Les orages seraient attirés par les zones sèches
Dix années de données satellite viennent de parler. Les orages se déclencheraient plus facilement en journée au-dessus de surfaces sèches entourées de zones humides. Cette découverte est importante car les modèles climatiques utilisés par le Giec ne tenaient pas correctement compte de ce phénomène, faussant ainsi les scénarios d'évolution des sécheresses.
L'humidité du sol influence les propriétés des basses couches de l'atmosphère à partir desquelles se forment les nuages. Mais son rôle dans le déclenchement des orages en journée est mal connu. Une équipe européenne associant en France le Centre national de recherches météorologiques (CNRM-GAME, CNRS/Météo-France) vient d'établir un lien entre les variations d'humidité du sol sur une région et la genèse des orages qui la frappent. Les chercheurs ont procédé à une analyse très poussée des mesures de précipitations et d'humidité du sol effectuées sur l'ensemble du globe par les satellites pendant 10 ans. Cette étude vient d'être décrite dans la revue Nature.
Pour chaque zone de 150 km de côté étudiée, les scientifiques ont d'abord recherché dans leurs jeux de données à haute résolution spatiale et temporelle (quelques dizaines de kilomètres et quelques heures), les dates et les régions où étaient survenus des orages. Puis ils ont relevé à ces mêmes endroits l'humidité du sol dans les heures précédant le début des perturbations, afin de comparer ces valeurs à celles mesurées, au même moment, quelques dizaines de kilomètres plus loin.
Cette photographie montrant un déclenchement d'orage a été prise à Hombori au Mali durant la saison des moussons. © Françoise Guichard et Laurent Kergoat/CNRS
Orages : une tendance marquée au Sahel et en Australie
Grâce à un traitement statistique permettant de s'affranchir des caractéristiques propres au climat local, ils ont observé que sur les continents, les orages se développent en journée plus fréquemment au-dessus des surfaces sèches entourées de zones humides. Sur les sols semi-arides du Sahel ou de l'Australie, cette tendance est particulièrement marquée.
Par ailleurs, les chercheurs ont testé plusieurs modèles climatiques utilisés par le Giec à l'échelle du globe. Ils ont alors découvert que les simulations réalisées ne sont pas capables de reproduire le phénomène observé à l'aide des satellites. Un défaut susceptible d'entacher d'erreurs les scénarios d'évolution des sécheresses obtenus grâce à ces modèles. Afin de mieux comprendre les évolutions climatiques à l'échelle régionale sur les continents, il paraît donc important d'améliorer la prise en compte de ce phénomène dans les modèles.
Grâce à un traitement statistique permettant de s'affranchir des caractéristiques propres au climat local, ils ont observé que sur les continents, les orages se développent en journée plus fréquemment au-dessus des surfaces sèches entourées de zones humides. Sur les sols semi-arides du Sahel ou de l'Australie, cette tendance est particulièrement marquée.
Par ailleurs, les chercheurs ont testé plusieurs modèles climatiques utilisés par le Giec à l'échelle du globe. Ils ont alors découvert que les simulations réalisées ne sont pas capables de reproduire le phénomène observé à l'aide des satellites. Un défaut susceptible d'entacher d'erreurs les scénarios d'évolution des sécheresses obtenus grâce à ces modèles. Afin de mieux comprendre les évolutions climatiques à l'échelle régionale sur les continents, il paraît donc important d'améliorer la prise en compte de ce phénomène dans les modèles.
Source : CNRS via http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/climatologie-1/d/les-orages-seraient-ils-friands-de-zones-seches_41173/#xtor=RSS-8
SFH 09-2012
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