vendredi 26 avril 2013

Les Dogons et le Mystère de Sirius

Les Dogons et le Mystère de Sirius

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Sirius (Nasa)

Les grands prêtres des Dogons, une tribu africaine du Mali, connaissaient l’existence de certaines étoiles, notamment Sirius, bien avant qu’elles ne soient détectées par nos télescopes modernes.

En 1950, deux anthropologues français, Marcel Griaule et Germaine Dieterlen, déclarèrent que Sirius B, bien qu’absolument invisible à l’œil nu, était depuis des siècles la clé de voûte céleste de la cosmologie des Dogons.

Il y a environ 300 000 Dogons qui vivent sur un plateau rocailleux du Mali. On ne sait pas grand-chose de leur passé à part qu’ils sont arrivés sur le plateau de Bandiagara entre le XIIIe et XVIe siècle de notre ère.

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Maisons à flancs des rochers. By El Rabbit

Encore aujourd’hui, les Dogons vivent paisiblement dans leurs villages de pisés dressés face à la plaine du Niger. Au pied de ces falaises escarpées, ce peuple vit au rythme des saisons, chacune étant honorée de danses rituelles.

Les Dogons pourraient être un peuple bien ordinaire si leur cosmogonie n’était pas si surprenante.
La vie des Dogons est imprégnée des mythes venus du fond des âges. Leur dieu créateur, Amma, a lancé des boulettes de terre dans l’espace, où elles se sont transformées en étoiles.

Amma a ensuite modelé deux poteries blanches symbolisant le Soleil et la Lune.

Selon leur mythologie, Amma a tiré la Terre d’un boudin d’argile. Huit nommo, des petits génies aux yeux rouges et au corps vert sont nés de cette argile. Ils ont donné naissance à huit familles qui sont devenues les huit tribus du peuple Dogon.

Ces mythes deviennent intéressants quand les Dogons affirment que les huit nommo viennent de Sirius. De plus, les Grands prêtres savent depuis fort longtemps que Sirius est accompagnée d’une autre étoile, baptisée par les astronomes Sirius B.

Ce qui est extraordinaire c’est que depuis plusieurs siècles, toute la cosmogonie des Dogons est commandée par Sirius B.

Or, cette étoile n’a été découverte qu’en 1836 et identifiée comme une naine blanche qu’en 1915.

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Danses Dogon By El Rabbit

Le savoir des Dogons
En 1931, deux ethno-anthropologues français partent s’installer dans ce qui était alors le Soudan français pour y étudier les Dogons. Pendant 20 ans, Marcel Griaule et Germaine Dieterlen vont partager la vie des Dogons.

Après plusieurs années, les Dogons ont parfaitement accepté les deux français. En 1946, ils acceptent de leur expliquer leur cosmogonie.

Les sages de la tribu tracent alors sur le sol à l’aide de bâtons la voûte céleste telle qu’ils se la représentent. Médusé, Griaule voit apparaître la constellation du Grand Chien et, gravitant autour, une étoile plus petite ainsi qu’un autre corps. Cette étoile, confièrent-il au scientifique, met 50 ans pour faire le tour de Sirius. Pour fêter cet évènement, tous les 50 ans, ils célèbrent la fête de "Sigui", afin de régénérer le monde.

Pour figurer cette petite étoile, les Dogons ont choisi l’objet le plus petit dont ils disposent : la graine de la variété fonio du millet, céréale qui constitue leur principale nourriture. Dans leur langue, « Po Tolo (Sirius B) est de taille minuscule mais très lourde.

On sait depuis 1920 que les naines blanches, des étoiles en train de mourir, bien que petites, ont une incroyable densité.

Quand les deux scientifiques ont demandé aux prêtres d’où ils tenaient ces connaissances, ils ont été formels :

« Des créatures amphibies ont atterri sur la Terre il y a fort longtemps. Elles ont transmis ce savoir à quelques initiés. Ces créatures, les nommo, sont les Guides de l’Univers, les pères du genre humain. »
Les Dogons dessinent un peu partout des figures qui évoquent l’arrivée des nommo sur Terre. Ils sont d’ailleurs très précis quant à l’atterrissage de l’arche. Cette dernière s’est posée au nord-est du pays dogon, près de l’endroit d’où les Dogons sont partis pour venir s’installer sur les plateaux.

Il est évident que, comme dans tous les mythes, les symboles sont omniprésents, ce qui ne rend pas facile l’interprétation de chaque élément.

Ce qui est certain, c’est que les connaissances des Dogons en astronomie dépassent largement leurs capacités d’observation ou de calcul.

Peu après, Griaule découvrit que les Dogons avaient bien d’autres connaissances en astronomie. Ils savaient, par exemple, que Jupiter a quatre satellites principaux. Ils savaient que Saturne a des anneaux, que la Terre tourne autour du Soleil et que les étoiles sont des corps en mouvement perpétuel.

Ils savaient également que la Lune est une planète morte. Depuis des générations, les prêtres enseignent que la Voie Lactée est animée d’un mouvement en spirale, auquel participe notre système solaire.

Un autre fait étrange, ils affirment que Sirius serait accompagnée, non pas d’une étoile mais de deux étoiles. Nous savons que Sirius B existe mais, à ce jour, aucune Sirius C n’a été détectée.

Si un jour, on découvre cette deuxième étoile, invisible à l’œil nu, le savoir des Dogons serait spectaculairement confirmé.

La grande question qui se pose depuis maintenant 1976, année de la parution de l’ouvrage de Robert Temple « Le Mystère de Sirius », est :
De qui les Dogons tiennent-ils leur savoir ?

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Village Dogon By John Spooner

L’hypothèse d’extraterrestres souhaitant partager leur savoir avec les Dogons ne semble pas très sérieuse. (YH : mais est-ce vraiment sérieux d'affirmer ça de nos jours aussi ?)

Bien sur, la description que font les prêtres depuis plusieurs centaines d’années de l’arrivée de cette « arche » est assez troublante. « En descendant, l’arche a fait retentir un bruit terrible, qui a fait trembler les pierres » Robert Temple ajoute qu’ils font également allusion aux immenses colonnes de poussière qui s’élevaient dans le ciel.

Les Dogons se sont transmis cette légende oralement de génération en génération et ils s’expriment sous une forme mythique et symbolique. Il est donc difficile d’en faire une interprétation rationnelle.

Suite à la parution du livre de Robert Temple qui montre beaucoup d’audace dans ses conclusions, les prises de position se sont succédées. Si ce scientifique croit à l’hypothèse extraterrestre, ce n’est bien sûr pas le cas de tous ses confrères.

Pour certains, ce savoir s’expliquerait d’une manière très simple. Les Dogons ont été soumis à l’école laïque dès 1907 par les Français. Leurs connaissances proviendraient donc tout simplement de notre propre civilisation.

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Cet argument, très rationnel, ne tient malheureusement pas l’analyse. En effet, le savoir des Dogons est très ancien et se transmettait bien avant le début de la colonisation. De plus, il est très peu probable que les instituteurs enseignaient l’astronomie et encore moins les raisons anormales du pouvoir d’attraction de Sirius B.

L’autre hypothèse est déjà beaucoup plus plausible. On sait que dès la plus haute Antiquité, les peuples proches-orientaux se passionnaient pour l’astronomie.

Les Dogons n’étaient pas une tribu isolée. Leurs villages bordent les grandes routes commerciales qui reliaient autrefois l’Afrique occidentale à l’ancienne Egypte. Ils sont établis au sud de Tombouctou, siège d’une université qui, il y a 400 ans, était l’un des grands centres intellectuels de l’Islam...

Des échanges culturels ont donc forcément eu lieu. Il est donc possible que par l’intermédiaire des Egyptiens, une partie des connaissances des peuples de la Mésopotamie et même de Grèce soit parvenue jusqu’aux Dogons.

On constate d’ailleurs que Sirius apparaît souvent dans les mythologies antiques. Cela n’a rien d’étonnant car après tout, c’est l’étoile la plus brillante de notre ciel. Les Egyptiens connaissaient bien cette étoile car elle était liée aux premières inondations du Nil.

ll y a-t-il eu mélange des différents mythes ?

Et qu’en est-il de Sirius B, qui elle, est invisible à l’œil nu ? Certains avancent l’hypothèse que dans des temps plus reculés, cette naine blanche brillait suffisamment pour être vue et étudiée avec des instruments rudimentaires.

Effectivement, de nombreuses civilisations aujourd’hui disparues, avaient de bonnes connaissances en astronomie.

Cette dernière hypothèse n’explique pas tout mais apporte des éléments sérieux à ce dossier. Si un jour, il s’avérait que Sirius C existe bien alors il nous faudrait envisager d’autres hypothèses.
http://www.dinosoria.com/dogons.htm

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Yves Herbo : certains astronomes cherchent une ou plusieurs exoplanètes dans les environs de Sirius de nos jours, ce qui ne serait pas étonnant étant donné les nombreuses découvertes de planètes, y compris autour de l'étoile la plus proche, Proxima du Centuri... 

Mais que dire de cette troi­sième étoile Sirius C que les Dogons affirment connaître ?

Ils la nomme " Emma Ya " ou "Sorgo" ou encore "L’étoile des femmes" et ils disent que cette étoile a une période de révo­lution de 32 ans autour de Sirius A, sur une orbite éllip­tique très excen­trique et qui est, (et cela est plutôt remarquable comme pré­cision), per­pen­di­cu­laire à celle de Sirius B.

Les Dogons, qui ont des­sinés ces orbites sur leur objets pré­cieux sans doute pour mieux les visua­liser, affirment surtout que Emma ya, possède plu­sieurs pla­nètes en orbite autour d’elle et que c’est de l’une de ces pla­nètes, que seraient venus leurs ancêtres, il y a très long­temps à bord du NOMOvaisseau inter-stellaire dont la forme et le com­por­tement res­semble beaucoup à ceux de la fusée lunaire Apollo.

En ce qui concerne les recherches des astro­phy­si­ciens sur cette étoile Sirius C, en 1991 dans la revue "Astronomy & Astro­phisics", les astro­nomes, Jean Marc Bonnet-Bidaud et Cécile Gry nous disent qu’ils en soup­çonnent l’existence par suite de la consta­tation d’un chan­gement de couleur du système, à travers les ages, et pensent que cet hypo­thé­tique troi­sième com­pagnon de Sirius pourrait bien avoir une orbite très aplatie comme une comète et après analyse grâce à un coro­no­graphe occultant la lumière aveu­glante de Sirius A Ils ont sélec­tionné deux d’entre ces corps voya­geurs sans arriver encore à déter­miner lequel de ces astres montre le même mouvement propre que Sirius.

Dès les années 1920 une demi-douzaine d’astronomes rap­por­tèrent l’observation d’une 3ème étoile très faible sus­cep­tible d’appartenir au système , mais aucune confir­mation n’a pu émerger jusqu’alors. Les der­niers travaux menés par les astro­nomes jean-Louis Duvent et Daniel Benest de l’observatoire de Nice qui uti­li­sèrent des simu­la­tions numé­riques d’ordinateurs, semblent ren­forcer l’hypothèse de l’existence du 3ème corps d’une masse très faible, de 0,5 fois au plus la masse solaire et de magnitude appa­rente de 5 à 10 fois plus faible que Sirius A. Voir la Revue CIEL ET ESPACE d’Août1995, Article d’Olivier FEVRE "L’énigme de Sirius" et voir aussi l’article " Les étoiles du sacrifice" de Serge Jodra" dans le n° 331 de la même revue de Mai 1996.

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Ce que le prêtre Ogotemmeli a divulgué a Griaule en 1947
114 sys­tèmes solaires aux pla­nètes plates et cir­cu­laires, l’ensemble a été crée par le dieu Amma.
2. Ainsi le dieu lança "des bou­lettes de terre" pour en former les étoiles.
3. La terre fut crée en dernier afin de pouvoir s’accoupler avec elle et ainsi un élément unique fut engendré : le chacal. Par la suite il engendra des jumeaux dont l’apparence était celle de l’Homme et du serpent dont l’eau jouait un élément essentiel. de couleur verte, le corps lisse et couvert de poils de même couleur : leurs yeux avaient la forme des yeux humains mais étaient de couleur rouge, leur langue était fourchue, le torse iden­tique au rose humain, le bas du corps adoptait la forme du serpent : les bras étaient souples, sans arti­cu­lation et terminés par des mains palmées. Tous deux s’appellent Nommo : chacun est à la fois mas­culin et féminin et leur essence divine leur fit rejoindre leur père au ciel. Où celui-ci leur transmit son savoir.
4. Ainsi les nommo sont fils du ciel et de la terre et com­men­cèrent par vêtir la terre : Ils appor­tèrent du ciel des fibres qui n’existaient qu’au pays d’Amma et, avec leurs doigts, en torsadèrent dix poi­gnées pour qu’elles forment des sortes d’hélices sym­bo­lisant l’eau, le serpent et les spi­rales du soleil et de la lune. Ils en pla­cèrent cinq devant la Terre et cinq der­rière. Il est à noter que cette jupe de fibres ondu­lantes fait actuel­lement partie du costume des dan­seurs des masques.
5. Dieu modela une matrice en glaise humide et la posa sur la Terre : puis du ciel, il lança sur la matrice une bou­lette de terre. II modela ensuite un sexe mas­culin et agit de même. De la fusion de ces deux sexes naquirent un homme et une femme. Comme ils ne vou­laient pas que la règle des nais­sances doubles dis­pa­raisse, l’expérience du chacal unique étant regret­table, les Nommo des­si­nèrent sur le sol deux sil­houettes repré­sentant une âme femelle et une âme mâle. L’homme créé par Dieu se coucha sur les deux âmes et les absorba. La femme fit de même. Ainsi. chaque individu fut doté d’une double appar­te­nance. Chez l’homme, la féminité se situe dans le prépuce et chez la femme, la mas­cu­linité siège dans le clitoris.
6. Les Nommo déci­dèrent la cir­con­cision de l’homme. Au moment de l’opération. le prépuce se trans­forma en un animal bizarre, ni serpent, ni insecte, mais " dans la chasse des ser­pents ", et appelé nay : il res­semble à un lézard noir et blanc appelé plus tard lézard-soleil. En Dogon, nay veut également dire " quatre ", qui est le symbole de la féminité.
7. Attiré par une pré­mo­nition, l’aîné des huit ancêtres, s’enfonça dans la four­mi­lière, les pieds devant, en laissant au bord du trou la cale­basse qu’il portait sur sa tête. Aujourd’hui encore, la cale­basse est, pour les Dogon, la der­nière trace char­nelle du mort et elle fait partie des objets funé­raires. L’aîné des ancêtres devint pur esprit dans l’eau de la matrice : il reçut la parole et monta au ciel. Les sept autres le sui­virent dans l’ordre de leur nais­sance. Tous reçurent le même ensei­gnement, sauf le sep­tième, le chiffre sept étant le chiffre de la per­fection, car il est l’addition de trois, Chiffre mas­culin et quatre, chiffre féminin.
8. Jupiter et de son halo.
9. Saturne et de ses satellites de Vénus.
10. Sirius et de ses satellites.
Ainsi, nous voila en pré­sence d’une tribu du Mali à la tra­dition orale bien bien curieuse et surtout dont les propos sont vérifiés par les décou­vertes scien­ti­fiques. Faut il penser que les Nommos ont bien été des êtres réels, dans tous les cas les mys­tères restent ouverts…Que la recherche continue..

Source : http://www.projet22.com/archeologie/civilisation/article/le-mystere-des-dogons


Les Dogons et le Mystère de Sirius - Robert Temple by Epistemea



Le mythe dogon by www.vodeo.tv

Culture of the Dogon on Display by NewsLook (vo EN)

SFH-04-2013

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