dimanche 8 septembre 2013

L'Humanité a-t-elle juste retardé un Age Glaciaire ou a vraiment inversé la tendance ?

L'Humanité a-t-elle juste retardé un Âge Glaciaire ou a vraiment inversé la tendance ?

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Une publication scientifique récente, issue des PNAS, confirme, et avec preuves, que c'est le développement soudain et rapide de l'industrie du charbon (puis pétroles) et ses rejets atmosphériques (suies notamment, donc carbone noir) qui est essentiellement responsable de la fin toute aussi subite du Petit Âge Glaciaire, dès 1860. Il faut bien le dire, la fin de ce Petit Âge Glaciaire (qui a tout de même duré 500 ans - et qui amorçait éventuellement un vrai Nouvel Âge Glaciaire !) est une énigme en soit. Pas son existence (la Terre subit des cycles glaciaires (de plus en plus longs d'ailleurs) entrecoupés de réchauffements appelés Interglaciaires depuis des centaines de millions d'années) mais bien précisément sa petitesse, sa fin subite. Cette période assez longue a fait connaître à tout l'hémisphère nord, et surtout en Europe, des séries de catastrophes climatiques, de mauvaises récoltes et famines. Tous les glaciers européens se sont bien étendus, mais se sont mis subitement à régresser dès 1860. Mais tous les enregistrements et notes de l'époque (les glaciers et climats étaient déjà à l'étude) prouvent qu'il n'y a eut à l'époque aucune modification notable de températures ni des précipitations !

Les glaciers des Alpes européennes ont commencé à se retirer brusquement de leur maximum au milieu du 19e siècle, marquant ce qui semblait être la fin du Petit Âge Glaciaire. Les températures alpines et les enregistrements de précipitations suggèrent que les glaciers auraient plutôt du continué à croître jusque vers 1910.

Le forçage radiatif dû à l'augmentation des dépôts de carbone noir industriels dans la neige peut représenter la raison des retraits brutaux des glaciers des Alpes, qui a commencé vers 1860. Les carottes de glace prélevées sur des glaciers français, italiens et suisses, indiquent que les concentrations de carbone noir ont augmenté brusquement au milieu du 19e siècle et en grande partie continué d'augmenter au 20e siècle, conformément aux augmentations connues pour les émissions de carbone noir de l'industrialisation de l'Europe de l'Ouest.

L'importance des forçages radiatifs superficiels annuels ont augmenté progressivement à 13-17 W ⋅ m-2 entre 1850 et 1880, et à 9-22 W ⋅ m-2 dans les années 1900, avec la fonte des neiges saisonnière (Avril / Mai / Juin) les forçages atteignent plus de 35 W ⋅ m-2 au début des années 1900. Ces forçages radiatifs de saisons de fonte des neiges auraient entraîné une fonte de la neige annuelle supplémentaire de pas moins de 0,9 m équivalent d'eau par saison de fonte. Des simulations de la masse des glaciers se soldent avec des changements de forçage équivalents radiatifs des températures atmosphériques, donnant des estimations prudentes de l'accumulation de bilans de masse négatifs de magnitude de -15 m en équivalent eau en 1900 et -30 m en équivalent eau en 1930, les grandeurs et les délais sont compatibles avec le recul observé. Ces résultats suggèrent une explication physique possible pour la retraite brutale des glaciers dans les Alpes, dès le milieu du 19e siècle, qui est compatible avec la température actuelle et enregistrements des précipitations et des reconstructions. Les conclusions de l’article sont sans doutes : les modèles appliqués et les données d’archives convergent vers le fait que le dépôt de la suie sur les glaciers est un énorme facteur, peut-être le principal, impliqué dans la fin du petit âge glaciaire.
http://www.pnas.org/content/early/2013/08/28/1302570110

pnas-201302570si.pdf pnas-201302570si.pdf

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Yves Herbo : Bon, cette publication est évidemment la plus neutre possible en ce qui concerne ses implications et conséquences, possibilités. Le développement subit de l'exploitation (à outrance) des ressources fossilifères (houilles, charbon, pétroles, schistes...) aurait donc mis fin à un Âge glaciaire modéré plus ou moins pendant 500 ans, mais dont on ne sait pas du coup s'il aurait perduré ainsi, augmenté en puissance avec le temps, devenant un vrai Âge de Glace planétaire ou diminué naturellement. Autrement dit, on peut se poser la question : l'Humanité a-t-elle retardé un gros Âge de Glace par son intervention polluante, ou a-t-elle totalement inversé la tendance, augmentant en chaleur un interglaciaire normal ? On peut déjà noter que dans les deux cas, l'Histoire de notre planète semble indiquer que nous allons logiquement vers une période glaciaire, tout simplement parce qu'il est prouvé que plus la chaleur monte, plus les glaces fondent, détournant les courants marins chauds, provoquant les libérations de poches de méthane biologique, l'accélération du volcanisme et tectonique à cause du poids libéré par les glaces... et donc finalement un gros Âge de glace, dans tous les cas. Même si la planète peut connaître une longue période d'effet de serre (comme Vénus par exemple), on sait que la position de la planète par rapport au Soleil fait que le froid et la glace reviennent toujours plus puissants...

L'être humain tente maintenant, et à tout prix si on suit l'évolution scientifique en la matière (voir les articles parlant de Chemtrails par exemple, ou de microscopiques robots (nanites) atmosphériques à l'étude), de contrôler le climat, de tenter "d'équilibrer" la planète en période interglaciaire... car tout ceci mène inévitablement à la question suivante : l'Humanité a-t-elle le droit de vouloir survivre absolument avec son confort polluant, au risque de transformer la planète en seconde Vénus totalement inhabitable, au lieu de devoir s'enterrer dans des sous-terrains et grottes comme l'ont faits nos ancêtres et de laisser la nature assumer... ?

Cet article m'a rappelé un autre exemple récent d'analyses et de photos, de faits apparemment écartés ou ignorés par certains sur la situation des glaciers tibétains... pendant que les chinois affirment même que certains glaciers ont regagné en masse (de leur côté), les images du côté Himalaya, plus au sud et au Tibet, montrent un net recul :

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Environ 90 % des glaciers dans la région du troisième pôle ont rétréci, une action accélérée par le noir de carbone venant de l'Asie du Sud vers le plateau tibétain, a mis en garde un haut scientifique.

La troisième zone polaire, qui est centrée sur le plateau tibétain, concernant les intérêts de plusieurs régions et pays voisins, qui couvre plus de 5 millions de kilomètres carrés, pour une altitude moyenne de plus de 4 000 mètres.

Cette zone possède le plus grand nombre de glaciers en dehors des régions polaires et exerce une influence directe sur le développement économique et social de certaines des régions les plus peuplées de la planète, y compris la Chine et l'Inde.

Les glaciers sont à la source de plusieurs des plus importants fleuves d'Asie.
Influencé par le réchauffement climatique, ces glaciers ont connu des changements drastiques au cours des dernières années, notamment la diminution et le rétrécissement des glaciers, qui posent des risques géologiques à la population sur et autour du plateau.

Comme l'Antarctique et de l'Arctique, le troisième pôle suscite l'attention accrue de la communauté universitaire internationale, mais les résultats des anciennes études internationales dans ce domaine sont incompatibles, a déclaré Yao Tandong, directeur de l'Institut de recherche sur le plateau tibétain de l'Académie chinoise des sciences.

Le glaciologue, membre du Comité nationale de la Conférence consultative politique du peuple chinois, a expliqué que certaines personnes sont persuadées que les glaciers vont se retirer pour finalement disparaître d'ici 2030, alors que d'autres affirment qu'il n'y aura pas de catastrophe.

Certains avancent même que les glaciers ont au contraire progressé, a-t-il dit.

Pour des collègues de Yao Tandong, il est aujourd'hui possible de brosser un tableau plus complet de la région, en montrant les données quant à l'état des glaciers au cours des 30 dernières années. Une enquête utilisant des cartes topographiques et des images satellites ont révélé la retraite de 82 glaciers, la réduction de 7090 glaciers et le changement de masse de 15 glaciers.

« Les différences systématiques de l'état du glacier ressortent d'une région à région, avec un retrait plus prononcé dans l'Himalaya, la partie sud de la région.

« Certains des glaciers vont très probablement disparaître d'ici 2030 », à souligné M.Yao. En ajoutant que le changement des glaciers sera accéléré, si la planète continue de se réchauffer.

Les conséquences pourraient êtres désastreuses quant à l'approvisionnement en eau au niveau des grands fleuves et aux risques géologiques, tels que l'expansion du lac glacière et les inondations, qui pourraient menacer directement les populations en aval.

Les recherches en cours depuis plus de 30 ans, a également apporté aux scientifiques une nouvelle compréhension de la pollution sur le plateau tibétain, a fait observer Yao Tandong.
« Deux points de sont démarqués dans le passé. Soit n'y avait pas de pollution, ou que celle-ci venait de l'est ».
Mais les dernières recherches montrent actuellement que le noir de carbone émanant de la production industrielle en Asie du Sud est entraîné sur le plateau tibétain par la mousson indienne au printemps et en été.
Pour le scientifique, les polluants sont en provenance de l'ouest et non de l'est.
«L'accumulation de carbone noir sur le plateau va accélérer la fonte des glaciers, apportant également des polluants organiques persistants qui seront déposés dans le sol».
http://fr.chineendirect.com/france/news/1052.html

Autrement dit : les chinois disent que c'est grave, mais que ça vient de l'Inde et des pays au sud et à l'ouest, et pas d'eux... et on remarque aussi que, de toute façon, les chinois ont aussi des problèmes d'inondations, de fontes et des déboires climatiques importants dans leurs régions nord-est... chacun se pollue et pollue ses voisins, c'est normal... ce qui ne fait rien avancer du tout pour la planète, bien sûr...

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Le Groenland-fontes glaciers 1992-2002

Yves Herbo-SFH-09-2013

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