L'Humanité a-t-elle juste retardé un Âge Glaciaire ou a vraiment inversé la tendance ?
Une publication scientifique récente, issue des PNAS,
confirme, et avec preuves, que c'est le développement soudain et rapide
de l'industrie du charbon (puis pétroles) et ses rejets atmosphériques
(suies notamment, donc carbone noir) qui est essentiellement responsable
de la fin toute aussi subite du Petit Âge Glaciaire, dès 1860. Il faut
bien le dire, la fin de ce Petit Âge Glaciaire (qui a tout de même duré
500 ans - et qui amorçait éventuellement un vrai Nouvel Âge Glaciaire !)
est une énigme en soit. Pas son existence (la Terre subit des cycles
glaciaires (de plus en plus longs d'ailleurs) entrecoupés de
réchauffements appelés Interglaciaires depuis des centaines de millions
d'années) mais bien précisément sa petitesse, sa fin subite. Cette
période assez longue a fait connaître à tout l'hémisphère nord, et
surtout en Europe, des séries de catastrophes climatiques, de mauvaises
récoltes et famines. Tous les glaciers européens se sont bien étendus,
mais se sont mis subitement à régresser dès 1860. Mais tous les
enregistrements et notes de l'époque (les glaciers et climats étaient
déjà à l'étude) prouvent qu'il n'y a eut à l'époque aucune modification
notable de températures ni des précipitations !
Les
glaciers des Alpes européennes ont commencé à se retirer brusquement de
leur maximum au milieu du 19e siècle, marquant ce qui semblait être la
fin du Petit Âge Glaciaire. Les températures alpines et les
enregistrements de précipitations suggèrent que les glaciers auraient plutôt du continué à croître jusque vers 1910.
Le
forçage radiatif dû à l'augmentation des dépôts de carbone noir
industriels dans la neige peut représenter la raison des retraits
brutaux des glaciers des Alpes, qui a commencé vers 1860. Les carottes
de glace prélevées sur des glaciers français, italiens et suisses,
indiquent que les concentrations de carbone noir ont augmenté
brusquement au milieu du 19e siècle et en grande partie continué
d'augmenter au 20e siècle, conformément aux augmentations connues pour les émissions de carbone noir de l'industrialisation de l'Europe de l'Ouest.
L'importance
des forçages radiatifs superficiels annuels ont augmenté
progressivement à 13-17 W ⋅ m-2 entre 1850 et 1880, et à 9-22 W ⋅ m-2
dans les années 1900, avec la fonte des neiges saisonnière (Avril / Mai / Juin) les forçages atteignent plus de 35 W ⋅ m-2 au début des années 1900.
Ces forçages radiatifs de saisons de fonte des neiges auraient entraîné
une fonte de la neige annuelle supplémentaire de pas moins de 0,9 m
équivalent d'eau par saison de fonte. Des simulations de la masse des
glaciers se soldent avec des changements de forçage équivalents
radiatifs des températures atmosphériques, donnant des estimations
prudentes de l'accumulation de bilans de masse négatifs de magnitude de
-15 m en équivalent eau en 1900 et -30 m en équivalent eau en 1930, les grandeurs et les délais sont compatibles avec le recul observé. Ces
résultats suggèrent une explication physique possible pour la retraite
brutale des glaciers dans les Alpes, dès le milieu du 19e siècle, qui
est compatible avec la température actuelle et enregistrements des
précipitations et des reconstructions. Les conclusions de l’article sont
sans doutes : les modèles appliqués et les données d’archives
convergent vers le fait que le dépôt de la suie sur les glaciers est un
énorme facteur, peut-être le principal, impliqué dans la fin du petit
âge glaciaire.
http://www.pnas.org/content/early/2013/08/28/1302570110pnas-201302570si.pdf
Yves
Herbo : Bon, cette publication est évidemment la plus neutre possible
en ce qui concerne ses implications et conséquences, possibilités. Le
développement subit de l'exploitation (à outrance) des ressources
fossilifères (houilles, charbon, pétroles, schistes...) aurait donc mis
fin à un Âge glaciaire modéré plus ou moins pendant 500 ans, mais dont
on ne sait pas du coup s'il aurait perduré ainsi, augmenté en puissance
avec le temps, devenant un vrai Âge de Glace planétaire ou diminué
naturellement. Autrement dit, on peut se poser la question : l'Humanité
a-t-elle retardé un gros Âge de Glace par son intervention polluante, ou
a-t-elle totalement inversé la tendance, augmentant en chaleur un
interglaciaire normal ? On peut déjà noter que dans les deux cas,
l'Histoire de notre planète semble indiquer que nous allons logiquement
vers une période glaciaire, tout simplement parce qu'il est prouvé que
plus la chaleur monte, plus les glaces fondent, détournant les courants
marins chauds, provoquant les libérations de poches de méthane
biologique, l'accélération du volcanisme et tectonique à cause du poids
libéré par les glaces... et donc finalement un gros Âge de glace, dans
tous les cas. Même si la planète peut connaître une longue période
d'effet de serre (comme Vénus par exemple), on sait que la position de
la planète par rapport au Soleil fait que le froid et la glace
reviennent toujours plus puissants...
L'être
humain tente maintenant, et à tout prix si on suit l'évolution
scientifique en la matière (voir les articles parlant de Chemtrails par
exemple, ou de microscopiques robots (nanites) atmosphériques à
l'étude), de contrôler le climat, de tenter "d'équilibrer" la planète en
période interglaciaire... car tout ceci mène inévitablement à la
question suivante : l'Humanité a-t-elle le droit de vouloir survivre
absolument avec son confort polluant, au risque de transformer la
planète en seconde Vénus totalement inhabitable, au lieu de devoir
s'enterrer dans des sous-terrains et grottes comme l'ont faits nos
ancêtres et de laisser la nature assumer... ?
Cet
article m'a rappelé un autre exemple récent d'analyses et de photos, de
faits apparemment écartés ou ignorés par certains sur la situation des
glaciers tibétains... pendant que les chinois affirment même que
certains glaciers ont regagné en masse (de leur côté), les images du
côté Himalaya, plus au sud et au Tibet, montrent un net recul :
Environ 90 % des glaciers dans la région du troisième pôle ont rétréci, une action accélérée par le noir de carbone venant de l'Asie du Sud vers le plateau tibétain, a mis en garde un haut scientifique.
La
troisième zone polaire, qui est centrée sur le plateau tibétain,
concernant les intérêts de plusieurs régions et pays voisins, qui couvre
plus de 5 millions de kilomètres carrés, pour une altitude moyenne de plus de 4 000 mètres.
Cette
zone possède le plus grand nombre de glaciers en dehors des régions
polaires et exerce une influence directe sur le développement économique
et social de certaines des régions les plus peuplées de la planète, y
compris la Chine et l'Inde.
Les glaciers sont à la source de plusieurs des plus importants fleuves d'Asie.
Influencé
par le réchauffement climatique, ces glaciers ont connu des changements
drastiques au cours des dernières années, notamment la diminution et le
rétrécissement des glaciers, qui posent des risques géologiques à la
population sur et autour du plateau.
Comme
l'Antarctique et de l'Arctique, le troisième pôle suscite l'attention
accrue de la communauté universitaire internationale, mais les résultats des anciennes études internationales dans ce domaine sont incompatibles, a déclaré Yao Tandong, directeur de l'Institut de recherche sur le plateau tibétain de l'Académie chinoise des sciences.
Le
glaciologue, membre du Comité nationale de la Conférence consultative
politique du peuple chinois, a expliqué que certaines personnes sont
persuadées que les glaciers vont se retirer pour finalement disparaître
d'ici 2030, alors que d'autres affirment qu'il n'y aura pas de
catastrophe.
Certains avancent même que les glaciers ont au contraire progressé, a-t-il dit.
Pour des collègues de Yao Tandong, il est aujourd'hui possible de brosser un tableau plus complet de la région, en montrant les
données quant à l'état des glaciers au cours des 30 dernières années.
Une enquête utilisant des cartes topographiques et des images satellites
ont révélé la retraite de 82 glaciers, la réduction de 7090 glaciers et
le changement de masse de 15 glaciers.
« Les différences systématiques de l'état du glacier ressortent d'une région à région, avec un retrait plus prononcé dans l'Himalaya, la partie sud de la région.
« Certains des glaciers vont très probablement disparaître d'ici 2030 », à souligné M.Yao. En ajoutant que le changement des glaciers sera accéléré, si la planète continue de se réchauffer.
Les conséquences pourraient êtres désastreuses
quant à l'approvisionnement en eau au niveau des grands fleuves et aux
risques géologiques, tels que l'expansion du lac glacière et les
inondations, qui pourraient menacer directement les populations en aval.
Les recherches en cours depuis plus de 30 ans, a également apporté aux scientifiques une nouvelle compréhension de la pollution sur le plateau tibétain, a fait observer Yao Tandong.
« Deux points de sont démarqués dans le passé. Soit n'y avait pas de pollution, ou que celle-ci venait de l'est ».
Mais les
dernières recherches montrent actuellement que le noir de carbone
émanant de la production industrielle en Asie du Sud est entraîné sur le
plateau tibétain par la mousson indienne au printemps et en été.
Pour le scientifique, les polluants sont en provenance de l'ouest et non de l'est.
«L'accumulation
de carbone noir sur le plateau va accélérer la fonte des glaciers,
apportant également des polluants organiques persistants qui seront
déposés dans le sol».
http://fr.chineendirect.com/france/news/1052.html
Autrement
dit : les chinois disent que c'est grave, mais que ça vient de l'Inde
et des pays au sud et à l'ouest, et pas d'eux... et on remarque aussi
que, de toute façon, les chinois ont aussi des problèmes d'inondations,
de fontes et des déboires climatiques importants dans leurs régions
nord-est... chacun se pollue et pollue ses voisins, c'est normal... ce
qui ne fait rien avancer du tout pour la planète, bien sûr...
Le Groenland-fontes glaciers 1992-2002
Yves Herbo-SFH-09-2013
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