OVNIs : Jean-Pierre D'Hondt, bientôt 60 ans d'enquêtes
Jean-Pierre D’Hondt
était adolescent lorsqu’il a entendu parler des « soucoupes volantes »
et des empreintes de pieds palmés de Chéreng. Dès lors, il a nourri une
passion pour les phénomènes étranges jusqu’à les traquer dans les
moindres détails. Aujourd’hui, il est enquêteur pour le GERU, le
Groupement d’études et de recherches ufologiques : le septuagénaire
parcourt la région pour tenter d’expliquer ce qui semble inexplicable.
Quel regard porte-t-il sur les phénomènes chérengeois, près de 60 ans après ?
Que
les sceptiques passent leur chemin. Les phénomènes inexpliqués ne
datent pas de la Guerre Froide et de Roswell mais se révèlent bien plus
anciens. « De vieux grimoires font état d’objets volants en l’an 920 à Cambrai, en 1461 à Arras, en 1579 à Rumegies, en 1613 à Lille…
», détaille Jean-Pierre D’Hondt. Cela fait une soixantaine d’années que
l’ancien photograveur interroge la réalité par ses recherches
historiques sur les soucoupes, OVNIS et autres bizarreries dans le ciel.
« On les appelle aujourd’hui les PAN, les Phénomènes aériens non
identifiés. L’appellation a été donnée par le CNES, l’agence spatiale
française, en 1977 qui suit toujours ces phénomènes par son département
GEIPAN, Groupement d’études et d&rsquo ;informations sur les PAN »,
explique le Lillois. Police et gendarmerie ont longtemps gardé un
service dédié à ces phénomènes. Le très sérieux CNES estime encore que
22 % des témoignages sur les PAN ne donnent lieu pour l’instant à aucune
explication.
Expliquer, c’est justement la mission que s’est donnée Jean-Pierre D’Hondt. Une mission entamée en 1954,
année faste pour les « soucoupes volantes » : « On parle de vague en
1954, car partout dans le monde, mais surtout en France, on a pu relever
ces phénomènes. Rien que dans la région, on a recensé 58 observations entre septembre et novembre
», relève-t-il, coupures de presse et témoignages à l’appui.
Témoignages sur cette période qu’il affirme recevoir encore. D’autres «
vagues » ont fait frémir les amateurs d’étrange, en 1958 et en 1974 (77 observations recensées). Mais ce sont bien les apparitions, parfois inexpliquées de 1954 qui ont créé la discipline.
« Monsieur Sorez,
qui a fondé plus tard le GNEOVNI (Groupement nordiste d’études des
OVNIS) en 1965 avec moi, avait mené l’enquête à Chéreng en 1954 », se
souvient Jean-Pierre D’Hondt. Les amateurs de soucoupes seront déçus :
pour le groupement, la sphère ou les « cigares » brillants, vus par une
cinquantaine de personnes à la ducasse de l’Autour, le 3 octobre 1954,
correspond à un phénomène astronomique. Les Chérengeois auraient été
effrayés par un croissant de lune. Mais les empreintes de pieds palmés,
observées par le directeur de l’école et trois élèves (notre édition
d’hier) le lendemain, laissent toujours les spécialistes perplexes. «
Nous avons bien pensé à un vol d’oies sauvages, mais les traces, leur
disposition ne co rrespondaient pas. D’autres témoignages font état de pieds palmés, en 1973 à Maubeuge, en août 1954 dans l’Yonne, en août 1967 dans le Limousin…Officiellement, nous n’avons pas d’explications », reconnaît Jean-Pierre D’Hondt.
Il
porte d’autant plus de crédit à ce phénomène qu’il a été servi par une
étrange coïncidence : Jean-Pierre D’Hondt et Jean-Luc Bésengez, le seul
témoin encore vivant de ces traces bizarres, ont été collègues de
bureau… « J’ai pu avoir accès au récit, à la source », reconnaît
l’ufologue.
Le
retraité de 76 ans bat toujours la campagne en regardant en l’air.
Passionné d’astronomie, Jean-Pierre D’Hondt est également membre du
CARL, le club de la région lilloise qui a son siège à la ferme du Héron,
à Villeneuve-d’Ascq. « Avoir de bonnes connaissances en astronomie est
indispensable pour expliquer la plupart des phénomènes : les gens
croient avoir repéré des phénomènes inexpliqués alors qu’ils observent
Vénus ou Mars ! », sourit-il.
Aujourd’hui,
Jean-Pierre D’Hondt est l’un des membres les plus actifs du GERU, le
Groupement d’étude et de recherche ufologique, qui se réunit une fois
par mois à Roubaix. Son but : cerner avec pragmatisme les objets visuels
non identifiés : « L’ufologie est une discipline naissante, à la
croisée des sciences humaines, des neurosciences, de la mécanique
quantique… », souligne-t-on au sein du GERU. Des témoins de phénomènes
étranges peuvent leur demander leur « diagnostic ». « Depuis sa
création, le groupement a mené 660 enquêtes. Dans les
années 1970, nous pouvions en mener trois par semaine. Aujourd’hui,
c’est trois par an et beaucoup d’appels pour des lanternes thaïlandaises
(sorte de lampions avec une bougie) qu’on confond avec des soucoupes !
», reconnaît Jean-Pierre D’Hondt. Dernières investigations d’ampleur :
en 2011, un Lensois et ses deux enfants auraient observé un engin de
forme triangulaire au-dessus de leur immeuble. L’enquêteur n’a pu
apporter aucune explication jusqu’à présent. Croit-il aux soucoupes
venues d’un autre monde ? En soixante ans, il ne s’est forgé
qu’une certitude : " Les gens voient réellement des choses bizarres. En
quoi consistent-elles ? Je n’en sais rien. ".
Sources: http://www.lavoixdunord.fr/region/jean-pierre-d-hondt-chasseur-d-ovnis-ia28b50425n1634509 via http://area51blog.wordpress.com/2013/10/29/presse-jean-pierre-dhondt-chasseur-dovnis%E2%80%8F/
Yves Herbo-SFH-11-2013
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