Après le royaume d'Aratta, c'est la Civilisation de l'Indus qui devance Sumer ?
A l'école et dans les livres d'histoire, on apprend toujours que Sumer est la première civilisation organisée connue et qu'elle a inventé l'écriture. Cependant, cela fait déjà plusieurs années que cette première place, y compris pour l'invention de l'écriture, est contestée. Elle l'est toujours d'ailleurs par les archélogues s'occupant du royaume d'Aratta situé dans l'actuel Iran, y compris en ce qui concerne l'écriture trouvée sur place. Un rappel de ces découvertes très sérieuses ici : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/aratta-les-sumeriens-n-ont-pas-invente-l-ecriture.html
Mais les toutes dernières déclarations des archéologues s'occupant de la Civilisation de l'Indus (Harappéenne) sont sans équivoque non plus : La civilisation de l'Indus est bel et bien 2.000 ans plus ancienne que prévu, et a très probablement précédé celle de Sumer localement... (datations de 7380 ans sur des artéfacts d'Harappa, de 6500 ans maximum à Sumer) d'ailleurs, si l'écriture cunéiforme de Sumer est très proche de celle de la civilisation d'Aratta, celle de la Civilisation de l'Indus est maintenant considérée comme du pré-sanscrit - donc faisant partie des origines d'une écriture très répandue par la suite... Une autre chose à préciser : le royaume d'Aratta (Iran) se trouve entre Sumer (Mésopotamie) et le royaume d'Harappa (Pakistan)...
La récente Conférence internationale sur l'archéologie harappéenne a débouché sur une annonce inattendue des archéologues BR Mani et KN Dikshit, de l'Archaeological Survey of India : ils prétendent que les fouilles ont apporté de nouvelles datations.
Ainsi, la civilisation de l'Indus, ou civilisation harappéenne, aurait vu le jour environ 2000 ans plus tôt qu'on ne le pensait.
Ainsi, la civilisation de l'Indus, ou civilisation harappéenne, aurait vu le jour environ 2000 ans plus tôt qu'on ne le pensait.
J'ai déjà décris en partie les découvertes importantes sur la civilisation Harappéenne ici : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/la-mysterieuse-civilisation-de-l-indus.html
Une nouvelle datation de la culture harappéenne
Sur la base de leurs recherches, qui n'a pas encore été entièrement publiée, les deux archéologues ont déclaré:
"Les résultats préliminaires des données, provenant d'anciens sites du sous-continent indo-pakistanais, suggèrent que la civilisation indienne a émergé dans le 8e millénaire avant JC dans la région de Ghaggar-Hakra et du Baloutchistan. Sur la base de datations radio-métriques de Bhirrana (Haryana), les vestiges culturels de l'horizon pré-harappéen remontent entre 7380 à 6201 avant notre ère ".
Sur la base de leurs recherches, qui n'a pas encore été entièrement publiée, les deux archéologues ont déclaré:
"Les résultats préliminaires des données, provenant d'anciens sites du sous-continent indo-pakistanais, suggèrent que la civilisation indienne a émergé dans le 8e millénaire avant JC dans la région de Ghaggar-Hakra et du Baloutchistan. Sur la base de datations radio-métriques de Bhirrana (Haryana), les vestiges culturels de l'horizon pré-harappéen remontent entre 7380 à 6201 avant notre ère ".
Contemporain avec l'essor de la civilisation Mésopotamienne
Cette annonce a été faite lors de la Conférence internationale sur l'archéologie harappéenne par l'Archaeological Survey of India (ASI) à Chandigarh et conteste la théorie actuelle selon laquelle les colonies de peuplement dans la région de l'Indus ont commencé autour de 3750 avant notre ère.
Les résultats préliminaires de la vallée de l'Indus, s'ils sont confirmés, situeraient l'origine de la culture harappéenne à peu près à la même période où la civilisation mésopotamienne a pris son essor. La première civilisation mésopotamienne, celle de Sumer, a émergé dans la période d'Obeïd, vers 6500 avant notre ère.
Une connexion au niveau de la langue?
Les textes sumériens qui ont été déchiffrés n'ont aucun rapport avec les langues des environs, mais il y a une hypothèse selon laquelle les populations vivant dans les zones côtières d'Iran (Elam), entre les deux civilisations en question, parlaient ce qui est décrit comme une langue Elamo-dravidienne.
Mise à part les similitudes linguistiques, l'hypothèse Elamo-dravidienne repose sur l'affirmation que l'agriculture s'est propagée du Proche-Orient vers la vallée de l'Indus via l'Elam.
Cela suggère que les agriculteurs ont apporté une nouvelle langue en même temps que l'agriculture depuis la Mésopotamie.
Cette hypothèse est étayée par des données ethno-botaniques, comme la propagation du blé originaire du Moyen Orient.
Des preuves de commerce important entre l'Elam et la civilisation de vallée d'Indus suggère des liens permanents entre les deux régions.
Les récentes fouilles ont été réalisées sur deux sites au Pakistan et en Inde. Il est possible (probable) que d'autres travaux puissent modifier les chronologies en cours.
Les textes sumériens qui ont été déchiffrés n'ont aucun rapport avec les langues des environs, mais il y a une hypothèse selon laquelle les populations vivant dans les zones côtières d'Iran (Elam), entre les deux civilisations en question, parlaient ce qui est décrit comme une langue Elamo-dravidienne.
Mise à part les similitudes linguistiques, l'hypothèse Elamo-dravidienne repose sur l'affirmation que l'agriculture s'est propagée du Proche-Orient vers la vallée de l'Indus via l'Elam.
Cela suggère que les agriculteurs ont apporté une nouvelle langue en même temps que l'agriculture depuis la Mésopotamie.
Cette hypothèse est étayée par des données ethno-botaniques, comme la propagation du blé originaire du Moyen Orient.
Des preuves de commerce important entre l'Elam et la civilisation de vallée d'Indus suggère des liens permanents entre les deux régions.
Les récentes fouilles ont été réalisées sur deux sites au Pakistan et en Inde. Il est possible (probable) que d'autres travaux puissent modifier les chronologies en cours.
La chronologie actuelle:
Dates | ère | |
I (aceramic Neolithic) | Early Food Producing Era | |
---|---|---|
5500-3300 | Regionalisation Era5500-2600 | |
3300-2600 | Early Harappan | |
2600-1900 | Mature Harappan (Indus Valley Civilization) | Integration Era |
1900-1300 | Late Harappan | Localisation Era |
Northern Black Polished Ware (Iron Age) |
Indo-Gangetic Tradition
|
Source:
- Past Horizons: "Is the Harappan civilisation 2000 years older ?"
- http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/11/la-civilisation-de-lindus-2000-ans-plus.html
Figurines harappéennes (remarquez les roues)
YH : Tout cela suggère donc bien que les civilisations d'Aratta et de l'Indus étaient bien déjà là et en relations quand les Sumériens sont arrivés subitement sur les lieux vers 6500 ans Av JC, ont amené avec eux l'agriculture, leur nouvelle langue et ont très rapidement développé leur civilisation pour aller influencer puis imposer leur savoir (et puissance) à toute la région... D'où venaient les sumériens ? Très probablement des survivants marins d'un tsunami ayant englouti les restes du continent Mu, situé entre l'Asie du Sud et les Philippines, jusqu'au Japon (dont la plus grosse partie s'est enfoncée sous l'eau entre -15000 et -12000 Av JC), mais ce n'est qu'un avis. Mais il y a aussi les ruines des cités englouties de Khambhat et Dwarka, en Inde, qui ont été datées entre 7500 et 5500 ans qui remettent aussi en question les chronologies sur l'émergeance des constructions et des civilisations... : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/les-cites-englouties-de-khambhat-et-dwarka.html
Autres liens liés : http://decouvertes-archeologiques.blogspot.fr/2012/06/le-changement-climatique-conduit-aurait.html
DÉCODER L'ANCIENNE ÉCRITURE DE LA VALLÉE DE L'INDUS
Depuis les années 1920, des dizaines d'expéditions archéologiques ont mis au jour les traces d'une culture urbaine vieille de 4500 ans et couvrant près de 500.000 km² dans l'actuel Pakistan et nord-ouest de l'Inde. (YH : et maintenant vieille d'au moins 2000 ans de plus par rapport à cet article)
Les fouilles sur des sites importants comme Mohenjo-Daro et Harappa ont révélé une société évoluée, dont les villes avaient des systèmes d'assainissement perfectionnés, des bains publics etc...
Des indices prouvant des relations commerciales avec l'Egypte, Sumer en Mésopotamie, ainsi qu'avec l'Asie centrale, suggèrent que le fertile bassin de l'Indus a pu être un empire plus grand et plus ancien que ses contemporains célèbres au Moyen-Orient.
Mais la civilisation de la vallée de l'Indus pose un problème insoluble, intriguant des légions d'archéologues et de scientifiques depuis les premières fouilles. Il s'agit de son écriture : de minuscules signes gravés, sur des sceaux ou tablettes. Elle reste à ce jour non déchiffrée ; laissant cette culture dans le mystère.
Un texte bilingues, comme la pierre de Rosette, doit encore être trouvé.
Plus de 100 déchiffrements des runes et signes souvent anthropomorphiques de cette civilisation ont été tenté au cours des décennies : aucun avec grand succès.
Certains archéologues ont établi des parallèles avec l'écriture cunéiforme de la Mésopotamie. D'autres spéculent sur un lien improbable entre des signes Harappa et des similarités avec les glyphes des "hommes-oiseaux" à plusieurs milliers de km dans l'océan Pacifique sur l'île de Pâques.
En 2004, un groupe de chercheurs même a déclaré que l'écriture n'était composée que de rudimentaires pictogrammes et que les habitants de la vallée de l'Indus étaient analphabètes. Cette hypothèse, qui a provoqué un tollé dans le monde des chercheurs de la vallée de l'Indus, a récemment été rejetée par une équipe de mathématiciens et d'informaticiens rassemblés par des institutions aux Etats-Unis et en Inde.
Cette équipe a examiné des centaines de textes harappéens et testé leur structure contre d'autres langues connues en utilisant un programme informatique.
Toutes les langues, suggèrent les scientifiques, possèdent ce qu'on appelle une "entropie conditionnelle": le degré d'incohérence dans une séquence donnée.
En anglais, par exemple, la lettre T peut être trouvé précédant une grande variété d'autres lettres, mais des cas comme TX et TZ sont beaucoup plus rares que les TH et TA. " Une langue écrite passe par ce mélange de règles intégrées et de variables flexibles», explique Mayank Vahia, astrophysicien à l'Institut Tata de recherche fondamentale à Bombay.
En quantifiant ce principe au moyen de tests de probabilités informatisés, les scientifiques ont déterminé que l'écriture d'Harappa avait une mesure similaire d'entropie conditionnelle à d'autres systèmes d'écriture, dont l'anglais, le sanscrit et le sumérien. Si mathématiquement, cela ressemble à une écriture, il y a de fortes chances que cela en soit une.
Les fouilles sur des sites importants comme Mohenjo-Daro et Harappa ont révélé une société évoluée, dont les villes avaient des systèmes d'assainissement perfectionnés, des bains publics etc...
Des indices prouvant des relations commerciales avec l'Egypte, Sumer en Mésopotamie, ainsi qu'avec l'Asie centrale, suggèrent que le fertile bassin de l'Indus a pu être un empire plus grand et plus ancien que ses contemporains célèbres au Moyen-Orient.
Mais la civilisation de la vallée de l'Indus pose un problème insoluble, intriguant des légions d'archéologues et de scientifiques depuis les premières fouilles. Il s'agit de son écriture : de minuscules signes gravés, sur des sceaux ou tablettes. Elle reste à ce jour non déchiffrée ; laissant cette culture dans le mystère.
Un texte bilingues, comme la pierre de Rosette, doit encore être trouvé.
Plus de 100 déchiffrements des runes et signes souvent anthropomorphiques de cette civilisation ont été tenté au cours des décennies : aucun avec grand succès.
Certains archéologues ont établi des parallèles avec l'écriture cunéiforme de la Mésopotamie. D'autres spéculent sur un lien improbable entre des signes Harappa et des similarités avec les glyphes des "hommes-oiseaux" à plusieurs milliers de km dans l'océan Pacifique sur l'île de Pâques.
En 2004, un groupe de chercheurs même a déclaré que l'écriture n'était composée que de rudimentaires pictogrammes et que les habitants de la vallée de l'Indus étaient analphabètes. Cette hypothèse, qui a provoqué un tollé dans le monde des chercheurs de la vallée de l'Indus, a récemment été rejetée par une équipe de mathématiciens et d'informaticiens rassemblés par des institutions aux Etats-Unis et en Inde.
Cette équipe a examiné des centaines de textes harappéens et testé leur structure contre d'autres langues connues en utilisant un programme informatique.
Toutes les langues, suggèrent les scientifiques, possèdent ce qu'on appelle une "entropie conditionnelle": le degré d'incohérence dans une séquence donnée.
En anglais, par exemple, la lettre T peut être trouvé précédant une grande variété d'autres lettres, mais des cas comme TX et TZ sont beaucoup plus rares que les TH et TA. " Une langue écrite passe par ce mélange de règles intégrées et de variables flexibles», explique Mayank Vahia, astrophysicien à l'Institut Tata de recherche fondamentale à Bombay.
En quantifiant ce principe au moyen de tests de probabilités informatisés, les scientifiques ont déterminé que l'écriture d'Harappa avait une mesure similaire d'entropie conditionnelle à d'autres systèmes d'écriture, dont l'anglais, le sanscrit et le sumérien. Si mathématiquement, cela ressemble à une écriture, il y a de fortes chances que cela en soit une.
Mais ce n'est là qu'une première étape.
Vahia et ses collègues espèrent reconstituer une grammaire solide depuis la mer de signes impénétrables de l'Indus.
Leur étude cartographie la probabilité de certains caractères apparaissant dans les parties d'un texte - par exemple, un signe de poisson apparaît le plus souvent au milieu d'une séquence et un signe de demi-pot vers la fin.
Peu à peu, la structure du script est entrevue.
Rajesh Rao, professeur agrégé de science informatique à l'Université de Washington et co-auteur de l'étude, déclare que la tâche devant eux est «comme un puzzle, celui où vous essayer d'adapter des significations dans des schémas et des séquences."
Pour le moment, lui et son équipe se méfient d'attribuer un sens à ces signes - un acte de conjecture, dit-il, qui a conduit d'autres experts de la vallée de l'Indus, dans le passé " à aller trop loin."
Cependant, cette étude ne fait pas avancer le débat sur la nature des origines de l'écriture d'Harappa.
Les universitaires du sud de l'Inde prétendent qu'elle doit être liée au proto-dravidien, l'ancêtre des langues comme le tamoul, tandis que d'autres pensent qu'elle est liée au sanscrit védique du début de l'hindouisme, l'ancêtre de l'hindi et d'autres langues parlées dans le nord de l'Inde.
Et tandis que des programmes culturels en Inde ont contrecarré des efforts de collaboration, l'inimitié entre l'Inde et le Pakistan a empêché des avancées archéologiques.
Ganeriwala, un site désertique au Pakistan, qui détient peut-être les ruines de l'une des plus grandes villes de l'histoire de la civilisation, n'a pas encore été correctement fouillé parce qu'il se situe de façon précaire le long de la frontière fortement militarisée avec l'Inde.
Bryan Wells, chercheur principal à l'Institut des Sciences Mathématiques à Chennai, a passé 15 ans à examiner minutieusement les corps disparates des objets de la vallée de l'Indus et a compilation ce qui est aujourd'hui la plus grande base de signes harappéens: 676 au total. Même si personne ne connaît la racine de la langue derrière l'écriture, il compte sur une plus grande coopération et une dévotion monacale pour lentement en percer les secrets.
Wells et un collègue ont déjà fait d'importants progrès dans le décryptage du système harappéen des poids et mesures..
Ce processus d'analyse et examen scientifique minutieux prendra des années, probablement plusieurs décennies. Mais cela vaut la peine d'attendre.
Les chercheurs ne sont même pas sûr de savoir comment cette civilisation énigmatique a disparu.
A-t-elle été éradiquée par la conquête, emporté par les inondations, ou s'est-elle mélangée à d'autres cultures du sous-continent indien?
Bien que les villes harappéennes étaient vastes (Mohenjo-Daro aurait été peuplée par plus de 50.000 personnes, un chiffre énorme pour l'antiquité profonde), ils ont laissé peu de grands monuments.
Au lieu de cela, nous avons des indices en miniature, une figurine en cuivre d'une danseuse mercurielle, par exemple, et un trésor de sceaux délicatement sculptés, la plupart pas plus grand qu'un timbre-poste.
" Ces indices sont une fenêtre sur la façon dont ces gens pensaient, pense Vahia. "Et ils peuvent nous dire, en un sens, pourquoi nous sommes ce que nous sommes. "
Liens:
- The Tata Institute of Fundamental Research: http://www.tifr.res.in/About_TIFR//
- Mayank Vahia: fiche, email
- University of Washington: http://www.washington.edu/
- Rajesh Rao: fiche, email: rao[at]cs[dot]washington[dot]edu
- The Institute of Mathématical Sciences: http://www.imsc.res.in/
- Mohenjo-Daro: http://www.mohenjodaro.net/
- Harappa: http://www.cliolamuse.com/spip.php?article364
Yves Herbo, S,F,H, 12-2012 - up 06-2015
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