jeudi 5 avril 2012

Chalutier fantôme japonais au Canada

Chalutier fantôme japonais au Canada

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La photo du bateau prise par le département de la défense national canadien © Reuters

Un chalutier fantôme, victime du tsunami, retrouvé un an plus tard près du Canada !
LE LUNDI 26 MARS 2012

Le bateau de pêche avait été emporté par la vague géante du 11 mars 2011. Il est manifestement vide, même si personne n'est encore monté à bord. Il a dérivé sur plus de 7.000 km, poussé par les courants.

Il a été repéré, il y a une semaine environ, par une patrouille aérienne canadienne, à 280 km au large des îles Haida Gwaii, soit à quelque 1.500 km au Nord de Vancouver. Rouillé, mais intact, après avoir pourtant subi la violence du tsunami puis un périple aléatoire de quelque 7.000 km.

"Obstacle à la navigation"

Le bateau mesure 65 mètres, semble vide, selon les observations visuelles des militaires canadiens, et il a été identifié grâce à un numéro sur la coque et les autorités canadiennes ont pu contacté son armateur. Reconstitution de l'histoire : destiné à la pêche au calamar, ce chalutier était amarré à Hachinohe, au Nord-Est du Japon, quand le tsunami s'est produit.

Aujourd'hui, il est évidemment sur surveillance, "considéré comme un obstacle à la navigation". Ce n'est certes pas le premier objet à traverser l'océan depuis la catastrophe nippone, mais c'est de loin le plus gros. Des chercheurs de l'Université de Hawaii se sont d'ailleurs intéressés à ces débris flottants, qu'ils estiment à plusieurs millions de tonnes. Un bateau de six mètres provenant de Fukushima, et des postes de télévision avaient déjà été repérés dans cette même zone. Mais ils pensaient que le plus gros de ces débris n'échouerait pas sur la côte ouest américaine avant 2013...
(source : France-Info)

Cette dérive d'un an d'un assez gros objet dans le Pacifique Nord, sans être détecté lors de sa traversée de 7000 kilomètres laisse un peu rêveur... je ne parle pas ici de paranormal (certains vont peut-être y voir un "miracle" ou une intervention paranormale-le navire était-il vraiment vide ?) mais ma pensée va plutôt vers les migrations préhistoriques de l'Asie vers les Amériques. On en a déjà parlé ici ou  la probabilité de l'invention beaucoup plus ancienne qu'on ne le croit jusqu'à présent de la navigation, de la pêche (je pense notamment qu'il n'y a pas eu que des chasseurs-cueilleurs dans les premiers temps préhistoriques - y compris hominidés - mais aussi des pêcheurs-cueilleurs, et que ce sont probablement ces derniers qui se sont sédentarisés les premiers, et ont construits en premier, ayant moins besoin de changer souvent d'endroits...). Avec ou sans tsunami (et on sait qu'il y en a eu plusieurs dans le Pacifique dans le passé), on s'aperçoit aussi que la simple dérive des courants (accélérée par quelques dépressions inévitables sur un an dans le Pacifique nord) peut amener, sans contrôle ou volonté, un gros objet d'Asie au Canada... imaginons la simple volonté habituelle humaine (ou hominidienne, pourquoi pas ?) de trouver de nouvelles terres ou territoires à explorer, ou de nouveaux parcs à pêche facile...

Il devient difficile de penser que les durées de migrations humaines aient été seulement limitées par la disponibilité ou non de la banquise et du "pont" de Béring... on sait que ce passage à pied sec entre l'Asie et l'Amérique du Nord a été disponible deux fois dans les temps préhistoriques. Ces deux passages ont perdurés plusieurs milliers d'années entre les deux continents (donc des échanges et aller-retour possibles et même des petits comptoirs servant d'étapes le long du chemin épuisant et glacé - des canoe devaient également suivre ces berges gelées à peu de distance). Mais entre ces deux disponibilités, les humains de chaque côté du Pacifique ont obligatoirement entretenu le souvenir de ces terres (à l'Est pour certains, à l'Ouest pour les autres) existantes et où leurs ancêtres allaient ou provenaient, ou revenaient... La navigation, seule possibilité entre les deux disponibilités de la banquise nord-Pacifique, a obligatoirement été améliorée (des deux côtés du Pacifique) afin de pallier à cet inconvénient et permettre assez rapidement de nouveaux échanges, certes beaucoup plus limités qu'une migration de plusieurs milliers d'individus, mais expliquant probablement les arrivées "intermédiaires" découvertes aussi bien du côté Pacifique que du côté Atlantique : des échanges ont aussi eu lieu par navires, très tôt, entre l'Afrique, l'Europe et les Amériques...

Yves Herbo -03-2012

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