Un crane de 1,8 millions d'années en Géorgie modifie les théories classiques - MAJ
"Skull 5" / CBS News
L'arbre
généalogique de l'humanité pourrait avoir besoin d'élagage. La
découverte d'un ancien crâne a révélé des indices qui pourraient secouer
les théories acceptées de l'évolution humaine.
Dès
l'instant où ils ont découvert le crâne enterré sous un village dans
l'ancienne république soviétique de Géorgie, les scientifiques savaient
qu'ils avaient quelque chose qui amenèrent quelques dignes
applaudissements.
This 1.8-million-year-old skull was discovered in the former Soviet republic of Georgia. CBS News
Avec 1,8 millions d'années, le crâne ne peut rien faire de moins que réécrire l'histoire de l'humanité.
Le
" Crâne 5 ", comme on l'appelle, a appartenu à un homme adulte avec une
grande mâchoire saillante et une boîte crânienne de moins de la moitié
de celle de la taille d'un homme d'aujourd'hui.
" C'est un crâne presque parfaitement complet ", a déclaré Jamie Shreeve, rédacteur scientifique exécutif de National Geographic ", et à cause de cela , il a beaucoup d'informations . "
Quatre
autres crânes partiels ont été trouvés avec lui, datant de la même
époque, mais avec de grandes variations de l'un à l'autre - le même
genre de variations observées chez les humains modernes.
"
Nous n'appelons pas les pygmées humains modernes et les Eskimos des
espèces différentes de toute évidence », a déclaré Shreeve », et ainsi,
nous pensons que nous ne devrions pas appeler cela une espèce
différente, également. "
Ce
qui signifie que la place de nombreuses branches de notre arbre
généalogique évolutionniste que nous pensons conduire à nous, comme Homo
Habilis et Homo Ergaster, ne pourraient en fait juste n'être qu'un :
l'Homo Erectus, (avec ses différences morphologiques, comme les hommes
modernes peuvent être très différents suivant les endroits).
"
Nous devons être très prudent avec cela ", dit Shreeve, " parce que
dans la paléoanthropologie vous mesurez (analysez) les individus afin de
tirer des conclusions sur des populations entières ou des espèces
entières. Comme l'évolution elle-même, la compréhension de ceci est un
travail en cours ".
Shreeve
penserait donc que les hominidés intermédiaires n'existeraient pas
vraiment et que, à part Homo Sapiens et Néandertal, il n'y a eu que des
Homo Erectus différenciés, comme il y a aujourd'hui des Sapiens sapiens
différenciés...
MAJ 24-10-2013 : " Le crâne d'un lointain ancêtre de l'Homme laisse penser que toutes les espèces d'Homo n'en formaient qu'une seule. "
Et
si les membres les plus anciens du genre Homo, ceux classés comme étant
l'Homo habilis, l'Homo rudolfensis, l'Homo erectus, et ainsi de suite,
appartenaient en fait à une seule espèce et ne différaient que par leur
apparence ? C'est précisément ce que déduit une nouvelle étude après
analyse d'un crâne complet vieux d'environ 1,8 million d'années mis au jour à Dmanisi en Géorgie.
Contrairement aux autres fossiles connus d'Homo, ce crâne connu sous le nom de Skull 5
combine une petite boîte crânienne avec une longue face et de grandes
dents. Il a été découvert avec les vestiges de quatre autres premiers
ancêtres humains, les fossiles de divers animaux et quelques outils de pierre,
tous situés au même endroit et de la même période, ce qui rend cette
trouvaille vraiment unique. Le site n'a été que partiellement dégagé
jusqu'à présent, mais il donne déjà une première opportunité aux
chercheurs de comparer les traits physiques de multiples ancêtres humains qui ont apparemment coexisté au même moment et au même endroit géologique.
(YH : on note déjà la présence d'outils de pierre dès les "premiers ancêtres humains"... )
David Lordkipanidze
du Musée national géorgien à Tbilissi, en Géorgie, ainsi que des
collègues de Suisse, d'Israël et des États-Unis annoncent que les
différences entre les fossiles de Dmanisi ne sont pas plus prononcées
que celles entre cinq être humains modernes ou cinq chimpanzés.
D'habitude, les chercheurs se servaient des différences observées entre les fossiles d'Homo pour définir des espèces distinctes. Avec ces nouveaux résultats, Lordkipanidze
et ses collègues avancent que des fossiles variés d'Homo pouvant aussi
provenir d'Afrique représentent en fait des variations existant parmi une seule lignée évolutive que l'on peut nommer Homo erectus.
(YH : notez bien les données contradictoires officielles que vous apprenez : " Les
recherches en paléoanthropologie, ainsi que des études en génétique
consistant en des comparaisons de l'ADN mitochondrial et du chromosome Y
entre différentes populations humaines actuelles aboutissent à l'idée
que la population humaine originelle se situait en Afrique, il y a approximativement 200 000 ans. Les premiers représentants du genre Homo seraient apparus il y a environ 2,4 Ma. L'un des éléments caractérisant le processus évolutif ayant accompagné l'émergence d’Homo sapiens serait la néoténie, c'est-à-dire une modification héréditaire du phénotype consistant en une persistance de caractères juvéniles à l'âge adulte. Certaines caractéristiques de la physiologie et de l'éthologie humaine actuelles seraient directement liées à la néoténie.
" Bon, si on suit la logique invoquée ci-dessus précédemment, les
premiers "Homo" (notre ligné donc) serait apparue il y a environ 2.4
millions d'années en Afrique... on en a retrouvé donc des exemplaires en
Georgie datés de 1.8 millions d'années (toujours de notre lignée
donc)... et on nous dit aussi que le "moderne" n'est apparu qu'il y a 200.000 ans...
mais c'est quoi, "moderne" au juste ? Si il n'y a qu'une lignée, la
"modernité" n'est qu'une apparence physique (comme celle entre un pygmée
actuel et un Norvégien actuel par exemple) et l'Homme existe donc
directement depuis au moins 2.4 millions d'années... même s'il y a une
différence cervicale ou mutagène (la néoténie introduite il y a 200.000
ans ?), cela prouve-t-il un genre différent, l'existence réelle d'un
"Homo Sapiens Sapiens" ?
D'autant plus qu'on ne peut absolument
pas parler d'intelligence supplémentaire ou plus élevée avec un cerveau
plus gros : on sait que la taille du cerveau humain s'est réduite par
rapport aux "Sapiens" de 200.000 ans ! Autre question : pourquoi
et comment l'homme "moderne" serait à nouveau issu de l'Afrique, alors
que sa lignée s'était déjà répandue dans une énorme partie du monde,
jusqu'en Asie très vite (et en Georgie on le voit) ? Une explication comme une autre est bien une manipulation génétique de Homo Erectus en Afrique il y a 200.000 ans environ...car
il n'y a aucune raison valable pour que cette mutation subite
intervienne subitement, alors que l'on sait que c'est un caractère de
certains végétaux (!) et surtout, que ce phénomène à l'air de se
produire sur les animaux domestiqués uniquement ! L'homme aurait donc
été domestiqué lui-même il y a 200.000 ans (par qui ?), avant de pouvoir
domestiquer à son tour certains animaux...
"Par
ailleurs, on distingue chez les animaux une tendance à la conservation
de caractères juvéniles lors de la domestication. Par exemple, les
chiens remuent la queue et aboient comme le font les louveteaux, mais
conservent ce comportement toute leur vie alors que les loups
l'abandonnent à l'âge adulte. De même, les chats sauvages adultes ne
ronronnent plus et ne jouent plus, alors que les chats domestiques le
font souvent jusqu'à la vieillesse. Le même phénomène a été observé pour
les renards domestiqués lors de l’expérience de Dmitri Beliaïev.
La néoténie existe également dans la lignée Verte, et particulièrement
chez les plantes présentes en milieu très sec. Ainsi, à la moindre
averse, les graines germent et fleurissent très rapidement, devenant
susceptibles de reproduction sexuée avant même que l'appareil végétatif
soit pleinement développé. Cette stratégie a été sélectionnée car elle
garantit une reproduction même dans le cas où les plantes meurent avant
la fin de leur développement. On retrouve également la néoténie chez
Welwitschia mirabilis, une Gnétale du désert de Namib. Enfin, sur un
plan plus général, le terme néoténie peut signifier « une
transformation, un remaniement d'un patrimoine structural existant en
opposition à la création d'une structure en tous points nouvelle").
(Ref. Wikipedia-Néoténie).
Cet article est publié dans le numéro du 18 octobre 2013 de la revue Science.
"
Si la boîte crânienne et la face de Skull 5 avaient été trouvées
séparément sous forme de fossile à différents endroits en Afrique, elles
auraient pu être attribuées à des espèces différentes" précise Christoph Zollikofer du Musée et Institut d'Anthropologie de Zürich en Suisse, et co-auteur de l'article dans Science. Et ceci parce que Skull 5 est
le seul à ce jour parmi les fossiles d'Homo connus à réunir des
caractéristiques clés comme une minuscule boîte crânienne et une grande
face.
Avec leurs traits physiques variés, les fossiles associés à Skull 5 à Dmanisi peuvent être comparés
à divers fossiles d'Homo, dont certains trouvés en Afrique qui
remontent à environ 2,4 millions d'années et d'autres mis au jour en
Asie ou en Europe vieux de 1,8 à 1,2 million d'années.
"
Les fossiles trouvés à Dmanisi semblent très différents les uns des
autres, et il serait tentant de publier leur découverte sous la forme
d'espèces distinctes " explique Zollikofer. " Nous
savons cependant que ces individus venaient du même endroit et de la
même période géologique, aussi ils pourraient en principe représenter
une seule population d'une seule espèce."
Les fossiles d'hominidés de Dmanisi correspondent aux lointains
ancêtres de l'être humain du début du Pléistocène, peu après que les
premiers Homo ont divergé de l'Australopithecus et ont pu partir
d'Afrique (YH : pourquoi on reparle de divergence ? Homo a
obligatoirement divergé ? Une ligne directe n'est pas acceptable ?
Pourquoi attendre cette "divergence" pour quitter l'Afrique ?...). La
mâchoire associée au Skull 5 a été trouvée cinq ans avant son crâne mais
lorsque les deux pièces ont été réunies elles ont formé le crâne le
plus massif jamais trouvé sur le site de Dmanisi. C'est pour cette
raison que les chercheurs suggèrent que l'individu auquel a appartenu ce
crâne était un mâle.
La boîte crânienne de Skull 5 n'a un volume que de 546 centimètres cubes, ce qui laisse penser que ce premier type d'Homo avait un
petit cerveau en dépit de la modernité des proportions de ses membres
et de sa taille. (oui, une taille et grandeur "moderne"...).
"Grâce à l'ensemble relativement fourni de fossiles de Dmanisi, nous voyons une grande variation" poursuit Zollikofer.
"Mais ce degré de variation n'excède pas celui retrouvé dans les
populations modernes de notre propre espèce ou parmi les chimpanzés et
les bonobos."
"De plus, comme nous voyons
un type et une gamme de variation semblables dans le registre fossile
africain... il est raisonnable de penser qu'il n'y avait qu'une seule
espèce d'Homo à l'époque en Afrique" conclut-il. "Et comme les hominidés
de Dmanisi ressemblent tellement à ceux d'Afrique, nous pouvons en
outre supposer qu'ils représentent bien la même espèce."
Le
Skull 5 semble donc indiquer que plutôt que d'avoir plusieurs espèces
d'Homo spécialisées du point de vue écologique, aptes à s'adapter à des
écosystèmes variés, une seule espèce d'Homo a émergé du continent
africain. Et notre classification des premiers ancêtres humains pourrait par conséquent s'en trouver définitivement changée.
(YH
: oui mais Neandertal alors ? Des erectus comme nous finalement aussi
mais qui n'auraient pas bénéficié de cette mutation liée à la néoténie,
demeurant "en arrière" par rapport à tous les autres ? Cette possibilité
ouvre finalement peut-être encore plus de questions sur l'origine de
l'Homme qu'auparavant...)
Sources : Science, AAAS & EurekAlert + http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=12145
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