Évangélistes et Histoire
Les anciens Textes possèdent plus d'un aspect étrange et en liaison avec les mythologies, autant que des chronologies généalogiques possibles mais aussi un assez grand nombre de preuves archéologiques prouvant des liens certains avec la réalité et notre Histoire. L'autre extrême de ces centaines de villes, rois et sites cités dans les Textes et retrouvés de nos jours, est bien souvent l'absence de preuves et de la moindre trace réelle de beaucoup de grands noms et de personnages importants cités dans les mêmes textes. Ainsi, par exemple, l'existence de personnages importants comme Moïse et même certains apôtres de Jésus n'est avérée que par ces mêmes textes uniquement. On a même un contraste évident entre l'entité qui s’intéresse à Moïse, un assassin qui correspond peu aux Commandements qu'il gravera plus tard selon les textes et celle qui prônera ensuite l'amour et le pardon...
Mais que savons-nous au juste sur ces personnages très importants qui auraient écrit les évangiles et témoigné de leur histoire contemporaine tout en répandant un nouveau dogme dans le monde connu ?
Les 12 disciples/apôtres originaux sont listés dans Matthieu 10:2-4 : « Voici les noms de ces douze apôtres : d'abord Simon, surnommé Pierre, et son frère André ; Jacques et son frère Jean, tous deux fils de Zébédée ; Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le collecteur d'impôts ; Jacques le fils d'Alphée et Thaddée ; Simon le zélote et Judas Iscariote, qui trahit Jésus. ». La Bible liste aussi les 12 disciples/apôtres dans Marc 3:16-19 et Luc 6:13-16. En comparant ces trois passages, il y a quelques différences mineures. Il semblerait que Thaddée était aussi connu sous le nom de « Jude le fils de Jacques » (Luc 6:16). Simon le zélote était aussi connu sous le nom de Simon le Cananite (Marc 3:18). Judas Iscariote, qui trahit Jésus, fut remplacé parmi les 12 disciples par Matthias (voir Actes 1:20-26). Certains enseignements de la Bible considèrent Matthias comme un membre « invalide » des 12 apôtres et pensent au contraire que l’Apôtre Paul était le choix de Dieu pour remplace Judas Iscariote comme douzième disciple.
Les douze disciples/apôtres étaient des hommes ordinaires que Dieu utilisa de manière extraordinaire. Parmi les 12, il y avait des pêcheurs, un collecteur d’impôts et un révolutionnaire. Les évangiles nous racontent les défauts, luttes et doutes de ces douze hommes qui suivaient Jésus-Christ. Après avoir été les témoins de la résurrection et de l’ascension de Jésus au Ciel, le Saint Esprit transforma les disciples/apôtres en de puissants hommes de Dieu qui « bouleversèrent le monde » (Actes 17:6).
En savoir plus: http://www.gotquestions.org/Francais/douze-disciples-apotres.html#ixzz39N5jbek8
SIMON PIERRE
Pierre disciple de Jésus.
Les seuls renseignements que nous ayons sur Pierre, disciple de Jésus, nous sont fournis par les évangiles.
-- Le nom primitif de l'apôtre est celui de «Syméon» (Ac 15:14,2Pi 1:1), forme sémitique que les évangiles ont grécisée et transcrivent «Simon». En plus de ce nom, l'apôtre porte un surnom : celui de Kepha, qu'on a tantôt transcrit «Céphas», tantôt traduit «Pierre». Cette dernière forme est la plus courante dans les évangiles, où elle se rencontre souvent accolée à «Simon». L'origine de ce surnom, ainsi que le rapporte la tradition, remonte à Jésus. Mais les textes ne sont pas d'accord quant au moment où Jésus aurait donné ce nom à Simon. Si l'on en croit Matthieu (Mt 16:1 et suivant), ce serait après la confession de foi de Césarée; selon Jean (Jn 1:42), par contre, ce fait a eu lieu lors de la première rencontre entre Pierre et Jésus, et Marc (Mr 3:16) semble confirmer Jean. On a l'impression que la tradition évangélique a perdu le souvenir exact du moment où cela s'était produit.
-- D'après Jean (Jn 1:42 21:15 et suivants), Simon est fils de Jean, nom que Matthieu (Mt 16:17) donne sous sa forme araméenne «Jonas». Originaire de Bethsaïda (Jean 1:44), petite bourgade au Nord du lac de Tibériade, il habitait Capernaüm au moment de sa rencontre avec Jésus (Marc 1:21,29). Il demeurait avec son frère André et sa belle-mère, car il était marié (Mr 1:30,1Co 9:5). C'est là que Jésus le rencontre et l'appelle à lui.
-- Le 4e évangile nous rapporte une tradition différente sur la vocation de Pierre. C'est en Judée et non en Galilée qu'il situe la scène, et c'est parmi les disciples de Jean-Baptiste que Jésus recrute ses deux premiers disciples dont l'un est André, frère de Pierre. Les circonstances font penser que Pierre également était disciple du Baptiste, et qu'il est passé à Jésus en même temps que son frère André, ou peu de temps après.
Tout de suite, Pierre occupe une place prédominante dans le groupe des disciples de Jésus. Avec les fils de Zébédée et son frère André, il forme le cercle des intimes du Maître. Mais presque toujours c'est lui qui est en avant. Le récit synoptique est partout imprégné de cette primauté ; il nous présente l'apôtre comme le porte-parole des Douze, leur intermédiaire entre eux et Jésus. C'est Pierre qui répond à Jésus lorsque, sur le chemin de Césarée de Philippe, celui-ci les interroge sur sa propre personne (Mr 8:27 et suivants et parallèle). C'est Pierre qui, sur la montagne de la transfiguration, propose à Jésus de dresser des tentes (Mr 9:2 et suivants et parallèle). Dans les listes des disciples, Pierre occupe toujours la première place (Mr 3:16,Lu 6:14,Ac 1:13), et Matthieu (Mt 10:2) insiste même sur cette qualité de «premier». En dehors de Marc, les autres synoptiques ont toute une série de passages qui mettent Pierre en avant. (ainsi Mt 14:28-31 16:17,19 17:24-27 18:21,Lu 5:3 12:41 22:32 etc.) Le 4e évangile jette une note un peu différente et semble vouloir replacer Pierre au second rang dans le cercle des disciples. Il n'est plus le premier disciple appelé par Jésus. A côté de lui, et même avant lui, apparaît le «disciple bien-aimé». Seul le chap. 21 fait jouer à Pierre le rôle principal, mais la critique le refuse à l'auteur du 4 e évangile (voir Jean [évangile de]).
Quelle est la raison de la supériorité que les évangiles attribuent à Pierre sur les autres disciples ? Ancien pêcheur des bords du lac de Tibériade, Pierre était un homme du peuple. Certes ses connaissances intellectuelles devaient être plutôt faibles, mais son intelligence était vive. Loin d'être une personnalité de second plan, il se détache, au contraire, de ses semblables pour se mettre à leur tête. Toutefois un curieux contraste existe en lui. A côté d'un enthousiasme débordant, d'un caractère intrépide, il y a de l'inconstance et de la versatilité. C'est un tempérament impulsif qui suit l'impression du moment. Et le surnom que lui donna Jésus semble être une gageure, car à première vue nul ne paraît moins que lui comparable à un roc. La scène du lac de Tibériade (Mt 14:24 et suivants) illustre bien le caractère de Pierre : enthousiaste, il n'hésite pas à sauter hors de la barque à l'appel de Jésus, mais bientôt son ardeur faiblit et la peur le prend. Pierre est le seul à proclamer hautement son attachement pour le Maître, mais est aussi le premier à le renier ouvertement au moment du danger. Aussi son surnom a-t-il excité la curiosité des critiques, qui ont apporté plus d'une hypothèse pour chercher à l'expliquer. Quoi qu'il en soit, il est certain que la tradition (judéo-chrétienne) qui établit un lien entre le nom et la parole sur l'Église (Mt 16:18) est très ancienne.
Elle présuppose un original araméen dans lequel le genre du nom et celui du mot signifiant «rocher» est le même (Kepha), ce qui n'est pas le cas dans le grec (Petros-Petra). L'Église qui doit être construite sur le rocher qu'est Pierre est ce «reste d'Israël» dont avaient parlé les prophètes.
Mais en même temps, cette parole, dont l'authenticité n'a pas besoin d'être contestée, doit viser les qualités particulières rendant Pierre propre à la grande tâche qui lui est assignée. Si l'on compare Pierre avec ses compagnons, on comprend mieux pourquoi Jésus le distingua d'une façon particulière et pourquoi il lui donna le surnom de «Pierre». La place prédominante qu'il paraît avoir occupée parmi les autres disciples devait rendre sa chute plus visible que celle des autres. L'intérêt que lui porte Jésus provient sans doute de ce caractère aux contrastes si violents. L'enthousiasme débordant et l'ardeur juvénile du disciple attirèrent la sympathie du Maître, l'inconstance et la faiblesse suscitèrent son amour.
Pierre l'apôtre.
Sur l'activité de Pierre après la mort de Jésus, des renseignements nous sont donnés en premier lieu par les Actes, puis par les épîtres de Paul et quelques passages des évangiles.
Le Maître disparu, Pierre, que son rôle pendant la vie de Jésus mettait en avant, prend la tête du groupe des disciples. Il assure la direction de la petite communauté qui va se former à Jérusalem. Il est le premier témoin de la résurrection (1Co 15:5), et ce fait lui octroie une autorité plus grande encore. Comme pendant la vie du Christ, il est le porte-parole des disciples. C'est lui qui explique à la foule le miracle de Pentecôte (Ac 2:14 et suivants). Accompagné de Jean qui joue un rôle de figurant, il guérit un impotent (Ac 3:1 et suivants) et défend la cause de l'Évangile devant les autorités (Ac 4:8 5:29 et suivants). Comme chef de la communauté, c'est à lui qu'incombe le devoir de juger Ananias (Ac 5:1 et suivants). La prophétie de Jésus s'accomplit en ce sens que c'est bien sur lui que se fonde la communauté primitive. Et Paul le cite comme première autorité au moment de sa conversion (Ga 1:18). Mais l'activité de Pierre ne se borne pas à Jérusalem; il s'en va en Samarie consacrer l’œuvre de Philippe (Ac 8:14,25). Plus tard, il se rend à Lydde, Joppé et Césarée où il accomplit plusieurs miracles et baptise Corneille (Ac 9:32-10:48). Son tempérament impulsif le pousse à l'activité missionnaire. Pierre est, en effet, avec Paul, le grand missionnaire du christianisme primitif.
Il existait une mission judéo-chrétienne non seulement parmi les Juifs, mais aussi parmi les païens, et dans les premiers temps Pierre paraît en avoir été le principal promoteur. Le travail de missionnaire répondait mieux à ses capacités que le travail d'organisateur. Aussi son autorité paraît-elle diminuer dans l'Église de Jérusalem, où il est supplanté par Jacques. Dans le récit que donne Paul de la conférence de Jérusalem (Ga 2:1 et suivants), Pierre n'est mentionné qu'en second lieu après Jacques. Les deux chefs jouissant d'un prestige égal ne pouvaient pas rester tous les deux à la tête de la communauté hiérosolymite. Après son emprisonnement par Hérode, Pierre quitte la ville sainte, mais aucune indication ne nous est fournie sur l'endroit où il est allé. Il gagna «un autre lieu», dit le livre des Actes (Ac 12:17). Accompagné de sa femme (1Co 9:5), il partit probablement pour exercer la mission dans l'empire romain. Après le concile de Jérusalem (Ac 15), il disparaît du livre des Actes et, lors du dernier voyage de Paul à Jérusalem, Jacques est seul mentionné (Ac 21:18).
A Jérusalem, Pierre a trouvé un maître en Jacques; dans son activité missionnaire, il en trouvera un autre en Paul. Malgré la séparation établie, lors de la conférence de Jérusalem, entre les champs de travail des deux missionnaires (Ga 2:9), dans la pratique les rencontres étaient inévitables. Déjà peu de temps après la célèbre entrevue, Pierre vint à Antioche où Paul se trouvait avec Barnabas. L'apôtre de la circoncision, ainsi que le nomme Paul, ne craint pas de se mêler avec les païens convertis, pour le repas de la Cène, et tous les judéo-chrétiens font de même. A ce moment, des envoyés de Jacques viennent à Antioche, et Pierre rompt subitement avec les pagano-chrétiens, entraînant derrière lui les autres Juifs convertis. Cette conduite suscite la colère de Paul, qui reproche à Pierre d'agir contrairement à l'Évangile (Ga 2:11,14). Pierre, qui, par son caractère enthousiaste, devait être peu porté à l'intransigeance dogmatique, fait donc preuve encore ici d'inconsistance.
Dans la suite, une légère rivalité entre les deux missionnaires, ou plutôt leurs partisans, n'a peut-être pas disparu complètement. Dans 1Co 1:12, Paul mentionne, parmi les partis qui se sont formés à Corinthe, celui de Kepha. Les rapports directs qui avaient uni l'ancien disciple avec Jésus homme devaient conférer, aux yeux de certains convertis, une plus grande autorité à Pierre, et cette question de prestige a certainement contribué à la formation des partis autant que la différence d'attitude à l'égard de la loi («N'ai-je pas vu Jésus, notre Seigneur ?» 1Co 9:1). Malgré tout, le rôle prépondérant de Pierre a pris fin. Après avoir mené la barque chrétienne au milieu des flots au moment où l'enthousiasme régnait encore, il se voit obligé de céder sa place de pilote à deux autres personnalités.
Pierre martyr.
Sur la fin de la vie de l'apôtre, nous ne possédons rien dans le N.T. en dehors de la prophétie de Jean 21:18. La légende (Actes de Pierre, Pseudo-Clémentines) nous donne bien un récit de l'activité de Pierre en dehors de la Palestine; elle le promène à travers tout l'empire romain depuis les rives de la mer Noire jusqu'en Grande-Bretagne en passant par l'Egypte, l'Afrique du Nord, l'Italie, la Gaule, etc. De tout ce luxe de détails on ne peut guère retenir qu'une chose fort probable: son voyage à Rome. Il est vrai que l'épître de Paul aux Rois 11 n'en parle pas et que les lettres de la captivité ne le mentionnent pas non plus. Mais le séjour de l'apôtre à Rome est attesté par beaucoup d'auteurs de l'antiquité; il est confirmé par le fait que la 1ère épître de Pierre (voir art.) est écrite dans cette ville. La tradition veut que Pierre y soit mort martyr sous la persécution de Néron. Son martyre est en effet présupposé par Jean (Jn 21:18 et suivant). Clément, dans son ép. aux Corinthiens (5 et 6) qui date de 95 environ, rappelle le fait, mais sans en indiquer l'endroit; toutefois, il est évident qu'il ne peut s'agir d'une autre ville que Rome. Ignace d'Antioche, dans ses ép. aux Romains (4:3), aux Tralliens (3:3), aux Éphésiens (12:1 et suivant), mentionne le séjour de Pierre à Rome, mais sans parler de son martyre. Papias (Eusèbe, H.E., III, 39) connaît également ce séjour. Denys de Corinthe (Eus., H.E., II, 25), qui présente Pierre et Paul comme les fondateurs de l'Église de Corinthe, rapporte que les deux apôtres partirent pour Rome où ils subirent tous les deux le martyre. Enfin Tertullien, Irénée, Clément d'Alexandrie rapportent la même tradition. Le presbytre romain Gaïus, pour prouver le séjour de Pierre à Rome, nous annonce que le tombeau de l'apôtre est au Vatican. Mais aucun de ces écrivains ne parle encore de Pierre comme évêque de cette Église. Le premier évêque de Rome aurait été Linus (voir ce mot), d'après Irénée, Rufin, etc., et c'est seulement au III e siècle que l'on commencera à insister sur l'épiscopat romain de l'apôtre (voir Clefs [pouvoir des]). De toutes ces traditions, on peut retenir une chose à peu près certaine: c'est que Pierre est venu à Rome peu de temps avant la persécution néro-nienne dans laquelle il a trouvé la mort. D'après la 1ère ép. de Clément (ch. 5), Pierre et Paul seraient morts victimes de la jalousie de leurs coreligionnaires. En rapprochant cette donnée de la description que l'épître de Paul (Ro 1:15-17) fait de l'état moral de l'Église romaine, on est tenté de penser à une dénonciation de la part des judéo-chrétiens.
Les fouilles entreprises en 1915 sous la basilique de Saint-Sébastien ne nous ont rien appris de précis non plus sur la fin du grand apôtre.
BIBLIOGRAPHIE.--Dans le cadre des histoires générales du siècle apostolique, des études ont été consacrées à Pierre. --La question du séjour de l'apôtre à Rome a été traitée surtout par Ch. Guignebert, La primauté de Pierre et la venue de Pierre à Rome (1909).
--H. Lietzmann, Petrus u. Paulus in Rom (1915).
--O. Cullmann, Les causes de la mort de Pierre et de Paul d'après le témoignage de Clément Romain (Rev. Strasb., 1931, pp. 294-300). O.C.
Saint André, Apôtre († 62), Patron de la Grèce, de la Russie et des pêcheurs
Saint André, frère de saint Pierre, est le premier des apôtres qui ait connu Jésus-Christ, aussitôt après son baptême sur les bords du Jourdain. André avait en effet été, avec Jean l'évangéliste, l'un des deux premiers disciples de Jean le Baptiste à suivre Jésus. (1)
Les Grecs l'appellent "Protoclet", c'est-à-dire "le premier des appelés". Toutefois son appel définitif ne date que du moment où Jésus le rencontra avec son frère Simon (Pierre), jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade, et leur dit à tous deux : « Suivez-Moi, Je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
André a donné son nom à une croix en X qui fut celle de son supplice.
Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin (Asie Mineure).
Les prêtres de l'Achaïe (Grèce) prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du supplice de la croix, il dit : « Si je craignais ce supplice, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix. » Le peuple accourt en foule, de tous les coins de la province, à la défense de son apôtre et menace de mort le proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.
Le lendemain, menacé de nouveau : « Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs ; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez pas en Jésus-Christ. » Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice. Chemin faisant, l'apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la croix, il s'écria d'une voix forte :
« Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur ; vos perles précieuses sont les gouttes de son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. Ô bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé. »
Il se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André. Le saint, du haut de sa croix, exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.(2)
André est représenté en sautoir sur sa croix en X, appelée "decussata" en raison de sa ressemblance avec le decussis, le chiffre romain dix.
Il est invoqué pour que la vérité se fasse dans les fausses accusations, contre la coqueluche des enfants, la stérilité, les maux de gorge, la goutte, et par les filles qui veulent trouver un mari (3).
Sources:
(1) Jean-Christian Petitfils, Jésus, Fayard, La Flèche 2011, P. 25.
(2) http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20101130&id=8643&fd=0
(3) Le Petit Livre des Saints, Editions du Chêne, tome 2, 2011, p. 10.
Saint Jacques le Majeur
Apôtre (+ vers l’an 44)
Saint Jacques le Majeur, fils de Zébédée et de Salomé, était frère de saint Jean l’Évangéliste. On le surnomma le Majeur, pour le distinguer de l’Apôtre du même nom surnommé le Mineur, qui fut évêque de Jérusalem. Il était de Galilée et vint au monde douze ans avant Jésus-Christ. Il exerçait la profession de pêcheur, ainsi que son père et Jean, son frère. Un jour qu’ils nettoyaient leurs filets dans une barque sur les bords du lac de Génésareth, Jésus appela les deux frères ; à l’instant, quittant leur barque et leur père, ils se mirent à Sa suite et furent bientôt agrégés au collège des Apôtres.
Le choix que Jésus fit des deux frères pour être, avec Pierre, témoins de Sa Transfiguration, et plus tard de Sa prière au Jardin des Oliviers, montre assez l’affection dont Il les honorait. Après la dispersion des Apôtres, Jacques le Majeur vint en Espagne, dont Dieu le destinait à faire la conquête. Il la parcourut en tous sens et la féconda de ses sueurs ; mais il ne put convertir que neuf disciples. N’est-ce pas un sujet de consolation pour les prédicateurs dont les efforts ne sont pas toujours couronnés de succès ? Dieu Se plaît ainsi à éprouver Ses envoyés ; ils sèment, d’autres recueilleront la moisson.
Du reste, Jacques eut une grande consolation : la Sainte Vierge, vivante encore, lui apparut et lui demanda de construire, en Son honneur, une chapelle qui serait une protection pour l’Espagne. La Sainte Vierge a maintes fois prouvé depuis aux Espagnols qu’ils étaient sous Sa sauvegarde.
Saint Jacques revint à Jérusalem, y prêcha la foi de Jésus-Christ et convertit beaucoup de personnes. L’Apôtre gagna à Jésus-Christ deux magiciens qui avaient cherché à le confondre par leur art diabolique. Un jour qu’il prêchait, une émeute, préparée à l’avance, se souleva contre lui ; on le conduisit au gouverneur Hérode, en disant : "Il séduit le peuple, il mérite la mort." Hérode, homme sans conscience, visant avant tout à plaire, commanda de trancher la tête au saint Apôtre.
Le glorieux martyr appartenait à l’Espagne, qu’il avait évangélisée. Sa dépouille mortelle y fut conduite par quelques disciples. Il n’est peut-être pas au monde un ancien pèlerinage plus célèbre que celui de Saint-Jacques de Compostelle. Saint Jacques a été souvent le défenseur de l’Espagne contre les Sarrasins.
Les origines
Il s’appelait Yaakov ou Jacob Bar-Zebdi mais nous le connaissons plutôt comme Jacques le fils de Zébédée, Saint Jacques, Jacques le Majeur (pour le différencier de l’autre apôtre Jacques, le fils d'Alphée nommé le Mineur) ou Santiago en Espagne. D’après les récits chrétiens, il serait né vers l’an 5 avant JC en Galilée, fils de Zébédée et de Marie Salomé et était le frère aîné de Jean, apôtre lui aussi. Marc nous raconte que son maître Jésus a surnommé les deux frères «boanergués», ce qui veut dire les « fils du tonnerre ». Les deux frères étaient pêcheurs, et c’est pendant leur travail sur le lac de Génésareth, qu’ils ont été appelés par Jésus de Nazareth pour le suivre. Notons qu’ils sont parmi les premiers disciples et les plus appréciés par le Maître.
De ce fait, Jacques a été présent dans les épisodes les plus importants racontés par les évangiles. Il a été l'un des trois apôtres qui ont assisté à la transfiguration (métamorphose) de Jésus, lorsqu’il se transforme pour montrer sa nature divine entre les prophètes Elie et Moise. Il a été également témoin de la prière au jardin des Oliviers avec Pierre et son frère. Après la résurrection, il se trouvait dans le petit groupe qui a vu Jésus au lac de Tibériade et participé à la pêche miraculeuse. Les Actes des Apôtres racontent qu’il reçoit le Saint Esprit sous la forme de langues de feu lors de l’épisode de la pentecôte (vers l’an 33). C’est à partir de ce moment là qu’il va prendre son bâton, ainsi que le bateau, et parcourir les chemins pour évangéliser l’occident.
Saint Jacques en Espagne
L’histoire n’a jamais pu prouver d’un point de vue rigoureux la présence de Saint Jacques en Espagne ni décrire le périple exact qu’il aurait suivi; on est dans le domaine de la légende, des récits chrétiens et des traditions, certaines très anciennes... La légende du voyage de Jacques en Occident date du VIème siècle et encore une fois, d’un point de vue historique, la présence de l’apôtre en Espagne est fortement mise en doute.
D’après la légende, donc, Jacques traverse la Méditerranée pour prêcher le christianisme dans la romaine Hispanie, la Péninsule Ibérique. Vers l’an 650, l’évêque Isidore de Séville a écrit dans son De Ortu et Obitu Sanctorum Patrum: « Jacques, fils de Zébédée et frère de Jean [...] prêcha l'Évangile en Hispanie, dans les régions occidentales, et diffusa la lumière de sa prédication aux confins de la Terre ». Ces confins de la Terre sont le Finisterre (Finis Terrae), le cap le plus occidental de la Galice. Il y a des récits différents sur son itinéraire. D’après certains, il aurait traversé en bateau les « Colonnes d’Hercule » (rebaptisées par les arabes comme le Djebel Tarik ou Gibraltar), pour longer les côtes portugaises et débarquer en Galice pour commencer son travail. D’après d’autres récits il serait arrivé à cette région en suivant la Vallée de l’Ebre depuis la Méditerranée et en passant au pied des actuels « Picos de Europa ».
La tradition raconte que Saint Jacques a fait sept disciples en Espagne qui le suivaient ; ces disciples ont voyagé à Rome et ont été ordonnés évêques par Saint Pierre, lui même, le premier pape.
Une ancienne légende trouvée dans un manuscrit du XIIIème siècle raconte que Jacques était à Caesaraugusta, l’actuelle Saragosse, assez découragé par le manque de succès qu’il avait dans les terres aragonaises. La vierge lui serait apparu en chair et os sur un pilier de marbre ; il aurait ainsi retrouvé courage et enthousiasme, et aurait commencé à avoir des convertis. Il aurait fait bâtir une chapelle autour du pilier laissé par la vierge, sur les rives de l’Ebre. Cette chapelle, agrandie au long de l’histoire correspond à la grande basilique de la « Virgen del Pilar » (la Vierge du Pilier) où est encore conservé et vénéré le supposé pilier. Le prénom de femme Pilar, très répandu en Espagne, spécialement en Aragon, vient de ce pilier. En rapport avec cet épisode, un évangile apocryphe raconte que la vierge Marie, voyant arriver sa mort, reçoit la visite de son fils Jésus ; elle lui exprime son souhait de revoir tous les apôtres avant de mourir ; ceci est impossible car ils sont tous dispersés : la solution, les visiter un par un là où ils se trouvent… Ceci serait à l’origine de l’apparition à Jacques à Saragosse.
Le retour en Judée et sa mort
Historiquement on situe la présence des premières communautés chrétiennes en Espagne entre les siècles II et III, mais certaines traditions racontent que le développement du christianisme en Espagne a été très rapide grâce à Jacques le Majeur. C’est alors qu’il déciderait de rentrer en Jérusalem en laissant à ses sept disciples la tâche de continuer le travail. Son souhait aurait été de revoir une dernière fois la vierge Marie encore en vie.
Revenu en Judée, il continue à prêcher d’après certains apocryphes. Les Actes de Apôtres (12:1-3) racontent qu’après un prêche, vers l’an 44, il est arrêté par ordre d’Hérodes Agripa I, roi de Judée. Martyrisé et tué par l’épée, il devient l’un des premiers martyrs chrétiens.
Retour en Espagne
La légende (ou plutôt le mythe) ne s’arrête pas là, puisque que ses disciples auraient alors embarqué son cadavre sur un mystérieux bateau en pierre, traversé la Méditerranée, et, par la côte atlantique, seraient arrivés au Cap Finisterre pour l’enterrer à l’actuel Santiago de Compostela.
Saint Jean l'Evangéliste
Apôtre et évangéliste (✝ 101)
Apôtre et évangéliste (✝ 101)
Un homme avait deux fils, comme lui pêcheurs sur le lac de Tibériade. Jacques et Jean, les fils de Zébédée, ne manquaient pas de personnalité : on les appelait "fils du tonnerre". Grande était leur soif spirituelle. C'est pourquoi ils s'attachèrent à l'enseignement de Jean le Baptiste : "Celui qui vient derrière moi est plus grand que moi." Aussi, quand le Baptiste dit un matin, en leur montrant Jésus de Nazareth: "Voici l'agneau de Dieu." Jean suivit cet homme. Jacques dut hésiter encore. Lorsque quelques jours après, Jésus dit aux deux frères qui maillaient leurs filets: "Venez avec moi." Jacques et Jean suivirent le Maître.
Jean était jeune. Il avait un grand amour du Christ. Il pensait que celui du Christ était plus grand encore. Alors il s'appela: "le disciple que Jésus aimait." Il fera partie du petit groupe des fidèles d'entre les fidèles. Il est sur le Mont Thabor lors de la Transfiguration, à la Cène, tout contre Jésus et au Calvaire, le seul parmi les apôtres, au pied de la croix. C'est là que Jésus lui confie Marie, sa mère.
Selon la tradition de l'Église catholique, c'est toute l'Église qui est confiée à la Mère de Dieu. Au matin de Pâques, il court et précède Pierre au tombeau: "Il voit, il croit." Une tradition ancienne veut que Jean vécut ensuite à Éphèse avec Marie. Qu'il y écrivit le quatrième évangile. Qu'un séjour à Patmos fut l'occasion d'une révélation qui devint l'Apocalypse. Qu'enfin, lorsqu'il fut vieux, il ne sut que répéter sans cesse l'essentiel de ce que le Christ lui avait enseigné et donné de découvrir: "Dieu est amour. Aimez-vous les uns les autres."
Selon la tradition, saint Jean aurait été amené d'Éphèse à Rome, chargé de fers, sous l'empereur Domitien. Il fut condamné par le sénat à être jeté dans l'huile bouillante. Cette condamnation fut exécutée devant l'actuelle Porte Latine. Il en sortit plus frais et plus jeune qu'il n'y était entré. Le fait n'est pas prouvé, mais il fallait bien que saint Jean soit venu à Rome, comme Pierre et Paul.
Dans l’Évangile et les lettres qui portent son nom, il se présente comme le théologien qui a pu contempler la gloire du Verbe incarné et qui annonce ce qu’il a vu.
Dans l’Évangile et les lettres qui portent son nom, il se présente comme le théologien qui a pu contempler la gloire du Verbe incarné et qui annonce ce qu’il a vu.
Il était originaire du village de Bethsaïde, son père s'appelait Zébédée, sa mère Marie Salomé et il avait pour frère un autre apôtre : Jacques le Majeur.
On l'appelle Jean l'Apôtre ou Jean l'Évangéliste ou Jean le Théologien pour le distinguer de Jean le Baptiste, précurseur et prophète de Jésus. Il était aussi pêcheur sur les bords du lac de Tibériade.
Comme André, il était disciple de Jean le Baptiste jusqu'au moment où celui-ci leur désigna Jésus par ces termes : « Voici l'agneau de Dieu ». Quittant Jean le Baptiste, après le Baptême et la venue de l'Esprit Saint sous la forme d'une colombe, et lorsque Jésus vint vers lui, il abandonna tout sur-le-champ, pour le suivre avec son frère Jacques.
Une tradition veut qu'il soit resté vierge toute sa vie, ayant été choisi comme apôtre alors qu'il était sur le point de se marier. Il aimait à tel point la virginité et l'ascèse qu'il porta aussi le nom de vierge.
Souvent appelé « le bien-aimé du Seigneur », ou celui que Jésus aimait, Jean est considéré comme l'apôtre préféré du Christ.
De nombreuses représentations de la Cène nous le montrent au côté de Jésus, écoutant attentivement les paroles du Seigneur, les yeux quelquefois fermés pour mieux écouter (La Cène peinte par Dirk Bouts). En effet dans l'évangile que saint Jean a lui-même écrit, il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène (Discours de la Cène, chapitres 14 à 17), et en particulier l'envoi de l'Esprit Saint ou Paraclet par le Père (chapitre 14 v. 15 à 31 : l'Esprit Saint que le Père enverra) (la Bible, Traduction œcuménique, texte intégral, le Livre de poche, 1979).
C'est aux apôtres Pierre, Jacques et Jean que Jésus se confie au Mont des Oliviers (Marc 14:33). Il fut l'un des trois à monter sur la montagne du Thabor, pour contempler la divinité du Verbe resplendissante dans le corps de Jésus et entendre la voix venue du ciel dire : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute ma complaisance : écoutez-le » (Matthieu 17:5).
Lorsque Jésus fut arrêté par les juifs, il le suivit jusque dans la cour du Grand-Prêtre, et assista à la crucifixion, et il a eu le privilège avec Pierre et Jacques, d'assister à la Transfiguration de Jésus (Matthieu 17:1) et à son agonie à Gethsémani. Des écrits plus tardifs nous disent aussi que le Christ en croix, avant de rendre l'âme, donne pour mission à Jean de veiller sur sa mère, la Vierge Marie. Il l'accueillit chez lui et fut le dernier à rester à Jérusalem pour la servir.
Après la Résurrection, il semble que Jean soit allé en Samarie prêcher avec Pierre, où il montre beaucoup d'ardeur à organiser la jeune Église de Palestine. Fuyant les persécutions des Romains, il quitta la Palestine, et se réfugie à Éphèse ou il réalise des miracles et baptise de nombreuses personnes.
Amené à Rome pour être présenté à l'empereur Domitien qui l'avait envoyé quérir, il lui montra que sa foi en Jésus-Christ était plus forte que toutes les puissances terrestres. Tertullien nous dit qu'il aurait subi à Rome le supplice de l'eau bouillante, dont sa virginité lui aurait permis de sortir indemne.
L'empereur l'envoie en exil sur l'île de Patmos, où il aurait écrit l'Apocalypse. À Patmos, île montagneuse, qui était luxuriante à l'époque, Jean reçoit une vision du Christ de l'Apocalypse, majestueux d'apparence, vêtu de blanc, le glaive de la Parole dans la bouche. Jean s'agenouille et il est béni par l'apparition qui lui dit : « Écris donc ce que tu as vu, le présent et ce qui doit arriver plus tard » (Apocalypse I:17). Puis il lui aurait révélé en de grandioses visions ce qui doit arriver à la fin des temps : l'accroissement de l'iniquité, la venue de l'Antéchrist, son combat contre les fidèles et sa lutte ultime qui le jettera finalement pour toujours en Enfer avec le diable et ses anges maléfiques. Il contempla aussi les bouleversements du Monde, la consommation de toute chose sous le feu divin, et, enfin le triomphe du Fils de l'homme, la résurrection de tous et le jugement dernier, et enfin la descente sur terre de la Jérusalem céleste, cité sainte et éternelle, où Dieu demeurera pour toujours avec les hommes.
>>> Le livre de l'Apocalypse, qui clôt le classement de la Bible chrétienne, est d'une imagerie extraordinairement puissante et d'une lecture particulièrement difficile. Il indique cependant, sous le langage littéraire propre au genre, que le « Politique » et l'Economique" sont comme deux hydres perpétuellement renaissantes tout au long de l'Histoire humaine, ce qui a pu se vérifier depuis ving-siècles. Ce livre fourmille de références vétéro-testamentaires. Pour cette raison, il est considéré comme récapitulant le message biblique dans une vision eschatologique, ce qui en fait, a contrario du vocabulaire populaire, le grand livre de l'Espérance chrétienne. Livre de visions, écrit pendant l'exil à Patmos, donc sur une période assez courte, au contraire de l'Évangile de Jean, qui apparaît comme un livre de longue maturation, le livre de l'Apocalypse est au final un chef-d'œuvre éblouissant, mais exigeant. Un conseil: s'entourer de solides compétences pour l'aborder avec profit.
Après la mort de Néron en l'an 68, l'empereur permit à Jean de revenir à Éphèse, au grand regret des habitants de Patmos qu'il avait convertis en très grand nombre.
Puis la tradition le fait vivre pendant de longues années à Éphèse, ville où il compose ses trois Épîtres et le quatrième Évangile ou Évangile selon Jean (dont la plus ancienne trace est le Papyrus P52), en l'an 97.
Il serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge de 98 ans. En tant qu'évangéliste, il est souvent symbolisé par un aigle.
Saint Jean endormi sculpture attribuée à Martin Hoffmann, sur bois de tilleul, vers 1515 au musée des Beaux-Arts de Dijon. Plusieurs représentations de Jean nous le montrent tenant à la main un calice d'où émerge la tête d'un serpent. C'est une allusion à un miracle qu'il aurait accompli pour prouver à Aristodème et aux Éphésiens la supériorité du christianisme sur le culte des idoles : sommé de boire une coupe de poison, il en avale le contenu d'un trait et n'en est absolument pas incommodé, tandis que les deux goûteurs désignés pour tester ce poison s'écroulent foudroyés en quelques secondes (ils seront ensuite ressuscités par le saint).
On attribue à l'apôtre Jean de nombreux autres miracles :
À son arrivée dans l'île de Patmos, il y avait un mage maléfique, nommé Kynopse, servi par de nombreux serviteurs démoniaques. Les prêtres du temple d'Apollon demandèrent à ce dernier de les débarrasser de Jean, qui commençait à faire des conversions. Jean, par la seule puissance de sa prière adressée à Jésus-Christ, réussit à chasser les serviteurs démoniaques du mage, démontrant que le pouvoir de ce dernier n'était qu'illusion, et à sa prière, la mer engloutit le mage et l'emporta, comme autrefois le Pharaon lancé à la poursuite de Moïse.
Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne. Celle-ci, furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui fut mise en pièces, puis les pierres se retournèrent contre ceux qui continuaient à les lancer. À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et demandant le baptême.
Jean fut arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort. Jean se mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie humaine.
Pendant son voyage d'exil vers Patmos, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie, et en arrivant dans l'île, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable de l'île, atteint d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.
Un autre jour, à Éphèse, entouré d'une foule de disciples et d'habitants, il bénit la dépouille d'une femme particulièrement pieuse, nommée Drusiana, et celle-ci ressuscita.
Au moment de sa mort, il se fait creuser une fosse et y descend en priant Dieu. Dès qu'il a fini sa prière, il est entouré d'une lumière si vive que personne ne peut la regarder. Une fois la lumière disparue, on trouve la fosse remplie de manne divine. Une autre version de sa mort veut qu'il se soit fait enterrer encore vivant et recouvrir de terre par ses serviteurs, mais, lorsque ses disciples arrivèrent et voulurent le déterrer, il avait disparu. Tous pensèrent que son corps avait été ressuscité et était monté au ciel, selon la parole de Jésus-Christ répondant à Pierre qui le questionnait sur Jean : « Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je revienne qu'est-ce que cela te fait ? » (Jean XXI:22).
Apôtre Philippe
" Né à Bethsaïde, sur les bords de la Mer de Galilée, Philippe était tellement familiarisé avec les Saintes Écritures qu’il reconnaît tout de suite Jésus comme le Messie, le Rédempteur d’Israël, dès qu’il le voit. Après la Descente du Saint Esprit sur les Apôtres, St. Philippe prêche l’Évangile en Asie et en Grèce. En Grèce, il était tellement haï par les Juifs que le grand prêtre lui-même essaye de le faire bastonner à mort, mais il est miraculeusement aveuglé et devient tout noir, puis la terre s’ouvre et l’engloutit.
Pendant qu’il prêchait l’Évangile dans la cité de Hiéropolis, St. Philippe était en compagnie de sa soeur, Mariamna, du St. Apôtre Jean et du St. Apôtre Barthélemy. Par ses prières, il fait tuer un serpent géant que les payens vénéraient, ce qui met ceux-ci tellement en colère qu’ils le crucifient, avec St. Barthélémy, la tête en bas. La terre s’ouvre à nouveau pour engloutir le juge et plusieurs autres payens. Épris d’effroi, le peuple se dépêche à libérer les Apôtres de leurs tourments, mais Saint Philippe avait déjà trépassé.
Par la suite, St. Barthélémy ordonne St. Stachys – qui, après avoir été aveugle quarante ans, avait été guéri et plus tard baptisé par St. Philippe – comme évêque des nouveaux baptisés de la cité. Plus tard, les reliques de St. Philippe ont été transférées à Rome. "
" Il a la cinquantaine, le visage déjà marqué par les années, bien qu’encore dans l’âge viril (10.24). À l'école, il était condisciple de Pierre, élève turbulent, sous la férule de "ce grognon d’Élisée" (3.72), leur enseignant. C'est le 5ème apôtre de Jésus. André lui présente le Christ en disant : "Celui après qui tu soupirais est venu". Il le croit spontanément : "Mon Maître et mon Dieu !" s'exclame-t-il lorsque Jésus l'accueille comme disciple (2.12). Sur demande de Jésus, il présente à son tour son ami : Nathanaël dit Barthélemy.
Philippe est marié à Marie. Il a deux filles, dont Marianne(8.27). Elles font successivement vœu de virginité (4.104). C'est un déchirement pour Philippe qui voit ainsi s'envoler ses rêves de descendance (5.60).
Philippe est de condition aisée : sans doute un riche propriétaire (6.113), bien équilibré et fidèle (2.12).
Lors de la première multiplication des pains (4.136), c'est à lui que Jésus demande combien de pains sont nécessaires pour nourrir la foule [1].
Lors de la semaine sainte, alors que la foule se presse autour de Jésus, des gentils (goïms ou païens) veulent voir Jésus et interpellent Philippe [2], attirés sans doute par son nom à consonance grecque (9.17).
Lors de la Cène, comme beaucoup d'apôtres, Philippe n'a pas compris la vraie nature de Jésus : il lui demande de leur montrer son Père. Jésus s'étonne de cette incompréhension : "Qui m'a vu, a vu le Père" répond-il (9.19).
Au moment de la Passion, Philippe s'enfuit, comme la plupart des apôtres, il n'y assiste pas.
Lui et Nathanaël sont des traditionalistes comme le confirme la Vierge Marie (10.35). "
" On attribue à Philippe l'apôtre un évangile apocryphe du IIème siècle et les Actes de Philippe, un apocryphe du IVème siècle. Selon cette source, il aurait évangélisé la Grèce, la Scythie au nord de la Mer Noire puis la Phrygie (en Turquie actuelle), ce que retenait le Bréviaire Romain.
Isidore de Séville (IXème siècle) lui attribue l'évangélisation de la Gaule, hypothèse peu suivie.
Selon Polycrate (IIème siècle) "il avait trois filles dont deux restèrent vierges toute leur vie et la troisième vécue dans l'Esprit-Saint[4]". Selon Jacques de Voragine (XIIIème siècle) il n'avait que deux filles[5]. L'Abbé Maistre (XIXème siècle) confirme trois filles et les nomme : Eutychia, Hermione et Marianne[6]. Ce dernier prénom est mentionné dans Maria Valtorta qui n'en cite aucun autre.
Philippe serait mort martyr à 87 ans, crucifié la tête en bas, sous Domitien. Il fut enterré avec ses filles à Hiérapolis, ville de Phrygie, qui lui bâtit plus tard le Martyrium. Le Pape Pélage Ier fit construire au VIème siècle l’église des Douze-Saints-Apôtres à Rome. Il y fit transférer les reliques de saint Philippe et de Jacques le mineur (Jacques d'Alphée).
[2] Cf. Jean 12, 21-22.
[3] Cf. Actes 21, 8-9.
[4] Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Livre III, § 31.
[5] Jacques de Voragine, La Légende Dorée, Saint Philippe.
[6] Abbé Maistre, Les saintes femmes les plus illustres des temps apostoliques, page 298.
Barthélemy apôtre
" Dans les antiques listes des Douze, il est toujours placé avant Matthieu, alors que le nom de celui qui le précède varie et peut être Philippe (cf. Mt 10, 3 ; Mc 3, 18 ; Lc 6, 14) ou bien Thomas (cf. Ac 1, 13). Son nom est clairement un patronyme, car il est formulé avec une référence explicite au nom de son père. En effet, il s’agit probablement d’un nom d’origine araméenne, bar Talmay, qui signifie précisément « fils de Talmay ».
Nous ne possédons pas d’informations importantes sur Barthélemy ; en effet, son nom revient toujours et seulement au sein des listes des Douze susmentionnées et ne se trouve donc au centre d’aucun récit. Cependant, il est traditionnellement identifié avec Nathanaël : un nom qui signifie « Dieu a donné ». Ce Nathanaël provenait de Cana (cf. Jn 21, 2) et il est donc possible qu’il ait été témoin du grand « signe » accompli par Jésus en ce lieu (cf. Jn 2, 1-11). L’identification des deux personnages est probablement motivée par le fait que ce Nathanaël, dans la scène de vocation rapportée par l’Évangile de Jean, est placé à côté de Philippe, c’est-à-dire à la place qu’occupe Barthélemy dans les listes des Apôtres rapportées par les autres Évangiles. Philippe avait dit à ce Nathanaël qu’il avait trouvé « Celui dont parle la loi de Moïse et les Prophètes [...] c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth » (Jn 1, 45). Comme nous le savons, Nathanaël lui opposa un préjugé plutôt grave : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon? » (Jn 1, 46a). Cette sorte de contestation est, à sa façon, importante pour nous. En effet, elle nous fait voir que, selon les attentes des juifs, le Messie ne pouvait pas provenir d’un village aussi obscur, comme l’était précisément Nazareth (voir également Jn 7, 42). "
" Jésus passe et fixe son regard sur lui ; il lance une appréciation pleine d'humour : "Voici un véritable Israélite, chez lequel il n'y a pas d'artifice" (qui dit ce qu'il pense, sans détour). Nathanaël, tout retourné, lui demande : "Mais, tu me connais ?". Jésus lui fait cette réponse : "Avant même que Philippe ne t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai remarqué". Que voulait-il signifier ? À l'époque du Christ, dans les commentaires des rabbins Juifs, le figuier était comparé à l'arbre de la connaissance du bien et du mal. L'expression "être sous le figuier" pouvait s'appliquer à quelqu'un qui s'intéresse intensément aux saintes Écritures.
Nathanaël est tout fier et heureux d'avoir été remarqué et félicité par ce Maître qui, sans doute, l'a déjà intrigué. Tout aussi spontanément qu'il était sceptique, il lui accorde sa foi et sa confiance. Il proclame : "Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël".
Mais d'autres textes affirment le contraire et le mettent au centre de récits de miracles (attribués directement à l'Eternel et juste après Moise dans d'autres textes) : http://trinite.1.free.fr/EGLISE/barthelemy_ap%C3%B4tre.htm
" Saint Barthélemy, appelé par le Sauveur, vécut avec Lui, assista à Ses prédications, entendit Ses paraboles, fut le témoin de Ses vertus divines. Après la Pencôte, il fut envoyé prêcher l’Évangile dans l’Inde, au delà du Gange. Dans tous les pays qu’il dut traverser, il annonça Jésus-Christ Rédempteur du monde. Son zèle et ses prodiges eurent bientôt changé la face de ces contrées ; non seulement il convertit les foules, mais il ordonna des prêtres pour le seconder, et consacra des évêques.
Quand, plus tard, saint Panthène évangélisa ce pays, il y trouva l’Évangile de saint Matthieu, apporté là par saint Barthélemy. En quittant les Indes, l’Apôtre vint dans la grande Arménie. Dans la capitale de ce pays, il y avait un temple où l’on rendait les honneurs divins à l’idole Astaroth, et où l’on allait lui demander la délivrance des sortilèges et lui faire prononcer des oracles ; le prédicateur de la Foi s’y rendit, et aussitôt l’idole devint muette et ne fit plus de guérisons. Les démons avouèrent aux prêtres de ce faux dieu que la faute en était à saint Barthélemy et leur donnèrent son signalement ; mais l’Apôtre se fit assez connaître par ses miracles ; il délivra du démon la fille du roi, et fit faire à l’idole Astaroth, en présence d’une foule immense, l’aveu public de ses fourberies ; après quoi le démon s’en éloigna en grinçant des dents. Une merveille si éclatante convertit le roi et une multitude de personnes ; la famille royale et douze villes du royaume reçurent bientôt le Baptême.
Le démon résolut de se venger ; l’Apôtre fut saisi par le frère du roi et condamné à être écorché vif. Les bourreaux inhumains s’armèrent de couteaux et de pierres tranchantes et écorchèrent la victime de la tête jusqu’aux pieds ; de telle sorte que, n’ayant plus de peau, son corps montrait une chair sanglante percée de ses os. Il eut la tête tranchée le lendemain, 25 août, vers l’an 71, saint Lin étant pape et Vespasien empereur romain.
Le corps écorché et la peau sanglante de l’Apôtre furent enterrés à Albane, en Haute-Arménie ; il s’y opéra tant de miracles, que les païens, furieux de voir une affluence si considérable de Chrétiens vénérer les saintes reliques, enfermèrent le corps du Bienheureux dans un cercueil de plomb et le jetèrent à la mer, en disant : « Barthélemy, tu ne tromperas plus le peuple ! » Mais le cercueil, flottant sur l’onde, vint heureusement à l’île de Lipari, près de la Sicile.
Plus tard, en 831, les Sarrasins s’emparèrent de cette île et dispersèrent les saintes reliques ; mais un moine reçut, dans une vision, l’ordre de recueillir les ossements de l’Apôtre, qu’il distingua entre d’autres par l’éclat céleste dont ils brillaient. Le corps de saint Barthélemy est aujourd’hui à Rome, son chef à Toulouse. "
Thomas l'apotre
Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres. Il est "l'un des Douze" comme le précise saint Jean. Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère. Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent: "Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider." Thomas dit alors aux autres disciples: "Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui." Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus.
Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question :"Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin?" - "Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond Jésus. Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité. Le voici qui revient d'on ne sait où: "Nous avons vu le Seigneur!" - "Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas." Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule.
C'est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu'il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite. On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre. Pour confesser sa foi en Jésus, il s'écria : "Mon Seigneur et mon Dieu."
Thomas aurait évangélisé l'Inde du Sud où il est considéré comme le fondateur de l'Église indienne. Son tombeau se trouverait d'ailleurs dans la basilique de Saint-Thomas de Chennai (Inde). On lui attribue un évangile apocryphe : "l'évangile de Thomas". "
Le Quatrième Évangile, en particulier, nous offre plusieurs informations qui décrivent certains traits significatifs de sa personnalité. "
" Une dernière annotation sur Thomas est conservée dans le Quatrième Évangile, qui le présente comme le témoin du Ressuscité lors du moment qui suit la pêche miraculeuse sur le Lac de Tibériade (cf. Jn 21, 2). En cette occasion, il est même mentionné immédiatement après Simon-Pierre : signe évident de la grande importance dont il jouissait au sein des premières communautés chrétiennes. En effet, c’est sous son nom que furent ensuite écrits les Actes et l’Évangile de Thomas, tous deux apocryphes, mais tout de même importants pour l’étude des origines chrétiennes. Rappelons enfin que, selon une antique tradition, Thomas évangélisa tout d’abord la Syrie et la Perse (c’est ce que réfère déjà Origène, rapporté par Eusèbe de Césarée, Hist. eccl. 3, 1), se rendit ensuite jusqu’en Inde occidentale (cf. Actes de Thomas 1-2 et 17sqq), d’où il atteignit également l’Inde méridionale. "
" Matthieu signifie en hébreu "matith" cadeau, présent et "yah" Dieu. Nous pouvons l'identifier à Lévi, nous dit l'Évangile qui porte son nom. "Il était assis", installé dans sa situation et son métier de "publicain", à son poste de perception des taxes. Jésus passe, le regarde et l'appelle : "Viens, suis-moi !" Cette vocation de Matthieu Lévi par Jésus le Messie est significative à plus d'un titre ! Le Sauveur s'y manifeste comme "passeur de frontières". Un triple "handicap" s'opposait à cet appel. Ce juif publicain est un impur : il exerce un métier d'argent qui le fait considérer comme pécheur public ; il peut passer comme profitant de sa charge pour voler et s'enrichir. Pire, percevant aussi des impôts pour l'occupant Romain, il était sans doute accusé d'être "collaborateur".
De cet "impur", Jésus fait l'un de ses intimes. Il se compromet du point de vue religieux et social en s'invitant chez lui à sa table. Après les quatre premiers disciples qu'on pourrait dire "du même bord", Simon et André, Jacques et Jean, Lévi est "l'autre", le différent, l'inattendu ! D'ailleurs, l'accusation jaillit aussitôt : "Quoi ? votre Maître prend place et mange avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs !" La réponse de Jésus met en pièce le pharisaïsme (hypocrisie, ostentation de la dévotion, de la piété, de la vertu) de tous les temps : "Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je suis venu appeler, non pas les justes, mais les pécheurs." Admirable miséricorde du Sauveur ; et aussi la réaction de Lévi : appelé, il se lève, lui qui est bien installé et dont l'avenir est assuré. Désormais, il se met généreusement à la suite de "ce Jésus" capable de bouleverser les vies par son regard et son message. On comprend le relief que le publicain Lévi, devenu l'apôtre Matthieu, donnera à cette parole essentielle du Christ : "C'est la miséricorde que je veux et non le sacrifice".
" Dans un premier temps, Matthieu était appelé Lévi. Il était le fils d’Alphée et il était publicain, i.e. collecteur d’impôts à Capharnaüm. Un jour, après avoir passé la journée près des bords du lac de Gennésareth, Jésus passe devant le bureau où Matthieu était assis et lui dit : « Suis-Moi ! » Matthieu se lève tout de suite et suit le Christ, devenant Son disciple (Matthieu 9:9). Il change de nom pour illustrer cette vocation : le nom "Matthieu" signifie "Don du Seigneur."
Le jour où Jésus l’appelle, Matthieu organise un "grand festin" (Luc 5:29), un festin d’adieu auquel il invite Jésus et Ses disciples et probablement beaucoup de ses anciens collègues. La dernière mention de Matthieu dans le Nouveau Testament se trouve dans les Actes des Apôtres 1:13.
Après la Résurrection du Seigneur, Matthieu a prêché l’Évangile aux Juifs. Certains éxégètes, en prenant en compte l’insistance de Matthieu sur les références à la Loi et aux Écritures de l’Ancien Testament, de même que son vocabulaire ont estimé que son Évangile avait été écrit d’abord en Araméen puis traduit en Grec, mais l’hypothèse ne fait pas l’unanimité des chercheurs. Ensuite, Matthieu est allé prêcher l’Évangile en Éthiopie, où il a été martyrisé par Fulvien, le gouverneur de cette région, qui ordonne que l’apôtre fût brûlé vif. Matthieu remet son âme au Seigneur et ses reliques seront mises dans un cercueil et jetées dans la mer. Le cercueil finira par s’échouer près d’une église qu’il avait fait bâtir. Bientôt après la mort de l’apôtre, Fulvien, le persécuteur de Matthieu s’en répent et, abandonnant toutes ses fonctions, se convertit au christianisme, en reprenant lui-même le nom de Matthieu et est ordonné prêtre par l’évêque Platon. Après la mort de l’évêque, l’apôtre Matthieu apparaît au prêtre assassin et lui dit de reprendre lui-même la charge épiscopale.
" Selon la tradition, l'auteur du premier évangile canonique serait Matthieu, l'un des douze apôtres de Jésus (voir Mt 10,3; Mc 3,18 et Lc 6,15). L'évangile le présente comme un collecteur d'impôts (Mt 9,9; 10,3). Selon le témoignage de Papias, Matthieu aurait mis « en ordre les logia [ou paroles de Jésus] dans la langue hébraïque », c'est-à-dire probablement en araméen. Cet évangile araméen n'a pas laissé de traces. Mais dans la pensée de Papias, il « autorise » vraisemblablement la version grecque (notre Matthieu) qu'il a entre les mains. Sous cette autorité, le premier évangile reçoit donc, lui aussi, valeur de témoignage apostolique. Mais si l'apôtre Matthieu a pu être au point de départ de la tradition évangélique qui porte son nom, le texte actuel du Matthieu grec n'est pas de lui. Son auteur n'est pas connu. À partir de ce texte, on peut dire, néanmoins, qu'il s'agissait d'un lettré juif devenu chrétien. Il correspondrait assez bien au scribe « qui tire de son trésor du neuf et du vieux » (Mt 13,52). Pour expliquer la complexité de l'évangile, certains exégètes parlent même d'une « école matthéenne » qui aurait conservé et interprété des traditions évangéliques et serait collectivement responsable de l'évangile actuel de Matthieu. La date de l'évangile de Matthieu est aussi discutée, mais la quasi-unanimité des exégètes contemporains placent sa composition dans les années 80. "
" C’est un homme cultivé, de formation grecque (d’où son nom Lévi). Le jour où Jésus, de passage devant son bureau de péage, lui demande de le suivre, il abandonne tout et devient un de ses disciples. Après la crucifixion de Jésus, selon la tradition orale de l’Église, il passe un temps en Égypte, puis part en Éthiopie.
Arrivé à Naddaver, il prêche et combat l’influence de deux mages et devient populaire en opérant la résurrection du fils du roi. Défendant une vierge consacrée au Seigneur contre l’avidité d’un prince, Matthieu s’attire la colère du roi Hirtiacus. Il est assassiné au cours d’une célébration. Matthieu est l’un des quatre apôtres évangélistes avec Marc, Jean et Luc. Son Évangile, chronologiquement le premier, trace la généalogie de Jésus, et va de sa naissance jusqu’au choix de ses premiers disciples en passant par sa tentation au désert.
" Saint Jacques l'apôtre était le fils d'Alphée et l'un des Douze. Il était le frère du saint évangéliste Matthieu. Jacques a entendu les paroles du Seigneur et a été témoin de ses miracles. Après la Descente de l'Esprit Saint, l'apôtre Jacques, Alphée et l'apôtre André le premier appelé (30 novembre) sont partis en voyages missionnaires dans toute la Judée, Edesse, Gaza et Eleutheropolis, proclamant l'Evangile, guérissant toutes sortes de maladies et en convertissant sur le chemin du salut. St Jacques a fini son œuvre apostolique dans la ville égyptienne de Ostrachina, où il a été crucifié par les païens. "
" Galiléen de Nazareth, mais de descendance judéenne royale comme Jésus (2.90). 11ème apôtre et appelé pour cela "le mineur" par opposition à son homonyme, Jacques de Zébédée, "le Majeur", car il fut un des premiers à suivre Jésus. Très proche de Jésus avec qui il a partagé sa jeunesse sous les enseignements de la Vierge Marie (1.64). " Mon parfait ami d'enfance, celui qui fut mon frère pendant notre jeunesse " dira d'ailleurs de lui, Jésus en l’accueillant comme apôtre (2.60).
C'est l'avant-dernier apôtre à rejoindre Jésus. Cet engagement tardif n'est dû qu'à son souci de convaincre sa famille hostile à Jésus (c'est un fou ! dit-elle). Il reste, tant qu'il le peut, auprès de son père mourant avant d'être mis en demeure de choisir entre sa famille et Jésus (2.60).
C'est le dernier des quatre cousins germains de Jésus : Joseph, son frère aîné, obtus et rigide, Simon qui lui succédera, après bien des hésitations, dans la charge d'évêque de la communauté d'Israël et Jude l’apôtre qui le précède dans son engagement à la suite de Jésus. Leur père Alphée est le frère aîné de saint Joseph (à qui Jacques ressemble d’ailleurs) (4.116). Leur mère, Marie de Cléophas sera l'une des saintes femmes qui suivront Jésus jusqu'au pied de la Croix.
C'est le premier évêque de Jérusalem, un des tous premiers personnages de l'Église naissante (10.27) et un de ses grands martyrs.
Caractère et aspect : Légèrement plus âgé que Jésus, il ressemble physiquement et moralement beaucoup à son oncle Joseph, le père putatif de Jésus (8.38) dont il a le visage légèrement brun, les yeux et les cheveux châtains (2.64). . Il possède une voix de baryton (3.56).
D'un caractère toujours doux (8.38), d'une douceur ascétique même (10.24). Sa douceur contraste avec le caractère aristocratique et dominateur de son frère Jude. Cette douceur, doublée d'une tendance contemplative, un peu "ailleurs", son attitude : "patient et secret en ses pensées. Toujours peu bavard", évoquent le caractère de son oncle Joseph (8.38).
Il n'en est pas moins héroïque, même s'il le craint : "Nous ne sommes pas héroïques comme tes bergers... se lamente Jacques. Et bien ! Je te dis que tu ne te connais pas. Toi et Jude, vous êtes deux forts, prophétise Jésus" (2.64). La Vierge Marie confirme : il est "juste et héroïque" (10.35).
Son destin lui sera révélé et l’Église d’Israël lui sera confiée par Jésus lors d’une entretien individuel sur le Carmel (4.121) Il réalise peu après son premier miracle au nom de Jésus en guérissant le jeune enfant d’un bûcheron (4.122). Il deviendra le 1er évêque de Jérusalem (10.23).
Son nom : Jacob, Jacques : Ya'aqob. Étymologiquement : "celui qui prend par le talon, qui supplante" (allusion à la naissance des jumeaux); on a aussi proposé l’étymologie suivante, abrégée de Ya'-cob-El : "Que Dieu protège" - Référence historique : Jacob, le fils d’Isaac et de Rébecca, le frère jumeau d’Ésaü, qui prendra le nom d’Israël après avoir lutté avec l’ange.
Il est connu sous le triple vocable de Jacques, fils d'Alphée, de Jacques le mineur (devenu apôtre après Jacques "le majeur", le fils de Zébédée) ou Jacques le Juste en raison de sa réputation de sainteté comme évêque de Jérusalem pendant plus de trente ans, jusqu'à son assassinat en 62 sur l'ordre du Grand Prêtre Ananie II, le cinquième des fils du Grand Prêtre Anne dit-on"
" Jude est aussi appelé Thaddée pour le distinguer de Judas. Avec Simon, il appartenait sans doute à ces zélotes qui refusaient l'occupation romaine, mais le message du Christ fut pour lui la découverte de l'universalité de l'amour de Dieu. Saint Jean nous rapporte la question de saint Jude lors de la dernière Cène: « Pourquoi te découvres-tu à nous et non pas au monde ?» (Jean 14.22). Jésus y répondra indirectement: « Si quelqu'un m'aime, il gardera mon commandement ». Dans la liste des apôtres, ils sont côte à côte et la tradition les fait mourir ensemble en Perse. "
" Galiléen de Nazareth par sa mère, Marie de Cléophas, mais de souche judéenne et de la race de David par son père, Alphée, le frère ainé de Joseph. Jude est donc le cousin germain de Jésus à qui d’ailleurs il ressemble (4.116).
Il est surnommé le Thaddée (de l’araméen Thaddaj, courageux ou peut-être du grec Theudas, don de Dieu).
Il est lié d'amitié avec Simon le Zélote, un autre apôtre. La tradition les donnent évangélisateurs de la Perse où ils subissent en commun le martyr.
Caractère et aspect : Jude est de même âge que Jésus, mais légèrement plus vieux.
Maria Valtorta le décrit ainsi en 2.13 : « Jude Thaddée est un bel homme, dans la plénitude de la beauté virile. Grand, bien que pas autant que Jésus, fort et bien proportionné, brun, comme l'était saint Joseph lorsqu'il était jeune, le teint olivâtre sans être terreux, des yeux qui ont quelque chose de commun avec ceux de Jésus, car ils sont d'une teinte azurée, mais presque pervenche, Sa barbe, de forme carrée est brune, les cheveux ondulés, moins bouclés que ceux de Jésus, et bruns comme la barbe ».
Son aspect se précise plus loin : Il a un visage aristocratique avec une dignité qui toujours en impose. (7.233). Un profil sévère (8.36). Un visage pâle encadré dans une barbe très noire et des cheveux frisés, avec des yeux d'un azur qui tire sur le violet et qui rappellent vaguement ceux de Jésus (2.64 – 7.194).
Son caractère est fougueux et sévère : « Contrairement à son habitude, rit de bon cœur » (5.32). Voix de baryton (3.56). Caractère fougueux. Grand et sévère. A des « traits de roi ». (7.222).
Au moment de la prière qui précède l'élection de Mathias, on le voit « Visage dominateur et avec un regard qui rappelle si bien pour la couleur des yeux et l’expression celui de Jésus : un vrai dominateur de foules. Pourtant, de son involontaire majesté royale, on voit affleurer le sentiment d’un cœur plein de componction" (10.24). Marie, à la fin de sa vie, le présentera comme : "le noble et loyal, toujours. La descendance de David était visible en lui » (10.35).
Jude ne supporte pas son homonyme Judas, « d'une répulsion irraisonnée car elle s'est produite à la première rencontre » (6.99 – 7.194).
Parcours apostolique : Témoin de : la Cène (9.19) - la Résurrection (10.12) - l'Ascension (10.23) - la Pentecôte ( 10.25)
C'est le "compagnon d’enfance et de jeunesse", selon Jésus. Il lui prophétise son destin d'évangélisateur fougueux, lié à Simon le Zélote : - « Viens, Simon qui n'as pas eu de fils. Viens Jude, qui perds ton père pour mon amour. Je vous unis dans un même sort ». (2.19) – Cet accord parfait entre les deux se confirme (6.127)
- Jude a un tempérament entier. Il fera très bien là où s’agit d’abattre le paganisme (4.121) et plus loin : « Tu t'appelles Jude, et tu es comme notre grand Jude : comme un géant. Tu es celui qui protège. Tes actions sont du lion et du lionceau qui rugit. Tu découvriras les impies qui reculeront devant toi, et les gens iniques seront terrifiés ». (9.19).
Son nom : יהודה (Yehouda) ג 'וד (Jude)
Alphabet hébreu sur croixsens.net
Jude ou Judas (Iehouda) et son féminin Judith viennent de l’hébreu “yehoudi” Judéen, Juif. Référence historique : Juda, le fils de Jacob. Judas Maccabée, l’artisan de la libération du peuple juif. Cette proximité de nom entre Jude et Judas, provoque certaines ambiguïtés : 7.158, page 36
Jude est appelle Thaddée (de l'araméen Thaddaï, plein de cœur) ou Lebbée (de l'hébreu Libbay, courageux ou cordial) dans certains manuscrits, dont le codex Bezae. ("cordial ou courageux", signification proche de "plein de cœur") Cette appellation le distinguait de Judas, son homonyme. "
" Jude (ou Judas, ce qui est pareil), est mentionné aux passages suivants : " Un des frères-cousin de Jésus (Matthieu 13,55 et Marc 6,3) - Appelé Lebbée ou Thaddée, frère de l'apôtre Jacques (Matthieu 10,3 - Marc 3,18 - Luc 6,16 - Jean 14,22 - Actes 1,13) – Frère de Jacques et auteur de l'épître portant son nom (Jude 1,1). Source "Dictionnaire biblique Jonathan" – 2005
On pense que c'est le dernier apôtre qui ait écrit, à l'exception de saint Jean. Toutefois saint Jérôme a hésité à introduire l'épître qui porte son nom dans le canon des Écritures car elle fait référence à deux écrits apocryphes anciens : le livre d'Enoch et l'assomption de Moïse.
Eusèbe de Césarée, un historien du IVème siècle, citant Hégésippe, une source historique aujourd'hui disparue, rapporte la comparution des petits-fils de Jude, le frère du Seigneur, devant l'empereur Domitien (81-96) lors de la première persécution d'ampleur contre les chrétiens (Eusèbe de Césarée – "Histoire ecclésiastique", Livre III - chap. 19 et 20. Devant la pauvreté de ces deux personnes, il les relâche. Ces deux descendants, selon la même source, auraient vécus jusqu'à l'empereur Trajan (98-117).
Comment Jude, donné pour célibataire par Maria Valtorta, a-t-il eu une descendance ? Deux hypothèses : 1 – Il s'est marié sur le tard, mais la tradition ne mentionne aucun nom. 2 – Il a adopté des enfants ou peut-être ceux de son frère ainé Joseph (Simon, père lui aussi, lui survivra). En tous cas, les sources le disent : il n'y avait plus d'autres survivants de la descendance d'Alphée à la fin du premier siècle.
Saint Thomas d’Aquin, dans la "Catena Aurea" (commentaire de l’Évangile selon saint Marc - Chapitre III, verset 13-19) note cette phrase de Bède le vénérable : "Thadée est celui que saint Luc, dans son Évangile (Lc 6), et dans les Actes des Apôtres (Ac 1), désigne sous le nom de Jude, frère de Jacques. Il était en effet frère de Jacques, lequel était lui-même frère, c'est-à-dire cousin germain du Seigneur, comme il l'écrit dans son Epître".
Sa tombe se trouve dans "l'église noire" (Ghara Kelisa), faite de basalte noir et de pierre jaune pâle. Cette église arménienne, très ancienne et fameuse, est située près de la ville de Maku dans le nord de l'Iran, non loin du mont Ararat (Cette région, appelée Azerbaïdjan de l'ouest, est frontalière de la Turquie et de l'Arménie). Elle fait l'objet d'un pèlerinage annuel des arméniens d'Iran.
Saint Jude est souvent placé aux côtés de Simon le zélote avec qui la tradition dit qu'il prêcha en Syrie et en Mésopotamie, il porte la massue avec laquelle il fût achevé lors de son martyre en Perse (vers l'an 80). "
Simon le zélote l'Apotre
" Lépreux (atteint d’un serpigo héréditaire) guéri par Jésus (2.17), en son corps et en son âme (5.12) . 8ème disciple de Jésus et le plus âgé (3.72).
Judéen natif probablement de Béthanie, fils d’une maison puissante ruinée. Son père, sans descendance a eu Simon d’une esclave cananéenne. " Il a dilapidé le patrimoine. Il était vicieux, cruel, sans cœur, sans affection. Il m’a refusé la santé, les caresses, la paix. Il m'a marqué d'un nom qui me fait mépriser et m'a transmis une maladie déshonorante... Il s'est rendu maître de tout, même de l'avenir de son fils. Il m'a tout enlevé, même la joie d'être père ".
Cet enfant sevré d'affection, souffrant de sa bâtardise, de son métissage et de sa déchéance sociale, se révolte. Il devient un activiste traqué avant de devenir lépreux. "J'y ai été (à Gamala) comme fugitif, une nuit il y a bien longtemps. Après la lèpre est venue et je ne suis plus sorti des tombeaux.. Je venais de la Syrie (Antioche) où j'étais allé chercher refuge, mais ils me découvrirent et seule la fuite en ces terres empêcha ma capture. Après, je suis descendu lentement et toujours menacé jusqu'au désert de Tecua et de là, désormais lépreux, à la Vallée des Morts. La lèpre me sauvait de mes ennemis..." (3.47 - p.268)
Simon ne conserve, pour tout bien qu'un serviteur fidèle et une maison à Béthanie, proche de celle de Lazare dont il est l’ami (2.21) s'étant connus par leur pères respectifs (2.33). Redevenu sain, par la grâce de Jésus, il recouvre le reste de ses biens, il les vend sous réserve que son fidèle serviteur y ait une demeure. Un acheteur anonyme accepte ses conditions (c’est en fait Lazare lui-même (2.84 - p.479). Le prix de la vente, dont Lazare est gérant puisque Simon s’est entièrement dépouillé pour suivre Jésus, est réservé pour le secours des malheureux. Une occasion se présente avec le rachat de Jonas, le régisseur martyrisé de Doras (2.70). Ce sera encore Lazare qui anonymement interviendra pour répondre aux exigences exorbitantes de Doras (2.84 - p.479). C'est dans cette maison retrouvée grâce à Lazare, que logera parfois la Vierge Marie. Sans doute préfère-t-elle cette maison plus humble et moins passagère que celle, voisine, de Lazare (8.42)
Simon est surnommé "le zélote" par Luc et "le cananéen" par Matthieu et Marc. Voir l'explication de cette différence désignant le même homme en 2.19.
L'âge et la souffrance l’ont mûri comme un sage (2.49). Visage grêlé, voix grave, teint brunâtre. Une figure laide et honnête... yeux plutôt bovins ... bouche aux lèvres épaisses et presque violettes... C'est un homme laid, décidément. Aux traits disgracieux, au teint olivâtre foncé, se joint la trace bleuâtre et profonde des cicatrices laissées par son mal. Mais il a un regard si bon que sa laideur disparaît (2.47). "Il est grand et maigre. Il a le teint foncé d'un sang-mêlé, des yeux profonds et très noirs sous des sourcils blancs comme la neige, des cheveux couleur du lin et plutôt frisés, un nez long épaté à l'extrémité, comme les Libyens, des lèvres épaisses, surtout l'inférieure, et proéminentes. Il est tellement olivâtre que la lèvre tire sur le violet. Au front, une vieille cicatrice est restée et ce sera l'unique tache, maintenant qu'il est purifié des croûtes et des crasses (de la lèpre)" (2.18).
Apprécié de Jacques et surtout de Jude d’Alphée avec qui il se liera d'amitié. Ils confessent cette piété filiale à leur mère : "Maman, justement dans cette maison (Nazareth) et dans une soirée bien triste pour nous, il nous a donné une affection de père et nous l'a gardée. Nous ne pouvons l'oublier. Pour nous il est "le père". Nous sommes pour lui des "fils". Quels fils ne se réjouiraient pas de revoir un bon père ?"
Un des plus âgés parmi les apôtres. Il souffre de rhumatismes et s’en plaint. Mais Jésus l'alerte : "A toi Satan conseille inutilement d'avoir soin de ta santé. Conseil rusé pour chercher à t'enlever à Moi." (6.100)
Sa sagesse, acquise au prix de l'épreuve, servira dans les temps tragiques de la dispersion des apôtres après la mort de Jésus. C'est lui qui ira les rechercher pour les réunir. "
Témoin de la Cène - de la Résurrection - de l'Ascension - de la Pentecôte.
Un de ceux qui, avec Jean, comprend le mieux Jésus qui se confie à lui. "Mon ami". Simon, peut-être du fait de sa maturité obtenue par l’âge et le parcours de vie, comprend d’instinct la destinée rédemptrice de Jésus plus que tous les autres apôtres. Il le prouve lorsque, dès la première année de vie publique, Jésus annonce sa passion, prophétiquement au gué du Jourdain, là où Jean-Baptiste baptisait (2.78 - p.441) - Il évangélise les lépreux, ses anciens compagnons d’infortune (3.9 - p.36) et prononce le premier des "sermons" d’apôtres à l’invitation de Jésus après l’élection des apôtres, suivi par Jean (3.26 - p.116). Thème : "la reconstruction de l’édifice spirituel de chacun au regard de la nouvelle doctrine".
"J'ai l'impression que le Zélote exerce beaucoup ce rôle dans le groupe apostolique. C'est le modérateur, le conciliateur, le conseiller de ses compagnons sans compter qu'il est celui qui comprend si bien le Maître." remarque Maria Valtorta (3.86 – p. 530)
Lié par Jésus à Jude : "Viens, Simon qui n'as pas eu de fils. Viens Jude, qui perds ton père pour mon amour. Je vous unis dans un même sort" (2.19) – Cet accord parfait entre les deux se confirme (6.127).
Il est spirituellement proche de Jean, comme le note la Vierge Marie : "Regarde alors le Zélote. Ce n'est pas un garçon. Il a vécu, il a lutté, il a haï. Il le reconnaît sincèrement. Mais il a appris à méditer. Et lui aussi, crois-moi, est bien haut. Tu vois ? Ils se cherchent tous les deux (avec Jean), parce qu'ils se ressemblent. Ils ont atteint le même âge parfait de l'esprit et par le même moyen : l'oraison mentale. C'est par elle que le garçon est devenu viril en son esprit et c'est par elle que celui qui était déjà vieux et fatigué est revenu à une forte virilité." (4.110 – p.140). C'est sans doute ce niveau spirituel atteint qui en fait l'un des confidents de Jésus.
Simon, comme Siméon (Chimon- Shim'ôn), veut dire "qui entend". Les surnoms que l'on voit apparaître dans l'Evangile : "Zélote" (Luc 6,15, Actes 1,13) ou "Cananéen ou Cananite" (Matthieu 10,4 et Marc 3,18 selon les tradcutions) viennent, pour l'un, de ses engagements politiques, et pour l'autre, de ses origines familiales et de son aspect physique. "
" Dans cette recension très célèbre du XIIIème siècle, Simon est identifié au frère de Jacques le mineur selon Matthieu 13,55 et Marc 6,3. Il justifie ainsi la confusion des personnes : Simon signifie obéissant ou triste. Il eut deux surnoms, car on l’appela Simon le Zélé, et Simon le Cananéen, de Cana, bourg de la Galilée, où le Seigneur changea l’eau en vin. En outre Zélé et Cananéen sont tout un, puisque Cana signifie zèle. Or, saint Simon posséda l’obéissance en accomplissant les préceptes; la tristesse en compatissant aux affligés; le zèle en travaillant constamment avec ardeur au salut des âmes... "
" Simon était appelé "zélote" ou "cananite" afin de le différencier de Simon Pierre. La signification de son nom est la suivante : "celui qui est zélé". Il était membre du parti des zélotes, des patriotes juifs qui s'étaient donnés comme mission de résister à l'occupant romain. Pour cela, ils prenaient les armes. Ce parti dégénéra en un corps d'assassins. Le fanatisme des zélotes contribua à déclencher la guerre entre juifs et romains qui se solda par la destruction du temple et de la ville de Jérusalem en 70 après Jésus-Christ.
Simon représente une personne zélée capable de défendre une cause par tous les moyens, rigide sur ses convictions et pouvant faire preuve d'excès. Il s'agit d'un individu qui a du mal à manifester de la retenue, de la modération, convaincu que sa cause est la meilleure, souvent sourd aux avis des autres et qui admet difficilement des positions contraires.
Ainsi, de bonnes causes peuvent être défendues par des gens zélés mais dont la mentalité et les actions laissent à désirer. De même, il existe des personnes très engagées dans des activités ou des projets malhonnêtes, malsains, immoraux. Paul évoque un zèle sans intelligence : Rom 10 : 2, un zèle excessif pour les traditions : Gal 1 : 14; un zèle qui n'est pas pur : Gal 4 : 17, un zèle amer : Jac 3 : 14-16.
Le Seigneur apprécie un cœur déterminé et actif, mais à condition que ces qualités soient déployées en faveur de buts honorables et soient manifestées avec des sentiments selon Dieu. Gal 4 : 18; Phil 4 : 8.
Simon est un nom dont la signification est : "qui entend". Cet homme entreprenant et fortement engagé a entendu à un certain moment le message d'amour et de salut de Jésus. Il a été attentif à l'appel du Seigneur l'invitant à devenir apôtre. Ce changement d'orientation lui a permis de devenir un homme transformé, remarquable et impliqué activement dans le service divin.
De la même manière, un individu qui ressemble à Simon a besoin d'entendre la voix de Dieu lui demandant de se repentir, de se convertir, de vivre en fonction de l'évangile afin de devenir un disciple. Jean 8 : 31; Act 2 : 38; 3 : 19. Le problème consiste à ouvrir ses oreilles au flot continuel d'informations qui nous submergent sans être attentif aux conseils divins. Ceux qui veulent avancer avec Dieu doivent se discipliner pour apprendre à faire le tri dans tout ce qui est entendu afin de privilégier la voix qui vient du ciel. Dans un deuxième temps, après avoir été exposé à la Parole du Seigneur, il est essentiel de la recevoir, la méditer et la mettre en pratique afin qu'Elle soit expérimentée et qu'Elle produise ainsi Son fruit. Mat 7 : 24; Luc 11 : 28; Jean 13 : 17; Jac 1 : 22. " (...) - http://www.topchretien.com/topmessages/view/5729/les-apotre-simon-et-judas.html
Judas Iscariote l'apôtre
Judas tient une grande place dans l'œuvre de Maria Valtorta. Dans une de ses dictées, Jésus conseille au lecteur : "Pour vous aussi - et cela je le dis spécialement pour ceux qui sont préposés au soin des cœurs - il est nécessaire de s'instruire en étudiant Judas " (Tome 2, chapitre 48).
Plus loin, il justifie l'importance donnée à cet apôtre dans les visions données à Maria Valtorta : " Pourquoi mettre en lumière la figure de Judas ? Plusieurs se le demanderont. Je leur réponds : La figure de Judas a été trop déformée au cours des siècles. Et, ces derniers temps, elle a été complètement dénaturée. Dans certaines écoles, on en fait presque l'apothéose comme s'il était l'artisan secondaire et indispensable de la Rédemption. Beaucoup, ensuite, pensent qu'il a succombé à un assaut imprévu, féroce, du Tentateur. Non. Toute chute a sa préparation dans le temps ".
" C'est un judéen de Kériot au sud d’Hébron. Il est fils unique de Simon et de Marie Keriot. "
Judas יהודה (Yehouda) ou Jude, comme son féminin Judith, viennent de l’hébreu “yehoudi” Judéen, Juif. Référence historique : Juda, le fils de Jacob. Judas Maccabée, l’artisan de la libération du peuple juif.
Dans L'évangile de Judas, un récit apocryphe du IIème siècle, l'apôtre est présenté comme un initié qui se dévoue pour dénoncer Jésus sur ordre de celui-ci, afin d'accomplir l'Écriture.
http://www.maria-valtorta.org/Personnages/JudasKeriot.htm
" Le plus grand traître de l’Histoire, Judas l’Iscariote, serait en fait… le seul disciple a avoir compris Jésus. C’est du moins ce que suggère "l'évangile de Judas", un manuscrit millénaire sorti de l'ombre et récemment traduit en français. Qu'en est-il ?
Dans les années 1970, un mystérieux manuscrit est découvert par des Egyptiens en plein désert. Ils le revendent à un joaillier du Caire… qui se le fait voler. Quelques années plus tard, le fameux codex réapparait en Suisse. Le joaillier le récupère et tente de le vendre à un prix exorbitant. L'offre est repoussée et le manuscrit, enfermé dans un coffre à New York, retrouve l'ombre pour une quinzaine d'années. Mais le précieux document a excité la curiosité des marchands d'art.
C'est finalement l'antiquaire suisse Frieda Tchacos qui acquiert l'objet en 2000 et le fait expertiser. Résultat : il s'agirait bien de "l'évangile de Judas", un document cité par les premiers chrétiens. Mais Frieda Tchacos revend à son tour le manuscrit à un acheteur qui lui fait un chèque en bois.
Après de nouvelles péripéties, le codex réapparait à nouveau en Suisse en 2001, en très mauvais état et dépouillé de certains fragments. On compte alors plus de mille morceaux à recomposer. Frieda Tchacos le confie alors à la Fondation Maecenas pour les arts anciens. Chargée de reconstituer et d'étudier le manuscrit, la National Geographic Society gèle toute communication sur l'objet. Jusqu'au mois d'avril 2006, au cours duquel la revue National Geographic en révèle l'existence au grand public.
Après la reconstitution à 75 % de ce puzzle millénaire, le document vient d'être traduit en plusieurs langues et devrait rejoindre le musée copte du Caire.
(... ) " Judas, le favori de Jésus
Le fameux codex en papyrus comprend un dialogue entre Jésus et Judas l'Iscariote. Dans cette discussion apparaissent plusieurs phrases-clefs comme : "Tu les surpasseras tous, tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habit" ou encore "Je t'enseignerai les mystères du Royaume (…) mais pour cela tu souffriras beaucoup". Autant de citations qui font de Judas non plus un traître, mais le préféré de Jésus. Celui qui accepte de le sacrifier et d'endosser le mauvais rôle pour que se révèle son essence divine. Celui par qui s'accomplit la volonté divine en permettant la résurrection. L''image traditionnelle de Judas, bête noire de la chrétienté, est donc remise en cause par ce texte. Mais les fausses reliques religieuses sont légions. Doit-on prendre cette nouvelle trouvaille au sérieux ou l’inscrire au rang des contrefaçons à scandale ?
Un authentique document... qui n'a pas été écrit par Judas
" L'évangile de Judas" est cité par les premiers chrétiens et notamment par Irénée, Evêque de Lyon, qui le dénonce pour hérésie au milieu du IIe siècle. Le texte n'est donc pas une invention sortie de l'imagination de faussaires modernes. En revanche, le document retrouvé, écrit non en grec mais en copte (la langue des premiers chrétiens d'Egypte), est daté du IIIe ou IVe siècle par les experts. Il ne peut donc s'agir que d'une copie ultérieure de l'original. Pas d'un faux, mais d'une authentique reproduction.
On peut aussi penser que le premier manuscrit, pas celui qui vient d'être retrouvé mais l'original, n'a pas été écrit par Judas lui-même. Les spécialistes supposent en effet que les évangiles sont des compilations de paroles des évangélistes, recueillies et retranscrites ultérieurement par les premiers chrétiens. "
(...) " Bandit ou révolutionnaire ?
La chrétienté, en s'appuyant sur l’Évangile de Jean, a longtemps fait de Judas un simple félon attiré par l'argent, livrant son maître pour quelques deniers. Mais cette hypothèse est contestée : la somme remise à Judas par les Romains (30 deniers) est fort modeste, et Judas, en tant que trésorier des apôtres aurait pu détourner des sommes plus conséquentes.
Son nom d'Iscariote a également laissé croire qu'il fut membre des sicaires, juifs "zélotes" prônant la rébellion armée contre les Romains. Finalement déçu par Jésus, un messie trop pacifiste, Judas l'aurait trahi. Mais l'influence des sicaires semble en fait postérieure à la mort de Jésus. Néanmoins, la piste d'une incompatibilité idéologique, d'un différend entre un guide idéaliste, éloigné de toutes préoccupations matérielles et politiques, et un intendant trop rationnel, reste envisageable.
Un traître nécessaire ?
Avant même la réapparition de l'évangile de Judas, la théologie a avancé la possibilité d'un "traître messianique", sacrifié pour que s'accomplisse le destin de Jésus. Sans Judas en effet, pas de crucifixion, ni de résurrection. " (...)
http://www.linternaute.com/histoire/magazine/dossier/06/judas/
" Simon Pierre et Judas ont tous deux, chacun à sa façon, trahi Jésus. Le premier a prétendu ne pas connaître son maître, tandis que le second l’a vendu. Or, ils ont recours à des modalités différentes pour gérer leur culpabilité*. Après le regard que Jésus a posé sur lui, Pierre s’est libéré de sa faute en pleurant et en se livrant au pardon de Jésus. Judas, par contre, a assumé l’entière responsabilité de son reniement et a voulu effacer sa faute par un geste d’autopunition.
De sa mort, le Nouveau Testament nous offre deux récits contradictoires quant au moyen de mourir. Selon Matthieu, Judas, qui avait livré Jésus, « fut pris de remords et rapporta les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens, en disant: “J’ai péché en livrant un sang innocent.” Mais ils dirent : “Que nous importe ! C’est ton affaire !” Alors, il se retira en jetant l’argent du côté du sanctuaire, et alla se pendre. Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour la sépulture des étrangers. Voilà pourquoi jusqu’à maintenant ce champ est appelé: “Champ du sang”» (27, 3-8). Les Actes des Apôtres, par contre, rapportent le discours de Pierre, celui qui avait pourtant renié Jésus, mais qui ne craint pas de condamner Judas : « Frères, il fallait que s’accomplisse ce que l’Esprit Saint avait annoncé dans l’Écriture, par la bouche de David, à propos de Judas devenu le guide de ceux qui ont arrêté Jésus. Il était de notre nombre et avait reçu sa part de notre service. Or cet homme, avec le salaire de l’iniquité, avait acheté une terre; il est tombé en avant, s’est ouvert par le milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues. Tous les habitants de Jérusalem l’ont su; aussi cette terre a-t-elle été appelée dans leur langue, Hakeldama, c’est-à-dire “Terre de sang”.
http://agora.qc.ca/thematiques/mort/dossiers/judas_iscariote
" On a pu se demander si Judas avait bel et bien existé, s’il n’était pas plutôt une figure symbolique. Paul ne parle jamais de lui. Le nom Judas est étymologiquement relié à « Juif ». Celui qui livra Jésus fut indubitablement considéré par ses ennemis comme la personnification du Juif. Nous verrons, en outre, que la plus grande partie des actes de Judas relève de la fiction pure et simple.
Pourtant le personnage est embarrassant. Jésus aurait manqué de clairvoyance, il aurait fait confiance à celui qui n’en était pas digne. L’ensemble des évangiles synoptiques le mentionne parmi les Douze. Judas est un personnage principal des récits de la passion. S’il n’était qu’une fiction, celle-ci aurait dû être élaborée très tôt, alors que nombre de disciples étaient encore vivants. La critique des textes accrédite l’idée que Judas, l’un des Douze, livra Jésus aux autorités juives qui décidèrent sa mort.
Judas avait-il une place éminente parmi les Douze ? Il était assis près de Jésus lors du dernier repas (Jn XIII, 26). Ce n’est certainement pas la place de quelqu’un qui s’apprête à trahir aussi radicalement le maître et les disciples ! En charge de la bourse commune, il bénéficiait de la confiance de tous. Il se peut qu’il ait été prêtre, puisque, quelle que soit la réalité du fait, Matthieu montre qu’il avait accès au sanctuaire (Mt XXVII, 5)
Le verbe grec paradidonai, qui répond à l’acte de Judas, signifie « livrer », et non « trahir ». Les évangiles synoptiques déroulent deux actions de Judas : il se présente avec la troupe au mont des Oliviers et il identifie Jésus. L’illogisme de ces scènes réside d’abord dans le fait que Jésus et les disciples, qui bivouaquaient de nuit en un lieu écarté, auraient pu fuir à l’approche de la troupe. Jean nous dit qu’elle vint avec des lanternes et des torches ! (Jn XVII, 3) On peut penser que le choix de Jésus était clair. Plutôt que de se livrer, alors qu’il était en ville, il a choisi la symbolique du mont des Oliviers. Judas et la troupe étaient donc attendus.
Le mont des Oliviers
Le site est revêtu d’un grand symbolisme. Après que le prophète Ezéchiel a reçu le fameux oracle (« Je mettrai au milieu de vous un esprit nouveau »), « la gloire de Yhwh s’éleva du milieu de la ville et s’arrêta sur la montagne qui est à l’orient de la ville (le mont des Oliviers) » (Ez XI, 23). Dans l’oracle de la fin des temps du prophète Zacharie, Yhwh pose ses pieds sur le mont des Oliviers et fait trembler la terre (Za XIV, 3-4). L’endroit choisi est non seulement empli de la gloire divine, mais il est aussi le lieu primordial de la fin des temps.
La scène évangélique, qui montre Jésus envahi de tristesse et priant Dieu sur le mont des Oliviers, reprend le récit du Livre de Samuel : lors de la conjuration de son troisième fils, Absalon, le roi David fuit la ville de Jérusalem. Il fait l’ascension du mont des Oliviers en pleurant, jusqu’au sommet « où l’on se prosternait devant Dieu » (2 S XV, 32). La reprise du récit est confirmée par le suicide de Judas. Il se pend de même qu’Akhitophel, conseiller d’Absalon parmi les conjurés (2 Sm XVII, 23). " (...) extrait de Judas l'Iscariote - Homme de confiance ou traître ? - par Yves Maris lisible ici : http://www.chemins-cathares.eu/030200_judas_iscariote.php
Marc l'évangéliste
" Le texte de l'évangile selon saint Marc ne dit rien rien de son auteur. Ni apôtre, ni homme célèbre on ne sait rien de saint Marc. La tradition la plus ancienne, remontant à Irénée de Lyon mort en 202, affirme que Marc l'évangéliste était un disciple et un interprète de l'Apôtre Pierre.
Les Actes des Apôtres parlent d'un certain "Jean", surnommé "Marc" qui était en relation avec Pierre à Jérusalem (Ac 12, 12). Mais plus loin dans le livre des Actes on apprend que ce "Jean"-"Marc" devient un disciple de Paul. Il l'accompagne dans ses missions auprès des gentils - les païens- (Ac 13, 5 ; 15, 37). Saint Paul parle de lui dans sa lettre aux Colossiens (Col 4, 10), le disant proche de lui à Rome; de-même saint Pierre dans sa première lettre (1 P 5, 13) le reconnait comme étant son ami, présent avec lui dans la Capitale de l'Empire.
C'est certain, Marc était proche des deux colonnes de l'Eglise, pourtant il demeure un personnage secondaire. Bien longtemps l'évangile selon Saint Marc est resté dans l'ombre des trois autres : Mathieu, Luc et Jean. Plus court avec seulement 16 chapitres et donc plus concis, ce texte ne s'encombre pas de détails ou d'envolées spirituelles ou théologiques. Il a été écrit pour être appris par cœur et récité lors des assemblées liturgiques. Les exégètes sont d'accord aujourd'hui pour reconnaître l'évangile selon saint Marc comme étant le plus ancien des quatre textes de l’Évangile de Jésus-Christ. "
" Marc, né Jean, surnommé Marcus, est l'un des premiers convertis au christianisme et à l'évangélisation de l'Empire romain par l'apôtre Pierre. Il est disciple évangéliste des apôtres Pierre et Paul et l'auteur de l'Évangile selon Marc du Nouveau Testament.
Si son Évangile est le second dans l'ordre traditionnel du Nouveau Testament et des trois évangiles dits « synoptiques » avec l'Évangile selon Matthieu et l'Évangile selon Luc, il est probablement celui dont la rédaction initiale est la plus ancienne. Marc est probablement l'inventeur du genre littéraire des évangiles tels que nous les connaissons. Après la première version de son texte, vers 65-75, ce genre littéraire connaîtra un succès considérable, donnant naissance en un siècle à plus de dix évangiles se présentant comme des biographies de Jésus.
Paul, l'apôtre inconnu
" Pour la plupart des chrétiens, Paul est un parfait étranger. Nous ne le connaissons pas ou le connaissons mal. Il est vrai que souvent ses écrits nous parviennent à travers la deuxième lecture de l'eucharistie dominicale, en pièces détachées et sans lien avec la première lecture et l'évangile. Certains prêtres évitent même cette «deuxième lecture», et c'est très rare que le célébrant fasse une homélie sur le texte de saint Paul.
S'il est mal connu, Paul n'en reste pas moins l'un des personnages les plus populaires de l'histoire de la chrétienté. Des centaines d'églises, de nombreuses paroisses, des milliers de volumes lui sont dédiés et, dans l'histoire de l'Art, nous retrouvons son portrait partout à travers les siècles. On nous le présente en peinture, sculpture, mosaïque, fresque, aquarelle, icône, ivoire, vitrail, enluminure, etc. Il est présent dans les catacombes, les cavernes, les palais, les maisons, les églises. Peu de grands personnages ont été représentés aussi souvent que saint Paul.
Personnage d'une rare intensité, il est déconcertant par ses contradictions. Après deux mil ans, il fait encore parler de lui. Son œuvre missionnaire grandiose ne cesse de nous surprendre et de nous fasciner. Avec si peu de moyens, il a surmonté des obstacles énormes. Malgré une santé fragile, il s'est engagé dans des voyages périlleux, sur terre et sur mer.
Au cours de sa carrière missionnaire, Paul a affronté une opposition farouche de la part des Juifs, des Gentils et des judéo-chrétiens. Il a été victime des calomnies les plus odieuses et continuellement il a dû défendre son apostolat. On l'a attaqué sur tous les fronts. Parfois il a été trahi par ses propres disciples. Il fut arrêté, battu, flagellé, mis en prison, lapidé, expulsé et finalement décapité. Rien ne lui a été épargné jusqu'au jour de son martyre.
Pendant les premières années du christianisme, Paul a été le seul à comprendre que le message du Christ n'avait d'avenir qu'en s'adressant à tous et non seulement aux Juifs. Le christianisme se devait d'être universel ou il ne survivrait pas. Paul avait compris la mission universelle du Christ : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit... » (Matthieu 28, 18). Paul a imposé cette vision chrétienne longtemps avant que les quatre évangiles ne soient écrits. "
" Pour connaître Paul, nous avons plusieurs sources. Il y a d'abord ses lettres (13 en tout – j'exclus ici la lettre aux Hébreux). Ces Lettres parlent de ses voyages, de ses luttes constantes, de ses fondations d'églises, de ses nombreux conflits. Elles sont essentielles à la compréhension de la personnalité de Paul, de sa théologie et de son message. Les Épitres de Paul lèvent le voile sur la vie quotidienne des premières communautés chrétiennes.
Ensuite, nous avons les Actes des Apôtres de saint Luc, le grand admirateur et le chroniqueur de saint Paul. Il nous offre un portrait qui a peu d'équivalence dans l'histoire de l'Antiquité. Grâce à Luc, Paul est mieux connu que la plupart des grands personnages de la Rome antique.
Donc deux portraits (d'une même source proche et donc non indépendants) : celui de Luc et celui de Paul lui-même. Il existe aussi quelques écrits un peu plus tardifs : les Actes de Paul, les Actes de Pierre, l'Épitre des Apôtres, le Didakê qui ajoutent à ces informations. Les trois voyages missionnaires de Paul se situent entre les années 46 et 58 de notre ère. Au commencement de ces voyages, Claude était empereur et à la fin, Néron, dirigeait l’Empire.
http://www.cursillos.ca/action/st-paul/paul02-inconnu.htm
" Paul de Tarse (portant aussi le nom juif de Saul) ou saint Paul pour les chrétiens (né vers l'an 8 à Tarse, en Cilicie (aujourd'hui Tarsus, en Turquie) – mort vers 64 - 68 à Rome) est l'une des figures principales du christianisme tant par le rôle qu'il a joué dans son expansion initiale auprès des polythéistes de certaines régions de l'Empire romain (appelés païens dans le Nouveau Testament), que par son interprétation de l'enseignement de Jésus.
Selon le livre des Actes des Apôtres et certaines de ses épîtres, Paul revendique la qualité d' « apôtre » de Jésus-Christ qui lui serait apparu quelque temps après sa crucifixion et l'aurait converti. Le mot « apôtre » désigne alors un envoyé de la communauté de Jérusalem, il ne prendra le sens de membre du groupe des douze qu'aux siècles suivants. "
" Il fit preuve d'un zèle profond pour sa religion (le judaïsme enseigné selon la tradition des pharisiens) et rejoignit les rangs des persécuteurs des premiers disciples de Jésus de Nazareth. Selon les Actes des Apôtres (ch. 6 et 7), il participa à cette époque à la lapidation d'Étienne, même si lui-même n'y fait pas allusion.
Il aurait obtenu des lettres de recommandation pour rechercher et persécuter les adeptes de la voie prônée par Jésus à Damas. Selon les Actes des Apôtres, au cours du voyage pour s'y rendre, il rencontra Jésus ressuscité (entre 37 et 40). Il sortit de cette rencontre profondément bouleversé et définitivement persuadé que celui qu'il persécutait était le seigneur donné par Dieu pour le salut de son peuple. Ce bouleversement se manifesta sous la forme d'une chute (on ne parle pas de cheval) et par la perte totale de la vue. Trois jours plus tard, il fut baptisé au nom du Christ par un disciple vivant alors à Damas, du nom d'Ananias, le baptême ayant lieu selon la tradition dans la maison de Saint Ananie (en), un culte étant attesté dès le Ier siècle dans cette crypte formée par deux chambres. Celui-ci lui rend la vue à cette occasion, ce qui signifie probablement que la révélation reçue le fait sortir de son aveuglement. Sa fonction d'apôtre est confirmée par les trois « colonnes » qui dirigent le mouvement (Jacques le juste, saint Pierre et saint Jean) (Galates 2, 7:9) « 2.7 Au contraire, voyant que l'Évangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, 2.8 car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des païens, 2.9 et ayant reconnu la grâce qui m'avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d'association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis. 2.10 Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai bien eu soin de faire », il se présente alors lui-même lors de ses voyages comme un apôtre désigné directement par le Christ, et comme le bénéficiaire de la dernière apparition de Jésus (1 Co 15,8).
Luc l'évangéliste
" Luc l'évangéliste ou saint Luc (gr: Λουκᾶς Loukas) est un compagnon de l'apôtre Paul. Il exerçait la médecine (Col 4:14) et il suivit Paul lors de ses voyages d'abord en Macédoine puis jusque dans sa détention à Rome (2Ti 4:11). Il est considéré comme l'auteur du Troisième Évangile de Jésus Christ et des Actes des Apôtres.
L'auteur du troisième Évangile et des Actes ne s'étant pas nommé, c'est la continuité entre les deux livres, assurée par leur dédicace à un même dignitaire, l'excellent Théophile, qui, avec l'unité de style et d'écriture, manifeste qu'un même auteur a procédé à leur publication en grec. Cet auteur, rompu à la pratique d'un grec littéraire et à la culture hellénistique, n'en connaissait pas moins très intimement la religion juive et les finesses de la loi d'un point de vue rabbinique. Par des récits en « nous » (Actes 16,10-17; 20,5 - 21,18; 27,1 - 28,16) il s'est inclus lui-même comme témoin et acteur des faits relatés dès la naissance de la communauté d'Antioche de Syrie (cf Actes 11:27 selon le texte dit occidental). La tradition en a conclu qu'il était originaire de cette ville jusqu'à voir en lui un des tout premiers païens à s'être convertis. Cette hypothèse qui prévaut toujours, occulte cependant d'autres éléments d'information et non des moindres :
Deux « Nous » sont déjà dans le prologue de l'Évangile écrit avant les Actes.
Loukas, le nom du compagnon de Paul est un diminutif de Loukios. Or Paul avait un parent de ce nom (R 16:21), tandis qu'un certain Loukios, originaire de Cyrénaïque, était un des disciples de la communauté d'Antioche de Syrie avec Symeon Niger, Barnabé et Paul (Ac 13:1). Rien n'interdit de voir en Loukas et en ces deux Loukios un seul et même personnage, cousin et compagnon de Paul, ami fidèle jusque dans le voyage jusqu'à Rome et précieux médecin durant sa détention. Mais parce qu'un verset de l'Épître aux Colossiens ne le compte pas parmi les collaborateurs circoncis qui approuvaient Paul (Col 4:11), cette identification est écartée depuis l'Antiquité. Cependant une exégèse affinée de l'Épître aux Colossiens et des Actes des Apôtres, permet de voir que d'autres désapprouvaient Paul dans son dernier pèlerinage vers Jérusalem où il risquait d'être arrêté : parmi eux Timothée qui avait été circoncis par Paul lui-même et Luc ; ce dernier pouvait donc, lui aussi, « être de la circoncision » et parent de Paul.
Ce point établi, il reste cependant d'autres questions en suspens :
Saint Paul (mort en 64) n'a pratiquement jamais donné dans ses lettres une citation de l'Évangile, ce qui peut paraître étonnant si Luc était à ses côtés (à moins que Luc ait rédigé son Évangile peu avant la mort de Paul, dans les années 60-62) ; en sens contraire, il semble y avoir en 2 Co 8:18 une allusion directe à ce livre et à son auteur, bien que son nom ait été étrangement gardé dans l'anonymat ; d'autre part, rien des enseignements propres à Paul ne transparaît dans le troisième Évangile, comme si la théologie de la rédemption développée par l'Apôtre ne l'avait pas atteint.
Pour expliquer cette apparente imperméabilité de l'un par rapport à l'autre, alors qu'ils se retrouvèrent soudés dans des situations de grande précarité, l'idée s'est répandue que l'auteur de l'Évangile avait écrit bien après les faits et s'était servi des carnets de voyages d'un compagnon de Paul pour écrire les Actes. Mais cette hypothèse se heurte à des contradictions difficilement surmontables :
Dans le prologue de son Évangile, l'auteur s'engageait à livrer un écrit exact et suivi. Aurait-il laissé ces « nous » qui tendaient à faire croire qu'il était de la partie alors qu'il n'en était pas ? C'eût été mentir sur les sources mêmes de son information et s'attribuer l'honneur et le prestige d'un héroïsme et d'un témoignage qui revenaient à un autre. Était-ce recevable pour un écrit du Nouveau Testament ?
Épiphane le considérait comme l'un des soixante-douze disciples de Jésus et une tradition orale, reçue et transmise par Grégoire le Grand, le voyait dans ce disciple demeuré anonyme qui, en sortant de Jérusalem avec Céphas le soir de la Résurrection, fut rejoint par Jésus.
Ces problématiques pourraient trouver leur solution dans la manière de départager le travail du rédacteur de celui du traducteur, car il est certain, en ce qui concerne l'Évangile écrit en grec, qu'un substrat hébreu en constitue le fondement. Le rédacteur pouvait avoir été disciple de Jésus et son traducteur, Luc en l'occurrence, un disciple des Apôtres.
Une autre hypothèse apportée par Jean-Charles Pichon dans Le Royaume et les Prophètes, serait que Saint Luc était en fait Lucain, un des courtisans favoris et ami de l'Empereur Néron. En effet, avant l'Incendie de Rome qui le rendit impopulaire au Sénat, Néron rassemblait beaucoup de gens à sa Cour. Outre les nobles, il y avait aussi des artistes, savants, érudits et surtout des théologiens venus d'à peu près tout le monde connu. Néron avait la particularité de se montrer tolérant envers toutes les religions (à une époque où le panthéonisme Romain antique était encore la Religion d'État) et il était en particulier intéressé par le Christianisme naissant. Néron possédait en effet la popularité et le pouvoir politique nécessaire pour créer un royaume Chrétien, bien avant la première conversion d'un Empereur Romain. Par la suite, sentant les fondations de son Trône trembler, Néron envoya aux Chrétiens l'un de ses courtisans qui partageait le plus ses vues et homme remarquablement accompli qui plus est, c'est-à-dire Lucain. Pichon avance en effet que des connaissances en médecine, théologie, linguistique et une maîtrise avancée de l'écriture combinée à la force de caractère et à un certain courage physique (nécessaire pour tous ces voyages, quand il pourrait simplement s'établir comme notable avec une vie confortable) ne se trouvent pas n'importe où ; sinon dans une métropole où le savoir à multiples facettes demeure sinon facile d'accès, du moins accessible. Et si l'Histoire qui rapporte généralement la mort de Lucain lors du fameux "complot" contre Néron reste plus probable, cela aurait le mérite d'expliciter l'identité de Luc Evangéliste.
Les Actes s'achevant brutalement sans que l'on sache ce qu'il advint de saint Paul toujours détenu à Rome, le lecteur en conclut que saint Luc mourut avant lui. Cependant, Selon Épiphane (Haer. 51), à la mort de Paul, Luc serait revenu évangéliser en Macédoine. Vivant une vie de moine, il serait mort à l'âge de 84 ans. "
1ère vidéo rapidement censurée après diffusion... : http://www.chretiensdelamediterranee.com/turquie-la-tombe-de-lapotre-philippe-retrouvee/
Sources : http://fr.orthodoxwiki.org/Ap%C3%B4tre_Philippe_%28un_des_Douze%29 + http://www.lejourduseigneur.com/ + http://christus.fr/barthelemy-apotre/ + http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Barthelemy-apotre-Fete-le-24-aout-No_327.htm + http://www.cassicia.com/FR/Vie-de-saint-Barthelemy-apotre-Fete-le-24-aout-No_327.htm + http://www.croire.com/Definitions/Vie-chretienne/Saint-Thomas-apotre/Qui-etait-l-apotre-Thomas + http://christus.fr/thomas-apotre/ + http://www.interbible.org/interBible/decouverte/comprendre/1999/clb_990611c.htm + http://www.paixetdeveloppement.net/christianisme-religion-catholique-redecouvrir-levangeliste-saint-matthieu/ + http://fr.orthodoxwiki.org/Ap%C3%B4tre_Jacques_%28fils_d%27Alph%C3%A9e%29 + http://www.maria-valtorta.org/Personnages/JacquesAlphee.htm + http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2092/Saint-Jude.html + http://www.maria-valtorta.org/Personnages/JudeAlphee.htm + http://www.chemins-cathares.eu/030100_les_disciples_nazareen.php + http://www.croire.com/Definitions/Bible/Saint-Marc/Qui-est-l-evangeliste-saint-Marc + http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_%28%C3%A9vang%C3%A9liste%29 + http://fr.orthodoxwiki.org/Simon_le_Z%C3%A9lote + http://fr.orthodoxwiki.org/Ap%C3%B4tres + http://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-l-evangeliste/ + http://www.cursillos.ca/action/st-paul/paul02-inconnu.htm + http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Tarse
Comme on peut le voir, et ces données peuvent être complétées de multiples façons avec les données des différentes "écoles de pensée", avec un même résultat évident : même une partie des témoins retenus historiquement comme essentiels et auteurs des Textes, relèvent (et ont toujours relevés !) en partie de la rumeur, d'interprétations et luttes de pouvoirs, d'influences grâce à des textes et des connaissances (vraies ou non)... ce qui n'enlève rien aux magnifiques paroles rapportées de Jésus si ces textes y sont fidèles, mais ce dont on pourra toujours douter avec le manque de sources de l'époque réelle des événements...
A suivre sur le plan archéologique et découvertes de traces historiques. Des archéologues affirment aussi que 25.000 noms de villes ou de personages ont été identifiés et prouvés historiquement ou archéologiquement par rapport aux Textes. J'ai déjà un peu frôlé le sujet dans cet article par exemple ou cet autre, mais il mérite d'être développé en connexion avec les évangélistes... dont l'action a été plus proche d'une politique appliquée qu'une simple conversions de païens...
Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 10-08-2014
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