OVNI : une photo gouvernementale analysée
Costa Rica, 4 septembre 1971, un avion du gouvernement vole à travers le pays. Chaque recoin. Son but: photographier chaque centimètre de la surface entière afin de produire une carte photographique complète. Pour s'acquitter de sa tâche, l'avion transporte une caméra haute résolution qui prend des photos de la terre toutes les 20 secondes. Ainsi, toutes les régions du pays sont immortalisées. L'équipage de 4 personnes est constitué de :
- Sergio L. V., spécialiste de la photographie aérienne
- Omar A., pilote
- Juan B. C., géographe
- Francisco R. R., topographe.
Diverses photographies sont prises durant le vol, sans que personne n'observe quelque chose d'anormal.
Au développement, la photographie n° 300 montre l'image étrange d'un disque. Les photographies n° 299 et n° 301, prises respectivement 20 secondes avant et après, ne montrent rien de tel. Le disque se trouve à un peu moins de 3,1 miles au nord de la ville d'Arenal et à environ 25 miles au sud de la frontière avec le Nicaragua, par 10,583° de latitude nord et 84,916° de longitude ouest, dans la province d'Alajuela, au-dessus d'un petit lac appelé Lago de Cote, mesurant approximativement 1800 m sur 1600 m, lequel est à environ 640 m au-dessus du niveau de la mer et dans un paysage de collines douces ou escarpées s'élevant à plusieurs centaines de mètres au-dessus du fond de la vallée. La région est couverte de forêt dense, avec de large étendues de prairies. Une route de terre, praticable seulement en été, court le long de la rive Sud. Elle relie la bourgade de Cabanga au nord-est à Aguacate au sud-ouest. En examinant la photo avec soin, on distigue quelques bâtiments le long de la route et des animaux dans les champs. Le disque se trouve à quelques 800 m plein nord de la démarcation entre les provinces d'Alajuela et de Guanacaste.
Pendant des années, l'événement a été relégué aux oubliettes dans les documents officiels. Cependant, grâce à l'enquête de l'enquêteur Ricardo Vilchez l'anomalie s'est révélée à la lumière. Le mystère réside dans l'une des images de la caméra automatique, prise au lac Cote, où apparaît une étrange sorte d'objet métallique en forme de disque, émergeant verticalement de l'eau. Sans aucun doute, l'objet ressemblait aux habituelles soucoupes volantes. C'est à partir de ce moment qu'il a commencé à étudier le cas, certaines enquêtes dans lesquelles participent de nombreux experts ont utilisé de nombreuses heures de travail.
En 1980, Ricardo Vilchez, dirigeant avec son frère Eduardo un groupe privé de recherche à San José (capitale du Costa Rica), rencontre Sergio L. V. Ils discutent des circonstances du vol de l'avion et de la photo, sans formuler de conclusion sur la nature du phénomène.
D'après Vilchez, les lentilles de l'appareil étaient fixées à une distance focale de 6 pouces. La vitesse de l'obturateur était de 1/500ème à F-5,6. La pellicule était une émulsion noir et blanc avec vitesse de 80 ASA. Le grain fin donne un négatif à haute résolution, pourvu que le plan et l'appareil soient stables et la vitesse de l'obturateur suffisante. Le négatif a été tiré sur du Kodak Safety type 3665 pour vues aériennes. L'image mesure 23 sur 23 cm, et la pellicule de base 25,3 sur 23,8 cm. Elle couvre une zone d'approximativement de 11,5 km de côté.
En 1981, le professeur Jean-Pierre Bergoeing, signale le cas au GEPAN.
En 1985, lors d'une réunion au Costa Rica, Jacques Vallée a l'occasion d'examiner le cliché, et obtient un négatif de 2ème génération auprès de Vilchez. Bien que ce négatif ne soit pas celui d'origine, lui et Richard Haines jugent que plusieurs facteurs justifient une analyse détaillée :
- le cliché a été pris avec un appareil de haute qualité (R-M-K 15/23)
- l'appareil était dirigé vers le bas, ce qui fixe la distance maximale (3300 m) et donc la taille de l'objet supposé : 4,2 mm représenteraient 210 m.
- l'objet se détache sur le fond sombre et globalement uniforme du plan d'eau
- l'image est grande, bien cadrée et détaillée
L'agrandissement positif en noir et blanc moyennement contrasté montre :
- un bord sombre en haut et dans la partie supérieure droite, ainsi qu'une marque standard à l'usage des mesures
- un fragment du rivage, utile aussi pour les mesures
- le disque ellipsoïdal - dont la face supérieure est orientée plein nord
Autre observation ! :
Le 25 octobre 1986 vers 09:00 par temps clair, le lac est paisible et lisse comme un miroir. Joaquin U. A. (propriétaire agricole, 40 ans) et Ronaldo-Alerto L. A. (fermier, 23 ans) voient alors, à 600 m de distance environ, une rangée de 3 ou 4 cylindres, semblables à des poteaux s'élevant de moins de 3 pieds au-dessus du lac. Ils paraissent être fixés à une structure qui reste submergée. S'approchant du lac avec leur tracteur, ils voient une autre série d'objets se dressant hors de l'eau, toujours élevés d'environ 3 pieds et écartés de 3 pieds également. Ils peuvent observer clairement et à loisir les cylindres, de couleur sombre (gris ou brun café). Au bout de 5 ou 10 mn, les objets disparaissent ensemble en provoquant des remous et des vagues, toujours comme si les parties émergées appartenaient à une seule structure invisible.
2 semaines plus tard, ils font à Vilchez un récit détaillé et lui remettent un dessin de l'événement.
En 1990, Vallée apporte les négatifs d'origine, en vue de numérisations très fines à l'aide d'équipements de la Défense. Ces nouvelles analyses écartent l'hypothèse d'une anomalie liée au film (star effect ou autre).
Quelques travaux (Vallée et Haines, Perrin de Brichambaut, Louange) montrent que l'objet semble émettre une lumière propre et opérer un mouvement de basculement à l'instant de la prise de vue.
Les examens ont été effectués par le physicien Richard Haines et l'astrophysicien Jacques Vallée. Leurs rapports ont été ajoutés à un dossier spectaculaire qui a été publié en 1998, géré par un célèbre mathématicien et physicien du nom de Peter Sturrok, professeur émérite à l'Université de Stanford. Dans ce travail, les chercheurs tentaient de figer des événements OVNIs qui étaient soutenables pour une recherche scientifique digne qui fournirait une preuve scientifique irréfutable de l'existence du phénomène. Le dossier est arrivé alors que le président américain Bill Clinton était en mandat et il est intéressant de noter sur ce point que, durant ses jeunes années de collège et d'université, il avait exprimé un grand intérêt pour le phénomène.
Dans le cadre de l'image de Lago Cote, la première chose que firent les analystes fut un traitement numérique de la photographie, d'abord pour déterminer la nature de l'objet qui apparaît là, dans cette position : la moitié de l'appareil était sur l'eau , tandis que l'autre partie était submergée sous la surface. Ensuite, les différents processus de l'étude ont déterminé que l'objet était réel et physique. En outre, ils ont repéré plusieurs indications pointant le fait que l'objet non identifié a été pris émergeant des profondeurs .
Double-exposition ? : Un agrandissement du contraste faisant ressortir le grain ne montre aucune distorsion de celui-ci autour de l'image de l'objet, ce qui écarte la possibilité d'une double exposition.
Maquette ? : Rien n'indique une modification de la chaleur atmosphérique autour de l'objet, ni qu'il soit relié à quelque espèce de fil.
Maquette ? : Rien n'indique une modification de la chaleur atmosphérique autour de l'objet, ni qu'il soit relié à quelque espèce de fil.
L'étape suivante consistait à trouver des informations sur l'objet. Pour ce faire, Haines et Vallée ont commencé à calculer. Ils connaissaient l'aire géographique photographiée, et sa taille. Calculer les dimensions de l'objet n'était qu'une simple question de mathématiques. Donc, il a finalement été statué que la taille était extraordinaire : 210 mètres de diamètre (un rayon de 105 m donc à l'équateur si c'est un disque).
Mais le plus inquiétant était à venir.
Les chercheurs - afin de savoir à quelle vitesse sortait de l'eau l'objet - ont soustrait l'intervalle de temps qui s'est écoulé entre une photographie et une autre. Le fait que l'objet non identifié n'apparaît pas plus d'une trame a indiqué qu'il avait émergé et s'était élevé à grande vitesse, qui a été estimée à pas moins de 3000 miles à l'heure (4.800 km/H) au minimum. Il n'y a rien de cette taille qui pourrait voler à cette vitesse. Selon les experts, la valeur du rapport était suffisante pour décider Sturrok à incorporer le cas dans son dossier scientifique, mais malheureusement cela n'a pas eu beaucoup d'impact sur l'opinion publique.
Au rapport final, les experts ont émis l'avis suivant: " L'analyse a confirmé nos soupçons initiaux disant que l'objet volant était certainement anormal ". Aujourd'hui, elle est considérée comme la meilleure photo d'OVNI étudiée dans l'histoire et assure également qu'il existe des preuves irréfutables que le phénomène est bien réel.
A partir des années 2000s, plusieurs ufologues (Marc Plantier, Bernard Pache...) ne considèrent plus la taille de 210 m, décrite dans le rapport de Haines et Vallée, comme plausible. En effet, d'après eux, on peut accumuler sur la longueur maximum visible du lac — censé faire 1800 m dans sa plus grande dimension — plus de 17 copies du phénomène. Il y a donc dû avoir une erreur quelque part et l'objet ferait entre 50 et 62 m s'il avait été au sol. Dans la mesure où seul l'original peut permettre un vrai calcul avec les vraies données géographiques et métriques (les autres études l'ont été sur des agrandissements de copies faussant la fiabilité des données comme ci-dessous), le plus scientifique reste encore de se fier aux originaux et aux physiciens à priori et de plus = 17 X 110m de rayon donnent bien à peu près leurs 1800 mètres de surface plate... ^^
Quant à faire la différence entre des ombres du décors et d'ombres sur l'eau ou même d'un objet en mouvement et y voir une anomalie, c'est comme de comparer des surfaces différentes, c'est logique d'y trouver des anomalies : c'est une preuve supplémentaire de non retouches au niveau des ombres (un pro des effets spéciaux pour un film enlève ce type "d'anomalie" naturelle).
http://realidadovni.wordpress.com/2012/08/01/fotografia-y-realidad-el-platillo-volador-del-lago-cote-costa-rica-1971/
Traduit par Yves Herbo SFH 08-2012
Voir les analyses complètes ici : http://www.les-ovnis.com/pages/rencontres-et-observations-d-ovnis-et-d-aliens/1971-la-photo-de-lago-de-cote-et-analyse-de-l-ovni-du-costa-rica.html
haines-vallee-1990.pdf
Yves Herbo Traductions, S,F,H, 08-2012, up 05-2015
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