Des signaux aliens détectés ? Le SETI appelle à la prudence !
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C'est une très sérieuse publication publiée le 17 mars 2015 et révisée le 30 mars 2015 dans la base scientifique arXiv.org de la très sérieuse Cornell University Library qui a remuée la planète scientifique au point que l'un des directeurs du SETI Institute le plus célèbre, l'astronome Seth Shostak, se soit senti obligé de monter en première ligne et d'appeler au calme et à la prudence...
Mais cette fois, il faut bien avouer que les calculs semblent imparables et que la régularité des intervalles détectés sur différents signaux, au nombre de 10 maintenant et tous basés sur un seul et unique chiffre démontrent à priori une origine artificielle de ces signaux "radios", car on en est à moins de 5 chances sur 10.000 que ce soit le fait du hasard... mais voilà, pour simplifier, de quoi il s'agit :
Cela fait déjà quelques années qu'ils ont été repérés par les grandes oreilles des radiotélescopes, entre autres celui d'Arecibo, mais depuis l'an 2007 et quelques progrès en la matière, puis enfin une détection en direct au Parkes Telescope, en Australie en 2014, ont fait que les Sursauts Radios Rapides (FRB pour Fast Radio Bursts en anglais) sont devenus une réalité et un gros point d'interrogation pour les astronomes et physiciens.
Ces Sursauts FRB se présentent sous forme de flashs d’ondes radio qui durent quelques millisecondes. La physique que nous connaissons implique que la vitesse de propagation d'une augmentation ou diminution physique de la luminosité d'un objet céleste sur une telle brièveté (quelques millisecondes) ne devrait pas dépasser une taille de quelques centaines de kilomètres au maximum pour cet objet céleste. La même physique implique également qu'une impulsion électromagnétique émet des hautes fréquences et des basses fréquences, et que celles-ci nous parviennent d'une façon décalées d'autant plus importante suivant que cette impulsion provient de loin dans l'espace et à travers de la matière.
Notre physique appliquée à ces sursauts faisait donc qu'il ne pouvait s'agir d'étoiles normales mais aussi que ces objets-émetteurs étaient capables d’émettre en quelques millisecondes autant d’énergie que notre Soleil standard en une journée !
Plusieurs radiotélescopes se sont donc donnés pour mission d'analyser les données trouvées et observées (le radiotélescope de Parkes mais aussi le télescope en orbite Swift et le Nordic Optical Telescope de La Palma, aux Canaries) d'un tel FRB et ils ont trouvé dans un premier temps qu'il s'agissait d'un événement extra-galactique à 5.5 milliards d'années-lumières...
La supernova a été éliminée mais une théorie a été avancée, celle des étoiles de Planks, une nouvelle catégorie physique d'étoiles qui termineraient leur vie en explosant sous forme de trou... blanc, après être devenu un trou noir... l'effet pourrait donc s'inverser en quelque sorte...
Mais ce nouvel article et ces nouveaux calculs viennent un peu tout chambouler car pour ces trois astronomes, les signes proviennent également de l'intérieur de notre propre galaxie, la Voie Lactée, et ils semblent démontrer une trop forte régularité et conjonction entre les hautes et basses fréquences ! En effet, ces calculs portent sur les signaux des 10 FRB connus (et 10 détectés par plusieurs radiotélescopes !), et les intervalles de temps entre les plus hautes et les plus basses fréquences des impulsions radio détectées sont tous des multiples entiers d’un même nombre : 187,5. Cela prouverait que les FRB sont espacés régulièrement sur des milliards d’années-lumière, ce qui paraît complètement inconcevable... et pourtant ! Car la probabilité d’observer un tel espacement avec 10 FRB, est inférieure à 5 sur 10.000 !
Les trois astronomes, Michael Hippke, Wilfried F. Domainko et John G. Learned, écrivent que l’on est bien en présence de sources radio dans la Voie lactée qui, pour une raison inconnue, émettent des paquets de hautes et de basses fréquences espacés dans le temps par des multiples d’un intervalle fixé. L'une des hypothèses serait qu'il s'agirait en fait de satellites humains (militaires et "brouillant" les radiotélescopes ?) mais une autre est bien sûr la possibilité d'une ou plusieurs civilisations extra-terrestres. On pourrait même en poussant un peu, imaginer un réseau de "portes des étoiles" espacées régulièrement sur des milliards d'années-lumières et activées lors de passages de vaisseaux, que nos radiotélescopes auraient donc détectés !
C'est assez curieux mais c'est le SETI, par l'entremise d'un de ses directeurs astronomes, Seth Shostak, qui a le premier réagi, et de façon plutôt négative, en tout cas avec extrêmement de prudence dans un article nommé "Blame it on the Aliens" paru le 03 avril 2015. Le scientifique a rappelé que l'on avait déjà pris les Pulsars, lors de leur détection, pour des signaux extra-terrestres, par erreur. Il est vrai qu'on les avait appelé LGM (pour Little Green Men, Petits Hommes Verts !) à l'époque. Pareil pour les russes qui avaient détectés le premier Quasar...
Un extrait tout de même de son article que je traduit : " (...) Mais maintenant il y a quelque chose de nouveau - et d'inquiétant. Un trio d'astronomes affirme que, en regardant les vitesses des signaux, ils trouvent un motif, un point commun (a pattern). Les vitesses sont toutes des multiples entiers d'un (seul) chiffre.
C'est comme mesurer le poids de tous les enfants dans votre classe de latin, et de trouver que tout le monde est un multiple exact de 20 kilos, avec rien entre 100 kg, 120 kg, 140 kg, etc... Ce serait plus qu'un peu inquiétant... (...) "
Rappel article précédent sur les détections des signaux : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/astronomie-espace/mysterieux-sursauts-radios-intergalactiques-observes-a-parkes.html
Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 09-04, 17-04-2015
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