La Terre a bien évité de peu une "fin du monde" en 2012 !
Les autorités ont-elles gardé le secret ou on ne s'en rend compte réellement que maintenant ? Certains diront, d'après certaines directives reçues par la FEMA et par les employés de la NASA, que les autorités américaines étaient parfaitement au courant de ce qui se passait...
Une étude publiée de mardi 18 mars 2014 dans le journal Nature Communications révèle en effet qu'une super-tempête solaire survenue les 22 et 23 juillet 2012 a failli provoquer des dégâts énormes sur la Terre... à 9 jours près ! Ces analyses publiées démontrent qu'il s'agissait là de la plus puissante tempête enregistrée depuis que nous mesurons le phénomène.
La violence du phénomène a été décrite sur le site Space.Com. " Deux éjections de masse coronale (EMC) se sont produites à très peu de temps d'intervalle. Cela se passait de l'autre côté du Soleil, et ne concernait pas la Terre, en principe. Mais ces deux éjections quasi simultanées suivaient une autre, précédente, de très près. Les deux éjections en question auraient fusionné et se seraient alors dirigées dans la direction de la Terre en ne se dispersant pratiquement pas, alors que c'est ce qui aurait dû se produire sans l'influence de celle qui les précédait. Les deux éjections fusionnées se sont donc dirigées vers notre planète beaucoup plus rapidement qu'à la normale, à près de 8 millions de kilomètres à l'heure.
Pourquoi notre civilisation a-t-elle (provisoirement ?) échappé de peu à une catastrophe mondiale ?
C'est simple : si la tempête avait eu lieu 9 jours plus tôt (13 juillet 2012), elle arrivait pile là où se trouvait la Terre à la bonne date.
La catastrophe aurait été électronique et surtout... financière : de quoi mettre à bas toute l'économie mondiale en quelques secondes... qu'en dit Le Nouvel Observateur ?
" Que se serait-il passé si ces éruptions avaient touché la Terre ?
Le champ électrique de cette super-tempête aurait interagi avec celui de notre planète, et très fortement au vu de son intensité. A titre d'exemple, la plus forte tempête solaire de l'histoire s'est produite en 1859. Les aurores boréales ont alors été vues aussi bas que Cuba et Hawaï.
Des opérateurs du télégraphe ont reçu des chocs électriques en provenance de leurs machines, qui s'étaient pourtant déconnectées.
En mars 1989 une autre tempête à fait disjoncter l'alimentation électrique au Québec, privant des millions de personnes d'électricité pendant neuf heures... et ce n'était pas, loin de là, une tempête aussi puissante que celle à laquelle nous avons échappé.
Fortes perturbations dans les réseaux de distribution électrique, circuits électroniques en surcharge, communications téléphoniques et GPS interrompus, les instruments des avions fortement perturbés, sans compter les dégâts occasionnés aux satellites... Un véritable chaos pour notre civilisation basée sur l'électronique, comme l'explique le Times of India. On pourrait très vite se retrouver avec un scénario de film catastrophe sur les bras.
L'étude publiée dans Nature Communications estime que si la tempête de 1859 se produisait aujourd'hui, elle génèrerait 2600 milliards de dollars de dégâts. La super-tempête de juillet 2012 aurait été de cette magnitude.
"Le coût d'une extrême météo spatiale peut atteindre mille milliards de dollars et il faudrait dix ans pour se remettre de ses dommages, avec des conséquences socio-économiques en cascade", déclarait le conseil national de la recherche et des études spatiales, aux USA, cité par Space.com.
Filament solaire géant photographié le 31 août 2012 à 20h36 UTC, éjecté à environ 1 500 kilomètres par seconde. Cette partie du filament fait plusieurs centaines de milliers de km de long. (NASA Goddard Space Flight Center / Wikimedia commons)
Une tempête solaire, c'est quoi ?
Les tempêtes solaires, tous les fournisseurs de services liés aux satellites les connaissent bien. Tout commence par une éruption à la surface du soleil, phénomène assez courant. Mais ces éruptions solaires donnent aussi parfois naissance à des protubérances, des jets de plasma en fusion qui peuvent éjecter des quantités impressionnantes de plasma en fusion.
Lorsque cela se produit, cette matière solaire s'échappe du Soleil et est propulsée dans l'espace. On parle alors d'éjection de masse coronale. Cette masse vient perturber le vent solaire, ce flux de radiations qui provient de l'astre du jour, et c'est alors la tempête. Le hic, c'est que la matière en question est dotée d'un champ magnétique très intense qui peut alors perturber les ondes radioélectriques, et tout ce qui touche à l'électronique.
L'éjection de masse coronale est un phénomène très fréquent, il s'en produit entre une fois par semaine et trois fois par jour, en fonction du cycle solaire. La plupart de ces éjections ne sont pas dirigées dans la direction de la Terre, qui n'occupe après tout qu'une toute petite partie de l'espace autour du Soleil. Mais certaines viennent vers nous, à peu près trois jours après que l'éruption se soit produite.
Pourquoi ne note-t-on pas au quotidien ces éruptions ?
En fait, vous vous en apercevez peut-être, mais n'en connaissez pas la raison. Les tempêtes solaires perturbent nos téléphones portables, nos téléviseurs, ou encore les diffusions satellite, voire même le fonctionnement de nos ordinateurs. On pourra aussi voir des aurores boréales à des latitudes plus basses que de coutume.
Pourquoi l'éjection solaire de 2012 était-elle potentiellement très dangereuse ?
Le phénomène de juillet 2012 est doublement exceptionnel, comme l'expliquait mardi le site Space.com.
Heureusement, pour cette fois, on n'a pas eu l'occasion de le vérifier. Mais si la tempête avait eu lieu neuf jours plus tôt, elle serait alors passée par l'endroit où se trouvait alors la Terre. "
Sources : Space.com, NouvelObs
Le rapport officiel des scientifiques est ici : http://www.nature.com/ncomms/2014/140318/ncomms4481/full/ncomms4481.html
Yves Herbo,Sciences-F-Histoire, 21-03-2014
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