samedi 15 septembre 2012

Fresque d'un scandale scientifique, du rififi au Tassili

Fresque d'un scandale scientifique, du rififi au Tassili

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Dans ces colonnes(1), nous avions présenté la grande expédition archéologique qui, en novembre 2009, avait gagné le Tassili n’Ajjer.

Objectif : la datation de centaines de milliers de peintures et gravures rupestres de ce site classé par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité. Par la suite, nous avions informé des résultats préliminaires de cette recherche à partir de leur publication dans la revue internationale Sahara (n° 21/2010). Tout semblait aller pour le mieux dans cette extraordinaire aventure qui se distinguait triplement : comme «la plus grande entreprise archéologique menée en Algérie depuis l’indépendance et sans doute avant» ; par l’utilisation de technologies ultramodernes de datation, sur le terrain et en laboratoire ; enfin par le fait que la réussite du projet permettrait à l’Algérie de devenir le premier pays du Sud à dater son art pariétal, ce que des pays avancés n’ont pu réaliser que récemment.

Mais le sérieux et l’enthousiasme qui marquaient l’envol de cette entreprise ont pris du plomb dans l’aile avec des agissements que l’on pourrait qualifier de braconnage scientifique. Un chercheur français est venu troubler ce beau et grand projet de recherche au risque d’étendre les dégâts à son cadre institutionnel et diplomatique : l’accord bilatéral signé en 2004 par les ministres des Affaires étrangères algérien et français qui envisageait même une extension de la recherche à l’Ahaggar et à l’Atlas saharien.

Au départ, l’expédition de 2009, véritable «caravane du savoir», était partie d’un bon pied : 45 hommes et femmes, dont 15 chercheurs de différentes disciplines, une équipe de guides du parc du Tassili, une vingtaine d’âniers, une cinquantaine de bêtes de somme pour acheminer, à 1000 m d’altitude, dans un relief accidenté, vivres et matériel et, surtout, 500 kilos d’équipements scientifiques et techniques. Respectant ses engagements, la partie algérienne n’a pas lésiné sur la prise en charge humaine et logistique. De même, les chercheurs n’ont pas ménagé leurs efforts. On était au comble de l’optimisme et la communauté scientifique internationale accueillait le projet avec un grand intérêt. La deuxième étape, dite de laboratoire, avait confirmé l’esprit de coopération scientifique qui avait présidé à l’élaboration du projet ainsi que la mobilisation importante de part et d’autre.

Côté algérien : le CNRPAH (Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire), les Parcs nationaux du Tassili et de l’Ahaggar, la wilaya de Djanet... Côté français : plusieurs structures rattachées au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), dont le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement de Paris, des instituts ou centres de physique appliquée à l’archéologie, étude des archéomatériaux, etc. «Le choix d’une coopération avec les scientifiques français s’explique par leur avancée dans les recherches sur l’art rupestre, dans leur pays mais aussi dans le monde», avions-nous relevé alors.

La publication précitée dans la revue Sahara avait confirmé la dynamique engagée, de même qu’un état d’esprit positif.

L’équipe y rendait compte de l’avancement des travaux et signalait des perspectives importantes liées à la poursuite des analyses. Tout allait pour le mieux avant que Jean Loïc Le Quellec, faisant office de responsable de l’équipe française (car jamais nommé par sa tutelle comme prévu par les accords), ne décide de faire cavalier seul en publiant deux textes sur les résultats du projet : un article dans la revue française Nouvelles de l’Archéologie (n°120-121, sept. 2010) dans un dossier sur la coopération archéologique française à l’étranger, puis un résumé de communication envoyé au 13e Congrès de l’Association archéologique panafricaine de préhistoire (nov. 2010, Université Cheikh Anta Diop, Dakar), résumé dont il niera l’existence malgré sa publication dans le programme de ce congrès sur le Net !

Pour la préhistorienne Malika Hachid, chef de projet, il ne s’agit, ni plus, ni moins, que de «publications sauvages». En effet, l’article 7.2 de la convention CNRPAH-CNRS, issue de l’accord-cadre, relatif aux publications et communications, précise clairement qu’elles doivent être validées communément. Au-delà de cette disposition, la déontologie universelle et séculaire veut qu’un chercheur engagé dans une équipe ne peut, à lui seul, confisquer un travail commun.

En réaction, le ministère algérien de la Culture décide, en mai 2011, de suspendre le projet en attendant des explications du CNRS et en exigeant une réunion extraordinaire entre celui-ci et son vis-à-vis algérien, le CNRPAH. Parallèlement, Malika Hachid adresse un mail à tous les chercheurs algériens et français, de même qu’à la direction du parc national du Tassili, pour les en informer. J. L. Le Quellec diffuse alors un mail adressé aux chercheurs du projet dans lequel il attribue la suspension à la «défaillance survenue du côté algérien : l’incapacité du pays d'assurer la sécurité des ressortissants étrangers, ce qui a conduit le ministère français des Affaires étrangères à déconseiller formellement tout déplacement dans le sud et même le nord du pays où des attentats surviennent chaque semaine». Ulcérée, Malika Hachid, qui nous a montré ce message, se souvient de l’accueil accordé à l’équipe française et des bonnes conditions de circulation, de sécurité et de travail dans lesquelles s’est déroulée la mission. On peut d’ailleurs s’interroger sur le fait que J.L.L.Q. ait attendu d’être mis en cause pour en parler !

Cela conduit le ministère algérien des Affaires étrangères à convoquer, en novembre 2011, le premier conseiller de l’ambassade de France à Alger pour lui faire part de sa protestation. La représentation diplomatique transmet cette dernière à qui de droit. Mais, côté CNRS, aucune réaction n’est signalée, pas plus qu’une tentative de contact avec la partie algérienne et, encore moins, semble-t-il, de rappel à l’ordre du trublion. Un silence radio qui, sans doute, encourage ce dernier à récidiver avec une publication dans une revue américaine, la Quaternary Geochronology (n° XXX, 2012). Poursuivant son entreprise d’accaparement de données scientifiques inédites, il s’étale à nouveau dans une émission de France-Culture, en mars 2012, annonçant la pseudo datation des peintures rupestres du Tassili-n-Ajjer, à l’insu des chercheurs algériens et français du projet comme des institutions algériennes concernées.

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Pour Malika Hachid, «il faut imaginer la même situation en sens inverse : par exemple, un projet de recherche sur la célèbre grotte Chauvet en France, sur laquelle des chercheurs algériens publieraient des éléments scientifiques inédits interprétés sans la contribution de leurs collègues français. Il faut imaginer une protestation du ministère français des Affaires étrangères signifiée au premier conseiller de l’ambassade d’Algérie à Paris et restée sans effet. Il faut imaginer que la France ait été la dernière à apprendre par une radio algérienne et un chercheur algérien que les peintures de la grotte Chauvet avaient, enfin, été datées !».
Le CNRS ne réagit pas aux demandes d’explication, attitude qui confirme un «désintérêt» manifesté depuis le début du projet. En dehors du versement de sa part budgétaire en 2009, il n’a jamais tenté d’entrer en contact avec son vis-à-vis, le CNRPAH, en dépit des relances de ce dernier par l’intermédiaire de son chef de projet, ni même montré une volonté, du moins de convenance, de suivre le projet. Même la réunion d’étape, prévue contractuellement, au bout de deux années, n’a pu se tenir. Notre source précise même que le SCAC (Service de coopération et d’action culturelle) de l’ambassade de France a dû, plusieurs fois, suppléer à l’absence du CNRS.

Sur suggestion du SCAC, Malika Hachid écrit à Patrice Bourdelais, directeur de l’Institut des Sciences humaines et Sociales (rattaché au CNRS). Celui-ci, dans une lettre datée du 8 juillet 2011, assure son interlocutrice qu’il a convoqué J.L.LQ. et que celui-ci ne fait plus partie du projet de recherche. Constatant que cette lettre ne faisait pas mention des infractions aux accords bipartites, ni aux propos tenus sur l’Algérie, Malika Hachid adresse un second courrier demeuré sans réponse. Et les récidives précitées se poursuivent.
La préhistorienne envoie un message circulaire sous le titre «Alerte à l’escroquerie scientifique». En réponse, l’intéressé crie à la calomnie et à la diffamation. Dans un message, cosigné par Norbert Mercier et Micher Grenet, autres membres de l’équipe, il affirme, à propos d’un article, qu’il «est absolument faux d'affirmer que l'un de nous l'aurait rédigé seul». Il ajoute que «conformément à son rôle dans le projet, Mme Hachid est citée en troisième auteur», sans préciser que cela s’est fait à son insu et qu’il décide ainsi de hiérarchiser les rôles.

Il conclut en affirmant qu’un mail et un courrier, avec copie de l’article, ont été adressés à la préhistorienne, sans réponse de celle-ci. Hachid affirme qu’elle n’a jamais reçu la lettre et le mail dirigé sur une ancienne boîte désactivée, ce que Mercier a reconnu. Pour autant, l’absence de réponse de Malika Hachid autorisait-il l’utilisation d’un travail commun et le nom de la chercheuse ? Sachant, de plus, que la convention était déjà suspendue ! Malika Hachid nous signale, à titre d’exemple, que Lucile Beck, chimiste, a respecté cette suspension à propos d’un article qu’elle avait pourtant achevé.

Aussi, qu’est-ce qui a bien pu entraîner un tel comportement de la part d’un chercheur comme Le Quellec, parfaitement au fait des usages scientifiques et même préfacier d’un livre intitulé Halte au pillage ?(2)  Le pousser à dénigrer et écarter la contribution d’Ali Amara et Abdelkader Heddouche, géomorphologues-préhistoriens au CNRPAH et spécialistes de la préhistoire nord-africaine depuis plus de 30 ans, quand lui-même est mythologue et donc étranger aux analyses géologiques, géomorphologiques et stratigraphiques ? A utiliser le travail de la géologue Safia Agsous, alors même qu’elle procédait aux comparaisons avec les stratigraphies de Tadrart Akakus (Libye) de chercheurs italiens dont J.J.LQ. avait contesté le souhait de l’Algérie de les inviter à collaborer au projet ?

Malika Hachid voit dans ce comportement des desseins inavoués : «L’importance des données stratigraphiques et des datations résident dans le fait qu’elles peuvent indiquer un âge relatif des peintures rupestres, un patrimoine emblématique qui a valu au Tassili-n-Ajjer d’être inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité en raison du témoignage qu’il porte sur une brillante civilisation saharienne dont on sait maintenant qu’elle fut aussi ancienne que celle du Croissant Fertile, au Proche-Orient, celle qui a introduit les innovations fondamentales du Néolithique en Europe. En les interprétant seul et sans les compétences requises, l’intéressé entendait orienter les résultats vers sa propre thèse sur leur ancienneté, soit pas plus de 6000 ans d’âge.

Pourtant, dans l’état actuel des connaissances, la communauté scientifique internationale sait pertinemment qu’il existe d’autres thèses, celles de la chronologie très longue (supérieure à 10 000 ans) et celle de la chronologie longue (égale à environ 10 000 ans). La gravité de cet acte réside donc dans le fait qu’outre le mépris des chercheurs algériens, il frôle l’idéologie puisque son but est visiblement de rajeunir les civilisations africaines». Elle ajoute : «Ce comportement déshonore la recherche française et ses institutions qui comptent, heureusement, des chercheurs honnêtes et très proches de l’Algérie. Des chercheurs français, et pas des moindres, des chercheurs maghrébins, africains et européens n’ont pas manqué de nous manifester leur profond désaccord avec de tels agissements». Dans une déclaration commune, les chercheurs algériens(3), «refusent que, sous couvert scientifique, on puisse impunément manipuler l’histoire de leur pays».   
Très récemment, Slimane Hachi a été contacté par l’Institut des Sciences humaines et Sociales, qui souhaite organiser la réunion de travail tant attendue. Selon son interlocuteur, le CNRS a pris acte des faits survenus et des instructions seraient immédiatement données à Le Quellec pour mettre fin à ses agissements. La diplomatie, la science et la raison ont-elles fini par l’emporter ? Le Tassili, empli de mystères, attendait le savoir. Il n’avait pas besoin de scandale.

-1- Lire El Watan, Arts & Lettres, du 21 nov. 2009 et du 5 fév. 2011.
-2- «Halte au Pillage» sous la direction de Grégory Compagnon. Editions Errance, 2011.
-3- Malika Hachid, préhistorienne, Chef de Projet. Ali Amara, géomorphologue-préhistorien. Abdelkader Heddouche, géomorphologue-préhistorien. Safia Agsous, géologue. Souhila Merzoug, paléontologue. 
Hocine Sahnoun, préhistorien.

Sources -  http://www.elwatan.com/hebdo/arts-et-lettres/archeologie-fresque-d-un-scandale-scientifique-du-rififi-au-tassili-14-04-2012-166724_159.php

http://www.archeolog-home.com/pages/content/fresque-d-un-scandale-scientifique-du-rififi-au-tassili.html

Relayé par SFH 09-2012

vendredi 14 septembre 2012

Un impact sur Jupiter filmé par un astronome amateur

Un impact sur Jupiter filmé par un astronome amateur le 10 septembre 2012

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L'impact sur Jupiter le 10 septembre à 11 h 35 TU est visible sur un enregistrement vidéo réalisé avec un télescope de 30 cm de diamètre. © George Hall

En fait, ce sont deux astronomes amateurs qui ont vu le flash sur Jupiter le lundi 10 septembre 2012 vers 11h35 TU (Temps Universel), Dan Peterson Racine (Wisconsin) et George Hall (Dallas, Texas), alors qu'ils observaient tous deux la superbe planète par cette fin de nuit aux USA. Mais George Hall était précisémment en train de réaliser un film avec son télescope de 30 cm de diamètre, profitant des très bonnes conditions actuelles de la géante du système solaire (40 sec d'arc) avant son opposition attendue au mois de décembre 2012... un flash lumineux subit, d'à peine 2 secondes, à illuminé le sommet des nuages de la planète, trahissant l'explosion d'un astéroïde ou d'un morceau de comète. 


Voici le lien de la vidéo originale postée par Mr Hallhttp://www.flickr.com/photos/19299984@N08/7976507568/

Ce n'est pas la première fois qu'un tel spectacle est observé et même photographié, 15 ans après la chute spectaculaire de la comète Shoemaker-Levy 9 sur Jupiter, en 2009 donc, un débris de 500 m de diamètre environ était tombé à nouveau, alors qu'en 2010 deux autres impacts plus petits avaient été photographiés le 3 juin et le 20 août. Enormément d'astronomes sont évidemment en train de scruter l'atmosphère de la planète géante pour y retrouver des traces de l'explosion qui devraient percister plusieurs heures ou jours suivant la puissance. Augmentation du nombre d'observateurs, de la qualité des télescopes ou des chutes d'astéroïdes ?

Yves Herbo - SFH 09-2012

Le Cercle Ufologique de Lyon est créé

Le Cercle Ufologique de Lyon est créé

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Le Cercle Ufologique de Lyon s'ouvre officiellement, avec une équipe solide en place pour le gérer et placé sous la responsabilité de Daniel Robin. Vous pouvez dès maintenant le contacter, si vous habitez la région, pour participer aux prochaines activités.

Le Cercle Ufologiques de Lyon est tout d'abord un point de chute si vous vous rendez sur Lyon. N'hésitez pas à le contacter pour rencontrer ses animateurs, ils vous conseilleront sur vos recherches au niveau ufologique, vous donneront des informations sur les observations de la région qui peuvent vous intéresser, vous aiderons dans vos travaux ufologiques.

Un lieu de rencontre, dans un restaurant, un café, sera défini ces prochaines semaines avec une date.

Pour suivre les activités du Cercle Lyonnais, des informations seront publiées ici même, mais surtout n'hésitez pas à entrer en contact avec ses organisateurs qui seront à même de vous renseigner, à la fois sur les prochaines dates de ces rencontres, mais aussi sur les thèmes qui seront abordés, les projets lancés dans le cadre du Cercle ou des activités parallèles au Cercle car l'équipe Lyonnaise réalise beaucoup de chose, dans le domaine de l'édition, des conférences et autres rencontres.

Direction : DANIEL ROBIN et son équipe - Contact : daniel.robin@aliceadsl.fr - Téléphone : 06.16.60.62.05.

La page du Cercle Ufologique Lyonnais : LE CERCLE UFOLOGIQUE DE LYON

Relayé par SFH 09-2012

jeudi 13 septembre 2012

Climats extrêmes et alertes volcaniques

Climats extrêmes et alertes volcaniques

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Trombe marine du 08-09-2012-New-York

08 et 09-09-2012 : Tornades à New York et au Québec : 1 mort

Un "outbreak" (multiplication de nombreuses tornades), lié à une descente d'air froid située sur la région des Grands Lacs confronté à de l'air d'origine tropical remontant de Floride a provoqué de violents orages et des tornades dans le Nord-Est des US et au Québec. Cet épisode a fait 1 mort et d'énormes dégâts.

Au Québec, et notamment dans l'agglomération de Montreal, des vents violents ont arraché de nombreux fils électriques et mis à terre de nombreux arbres. Par ailleurs, plusieurs incendies de maison ont été causés par la foudre. 90 000 foyers ont été privés d'éléctricité.

En fin de matinée, un avis de tornades avait été lancé dans la région de New-York, et notamment dans les secteurs de Queens et de Brooklyn. Au plus fort des orages, une rafale de vent à 177 km/h a été enregistrée.

La première tornade s'est produite peu avant 11 heure à Breezy Point (Coney Island) dans le quartier du Queens et n'a duré qu'une dizaine de secondes. Ces vents n'ont pas dépassé les 110 km/h, ce qui la classe en catégorie EF-0 sur l'échelle de Fujita améliorée. Les dégâts sont mineures avec notamment de nombreux bungalows de plage balayé par la tornade. Comme certaines photos et vidéos l'attestent, il s'agit en fait d'une trombe marine qui s'est formée à quelques centaines de mètres de la plage et qui a atteint ensuite les zones urbaines littorales de New-York.

La seconde tornade est apparue quelques minutes à peine après la première, à Carnasie dans le quartier de Brooklyn. Plus imposante et plus durable que la première avec un diamètre de 50 mètres et des vents estimés à 177 km/h (EF-1, limite EF-2), elle a fait voler des débris de toutes sortes dans le ciel et pulvérisant des vitres de nombreux immeubles ce qui a provoqué la panique parmi la population.

Sans être rarissime, l'apparition de tornades à New-York n'est pas quelque chose de fréquent : on ne dénombre qu'environ 10 tornades ces 40 dernières années pour la ville de New-York. La plupart sont survenues en été et étaient de faibles intensités (EF-0, EF1 sur l'échelle de Fujita améliorée). Malgré tout le danger reste bien réel en raison de la forte densité de population et de la multitude de structures pouvant générer des projectiles au passage du phénomène tourbillonnaire. (YH : d'autant plus que toutes les prévisions laissent à penser que ces tornades vont monter en puissance et se multiplier avec les changements climatiques déjà amorcés. A noter que le tournoi international de Flushing Meadows à New-York a dû être reporté).
Source : Radio Canada, CNN

08-09-2012 : Japon : Pression anormalement élevée dans la chambre magmatique du Mt Fujiyama

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La pression dans la chambre magmatique du Mont Fuji est actuellement nettement plus élevée que lors de la dernière éruption de ce volcan japonais il y a 300 ans, ont indiqué des scientifiques.

Les mouvements tectoniques provoqués par le séisme sous-marin de mars 2011 ont fait monter cette pression à un niveau 16 fois supérieur à celui au-delà duquel une éruption est possible, ont indiqué des chercheurs de l'Institut national de recherche des sciences de la Terre et de préventions des catastrophes.
Ces scientifiques ont étudié ces mouvements tectoniques engendrés par le tremblement de terre qui avait ravagé le nord-est du Japon, ainsi que les répercussions sur le mont Fuji du séisme de force 6,4 qui avait secoué le centre du pays quatre jours plus tard.

La pression actuelle de la chambre magmatique, selon les scientifiques, est de 1.6 megapascal, soit l'équivalent d'une pression atmosphérique de 15,8 kilogrammes par centimètre carré.

Selon Eisuke Fujita, l'un des responsables de cette étude citée par l'agence de presse Kyodo, une éruption volcanique peut se produire à partir d'une pression d'environ 0,1 megapascal.

La dernière éruption du Mont Fuji, symbole par excellence du Japon, remonte à 1707, suite à un séisme.
Les auteurs de l'étude n'excluent pas une nouvelle éruption dans les prochaines années, mais précisent toutefois que la pression dans la chambre magmatique n'est pas la seule condition nécessaire.

Ils n'ont, pour le moment, relevé aucune activité du Fujiyama, probablement en raison d'une insuffisante quantité de magma.

En mai dernier, une autre équipe de chercheurs avait averti d'un possible effondrement du Mont Fuji au cas où une faille récemment découverte dans son sous-sol, venait à bouger.

08-09 au 10-09-2012 : Eruption du volcan Nicaraguayen San Cristobal

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Le plus haut volcan du Nicaragua, le San Cristobal est entré en éruption et a projeté dans les airs un panache de fumée et de cendres atteignant une hauteur de 4 km, ce qui a déclenché l'évacuation de centaines d'habitants résidant à proximité. L'éruption n'a apparemment pas fait de victime ni causé de dommage.

Ce volcan, qui culmine à 1.745 mètres, est situé à 150 km au nord de la capitale Managua, dans le nord-ouest du pays, région parsemée de nombreux volcans. Il est fréquemment sujet à des éruptions dont la dernière remonte à 2008.

Le gouvernement pense évacuer 3.000 personnes vivant autour de San Cristobal, bien que de nombreuses familles soient déjà parties de leur propre initiative quand elles ont entendu les bruits causés par l'éruption.
L'Institut nicaraguayen des études territoriales, chargé de surveiller l'activité volcanique dans le pays, indique dans un rapport préliminaire que San Cristobal est susceptible de produire de nouvelles émissions de gaz et des explosions sporadiques.

Ce volcan, situé le long de la côte Pacifique, est l'un des plus actifs du pays, selon l'Institut. On y a souvent enregistré une centaine de secousses sismiques par jour.

Les autorités sont toujours en train d'évaluer le degré d'activité du volcan, avait auparavant indiqué la porte-parole du gouvernement Rosario Murillo. Selon elle, 20.000 personnes pourraient au total être affectées.
Source : Reuters, AP

10-09-2012 : La tempête tropicale Leslie touche les provinces Atlantiques Canadiennes

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La tempête tropicale Leslie a commencé à balayer les provinces Canadiennes de l'Atlantique et pourrait redevenir un ouragan lorsqu'elle frappera Terre-Neuve-et-Labrador dans les prochianes heures avec des vents pouvant atteindre les 120 km/h.

Aux Îles-de-la-Madeleine, près de 70 millimètres de pluie sont tombés jusqu'à maintenant et la tempête a également laissé jusqu'à 125 millimètres de pluie sur la région du Cap-Breton.

Des inondations et des évacuations ont aussi été signalées dans le comté de Colchester dans le centre de la Nouvelle-Écosse.

De fortes pluies liées à Leslie ont déjà commencé à tomber dans l'ouest de Terre-Neuve. Environnement Canada prévient que les vents pourraient atteindre 140 km/h lorsqu'elle touchera la péninsule de Burin. Plus de 100 millimètres de pluie sont également attendus à certains endroits.

Les Terre-Neuviens, qui ont subi l'ouragan Igor il y a deux ans, se préparent au passage de Leslie, qui pourrait avoir presque la force d'un ouragan lorsqu'elle s'approchera de la côte de la province.

La Croix-Rouge compte également faire parvenir des lits de camp, des couvertures et des pompes à eau dans la péninsule de Burin, une région durement touchée par Igor il y a deux ans.

Des pluies abondantes causent des inondations par endroits en Nouvelle-Écosse, particulièrement dans la région de Truro où des résidents sont évacués.

Dans la région de Truro plusieurs propriétés ont été envahies par les eaux. L'école secondaire Cobequid a été fermée pour la journée, ainsi que le collège communautaire. Une usine textile a été évacuée. Des pompiers de Bible Hill ont évacué les résidents d'un parc de maisons mobiles inondé.

La communauté autochtone d'Indian Brook est aussi touchée. Environ 135 résidents sont bloqués par des routes inondées. Des équipes de secours essaient d'évacuer le secteur.

La route transcanadienne entre Bible Hill et Truro a été fermée. La GRC rapporte plusieurs accidents dans ce secteur. L'eau recouvre aussi plusieurs rues à Truro même. On signale aussi des inondations à Salmon River. Une section de la route 311 est sous l'eau entre Truro et Tatamagouche. Source : CBC


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(YH : les spécialistes européens suivent cette tempête de près car sa trajectoire va probablement l'amener à se rabattre au niveau du nord de l'Irlande ou nord-Ecosse, et on ignore encore quelle puissance elle aura à ce moment, si elle peut se renforcer ou non... les conditions météo de cette fin d'été en Europe, même si elles ne sont pas exceptionnelles en soi par leur existence, sont tout de même suffisamment atypiques (records de chaleurs après et depuis le 15 août) pour que la question soit posée.)

A noter : Un séisme puissant de 7.6 survenu le 05-09-2012 au Costa Rica à 14:42:08 local. lat-Long : 10.086 -85.305, à une profondeur de 40.0 kilomètres. Vous remarquerez dans le tableau ci-joint de l'USGS que l'année 2012 semble assez nettement en-dessous de la moyenne en nombre total de séismes, bien qu'il y ait eu 2 séismes de + 8 cette année, espérons que les moins de quatre mois qui restent ne vont pas contredire cette tendance peut-être trompeuse...

Number of Earthquakes Worldwide for 2000 - 2012 
Located by the US Geological Survey National Earthquake Information Center
(M4.5+ for most of the world; doesn't include US regional network contributions)

Magnitude2000200120022003200420052006200720082009201020112012
8.0 to 9.9 1 1 0 1 2 1 2 4 0 1 1 1 2
7.0 to 7.9 14 15 13 14 14 10 9 14 12 16 23 19 9
6.0 to 6.9 146 121 127 140 141 140 142 178 168 144 151 185 86
5.0 to 5.9 1344 1224 1201 1203 1515 1693 1712 2074 1768 1896 2200 2276 1097
4.0 to 4.9 *8008 *7991 *8541 *8462 *10888 *13917 *12838 *12078 *12291 *6805 *10176 *13315 *7161
3.0 to 3.9 4827 6266 7068 7624 7932 9191 9990 9889 *11735 *2905 4336 2791 1519
2.0 to 2.9 3765 4164 6419 7727 6316 4636 4027 3597 3860 3014 4623 3643 2085
1.0 to 1.9 1026 944 1137 2506 1344 26 18 42 21 26 39 47 31
0.1 to 0.9 5 1 10 134 103 0 2 2 0 1 0 1 0
No Magnitude 3120 2807 2938 3608 2939 864 828 1807 1922 17 24 11 6
Total *22256 *23534 *27454 *31419 *31194 *30478 *29568 *29685 *31777 *14825 *21573 * 22289 * 11996
Estimated
Deaths
*231 *21357 *1685 *33819 *228802 *88003 *6605 *712 *88011 *1790 *320120 *21953 *627
http://earthquake.usgs.gov/earthquakes/eqarchives/year/eqstats.php#table_2

SFH 09-2012

mercredi 12 septembre 2012

Articles, Podcasts et News SerieViewer du 18-08 au 24-08-2012

Articles, Podcasts et News SerieViewer semaine du 18-08 au 24-08-2012

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(c) SerieViewer

Vous trouverez ici les liens de toutes les News, Articles et Podcasts du Site de l'Association à but non lucratif (pas de transmissions de données personnelles ou non à des entreprises commerciales) SerieViewer, dont je suis membre-fondateur actif. Ces liens seront diffusés par semaine et nous aideront, ainsi que les visiteurs ou chercheurs d'infos à retrouver une news ou autre, sur ce blog, un petit ajout à la fonction Recherche du site SerieViewer (et de son Forum) qui fonctionne très bien.

SerieViewer organise régulièrement des Jeux Concours gratuits pour permettre de gagner des coffrets DVD de séries TV. Pareillement, l'Association ne revend pas de liens à l'extérieur et n'enregistre pas vos adresses ou Emails et aucune inscription au site ou forum n'est obligatoire (mais je vous y incite : en plus la partie Fiches Séries vient d'être ajoutée avec plein de données) : Visitez régulièrement notre page Concours pour tenter votre chance : ICI.

Note : les liens menant à des articles mis à jour depuis ces dates ne sont plus valables (aller voir la mise à jour sur le site ci-dessus).










ARTICLES : (voir les commentaires sur le site pour les MAJ des Projets)








SFH 09-2012

Découverte d'une particule spatiale d'une matière inconnue confirmée

Découverte d'une particule spatiale d'une matière inconnue confirmée

mpac-seed.jpg
Une unité de l'expérience MPAC&SEED
Crédits : JAXA

La JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) et l'université d'Ibaraki ont annoncé le 03 septembre 2012 qu'une particule d'une matière extraterrestre jusqu'alors inconnue avait été découverte grâce à l'expérience MPAC&SEED.

Développée par la JAXA, MPAC&SEED a été attachée à l'extérieur du module russe Zvezda de la Station Spatiale Internationale (ISS) de 2001 à 2005. Elle était composée de MPAC (Micro-Particles Capturer), pour capturer des micrométéorites et des débris spatiaux, et SEED (Space Environment Exposure Device), permettant d'exposer des matériaux (matériaux de contrôle thermique, peintures, lubrifiants, adhésifs, matériaux polymères, etc.) au milieu spatial et d'observer leur dégradation, due notamment à l'action du rayonnement cosmique, de l'oxygène atomique et des rayons ultraviolets. Trois unités MPAC&SEED identiques ont été lancées le 21 août 2001 et installées sur le module Zvezda. Elles ont ensuite été récupérées séparément en 2002 après 315 jours pour la première, en 2004 après 865 jours pour la seconde et en 2005 après 1403 jours d'exposition pour la dernière, puis analysées une fois rapportées sur Terre. Plus récemment, un nouveau dispositif MPAC&SEED a été inclus dans l'expérience SEDA-AP (Space Environment Data Acquisition Equipment - Attached Payload), montée sur la plateforme externe du module japonais JEM/Kibo en 2009. Ce dispositif a été récupéré en avril 2010 et les particules qu'il a permis de capturer sont toujours en cours d'analyse.

La nouvelle particule découverte par les scientifiques japonais a été identifiée dans la troisième unité MPAC&SEED du module russe de l'ISS, récupérée en 2005. L'expérience utilisait des plaques d'aérogel de silice, un solide transparent et poreux de faible densité (0.03g/cm3), afin de capturer des particules sans les endommager et permettre une estimation des paramètres de leur impact (direction incidente, vélocité, diamètre de la particule). Le matériau extraterrestre dont est composée la particule a été nommé "Hoshi", ce qui signifie "étoile" en japonais. Cette appellation a été choisie en référence au lieu de sa découverte, le module "Zvezda", dont le nom signifie également "étoile" en russe.

La particule, qui mesure environ 30 micromètres, a été analysée par la JAXA et l'université d'Ibaraki. Bien que ressemblant aux chondres présents dans les météorites primitives, elle possède une structure et des caractéristiques minéralogiques n'ayant encore jamais été observées dans les chondres connues jusqu'à alors. Pourtant, les ratios des isotopes d'oxygène des minéraux contenus dans Hoshi (olivine, pyroxènes, etc.) ressemblent à ceux des micrométéorites récupérées sur Terre ou dans l'atmosphère, ainsi qu'à ceux des échantillons de la comète Wild 2 récupérés par la sonde américaine Stardust. C'est la première fois qu'un matériau présentant ces caractéristiques est découvert, et les scientifiques estiment que la particule pourrait provenir d'un petit corps céleste différent de ceux dont sont originaires les substances extraterrestres étudiées auparavant.

Le fait que des particules de poussière interplanétaire ou des micrométéorites présentant les mêmes caractéristiques minéralogiques qu'Hoshi n'aient jamais été découvertes pourrait s'expliquer par les altérations subies par ces corps lorsqu'ils traversent l'atmosphère ou une fois qu'ils sont au sol. Il est donc très intéressant pour les scientifiques d'avoir un moyen de récupérer des échantillons directement dans l'espace, par exemple en attachant un dispositif de capture à l'extérieur de l'ISS.

Les résultats de l'analyse d'Hoshi avaient déjà été publiés en 2011 dans la revue scientifique "Earth and Planetary Science Letters" [1]. La JAXA et l'université d'Ibaraki ont présenté à nouveau leurs travaux en prévision de la réunion 2012 de la JAMS (Japan Association of Mineralogical Sciences) qui se tiendra du 19 au 21 septembre à Kyoto. Les scientifiques japonais espèrent que la découverte d'Hoshi apportera des indices qui permettront de mieux comprendre le processus de formation du Système solaire.

[1] A chondrule-like object captured by space-exposed aerogel on the international space station, by T. Noguchi, T. Nakamura, T. Ushikubo, N.T. Kita, J.W. Valley, R. Yamanaka, Y. Kimoto, Y. Kitazawa, Earth and Planetary Science Letters, No. 309 p. 198-206, 2011 : http://www.geology.wisc.edu/~wiscsims/pdfs/Noguchi_EPSL2011.pdf 

Sources : JAXA, article du 3 septembre 2012 [japonais] http://iss.jaxa.jp/kiboexp/news/120830_mpac_seed.html
Rédacteur : Martin ROLLAND - Lire l’article : Bulletins-Electroniques

Via http://ovnis-direct.com/

SFH 09-2012

mardi 11 septembre 2012

Les 7éme rencontre spatiales organisées à Auriol

Les 7éme rencontre spatiales organisées à Auriol

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Les 7éme rencontre spatiales organisées à Auriol, une commune située dans le département des Bouches du Rhône, dans l’arrondissement de Marseille, auront pour thème : QUE PENSER DU PHÉNOMÈNE OVNI ?

Ces rencontres s’étaleront sur deux jours, les 14 ET 15 SEPTEMBRE 2012 et elles seront totalement GRATUITES, qu’il s’agisse des Conférences, des Expositions des Ateliers ou autres animations. Sur place,un espace Restauration est organisé, ce qui permet de passer les deux journées, sur place.

UN EXCELLENT PROGRAMME DE CONFÉRENCES GRATUITES !

Le Vendredi et le Samedi, s’enchaînera un programme de conférences avec la participation de d’éminents Scientifiques appartenant à diverses spécialités :

  • Xavier Passot, Responsable du Geipan qui évoquera le phénomène ovni en France, la mission du Geipan, le travail d’enquête, la mission du Geipan au sein du CNES etc…

  • Jean Baptiste Faupin, qui est Astronome, fondateur du site ” astropléiades ” et qui évoquera l’ufologie en traitant des méprises.

  • Marie Christine Maurel, Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris 6éme qui évoquera, essentiellement pour les enfants, les origines de la vie.

  • Michel Viso, responsable Astro-Biologie au Cnes qui évoquera ” La recherche d’une vie dans l’Univers”

  • Etc…..
UNE EXPOSITION IMPORTANTE

L’association Vvart présentera diverses oeuvres sous forme de croquis, dessins et peintures orientées vers l’astronomie. Deux personnalités de l’observatoire de Marseille présenteront des panneaux et vidéos sur le système solaire. Sur place les maquettes de COROT de de SOHO ! Le CNES déplacera son exposition ” Le fleuve du Temps” avec 17 panneaux, exposition interactive avec Questions/Réponses. il mettra en place une maquette d’Ariane 5, une maquette des pléiades etc…. pour sa part son exposition portera sur 24 panneaux et 10 dalles ! Un film documentaire sera projeté : “Un monde sans satellite”.

DES ATELIERS/ANIMATIONS/OBSERVATION

Pour les enfants, mise en place d’ateliers et animations diverses portant sur la réalisation de maquettes diverses portant sur l’astronomie et les “soucoupes volantes”. Construction de carte du ciel, de cadrans solaires etc… Observations en soirée à l’aide de télescopes et lunettes astronomiques motorisés. Expériences scientifiques diverses avec débats sur les phénomènes présentés, participation avec les personnes présentes à ces expériences. etc…

On retrouvera parmi les nombreux partenaires de cette manifestation l’Esa, le Cnes et le Geipan.

Ce qui est important à signaler c’est que ces deux journées d’animations sont d’un accès totalement gratuit. Cette grande manifestation est organisée par la Municipalité de la ville d’Auriol et se déroulera à “La Cité de la Jeunesse” à Auriol.


Relayé par SFH 09-2012

lundi 10 septembre 2012

Les généticiens sortent l'ADN de la poubelle

Les généticiens sortent l'ADN de la poubelle

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Comme quoi les découvertes s'enchaînent et semblent de plus en plus confirmer certaines choses sur notre propre ADN : c'est un vrai programme informatique sophistiqué qui enregistre même les problème de stress sur plusieurs générations... on disait encore récemment que 80% de l'ADN humain ne "faisait" rien, n'étaient que des débris... tout faux car il s'agit au contraire des contrôleurs de ce programme incroyable qui se loge dans les 20 autres pourcents. Une découverte qui confirme celle-ci et certaines théories... : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/sciences/l-adn-sera-t-il-le-support-de-stockage-ultime-de-l-humanite.html

En réalisant une encyclopédie du génome humain, une équipe internationale de chercheurs met en évidence que l’ADN non-codant, dit « poubelle » et qui constitue 80% du matériel génétique, joue un rôle fondamental dans l’expression des gènes.

Le linguiste a le nez fourré dans son dictionnaire, le chimiste ne se sépare jamais de son handbook, le juriste est toujours prêt à dégainer son Code civil. Le généticien, lui aussi, vient d’acquérir sa « bible » grâce au travail d’une équipe internationale de 442 chercheurs. Ces derniers viennent de réaliser la première version d'une encyclopédie du génome qui permet de préciser les fonctions biologiques des trois milliards de paires de bases qui composent l’ADN humain. Une trentaine de publications, parues le 5 septembre dans Nature, Science et d’autres revues, font la synthèse de ces données accessibles sur les sites Nature ENCODE Explorer et Encodeproject.org.

« ADN-poubelle », un concept à la corbeille

Le séquençage complet du génome humain, réalisé en 2003 dans le cadre du Human Genome Project, avait laissé aux scientifiques pléthore de données brutes à traiter et à interpréter. Sur les milliards de bases de l’ADN, moins de 2% sont utilisées pour la production des protéines. Cette faible portion du génome, appelée « ADN codant », s’organise en 21 000 gènes. À chaque gène correspond une protéine qui remplit des fonctions bien spécifiques : le gène de la dopamine, par exemple, code pour la protéine du même nom.

Quid du génome restant ? « En examinant les séquences de l’ADN, on s’est aperçu que 80% du génome est constitué de régions très conservées, avec les mêmes enchaînements de bases d’un individu à l’autre. On se doutait que ces séquences jouaient un rôle de régulation des gènes, mais pas plus », explique Jean-François Prudhomme, chercheur au génopole d’Evry. Encombrés par tant de matériel génétique sans fonction apparente, les chercheurs avaient laissé de côté cette portion du génome non-codant et l’avaient surnommée « ADN poubelle ».

Or, les données du projet Encode, issues de quelque 1 640 génomes extraits de 147 tissus cellulaires distincts, montrent que ces séquences sont bien plus utiles qu’elles n’y paraissent. Mieux : elles interviennent chacune dans au moins un processus biochimique. Plus précisément, l’ADN poubelle est traduit en micro-ARN et autres objets biologiques qui agissent comme des régulateurs de l’expression des gènes et donc contrôlent la production des protéines.

Pascal Soularue, chercheur en génomique sur le site d’Evry, compare le mode de fonctionnement de ces régulateurs à celui d’une lampe halogène : « On peut non seulement mettre l’interrupteur sur On et Off, mais aussi réguler la luminosité de la lampe. Avec l’ADN non-codant, c’est la même chose. Il produit des régulateurs biologiques capables de faire varier l’expression d’un gène ».

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Pas un dépotoir mais un chantier immense

Ce nouveau rôle attribué à l’ADN-poubelle offre une vision à la fois plus complexe mais aussi plus fine du génome, « qui restitue la logique et l’architecture des réseaux de transcription de l’ADN », explique Wendy A. Bickmore dans la revue Nature. « Etablir comment les régulateurs agissent sur les gènes ouvre des pistes pour mettre en place de nouvelles thérapies», ajoute Pascal Soularue. Plutôt que d’agir sur le gène lui-même comme en rêvait les pionniers de la thérapie génique, on agirait plutôt sur ces « interrupteurs biologiques » pour contrôler la production de protéines intervenant dans certaines maladies génétiques.

L’ « encyclopédie » fournie par les généticiens est vouée à devenir une gigantesque plateforme publique où les laboratoires échangeront leurs informations. Le chantier est immense. « À nous de comprendre maintenant comment les régulateurs agissent sur les gènes, estime Pascal Soularue. Ce n’est que le début de l’aventure ! »

Gautier Cariou, le 07/09/2012 http://www.universcience.fr/fr/science-actualites/actualite-as/wl/1248134251236/adn-poubelle/

SFH 09-2012

dimanche 9 septembre 2012

Une étoile réfute les théories humaines !

Une étoile réfute les théories humaines !

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(cliquez pour agrandir) : Cette image prise avec la caméra WFI sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO montre le spectaculaire amas globulaire Messier 4.
Cette grosse boule d'étoiles vieilles est l'un de ces systèmes stellaires les plus proches de la Terre.
Elle se trouve dans la constellation du Scorpion à proximité de la lumineuse étoile rouge Antarès.
Crédit: ESO - Remerciements: ESO Imaging Survey

Une nouvelle image réalisée à l'Observatoire de La Silla de l'ESO au Chili montre le spectaculaire amas d'étoiles Messier 4. Cette "boule" composée de plusieurs milliers d'étoiles âgées est l'un des amas globulaires les plus proches de la Terre et parmi les plus étudiés. Une récente étude a révélé que l'une de ses étoiles a des propriétés étranges et inattendues, possédant apparemment le secret de la jeunesse éternelle.

Plus de 150 amas globulaires datant du lointain passé de l'Univers sont en orbite autour de La Voie Lactée, notre galaxie. L'amas Messier 4 (aussi appelé NGC 6121), dans la constellation du Scorpion, est l'un des plus proches de la Terre. Cet objet lumineux peut facilement être observé avec des jumelles, à proximité de la lumineuse étoile rouge Antarès et avec un petit télescope d'amateur on peut voir quelques-unes de ses étoiles.

Cette nouvelle image de l'amas réalisée avec la caméra WFI (Wide Field Imager) sur le télescope MPG/ESO de 2,2 mètres à l'Observatoire de La Silla de l'ESO révèle bien plus d'étoiles parmi les dizaines de milliers de l'amas, présenté sur cette image avec en arrière-plan la Voie Lactée.

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Les astronomes ont également étudié de nombreuses étoiles de l'amas de manière individuelle en utilisant des instruments du VLT de l'ESO. En décomposant la lumière des étoiles dans ses différentes couleurs, ils peuvent déduire leur composition chimique et leur âge.

Les nouveaux résultats concernant les étoiles dans Messier 4 ont été surprenants. Les étoiles des amas globulaires sont âgées et ne sont de ce fait pas supposées être riches en éléments chimiques les plus lourds (1). C'est effectivement ce qui a été trouvé, mais dans une récente campagne d'observation, une des étoiles s'est également révélé avoir bien plus de lithium, un élément léger rare, que ce que l'on attendait. L'origine de ce lithium est mystérieuse. Normalement, cet élément est progressivement détruit au cours des milliards d'années de la vie de l'étoile, mais cette étoile parmi des milliers semble avoir le secret de la vie éternelle. Elle a soit réussi à conserver son lithium original, soit trouvé un moyen de s'enrichir en lithium récemment conçu.

Cette image de la caméra WFI donne une large vue de l'amas et de son riche environnement. Une image complémentaire et plus détaillée de la seule région centrale, réalisée par le télescope spatial NASA/ESA Hubble, a également été diffusée cette semaine dans le cadre de la série "l'image de la semaine d'Hubble"

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Note:

(1) La plupart des éléments chimiques plus lourds que l'hélium sont créés dans les étoiles puis dispersés dans le milieu interstellaire à la fin de leur vie. Cette matière enrichie forme alors les briques élémentaires des futures générations d'étoiles. Par conséquent, les très vieilles étoiles telles que celles des amas globulaires stellaires, qui se sont formées avant que l'enrichissement conséquent du milieu interstellaire ne se produise, ont une plus faible quantité d'éléments les plus lourds si on les compare aux étoiles telles que le Soleil qui se sont formées plus tard.


Sources : ESOhttp://www.techno-science.net/?onglet=news&news=10785

SFH 09-2012