samedi 22 août 2015

Le mécanisme d'Anticythère refait parler de lui

Le mécanisme d'Anticythère refait parler de lui - MAJ 12-08-2015


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Les dernières avancées sur la modélisation 3D de cette fabuleuse machine datant d'environ 2100 ans permettent d'en reparler, et j'en profite donc pour ajouter cet artefact contesté par personne (exceptionnellement), qui prouve à lui seul l'avancée technique et scientifique atteint par des représentants de l'humanité (en principe !) bien longtemps avant leurs réinventions réclamées entre le 18 et 20ème siècle, et donc la mise entre parenthèse, pour une période assez longue pour une civilisation humaine, de son "évolution" pour des raisons déjà évoquées, entre autres l'appropriation du savoir et son verrouillage par le pouvoir religieux, en réaction précisément à la grande vague d'espoir (détournée malheureusement de son objectif) suscité par les messages de Jésus, remettant en cause complètement la façon "normale" et "habituelle" des humains à gérer leurs affaires (n'oublions pas que l'une des premières choses qu'à faite Jésus en arrivant au Temple, c'est d'en chasser les commerçants et de condamner la notion de profit pour privilégier l'entraide, l'amour et la notion de priorité envers l'être humain au lieu du matériel...

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Découverte en 1900 par des pêcheurs d'éponges, dans une épave près des côtes de l'île grecque d'Anticythère, et datée des alentours de 87 Avant J.C., cette machine de bronze, de forme circulaire, actuellement fragmentée en 3 parties, occupe le volume d'un petit boîtier haut de 21 cm, large de 16 et épais de 5. Elle est composée de 32 éléments dont une vingtaine de roues dentées.


Elle devait probablement être actionnée à la main ou par un système hydraulique. Son fonctionnement se base sur les mouvements différentiels des engrenages permettant de « calculer » la position des astres à un moment donné.

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 Radiographie


Elle semble être la première machine capable de restituer des données transformées après entrée d'autres données. De ce point de vue, elle peut être considérée comme une véritable machine à calculer.

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Comme il était impossible de démonter le disque sans l’endommager gravement et que d’autre part les moyens classiques, tel que la radiographie s’avéraient inadaptés, pendant des décennies toute nouvelle étude du disque fut bloquée jusqu’à ce que, en 2000, l’astronome Mike Edmunds de l’Université de Cardiff, eut l’idée d’utiliser le scanner. Malheureusement aucun scanner ne se révéla adapté à cet usage ; si bien qu’en 2002, Edmunds se résolut à faire construire un appareil spécialement adapté: un scanner à rayons X (450 kilovolts) pesant plus de huit tonnes.

Cet appareil s’avère capable de reconstituer et produire des images tridimensionnelles avec une précision de 50 microns (Photos ci-dessous).



Modélisation 3D de la machine d'Anticythère

Les études vont confirmer que cet appareil servait bien à calculer la position de plusieurs planètes du système solaire; il reste donc une question essentielle : quel est l'auteur de cette machine complexe quand on sait que les grecs étaient peu portés sur les technologies ?

Les études, sont actuellement menées par:
Cardiff university: Mike Edmunds et Dr Tony Freeth
National archaeological Museum of Athens
Universités d'Athènes et de Thessalonique
The Antikythera mechanism research project

Sources:
http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2006/12/le-mcanisme-danticythre-rvle-certains.html
Eurekalert: "Mystery of ancient astronomical calculator unveiled"
Wikipedia (english): "Antikythera mechanism"
Wikipedia (français): "Machine d'Anticythère"
Cardiff university: "The 2000-year-old computer"
The Antikythera mechanism research project


Quelques nouvelles photos du mécanisme prises par le scanner (et au-dessus) :


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On remarque des inscriptions, minuscules gravures sur ces scans : les études et comparaisons d'écritures sont en cours...

Yves Herbo 04-2012, up 08-2015


Des surprises dans l'épave où a été trouvée l'Anticythère

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Les archéologues marins disent qu'ils ont découvert de nouveaux secrets dans une ancienne épave romaine célèbre pour avoir détenu une calculatrice sophistiquée étonnamment astronomique (vieille de + de 2000 ans). Une équipe d'enquête internationale affirme que le navire est deux fois plus long qu'on ne que le pensait initialement et contient beaucoup plus d'objets calcifiés de la cargaison perdue au milieu du navire qui font apparaître de nouvelles découvertes.

À la réunion de l'Archaeological Institute of America de ce vendredi 4 janvier 2013 à Seattle, l'archéologue sous-marin Brendan Foley de la Woods Hole Oceanographic Institution (Massachusetts), a distribué un rapport sur la première enquête de la Grèce sur le célèbre naufrage de l'île Anticythère depuis 1976. L'ancienne épave romaine a sombré au large des côtes grecques autour de 67 avant J.-C., remplie de statues et de l'horloge astronomique célèbre.

" Le navire a été énorme pour l'antiquité," dit Foley. " Les plongeurs il y a un siècle ne pouvait pas mener ce genre d'enquête, mais nous avons été surpris quand nous avons réalisé à quel point elle était grande."

Achevée en Octobre par une petite équipe de plongeurs, l'enquête a traversé l'île et le site de l'épave, perché sur une pente raide sous-marine à quelques 150-230 mètres de profondeur dans la mer Méditerranée.

L'enquête d'octobre montre que le navire était de plus de 160 pieds de longueur (environ 50 mètres), deux fois plus long que prévu. Découvert par la marine grecque et ses plongeurs en 1901, son arrière était penché trop profondément pour que ses découvreurs originaux puisse le trouver.

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Le mécanisme de bronze d'Anticythère a utilisé 37 roues dentées, une technologie réinventée un millénaire plus tard, pour créer un calendrier lunaire et prédire le mouvement des planètes.

L'épave est surtout connue pour avoir contenu une calculatrice astronomique de bronze, le «mécanisme d'Anticythère», largement considéré comme le dispositif le plus complexe connu de l'antiquité, accompagné par des dizaines de statues en marbre et en bronze. Le mécanisme apparemment utilisait 37 roues dentées, une technologie réinventée un millénaire plus tard, pour créer un calendrier lunaire et prédire le mouvement des planètes, ce qui était une connaissance importante pour la publication d'horoscopes et la planification des festivals dans le monde antique superstitieux.

Une ancre de plomb récupérée dans une position escamotée dans le nouveau sondage montre que le navire a coulé sans doute de façon inattendue lors d' « une tempête, il a explosé contre une falaise sous-marine », explique l'archéologue marin Theotokis Theodoulou du Département des antiquités sous-marines de la Grèce (Ephorate). " Il semble avoir coulé par l'arrière avec sa poupe (arrière) au point le plus profond», dit-il.

Les chercheurs ont longtemps débattu pour savoir si le navire a contenu le butin d'un général romain de retour d'un pillage de la Grèce à l'époque où la république romaine a été obtenu les rênes du monde méditerranéen, ou simplement des produits de luxe destinés à des villas nouvellement construites de l'élite romaine sur l'île. La dernière enquête sur l'épave avait été dirigée par l'explorateur sous-marin Jacques Cousteau, dont le documentaire "Diving for Roman Plunder" chronique les efforts en 1976, qui semblait avoir fouillé la cuisine du navire.

L'équipe d'enquête en Octobre avait regardé le documentaire des années 1970 pour l'aider à s'orienter sur le site de l'épave. « Ils n'avaient pas la technologie sous-marine que nous avons maintenant pour faire une enquête très efficace ", dit Theodoulou.

" Avec ce qui ressemble à des vases, amphores, tessons de poteries et des tuiles, dit Foley, l'épave semble aussi avoir "des dizaines" d'objets ressemblant à des rochers calcinés compactés faits de sable durci qui reposent au sommet des amphores sur le fond marin. Les rochers ressemblent au mécanisme d'Anticythère avant sa récupération et sa restauration. En 2006, une équipe de tomographie à rayons X a signalé que le mécanisme contenait au moins 30 engrenages en bronze découpés à la main pour la recréation de cycles astronomiques utiles dans les horoscopes et le calendrier des Jeux Olympiques dans le monde antique, le dispositif le plus complexe mécanique connue depuis l'Antiquité jusqu'au Moyen-Age. " Les objets ne sont peut-être que des collections de clous en bronze, mais nous ne saurons pas jusqu'à ce que quelqu'un jette un regard sur eux ", dit Foley.

L'effort d'enquête, dirigée par Aggeliki Simossi de l'Ephorate des antiquités sous-marines, se poursuivra pendant les deux prochaines années. L'équipe d'enquête internationale regardera dans deux endroits différents pour des épaves antiques pendant ce temps, alors que les fonctionnaires grecs sur les antiquités méditent sur une exploration plus poussée. Une amphore récupérée de l'épave a également été testée au niveau de ses parois internes pour des traces d'ADN de la cargaison régulière, comme le vin, une fois transporté par le navire.

La récupération de tout ce fret qui reste dans l'épave, maintenant recouverte de sable, présente un défi technique difficile, mais pas impossible, pour les archéologues sous-marins.

« Évidemment, il y a beaucoup d'objets encore là-bas, mais il nous faudra être très prudent au sujet de nos prochaines étapes. Ce navire n'était pas normal, " dit Theodoulou.


 
On connaît encore mal la machine d'Anticythère, mais on connaît encore plus mal la richesse de la cargaison retrouvée par 100 m de fond au large d'Anticythère. C'était sans doute la plus fabuleuse cargaison artistique et commerciale de toute l'Antiquité -- ce qui prouve à quel point la machine était un "trésor" aux yeux de ses contemporains. On peut découvrir dans cette exposition au musée d'archéologie d'Athènes tous les objets retrouvés sur le site... 

Une nouvelle exposition du Musée archéologique national d’Athènes présente pour la première fois l’ensemble des trouvailles provenant de la célèbre épave antique d’Anticythère, ramenées à la surface en deux phases distinctes : en 1900-1901 par des pêcheurs d’éponges de Symi avec la collaboration de la flotte grecque, inaugurant ainsi l’archéologie sous-marine en Grèce, puis en 1976 par le Service archéologique avec la collaboration de la Calypso, le navire océanographique du commandant Cousteau.

378 pièces antiques (sculptures de marbre et de bronze, vases en céramique, verre et métal, bijoux et autres objets liés au fonctionnement du navire et à la vie de l’équipage, ainsi que des monnaies) constituent un éclatant témoignage de la richesse de cette cargaison et de la science de la construction navale et de la navigation dans l’Antiquité grecque.

Les 82 fragments de la Machine d’Anticythère, un mécanisme connu comme « le premier ordinateur de l’humanité » dont on n’a compris le fonctionnement que récemment, sont eux aussi exposés ensemble pour la première fois. Les recherches récentes, présentées au public par des moyens informatiques et des reconstitutions en 3 D, démontrent l’étendue des connaissances en mathématiques, astrophysique et mécanique que possédait la Grèce antique.



S,F,H, Yves Herbo traductions 01-2013, up 08-2015

MAJ 08-2015 :

La machine d'Anticythère plus ancienne encore qu'on ne le pensait !


Selon les dernières estimations, la machine d’Anticythère, permettant de prédire les grands événements astronomiques remonterait à 205 ans avant notre ère. Soit environ 100 ans plus tôt que d'après les premières estimations.


Ce sont deux historiens spécialistes du mécanisme d'Anticythère, l'Argentin Christian Carman, de l'Université de Quilmès, et l'Américain James Evan de l'Université Puget Sound qui ont réussi récemment à déterminer cet âge précis. En photographiant l'objet au radiocarbone et en analysant la forme des lettres grecques de l'inscription figurant au dos de l'instrument, ces experts sont parvenus dans un premier temps à estimer l'âge de ce dernier à une période entre 100 et 150 av. J.-C. Mais leur dernière étude, axée entièrement sur le calendrier prédictif de la machine, conclut quant à elle à une date d'origine minimum de 205 av. J.-C, soit 50 à 100 ans plus tôt par rapport à la dernière estimation. La calculatrice prédit en effet une éclipse survenue un 12 mai de cette année précise. Cette découverte a fait l'objet d'une publication parue dans la revue Archive for History of Exact Sciences. On note que les auteurs pensent que la machine a donc commencé a exister à cette période, mais il fallait bien qu'elle soit fabriquée avant cette éclipse pour pouvoir la prédire... la date de 205 avant JC est donc logiquement un minimum mais elle peut être encore un peu plus ancienne.

Nous ne savons toujours pas qui est l'auteur de ce mécanisme très complexe, ni le lieu de sa fabrication mais, compte tenu de la complexité de l'instrument, de nombreux scientifiques imminents de l'époque ont été supposés avoir participé à sa réalisation. Parmi ceux-ci, figure l'illustre mathématicien Archimède. Toutefois, ce dernier étant mort en 212 av. J.-C, soit sept ans avant l'origine de la machine, il est peu probable qu'il soit le constructeur de cette invention, au vu des nouvelles découvertes (mais il peut en être l'auteur à titre posthume, difficile à savoir en l'absence d'autres indices). Cependant, il n'est pas impossible que des données écrites ou même des plans plus anciens que cet âge défini de 205 Avant JC aient pu servir à la fabrication de la machine, il est difficile de figer l'Histoire à ce niveau car plusieurs possibilités demeurent...

En parallèle à ces études de la machine, les fouilles de la grande épave du bateau où elle a été retrouvée continuent toujours ! En effet, les dernières fouilles ont prouvé que le navire était bien plus grand qu'on ne l'avait imaginé au 20 ème siècle, car il devait faire au moins 50 mètres de longueur : un véritable paquebot pour son époque et l'un des plus grand naufrages de cette époque. Les sédiments recouvrent environ 300 mètres du fond marin de débris divers et les robots (car l'épave est à 55 mètres de profondeur et il est compliqué pour l'homme de plonger si bas sans appareillage spécial).

Epave anticythere

Selon leur communiqué, les membres de l'opération "Retour à Anticythère" ont déjà remonté de la vaisselle, des éléments du navire, et une lance en bronze géante. L'immense javelot mesure plus de 2 mètres de long. Trop volumineux et lourd pour avoir été une véritable arme, les chercheurs pensent qu'il pourrait avoir appartenu à une statue géante, " peut-être un guerrier ou la déesse Athéna ", d'après Brendan Foley. Les fouilles continuent donc, et pour plusieurs années car il n'est pas impossible que des statues, de l'art ou d'autres machines aient été éjectés du navire en perdition et enfouis quelque part sous le sable...


Yves Herbo, Sciences, Fictions, Histoires, 12-08-2015

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