mercredi 26 décembre 2018

Bolivie : 24 sites engloutis dans le Lac Titicaca

Bolivie : 24 sites engloutis dans le Lac Titicaca


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Les experts estiment que certaines des structures submergées étaient des habitations, tandis que d'autres étaient des sites spirituels. Photo : CÉSAR GONZÁLEZ

BBC news nous informe que le gouvernement bolivien vient de décider la construction d'un musée sous-marin, suite à la confirmation de la présence de nombreux sites archéologiques engloutis dans sa partie du Lac Titicaca. Le projet, dont le coût est estimé à 10 millions de dollars d'ici à la fin de 2020, est financé par le gouvernement bolivien avec l'aide de l'Unesco et bénéficie du soutien de l'agence belge de coopération au développement.

Le bâtiment de 9 360 m² comportera deux parties: une sur la rive où seront exposées des pièces récupérées du lac et une autre à moitié submergée qui permettra aux visiteurs de voir certaines des structures sous-marines, appelées "ville cachée", à travers les parois de verre.

José Luis Paz, directeur du patrimoine au ministère de la Culture de Bolivie, a déclaré que les visiteurs pourront voir deux types de ruines sous-marines: " celles qui correspondent à des établissements humains, des sites qui bordent le rivage du lac, et d'autres [qui étaient] les sites d'offrandes spirituelles ".


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MINISTÈRE BOLIVIEN DE LA CULTURE - Des plongeurs spécialisés ont localisé 10 000 articles jusqu'à présent.

Découvertes il y a environ 10 ans, les ruines englouties par le lac d'une ancienne civilisation avaient été découvertes à proximité du village de Tiquina, qui se situe au bord du lac. Néanmoins, le site le plus important se trouve à Santiago de Ojjelaya et c’est là que le gouvernement bolivien envisage de construire un musée sous-marin afin de préserver les structures archéologiques submergées et celles situées sur le rivage :

Voir ci-dessous :

lundi 24 décembre 2018

Sibérie : Grotte de Denisova, nouvelle découverte

Sibérie : Grotte de Denisova, nouvelle découverte


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Les fragments du diadème en os de mammouth laineux, d'autres fragments sont recherchés. Image: siberiantimes


Décidément, les découvertes étonnantes s'enchaînent dans la devenue célèbre Grotte de Denisova, qui a apporté les premières preuves de l'existence d'un nouveau cousin d'Homo Sapiens, le Dénisovien, qui a fini par être reconnu par la communauté scientifique comme étant issu d'une nouvelle branche du genre humain. Autrement dit, un ancêtre commun (encore inconnu) a donné au moins trois branches distinctes de l'arbre de Homo sapiens : l'Homme Moderne, Néandertalien et Dénisovien. Et si l'on en croit certains généticiens, une quatrième branche est détectable au niveau de l'ADN, mais encore totalement inconnu. Une chose est maintenant certaine, on trouve de l'ADN de néandertalien dans celui de l'Homme Moderne (surtout au niveau européen), mais aussi de l'ADN dénisovien (surtout au niveau Australie et Papouasie). Et on trouve aussi des preuves ne mixité entre néandertaliens et dénisoviens. En notant que ces croisements entre "cousins" ont probablement aussi donné une espèce hybride, dont un exemplaire a été aussi trouvé à Denisova.

Voici en tout premier lieu, pour retracer l'historique des découvertes, les articles précédents concernant Denisova :




Rappelons que les découvertes d'os de doigts et de fragments de cranes n'ont pas encore permis de reconstituer physiquement l'Homme de Denisova et que nous ne connaissons toujours pas son apparence physique. La découverte cet été des fragments d'un diadème en os de mammouth semble indiquer qu'il avait un large crâne, plus gros que celui des néandertalien et de l'homme moderne à priori. Et il semble bien aussi que Dénisovien était plus avancé techniquement que ces deux derniers d'après les datations de ces artefacts !

La découverte remarquable d'un diadème a été faite cet été dans la célèbre grotte sibérienne où, pendant de nombreux millénaires, Homo sapiens (Homme moderne) a côtoyé des Néandertaliens éteints et une autre branche d'un homme ancien, Dénisoviens, disparue depuis longtemps.

On suppose que le diadème - ou tiare - a été fabriqué par des Dénisoviens, déjà connus pour avoir eu la technologie il y a environ 50 000 ans pour fabriquer des aiguilles élégantes en ivoire et un bracelet en pierre sophistiqué et magnifique. 

La tiare est peut-être la plus ancienne de ce type au monde. Elle semble avoir eu une utilisation pratique: garder les cheveux hors des yeux; sa taille indique qu'il était destiné aux hommes et non aux femmes.

Une autre théorie, bien que liée aux diadèmes fabriqués 20 000 ans plus tard par les habitants de la Yakoutie au bord de la rivière Yana, est qu’ils auraient pu désigner la famille ou la tribu d’un homme ancien ou dominant, agissant comme un passeport ou une carte d’identité.


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La tiare paléolithique peut être datée d’environ 45 000 à 50 000 ans. Image: siberiantimes

Les marques qui y figurent indiquent qu’elle avait été «usée» avant d’être jetée dans une caverne considérée par les archéologues comme l’un des trésors les plus significatifs de l’homme ancien au monde : voir la suite ci-dessous :