Un véritable chantier naval préhistorique au Pays de Galles
Drapeau Gallois
En juin 2012, une découverte étonnante avait été faite dans la célèbre ville de Monmouth au Pays de Galles, mais ce n'est qu'en septembre 2013 que les études ont permis d'affirmer la découverte d'un véritable chantier naval datant au minimum de l'âge du Bronze. La réalité rejoint un peu la légende, quand on sait que L’évêque et historien Geoffrey de Monmouth a écrit sur les légendes d'Arthur et affirmé que le symbole gallois du dragon était lié aux légendes arthuriennes et notamment à Pendragon – le père du Roi Arthur – dont le nom veut dire « Tête de Dragon ». Il raconte aussi la prophétie selon laquelle Merlin se serait battu avec des dragons rouges et blancs symbolisant la lutte entre les gallois (représentés par le dragon rouge) et les anglais (représentés par le dragon blanc).
Mais la plus vieille référence du dragon symbolisant le Pays de Galles viendrait d’un historien du nom de Nennius autour des années 820. Le dragon rouge est un symbole du Pays de Galles depuis des siècles. Certains racontent qu’il figurait sur les bannières des soldats anglo-romains et que ces derniers l’auraient ramené de Rome au 4ème siècle. Il aurait aussi été utilisé comme étendard par les anglais pendant la Bataille de Crécy de 1346 – quand les archers gallois habillés de vert et blanc – jouèrent un rôle crucial dans la défaite des français.
Malgré qu’Owain Glyndwr
éleva le dragon comme symbole de révolte contre la Couronne Anglaise en
1400, il fut amené en Angleterre par la Maison Tudor, dynastie galloise
qui tenait le trône anglais entre 1485 et 1603. Il symbolisait les
nobles familles galloises dont ils descendaient. Les bandes vertes et
blanches furent ajoutées par Henry VII – premier roi Tudor – et
représentait les couleurs de son étendard. Durant le règne d’Henry VIII,
le drapeau au dragon rouge devint l’emblème favori des bateaux de la Royal Navy.
Voyons d'abord la première découverte de 2012 puis les premières conclusions de septembre 2013. Le site est toujours à l'étude.
Mis au jour au Pays de Galles par les ouvriers d’un chantier de construction, les vestiges d’une maison collective vieille d’environ 5.000 ans intriguent les archéologues.
C’est sur le chantier de construction d’un lotissement de 80 maisons, dans le Parc Glyndwr, à Monmouth (Pays de Galles),
que des ouvriers sont ‘tombés’ sur d’anciens assemblages de bois.
Appelés sur place, les archéologues ont découvert, sur une étendue
d’environ 15 m, une série de poteaux faits d’arbres entiers d’un
diamètre de 1m.
Il pourrait en fait s'agir des fondations d’une vaste maison, vieille de 4.500 à 6.500 ans, selon les observations qu'ils ont pu faire sur place.
Néanmoins, ceci demande à être confirmé. C'est pourquoi une
radiodatation est prévue et les résultats devraient être communiqués ce
mois-ci. " Nous ne sommes pas vraiment sûrs de ce que c’est, c'est un
mystère. Mais ce sont les fondations de quelque chose. Nous n'avons
jamais vu quelque chose comme ça. Nous pensons que c'était une longue
maison, celle d’une famille, peut-être utilisée pour des rassemblements
et des réunions ", a témoigné l’archéologue Steve Clarke.
"
Nous pensons qu'elle pourrait être de l'âge du bronze, mais
quelques-uns des experts que nous avons fait venir pensent qu’elle
pourrait dater du début du Néolithique. Si c'est le cas, elle pourrait être antérieure aux pyramides d'Egypte [vieilles, elles, de 4 500 ans]", a t-il expliqué.
Septembre 2013 :
An artist's impression of how the channels could have been left in the ground at Monmouth
Les archéologues pensent avoir trouvé les restes d'une communauté de construction de bateaux de l'âge du bronze à Monmouth.
Les
fouilles montrent des canaux de 100 pieds (30m) de long dans l'argile,
le long desquels les experts pensent que des navires ont été entraînés
dans un lac préhistorique qui a depuis longtemps disparu.
La
Société archéologique de Monmouth a commencé à dénicher de nouveaux
résultats quand le travail a commencé sur un lotissement au Parc Glyndwr
il y a deux ans.
La recherche est publiée dans un livre intitulé The Lost Lake.
L'Auteur et archéologue Stephen Clarke, 71 ans, a déclaré : " J'ai commencé à creuser ici avec la société il y a 50 ans - Je voudrais avoir 50 ans. "
Il
a dit que ces découvertes ont aidé le groupe à mieux comprendre
l'histoire ancienne de Monmouth, longtemps avant l'époque romaine.
La
ville est desservie par trois rivières, mais le groupe a dit qu'il
avait des preuves pour suggérer qu'elle a été effectivement construite
sur ce qui était un immense lac préhistorique, qui est devenu une maison
de chasseurs-cueilleurs.
Le pont Monnow aurait été sous le lac préhistorique, dit M. Clarke
Depuis
des millénaires, il a été occupé et on y trouve du charbon de feu, des
éclats de silex et des poteries de l'âge de pierre, de l'âge du fer et
de l'époque romaine ont été trouvées par des archéologues professionnels
et amateurs de la ville.
Reconstruction d'un bateau par Peter Bere qui peut avoir fait les marques dans le sol.
Ils
ont été fouiller dans les sites autour de la ville et dans les
différentes couches d'argile, de sable, de gravier et de tourbe et on
trouvé que la composition du lit de terre s'est changé de lac en lagune, marais et terre ferme, selon M. Clarke.
Parmi
les découvertes il y a une paire de canaux d'un mètre de large " de "
lignes mortes " dans l'argile, formées comme le fond des pirogues en
bois - avec un troisième petite rainure.
M. Clarke a dit appuyer la théorie d'un navire ayant un bras de support, ajoutant qu'il cherchait l'opinion des archéologues marins.
Ces canaux ont été trouvés sur un monticule de terre brûlée qui a été daté au carbone à l'âge du bronze, mais d'autres découvertes dans le secteur remontent à l'âge de pierre.
" J'ai vu des machines de 14 tonnes glisser dans l'argile, de sorte qu'il aurait été facile de pousser un bateau ", a déclaré M. Clarke.
Il
croit que les découvertes suggèrent une industrie de construction de
bateaux, même si aucun restes de charpente de bateau n'ont été trouvés.
" Il y a beaucoup à expliquer », a déclaré M. Clarke, ajoutant que la zone " doit avoir été en effervescence pendant des milliers d'années ".
" C'est tellement nouveau [ les résultats ] que la plupart des gens dans le pays ne le savent pas, " dit-il.
Ancien Lake Monmouth reconstitution
Yves Herbo Traductions-Sciences-F-Histoires-27-01-2014
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