en chair et en os qui vécurent
sur notre planète (fig. 3). Le type C est comparable à une statue du Louvre représentant un « dieu ». Quant au type pré-moderne il s’apparente aux statues égyptiennes représentant Nefertiti, Akhenaton, leurs six filles, le roi Tut et d’autres statues encore (fig. 4). Il ne peut s’agir d’une déformation liée à une pathologie crânienne. Plusieurs générations présentent rigoure
usement
les mêmes caractéristiques. Il ne s’agit pas non plus d’un effet de
style de sculpture marquant la lignée de pharaon, les crânes en
témoignent. D’autre part, les grandes coiffes de l’Égypte de la 18e
dynastie couvrent bien de grands crânes qui ont peu de chose en commun
avec le crâne dit de « l’homme moderne ».
Akhenaton un humain ?
La statue d’Akhenaton au Musée du Caire (fig. 5) est très instructive. Elle révèle un crâne énorme sous la coiffe de pharaon. Akhenaton a un cou long et très fin ainsi que de grandes oreilles. Comparé au standard symbolisé par l’homme de Vitruve (intégré sur la photo en bas à droite), aucune proportion dite humaine ne correspond.
La taille est très haute, le ventre est volumineux, les bras et jambes
sont très minces, biceps, triceps, mollets sont maigres sans aucun
rapport avec la musculature d’un homme ordinaire. La chose la plus
frappante est la largeur des hanches, aussi larges que les épaules. Cette physionomie si particulière se retrouve pour Nerfertiti, ses filles, le roi Tut, il s’agit donc bien d’une race qui diffère génétiquement de l’homme moderne. On ne peut parler ici d’une simple malformation. Nous avons à faire à une répartition harmonieuse de proportions qui ne sont pas comparables au standard humain moderne. Nous affirmons donc que pendant la 18e Dynastie égyptienne, et très certainement à d’autres époques, une
race différente de l’homme dirigeait l’Égypte. Parler de Pharaon comme
d’un Dieu n’être pas pur hasard. Se retrouver face à un être de ce type
devait être impressionnant, suscitant peur et respect.
Si, comme le dit Connolly des crânes qu’il nomme pré-moderne furent retrouvés au Pérou et au Tibet, c’est que la race d’Akhenaton fut dominante dans ces régions à la même époque ou en d’autres temps. Comme
il s’agit d’une race dite divine par les hommes d’alors, ses facultés
supérieures lui ont permis de dominer le monde des hommes sur tous les
continents à une certaine époque. Les engins volants décrits dans les
textes sacrés amérindiens, védiques, tibétains ou égyptiens ont très
bien pu être le moyen dont cette race usa pour voyager et prendre en
main la destinée de la race humaine.
Le mystère aujourd’hui est de savoir ce qu’il advint de cette race différente de l’humain ordinaire. Pourquoi
n’est-elle pas toujours au pouvoir ? Pourquoi nous cache-t-on son
existence ? Demeure-t-elle cachée, dirigeant en coulisses la
géopolitique de notre monde contemporain ? Ce qui est certain c’est
qu’une certaine élite mondiale nous cache sciemment des artefacts et
antiquités essentiels pour connaître notre lointain passé. Pourquoi ? "
Frédéric Morin
© Publié dans Morphéus n°19 - 2007
Alors,
finalement, les "dinosauriens" seraient-ils le peuple "dégénéré" et
"corrompu" (et même les "Atlantes" ou "Titans" ?) détruit finalement par
le grand déluge décrit dans beaucoup de textes ? Et certains
n'auraient-ils pas survécus finalement pour "accompagner" l'Humanité
dans sa création ou réapparition (à leur avantage) ?
Même
des scientifiques et des médias s'en mêlent et trouvent les "choses de
la préhistoires" présentées officiellement comme "sûres" comme étant en
fait très tronquées et visibles avec des œillères... :
" Préhistoire : Cro Magnon n'a jamais fait la révolution "
homme de Salkhit
"
Le débat sur l'évolution de l'homme rebondit avec des découvertes
troublantes... et des scientifiques à l'esprit critique. Parmi les
découvertes, un crâne d'allure très ancienne découvert en Mongolie
(photo à gauche). Sa datation récente, au plus 30 000 ans, montre qu'il
traverse les frontières mises depuis longtemps entre l'homme moderne -
Cro Magnon ou vous même - et nos ancêtres.Autres découvertes : ces
traces d'activités culturelles, ou de technologies très anciennes - des
dizaines de milliers d'années, et pourtant d'allure "moderne" qui
relativisent la réputation de "révolutionnaire" de Cro-Magnon.
J'ai
publié vendredi dernier dans Libération un article fondé sur un
reportage à Toulouse, le voici ci dessous, agrémenté de liens et
d'images qui n'ont pu trouver place dans le journal vendu en kiosque.
Toulouse,
envoyé spécial. « Regardez ce crâne, archaïque, non ? Un air de
Néanderthal, voire d’Homo erectus, voyez ces arcades sourcilières
proéminentes, ce front bas, rejeté en arrière…». José Braga
arbore un sourire malicieux. Assis dans son bureau de l’Université Paul
Sabatier, il tient en main un moulage de crâne, actuellement présenté
au public (1). Un crâne très incomplet. Réduit à sa partie supérieure -
comme si l’on avait sabré l’homme au niveau des yeux puis découpé à
l’horizontale - et le montre en soulignant à plaisir son allure
«archaïque» selon les critères habituels permettant de le séparer du
«moderne», autrement dit Cro-Magnon ou votre voisin de palier.
NE Mongolie paysage steppe
Lorsque ce crâne est découvert,
en 2006 dans une steppe glaciale et désolée du Nord-Est de la Mongolie
(photos:Projet First Modern Humans in Mongolia) sur le site de
Salkhit
par des prospecteurs d’or clandestins, ces derniers se disent qu’ils
ont trouvé un objet vraiment ancien, donc valant… de l’or pour des
scientifiques. Ils le vendent
illico à des paléoanthropologues mongols. Ces derniers contactent
Yves Coppens, le célèbre co-découvreur de notre lointaine cousine l’australopithèque
Lucy. Et personne ne douta alors que ce vestige fut très ancien.
Lorsque
Braga (Cnrs,
laboratoire Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse) fut alerté par
Coppens,
ce dernier lui confia l’objet en estimant qu’il s’agissait d’un
représentant archaïque de l’humanité. Dans un article paru en
février 2008 (2),
Yves Coppens et ses cosignataires évoquent même, outre
sapiens archaïque qui à la faveur du titre, Néanderthal et la filière
Homo erectus chinoise pour qualifier ce fossile.
NE Mongolie fouille de g à d Braga, Teyssandier et Duranthon
Mais, avec la
physique nucléaire,
les datations directes viennent compléter les analyses morphologiques
ou géologiques poursuivies par José Braga, Yves Coppens et d’autres
spécialistes sur le
site de Salkhit (photo,
José Braga, Nicolas Teyssandier et Françis Duranthon
fouillant à Salkhit). Un minuscule morceau de crâne, étudié au
carbone-14 dans un laboratoire américain de Floride, a donné une date
entre
21.860 et 22.150 ans. Une autre étude en cours, avec des moyens plus performants, pourrait le vieillir, «
mais, au plus à 30.000 ans» affirme
José Braga.
Conclusion ? « L’homme de Salkhit est donc un sapiens sapiens, comme nous. La
variabilité morphologique de notre espèce est sous-estimée… ce qui veut
dire aussi que la conception que l’on a de ses relations de parenté
avec Néanderthal ou Homo Erectus pourrait être erronée, trop vue sous
l’angle d’une violente coupure ».
Crane Salkhit global
L’anthropologue - il est professeur à l’Université de Toulouse - est un spécialiste es-morphologies humaines. As de l’imagerie médicale, c’est un virtuose de la reconstitution des anatomies en trois dimensions
à l’aide de données numérisées d’ossements actuels et fossiles et
d’informatique. Et c’est en biologiste, donc amoureux de Darwin, de
l’évolution et de la variabilité, qu’il aborde son sujet favori, celles
de l’Homme.
Une variabilité trop souvent occultée dans la pensée des anthropologues. Or, souligne t-il «la vraie dimension du volume du cerveau de sapiens sapiens, ce n’est pas les 1400 cm3 canoniques devant lesquels devrait s’incliner un erectus à 1000 cm3.
Chez les buschmen d’Afrique australe, on trouve des individus très
proches du fameux mais désormais désuet «rubicon cérébral», vers 800 cm3, censé nécessaire à la pensée complexe. C’est entre 800 et 2000 cm3 que se situent les crânes de sapiens sapiens.
Et rien, là, de la distance entre un imbécile et un super-intelligent,
puisque Anatole France affichait à peine plus de 1100 cm3.»
A
cet exemple classique, l’anthropologue ajoute ses propres travaux sur
le développement des dents. Une étude récente, menée à l’aide du
synchrotron de Grenoble (ESRF) sur les dents de 10 jeunes néandertaliens et sapiens fossiles, veut démontrer que les premiers
devenaient adultes plus vite ?
Il rétorque que l’âge d’émergence des premières molaires permanentes
varie de 4 à 7 ans dans les populations actuelles. Et lance:
«je
suis certain que dans les collections anatomiques des muséums, on
trouverait des individus aux allures néandertaliennes, en tous cas très
proches de certains fossiles qualifiés de néandertaliens».
Que cherche à faire José Braga, en effaçant ainsi, à petits coups ironiques, les
frontières soigneusement posées entre espèces humaines par des décennies d’anthropologie ? Tout simplement à soutenir que «
la messe n’est pas dite» quant aux
relations de parentés entre formes humaines. Que la vulgate d’une population d’
Homo sapiens surgisse brusquement en Afrique il y a environ 200.000 ans, et n’ayant connu
aucune relation sexuelle reproductive avec d’autres groupes, n’est pas la fin de l’histoire de nos ancêtres. Que la découverte (
Libération du
7 mai 2010) de faibles traces d’ADN spécifiquement néanderthaliens dans
les populations modernes indique plutôt que les frontières entre ces
groupes n’ont pas été totalement hermétiques (lire
une note sur cette découverte).
La dissonance de
Nicolas Teyssandier pourrait s’intituler ainsi : «
Cro-Magnon n’a jamais fait la Révolution». Mine de rien, c’est un énorme
couac dans le concert des discours sur la préhistoire.
Depuis l’
Abbé Breuil, il y a un siècle, le
paradigme préhistorique affirme qu’il y a environ 37.000 ans Cro-Magnon (
ci dessous, le crâne princeps trouvé à Cro Magnon)
est arrivé en Europe et s’y est conduit en révolutionnaire. Inventant
moult techniques lithiques, en rupture avec celle en vigueur depuis des
dizaines de milliers d’années, baptisée moustérien.
En créant
ex nihilo
la technologie de l’os. En gravant et peignant les parois des cavernes.
Le tout interprété comme autant de signes et de composantes d’une
révolution culturelle dite Aurignacienne, du nom de baptême de la technologie de taille du silex identifiée dans la
grotte d’Aurignac, en Haute-Garonne.
Tenant,
croyaient les préhistoriens, une simultanéité entre l’émergence de
l’homme moderne, Cro-Magnon - ou du moins son arrivée en Europe - et
d’une révolution culturelle, rien de plus tentant pour eux que
d’associer solidement les deux en un duo nécessaire et suffisant. L’idée
que Cro-Magnon est arrivé armé d’une civilisation pleine et entière -
art, langage, pensée religieuse, technologies, organisation sociale -
perdure depuis. Elle s’est même renforcée au point d’imposer sa
conséquence : Cro-Magnon a envahi l’espace européen, en a évincé
Néanderthal, d’un seul et rapide mouvement.
Or, estime Nicolas Teyssandier, ce
paradigme central de l’anthropologie depuis près d’un siècle
doit être «renversé». C’est même l’objectif officiel, le
programme scientifique de l’équipe qu’il anime au sein du laboratoire Traces (Université de Toulouse le Mirail et Cnrs).
Ce paradigme, explique t-il, a survécu «malgré
les signes répétés que montraient les fouilles de ce que des
innovations réputées «cro-magnon» ont des avatars bien plus anciens».
Les outils de Blombos
Des signes ? Le dernier est un
article paru dans la revue
Science (2) dont le premier auteur est
Vincent Mourre (INRAP et Traces). Il relate une découverte surprenante : il y a
75.000 ans, des hommes vivant sur le site de Blombos
(Afrique du Sud) ont utilisé une technique lithique très sophistiquée. A
l’aide de pressions exercées sur la pierre, préalablement chauffée, des
instruments en os ou en bois de cervidés permettaient d’obtenir des
bords ultra-tranchants, fins, aigus, en enlevant de tout petits
morceaux. Or, seuls
les artistes du Solutréen, en Europe il y a 20.000 ans, étaient censés connaître cette technologie. (
Photo, outils de Blombos, Science)
D’autres
archéologues ont découvert en Europe, mais aussi au Proche-Orient, en
Afrique, des signes gravés, des ornements, des coquillages percés -
autant de caractères attribués auparavant à la révolution aurignacienne -
qui affichent pourtant des dates de allant de 90.000 à 45.000 ans.
La période où, sur de vastes espaces européen et moyen-orientaux,
Cro-Magnon et Néanderthal ont coexisté. Sans jamais se croiser ni
s’influencer ? Difficile d’imaginer pire situation pour un scientifique : rien le ne prouve… et rien ne l’interdit.
Grotte Chauvet - Regardez bien, il y a plusieurs silhouettes d'hommes préhistoriques gravés sur cette image
Même la «
révolution aurignacienne»,
affirme Teyssandier, ne résiste pas à la ré-analyse des documents
archéologiques qui ont servi à l’inventer. Lorsque l’on reprend les
stratigraphies -
un travail de haute précision qui l’a occupé durant plusieurs années -
c’est toute une évolution qui émerge, entre 37.000 et 30.000. Une
évolution plurimillénaire donc
complètement insensible à l’échelle d’une vie humaine, imperceptible
pour les hommes, mais qui efface l’idée d’un Cro-Magnon arrivé tout armé
de sa civilisation. (photo, grotte Chauvet, Ardèche,
datée entre 32.000 et 26.000 ans environ)
L’unité de
cette civilisation aurignacienne ne résisterait pas, elle non plus, à
l’analyse plus précise des différences régionales, affirme Teyssandier.
Pire : les associations entre outillages et fossiles humains, censées trancher les querelles de spécialistes sur leur attribution à Cro-Magnon ou Néanderthal, sont très rares, et souvent contestées.
Nicolas Teysssandier va jusqu’à affirmer : « Il
n’existe aucune certitude associant un contexte archéologique des
premières cultures du paléolithique supérieur, entre 45 000 et 35 000
ans, avec des restes humains indubitablement modernes. L’être humain responsable de ces productions demeure donc mystérieux ». L’absence de documentation fossile claire
brouille la vue des scientifiques. Du coup, là où le public reçoit de
la part des écrivains ou des cinéastes (voir le film récent Ao de Jacques Malaterre)
une histoire des relations entre ces deux humanités - qu’elle soit
celle d’une rencontre amicale ou d’un conflit sanglant se terminant par
l’extinction de Néanderthal - le préhistorien, après avoir été peut-être
trop sûr de lui, hésite…
Les points de vue radicaux de José Braga et Nicolas Teyssandier, en
rupture avec le discours tenus par d’autres préhistoriens comme
Jean-Jacques Hublin (
Max Planck Gesellschaft de Leipzig), sont-ils un retour en arrière ? Aux conceptions prévalant avant que la
génétique moléculaire
vienne mettre son grain de sel dans l’affaire ? Rudimentaire dans ses
premières approches, elle a tout d’abord inventé la fameuse «Eve»
africaine, puis un «Adam» tout aussi mythique. Elle a mis en scène une
sortie d’Afrique d’un
Homo sapiens sapiens effaçant, violemment ou non, toute autre population de nos origines. Pour enfin dénicher
une part de Néanderthal en nous (la note sur cette découverte)… ce qui suppose de
renverser la barrière mise auparavant entre l’homme moderne et cette autre humanité. A ce stade, il serait surtout «
imprudent de conclure», s’amuse Teyssandier.
(1) «Préhistoire [s]. L’enquête.» jusqu’en juin 2011 au Muséum de Toulouse.
(2) Vincent Mourre et al. Science du 29 octobre 2010.
Par Sylvestre Huet, le 13 décembre 2010
Et
comme le remarque un commentateur, il est difficile de faire accepter
que quand on date un os au carbone 14, on ne date que l'os et pas
forcement les outils qui l'accompagnent...
A suivre
Yves Herbo-SFH-07-2013