vendredi 3 avril 2015

Gros impact sur l'hémisphère nord il y a 12 900 ans

Gros impact sur l'hémisphère nord il y a 12 900 ans - MAJ 

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Une équipe de chercheurs internationale composée de 18 membres a découvert de nouvelles preuves passionnantes qui soutiennent la théorie selon laquelle un impact extraterrestre a eu lieu il y presque 13 000 ans. Preuves en sont les matériaux découverts dans une fine couche de pierre sédimentaire en Pennsylvanie et en Caroline du Sud aux États-Unis et en Syrie. Nous pouvons distinguer ces matériaux car à l'époque où ils ont été créés, ils ne pouvaient être formés qu'à une température de 1 700 à 2 200 degrés Celsius suite à l'impact d'un corps cosmique sur la Terre. Tout ces éléments soutiennent l'hypothèse controversée du Dryas récent (YDB, Younger Dryas Boundary). L'enquête a été publiée au Royaume-Uni, dans la revue PNAS.

Selon l'hypothèse du Dryas récent, également connue sous l'appellation de l'hypothèse de la comète de Clovis, une grande explosion ou un impact sur Terre d'un ou de multiples objets de l'espace aurait marqué le début de la période froide du Dryas récent il y a quelque 12 900 ans. L'événement correspondrait plus ou moins à l'extinction majeure de la mégafaune nord-américaine, y compris les mammouths et les primates géants, et la disparition de la culture préhistorique et celle de Clovis largement diffuse. Cette théorie n'a pas porté beaucoup de fruits; une des raisons était le manque de données de confirmation. Cette nouvelle découverte, toutefois, semble soutenir fortement l'hypothèse controversée du Dryas récent.

« Ces scientifiques ont identifié trois niveaux contemporains il y a plus de 12 000 ans, sur deux continents produisant des objets siliceux ressemblant à des scories (SLO, scoria-like objects)», affirme H. Richard Lane, directeur de programme de la section des Sciences de la Terre de la National Science Foundation américaine, qui a financé la recherche. « Les SLO indiquent des explosions/impacts cosmiques à haute énergie, qui soutiennent l'avis selon lequel ces événements ont constitué le commencement du Dryas récent. Cette époque a été un départ majeur dans l'histoire biotique, humaine et climatologique.»

La confirmation de ce fait est étayée par le fait que le quartz fondu apporte des preuves morphologiques et géochimiques, qui indiquent que le matériau n'est ni cosmique, volcanique ni d'origine anthropique. « Les températures très élevées de quartz fondu semblent identiques à celles produites lors d'événements d'impact cosmique connus tels que le cratère de météorite en Arizona, et le champ de tectite australasien», affirme James Kennett, professeur des sciences de la Terre à l'université de Santa Barbara (Californie) aux États-Unis.

«Le matériau fondu concorde également avec le quartz fondu à l'issue de l'explosion nucléaire en 1945 à Socorro, au Nouveau Mexique», poursuit-il. «Les températures extrêmes requises sont égales à celles d'une explosion de bombe atomique, suffisamment élevées pour faire fondre et bouillir du sable

D'après les chercheurs, les preuves matérielles soutenant l'hypothèse de l'impact cosmique du Dryas récent touchent trois continents, couvrant presque un tiers de la planète, depuis la Californie à l'Europe de l'Ouest, et au Moyen-Orient. La découverte étend la gamme de preuves en Allemagne et en Syrie, le point le plus à l'Est jamais identifié dans l'hémisphère nord. Les chercheurs ont désormais identifié une limite au champ de débris de l'impact.

«Étant donné que ces trois sites en Amérique du Nord et au Moyen-Orient sont séparés de 1 000 à 10 000 kilomètres, il y avait probablement 3 ou plus épicentres majeurs d'impact/explosion pour l'événement d'impact du Dryas récent, probablement causé par un ensemble d'objets cosmiques qui étaient des fragments soit de météorite soit de comète », affirmait le professeur Kennett.

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Moissan est né à Paris en 1852, doctorat de chimie en 1880, il découvrit aussi le Carbure de Silicium(Carborundum) la Moissanite. Il avait découvert en 1904 ce nouveau minerai à l état naturel en analysant une météorite du Canyon Diablo en Arizona. A cet endroit, il y a environ 49500 ans, une plaine parfaite s'étendait, venant de l espace à une vitesse de 70000Km/h une météorite de Nickel et de fer qui pesait des millions de tonnes, frappa le sol dans un bruit infernal et une lumière aveuglante. Pire qu'une explosion nucléaire, l'explosion créa dans un premier temps un champignon qui s'éleva jusqu’à la stratosphère, et qui déclencha une pluie de débris du météore et de la terre mélangés. Rien ne put survivre aux alentours, ce qui explique l'aspect désertique de la région. Le cratère culmine à l'heure actuelle, malgré l'érosion, à 50 mètres au dessus du sol, le fond se situe à -175 mètres, la circonférence du cratère est de 5 kilomètres environ.

Le document cite également des exemples de recherche indépendante récente qui soutiennent l'hypothèse du Dryas récent, ainsi que deux groupes indépendants ayant découvert du quartz fondu dans les couches de Dryas récent en Arizona et au Vénézuela. « Les résultats réfutent fortement l'affirmation de certains critiques que 'personne ne peut reproduire' la preuve du Dryas récent, ou que les matériaux tombent simplement de l'espace de façon non catastrophique», a fait remarquer le professeur Kennett.

Il a ajouté que le site archéologique en Syrie où le matériau de quartz fondu a été découvert - Abu Hureyra, dans la vallée de l'Euphrate - est un des nouveaux sites de la sorte qui a enregistré la transition des chasseurs-cueilleurs nomades au fermiers-chasseurs vivant en permanence dans les villages. « Les archéologues et anthropologues considèrent cette région comme le 'berceau de l'agriculture', qui est apparu il y a près de 12 900 ans», déclare le professeur Kennett.

« La présence d'une épaisse couche de charbon de bois dans le village primitif en Syrie indique un grand incendie associé au quartz fondu et aux sphérules d'impact il y a 12 900 ans », poursuit-il. « Les preuves suggèrent que les effets sur ce site et ses habitant devaient avoir été virulents. »

MAJ 25-03-2015Carolina Bays et la comète Clovis

Les dépressions de Carolina Bays forment un groupe d'environ 500.000 lacs et marais s'étendant de la Floride au New Jersey, le long de la côte Atlantique. 

Les principales formations sont situées aux abords des baies de Caroline, grosso modo dans un rayon de 100 km autour du lac Waccamaw (34.3°N, 78.5°O) situé en Caroline du Nord.

Il s'agit de formations plus ou moins elliptiques délimitées par des remparts, mesurant généralement entre 100 et 500 mètres de diamètre et jusqu'à 11 km de diamètre dans le cas de Snow Island. Elles sont parfois alignées, imbriquées ou juxtaposées et présentent une profondeur moyenne variant entre 2 et 15 mètres. Au fil du temps elles se sont remplies de sédiments et se sont transformées en lac ou en zone humide, parfois totalement envahie par des forêts.

Ces formations sont bien visibles en deux endroits, le premier autour de Bladen Lakes State Forest, dans une bande d'environ 100 km de long sur 20 km de large entre Fayetteville et Wilmington en Caroline du Nord, le second entre Conway et Little River en Caroline du Sud, dans un rayon d'environ 10 km autour de Lewis Ocean Bay.

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Carolinabay

A gauche, localisation des principales formations de Carolina Bays aux Etats-Unis, autour des régions de Bladen Lakes State Forest (NC), de Lewis Ocean Bay et de Snow Island (SC). La carte en vue oblique couvre une superficie d'environ 200x160 km. A droite, gros-plan sur les formations situées au nord de Bladen Lakes State Forest (Little Singletary Lake). Documents Google/T.Lombry.

Il n'y a toujours pas de consensus concernant l'éventuelle origine extraterrestre de ces formations. Néanmoins, au fil des analyses qui se sont succédées, l'hypothèse des cratères d'impacts semble se vérifier.

Les théories de l'érosion

Pendant des décennies, des scientifiques américains ont étudié les différents sites, prélevé et analysé des échantillons en laboratoire. Vu la taille et l'étendue des dépressions, rapidement des scientifiques (Melton et Schrivern 1933, Prouty 1934, Eyton et Parkhurst 1970) ont évoqué l'explosion d'un corps (petit astéroïde ou comète) au-dessus des Grands Lacs mais aucune météorite n'a jamais été découverte dans ces dépressions ou aux alentours.

Les plus réfractaires à la théorie de l'impact ont donc conclu qu'il s'agissait d'une forme d'érosion éolienne locale (Raisz 1934, A.H.Ivester, 2007), de phénomènes karstiques liés à l'érosion par dissolution de l'eau (Johnson, 1942) ou encore d'une érosion liée aux tourbillons d'eau générés par la fonte des glaces (les fameuses "marmites géantes", Kaczorowski 1976), autant d'hypothèses sans rapport avec un éventuel impact ou une explosion atmosphérique.

De nombreux chercheurs se sont efforcés de prouver que la théorie de l'impact était fausse, si bien que les défenseurs de cette théorie ont du répondre à chaque attaque de manière précise (comme c'est souvent le cas en sciences et récemment encore après la cartographie des fluctuations du rayonnement fossile à 2.7 K par le satellite COBE et l'équipe de G.Smoot).

Ainsi, certains scientifiques ont prétendu que la probabilité d'un impact cométaire était trop faible ou que son impact aurait provoqué un cratère beaucoup plus vaste.
On prétendit également que les traces de dépôts découvertes à la limite du Dryas récent ou YDB (Younger Dryas Boundary) remontaient en réalité à la limite K/T (l'impact de Chicxulub remontant à 65 millions d'années). Or, les traces sombres d'éjectas à la limite K/T ont été produites par un événement 100 fois plus puissant, et contrairement à celles de la limite YD, elle sont beaucoup plus épaisses et visibles à l’œil nu.

Enfin, d'autres scientifiques ont prétendu que les dépressions ne présentaient aucune des signatures habituelles des impacts météoritiques (sphérules carbonées vitrifiées, grains magnétiques, anomalies des taux d'osmium et d'iridium, etc). Or il n'en est rien, bien au contraire.

La théorie de l'impact

Dans la mémoire collective, il y a d'abord un fait qu'on ne peut ignorer concernant le lac Waccamaw de 8 km de diamètre situé en Caroline du Nord.

Georges Howard qui s'occupe aujourd'hui de protéger les régions humides de Caroline du Nord et étudia longtemps les formations de Carolina Bays, souligne que les indiens Waccamaw racontent une légende selon laquelle leurs ancêtres auraient observé l'explosion d'un astre dans le ciel au sud-est de leur territoire, correspondant à l'emplacement actuel de ce lac profond de 3.3 mètres maximum. Cet événement remonterait à plusieurs milliers d'années.

Les légendes sont rarement le fruit d'une invention de l'esprit. Ce ne serait pas la première légende indienne qui fait référence à un événement qui s'est réellement produit. Nous avons d'autres exemples aux Etats-Unis, en Alaska, en mer Egée et en Asie où la mémoire collective a conservé des légendes concernant des grandes vagues ou des séismes survenus il y a bien longtemps et qui conduisirent localement à des catastrophes. Plus près de nous, rappelez vous l'histoire de l'Atlantide (peut-être liée au déclin de l'Empire Crétois à Santorin ?) à laquelle fit référence Platon il y a plus de 2400 ans.

Carolina bays howard

Profil de la baie Howard située à 2 km au nord de la ville de Duart, dans le conté de Bladen en Caroline du Nord. Cette dépression mesure environ 2.5 km de diamètre et sa profondeur varie entre 2 et 5 mètres. Notez en mauve la grande proportion de marqueurs extraterrestres (sphérules de carbone, grains magnétiques, microsphérules, carbone vitrifié, iridium) dans le cratère, typique des couches ayant suivi l'impact survenu il y a 12900 ans à la limite YDB et qu'on retrouve ailleurs en Amérique du Nord. Document GeoData Mapping.

Pour étayer la théorie de l'impact, les scientifiques ont dû reprendre le problème à zéro et refaire des analyses plus précises car la plupart des études manquaient de précision ou écartaient l'hypothèse de l'impact (ou de l'explosion) extraterrestre sans apporter les preuves que cet événement était exclu.

En 2007, une étude publiée par l'équipe de Richard Firestone du Lawrence Berkeley National Laboratory démontra qu'il y a 12900 ans, à la limite YDB, un objet de plus de 4 km explosa au-dessus du dôme glaciaire du massif des Laurentides, provoquant l'extinction de 33 espèces dont de nombreuses espèces de la mégafaune, des petits mammifères et des oiseaux et provoqua une cassure du glacier. Cette période correspond à la datation des échantillons prélevés dans les formations de Carolina Bays.

Parmi les indices, des échantillons d'arbres carbonisés prélevés dans les dépressions contiennent des sphérules vitrifiées compatibles avec une exposition à une onde de choc de 3200°C dans des conditions anoxiques (manque d'oxygène).


On a également découvert trois cratères dans les Grands Lacs situés à la frontière entre les Etats-Unis et le Canada. Ils sont alignés en chaîne comme on l'a déjà observé dans des formations sur Terre, sur la Lune (les catenae) ainsi que lors de l'impact de la comète Shoemaker-Levy sur Jupiter en 1994.

Parmi ces cratères, Charity Shoal situé dans le lac Ontario, mesure 1 km de diamètre. Selon une étude de la NOAA publiée en 2001, ce cratère s'est formé à l'époque YD, donc compatible avec un impact extraterrestre.

Quant aux Grands Lacs eux-mêmes, leur profondeur semble trop élevée (entre 244 et 405 m de profondeur) pour résulter de l'action érosive des glaciers ou des torrents et aucune activité tectonique ne s'est produite récemment dans cette région. Tous ces indices tendent à conclure que les formations de Carolina Bays seraient liées à un événement extraterrestre.

L'étude de Richard Firestone fut confirmée en 2012 par les recherches de l'équipe de Richard Lane de la Direction des Sciences de la Terre de la NSF. Leur étude démontra qu'une grande explosion ou un impact s'est produit sur Terre il y a 12900 ans.

En effet, un ou plusieurs objets venant de l'espace auraient marqué le début de la période glaciaire du Dryas récent. Cet événement est prouvé par des matériaux découverts dans des couches sédimentaires en Pennsylvanie, en Caroline du Sud et même en Syrie qui n'ont pu être formés qu'à une température comprise entre 1700 et 2200°C.
Ces différentes études apportent suffisamment d'indices pour conclure que les dépressions de Carolina Bays sont bien le résultat d'impacts d'ejectas survenus lors du Dryas récent il y a 12900 ans, à la fin de la dernière période glaciaire (dont le maximum remonte à 18000 ans). Toutefois, la nature de l'objet n'a toujours pas été établie avec certitude.

Ceci dit, une majorité de scientifiques pensent que ces impacts proviennent des éjectas provoqués par l'impact de la comète Clovis.

Le cratère Saginaw

En 2010, des chercheurs de l'organisation Cintos ont utilisé des données altimétriques de l'USGS NED, des données bathymétriques des Grands lacs de la NOAA ainsi que l'application Google Earth pour essayer d'inférer la position de l'éventuel cratère d'impact à l'origine des éjectas découverts à la limite YD. Leur modèle montre clairement que l'emplacement de tous les éjectas prend une forme ovoïde.

Dans un premier temps, de manière approximative, ils ont déterminé que le centre du cratère se situait dans la région des Grands Lacs, à l'ouest du lac Michigan, dans le Wisconsin par 43.6259° N et 89.7043° O.

Mais après correction, ajustements des trajectoires, en tenant compte de variations liées à l'effet du chaos et des inondations tel le "torrent de Kankakee" qui se produisit il y a 14000 à 18000 ans dans la région de Chicago, le centre du cratère d'impact fut déplacé au cœur du Michigan, entre le lac Michigan et le lac Huron, comme on le voit ci-dessous. Le cratère fut baptisé Saginaw, du nom de la baie où il se trouve.

Google earth saginaw

Google earth saginaw closeup

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Simulation réalisée avec Google Earth montrant que les éjectas (cercles rouges) relevés à la limite YD trouveraient leur origine dans la région des Grands Lacs, au cœur du Michigan. Les remparts du cratère simulé ont été superposés aux divers escarpements existants autour des Grands Lacs. Documents Cintos

En réalité le cratère présenté par les chercheurs de Cintos est une simulation basée sur une formation martienne ayant subit des débordements de matière fluide en forme de papillon. En utilisant ce modèle et en l'appliquant sur la zone présumée de l'impact, on constate par le plus grand hasard que la forme des remparts se superpose exactement aux escarpements existants de nos jours dans le Michigan. Reste toutefois à découvrir les éventuels débordements en forme de papillon pour valider cette modèle.

Ce cratère gigantesque forme une ellipse alignée dans la direction NE-SO d'environ 235 x 155 km dont les remparts culminent à 370 mètres au-dessus du plancher du cratère. Est-il à l'origine des formations de Carolina Bays ? On ne peut pas encore le certifier.

Quoiqu'il en soit, sur base de ce modèle on peut définir un premier scénario et avoir une idée du volume de matière déplacée et ses conséquences.

On estime qu'un objet aurait percuté le dôme glaciaire des Laurentides à hauteur des Grands Lacs et l'aurait pénétré sur 1 ou 2 km d'épaisseur, ce qui aurait amorti l'énergie de l'impact.

En estimant l'épaisseur moyenne du dôme de glace à au moins 500 mètres, on estime que 2300 km de couches sédimentaires auraient été expulsés du cratère d'impact tandis que les 32000 km formant la surface du cratère auraient fourni 16000 km supplémentaires de glace pulvérisée au mélange visqueux.

A titre de comparaison, toute la glace présente en hiver dans les Alpes représente 3000 km tandis que le Groenland contient 3 millions de km  de glace.

En traversant la glace et en percutant la couche sédimentaire, un objet incident de 30 km - soit deux fois plus grand que la comète de Halley dont le noyau  mesure 16 x 7.5 x 8 km - aurait fourni environ 14000 km de silice hydratée dans une proportion égale de sable et d'eau. La plus grande partie des 16000 km d'ejectas seraient retombés localement sur le dôme glaciaire des Laurentides avant le repli des glaciers quelques milliers d'années plus tard.

Si on estime le lit d'aval creusé par ce flot de moraines à au moins 10% de la matière éjectée, 1600 km de débris auraient recouverts 300000 km de l'Amérique du Nord sur une épaisseur de 5 mètres ! Cela correspond à deux fois la superficie de l'état du Michigan ou à la superficie de l'Arizona.

Certains éjectas, les plus lourds, retombèrent à plus de 1300 km du point d'impact, au Nebraska (ouest) et en Géorgie (sud). Les conséquences durent être catastrophiques dans une bonne partie de l'Amérique du Nord.

Certains estiment que les conséquences de cet impact et de ces inondations provoquèrent la disparition de la culture Clovis qui était apparue au Nouveau-Mexique et s'éteignit il y a environ 12900 ans.

Etant donné qu'on retrouve des éjectas de même composition ailleurs dans le monde et notamment en Syrie, on pense qu'au moins trois fragments auraient frappés la Terre à la même époque.

Pour plus d'informations, consultez les analyses réalisées par Georges Howard (1997), celle de Richard Firestone et al. et sa version étendue (2007) ainsi que celle d'Antonio Zamora (2013).

Un lien vers une vidéo de National Geographic sur des traces d'impacts en Namibie (Afrique) et des preuves de multiples impacts récents sur la Terre, selon certains axes assez précis...



via : http://ovnis-direct.com/actualiteovnis2012/index.html#bv000070

http://www.astrosurf.com/luxorion/impacts2.htm

Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 07-2012, MAJ 03-04-2015

jeudi 2 avril 2015

Egypte : l'Etrange à Nazlet

Egypte : l'Etrange à Nazlet

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Encore et toujours l'Egypte diront certains ! Et oui, j'y reviens tôt ou tard car c'est évidemment l'un des endroits où le Mystère est né. Tout y est présent, du mystère de la création au mystère de l'éternité en passant par celui de la quête de l'éternelle jeunesse... les ingrédients sont multiples, encore ressentis dans l'ombre des pyramides et les souterrains du Sphinx, des cryptes et tombes géantes des Osiris à Saqqara aux chapelles de Dandérah... Les grands savants égyptiens, comme Imhotep ou Amenhotep, ont-ils laissé en héritage un savoir millénaire lié à la non-mort, à l'immortalité et la source de jouvence ? Il ne peut y avoir de hasard dans le pays qui a été arpenté par l'Eternel lui-même, ses nuées et ses anges-messagers ou guerriers, et tous ces rois et pharaons en quête de l'ultime savoir,de la liqueur divine, et Nemrod, Antioche, Alexandre le Grand, et des Grecs aux Romains en passant par les Perces. Même les Papes et Templiers ont pris le relais de la quête, ensuite...

Mais cette fois, nous allons nous intéresser à un endroit précis et peu connu du public. C'est pourtant un endroit où de grandes découvertes - et mystères - se sont produits en Egypte. Un endroit probablement important, sinon pour l'humanité, tout au moins pour une probable entité qui y a demeuré et dont on trouvait encore récemment des traces. Des traces que l'être humain a peut-être préféré effacer de lui-même, par crainte, par bêtise ou par inconscience... Mais voyons où tout ça nous mène, même si ça nous approche beaucoup des limites de la conscience...

Nazlet khater

Nazlet Khater est une série de huit sites archéologiques ayant eu des occupations humaines aux Paléolithique moyen et supérieur, situés en Egypte, au bord du désert et au bord de la vallée du Nil, près du village de Nazlet Khater. La plupart des sites sont associés à des activités minières intermittentes commençant il y a 40.000 ans. Le plus largement déclaré des huit sont Nazlet Khater 2 (NK2), une sépulture d'un être humain moderne des débuts datée par résonance de spin électronique à il y a 38000 années, et NK4, une carrière de chert (calcédoine de quartz) datée du Paléolithique supérieur d'il y a 30,000-33,000 année rcybp (soit 35,000 -40 000 ans calibrés avant maintenant).

NK2: Tombe du Paléolithique supérieur

NK2 est l'enterrement délibéré d'un homme adulte en position couchée, trouvé au sommet d'une colline à environ 250 mètres (825 pieds) de la carrière la plus proche. Le squelette est presque complet, bien que la partie inférieure de son corps ne soit pas aussi bien conservé que la partie supérieure. La résonance de spin électronique sur l'émail des dents date cette sépulture à 38.000 ans avant maintenant, et certaines preuves associent directement cette sépulture aux activités minières à NK4. Une importance particulière est le crâne bien conservé, qui présente des caractéristiques morphologiques suggérant une relation proche avec des squelettes européens du Paléolithique supérieur, comme à Pestera cu Oase en Roumanie.

L'examen des os du squelette dans les années 1980 a indiqué qu'il n'était pas un homme de Neandertal, mais plutôt un homme moderne d'environ 165 centimètres (65 pouces) de hauteur et avait des bras très forts. L'examen a également conclu que l'homme avait subi des dommages considérables à ses vertèbres tout au long de sa vie, suggérant aux chercheurs qu'il avait travaillé dans les mines pour la plupart de sa vie. A son oreille droite a été placée une herminette Nazlet Khater, semblable à celles utilisées dans les mines du Paléolithique supérieur, au NK4. Certains chercheurs ont fait valoir que l'herminette était intrusive, plutôt qu'un ustensile de carrière, bien que les dates de la mine de silex soient contemporaines de l'enterrement. La fosse de la tombe a été creusée sur environ 60 cm (23 po) sous la surface et le corps était recouvert de plusieurs blocs, et remblayée avec du sable éolien. NK2 est le plus ancien humain moderne adulte entièrement complet, identifié en Afrique du Nord à ce jour. En tant qu'un individu du Paléolithique supérieur, et compte tenu de la relation à Pestera cu Oase, l'individu NK2 représente un indice important sur la migration de l'homme hors de l'Afrique et en Europe.

NK4: Mines au Nazlet Khater

NK4 est un site de carrières du Paléolithique supérieur, où les gens ont exploité du chert, la matière première pour la production d'une industrie de l'outillage en pierre de la lame. Les fouilles ont identifié plusieurs méthodes d'extraction utilisées pour le silex minier, y compris les fossés, les puits verticaux et des galeries souterraines. Les outils utilisés pour extraire le minerai étaient des cornes de bubales et des corne de gazelles, des pioches et des herminettes lithiques (en pierre) bifaces (le type Nazlet Khater, dont l'une a été découverte près de la sépulture NK2). Des restes de foyers dans la région ainsi que du charbon de bois dispersé dans les fouilles des mines ont produit des datations au radiocarbone comprises entre 30,400-35,100 ans avant maintenant.

Preuve de l'exploitation minière

Le silex a été extrait d'un dépôt de relique de canal de gravier de la rivière du Nil, situé à la base de quelques 1-2 mètres (3-7 pieds) de sable éolien. Au sommet du dépôt de gravier se trouve 10 cm (4 po) d'épaisseur de couche de calcrete. Trois travaux miniers ont été identifiés et associés à l'occupation du Paléolithique supérieur : des tranchées, des puits verticaux et des galeries souterraines. Une tranchée mesurant 9x2 m (30x7 foot) a été excavée à 1,5 m (5 pi) dans l'oued. Des puits verticaux ont été creusés jusqu'au décalage du canal et s'élargissaient en forme de cloche à la base. La couche de calcrete a permis l'excavation relativement sûr de courtes galeries menant vers l'extérieur à partir des deux fosses en forme de cloche et la tranchée. Un sol utilisé au NK4 a donné de nombreux fragments d'os et un grand assemblage d'outils de pierre, de noyaux, de flocons et de copeaux. L'industrie est typiquement une industrie de la lame prismatique, avec quatre techniques de réduction identifiées sur la base de la forme plate et de la taille. Le débitage qui pourrait être attribué à la technique Levallois était présent dans l'assemblage de pierres, mais ne représente qu'une infime partie des matériaux lithiques. Les lithiques ont été reliés typologiquement à Haua Fteah en Libye et Boker Tachtit en Israël. " Plusieurs éléments permettent de penser que ces sites miniers possédaient des fonctions spécifiques et qu’ils n’étaient pas seulement utilisés de manière opportuniste, mais qu’une réelle organisation socio-économique favorisait leur exploitation " (Van Peer & Vermeersch, 2000).

Archéologie à Nazlet Khater

Les huit sites de Nazlet Khater ont été excavés entre les années 1970 et 1980 par le Projet préhistorique belge de la Moyenne Egypte de l'Université de Louvain sous la direction du Professeur M Vermeersch. Des recherches supplémentaires sur les artefacts et les restes humains ont continué depuis ce temps.

Sources : Bouchneb L, and Crevecoeur I. 2009. The inner ear of Nazlet Khater 2 (Upper Paleolithic, Egypt). Journal of Human Evolution 56(3):257-262. Crevecoeur I, and Trinkaus E. 2004. From the Nile to the Danube: a comparison of the Nazlet Khater 2 and Oase 1 Early Modern Human mandibles. Anthropologie 62(3):203-213. Hublin J-J, and Klein RG. 2011. Northern Africa could also have housed the source population for living humans. Proceedings of the National Academy of Sciences 108(28):E277. Leplongeon A, and Pleurdeau D. 2011. The Upper Palaeolithic Lithic Industry of Nazlet Khater 4 (Egypt): Implications for the Stone Age/Palaeolithic of Northeastern Africa. African Archaeological Review 28(3):213-236. Pinhasi R, and Semal P. 2000. The position of the Nazlet Khater specimen among prehistoric and modern African and Levantine populations. Journal of Human Evolution 39(3):269-288. Thoma A. 1984. Morphology and affinities of the Nazlet Khater man. Journal of Human Evolution 13(3):287-296. Vermeersch PM, Gijselings G, and Paulissen E. 1984. Discovery of the Nazlet Khater man, Upper Egypt. Journal of Human Evolution 13(3):281-286. Vermeersch PM, Paulissen E, Gijselings G, Otte M, Thoma A, Van Peer P, and Lauwers R. 1984. 33,000-yr old chert mining site and related Homo in the Egyptian Nile Valley. Nature 309(5967):342-344.

Nazlet man

" La position chronologique de ce spécimen le place au centre d'un hiatus de près de 35 000 ans pour lequel aucun reste humain n'a été exhumé dans la vallée du Nil et en fait le plus ancien homme moderne adulte de l’OIS 3 au nord de l’Afrique. Pour la première moitié de cette période, et à notre connaissance, c’est également le seul squelette d’adulte moderne sub-complet de tout le continent africain, voire de l’ancien monde. Seuls les restes partiels immatures de l’enfant de Taramsa (Vermeersch et al. 1998) sont plus anciens. "

" Agé entre 20 et 29 ans à sa mort. L’étude des atteintes pathologiques du rachis et des membres de Nazlet Khater 2 témoigne, considérant l’âge au décès de cet individu, d’activités physiques intenses et spécialisées (port de charges lourdes, mouvements répétitifs du membre supérieur,…) En outre, toutes les lésions que présente ce squelette sont compatibles avec l’hypothèse archéologique de pratiques minières intensives et spécialisées au début du Paléolithique supérieur dans la vallée du Nil. Ces résultats paléopathologiques sont en corrélation avec les observations morphométriques réalisées sur le membre supérieur et inférieur. Elles suggèrent une résistance du membre supérieur à des contraintes biomécaniques fortes dans tous les plans et une adaptation morphologique de certaines parties pour favoriser des mouvements de grande amplitude. Le membre inférieur refléterait lui une baisse de la mobilité. Toutes ces observations vont dans le sens de l’existence de pratiques spécialisées et par conséquent d’une organisation sociale complexe permettant une telle répartition des tâches. L’étude des restes humains de Nazlet Khater 2 confirme la complexité morphologique des hommes modernes du stade isotopique 3. Cet individu présente une mosaïque de traits dérivés et archaïques dont la combinaison n’est exprimée par aucun des échantillons modernes, actuels ou passés, que nous avons étudiés. "

Géologie de la Vallée du Nil (extraits)

Au Miocène final, la mer Rouge n’était qu’une étroite dépression longitudinale et les plateaux équatoriaux d’Afrique de l’est étaient élevés et sans lac. Le drainage de ces plateaux se faisait principalement vers le Bassin du Congo ou l'océan Indien, mais aussi vers le grand lac Sudd qui occupait une importante partie du Bassin du Nil actuel. A cette époque, le Nil ancestral, l’Eonil, s’écoulait selon un axe voisin de celui du fleuve moderne (Said, 1993). Il mit un certain temps pour tracer son cours à travers les hauts massifs nubiens qui séparaient l'Égypte de l’Afrique sub-saharienne et pour rejoindre le bassin méditerranéen (Butzer, 1980 ; Said, 1990).

Le creusement rapide de la vallée du Nil en Égypte s’est produit en réponse à un évènement unique au Miocène final (8 – 5 Ma) : l’assèchement de la Méditerranée suite à l’élévation du détroit de Gibraltar (Hsü et al., 1973) (YH : et qui a duré dans sa phase maximale au moins 600.000 ans !). Ce phénomène entraîna un creusement très important des vallées des rivières qui s’y jetaient. Dans le cas de l’Eonil, la profondeur du chenal atteignit jusqu’à 4 km de profondeur dans la partie nord de son cours (Butzer, 1980 ; Said, 1993). Au début du Pliocène (5 Ma), la mer Méditerranée fut à nouveau connectée à l'Atlantique et le canyon nilotique néoformé fut rempli par les eaux montantes et converti en golfe jusqu’à Assouan (Butzer, 1980). Une nouvelle rivière, le Paléonil, se fraya un chemin dans le golfe et le remplit de sédiments de sorte que ce dernier fut progressivement converti en estuaire puis en véritable chenal (Said, 1990 & 1993). Cette phase pendant laquelle le Nil devint un système de rivières intégrées avec des conditions hydrographiques proches, mais différentes du modèle actuel, a perduré jusqu’au Pléistocène moyen (de Heinzelin & Paepe, 1964 ; Butzer & Hansen, 1968 ; Said, 1993).

Les dépôts de l’Eonil et du Paléonil sont connus seulement en profondeur. Ceux de l’Eonil sont constitués d’une couche de sable grossier provenant de l’érosion des roches du Crétacé et de l’Eocène d'Égypte et d’une couche supérieure d’évaporites corrélée à l’assèchement de la Méditerranée (Said, 1990). Les lits du Paléonil, datés du Pliocène final, comprennent des couches inter-stratifiées d’argile, de silt laminaire et de sable fin. Leur composition minéralogique et lithologique indiquent des conditions de forte humidité en Égypte due à la présence d’une couverture végétale importante (Said, 1990).

Le début du Pléistocène (1,8 Ma) est marqué par une période de grande aridité qui transforma l'Égypte en véritable désert et le Paléonil s’arrêta complètement de fonctionner. Cet épisode d’aridité fut interrompu par l’intrusion d’une rivière très compétente, le Protonil. Ses dépôts sont constitués de galets et graviers en quartz (formation d'Idfu) qui dérivent de sources locales (Said, 1990). Un peu plus tard pendant le Pléistocène inférieur, un court épisode pluvial se produisit. Il vit le dépôt des conglomérats de la formation d’Armant (Said, 1990).

L’événement le plus important dans l’histoire du Nil s’est produit vers 800 – 700 Ka au début du Pléistocène moyen. La réactivation de la grande Vallée du Rift africain provoqua un remodelage montagneux qui eut pour conséquence de rediriger le drainage des plateaux équatoriaux et éthiopiens vers le Nil. Ces mouvements terrestres ont également entraîné le développement du lac Tana, du principal Rift éthiopien ainsi que l’apparition du lac Victoria. Cet événement permit la création d’une nouvelle rivière, le Prénil, qui fut la première à posséder une connexion en Afrique sub-saharienne (Williams & Williams, 1980 ; Said, 1993). Les études des pollens, minéraux lourds et sédiments des alluvions du Nil suggèrent que la connexion entre le Nil Blanc, le Nil Bleu, l’Atbara (affluent majeur du Nil principal, au nord de Khartoum) et le Nil égyptien était bien établie au Pléistocène moyen (Rossignol, 1962 ; Bartolini et al., 1975 ; Hassan, 1976). Le Prénil charriait une énorme quantité de sables et de graviers et est à l’origine du paysage actuel de la vallée et du delta du Nil (Butzer, 1980; Said, 1993). Ses dépôts sont le résultat d'inter-stratifications massives de sables d’origine fluviatile et éolienne et constituent la formation de Qena (Said, 1990).

De 400 Ka à nos jours, le Néonil prit le relais du Prénil et sa connexion avec les sources africaines devint plus ténue et sporadique (Said, 1993). La transition entre le Prénil et le Néonil est marquée par une discordance et une longue régression au niveau sédimentaire (Said, 1990). Le Prénil et son flot vigoureux furent remplacés, suite à une détérioration climatique liée à la glaciation de Mindel en Europe, par des rivières éphémères se nourrissant des précipitations locales (Said, 1993). En effet, en période glaciaire, le déplacement du front polaire vers le sud conditionne en grande partie le degré d’humidité en Afrique du nord. Il semble que durant cette période plus froide et sèche, le mouvement vers le sud fut très important et le front des pluies tropicales n’atteignait plus les plateaux éthiopiens. La conséquence directe fut la perte de la connexion africaine du Nil et sa transformation en une rivière beaucoup moins vigoureuse (Said, 1993). Le Néonil, qui perdure toujours actuellement, présente un intérêt particulier puisqu’il a été contemporain des vestiges les plus nombreux de l’occupation humaine en Égypte et en Nubie. Les dépôts de cette rivière sont caractérisés par 4 épisodes principaux d’aggradation séparés par des phases de récession (Said, 1990).

Le premier épisode (entre 400 et 200 Ka) est associé aux phases humides d’Abbassia I et II et à la crise de Dandara qui s’y intercale. C’est durant cette crise que le Nil égyptien reprit sa connexion avec l'Éthiopie entraînant une rivière, l’α-Néonil ou la Dandara. Cette crise ne dura pas longtemps et l’α-Néonil fut remplacé à nouveau par des rivières éphémères au cours de l’Abbassia II (Paulissen & Vermeersch, 1987 ; Said, 1993). Les sédiments transportés par le Nil durant la crise de Dandara sont de granulométrie fine et contrastent avec les conglomérats, dérivés de la Mer Rouge, déposés par les rivières éphémères des phases humides d'Abbassia I et II (Paulissen & Vermeersch, 1987).

L’aggradation liée à la crise de Dandara est séparée des suivantes par une longue période de récession et une discordance marquée. Les dépôts de cette période de récession sont ceux de la formation de Korosko. Ils sont entrecoupés par deux périodes plus humides appelées Sahara I et II corrélées d’après Said (1990) aux stades isotopiques de l’oxygène (OIS) 6 et 5. Durant ces intervalles, des pluies d’hivers locales enrichirent le flot des rivières erratiques. Le débit du Néonil devint alors beaucoup plus régulier (Said, 1993). Les phases humides de Sahara sont corrélées avec la glaciation rissienne en Europe qui semble avoir modifié (tout comme celle de Mindel) le modèle de précipitations pour tout le continent africain (Said, 1993). Dans le désert, l’étude des lacs de Bir Sahara-Tarfawi (Wendorf et al., 1987 & 1990) a montré que les phases Sahara étaient beaucoup plus complexes qu’on ne l’imaginait avec au moins 5 sous-maxima.

Le troisième événement (de 70 à 10 ka) a commencé avec la dernière période glaciaire et s’est prolongé jusqu’au retrait des calottes glaciaires à l’Holocène. La glaciation a entraîné une diminution des précipitations en Afrique équatoriale, une aridification de la région du Sudd et l’obstruction du Nil Blanc par les dunes. Durant le stade isotopique 4 (vers 60 Ka), les lacs Pléistocène du Sahara disparaissent et les conditions climatiques pour l’homme deviennent très difficiles. Le désert, fréquenté durant les phases humides, est abandonné (Wendorf et al., 1993). Durant cette période, au moins deux rivières séparées par une phase de récession sont présentes, le β-Néonil (70 à 20 Ka) et le γ-Néonil (20 à 12 Ka). Elles prenaient leur source dans les massifs éthiopiens et leur débit était fortement lié à la mousson. Ces deux rivières saisonnières étaient sans doute sèches en hiver (Said, 1993). En effet, la présence très importante d’évaporites datées entre 40-25 ka le long du Nil Blanc suggère que les contributions des lacs d’Afrique de l’est ont dû être rares durant le Pléistocène final (Adamson & Williams, 1980). A la fin de la période glaciaire, l’augmentation des pluies sur les massifs éthiopiens, le nord du Soudan et le sud de l'Égypte a causé de grands changements dans la végétation. Cette nouvelle phase humide est appelée le Nabtien. Vers 12 Ka, les pluies sur les régions des lacs des plateaux équatoriaux ont impliqué, pour la première fois, la contribution des lacs Victoria et Albert dans le système de drainage du Nil (Adamson & Williams, 1980). Ce front de pluies a duré jusqu’il y a 6,5 ka et la nouvelle rivière, δ-Néonil, est devenue pérenne avec un régime similaire au Nil d’aujourd’hui (Said, 1993).

YH : Il ne s'agit ici que d'extraits de cette très intéressante étude/thèse de doctorat anthropologique de 2006, regroupant plusieurs êtres humains de la période du paléolithique supérieur découverts sur le site de Nazlet Khater en Egypte par Isabelle Crevecoeur (Isabelle Crevecoeur. ETUDE ANTHROPOLOGIQUE DES RESTES HUMAINS DE NAZLET KHATER (PALEOLITHIQUE SUPERIEUR, EGYPTE). Humanities and Social Sciences. Universite Sciences et Technologies - Bordeaux I, 2006-2008. French., disponible sur internet à ce lien :


On ne peut s'empêcher de constater qu'en lisant la majorité des études anthropologiques concernant les premiers Homo Sapiens Sapiens et les derniers Hommes "archaïques", on retrouve le même point commun : tous nos ancêtres semblent affligés de maladies du développement ou des anomalies génétiques ou d'environnement, des pathologies diverses... de maladies (ou associées de nos jours comme telles) liées aux apparences physiques ou aux membres, à la posture et à la croissance (pour parler simplement)... cette étude de déroge pas à cette sorte de "règle" et constat mais on ne trouve pas par contre d'étude tentant d'expliquer cette uniformité, ce tronc commun des maladies ou anomalies parmi tous nos ancêtres liés à certaines périodes. La deuxième constatation est cette preuve liée à l'importance du travail minier pour les hommes préhistoriques du paléolithique, au point de le faire passer par-dessus l'intérêt de l'individu même (et sa santé, sa durée de vie). Et on le constate dans tous types de mines et en de multiples endroits. On peut concevoir que la fabrication des centaines d'outils retrouvés, pour chasser, se nourrir, se vêtir, était prioritaire pour les êtres humains de l'époque... mais plus que de vivre et d'être en santé ? Assez contradictoire. Ce qui surprend aussi, c'est le nombre élevé d'outils par rapport au nombre peu élevé d'ossements et de tombes retrouvés... cette "frénésie" minière est-elle a comparée avec les affirmations de certains traducteurs d'anciens textes sumériens sur l'esclavagisme des "annunakis" sur nos ancêtres, les forçant à extraire les ressources pour eux ? Ce n'est qu'une question incongrue pour certains, mais beaucoup de découvertes semblent aller dans ce sens... y compris les affirmations de manipulations génétiques de l'être humain, voir même de sa création artificielle. Comme le disent toutes ses études anthropologiques, la variété et différenciation de l'homme préhistorique était beaucoup plus grande et importante que celle de nos jours... n'est-ce pas une conséquence reconnue de manipulations génétiques ?

Mais le site de Nazlet Khater n'est pas seulement unique pour sa préhistoire et ses mines très anciennes (moins anciennes que celles d'Afrique du Sud tout de même, mais parmi les plus anciennes d'Egypte !), c'est bien pour ça que je vous en ai parlé aujourd'hui...

Le site de Nazlet Tuna constitue la partie la plus septentrionale de la région archéologique de Tuna el-Gebel, située dans la province de Minya, en Moyenne-Egypte. Tuna el-Gebel est un site important du désert, qui est bien connu par les égyptologues et les touristes car il possède certains des plus impressionnants monuments pharaoniques et post-pharaoniques de Moyenne-Egypte. Cependant, ces ruines sont maintenant généralement connues pour être synonymes du site de Tuna el-Gebel, le complexe étant étroitement entouré par des structures de la Basse Epoque / de nécropoles gréco-romaines - ne sont qu'une partie étroitement regroupée et immédiatement visible de ce qui est en fait une zone archéologique. Kessler, dans son examen des diverses fouilles effectuées à Tuna el-Gebel (1981), identifie la limite sud du site comme le soi-disant Kom el-Ahmar ou Red Mound, près du village de Derwa, non loin au sud de la nécropole Pétosiris, et ce qui concerne sa limite nord comme le cimetière moderne de Nazlet Tuna. C'est une distance d'environ 7 kilomètres, ce qui fait de Tuna el-Gebel une très grande place dans tous les standards.

LA NÉCROPOLE PETOSIRIS

Tuna el-Gebel est mieux connue comme la nécropole de l'importante ville antique égyptienne de Hermopolis Magna (Ashmunein). 

La nécropole de Pétosiris

Tuna el-Gebel est mieux connue comme la nécropole de l'ancienne ville égyptienne importante d'Hermopolis Magna (Ashmunein). L'indication la plus évidente de ce rôle est la série de tombes de hauts fonctionnaires Hermopolites. L'attention archéologique concentrée dans cette région a été initiée par l'excavation et la publication de Gustave Lefebvre sur la structure et sub-structure de la plus importante (et imposante), et probablement la première tombe du groupe, celle du Haut-Prêtre du dieu Thot à Hermopolis, Pétosiris ( Lefebvre 1923-4; Nakaten 1982).

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Entrée de la tombe du Haut-Prêtre Pétosiris

Ce tombeau qui peut être daté de la période autour du début de la domination macédonienne de l'Egypte (peu après la conquête d'Alexandre le Grand donc), a été suivie par d'autres, construites près de lui qui ont été, pour la plupart, excavées par Gabra (1939; 1971). Parmi elles, il y a aussi la tombe du célèbre Haut-Prêtre Ankh-HorCette période a également vu l'expansion des galeries souterraines situées non loin au nord de la tombe de Pétosiris. Ces galeries ont principalement fonctionné comme des lieux de sépulture pour les corps momifiés des ibis et des babouins ; animaux qui ont été considérés comme particulièrement sacrés pour Thot (Kessler 1986). Il est peut-être naturel que, depuis les travaux de Lefebvre et Gabra, une attention archéologique sur Tuna el-Gebel ait été axée sur le complexe funéraire de façon substantielle - le travail sur la nécropole nécropole a continué presque sans interruption jusqu'à nos jours. Les rapports généraux de l'histoire des fouilles archéologiques dans cette région de Tuna el-Gebel ont été présentés par Grimm (1975), Kessler (198 1) et el-Sayed (1982). Au tout début de l'entrée de ces catacombes subsistent les ruines, en très mauvais état, d'un grand Temple nommé " Le Temple des Esprits Supérieurs ".

Stele frontiere A
Détail de la stèle A d'Akhenaton

C'est également là, à peu de distance de l'entrée nord des catacombes des animaux de Thot, qu'à été découverte la stèle frontière A d'Akhenaton, la plus au nord de la "région d'Amarna" du Roi hérétique, gravée lors de la 6ème année de son règne. 

Tuna 1
La stèle A d'Akhenaton en entier, protégée

Encore une autre étrangeté liée au secteur, dans la ville même de Nazlet el Samman. En 2008, un chercheur indépendant sur l'Egypte ancienne nommé Harry Dean Hunter découvre un étrange très ancien portique conservé entre deux maisons de la ville. L'étrangeté du portique consiste principalement en la figurine qui y est gravée et qui ne correspond à rien de connu en Egypte à priori... sauf à un alien pour certains ! Le plus étrange est que la gravure ait été cachée et plâtrée depuis sa découverte... quel était ce personnage étrange à l'origine ? Ces végétaux ou fleurs près de sa tête ont-ils une signification ? :

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Certains y voient la lettre Y répétées pour signifier qu'il s'agit de la représentation du Dieu Vivant souvent cité dans la Genèse... l'Eternel lui-même, dont il est dit que les prophètes pouvaient le visiter dans sa Maison mais dont aucune description formelle n'est  donnée...


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La figurine cachée par du plâtre de nos jours...


Sources :
https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/266294/filename/CREVECOEUR_ISABELLE_2006_1_.pdf

Recherches personnelles sur Nazlet et région, sur les mines et carrières égyptiennes, etc 





Yves Herbo traductions, Sciences, F, Histoires, 31-03-2015

lundi 30 mars 2015

Les Lampes de Denderah

Les Lampes de Dendérah

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Les lampes de Dendérah sont ce qu'on pourrait définir comme de parfaits OOParts réels, à savoir un ou plusieurs objets historiques, archéologiques ou paléontologiques trouvés dans une période historique totalement étrangère aux objets eux-mêmes. Le terme a été inventé par le cryptozoologue Ivan T. Sanderson et depuis lors, il est souvent utilisé par ceux qui tentent d'expliquer des théories officielles historiques - c'est devenu un terme scientifique reconnu. On peut immédiatement et sans tarder faire un rapport très étroit avec d'autres artefacts OOParts découverts autour de l'ancienne Bagdad, en Irak, et aussi des vases de 5200 ans d'âge, en cuivre plaqués avec de l'argent à Sumer, c'est à dire des amphores contenant un système ingénieux les transformant en véritables PILES électriques (testées), permettant entre autres la galvanoplastie, c'est à dire le placage d'argent ou d'or sur une autre matière (à l'aide d'un bain de "sels d'or ou d'argent" déjà connus des savants chimistes ou alchimistes anciens comme Imhotep ou Amenhotep) ... mais un système d'éclairage (ou de "lampe-torches") n'est pas à exclure... voir ci-dessous...

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Notez bien que les graveurs ont bien pris soin de bien marquer la délimitation du verre de l'ampoule géante, y compris sur le grand personnage principal, et en prenant également soin de rendre la transparence du verre : on voit le personnage en transparence. De plus, sur cet exemplaire, le "dieu air" supporte bien cette ampoule, qui n'a aucune apparence de fleur de lotus d'ailleurs. Seul le bout "conducteur" de l'ampoule est joliment travaillé en forme de fleur de lotus (on peut d' ailleurs trouver un genre de lampe de chevet avec embout en forme de fleur de lotus de nos jours !). Quant au serpent, tout le monde peut admettre qu'il pourrait tout aussi bien s'agir du fil à incandescence (par exemple) au milieu de l'ampoule... ou de l'arme !

Ampouleegypte
Le système égyptien a été construit et testé avec succès...

Les lampes de Dendérah sont exactement semblables à des lampes , mais figurent dans un bas-relief du temple d'Hathor à Dendérah (Egypte), datant de la quatrième dynastie, qui est à plus de 4500 ans d'aujourd'hui. Le mur a été découvert dans une petite crypte du Temple. Certains prêtres sont représentés dans la gravure, avec l'intention d'arbitrer une cérémonie autour des objets qui ont été définis par des fleurs de lotus par l'archéologie officielle (sic), avec dans le centre un serpent qui vient représenter un mythe antique égyptien lié au dieu Osiris. Mais comme nous le voyons dans l'image ci-dessous cette conception se prête à de nombreuses interprétations :

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Des théories alternatives proposent une interprétation tout à fait différente de l'interprétation officielle, et qui est devenue célèbre comme la théorie des " Lampes Dendérah " , mais qu'est-ce qui a conduit à penser à cela ?

Les partisans de la théorie alternative croient que la tige de la fleur de lotus pourrait être une sorte de câble électrique, le type de soutien qui est supposé être une représentation de la colonne dorsale du dieu Osiris serait plutôt la première représentation d'un isolant électrique, tandis que la ligne ondulée qu'on voit à l'intérieur serait une sorte de fil d'un métal conducteur semblable à celui trouvé aujourd'hui dans les ampoules modernes, avec autour du verre. Ci-dessous la théorie reportée sur le papier qui nous permet de mieux observer les différents éléments :

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En effet, si nous regardons bien à examiner le schéma dans l'ensemble, cela semble montrer deux instruments utilisés pour une sorte de fonction. Beaucoup de conjectures ont été faites sur la technologie des anciens Égyptiens, mais auraient-ils également découvert l'électricité ? Arrêtons-nous sur les détails, comme nous l'avons déclaré, le soutien serait la représentation de la colonne dorsale du dieu Osiris, est très similaire à un isolant électrique qui peut être vu quotidiennement sur des lignes électriques aériennes, et qui servent à isoler les colonnes du " câble à Haute tension ", dans la photo ci-dessus nous voyons la comparaison, et comme vous pouvez le voir, ils sont très similaires.

Cet ensemble de fil-serpent à l'intérieur de l'ampoule est ce qui tape le plus à l’œil en particulier, mais si vous avez vraiment envie de voir si c'est possible, regardez les dessins et les diagrammes ci-joint, dans lesquels vous pourrez trouver plus de détails liés à des signes avant-coureurs d'un véritable système électrique.

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1 -Prêtre 
2 -vapeur ionisée 
3 -une décharge électrique (Serpent) 
4 -douille de lampe (fleur de lotus) 
5  -câble (la tige de la fleur de lotus) 
6 -Dieu d'air 
7 -isolant 
8 -symbole du danger [Thot avec des couteaux] 
9 -symbole de l'actuel 
10 -symbole de la polarité opposée 
11 -outil pour la conservation de l'énergie (batterie?)


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Plusieurs chercheurs (Peter Krassa, Reinhard Habeck...) soutiennent cette hypothèse, ils notent également que la tige d'une fleur de lotus de pousse pas à l'horizontal sur le sol comme sur la gravure mais que dans la plupart des cas la tige de fleur de lotus n'est pas visible du tout puisque la fleur est immergée dans l'eau en principe. En outre, une fleur de lotus n'a jamais été reproduite avec ce genre de boule de verre ailleurs, et que même si le concept était de représenter le serpent né du lotus, ce ne serait pas logique de faire une telle chose. Une autre chose qui a provoqué beaucoup de discussions est le fait que le Dieu Thot est présent avec des couteaux à la main, ce que les Égyptiens avaient l'habitude d'utiliser comme symbole de grand danger. Une simple fleur de lotus qui ne pourrait jamais produire un tel danger ? 

Mais les coïncidences ne s'arrêtent pas là : peu de temps après la découverte du Temple de Dendérah (en 1857), le scientifique britannique Sir William Crookes se met à construire une lampe qui émet des rayons X, appelée "tube de Crookes", dans laquelle nous pouvoir voir de nombreuses similitudes avec la lampe de Dendérah dans ses principes :

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Un câble qui part de l’extrémité du tube de Crookes atteint un isolant à haut voltage, la prétendue Egypte ancienne était représentée par un symbole appelé ZED. Le même objet que l'on retrouve à l'intérieur de la grande pyramide de Gizeh, toujours présumé catalyseur d'énergie, est visible dans de nombreuses autres représentations et dispersé dans toute l'Egypte. Dans l'image ci-dessous nous pouvons voir l'intérieur de la pyramide ZED.

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A l'intérieur du tube de Crookes, la lumière est diffusée à travers une bobine lumineuse qui serpente et curieusement, c'est la même chose dans le bas-relief à DendérahNous savons que les anciens Égyptiens appelaient le serpent né du lotus comme "Seref", qui signifie «lumière», juste une coïncidence ? Peut-être que le mythe du serpent né de la fleur de lotus peut être retracé dans le sens où il figure la lumière qui provient d'une ampoule...

Mais alors, les Égyptiens avaient vraiment découvert l'utilisation de l'électricité 4000 ans avant Benjamin Franklin et les piles avant Volta ? Sur cette idée, il y a eu beaucoup d'études et des découvertes, nous savons que le phénomène de l'électricité a également été étudié par les anciens Grecs et les Babyloniens (les Piles de Bagdad sont visibles par tous (ou étaient) au Musée de la ville, les preuves de plaquages d'or et d'argent antiques existent, et les découvertes chimiques sont attestées (les particules et poudres d'or et d'argent)), et que par conséquent, ces peuples anciens étaient au moins au courant de la possibilité d'exploiter cet élément naturel

De plus, le Temple de Dendérah est aussi controversé parce qu'il contient un zodiac. A priori il a été construit sous Ptolémée, alors que les anciens Grecs envahissaient l'Egypte. La conclusion a été que le zodiac a été un apport des anciens Grecs aux Égyptiens, à travers lequel de panthéon des dieux grecs a rejoint celui des égyptiens. L'autre argument est que le zodiac de Dendérah prouve que les égyptiens connaissaient les étoiles et que leurs dieux étaient identiques à ceux des grecs. Après tout, on sait aussi que beaucoup d'érudits grecs sont venus étudier en Egypte, une éducation dont peu se sont vantés dans leurs écrits célèbres...

Si tout ceci est toujours un mystère ou tout simplement une hypothèse, nous savons tous que les grands anciens peuples égyptiens étaient capables de choses étonnantes...

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Yves Herbo, Sciences,F., Histoires, 07-08-2012, 30-03-2015

dimanche 29 mars 2015

Nouvelle-Zélande : un mur trop âgé ?

Nouvelle-Zélande : un mur trop âgé ?

Kaimanawawall brailsford childress mini

Cet article contribue et est en lien avec d'autres visibles sur ce site et qui concernent pareillement des "anomalies" situées dans le Pacifique, en Nouvelle-Zélande et en Australie, avec (entre autres) :









Qui a construit le mur de Kaimanawa ?

A quelques 30 kilomètres au sud du lac Taupo, en Nouvelle-Zélande, se dresse un site énigmatique de blocs de pierre. C'est visiblement un mur. Un mur construit par l'homme. Il est également visiblement très vieux; peut-être âgé de plus de 2000 années selon certains. Qui l'a construit ? Les passions sont fortes en Nouvelle-Zélande, où trois hypothèses sont avancées :

- Le mur aurait été construit il y a 2000 ans par les premiers colons de la Nouvelle-Zélande, les Waitahas, qui ont ensuite été presque exterminés par les Maoris, qui sont arrivés il y a seulement 800 ans. Il y a des problèmes politiques avec cette théorie, car les Maoris insistent sur le fait qu'ils sont les Néo-Zélandais d'origine, les premiers donc, et sont donc, pour cette raison, indemnisés aujourd'hui pour leurs terres expropriées par les Européens ultérieurs.

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- Le mur est simplement ce qu'il reste d'une ancienne scierie (hypothétique) construite il y a seulement 50 ans environ.

- Le mur est tout simplement une formation rocheuse naturelle qui s'est rarement formée en divisant soigneusement le roc en blocs rectangulaires - comme ces dalles de roches de plage qui composent la controversée "route" de Bimini dans les Bahamas...

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L'argument d'une formation "naturelle" n'est soutenue que par le fait que ces roches volcaniques ne dateraient que de 330.000 ans environ... ce qui ne veut pas dire grand chose car une découpe artificielle ne peut être datée précisément de toute façon... (03-05-1996-NZ Herald)

B. Brailsford, de Christchurch, a été l'enquêteur en chef sur la paroi de Kaimanawa, aidé par l'Americain DH Childress, et d'autres. Les pierres qui composent le mur sont des blocs de 4 tonnes de ignimbrite, une roche volcanique tendre qui auraient pu être facilement travaillée avec des outils de pierre. Le mur est surmonté d'un hêtre rouge de 2,9 mètres de circonférence et de plus d'un mètre d'humus accumulé. Selon Brailsford, qui a été interviewé par le Listener :

Kaimanawawall brailsford childress
Investigating New Zealand's Kaimanawa wall. The stone blocks do seem to be too regular to be a natural formation. B. Brailsford (above), D. H. Childress (below). (Crédit photo T. Brown)

" Il ne fait aucun doute que les pierres ont été découpées. Les quatre pierres apparentes ressortant à l'avant de la paroi sont uniformes, de 1,6 mètres de haut et 1 mètre de large. Dans un endroit où il pouvait insérer son bras dans une cavité de racine montante on peut toucher la face arrière d'un bloc, et la face avant d'une rangée suivante (une double rangée donc, la deuxième invisible).  Les faces étaient étrangement lisses, sans marques de scie ou d'herminettes. Les interstices où les blocs se joignent étaient minces comme une lame de couteau... Plus haut sur la colline, les sommets des autres pierres dépassent, suggérant qu'une structure plus vaste a été enterrée dans la colline."

Soutenant la thèse selon laquelle un peuple pré-Maoris vivaient en Nouvelle-Zélande, existent les os de kiore, un type de rat étranger à la Nouvelle-Zélande (originaire de l'Asie du Sud-Est), qui a probablement été introduit par les premiers colons. Certains os de kiore ont été datés comme étant âgés de plus de 2000 années - des siècles avant que les premiers Maoris soient arrivés.

Inutile de le dire, les archéologues et les anthropologues de Nouvelle-Zélande ne sont pas désireux de réviser radicalement leur paradigme fondamental attribuant la découverte et la colonisation de la Nouvelle-Zélande aux Maoris. Mais Brailsford et Childress sont encore plus iconoclastes : Ils suggèrent des liens vers une culture pré-polynésienne ; une culture qui a laissé des structures mégalithiques similaires ailleurs dans le Pacifique et le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud...

RéférencesChapple, Geoff; "Megalith Mystery," Listener, p. 28, May 4, 1996. Anonymous; "Kaimanawa Wall a Natural Volcanic Rock Formation," New Zealand Herald, May 4, 1996. Wellwood, Elinore; "Experts Argue over Wall's Origins," Waikato Times, May 8, 1996. Cr. T. Brown; Science Frontiers #107, SEP-OCT 1996, William R. Corliss

Bon, comme d'habitude, il est difficile d'affirmer à 100% que ce mur est artificiel ou naturel, et les géologues le reconnaissent volontiers car ils savent que des erreurs ont été commises dans le passé dans un sens ou dans l'autre : la pierre est une matière naturelle qui peut aussi bien être façonnée par la nature que par l'homme, et on sait que ce dernier a souvent accentué ou accompagné un premier "travail" effectué par la nature... il n'est donc pas impossible du tout qu'une paroi en partie naturelle ait été retravaillée et continuée par l'homme quand il est arrivé sur place... Il est avéré que d'autres découvertes archéologiques en Nouvelle-Zélande jettent le doute sur les réelles dates d'arrivée de l'homme dans la région, et le réel secret et dates de divulgation de certaines découvertes sur 80 années dans le futur n'ont pas été démenties par le gouvernement...


Yves Herbo traductions, Sciences, Faits, Histoires, 23-03, 29-03-2015