samedi 16 mai 2015

Un cas d’OANI au 17ème siècle - L’ovni de Gênes

Un cas d’OANI au 17ème siècle - L’ovni de Gênes

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En Août 1608, les habitants du Sud la France et du nord-ouest de l'Italie, de Marseille à Gênes, assistent à une véritable vague d’OVNIs, relatée dans une chronique d’époque intitulée “Discours des terribles et espouvantables signes apparus sur la mer de Gennes”.

Ce livret datant de 1608 est rédigé par un certain Pierre Ménier “portier de la porte saint-victor” à Paris. Il n'y est pas question de "soucoupe volante" ou "d'engins mystérieux" car les engins volants n'existaient pas du tout à l'époque et le terme n'avait pas encore été inventé. N'oublions pas que, par exemple, les indiens d'amérique appelaient "Cheval de fer" les premières locomotives à vapeur utilisées par les colons européens en amérique... ne jamais oublier que tout témoignage est lié non seulement aux perceptions des témoins, mais aussi à leurs connaissances et époques...

Ce document est une banale brochure comme on en a découvert beaucoup datées de ces périodes du XVIIe siècle, le récit fait tout de même 7 pages, et est écrit en provençal (dialecte français de dérivation néo-latine).

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Couverture et 1ère page. Ceci est probablement une réédition de 1875 par l'imprimeur Louis Perrin à Paris dont l'ornement en couverture est connu à cette époque

Voici la traduction en français moderne de tout le texte :

" Discours épouvantable des signes qui sont apparus sur la mer de Gênes, au commencement du mois d'août dernier de l'an 1608.

Les prodiges qui nous apparaissent sont sans doute des courriers et postillons célestes, nous prévenant des malheurs qui vont nous arriver, et semblant nous presser de courir aux remèdes des prières et des jeûnes afin d’apaiser la colère du grand Dieu, que nous offensons chaque jour.

Les Romains dès qu'ils apercevaient des prodiges faisaient sacrifice aux Dieux pour apaiser leurs colères par des sacrifices et l’idolâtrie.

Et nous qui sommes Chrétiens nourris en une meilleure école nous devons présenter saintement nos cœurs contrits et repentants, et humblement prier le Tout Puissant de nous pardonner nos fautes, et vouloir apaiser sa juste colère afin que les malheurs que la justice nous réserve soient détournés et chassés loin de nous par sa sainte miséricorde.

Au commencement du mois d'août de l'an 1608, sur la mer de Gênes, ont été vus les signes les plus horribles dont ont ait parlé ou écrit de mémoire d'homme. Les uns avait apparence humaines avec des bras semblant couverts d'écailles et tenant dans chacune de leur main 2 horribles serpents volants, qui leur entortillaient les bras, et ne paraissant que depuis le nombril, en haut hors de la mer et jetant des cris si horribles qu'il s'agissait de la chose la plus épouvantable, et plongeant parfois dans la mer, puis ressortant en d'autres endroits loin de là, hurlant des cris si épouvantables que plusieurs ont été malades de la peur qu'ils ont eu. Ils en voyaient qui ressemblaient à des femmes ; d'autres avaient des corps d'apparence humaine, couverts d'écailles, mais dont la tête était comme celle d'un dragon. 

Depuis le 1er jour dudit mois ils ont été ordinairement vus à la grande frayeur de tous les Genevois. La seigneurie fit tirer quelques coups de canons pour tenter de les faire partir de ce lieu, et on leur tira dessus quelques 800 coups de canon, mais en vain, car ils n'en furent nullement effrayés. Les églises s'assemblèrent et, allant au véritable remède, firent de nombreuses processions et commandèrent le Jeûne. Les bons pères Capucins ordonnèrent les 40 h pour tenter d'apaiser la colère de Dieu, avec leur salutaire remède.

Le 15 août apparurent sur ladite mer du port de Genes 3 carrosses traînant chacune par 6 figures toutes en feu, ressemblant à des dragons. Lesdits carrosses marchaient, l'un à l'opposé de l'autre, et étaient traînés par lesdits signes qui avaient toujours leurs serpents, en continuant leurs cris épouvantables et s'approchaient assez près de Gênes, tellement que les spectateurs, du moins la plus grande part, s'enfuirent effrayés, craignant les effets d'un tel prodige mais, ayant tourné 3 fois le long du port après avoir jeté des cris si puissants qu'ils faisaient retentir les montagnes des environs, ils se perdirent tous dans ladite mer, et depuis l'on n'en a vu ni su aucune nouvelle.

Ceci apporte grand dommage à plusieurs des citoyens de Gênes, les uns en étant morts de peur comme par exemple le fils du seigneur Gasparino de Loro, ou le frère du seigneur Antonio Bagatelo. Plusieurs femmes en ont aussi été affectées et en ont eu telles frayeurs qu'elles en sont mortes. Depuis que l'on chante le Te Deum, ils se sont évanouis.

Depuis la côte de Nice et tout le côté de la Provence tant du côté de la mer que de la terre : on a vu pleuvoir du sang naturel qui courait et tâchait de rougir les feuilles et les fruits des arbres. A Toulon, la plupart des maisons étaient tâchées dudit sang sur le toit, le pavé et l'Eglise paroissiale dudit lieu à la sortie de la Messe fut vu pisser le cornet de véritable sang pur et naturel.

Le 18 août à Reillanne en présence de tout le peuple, on vit une telle pluie de sang que personne ne sortit de chez lui de peur d'être taché dudit sang qui s'égouttait des toits, ou qui tombait directement de la pluie. A Lambesc, le 20 août il plut du sang en telle quantité qu'il en coula tant le long des rues que l'on crut qu'ils avaient égorgé dans leur ville une infinité de personnes. Bref tout le long de la côte depuis Nice, jusqu'à Marseille, il plut du sang en divers jours. Prodige certes qui n'est pas sans présager de grands effets.

D'autres choses également dignes de mémoire arrivèrent presque en même temps dans la ville de l'Ile de Martigue. Le 22 août apparurent 2 hommes en l'air, ayant chacun en main des armes et boucliers et se battant de telle sorte qu'ils effrayèrent les spectateurs et après s'être longuement battus se reposèrent un moment, puis retournèrent se battre, et leur combat dura 2 h.

Le 20 août ils combattirent à pied et se chamaillèrent à un point que l'on aurait dit des forgerons battant sur l'enclume. Le lendemain ils étaient à cheval, et faisaient voltiger leurs chevaux comme des soldats, puis se chamaillèrent tant que l'on crût que l'un ou l'autre allait tomber. Le jour suivant certain dirent que chacun d'eux s'était emparé d'un boulevert, ou forteresse, et après avoir fait assez bonne figure l'un face à l'autre il y eut un bruit comme des coups de canon, si effroyable que les témoins crurent que c'était la fin du monde, puis ayant continué lesdits jours l'espace de 7 h, tout en un instant une épaisse nuée apparut dans le ciel et couvrit si obscurément que rien de 2 h ne parut que nuées et brouillards noirs, obscurcis sentant comme le salpêtre et après que l'air fut purifié on ne vit plus rien de toute ces chimères extravagantes.

Ces prodiges merveilleux ont touché l'âme de plusieurs chrétiens ayant considéré les merveilles du grand Dieu et sachant qu'il est seul puissant et que par sa bonté infinie il veut nous avertir avant que de nous envoyer le châtiment qui nous est dû, les uns se sont rendus religieux, les autres font pénitence, pour apaiser la colère de Dieu. Le saint Esprit les assiste dans cette bonne volonté.

Ainsi soit-il. "

Que pouvons-nous interpréter et comparer dans ce texte ? Il s'agit plus d'un rapport que d'un témoignage, pour commencer. Ce Monsieur Ménier rapporte à priori plusieurs témoignages. Il fait très tôt mention de "pluies de sang". On peut déjà en dire que c'est un phénomène météorologique assez connu de nos jours, surtout dans le sud de la France : les pluies et vents amènent des sables et des pluies provenant d'Afrique du nord, rougies par la présence de micro-organismes. L'interprétation de l'époque était l'expression de la colère de Dieu, évidemment.

Ensuite, l'expression "la tête était en forme de dragon" se rapporte probablement (via les voyages de Marco Polo en chine connus par tout le monde à l'époque) a quelque chose "d'exotique", de non local et d'assez effrayant. Ils voient à priori des formes métalliques sortir de la mer, se déplacer sous l'eau et produire un bruit terrifiant. Ces observations ont commencé début août et, comme elles se reproduisent très régulièrement, les autorités jugent que c'est agressif et passent à l'attaque en tirant 800 coups de canon (ce qui est énorme), pour rien à priori...

Le 15 août, cela empire. Trois engins volants "enflammés" semblables à des "dragons" survolent la ville et terrorisent la population. Certains font probablement des crises cardiaques, de peur, et meurent, d'autres s'évanouissent...

Notons que l'original de ce texte (mentionné sur la couverture) a dû être imprimé à Lyon en 1608 même, mais aussi à Troyes  par Odart Aulmont, imprimeur connu et enregistré de l'époque. Il semble qu'en 1624, le texte soit réimprimé et incorporé dans un livre de J. Rochette en collaboration avec Chevillot. Ce ne serait qu'en 1969 que ce texte aurait été remarqué, par Yasmine Desportes, journaliste à Nice Matin et amie de Guy Tarade, qui informe ce dernier de l'existence de cette archive de la ville de Nice, sous le titre : "Récit de Pierre Menier"...

Au sujet de cette histoire, un chercheur sur les manuscrits anciens a tenté par tous les moyens apparemment de trouver une explication, même tirée par les cheveux... En 2009, Yannis Deliyannis trouve lors de ses recherches l'histoire d'un mariage princier de 1608 ayant donné lieu à la mise en scène d'une somptueuse bataille navale dont les caractéristiques rappellent fortement celles décrites ci-dessus. Un seul problème, mais il est de taille : ce grand mariage princier a eu lieu sur la rivière Arno vers Florence, et en novembre 1608... De plus, un autre spécialiste (John E. Cook) a découvert en 2011 que les gravures invoquées pour ce mariage (décrivant des navires-dragons et des monstres) n'ont aucun point en commun car il s'agit de très vieilles gravures imaginaires montrant la flotte des Argonautes antiques de la mythologie grecque...


Yves Herbo

Voici un extrait d'un article ufologique mentionnant le même événement :

Vague d’ovnis à Nice en 1608 (France)

NICE 1608 – Dans les archives de la ville de Nice, une bien curieuse histoire d’intervention extraterrestres fût retrouvée. Nous allons maintenant vous livrer ce document.
LE PORT DE NICE 1608

Au début du xvii ème siècle, Nice port principal du Royaume du Piémont connait une période de grande prospérité. L’imposante forteresse qui domine la ville décourage les incursions barbares qui ravagent régulièrement les côtes voisines. Sur le quai de riches demeures aux balcons ouvragés. Dans cette charmante cité maritime on respire la paix dans un climat paradisiaque, quand soudain !….

Au crépuscule du 5 aout 1608, les niçois voient apparaître dans le ciel, trois masses lumineuses se déplaçant à grande vitesse. Les engins s’arrêtent au dessus de la forteresse. Ils descendent à 1 m de la surface de la mer, à faible vitesse. Les habitants peuvent examiner en détails les trois engins. Se maintenant proche de l’eau les trois masses provoquent une sorte de bouillonnement de l’eau avec dégagement d’une vapeur ocre-orangé, dans un bruit infernal. De l’un des engins surgit un être, puis deux……

Ces deux personnages plongent dans l’eau jusqu’aux hanches. Leurs bras maintiennent à la verticale deux tubes raccordés à la ceinture. Pendant deux heures les engins restent pratiquement en cette position. Puis les êtres embarquent vers 22 h, les engins partent vers l’Est, dans un bruit infernal, et disparaissent en quelques secondes.

Les Niçois attribuant ce phénomène à un avertissement de Dieu, ils s’ébranlent en de longues processions religieuses, portant le christ en tête, jusqu’à l’aube du 6 août 1608. Au matin du 22 août, les trois engins se présentent à Gênes. Informé des événement survenus à Nice 17 jours accaparant, ils déclenchent un violent tir d’artillerie sur les trois vaisseaux. 800 boulets sont ainsi tirés, sans que les engins ne subissent de dommage. Après une heure d’évolution au dessus des flots, un engin se détache du groupe et fonce sur la ville à une vitesse vertigineuse. Une folle panique s’empare alors de la population, et l’on relève plusieurs morts et blessés après le passage de l’engin à la suite de piétinements, émotions ou radiations émises par le vaisseau. Les trois vaisseaux se regroupent ensuite et disparaissent vers l’Est à une vitesse vertigineuse.

Le 25 août 1608, dans le ciel de Martigues apparaît un vaisseau spatial qui évolue durant une 1 h 30 au dessus de l’agglomération. Deux êtres sortent du vaisseau, évoluant autour de l’engin et semblant se livrer à un duel en plein ciel. Ce sera la dernière manifestation relaté par cet écrit dans la région Méditerranéenne. Une semaine plus tard, d’abondantes pluies rouge comme le sang tombent dans la région. Les habitants pensent qu’il s’agit de sang, et qu’ils ont à faire à une vengeance divine, à la suite des événements de Martigues, Nice ou Gènes !…..Pendant quarante jours les chapelles, églises et cathédrales de la région allant de Martigues à Gènes, voient une foule énorme venir prier jour et nuit... (YH : objectif réussi ?)



Sources : - http://investigationsoanisetoceanographiee.wordpress.com/2012/04/29/un-cas-doani-au-17eme-siecle-lovni-de-genes/

http://benzemas.zeblog.com/387556-temoignages-historiques-des-ovnis-dans-les-textes-anciens/#ixzz1tRvxAv3B

http://rr0.org/time/1/6/0/8/Signes/index.html


Yves Herbo, S,F,H, 04-2012, MAJ 05-2015

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