samedi 24 janvier 2015

Une quatrième chambre secrète sous la pyramide de Khéops ?

Une quatrième chambre secrète sous la pyramide de Khéops ?

Davidroberts 1838 cheops chepren mini
David Roberts 1838 Cheops Chepren Sphinx

Pour augmenter ma propre compilation de données concernant les mystères de plateau de Gizeh et avec l'accord de l'auteur Marc D'Angelo (Auteur notamment des ouvrages "L'Etoile de Bethléem et la comète de Halley" (2009) et de "Regard sur l'Egypte", et qui va sortir d'ailleurs prochainement un ouvrage de poésie en prose nommé 'une Idylle"), voici un résumé de son article très intéressant "Khéops, La clé de la quatrième chambre". Cet article est paru dans le N° 95 de Nexus (novembre-décembre 2014), que vous pouvez commander.

Il s'agit ici avant tout d'informations inédites sur la géométrie interne de la Grande Pyramide et de certains indices et déductions portant sur l'existence d'une chambre secrète...

Tout d'abord, même les plus conservateurs des égyptologues ne peuvent nier la nécessité de posséder des bases minimum en mathématique et géométrie, pour un architecte d'un tel monument que la Grande Pyramide. Des mathématiques et de la géométrie ont été obligatoirement employées pour sa construction, et il suffit d'aligner les chiffres inclus dans les plans reconstitués de ce monument pour constater leur encodage répétitif et également l'inclusion sans trop d'équivoque d'un symbolisme sacramentaire de nature géométrique. Un symbolisme que l'on rencontre d'ailleurs partout pour qui étudie sérieusement l'Histoire de l'ancienne égypte. Nous avons par exemple l'un des plus éminents égyptologues français, Philippe Lauer, qui n'a pas hésité à signer un article intitulé " Le triangle sacré dans les plans des monuments de l'Ancien Empire " (Bulletin de l'Institut français d'archéologie orientale n°77 (1977), p. 55-78.).

J'ai moi-même, à l'occasion de mon travail de compilation de données, parlé des aspects nettement géométriques du plateau de Gizeh via plusieurs articles, que j'ai regroupé, pour une meilleure utilisation, sur cette page nommée L'Egypte et ses Mystère. Cet article va d'ailleurs rejoindre cette page pour un meilleur archivage.

Après les visites effectuées par les scientifiques accompagnant Napoléon lors de son aventure égyptienne (dont Champolion) puis par les divers découvreurs égyptologues qui se sont relayés tout au long du 19ème et 20ème siècle, les dernières trouvailles concernent principalement ce domaine géométrique et c'est dans celui-ci que les dernières avancées significatives se sont effectuées. Il ne s'agit donc pas d'égyptologues officiels en général mais de chercheurs indépendants, qui ne sont donc pas en quelque sorte un peu "coincés" par les ornières d'une science officielle figée depuis plusieurs années, bien qu'elle ait fini par reconnaître et repousser quelques datations erronées sur la mise en oeuvre des dynasties égyptiennes... et (pour certains), à réaliser et admettre les inconnues liées aux premiers rois égyptiens, quand ce n'est pas tout simplement la nature et origine des premiers égyptiens...

Marc D'Angelo évoque par exemple Guy Gruais et Guy-Claude Mouny qui, il y a quelques années, ont eu l'idée de considérer le plan en coupe de la Grande Pyramide comme une "maquette" verticale, applicable horizontalement à l'ensemble du plateau de Gizeh, ce qui leur a permis de faire apparaître une trame complexe et qui a été remarquée d'ailleurs à l'époque (Guy Gruais et Guy-Claude Mouny, "Le Grand Secret des pyramides de Gizeh", éd. du Rocher (1992). Cette idée a mis une vingtaine d'années pour être digérée et c'est en 2012 qu'une nouvelle étude (qui a duré une quarantaine d'années tout de même d'après les auteurs), donne des clés décisives pour le décryptage de la géométrie du plateau de Gizeh et de son principal monument, par l'entremise des chercheurs Georges Vermard et Mathieu Laveau, étude visible sur leur site Horizon 444. D'autres chercheurs, comme John Legon et Jean-François Deschamps ("La méthode de Hémon"), ainsi que les écrits mathématiques sur le sujet de Michel Sélaudoux ("Numerus" (2003)) et aussi de Jean-Jacques Dugt ("La quadrature du cercle") sont à signaler car ils ont publié ou se sont exprimés sur des forums internet sur leurs idées ou recherches et ont permis à d'autres de s'en inspirer ou de rebondir dessus.

L'auteur de l'article n'insiste pas assez dessus à mon goût (mais il a d'autres arguments avec ses plans géométriques) donc je le fais pour lui ici : il y a une forme d'illogisme flagrant dans ce que nous raconte les égyptologues officiels sur la continuité et développement de la civilisation égyptienne et de ses dynasties. En effet, comme il le dit en partie, d'une part " (...) la tendance de l'égyptologie (et même dans les courants alternatifs) s'oriente surtout vers des préoccupations de terrain, d'ingénierie et d'architecture en laissant de côté tout l'héritage symbolique et religieux " et d'autre part, cette science ne semble pas réaliser que les mêmes égyptiens, qui ont pourtant amélioré et consolidé leurs connaissance tout au long de leur évolution au cours des millénaires couvrant leurs dynasties, n'ont jamais réussi à faire mieux que la Grande Pyramide, alors qu'ils en avaient le modèle en permanence sous les yeux... En effet, comme le dit Marc D'Angelo, " l'égyptologie officielle nous raconte qu'une sorte de saga familiale aurait présidé à la construction du site de Gizeh... "

" Khéops aurait fait construire la première et la plus grande pyramide, (YH : LE chef d'oeuvre), son fils Khéphren aurait fait construire la seconde, qui est presque de même dimension, et son petit-fils Mykérinos se serait contenté d'une pyramide de taille réduite. Toujours d'après cette chronologie, hors Gizeh même, il faut remonter, en amont, à Snéfrou, père de Khéops, le bâtisseur de Dahchour et le continuateur de Meïdoum, que l'on attribue officiellement au grand-père de Khéops, Houni..." En fait, grande contradiction en ce qui concerne une évolution positive et une augmentation des connaissances des égyptiens : on est bien obligé d'admettre qu'aucune pyramide construite après la Grande Pyramide n'a égalé celle-ci, aussi bien de la part de la descendance de Khéops que de la part des dynasties suivantes, censées évoluer positivement dans ce domaine architecturale comme dans les autres...

Difficile d'admettre qu'une si grande civilisation ait été incapable de reproduire le modèle qu'elle avait construit et qui était toujours sous ses yeux... c'est pourtant ce que font les égyptologues sans trop insister d'ailleurs sur ce fait incroyable... mais c'est en partie ce manque de logique et le fait que, à l'évidence, et c'est à nouveau l'auteur qui le dit dans son article : " le plan de Khéops comporte de multiples éléments que l'on pourrait décrire comme latents, implicites ou même occultes, dans la mesure où ils ne sont pas directement exprimés dans les structures physiques apparentes et connues, mais sont associés à elles et entretiennent avec elles de nombreuses correspondances. Elles nous invite à reconsidérer l'édifice sur le plan conceptuel (...), quand on constate que la configuration du plateau de Gizeh correspond à un ordre prévoyant " la disposition de chacun des monuments les uns par rapprt aux autres " et qu'elle procède " d'une conception bien antérieure à la mise en oeuvre des travaux ", qui font qu'un chercheur comme Gilles Dormion, auteur d'une analyse architecturale approfondie de Khéops, qui est partisan d'une construction par épisodes successifs et au prix de tâtonnements hasardeux de la Grande Pyramide, a finalement peu de chance d'avoir raison sur ce sujet précis. Tout à été planifié bien à l'avance et il y a peu de chance pour qu'une erreur ou un changement d'avis, modifiant les plans, se soit réellement produit en réalité... 

Bon, je ne vais pas bien sûr reproduire ici l'ensemble des travaux de Marc D'Angelo et tous ses raisonnements appuyés par ses plans et schémas très nombreux, je vous conseille de vous procurer l'article de Nexus en question pour cela (voir en haut et en bas les références) ou de contacter l'auteur. Voici plusieurs extraits et citations de ses écrits indiquant le cheminement de ses réflexions pour arriver à ses conclusions, qui sont d'ailleurs ouvertes et promettent d'autres travaux géométriques en attendant de réelles découvertes archéologiques (et la levée de certaines cachotteries de la part des autorités archéologiques égyptiennes également) tant au sujet de cette salle secrète que des sous-sols de la pyramide, des conduits et des souterrains de Gizeh, et du Sphinx... Pour faciliter la lecture, les extraits et citations de l'auteur Marc D'Angelo seront mises en italique, le reste étant des résumés et raccourcis de ma main.

Davidroberts 1838 cheops chepren sphinx
David Roberts 1838 Cheops Chepren Sphinx

" Géométrie des conduits

" Rappelons que les principales parties actuellement connues de la pyramide de Khéops sont : la chambre souterraine, la descenderie qui y conduit, le couloir ascendant qui se prolonge par la Grande Galerie, la chambre dite "de la Reine" à laquelle on accède par un couloir horizontal et la chambre dite "du Roi", surmontée de ses cinq chambres dites "de décharge". La chambre médiane (dite "de la Reine") et la chambre supérieure (dite "du Roi") sont équipées d'étroits canaux de 20 cm sur 20 cm, dits "de ventilation" ou "d'aération". "

" Que ces conduits soient des structures uniques - sans équivalent dans aucune autre pyramide - devrait suffire à nous assurer de leur importance ; cela devrait aussi nous questionner sur leur rôle : s'il fallait aérer, pourquoi avoir prévu dans Khéops un tel dispositif qui n'a été mis en oeuvre nulle part ailleurs ? Ce rôle est également remis en cause par le simple fait que les conduits de la chambre médiane ne débouchent ni dans la chambre elle-même (à leur extrémité inférieure) ni à l'air libre (à leur extrémité supérieure). "

" Or, il est tout à fait certain maintenant que ces conduits, s'ils n'ont pas été construits de manière à parvenir tous les quatre jusqu'à la surface du monument, ont été conçus comme tels, puisque les lignes qu'ils empruntent et leurs points de sortie (effectifs pour la chambre supérieure, théoriques pour la chambre médiane) sont des points essentiels du réseau géométrique. En réalité, ce ne sont pas seulement les conduits eux-mêmes et leurs points de sortie qui interviennent dans le plan, mais les lignes sur lesquelles ils sont placés et leurs prolongements, vers le haut et vers le bas, vers le sud et vers le nord. "

Une multitude de correspondances

" Le premier constat - et le constat le plus évident - que l'on puisse faire à leur sujet, c'est que leurs points de sortie se trouvent sur le même plan horizontal. Cela suppose, soit dit en passant, un exploit technique dans la réalisation, (YH :  pour l'époque surtout) : il y a moins d'un mètre de différence entre la hauteur de sortie du conduit-Reine sud (68,05 m) et celle du conduit-Reine nord (67,13 m). "

" Mais cette " géométrie des conduits de ventilation " ne se limite pas à cela, tant s'en faut : la distribution interne nous offre le spectacle d'une multitude de connexions, de correspondances, de concordances ou de " coïncidences ", d' " engendrements géométriques " pour reprendre le mot de Georges Vermard, qui n'ont manifestement rien de fortuit ; les conduits y occupent une part essentielle ". A titre d'exemple, l'auteur présente cinq figures originales qui révèlent, parmi beaucoup d'autres, l'implication majeure des conduits dans la configuration interne du monument. Et l'une d'entre elle permet, nous allons le voir, de formuler l'hypothèse de la localisation d'une " quatrième chambre

Les Carrés révélés

Ce sont Robert Bauval et Graham Hancock, dès 1994 dans Le Mystère du Grand Sphinx, qui révèlent le premier des trois Carrés tirés des conduits, défini à partir des points de sortie des conduits de la chambre dite " du Roi " et qui est donc appelé " Carré Roi ", en deux diagrammes titrés simplement " Coupes de la Grande Pyramide, révélant " l'équilibrage " assuré par ses conduits ventilatoires ". En fait, ces deux dessins sont adaptés eux-mêmes d'une publication de Robin Cook parue dans la revue spécialisée Discussions in Egyptology, qui tentait une orientation stellaire (vers des étoiles) des conduits.

En fait, de ces deux premiers diagrammes, on peut tirer - cela aurait déjà pu être fait à l'époque - un second Carré similaire à celui des conduits-Roi à partir des conduits-Reine. Deuxième Carré qui s'avère d'ailleurs en être l'indispensable et indissociable acolyte et d'une importance tout à fait égale. D'autre part, sur ces deux diagrammes de Cook, dans le prolongement des structures existantes, on voit apparaître un point Z, à l'intersection de la prolongation (vers le haut ou vers le sud) de la ligne du conduit-Reine sud et de la ligne du plan de sortie des conduits-Roi : ce point permet de déterminer un troisième Carré, inédit à ce jour, et dont la base coïncide peut-être avec le niveau d'une quatrième chambre.

Tout d'abord, on peut noter rapidement qu'il apparaît quasiment un " rectangle d'or " par l'imbrication des deux carrés formés par celui du Carré-Roi et son équivalent formé par un carré ayant pour base le plancher de la chambre du Roi et pour sommet  le pyramidion du monument. Un rectangle d'or se trouve quand on divise le grand côté par le petit côté et que cela donne phi, le nombre d'or (1,618). Citation de l'auteur : "Le "rectangle d'or " intervient de diverses façons dans le plan de la pyramide. Cette implication multiple - presque omniprésente - oppose un démenti à l'affirmation selon laquelle phi n'était pas connu des Egyptiens. En admettant même qu'ils ne l'aient pas connu en tant que tel, force est de constater qu'ils appliquaient l'harmonie des proportions qu'il traduit ". D'ailleurs, pour confirmer, " on peut voir, à l'intérieur du rectangle, un triangle dont les angles sont très proches de 36° et 72°, c'est-à-dire, là aussi, un triangle d'or, construit sur le même principe que le rectangle du même nom (grand côté divisé par petit côté = phi). Et enfin, " si l'on forme un triangle à partir des angles de la base du carré-Roi, avec pour sommet un point dans l'axe vertical au niveau du plancher-Roi, on obtient les mêmes angles que ceux de la pyramide elle-même. De plus, il faut le souligner, les côtés de ce triangle sont de même longueur que la section Grande Galerie-couloir ascendant. "

S'ensuit la description très pointue et très argumentée de ces trois Carrés géométriques qui accumulent les recoupements et points d'intersections qui laissent peu de possibilités au hasard. A tel point que la théorie de Gilles Dormion, qui explique que "la déviation du boyau-puits de service est probablement dû à un retard sur son creusement par rapport à celui du couloir descendant et qu'il avait été nécessaire de faire un "raccourci" pour abréger le creusement du puits et rétablir la coordination des opérations" (Dormion, 84) est sérieusement mise à mal. (citations de l'auteur :) " Car pour que la jonction entre le boyau et le couloir descendant se fasse à cet endroit-là précisément, il faut que le boyau soit dévié de son cheminement parfaitement rectiligne qui le conduisait, sans cela, directement à l'entrée du couloir horizontal d'accès à la chambre souterraine. On peut donc s'interroger en effet sur cette modification de trajectoire (YH : d'où l'explication un peu tirée par les cheveux de Dormion) mais on découvre, grâce à la géométrie de plan que le hasard et des retards de chantiers n'ont rien à y voir. Car " ce "boyau" change de direction précisément en un point marqué lui aussi par plusieurs recoupements : c'est par lui notamment que passe l'une des diagonales du troisième Carré, et cela plaide plutôt en faveur d'une intention délibérée de faire aboutir ce "puits de service" à cet endroit pour satisfaire à des critères conceptuels et pour obéir au principe de concordance que l'on voit à l'oeuvre dans la totalité de l'édifice. D'une manière générale, les agencements des différents éléments de la distribution interne donnent à celle-ci un caractère "holistique" qui exclut qu'aucun d'entre eux puisse être considéré comme négligeable et sans importance. "

Et on arrive à un quatrième Carré, (figure 5 dans l'article) qui se présente moins facilement que les trois premiers mais qui n'en est pas moins significatif. Sa description et configuration est trop complexe pour pouvoir être résumée dans cet article de façon efficace. Il vous faut l'article et les schémas du magazine pour pouvoir l'appréhender au mieux.

Pour résumer tout cela, on peut dire que l'idée originale de Marc D'Angelo est d'attirer l'attention sur l'importance d'un carré déterminé par les points de sortie des conduits de la Chambre dite "du Roi", et de déterminer, dans la continuité de ce carré-là, un deuxième, puis un troisième et un quatrième carré, toujours d'après les conduits. 

La Quatrième Chambre

Comme précisé dans l'article, il s'agit d'une hypothèse basée sur un ensemble (non exhaustif) de concordances, de recoupements et "d'engendrements" qui lui sont attachés. Cette hypothèse concerne la localisation d'une quatrième chambre non découverte à ce jour, non pas dans la maçonnerie de la pyramide, mais dans son sous-sol. Cet ensemble de concordances créé en effet une série de quatre droites qui se réunissent en un seul "point focal céleste" (voir figure), droites expliquées ainsi :

" Deux de ces droites correspondent aux conduits nord et ont déjà été prises en considération par divers auteurs, notamment dans le contexte des théories stellaires selon lesquelles elles pointent vers certaines étoiles. La troisième droite correspond à la portion rectiligne du "puits de service" ; elle a été remarquée, indépendamment des travaux de l'auteur, par Jean-Jacques Dugt. Il faut y opérer une légère correction et opter pour une inclinaison de 45° exactement (alors que l'inclinaison effective serait de 47°). "

Figure 6 la4emechambre
Figure : la quatrième chambre (voir le magazine pour plus de précisions)

La quatrième droite mène au sous-sol de la pyramide et est soutenue par plusieurs éléments logiques. " Tout d'abord, elle croise l'apothème nord au niveau du sommet de la chambre de la Reine. Ensuite, elle passe par le carrefour descenderie-couloir ascendant. Surtout, son inclinaison est la même que celle des faces de la pyramide elle-même (51° 50²). De plus, à partir du point où elle rejoint l'axe vertical, si nous faisons remonter une ligne vers la surface et vers le nord, selon la même inclinaison que celle du couloir ascendant et de la descenderie (26°565², diagonale du "carré long"), cette ligne passe par le point de jonction de la prolongation du couloir ascendant et de l’apothème nord. Le point où cette ligne parvient à la surface est le centre d'un cercle qui passe à la fois par le "point focal céleste", par le "sarcophage" de la chambre du Roi et par le milieu de la base du troisième Carré, où nous avons placé notre quatrième chambre. "

Un lieu pas anodin

" Qu'il s'agisse de la tombe de Khéops ou d'autre chose, il y a des indices très forts en faveur de la présence, à cet endroit, d'un élément important, et ces indices concourent à démontrer que ce lieu n'est pas anodin : quel que soit son rôle et quoi que l'on puisse y découvrir, il se présente, en regard de la géométrie, comme étant d'une importance analogue à celle des trois chambres actuellement connues. On voit, d'ailleurs, que les quatre chambres sont ainsi superposées : une chambre décalée par rapport à l'axe, une chambre axiale, une chambre décalée, une chambre axiale. "

Point d'entrée virtuel

" Cette quatrième chambre hypothétique se situant à 63 mètres au-dessous de la surface d'après les estimations de l'auteur, ce ne sera pas une mince affaire d'aller y regarder de plus près... Le Colonel Howard Vyse, se fiant sans doute aux dires d'Hérodote, avait entrepris de creuser à partir du sol de la chambre souterraine, mais il s'est arrêté au bout d'une dizaine de mètres ; il en manquait encore beaucoup. "

" En revanche, il serait possible, à moindres frais, d'effectuer des fouilles préalables au point d'entrée virtuel que l'auteur a situé à environ 67 mètres de la base nord du monument. A priori, il serait assez logique de le situer dans l'axe central horizontal nord-sud ou bien dans l'axe de l'entrée, celui-ci se trouvant légèrement décalé par rapport à cet axe central. Si l'on trouvait quelque chose à cet endroit-là, ce serait un début déterminant de confirmation de son hypothèse. "

Pierre Cubique et Bassin Rectangulaire

L'auteur pose ensuite une série de questions sur les raisons et les moyens, les possibilités logiques des anciens égyptiens sur cet enfouissement d'un hypogée à une telle profondeur, en s'appuyant sur la géographie du plateau de Gizeh et en citant les écrits d'autres auteurs. " Le plateau de Gizeh surplombe d'une quarantaine de mètres le niveau du Nil : une supposition plausible voudrait donc qu'un complexe souterrain se trouve à - 40 mètres de la base des pyramides et c'est d'ailleurs ce qu'ont pensé Gruais et Mouny. Mais il manque encore une vingtaine de mètres supplémentaires, à partir de cet éventuel souterrain profond (qui aurait été construit donc logiquement à partir des berges du Nil et sous le plateau) et on peut se demander si le jeu en valait vraiment la chandelle pour les anciens égyptiens : il aurait vraiment fallut que l'importance du lieu justifie sa position.

Marc D'Angelo est plutôt optimiste sur cette question et se réfère pour cela à plusieurs sources qui évoquent la présence d'une structure cubique supportant la pyramide. " Omraam Mikhaël Aïvanhov évoque à plusieurs reprises cette "pierre cubique " : " La pyramide est placée sur un cube qui est enseveli par le sable (...), et dans ce cube immense (il y a) des souterrains, des chambres, des trésors, des richesses, des choses accumulées... " (Omraam Mikhaël Aïvanhov, " Les quatre triangles de la Pyramide ", conférence de 1980) ". Mais Marc D'Angelo se pose lui-même la question de savoir quelles sont les sources ou méthodes supportant ces affirmations ? Des révélations à la Edgar Cayce ou Rudolf Steiner, ou a-t-il eu accès à une bibliothèque ancienne et à des ouvrages comme ceux consultés par Tony Bushby par exemple ? "

" Tony Bushby est l'auteur d'un livre, " The Bible Fraud " dans lequel il remet en question les origines du christianisme et l'histoire de son Eglise (il s'agit là d'une simple indication à titre informatif et non d'un soutien à cette thèse, qui n'est pas unique d'ailleurs) et d'un autre, The Secret in the Bible, dans lequel il évoque les souterrains de Gizeh. Il y affirme avoir mené, pendant douze ans, des recherches dans des bibliothèques peu fréquentées, notamment dans la division des manuscrits rares du British Museum, qui contient, dit-il, " une énorme collection d'anciens écrits et de vieux manuscrits " et la bibliothèque alexandrine en Egypte (http://www.bibliotecapleyades.net/biblianazar/esp_biblianazar_5b.htm).

C'est probablement à partir de ces anciens documents qu'il a réalisé le dessin que vous pouvez voir ci-dessous. Nous pouvons y voir, confirmant certaines lignes géométriques calculées par l'auteur de cet article, la représentation d'une sorte de bassin rectangulaire en soubassement de la Grande Pyramide avec la légende interrogative suivante : " Great Pyramid built upon suare structure with sculptured facing stones ? " (" La Grande Pyramide construite au-dessus d'une structure carrée avec des pierres de façade sculptées ? "). Citation de l'auteur : " La structure souterraine de la Grande Pyramide, si elle était conforme à cette représentation de Bushby, descendrait à une profondeur considérable. "

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The Master Plans- Tony Bushby

Dans ce dessin de Bushby, il y a plusieurs choses qui retiennent l'attention, en particulier " la répétition d'une structure semblablement cubique et souterraine, au-dessous d'une quatrième pyramide à gauche ", (YH : nommée " Black Pyramid). " La légende en-dessous dit d'ailleurs presque la même chose que pour la Grande Pyramide " Square cornered stone structure with sculptured facing stones ? " (" Structure de pierre carrée avec des pierres de façades sculptées ? "). En fait, " la présence d'une quatrième pyramide à Gizeh n'est pas absolument exclue : elle a même été rapportée en particulier par le Danois Frédéric-Louis Norden, qui l'a non seulement décrite mais dessinée. Les auteurs antiques en font mention, et d'autres encore aux 17ème et 18ème siècles ; puis on n'en entend plus parler et surtout, on ne la voit plus. Son existence pourrait fournir, par analogie, un indice supplémentaire en faveur d'une quatrième chambre ou salle dans la partie souterraine du site : il y aurait quatre chambres (et non trois) dans Khéops comme il y a quatre pyramides (et non trois) à Gizeh... "

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Dessin des 4 pyramides de Gizeh - 1737 - Frédéric-Louis Norden

Voici la conclusion (provisoire en attendant d'autres progrès/découvertes archéologiques et/ou géométriques) de Marc D'Angelo dans son intégralité :

" L'abondance extraordinaire, dans la pyramide de Khéops, des éléments d'un réseau sous-jacent aux structures apparentes et connues, témoigne d'une volonté de construire à partir de  données théoriques, géométriques, conceptuelles, et sans doute symboliques, au moins autant, sinon davantage que sur le terrain du fonctionnel. Entre autres effets utiles à notre approche du monument, ces éléments de géométrie confirment l'idée (déjà soutenue par les multiples travaux récents sur leur vocation "stellaire") que les conduits ou canaux anciennement dits "de ventilation" ou "d'aération" ne doivent pas être considérés comme secondaires par rapport aux structures majeures que sont la Grande Galerie et les deux chambres médiane et supérieure. L'importance prépondérante que l'architecte leur a donnée nous impose de leur attribuer un rôle essentiel dans la fonction du monument, en tout cas dans sa nature et dans son symbolisme, même si nous sommes encore incapables de dire quel était leur rôle exact. "

Un plan global

" D'une manière générale, l'existence d'un réseau géométrique suffit à apporter la preuve que les composantes de la structure de Khéops s'inscrivent dans un plan global, et que ce plan a été initialement conçu et respecté de bout en bout. Cela bat en brèche la thèse selon laquelle les constructeurs auraient modifié leurs plans en cours de travaux. Bien que l'égyptologie se soit grosso modo divisée, à ce sujet, en deux écoles, cette thèse est dominante ; on l'évoque volontiers dans la plupart des ouvrages généralistes, et elle est soutenue par des égyptologues ainsi que par des "amateurs" parmi des plus sérieux. Ludwig Borchardt, l'un de ses premiers et principaux partisans, interprète l'inachèvement supposé des conduits-Reine (qui ne parviennent pas à l'extérieur de l'édifice), comme une preuve que le projet d'inhumation dans la chambre médiane a été abandonné. Or, puisqu'il est démontré que les points nord et sud où ces conduits débouchent théoriquement sont connectés indissociablement, en tant que facteurs ou indicateurs géométriques, à divers autres points (y compris les points de sortie de la chambre supérieure elle-même), il apparaît plus que probable - pour ne pas dire certain - que tout à été construit en fonction d'un plan d'ensemble, incluant chaque élément, de bas en haut et de haut en bas. "

Source : avec l'aimable autorisation de Marc D'Angelo "Khéops, la clé de la quatrième chambre" paru dans N° 95 de Nexus-novembre/décembre 2014, pages 92 à 103.

Cet article va rejoindre la page réservée à l'Egypte et en particulier au plateau de Gizeh et ses mystères, qui est déjà bien étoffée...

Yves Herbo, Sciences, F, Histoires (S,F,H,) , 01-2015

vendredi 23 janvier 2015

La théorie de l'Univers miroir de Julian Barbour

La théorie de l'Univers miroir de Julian Barbour

Mirror creepy mini

La fin des temps dans notre univers pourrait être le début des temps dans un autre univers, et vice versa. C'est l'hypothèse avancée par une équipe internationale d'astrophysiciens dans le numéro de décembre 2014 de Physical Review Letters : que les questions fondamentales sur le temps, la structure et l'entropie ont leur solution si nous supposons que notre univers a un univers étrange jumeau où le temps tourne vers l'arrière, par rapport à nous - chaque division de l'univers partant du Big Bang dans des directions temporelles opposées, servant non comme le début d'une époque, mais plutôt comme un point à mi-chemin entre les deux univers.

C'est une explication compliquée, mais peut-être pas aussi compliquée que la théorie que nous utilisons actuellement. Et la raison de cette complexité est l'entropie.


C'est quoi l'entropie (texte français) ? (vidéo en VO - vous pouvez mettre des sous-titres anglais en cliquant la case sous-titre et traduire ces sous-titres (google) en utilisant les paramètres (étoile))

Les amphis de France 5 : l'entropie

Comme le scientifique américain Lee Billings l'explique :

" La flèche du temps thermodynamique suggère que notre univers observable a commencé dans un état exceptionnel spécial de haut niveau et de basse entropie, comme un œuf cosmique vierge matérialisé au début du temps pour être brisé et mélangé pendant toute l'éternité... [Ludwig] Boltzmann, croyant que l'univers est éternel en conformité avec les lois de Newton, pensait que l'éternité pourrait expliquer une origine en basse entropie pour la flèche du temps. Donnant assez de temps, un temps sans fin en fait, tout ce qui peut arriver arrivera, y compris l'émergence d'une grande région de très faible entropie, comme une fluctuation statistique à partir d'un univers intemporel, la haute entropie étant un état de quasi-équilibre...

Les cosmologistes d'aujourd'hui ont une tâche plus difficile, parce que l'univers que nous connaissons aujourd'hui n'est pas sans âge et immobile : Ils doivent expliquer l'émergence de la flèche du temps dans un univers dynamique, relativiste qui, apparemment, a commencé il y a environ 14 milliards d'années dans la conflagration ardente du big bang.
L'équipe de Oxford derrière la théorie de l'univers miroir, menée  par l'excentrique mais brillant Julian Barbour - a émis l'hypothèse que la gravité pourrait être la force qui réorganise finalement l'univers dans un état de faible entropie relativement vierge, propice au Big Bang. Le problème est que la gravité n'aurait littéralement pas eu le temps de le faire, sauf si elle existait déjà dans un état de haute entropie, ce qui impliquerait la détérioration d'un autre état en faible entropie, ce qui impliquerait donc un autre Big Bang, et ainsi de suite. Il n'est pas impossible que l'univers se compose d'une série infinie de Big Bangs oscillants, mais cela va de soit, et les théories infalsifiables (littéralement) d'une infinie complexité n'ont pas tendance à faire des physiciens très heureux...

Ainsi, lorsque vous considérez cette alternative, l'hypothèse de l'univers miroir pourrait en fait s'avérer être une explication moins complexe pour le Big Bang et la nature du temps : deux univers rebondissent vers l'extérieur dans des états de haute-entropie, comme des billes sur le berceau d'un Newton, avec une faible entropie du Big Bang se reposant au centre comme point d'origine à faible entropie des deux échéances. C'est une idée assez sauvage, mais nous avons affaire à des données assez sauvages et aussi des affirmations extraordinaires exigent des preuves extraordinaires, des preuves extraordinaires peuvent justifier des affirmations extraordinaires. Prouver ces allégations est, bien sûr, une tout autre affaire...

Yves Herbo traductions, Sciences, F, Histoires, 23-01-2015

jeudi 22 janvier 2015

Il y a 200000 ans en France, l'Homme de Tourville

Il y a 200000 ans en France, l'Homme de Tourville

Fossileshumains 236000ans
En haut, les fossiles de bras trouvés à Tourville comparés à un squelette normal de bras

Avec la découverte mi 2014, lors des fouilles des sables de l'ancienne falaise de Tourville-la-Rivière, en Normandie, France, de trois fossiles d'os humains provenant d'un bras, les perspectives sur une race inconnue d'hominidés dans tout le nord de l'Europe se sont trouvées renforcées, ou tout au moins la présence beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait des premiers néanderliens si haut en Europe. Car le rapport des scientifiques paru dans la revue internationale PLOS ONE à l'automne 2014 est sans équivoque sur la datation de ces fossiles, qui sont donc à rapprocher des quelques autres trouvés. Si ces derniers sont peu nombreux, avec seulement deux morceaux de crânes trouvés dans le Nord de la France et une dizaine d'autres vestiges répartis entre l'Allemagne et l'Angleterre, leur nombre s’accroît avec la ténacité des chercheurs et de la chance. On pourrait d'ailleurs probablement également citer les empreintes de pieds nus découverts également l'année dernière lors des basses marées exceptionnelles qui se sont produites en Angleterre et dont j'ai parlé dans un autre article.

Quels étaient ces hommes préhistoriques du nord de l'Europe, qui avaient devancé de plusieurs milliers d'années les néandertaliens que l'on retrouve partout en Europe (et peut-être ailleurs !) vers -100.000 ans, et dont ils sont bien distincts du point de vue caractéristiques d'après les études ? Beaucoup de scientifiques les nomment des "pré-néandertaliens" sans trop se mouiller mais surtout pour pouvoir leur donner un nom. Que dit ce rapport et quels sont les quelques autres fossiles trouvés ?

Ce rapport a été publié par des chercheurs du CNRS, de l’Inrap, de l’université nationale australienne, du Centre national de recherche sur l’évolution de l’Homme à Burgos (Espagne) et du département d’Anthropologie de l’université Washington à Saint Louis. En fait, le site de Tourville où a été trouvé ces fossiles n'est que le 12ème de ce type dans le nord européen, qui y représentent à eux seuls la période du pléistocène moyen (entre 781.000 ans et 128.000 ans avant maintenant - notez que j'ai parlé de la période -129.000 à - 125.000 ans récemment, époque d'une fonte des glaces spectaculaire et d'un réchauffement similaire à celui que nous connaissons de nos jours) du point de vue fossiles humains.

Fossileshumains 236000ans lacretesurlos

" Ces fossiles de Tourville constituent donc une découverte majeure pour la connaissance sur ces lointains hominidés européens et se composent des trois os longs du bras gauche d’un même individu (humérus, cubitus et radius). L’étude paléoanthropologique et les analyses morphologiques et métriques permettent de les attribuer à la lignée néandertalienne, (YHavec toutefois une nuance de taille, car c'est la première fois qu'une crête inhabituelle, à l’endroit de l’attache du muscle deltoïde est détectée chez le néandertalien). Le fossile et l’occupation humaine sur le site de Tourville-la-Rivière sont datés entre 236 000 et 183 000 ans. Cinq échantillons d’os humains ont été analysés par les isotopes radioactifs de la série de l’Uranium 238 et huit dents animales par la même méthode et celle de l’Electro spin raisonnance (ESR). S’il est impossible de déterminer le sexe de l’individu, en raison des dimensions des diaphyses des trois os, ils pouvaient appartenir à un « grand » adolescent ou à un adulte. L’absence de preuves d’une intervention humaine ou de carnivores sur les ossements laisse envisager un scénario : le bras entier de ce pré-Néandertalien a été charrié par la Seine avant de se déposer, avec ou sans la main, sur les berges ou sur des bancs de sable au pied de la falaise crayeuse de Tourville-la-Rivière. " (YH : oui mais alors quel rapport entre le bras et l'occupation humaine constatée sur le site de la même époque... ???).

" L’Homme de Tourville est donc le premier fossile humain aussi ancien qui révèle, sur son humérus, une crête inhabituelle à l’endroit de l’attache du muscle deltoïde. Cette anomalie physique (et n'oublions pas que le néandertalien, comme l'Homme et tous les hominidés, se distingue par un assemblage de caractéristiques physiques propres) résulte, selon toute vraisemblance, de la sollicitation du muscle deltoïde postérieur par un mouvement répétitifpeut-être celui du lancerqui peut être comparable à celle observée chez certains athlètes professionnels contemporainsBien que cette anomalie ait eu probablement peu d'influence sur la survie de l'individu, elle pose des questions sur le comportement individuel et collectif, la vie quotidienne des homininés du Paléolithique moyen.

Site préhistorique et paléontologique, Tourville-la-Rivière est situé dans un des nombreux méandres de la vallée de la Seine, à 14 km au sud de Rouen. Il offre une imposante séquence, de plus de 30 m de haut, reposant sur la basse terrasse de la Seine. La stratigraphie se compose de nappes d’alluvions qui se sont accumulées entre 350 000 et 130 000 ans avant notre ère. En 2010, la fouille d’un hectare s’est focalisée sur celles riches en vestiges et caractéristiques de la fin d’une période interglaciaire, datant d’environ 200 000 ans.

Tourvillesite

Les espèces animales présentes sont caractéristiques de ce contexte de fin de période interglaciaire : outre le cerf, on trouve l’aurochs et deux espèces d’équidés (dont l’hydrontin). Avec ces herbivores grégaires, il y a également du sanglier et du rhinocéros. Ils sont accompagnés de plusieurs carnivores : le loup, le renard, l’ours et la panthère. En plus de cette grande faune abondante, le site livre également des petits mammifères (chats sauvages) ou des rongeurs (castor, lièvre). Cette accumulation résulte, pour une large part, de phénomènes naturels : des carcasses animales, entières ou partielles, charriées par le fleuve, viennent se déposer sur les berges ou sur des bancs de sable de Tourville-la-Rivière. " (YH : notons qu'une fin de période interglaciaire consiste en général en un rafraichissement des températures, qui passent de tropicales à chaudes puis tempérées à froides et à une baisse du niveau de l'eau à cause de la glaciation qui reprend).

" L’industrie en silex est peu abondante au regard de la surface fouillée (500 objets seulement sur un hectare). Ce sont des lames et des éclats produits selon un processus particulier et complexe, la technique Levallois. Par exception, une petite aire de débitage concentre, sur moins de 3 m², 300 objets. Elle offre de précieuses informations sur les objectifs de production recherchés par les tailleurs pré-Néandertaliens. Les éclats et lames Levallois, remarquablement performants du point de vue fonctionnel, répondent à des besoins immédiats d’outils spécifiques et permettent de prélever des matières animales (viande, tendons, peaux…) sur la faune déposée naturellement sur les berges de la Seine. "

Références de l’article

FAIVRE J.-Ph., MAUREILLE B., BAYLE P., CREVECOEUR I., DUVAL M., GRÜN R., BEMILLI C., BONILAURI S., COUTARD S., BESSOU M., LIMONDIN-LOZOUET N., COTTARD A., DESHAYES T., DOUILLARD A., HENAFF X., PAUTRET-HOMERVILLE C., KINSLEY L., TRINKAUS E. – 2014. The Middle Pleistocene human remains from Tourville-la-Rivière (Normandy, France) and their archaeological context. PlosOne et INRAP.


Les autres fossiles trouvés dans le nord de la France :

L’Homme de Biache-Saint-Vaast, dans le Pas-deCalais (200.000 ans env.) découvert en 1976 est toujours considéré comme un pré-néandertalien car toutes les caractéristiques du néandertalien classique (celui qu'on retrouve partout en Europe à partir de -150.000 ans (-125.000 ans dans la Somme par exemple) n'y sont pas réunies. En fait, et c'est probablement la même chose pour l'Homme Moderne, l'Homo Sapiens sapiens, les caractéristiques d'un hominidé mettent des centaines de milliers d'années a s'établir et devenir communes à une race. Les tous premiers pré-néandertaliens ont été découverts dans le sud de l'Europe (l'Homme de Tautavel dans les Pyrénées-Orientales en serait l'un des plus vieux exemplaires d'après certains (contesté car attribué à Heidelbergengis par beaucoup), avec un âge de 400.000 ans environ, ainsi que ceux d'Espagne), bien qu'ils soient tellement archaïques, avec de grosses différences d'avec le néandertalien classique qu'un doute est toujours prononcé. Quoiqu'il en soit, on estime qu'à priori, les toutes premières caractéristiques du néandertaliens auraient dû apparaître il y a environ 500.000 ans, chez Homo Erecus et/ou Heidelbergengis, les hominidés plus anciens, pour devenir de vraies caractéristiques du néandertal vers -250.000 ans sans être encore du commun chez tous les individus. Mais il semble que les analyses génétiques ne l'ont pas démontré du tout jusqu'à présent car d'autres hominidés semblent présents (Denisoviens (?), Antecessor). Et en ce qui concerne l'Homme Moderne (Homo Sapiens), on considère que ses caractéristiques "modernes" sont apparues aux alentours de 190.000 ans avant maintenant (les premiers vrais "sapiens") mais que les pré-hommes modernes ont bien du se caractériser eux-mêmes lentement à partir de 400.000 à 300.000 ans...

Autrement dit, on voit que c'est compliqué, car, physiquement, les caractéristiques des races humaines ne deviennent communes à tous les individus qu'après un long processus de croisement entre les mêmes individus au cours des générations et que cela dure des centaines de milliers d'années... En plus, quand on constate que des homos Erectus ont encore été trouvés en Indonésie et ne sont datés que de -27.000 ans à -53.000 ans environ, que Homo Floresensis (descendant possible d'Erectus) ne date que de -18.000 ans environ, on se retrouve avec un tableau des hominidés très diversifié... et avec des datations étranges. Bon, notons que beaucoup ont été faites à l'époque avec la méthode du carbone 14, méthode de plus en plus contestée, et que les nouvelles datations à l'uranium, doublées d'autres, sont beaucoup plus fiables depuis... une dizaine d'années... regardez à ce sujet la liste des fossiles d'hominidés découverts, avec leur datation estimée pour vous faire une idée... Et, en plus, la génétique ajoute ses données maintenant, qui ne sont pas toujours en relation avec celles des paléontologues, ce qui promet de futurs débats encore très houleux !

Autres sources :






Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 22-01-2015

mercredi 21 janvier 2015

Climat : un tsunami géant provenant de l'Antarctique ?

Climat : un tsunami géant provenant de l'Antarctique ?

Seychelles 3 university of florida

Les scientifiques qui viennent de rendre leur rapport sur l'étude des coraux fossiles des îles Seychelles ne veulent pas affoler le monde, mais l'image qu'ils semblent décrire à travers ce rapport le devrait pourtant...

Ce sont les géologues de l'université de Floride qui viennent de publier les résultats de leur étude dans Quaternary Science Reviews (QSR), et il est assez explicite. Comme on le sait maintenant car le manque de réaction et de volonté politico-financière pour entraver par des moyens drastiques les pollutions et rejets atmosphériques des industriels est maintenant révélé au monde entier depuis des années, et l'année 2014 en a été le summum question échec et attentisme, les températures moyennes globales vont augmenter d'ici les trente prochaines années au point de rejoindre celles connues il y a 128000 ans, lors de la période de l'avant dernier interglaciaire. 

Cette période assez connue maintenant, et appelée l'Eémien, une subdivision du Pléistocène et qui a durée de - 129.000 ans à - 125.000 ans environ, a connu une montée de température très similaire à celle que nous connaissons, et les mêmes températures moyenne globales vont donc être atteintes sous peu. Ce que l'on sait, c'est que cette période chaude a provoqué, au niveau de tous les océans du monde, un phénomène appelé eustatisme, qui est une dilatation de l'eau provoquée par cette chaleur et donc la fonte des glaces présentes sur les terres, comme le Groenland et l’Antarctique. Ce que l'on ne connaissait pas, c'était la rapidité de cette forte montée des eaux. Car, entre -128.000 ans et -125.000 ans, les eaux de tous les océans se sont retrouvées à environ 7 mètres plus haut... elles sont redescendues ensuite pendant la période glaciaire de Worm qui a suivi après 4000 ans de températures moyennes chaudes (on ignore pourquoi exactement, mais un volcanisme important provoqué par la remontée des terres dégelées est envisageable, et aurait pu provoquer un long hiver global) pour remonter à nouveau ensuite lors de l'interglaciaire qui a précédé le nôtre, qui a commencé il y a environ 10.000 ans, pour redescendre fortement à nouveau lors de la dernière période glaciaire qui a commencé il y a 110.000 ans pour se terminer donc il y a 10.000 ans (volcanisme également et astéroïde ?)... 

Seychelles 1 university of florida
© Université de Floride

Notons tout de suite que, malgré nos 10.000 ans d'interglaciaire actuel, et une remontée constante de tous les océans, nous n'avons toujours pas rejoint le même niveau, la même hauteur des océans d'il y a 125.000 ans, car il manque encore une bonne dizaine de mètre question hauteur des océans... 

Mais c'est peut-être pour bientôt si l'on en croit ce nouveau rapport. Car nous sommes exactement dans la même configuration qu'il y a 128.000 ans environ : après une lente remontée des eaux, il y a eu cette période assez courte de "bouffée de chaleur" faisant encore monter les températures de quelques degrés et faisant monter rapidement les eaux de 7 mètres environs, sur une courte période. C'est cette rapidité que les scientifiques ont tenté de connaître, et leurs conclusions ne sont pas optimistes.

La question est donc bien de connaître l'amplitude et la rapidité de ce phénomène qui nous attend durant (pas dans) les quelques décennies à venir, et de savoir quelle part tel inlandsis du Groenland, du Pôle Nord ou de l'Antarctique était prépondérante pour cette montée des eaux prévisible. Et les meilleures archives sur la planète pour comprendre ce qu'il s'est passé il y a 128.000 ans, ce sont les coraux fossiles de cette périodes. Et en particulier ceux des îles Seychelles, qui sont bien placés géographiquement pour représenter une moyenne mondiale.

Leur conclusion sont nettes : L'élévation du niveau des océans à cette époque s'est bien produite sous l'influence des mêmes facteurs que de nos jours, les raisons sont bien les mêmes. La dilatation thermique de l'eau marine, sous l'effet de l'augmentation des températures, ainsi que les fontes des glaciers des montagnes et surtout des inlandsis dont la part la plus importante revient à l'Antarctique en sont les responsables.

Seychelles 2 university of florida
Une toise de 7 mètres montrant à quel niveau étaient les océans il y a environ 128.000 ans, et à quel niveau ils pourraient revenir... plus ou moins rapidement... © Université de Floride

L'étude a permis de prouver que le niveau global des océans du monde s'est graduellement élevé de 7 mètres 60, avec plus ou moins 1,7 mètres de marges, pendant une période de 4.000 ans s'étendant d'environ -129.000 à -125.000 ans avant nos jours, ce qui a nécessité une fonte des inlandsis d'une épaisseur d'au moins 5 à 8 mètres. Mais les données disponibles à ce jour font apparaître que celui du Groenland n'a perdu que 2 mètres d'épaisseur à peu près à cette période. C'est donc bien l'Antarctique qui apparaît comme la région du monde ayant la plus contribué au phénomène d'eustatisme durant l'Eemien (et ce sera probablement la même chose cette fois-ci).

Mais il y a plus précis question rapidité d'événement dans leur rapport, car il conclue également que, sur une courte période se situant vers -128.600 ans (plus ou moins 800 ans), les océans se sont élevés rapidement d'environ 5 mètres 90 (plus ou moins 1,7 mètres) à cause probablement d'un brutal effondrement partiel de l'inlandsis de l'Antarctique à ce moment. Cet effondrement a dû provoquer un énorme tsunami, une vague de plus de 6 mètres qui a fait le tour du globe sans vraiment redescendre et en engloutissant de nombreux rivages pour plusieurs millénaires...

Pour finir, la géochimiste Andrea Dutton de l’université de Floride, co-auteure de l’article paru dans QSR annonce : " la température de l’Antarctique à cette époque était plus élevée de seulement quelques degrés par rapport à la température actuelle. On ne peut donc par écarter la possibilité d’une déstabilisation importante et imminente de la couverture glaciaire du sixième continent ". En effet, une suite d'analyses récentes suggèrent que ce processus pourrait avoir déjà commencé (Favier et al., 2014, Joughin et al., 2014 and Mouginot et al., 2014).


Seychelles-étude

Conclusions
Vertical successions of in situ fossil corals from the Seychelles record a gradual sea-level rise between ∼129 and 125 ka at an average eustatic sea-level rise rate of about 0.22 ± 0.4 m/ky (mm/yr). An intervening layer of coral rubble just before 125 ka in two outcrops indicates that this gradual rise may have been briefly interrupted, but the meaning of this rubble layer is still open to interpretation. Significantly, RSL reached at least +6.8 ± 0.2 m (corresponding ESL: +5.9 ± 1.7 m) by 128.6 ± 0.8 ka, at the beginning of the sea level highstand. This implies mass loss from polar ice-sheets early in the interglacial, coincident with the timing of rapid changes in several climate parameters in the EPICA Dome C ice core ( Masson-Delmotte et al., 2010). Given the propensity of coupled climate-ice sheet models of the GrIS to predict progressive melting until ∼121–122 ka at rates consistent with the gradual sea-level rise observed in the Seychelles, we suggest that loss of a marine-based sector of the AIS may have been triggered near the onset of the highstand to explain the elevation of sea levels observed.

Current ice sheet models do not predict loss of the WAIS during MIS 5e, though one is predicted during MIS 5c and MIS 7 owing to strong austral summer insolation in these intervals that warms Southern Ocean surface waters and eventually leads to WAIS retreat (Pollard and DeConto, 2009). There is a clear need to better understand the past history of the WAIS as well as vulnerable sectors of the EAIS during previous interglacial periods that draws upon observational data as well as modeling (Bentley, 2010 and Joughin and Alley, 2011). In the context of present warming in the upper kilometer of the circumpolar Southern Ocean (Mayewski et al., 2009) and rising sea levels, are we poised for another partial collapse of the AIS ? A suite of recent analyses suggests that this process may have already begun (Favier et al., 2014, Joughin et al., 2014 and Mouginot et al., 2014). Our observations in the Seychelles imply that this event was triggered early in the LIG period, though decisive field evidence from the Antarctic region is still lacking.

Acknowledgments

We thank citizens and authorities in the Seychelles who facilitated our fieldwork, including P. Samson at PetroSeychelles, the Seychelles National Parks Authority, the Ministry of Environment and Energy, and the Seychelles Bureau of Standards. We also thank G. Mortimer, K. Holland, and M. Pfahl for assisting in sample preparation and analysis, and P. Woodworth, P. Caldwell, and S. Woodroffe for discussions on tidal data. This work was supported by the Australian Research Council (ARC DP0773019 to K.L.) and the National Science Foundation (Award #1155495 to A.D.) and the Fondazione Internazionale Balzan. "

Sources : Quaternary Science Reviews, Volume 107, 1 January 2015, Pages 182-196 
Andrea Dutton, Jody M. Webster, Dan Zwartz, Kurt Lambeck, Barbara Wohlfarth 


  View Abstract


Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 21-01-2015

mardi 20 janvier 2015

Le Col de Vence, l'un des hauts-lieux du paranormal français

Le Col de Vence, l'un des hauts-lieux du paranormal français

Coldevence
Juillet 2001, Col de Vence

Pierre Beake se trouve sur le plateau avec son ami Fabien, lorsqu’ils aperçoivent furtivement durant quelques secondes deux objets au nord de leur position évoluant sur une trajectoire orientée de l'est vers l’ouest. Ils ont juste le temps de prendre cette superbe photo comme seul témoignage de cette observation.

Je ne vais pas refaire l'immense et bon travail déjà accompli par de nombreux sites et même des ouvrages publiés (ici aussi). Cette nouvelle interview d'ODH Tv sur le sujet m'offre seulement l'occasion d'en parler aussi sur ce blog et d'attirer un peu l'attention des gens et des jeunes qui "débarquent" sur les informations très intéressantes et étonnantes collectées depuis maintenant des dizaines d'années sur ce lieu mystérieux... même s'il faut toujours garder une certaine réserve. Voici tout d'abord l'interview audio, avec quelques très belles photos, par Gilles Thomas, de Marilyne de la page facebook " Bruit Col de Vence (ou BCDV) ". Elle vous parle de ses observations, et même le témoignage de son grand-père qui y a vu un OVNI en... 1930, ses enquêtes et ses veillées au col de Vence mais également de la nouvelle Web-Tv du col, l'ECDV (ou Enigmes du col de vence). :


Page facebook du BCDV:


Voici un extrait d'un long article consacré au col de Vence, sur l'un des meilleurs sites traitant du sujet (Références de plusieurs sites en bas - ceux qui veulent être ajoutés me laissent un message ou un commentaire) :

" Le Col de Vence (dans les Alpes Maritimes) est ce qui est convenu d’appeler une zone d’anomalies récurrentes. Ce lieu, naguère appelé « le plateau du Diable », fut choisi par les Templiers pour y fonder leur commanderie. Il est situé à une trentaine de kilomètres de Nice et culmine à 1000 mètres d’altitude. Ce secteur fut jadis habité, avant l’arrivée des Romains, par les Némésis.

Deux aspects relatifs à l’énigme de ce site nous intéressent ici :

1. Les observations d’engins triangulaires.
2. Les « photos-surprises ».
D’autres manifestations et observations seront aussi évoquées. Enfin nous verrons s’il n’existe pas un rapport possible entre les observations du Col de Vence et le phénomène des crop circles…

1. Observations d’OVNIs :

Pierre Beake a découvert le Col de Vence en 1979, mais c’est en 1994 que se produisit la première observation intéressante. Le 5 mars 1994, en effet, il est monté au Col en compagnie d’un ami réalisateur et de deux autres personnes.

« Sur les coups de 23 heures apparut alors un ovni triangulaire. L’engin se déplaçait très lentement à travers les étoiles, sans faire aucun bruit. Il était éclairé à chaque angle. L’observation se prolongea pendant deux bonnes minutes, puis l’ovni disparut brusquement. » (P. Beake)

Suite à cet événement une équipe s’est constituée avec l’intention de faire des veillées régulières (une à deux fois par semaine, parfois plus). Le battage médiatique qui suivit incita d’autres témoins à raconter à Pierre Beake leur propre aventure.

« Durant plusieurs semaines les témoignages affluèrent. Des employés du journal local furent témoins, une nuit d’été, du vol en formation de trois engins lumineux. En août un nouvel article paraît dans la presse : ‘‘Des ovnis sont aperçus au-dessus d’Andon, Caille et de la Moulière’’, tous des villages proches du Col de Vence. Des photos sont prises, même en plein jour. Un objet est filmé au caméscope, plusieurs témoins aperçoivent un ovni aux dimensions impressionnantes qui semble ‘‘stationner’’ à proximité des pistes du téléski de l’audibergue.

Les gendarmes eux-mêmes, venus enquêter sur place, sont témoins de plusieurs observations insolites. Cette mini vague va durer deux mois avant de retomber. Cependant les manifestations étranges sont très loin d’avoir cessé. Un matin, à la Moulière, le propriétaire du restaurant ‘‘Le Chantecaille’’, Gaston Reynaud, a la mauvaise surprise de découvrir que toute sa terrasse s’est ‘‘envolée’’ : les parasols sont tous tordus, les tables et les chaises sont éparpillées à plusieurs mètres de là. Un voisin qui a assisté à une partie de la scène confiera au malheureux restaurateur son incompréhension la plus complète. En effet, d’après lui, au moment où le désastre s’est déclaré, la météo était d’un calme absolu. » (P. Beake)

Pierre Beake note qu’il n’est pas rare, au Col de Vence, que :
- les voitures tombent en panne sans raison ;
- les batteries des caméscopes se vident brusquement ;
- les appareils photo se bloquent.

En outre des traces au sol présentant des formes circulaires apparaissent souvent durant la nuit, sur plusieurs endroits du plateau des Idoles. Ces cercles restent visibles pendant des mois, sans que la végétation ne repousse. En hiver la neige ne tient pas.

Le 5 septembre 1996, quatre témoins, dont Pierre Beake, virent à 00 :15 un OVNI triangulaire, parfaitement silencieux. Il fut filmé, l’observation ayant duré quatre minutes. Les journaux "Nice-Matin" du 9 septembre, et "France-Soir" du 10 septembre ont relaté les faits.

Le 13 septembre 1996, à 23 heures 10, trois témoins (dont Pierre Beake) observèrent pendant plusieurs minutes un triangle lumineux :

« Cette nuit-là le village de Coursegoules vécut une panne complète d’électricité, et nous étions convaincus que les deux événements étaient étroitement liés. Cette observation fut sensationnelle. A un moment l’ovni s’est arrêté complètement dans le ciel afin de laisser passer un avion. Puis il a changé de direction avant de se confondre avec les étoiles. Une fois encore l’observation fut filmée. Mon témoignage passa sur une émission de radio sur R. M. C. animée par J. C. Bourret. » (P. Beake)

Les deux documents vidéo furent cependant assez décevants. On ne distinguait pas grand-chose de l’OVNI sur les films. La caméra tenue à bout de bras était instable, l’image bougeait beaucoup…

Au total huit personnes ont assisté aux trois passages successifs de l’OVNI. La dernière apparition remonte à octobre 1999.

2. Les « photos-surprises » :

En mars 1995 apparut un nouveau phénomène, celui des « photos-surprises » :

« Ce jour-là, au Col de Vence, nous nous sommes pris en photo (de nuit) pour essayer de nouveaux appareils, et aussi pour avoir des souvenirs. Lors des développements quelle ne fut pas notre surprise de voir apparaître, sur les photos, une sphère blanchâtre opaque à proximité des personnes photographiées. Cette sphère apparaissait sur deux photos prises chacune avec un appareil différent et à quelques secondes d’intervalle. Cela prouvait que l’objet était bien réel et qu’il n’y avait pas de défaut de pellicule ou de problème avec les appareils. On distingue dans la sphère des sortes de stries assez régulières et parallèles entre elles, avec au sommet une surface plus claire. Tout cela avait échappé à notre perception visuelle mais pas à l’objectif des appareils photo. » (P. Beake)

Depuis lors plus de cinquante « photos surprises » ont été obtenues. Ce phénomène se produit quel que soit le type d’appareil photo utilisé (jetable, Polaroïd, etc.), de jour comme de nuit, avec, cependant, une prédilection certaine pour la nuit. La nuit ce qui est photographié est situé à une distance inférieure à une dizaine de mètres. De jour on peut voir, sur les photos, des objets se trouvant à une distance très éloignée. De façon à s’assurer de la réalité du phénomène les photos sont généralement prises en double simultané avec deux appareils différents. Muni d’un détecteur volumétrique sensible à la chaleur et au mouvement jusqu’à cinq mètres, un membre de l’équipe avance en tête, les autres restant en arrière prêts à photographier dès le déclenchement de l’alarme. Lorsque l’alarme sonore retentit, ceux qui sont derrière prennent une photo…

Parmi les « photos-surprises » mentionnons celles-ci :

1. Une forme ressemblant à une entité au crâne monstrueux. (Photo de nuit.)
2. Une photo prise en plein jour, qui laisse apparaître un disque structuré traversant le ciel.
3. Une photo prise de nuit, montrant trois lumières qui entourent une sorte de brume ayant la forme d’un visage monstrueux.
4. Une photo prise de jour, qui semble montrer un disque s’élevant de derrière les nuages.
5. Une photo laissant apparaître, dans le ciel, un disque.
6. Une sorte de bloc immense situé très haut, « et visiblement très loin dans le ciel puisque son sommet semble même un peu s’effacer derrière les nuages ».

Les explications « normales » de ces photos s’avèrent insuffisantes :

- On ne peut pas parler de défaut de fabrication. Diverses marques de pellicules ont été achetées, et lorsque les pellicules ont des défauts, ceux-ci se retrouvent sur toutes les photos. En outre les responsables des laboratoires photos ont assuré que les anomalies ne pouvaient être attribuées à un défaut de fabrication.

Des traces peuvent subsister sur les négatifs après les différents bains (à cause du séchage à la verticale ou d’un séchage trop rapide).
« Bien que nous ayons fait tremper les négatifs dans des bains d’eau distillée, les traces n’ont jamais disparu. » (P. Beake)
- Il ne peut pas s’agir de gouttes d’eau, car celles-ci « seraient beaucoup trop grosses et recouvriraient toute la lentille ». De plus ceci s’accompagne en général d’un halo autour de la tache.
- Si une poussière était collée sur la lentille ou dans l’appareil, on devrait retrouver l’anomalie sur toutes les photos.
- S’agit-il d’un problème du papier photo ? Ceci se produit lorsqu’une poussière se trouve dans la machine servant à tirer les photos.
- L’effet Newton (souvent visible avec un caméscope) se produit lorsque l’on pointe l’objectif vers une source lumineuse puissante comme le Soleil. On obtient alors une succession d’hexagones lumineux, phénomène qui se produit de façon linéaire, ce qui n’est pas le cas des « photos-surprises » obtenues.
- L’hypothèse de particules de poussière en suspension est la plus probable pour expliquer certaines photos, mais l’équipe de Pierre Beake n’a pu faire une photo où des particules réfléchissent aussi nettement la lumière.
Autres possibilités : nuages d’insectes, anomalies dues à la neige. Il n’a jamais neigé au « col » lors des prises de photos. Si l’on souffle sur l’objectif lors de la prise de vues, on n’obtient qu’une photo très floue qui ne ressemble pas aux « photos-surprises ».
- On ne peut pas faire intervenir des traces de doigts sur un négatif, car on a pris soin, lors des retirages, de nettoyer les négatifs. Et une trace de doigt sur un négatif est bien supérieure à la taille des formes en question.

3. Manifestations diverses :

Le Col de Vence est le théâtre de diverses manifestations :

- Audition d’un bruit de moteur électrique ronronnant dans le ciel, passant et repassant juste au-dessus des témoins.
- Chutes de pierres tombant d’on ne sait où.

« Il arrive que les pierres continuent de tomber sur les voitures après que nous ayons pourtant roulé pendant plusieurs kilomètres. Et puis il y a aussi ces matérialisations et dématérialisations de pierres. Sans oublier ces incendies aux causes indéterminées qui se déclarent au Col. Certains naissent en plein hiver au milieu de la neige. La presse en parle, puis passe à autre chose. » (P. Beake)

On peut voir, dans le n° 10 de « Top secret », la photo d’une pierre qui s’est ainsi matérialisée sur le capot de la voiture d’un membre de l’équipe. Une anomalie est visible sur la photo : le reflet de la pierre sur le capot ne correspond pas intégralement à la forme de la pierre… (1)

Autres observations insolites :


Autres Références :  

Voici plusieurs vidéos de témoignages mises à disposition gratuitement par le site http://www.coldevence.net/ (il y en a d'autres) :






Premier volet de cette série de reportages au col de Vence. Notre ami Mirko a réalisé cette vidéo amateur qui donne un bon aperçu du mystérieux col de Vence et des raisons de notre présence sur le terrain. Nous aurions voulu faire davantage pour ce premier volet mais le manque de temps nous a contraint à repousser à plus tard d'autres témoignages et documents intéressants. Saluons le travail de notre réalisateur en herbe qui n'a pas compté ses heures pour sortir ce film. Ayez la critique légère car je vous rappelle que c'est un document amateur et totalement gratuit ;-). Merci également à Guy Tarade et Eric Zurcher qui ont bien voulu partager leurs expériences toujours aussi passionnantes.


Petite séquence montrant un jet de pierre. La qualité est plutôt médiocre mais toutes les personnes présentes peuvent témoigner de l'authenticité de ces phénomènes. Nous espérons bientôt mettre en ligne d'autres documents de ce type où l'on voit nettement mieux ces phénomènes. Je vous invite à lire le témoignage de Jean-Luc dans la partie "Articles" (ici) au sujet des mystérieux "jets de pierres".


Découvrez les mystères du col de Vence à travers le tout premier livre sur le sujet. Ovnis, apparitions mystérieuses, poltergeists et phénomènes insolites hantent la région depuis des siècles. Les "Invisibles du col de Vence" vous proposent de découvrir les résulats d'enquêtes et les expériences fantastiques vécues par un groupe d'amis.

Vous trouverez plus d'informations sur le site de l'éditeur (http://nerusi.com) ou sur le site des ICDV (http://www.coldevence.net).
Merci au jeune et dynamique Gilles (ODH TV - http://reel_rip_am.kazeo.com) pour la réalisation de cette petite vidéo de promo ;-)


D'autres vidéos :

Déjà : Magali - Col de Vence 6 Juin 2008 :




Col de Vence - Contact 13 Juillet 2008


Col de Vence : Mythes et réalité - Un documentaire sur le col de Vence et la mythologie qui s'y rattache favorisée par l'aspect féérique des lieux qui exhale l'inconscient et l'imaginaire. - 

(c) Les Incredibles du Col de Vence


Jerôme - Découverte du Col de Vence


Yves Herbo Relai, Sciences, F, Histoires, 20-01-2015