Mars : des puits dans des cratères et Curiosity autonome
Les cratères jumeaux de Mars - Crédit: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
D'après la NASA, de puissantes explosions souterraines, impliquant peut-être de la glace, sont responsables des puits à l'intérieur de deux grands cratères d'impact martiens, étudiés par l'ESA Mars Express le 4 Janvier 2013.
Les "jumeaux" sont des cratères situés dans la région Thaumasia Planum, un grand plateau du sud de Valles Marineris, le plus grand canyon du système solaire (YH : recensé à ce jour).
Le grand cratère que l'on voit au nord (à droite) a été officiellement nommé Arima au début de 2012, le cratère plus au sud (à gauche) reste anonyme. Les deux cratères mesurent un peu plus de 50 km de large et affichent des caractéristiques intérieures complexes.
Le grand cratère que l'on voit au nord (à droite) a été officiellement nommé Arima au début de 2012, le cratère plus au sud (à gauche) reste anonyme. Les deux cratères mesurent un peu plus de 50 km de large et affichent des caractéristiques intérieures complexes.
L'intérieur d'un cratère: l'effondrement central
Crédit: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Crédit: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Le cratère sud est également présenté ici dans une vue en perspective, révélant ses caractéristiques complexes en détail. Plusieurs terrasses s'effondrent des parois du cratère, mais la caractéristique la plus frappante est la fosse centrale, une caractéristique qu'elle partage avec Arima, le cratère situé au nord.
Les puits situés dans le centre des cratères sont communs sur Mars, ainsi que sur les lunes glacées en orbite autour des planètes géantes de notre système solaire. Mais comment se sont-ils formés ?
Quand un astéroïde frappe la surface d'une planète rocheuse, à la fois lui et la surface sont compressés à haute densité. Immédiatement après l'impact, les zones compressées dépressurisent rapidement ce qui provoque une explosion violente. Lorsque les impacts sont de faible énergie, il en résulte un cratère simple en forme de bol. Dans les événements plus importants, les plus grands cratères sont produits avec des caractéristiques plus complexes, tels que des levées de pics centraux ou des fosses creuses.
Une des hypothèses pour expliquer la formation du puits central est que lorsque la roche ou la glace a fondu lors de l'impact, elle s'écoule à travers les fractures sous le cratère laissant un trou.
Une autre explication serait que la glace sous la surface est chauffée rapidement, se vaporise dans une explosion. En conséquence, la surface rocheuse est creusée formant une fosse explosive entourée de débris rocheux. La fosse se situe au centre du cratère principal, là où la plupart de l'énergie d'impact est concentrée.
Quand un astéroïde frappe la surface d'une planète rocheuse, à la fois lui et la surface sont compressés à haute densité. Immédiatement après l'impact, les zones compressées dépressurisent rapidement ce qui provoque une explosion violente. Lorsque les impacts sont de faible énergie, il en résulte un cratère simple en forme de bol. Dans les événements plus importants, les plus grands cratères sont produits avec des caractéristiques plus complexes, tels que des levées de pics centraux ou des fosses creuses.
Une des hypothèses pour expliquer la formation du puits central est que lorsque la roche ou la glace a fondu lors de l'impact, elle s'écoule à travers les fractures sous le cratère laissant un trou.
Une autre explication serait que la glace sous la surface est chauffée rapidement, se vaporise dans une explosion. En conséquence, la surface rocheuse est creusée formant une fosse explosive entourée de débris rocheux. La fosse se situe au centre du cratère principal, là où la plupart de l'énergie d'impact est concentrée.
Les cratères jumeaux, topographie
Crédit: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Crédit: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Bien que les grands cratères dans cette vue aient des diamètres similaires, leurs puits centraux sont assez différents en taille et en profondeur, comme le relève la carte topographique. Par rapport au cratère Arima, de la glace était peut-être présente plus en sous-sol et plus facilement vaporisée dans le cratère sud, en perforant la croûte légèrement plus mince elle a laissé une plus grande fosse.
De nombreux cratères d'impact de petits voisins montrent également des signes d'eau souterraine ou de glace au moment de l'impact, comme en témoignent leurs couvertures "rempart" d'éjectas.
Les couvertures d'éjectas sont des dépôts de débris autour du cratère, apparus lors de la formation du cratère. Ils ont des lobes en forme de pétales autour de leurs bords: ils résultent de l'eau liquide liée à la matière éjectée qui en coulant le long de la surface lui donne un aspect lisse.
De nombreux cratères d'impact de petits voisins montrent également des signes d'eau souterraine ou de glace au moment de l'impact, comme en témoignent leurs couvertures "rempart" d'éjectas.
Les couvertures d'éjectas sont des dépôts de débris autour du cratère, apparus lors de la formation du cratère. Ils ont des lobes en forme de pétales autour de leurs bords: ils résultent de l'eau liquide liée à la matière éjectée qui en coulant le long de la surface lui donne un aspect lisse.
Les cratères d'impact comme ceux-ci peuvent ainsi fournir des fenêtres sur le passé de la surface de la planète. Dans ce cas, ils sont la preuve que la région Thaumasia Planum a autrefois hébergé de l'eau ou de la glace en sous-sol de manière abondante qui a été libérée lors de petits ou grands événements d'impact.
Sources : NASA, http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11568
Yves Herbo : Juste un petit commentaire : si l'on compare certaines mines à ciel ouvert sur Terre a ces ronds parfaits avec des parois écroulées et aménagées pour descendre au fond avec des engins et ces cratères martiens, la différence ne saute pas aux yeux non plus sur leur origine naturelle : seule une vision rapprochée et une visite de ces puits (profonds ?) pour confirmer certaines choses...
Le robot Curiosity mis en autonomie tout le mois d'avril
Vue d'artiste du rover Curiosity en exploration sur le sol martien. Crédits: NASA.
C'est un alignement planétaire qui ne se produit que tous les 26 mois: la Terre, le Soleil et Mars se retrouvent presque parfaitement alignés. Le Soleil étant situé entre les deux planètes, notre étoile induit de fortes perturbations dans les transmissions radios entre les stations terrestres et les robots et sondes martiennes. En conséquence, le dernier arrivé sur Mars, le robot Curiosity, doit se débrouiller seul pendant ce mois d'avril.
La Nasa a en effet décidé de donner des directives simples au robot martien pour ce mois d'autonomie. Par sécurité, aucun déplacement du robot n'est effectué. Le risque est trop grand de le retrouver en mauvaise posture, voire bloqué. Curiosity se contente donc d'effectuer des relevés météorologiques, enregistrant par exemple pression et température. Une fois les communications rétablies, le robot transmettra à la Terre ces mesures pour analyse.
Ce mois d'autonomie pour Curiosity est mis à profit par les équipes terrestres pour étudier les résultats d'expériences précédemment effectuées par le robot. Notamment en ce qui concerne la composition du sol martien et la densité de son atmosphère.
La conjonction Terre-Soleil-Mars atteindra son niveau de meilleur alignement le 18 avril prochain, mais les communications sont perturbées avant et après cette date. Les équipes de la Nasa ont estimé qu'aucun ordre ne doit être envoyé à Curiosity entre le 4 avril et le 1er mai. Les risques de corruption des données sont trop importants, le robot pourrait mal interpréter une directive.
Le robot (ou rover) Curiosity est l'engin automatisé mobile le plus gros jamais envoyé sur une autre planète. En poste sur la planète Mars depuis le 6 août dernier, il opère dans la mission MSL (Mars Science Laboratory) qui doit durer une année martienne, soit environ deux années terrestres. De la taille d'une voiture, il possède une masse de 899 kg dont 75 kg d'instruments scientifiques. L'énergie permettant d'assurer son déplacement et l'alimentation électrique de ses équipements est produite par un générateur nucléaire embarqué.
Sources : NASA, http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=11569
Yves Herbo-Sciences, Fictions, Histoires-04-2013
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