lundi 22 juin 2015

Apparitions Mariales et OVNIs - 2

Apparitions Mariales et OVNIs - 2

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Une apparition étrange photographiée dans le ciel en 2011 sur les mêmes lieux (partie 2)

Faisant suite à ce premier article : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/ovni-ufo/apparitions-mariales-et-ovnis.html , en voici un autre qui est lui-même issu d'une réaction d'une lectrice du premier et maintenant bon contact sur les réseaux sociaux ("fan" de la première heure de ce site que je remercie au passage), faisant état de témoignages de plusieurs personnes, aux mêmes endroits, d'observations d'OVNIs et aussi d'apparitions mariales, de manifestations étranges et considérées comme "paranormales", et même de "miracles" et apparition de fontaine d'eau guérisseuse. Ces endroits, dans ce second article, sont en France, mais il y en a à priori dans d'autres régions du monde, et non obligatoirement d'ailleurs reliés à une religion particulière...

L'appellation "Apparitions ou observations mariales" n'est d'ailleurs pas absolument adéquates, mais elle est ici reprise car comprise par beaucoup de monde, et peut être élargie à des manifestations en liaison avec diverses religions, ou pas du tout également tant les apparences sont proches...

Je dois en tout premier lieu dire que, pour ma part, je n'appartiens à aucune confession ou religion, groupe ou secte en liaison à une croyance spirituelle ou ésotérique quelconque : j'ai mes propres preuves de l'existence d'une "force" ou "entité" avec laquelle j'ai d'ailleurs interagi enfant et qui, je le pense sincèrement, est aussi à l'origine des multiples coïncidences improbables et croisements de ma vie, que l'on nomme par défaut "destinée" ou "synchronicité" techniquement (et de celle de toute vie, humaine ou non). Mais je ressens également que cette force très supérieure, et très liée à la Vie (au sens très large et pas seulement humain) n'a jamais été réellement demandeur envers une "vénération", ni une "église", ou comme un "dépôt à prières". Au contraire, mon ressenti est plus proche de la communion, communication, partage et compréhension, partout et en permanence... Je ressens qu'il y a eu et qu'il y a encore malentendu ou mauvaise compréhension, et détournement, de la part d'humains (beaucoup d'enfants parmi les "contactés", probablement à cause de leur esprit non encore "formaté"), sans qu'ils en aient d'ailleurs tout à fait conscience... cela est probablement dû aux mauvais formatages induits par la société humaine... et des forces possiblement contraires ou modératrices...

L'un de ces endroits a été très controversé et même "rejeté" par l'Eglise catholique romaine mais il a attiré un grand nombre de personnes et en attire encore quelques-unes de nos jours encore, même si sa mémoire est en train de disparaître lentement avec le temps...

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photos fournies gracieusement par Jacqueline B. (merci)

En parlant de ce lieu, je vous emmène aussi dans l'Histoire de France car l'endroit est connu depuis... le XIII ème siècle. Et comme beaucoup le savent, on trouve en France beaucoup d'endroits nommés de part leur histoire, et cette histoire est assez souvent liée au "paranormal", à la "sorcellerie" et aux "religions" qui en ont récupéré quand elles n'en sont pas les origines. Nous sommes dans le Tarn et Garonne, à 6 kilomètres environs du nord de la petite ville de Moissac, sur la RN 657 vers Cahors. A gauche vous avez une auberge traditionnelle et à droite une borne et un pont surmontant un petit ruisseau nommé le Laujol et, à deux cent mètres à peu près, un petit bois à flanc de coteau. Ce petit bois s'appelle le bois d'Espis et, au sommet du coteau se trouve une vieille chapelle. Cette vieille chapelle était une église paroissiale, dans le temps, pour la population locale. Ce lieu ayant une origine au XIIIème siècle a été un lieu de pèlerinage annuel dédié à la Vierge Marie, nommée ici Notre Dame des Pins (Espis veut dire pins en langue d'oc), chaque 28 mai à l'origine. La construction de cette chapelle et cette date sont probablement liés, comme beaucoup d'autels érigés au moyen-âge et dans les temps anciens, à une apparition mariale locale, mais qui a été oubliée historiquement quand à sa précision (peut-être quelque part dans des archives d'un monastère subsistent des traces écrites sur cette histoire des origines).

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C'est le samedi 22 août 1946 que l'on recense la première apparition moderne. Alors que l'Eglise fête ce jour-là pour la seconde fois le "cœur immaculé de Marie", deux fillettes de 6 et 9 ans, Nadine et Claudine Combalbert, qui surveillaient des oies en bas du bois d'Espis, voient soudain, à sa lisière, une dame portant un diadème. Bien qu'étonnées par son apparente douceur, elles prennent peur et s'enfuient en courant chez elles. Mais les jours suivants, l'apparition est vue à nouveau par elles et par d'autres enfants. A l'une d'elles, Jacqueline Bonnafous, 12 ans, qui s'enhardit à lui demander qui elle est, elle répond : " Je suis l'Immaculée Conception ".

Le 30 août 1946, un jeune garçon nommé Pechberty demande à la dame qui se montre à lui si elle peut guérir l'un de ses grands camarades, André Andrieux, surnommé "le petit du Moulin", qui est paralysé depuis une chute sur la colonne vertébrale survenue en 1941. La dame répond qu'il faut qu'on lui amène ce petit garçon. Le soir-même, une petite fille de 9 ans et demi, nommée Paulette Mauranne, voit plusieurs fois la Dame.

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A chaque endroit où une apparition se produit, un autel sera dressé...

Dès le 31 août 1946, la gendarmerie de Moissac entame une enquête. Ils vont de ferme en ferme interroger très poliment et avec tact les enfants et les parents. Puis ils prennent avec eux trois des enfants, Nadine Combalbert, Jacqueline et Suzanne Bonnafous, et forment deux groupes au niveau du bois. Ils accordent leurs montres et font se diriger les deux groupes de part et d'autre du bois, de façon à ce qu'ils ne se voient pas les uns et les autres. Mais la Dame au diadème s'arrange pour apparaître entre les deux et être visible en même temps des deux côtés

Quand la vision disparaît, les gendarmes, séparés avec chaque groupe, se font conduire par les enfants là où ces derniers (et qui sont les seuls à pouvoir voir apparemment) ont vu l'apparition. Et ils se rencontrent au même endroit. La description que chaque enfant a fait de sa propre vision avant de quitter son point d'observation correspond exactement à celle des autres. Et le moment (midi) du commencement de la vision indique le même moment, ainsi que celle de sa fin.

Les gendarmes sont obligés de conclure que les faits sont inexplicables et que la sincérité des enfants est hors de doute. Les nouvelles vont vite dans la région : 2000 personnes s'assemblent maintenant régulièrement dans les bois...

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Reconstitution - Adrien Monmayou. YH : le dessin ne semble pas correspondre parfaitement à la description donnée " en blanc, la tête auréolée de trois rangées d'étoiles, portant un chapelet, les mains jointes ". On peut s'interroger sur cette apparence de trois rangées d'étoiles percues par le témoin : des petits orbs tournoyant autour de la tête, de simples points très lumineux ou des étoiles à 5 branches dessinées dans l'air ? Le manque de précision est assez frustrant à cet égard...

Le 22 septembre 1946, les apparitions prennent une autre dimension. Un homme de 42 ans, Adrien Monmayou, ancien ouvrier du bâtiment et alors cultivateur à Lunel, à 15 kilomètres d'Espis, est venu au bois pour la seconde fois. La première fois, le 31 août, plutôt sceptique, il avait été impressionné en voyant l'expression de Nadine Combalbert pendant sa contemplation. Cette fois-ci, c'est une autre voyante qu'il considère, le regard fixe. Comme il avait entendu dire que ces apparitions pouvaient venir du démon, il s'était muni d'eau bénite. Il en jette sur le point que l'enfant fixe et, immédiatement, devant ses yeux, la Vierge se présente à lui, en blanc, la tête auréolée de trois rangées d'étoiles, portant un chapelet, les mains jointes. Son visage est très pâle, sévère, ses yeux sont fermés. Cette apparition transformera Adrien Monmayou complètement. D'homme un peu frustre, qui ne venait parfois à l'église que pour accompagner, un peu forcé, son épouse pieuse et blasphémant assez souvent, il devient attaché à la paroisse de Notre Dame d'Espis. Il reverra plusieurs fois la Vierge Marie, ces yeux le regardant après avec complaisance.

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Le 11 novembre 1946, en l'absence de tout représentant qualifié du clergé, une personnalité locale nommée Paul Dellac réunit une trentaine de personnes, que l'on peut qualifier de "croyantes", dans le bois. Les visions durent trois heures d'après les témoins, la petite Paulette Mauranne et Adrien Monmayou voient la Vierge Marie, mais seule la petite fille voit aussi Jésus en robe blanche et manteau rouge, entouré de douze anges. Elle voit aussi la petite Thérèse (la Sainte), agenouillée, la tête entre les mains, suppliante. Deux cousins de Paulette, Guy et Robert Anglas, présents ce jour-là, ont également quelques visions.

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A partir de ce moment, ces trois enfants, mais surtout Paulette, sont la proie de multiples visions, non seulement à Espis, mais aussi à leurs domiciles, des visions qui les arrachent à leur vie courante. Adrien Monmayou aussi, et c'est chez lui, le 13 novembre 1946, que la Dame lui demande d'aller voir les instances chrétiennes, les Monseigneurs Théas et Roques. Le Monseigneur Théas vient d'être promu du siège de Montauban à celui de Lourdes mais s'occupe encore du diocèse de Montauban en attendant la nomination de son remplaçant. Le Cardinal-Archevêque de Rennes, Roques, est alors à Albi. Monmayou ira les voir accompagné d'amis, le 24 novembre 1946 pour le premier, qui leur demandera un compte-rendu écrit, mais qui tient à faire savoir tout de suite qu'il n'y croit pas. Le Cardinal les reçoit le lendemain du 25 novembre et écoute avec attention.

Le 10 décembre 1946, un rapport écrit par Paul Dellac est amené au Monseigneur Théas par Paulette et Adrien, mais le prélat leur affirme d'entrée que, de toute façon, ils s'adresse à quelqu'un qui n'y croit pas. Les visionnaires sont très affectés par cette déclaration et Adrien affirme qu'il préférerait être pendu à une poutre que de dire qu'il n'a pas vu la Vierge. Le Monseigneur est très bienveillant envers la petit fille et lui prodigue ses conseils, mais il clôt l'entretien sur une nouvelle déclaration de son scepticisme. Quelques jours plus tard, le Monseigneur Théas écrira à Dellac en disant qu'il avait lu attentivement son rapport, mais que son sentiment était net : les apparitions n'étaient pas vraies. En lui demandant de dire aux voyants qu'ils étaient victimes d'illusions...

Mr Dellac fait ce que l’Évêque demande, mais il n'est pas dans le pouvoir de Paulette, Guy et d'Adrien d'empêcher leurs visions, d'où qu'elles viennent. Ils continuent à avoir des visions qui les font un peu vivre dans un autre monde. Dans les jours qui suivent et parmi de nombreuses visions, Paulette voit apparaître cette inscription : " le 13 de chaque mois, venez en procession ".

Le 13 janvier 1947 sera donc la première journée des pèlerinages qui dureront des années, et jusqu'à nos jours encore. Ce jour-là, Paulette Mauranne et Adrien Monmayou auront plusieurs visions, mais c'est surtout celle de "Notre Dame des Douleurs", vêtue de noir, sept glaives enfoncés dans le cœur et son visage exprimant une extrême tristesse qu'ils retiendront.

Le 13 février 1947, la Dame répétera "... qu'elle veut des prières et des sacrifices...". A une question, elle répondra " Venez le 13 de chaque mois jusqu'à ce qu'ait lieu le grand miracle ".

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Le dimanche 2 mars 1947, vers 18 heures, un prodige solaire se produit, qu'observent 25 personnes présentes. Mr Dellac le décrit ainsi :

" La lumière du soleil, d'abord éblouissante, s'atténue rapidement. Un disque vert foncé parait obscurcir le centre de l'astre, ne laissant qu'une couronne de lumière assez irrégulière. A ce moment, le soleil se met à tourner à une vitesse vertigineuse. Peu après, ralentissant sa vitesse, il tourne en changeant fréquemment de sens, projetant chaque fois de grandes gerbes d'étincelles de trois ou quatre fois son diamètre. Il tourne ensuite en excentrique, son déplacement étant de la moitié de son rayon. Le tournoiement dure à peu près une demi-heure, précédé, accompagné, et suivi de colorations diverses des nuages au pourtour. "

Le 13 mars 1947, il y a presque un millier de personnes au niveau du bois et un phénomène identique se produit. Un reporter de la Dépêche de Toulouse est présent et décrit : Il est 17 heures et le soleil, haut, décline légèrement vers l'ouest : " Soudain, un cri : Le Soleil, le Soleil, le Soleil ! ". Je lève les yeux, étonné. Le tumulte s'apaise. Là-haut, resplendissant, l'astre plastronne, éblouissant de feu, le ciel tout empourpré. Nos regards ne peuvent soutenir ce fulgurant contact. Puis, peu à peu, par un effort soutenu de fixation et de volonté, je perçois le disque solaire nettement détaché, qui tourne, furieusement, comme une roue sur son moyeu. D'abord il m'apparaît sous sa teinte habituelle, puis les tons changent ; il devient vert, rouge, bleu. Son ombre énorme est entourée de feu. Je détache mon regard de ce disque aveuglant... " (YH : notez bien que si vous regardez fixement une source très lumineuse pendant un certain temps, son image reste sur votre rétine quand vous ne la regardez plus et, dans le noir, cette image "fantôme" ressort souvent en "Rouge" et "Vert" ou "Bleu" en s'estompant lentement, car il s'agit des principales couleurs du spectre (le RVB est un format connu des spécialistes...). Il paraît logique que ce journaliste ait fermé les yeux, ébloui par le soleil (qu'il est d'ailleurs déconseillé de regarder en face !) et qu'il ait continué à voir son image de façon colorée... Tentez l'expérience avec une bougie allumée dans le noir, ce sera à peu près la même chose... Bon, la description colorée n'est pas très convaincante, mais le nombre apparent de témoins et les mouvements enregistrés sont plus "anormaux" effectivement. Et le fait que deux groupes différents aient eu la même expérience à peu de jours d'interval, et aient trouvés ça étranges (on peut tromper une personne ou deux sur ce phénomène optique qui "colorise" des images rétiniennes, mais je ne pense pas que cela soit possible pour plusieurs personnes et à plusieurs reprises... Nous avons donc peut-être bien là une énorme manifestation OVNI publique, du même style que celle de Fatima au Portugal  à priori...).

Le 13 avril 1947, ce sont plusieurs milliers de personnes qui sont présentes toute la journée, suite au "Miracle du Soleil d'Espis" et à la publicité apportée par les médias. Certains sont venus de très loin et l'ambiance est à la prière et aux chants. De nombreux chapelets, médailles et crucifix sont passés à Paulette, pour être bénis par la Vierge Marie. A une demande de grâce temporelle, celle-ci répond : " La prière et l'eucharistie : Mon fils vous donnera le reste ".

Le 4 mai 1947, le Monseigneur Théas réagit et fait lire une déclaration dans toutes les églises du diocèse, exposant certains aspects des faits et faisant part de sa réponse à Mr Dellac. Et disant que l'obéissance promise par ce dernier n'a pas été tenue et que son devoir est donc d'élever la voix et de dire officiellement ce qu'il avait dit de manière privée : les faits d'Espis ne sont pas authentiques et les voyants sont victimes d'illusions...

Le 13 mai 1947, la déclaration de l’Évêque a fait effet et il n'y a plus que quelques centaines de personnes à la chapelle. Mais une dame de Piac en visite, Madame Maury, quitte la chapelle vers 18 heures et va au bois pour prier près de l'autel installé dans la clairière. Agenouillée, elle a la vision de l'autel entouré par des cierges et d'une pluie de marguerites blanches.

Comme les autres jours de pèlerinage, une procession se rendant à l'église ouvre et ferme la journée. Plusieurs personnes s'y trouvent bien sûr, dont une grande infirme, mère de quatre enfants, Madame Rigal. Elle est malade depuis 6 ans, a été alitée pendant 3 ans, elle se déplace depuis avec des béquilles, ne trouvant appui que sur une jambe. Ce jour-là, une personne qui l'observe et qui témoignera, verra sa mine joyeuse, la verra s'approcher d'une statue de Saint-Louis, déposer ses béquilles près du bénitier et faire quelques pas. Elle le lui dit. Mme Rigal sort machinalement de l'église avec elle, puis rentre aussitôt pour aller s'agenouiller devant l'autel, réalisant alors seulement sa guérison, ses larmes coulent...

Quand la procession arrive à l'église, la nouvelle de la guérison miraculeuse se répand. La statue de la procession est posée sur une estrade et Madame Rigal est amenée devant tous et dans une ferveur inexprimable, la foule entonne le "Magnificat", le reprend et le re-reprend encore... De nombreuses personnes resteront jusque très tard tant la ferveur et le miracle sont "palpables"...

YH : Je fait ici une petite pause dans le rapport des faits (qui multiplient les témoins) pour mentionner l'importance de la décision prise par le Monseigneur Théas : sa déclaration a bien été considérée comme une condamnation (sans même que le prélat se soit déplacé ou bien étudié les faits réels, enquêté et pris d'autres témoins, mais bien juste à priori par sa seule "conviction", qui est évidemment sujette à caution car il n'est qu'un homme qui peut se tromper...). Quoiqu'il en soit, les apparitions de 1946, 1947 et autres sont maintenant dans la liste définitive des "apparitions mariales fausses" pour l'Eglise chrétienne, sans aucune enquête et par le jugement d'un seul homme qui ne s'est pas vraiment impliqué mais a juste "mal senti les choses à un moment où il était lui-même promu" dans sa carrière bien terrestre...

Le Dimanche 13 juin 1947 : Mme Maury est de bonne heure dans les bois pour aider à préparer l'autel car une messe va y être célébrer sur cette place. Elle a une vision de la Vierge Marie lui disant d'aller à l'église. Environ 2000 pèlerins arrivent pour la messe, en procession, et de grands malades sont disposés près de l'autel. Parmi eux, une dame de Pessac, près de Bordeaux, Mme Corryé. Son état est désespéré : atteinte depuis 20 ans de péritonite tuberculeuse, opérée 9 fois en vain, elle a été amenée en car sur un matelas. Et elle prie et demande sa guérision, à moins qu'un autre soit plus méritant qu'elle. Après la messe, elle a été descendue dans la clairière et y reste l'après-midi, lorsqu'à 16 heures, elle a la vision d'une pluie d'or, puis d'une auréole dans laquelle se montre l'image vivante de la Vierge Marie.

Elle est comme commotionnée subitement, choquée, et ses douleurs disparaissent, une sueur l'inonde et la vision cesse. Epuisée, elle demande a être éloignée de la foule (5000 pèlerins l'après-midi) et on la transporte d'abord à la lisière du bois, puis en bas du bois où, fugitivement selon ses dires, la Sainte Vierge lui apparaît à nouveau. Lorsque le moment est venu de repartir à Bordeaux, son mari et une amie du même pèlerinage, Mme Bideaux, veulent la transporter vers le car mais ils se rendent compte, surpris, qu'elle peut poser maintenant les pieds par terre et même marcher... et avec Mme Bideaux, puis seule, Mme Corryé marche vers le car où elle pourra s'asseoir à côté de son mari pour le retour... 

Tout ceci confirme les paroles de la Sainte Vierge à Mme Maury " Si vous avez une grande foi en moi, ici, à cette source, je vous promets beaucoup de miracles..."

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Le 27 juin 1947, Mr Dellac accompagne Mme Rigal chez son docteur, le docteur Fournies, à Montauban, et ce dernier constate que la différence de 4 centimètres entre les deux jambes de sa patiente, constatée sur les précédentes radiographies, a disparue !

Le dimanche 20 juillet 1947, un certain Christian Lebrun, de Toulouse, affirme recevoir beaucoup de messages du ciel. A son initiative, le tracé d'un Chemin de Croix est effectué pour la première fois (il existe toujours). Une croix, nommée "la Croix du Pêcheur", est érigée en haut du bois, là où la Sainte Vierge le lui aurait demandé, pour la conversion des pêcheurs.

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Le 03 août 1947, le Monseigneur Théas confirme ses décisions antérieures et demande aux fidèles de s'abstenir de toute manifestation à Espis. En vain car les 13, 14 et 15 août 1947, on verra de jour comme de nuit de nombreuses manifestations de piété. Des grâces exceptionnelles sont signalées, des guérisons subites, des améliorations notables de maladies jusque là rebelles à tout traitement, des grâces spirituelles le plus souvent gardées dans le secret des coeurs... Parmi les messages souvent reçus par Mme Maury ou Christian Lebrun, il y a celui-ci, réitéré plusieurs fois : " Priez, unissez-vous, aimez-vous, vous êtes tous frères ".

De l'automne 1947 à l'automne 1950 d'autres faits, phénomènes et témoins importants apparaissent, dont le petit garçon de 4 ans, Gilles Bouhours, n'est pas le moindre, loin de là. Comme l'explique la brochure trouvable sur place, cette période commence par deux faits notables, l'un temporel et l'autre mystique. Le premier est le départ de Monseigneur Théas pour Lourdes (un endroit de miracles non contestés par l'Eglise chrétienne, pourtant en liaison avec le mythe et culte de la Wouivre, j'en parlerai dans une autre partie) et son remplacement par le Monseigneur de Courrèges. Ce dernier recevra Mr Dellac dès son installation à Montauban et lui conseillera juste de s'abstenir d'aller au bois d'Espis les 13 de chaque mois... sans aucune opposition cependant envers la présence des pèlerins sur place ni aux prêtres locaux qui, tout en gardant une réserve logique sur les faits, se montreront toujours très bienveillants envers les visionnaires, leur famille et les pèlerins...

Le deuxième fait notable se produira à l'issu d'une réunion le 10 octobre 1947 dans le bois, alors qu'il ne reste plus qu'une vingtaine de personnes au centre de la clairière. Christian Lebrun, inspiré, va chercher un bébé déjà grand de un an et demi qui joue à côté et l'amène devant l'autel. Là, le tout petit, le regard fixe, les yeux brillants d'admiration, pousse d'enfantines exclamations : " Oh ! La Sainte Vierge !... ". Cet enfant, Gilles Bouhours, va devenir le voyant sur lequel les regards se porteront désormais avec prédilection...

L'hivers raréfiera le nombre de pèlerins, et le retour du beau temps au printemps 1948 ne ramènera plus autant de gens. La condamnation de l'Eglise Chrétienne a sûrement aussi fini par convaincre du monde. Ce n'est plus que quelques centaines de pèlerins, parfois le millier, qui viendront sur les lieux, ce qui arrange d'ailleurs l'organisation entre les pèlerinages et leur ordre. Une sorte de cérémonial s'établit : La procession se forme toujours dès la jonction de la route nationale avec le chemin de terre qui mène au bois, vers lequel elle s'achemine au chant de "l'Avé Maria" de Lourdes. Là, un long exorcisme est récité, suivi d'une prière à l'Esprit Saint. Le Rosaire est alors commencé, les dizaines en sont séparées par de courtes prières enseignées par l'Ange et la Sainte Vierge à Fatima, par des cantiques et des chants latins connus, par l'énoncé d'intentions particulières, par des informations, parfois par des bénédictions. Le Chemin de Croix suit, fait en procession, quand l'état du terrain le permet. S'y ajoutent les célébrations de la Sainte Messe et du Très Saint Sacrement, suivant la liturgie traditionnelle.

Les choses sont plutôt positives à ce niveau : la curiosité cède la place à la piété, à la spiritualité et la communion. Cela procure selon les témoignages une abondance de grâces intimes qui attachent les concernés à Espis fortement : des visions, des chutes de fleurs, des Signes du Ciel... Voici pour mémoire un mémento d'une personne de Blois fait pour son pèlerinage du 13 septembre 1949 :

" Ce 13 passé à Espis, et les deux autres 13 qui l'ont suivi, ont profondément influencé ma vie intérieure. La Sainte Vierge en devient la base. Le prix des âmes, des âmes de pêcheurs surtout, m'apparaît sous un autre jour, et de toutes les grâces qu'Elle peut accorder, celles intérieures sont les plus nombreuses. Des erreurs sont corrigées, des orgueils abaissés, des rancœurs apaisées. Là surtout est le miracle. "

Mais c'est le petit Gilles qui captive l'attention maintenant. Mais son vocabulaire est celui d'un petit enfant de 3 ou 4 ans, rudimentaire, approximatif. Il appelle "capuchon"  ce que la Sainte Vierge lui dit être son voile. La première fois qu'il verra l'Archange Saint-Michel, il le nommera "le Monsieur à plumes" avec un "grand fusil" ou un "grand aiguillon". La Terre sera "un gros bouton", les démons seront désignés "grosses bêtes, vilaines bêtes, serpents, gros lézards, vipères... "

Le 13 février 1949, il est très triste et dit : " La Sainte Vierge pleure, qu'elle a "bobo" à chaque côté de la figure, qu'elle s'est "égratignée avec des épines ". On croit comprendre qu'elle pleure des larmes de sang. En général, les témoins l'interrogent, l'enfant acquiesce ou n'acquiesce pas. Son père est toujours présent près de lui. Mais pour pénétrer le sens, il faudra discerner, dépasser la lettre. En voici deux exemples :

Le 13 mars 1949 : La Sainte Vierge Marie s'approche du petit et lui donne un maternel baiser. Le père, obéissant  à une impulsion de l'enfant, l'élève dans ses bras. Le petit rayonnant, tend ses petits bras, les entoure autour du cou de sa Maman du Ciel et lui rend son baiser. Les témoins voient parfaitement les gestes.

Le 13 septembre 1948 : Gilles, montant en procession, donne sa main gauche à son père et tient dans sa main droite une petite croix. A ce moment, il tend celle-ci à son père, lui disant simplement : " Elle veut me donner la main ! " Et l'on voit la main droite du bambin se disposer comme celle de gauche. Mais, dès l'arrivée à la clairière, la petite main retombe.

Le petit Gilles aura bien d'autres visions, y compris des combats du bien contre le mal, contre des démons, présents y compris dans ce bois pourtant "sacré" et censé être "protégé". On verra que non dans une seconde partie, ce billet étant limité en place...

A suivre donc très vite, avec d'autres photos et même des tests (positifs) sur place de radiesthésie avec un pendule, des témoignages de guérisons à l'aide de l'eau de la source qu'à fait apparaître la Vierge (et qui est toujours présente et utilisée) et des observations étranges dans le ciel, comme précisé déjà dans ce premier chapitre. D'autres témoignages sont en cours de récupération pour une publication en annexe... et nous ferons aussi ensemble une réflexion sur 

Mention de la source et de la très intéressante brochure disponible sur place et transmise par Jacqueline B., du bon travail :

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Miracle de la guérison inexpliquée : quand même la science est d'accord sur un miracle... :


Autres Sources : 





Yves Herbo, Sciences, F, Histoires, 11-06-2015 - 1ère partie

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