Confirmation des ruines englouties au large de l'Inde
Sous-Titre : Le continent englouti Kumari Kandam
- Le Temple englouti de Swami Rock au Sri Lanka
On s'en souvient, le monstrueux et meurtrier tsunami de décembre 2004 avait désensablé plusieurs ruines sur les plages de l'Inde du sud, et les témoins de la catastrophe avaient également affirmé avoir vu au loin, lors du retrait de l'océan de plusieurs centaines de mètres, avant les vagues meurtrières, une grande ligne de hautes roches, formant un mur et de gros blocs de pierres à apparence géométrique.
plage de Mahabalipuram, les anciens dieux sont déterrés par le tsunami...
Dès 2005, une première étude menée à l'aide de sonars avait été menée, et T. Sathyamurthy, ancien super-intendant archéologue, de l'Archaeological Survey of India Chennai Circle, rapporte, au sujet de cette première étude, que : " nous avions découvert que la rangée de grosses pierres que les gens ont vu juste avant le tsunami, faisait partie d'un mur haut de 2m et long de 70m. Nous avons aussi trouvé les restes de deux temples submergés et un temple dans une grotte à 500 mètres des côtes. "
On a vu aussi que plusieurs blocs de rocks gravés ont été déterrés ou ont été traînés sur les plages, dont une énorme statue de lion comportant une niche contenant la statuette d'une divinité antique, mais aussi des morceaux d'anciens temples.
Sur la plage de Mahabalipuram, en Inde, cette énorme statue de lion est apparue après le tsunami de 2004.
Une équipe de 10 personnes de l'Institut National Géographique (NIO) ont étudié la zone entre le 10 et 18 mars 2016.
L'équipe, comprenant des plongeurs, géologues et archéologues, a découvert un mur long de dix mètres, un escalier et des blocs de pierre taillée à huit mètres sous la surface de l'eau, mais aussi les ruines d'un grand temple.
Les ruines étaient à plus de 800m des côtes. De nombreuses ruines n'étaient pas encore identifiables en raison des nombreuses plantes aquatiques.
Quelques images des structures trouvées à 500 mètres de la côte (2004)
D'après le chef de l'archéologie marine du NIO, Rajiv Nigam, " certaines d'entre elles sont très endommagées en raison des forts courant sous-marins et de la houle. Cependant, nous arrivons à distinguer qu'elles faisaient parti d'un ensemble de constructions ".
Il pourrait s'agir donc de l'antique port de Mahabalipuram, et d'une partie de la ville, dont l'ancienneté est inconnue, mais qui est citée par les Romains comme étant une grande ville équipée d'un grand port au 1er siècle avant JC, et aussi par les anciens Grecs (selon Encyclopedia of Hinduism par C.A. Jones et J.D. Ryan publié par Checkmark Books, pages 266 à 268, ISBN 0816073368). Prudemment, les archéologues citent un tsunami qui a déjà ravagé ces côtes en 952 après JC pour dire que certaines ruines englouties doivent dater de 500 à 900 après JC (les plus récentes donc et de la même époque que le Temple du rivage restant), mais des structures en briques découvertes datent elles probablement de entre 300 à 200 avant JC, une période historique de la région Tamil Nadu appelée Période Sangam, alors que certains estiment que l'ancienneté de la civilisation indienne pourraient révéler des ruines d'au moins 3500 ans, époque où l'eau était beaucoup plus basse qu'actuellement, sans parler des estimations de -10000 à -9000 ans, époque où l'eau est déjà remontée après la glaciation... La surveillance géophysique sait de par ailleurs que, ici, l'eau monte de 1 à 2 centimètres par an depuis au moins 2000 ans, ce qui fait que, en plus de probables plusieurs tsunamis, des centaines de mètres de côtes et plages ont été engloutis sur cette dernière période...
le Temple du Rivage, le seul des sept Temples restant debout d'après la légende.
Après 2005, les chercheurs mettent au jour un premier temple de cinq étages, une fois et demi plus grand que le Temple du rivage. Les inscriptions permettent de dater l'édifice de façon plus précise : il est contemporain du Temple du rivage, du 8ème siècle.
Les archéologues pensent que les ruines englouties découvertes sont probablement les restes de l'une des sept pagodes mythiques de Mahabalipuram dont six sont, d'après la légende, disparues dans la mer. Le seul restant (jusqu'à présent) étant le Temple du Rivage, construit de 700 à 728, qui doit son nom au fait qu'il a été construit au bord de la mer, sur un promontoire s'avançant dans le golfe du Bengale, à Mahabalipuram. Il a été fortement endommagé par l'érosion de la mer et a été ensuite protégé par une grande haie et aussi par un mur de gros blocs de pierres, ce qui l'a d'ailleurs protégé à temps du tsunami de 2004. C'est le premier Temple construit entièrement au sud de l'Inde, tous les autres aux alentours sont des Temples creusés et gravés directement dans les falaises rocheuses... Le plus surprenant est qu'en principe, les Temples de cette période du 7ème siècle après JC sont tous dédiés à Shiva et que ce n'est pas le cas pour ceux qui ont été découverts dans ce village : les Temples excavés par les britanniques au 18ème siècle sont dédiés à toutes les divinités connues...
Une autre inscription sur une roche mise à nue par les vagues interpelle les archéologues : elle mentionne une "flamme éternelle" conservée dans un temple, à l'initiative du roi Krishna III. Aussitôt, de nouvelles fouilles sont entreprises aux alentours et un autre temple de l'époque Pallava est dégagé du sable. On y trouve des pièces ainsi que des objets vraisemblablement utilisées dans des cérémonies religieuses. Mais ce n'est pas tout : durant l'excavation, les chercheurs découvrent aussi les fondations (en briques) d'un temple encore plus ancien, plus de deux fois millénaire, datant de la période Tamil Sangam, qui sert de base au temple plus récent. Le site a donc une histoire bien plus ancienne et complexe que ce qui était généralement admis : si elles ont existé, les Sept Pagodes s'appuient peut-être sur autant de fondations antérieures...
Les chercheurs se penchent aussi sur la question de la destruction des temples : ont-ils vraiment été anéantis par les eaux ? Des dépôts de coquillages et de débris, que l'on retrouve tout le long de la côte est de l'Inde, semblent indiquer que le site a été frappé par deux tsunamis importants, l'un survenu entre le 4e et le 6e siècle, l'autre au 13e siècle (on parle de l'an 952 ailleurs, donc du 10ème siècle...). Les Sept Pagodes auraient été ainsi construites sur les ruines de temples plus anciens, avant d'être terrassées à leur tour par un raz-de-marée. Des changements survenues dans la géographie du littoral et l'élévation du niveau de la mer auraient achevé de submerger les ruines. Pourquoi le Temple du Rivage est-il le seul à avoir résisté ? Les archéologues avancent cette raison toute simple : c'est le seul à avoir été érigé sur une base rocheuse.
Le Temple du Rivage après le tsunami : le mur le protégeant à été disloqué mais le Temple a été protégé.
Des fondations et des sculptures découvertes dans les années 1990 devant le Temple ont eu un peu moins de chance et ont subi des dommages :
En 2005, l'archéologue T.S. SUBRAMANIAN publie un article et des photographies des découvertes effectuées après le passage du tsunami, avec notamment les fondations d'un ancien temple et plusieurs statues antiques ici : http://www.frontline.in/static/html/fl2210/stories/20050520005812900.htm
Des ruines d'un Temple désensablées à quelques centaines de mètres au sud du Temple du Rivage. Photograph: R. Ragu
Le sommet d'un Temple - un "Shikara" - a été retrouvé sur la plage, vraisemblablement arraché à une ruine engloutie au large par le tsunami... Photograph: R. Ragu
L'origine de la légende remonte à l'antiquité : au 7e siècle, Mahabalipuram était une ville portuaire florissante, jouissant d'une influence importante, en communication avec l'Indonésie et la Chine. A cette époque, la légende veut que six autres temples se dressaient aux côtés du Temple du rivage, et Mahabalipuram était surnommée "Sept Pagodes". Les premiers européens à rallier ces contrées tropicales pouvaient apercevoir - dit-on - les sept temples depuis la mer. Cette radieuse cité resplendissait tant, qu'elle suscita, c'est classique, la colère et la jalousie des dieux. Mahabalipuram fut donc détruite par une tempête cataclysmique (que certains attribuent au tsunami de 952) et fut ensevelie sous les eaux en une journée seulement. Un seul temple fut épargné, celui qui deviendrait plus tard le solitaire Temple du rivage.
Les témoignages écrits manquent pour donner du crédit à cette histoire, même si la légende est colportée un peu partout dans le monde depuis au moins un millier d'années. Quant aux habitants et pêcheurs locaux, ils ont toujours cru dur comme fer à l'existence des Sept Pagodes.
En 1772, l'architecte britannique William Chambers rapporta les paroles d'habitants, qui disaient voir les dômes cuivrés des pagodes englouties scintiller au soleil. En 1798, l'anglais John Goldingham coucha sur le papier les histoires racontées par les marins, mentionnant entre autres, celle des Sept Pagodes. D'autres écrits de la même époque mentionnent la légende sans entrer dans le détail, et certains moquent même ouvertement l'idée absurde que les Sept Pagodes aient pu un jour vraiment exister. Mais comme souvent, les légendes comportent une part de vérité...
Les témoignages écrits manquent pour donner du crédit à cette histoire, même si la légende est colportée un peu partout dans le monde depuis au moins un millier d'années. Quant aux habitants et pêcheurs locaux, ils ont toujours cru dur comme fer à l'existence des Sept Pagodes.
En 1772, l'architecte britannique William Chambers rapporta les paroles d'habitants, qui disaient voir les dômes cuivrés des pagodes englouties scintiller au soleil. En 1798, l'anglais John Goldingham coucha sur le papier les histoires racontées par les marins, mentionnant entre autres, celle des Sept Pagodes. D'autres écrits de la même époque mentionnent la légende sans entrer dans le détail, et certains moquent même ouvertement l'idée absurde que les Sept Pagodes aient pu un jour vraiment exister. Mais comme souvent, les légendes comportent une part de vérité...
L'une des cartes qui évoquent Kumari Kandam et les terres qui émergeaient encore il y a 30.000 ans...
Et tout ceci apporte aussi de l'eau au moulin des Tamils, qui sont l'ethnie la plus répandue dans la région de Tamil Nadu concernée ici, concernant leur grande légende liée au Kumari Kandam (ou Lémurie selon des auteurs), à leur langue non Indo-Européenne (le Tamoul est une langue Dravidienne, et qui est aussi la langue officielle de Singapour et du Sri Lanka). D'après la tradition tamoule, les Dravidiens seraient originaires du Kumari Kandam. Des épopées telles que celles de Silappatikaram et de Manimekhalai décrivent la cité engloutie de Puhar. Selon la légende, il y avait deux principales rivières sur le Kumari Kandam, le Pagliyaru et la rivière Kumari. Il y avait également des montagnes. L'action du premier poème tamoul de la tradition Sangam, Idaï Sangam, est censé se dérouler sur le continent lémurien. Ce continent était administré en 7 ou 49 (7x7) régions. Le continent aurait été victime du kadatkol, un déluge décrit comme l’océan dévorant la terre, ce que certains scientifiques, comme le Dr A. Velupillaï, assimilent à un tsunami. L'extrémité méridionale de l'Inde, le Sri Lanka, l'extrémité occidentale de l'Australie et Madagascar seraient les parties émergées de ce continent disparu.
Situé à 3 000 km au sud-ouest de l'Australie, ce continent est maintenant immergé en eau profonde et s'étend sur plus de 2 200 km dans la direction Nord-Ouest/Sud-Est. Une petite portion du plateau se trouve au-dessus du niveau de la mer, constituant les îles Kerguelen (françaises), l'île Heard et les îles McDonald. Un volcanisme intermittent subsiste sur l'île Heard et les îles McDonald. La partie rouge est l'Antarctique.
L'idée d'un tel continent dans l'Océan indien, a une date en relation avec l'être humain, est évidement réfutée par la science. Un tel continent a cependant bien existé, puisque l'on sait que le plateau des Kerguelen s'étendait bien entre l'Inde et l'Australie (des sédiments et roches identiques) à une certaine période. Le plateau des Kerguelen est dû à un point chaud de la croûte terrestre ou un panache mantellique commençant ou succédant au morcellement de Gondwana il y a 130 millions d'années. Il est apparu il y a environ 110 millions d'années à la suite d'une série d'importantes éruptions volcaniques. La présence dans le basalte de strates de roche constituées de fragments de gneiss incluant des conglomérats indique que le plateau s'est trouvé au-dessus du niveau de la mer par trois fois entre 100 millions et 20 millions d'années, constituant de la sorte un microcontinent. Ce microcontinent possédait probablement une flore et une faune de type tropicale il y a 50 millions d'années. Le microcontinent se trouva définitivement englouti sous les eaux il y a environ 20 millions d'années et se trouve aujourd'hui mille à deux mille mètres sous le niveau de la mer. Il est constitué de roches sédimentaires similaires à celles que l'on trouve en Australie et en Inde, ce qui suggère qu'ils furent un jour connectés. Notons qu'aucune étude ne s'intéresse à la raison profonde de l'engloutissement à répétition de ce micro-continent, le volcanisme est juste invoqué comme étant logique... même s'il existe peu d'exemple de cette dimension...
Ici, question datations, on pourrait bien sûr évoquer les théories de certains géologues, tenanciers de la théorie des plaques tectoniques hydroliques (les plaques et continents se déplaçant plus vite grâce aux roches contenant de l'eau en profondeur (prouvées encore récemment d'ailleurs !), et même beaucoup plus vite que pensé auparavant, annulant les millions d'années estimées auparavant par la théorie simpliste de la tectonique des plaques : il ne faudrait pas, à certains endroits, dire "20 millions d'années" pour des événements géologiques, mais bien plutôt juste quelques milliers d'années...
Bon, le problème du mythe du continent englouti Kumari Kandam (ou Lémurie selon des auteurs) est surtout qu'il a été très largement récupéré par des formations politiques très nationalistes (et certaines violentes), et aussi des sectes liées. Pourtant, les origines sont bien établies, bien que le nom du continent disparu est lui, bien moderne :
Des œuvres anciennes et médiévales multiples tamoules et sanskrites contiennent des récits légendaires parlant de terres dans le sud de l'Inde qui se perdent dans l'océan. La première discussion explicite d'un katalkol ( "saisie par l'océan", peut-être un tsunami) sur les terres Pandyan se trouve dans un commentaire sur Iraiyanar Agapporul. Ce commentaire, attribué à Nakkeerar, est daté des derniers siècles du 1er millénaire Avant JC. Il mentionne que les rois Pandyan, une ancienne dynastie Tamil, ont établi trois académies littéraires (les sangams): la première Sangam a prospéré pendant 4400 ans dans une ville appelée Tenmaturai, en présence de 549 poètes (y compris Agastya) et présidé par des dieux comme Shiva, Kubera et Murugan. La deuxième Sangam a duré 3700 ans dans une ville appelée Kapatapuram, en présence de 59 poètes (y compris Agastya, encore une fois). Le commentaire indique que les deux villes ont été "saisies par l'océan", ce qui entraîne la perte de toutes les œuvres créées au cours des deux premières Sangams. La troisième Sangam a été créée en Uttara (Nord) Madurai, où elle est dite avoir duré 1.850 ans.
Le commentaire de Nakkeerar ne mentionne pas la taille du territoire perdu en mer. La taille est d'abord mentionnée dans un commentaire du 15ème siècle sur Silappatikaram. Le commentateur Adiyarkunallar mentionne que la terre perdue était étendue de la rivière Pahruli dans le nord à la rivière Kumari dans le Sud. Il était situé au sud de Kanyakumari, et couvrait une superficie de 700 kavatam (une unité de mesure inconnue). Il était divisé en 49 territoires (natu), classé dans les sept catégories suivantes:
Elu Tenku natu («Sept terres de noix de coco»)
Elu Maturai natu («Sept terres de mangue»)
Elu munpalai natu («Sept terres devant le sable»)
Elu pinpalai natu («Sept terres derrière le sable»)
Elu kunra natu («Sept terres vallonnées»)
Elu kunakarai natu («Sept terres côtières»)
Elu kurumpanai natu («Sept terres de palmiers-nains»)
Elu Maturai natu («Sept terres de mangue»)
Elu munpalai natu («Sept terres devant le sable»)
Elu pinpalai natu («Sept terres derrière le sable»)
Elu kunra natu («Sept terres vallonnées»)
Elu kunakarai natu («Sept terres côtières»)
Elu kurumpanai natu («Sept terres de palmiers-nains»)
D'autres auteurs médiévaux, tels que Ilampuranar et Perasiriyar, font également des vagues références à la perte de terres antédiluviennes au sud de Kanyakumari, dans leurs commentaires sur des textes anciens comme Tolkappiyam. Une autre légende de la perte du territoire Pandyan dans la mer se trouve dans les fragments de versets du Purananuru (datés de entre le 1er siècle avant notre ère et le 5ème siècle) et le Kaliththokai (6ème-7ème siècle). Selon ces compte-rendus, les rois Pandyan ont compensé la perte de leur terre en saisissant une quantité équivalente de terres des royaumes voisins de Cheras et Chola.
Il y a aussi plusieurs autres récits anciens de terres non Pandyan perdues en mer. De nombreux temples hindous tamouls ont des récits légendaires de survivance aux inondations mentionnées dans la mythologie hindoue. Ceux-ci comprennent les temples importants de Kanyakumari, Kanchipuram, Kumbakonam, Madurai, Sirkazhi et Tiruvottiyur. Il y a aussi des légendes de temples immergés sous la mer, comme les Sept Pagodes de Mahabalipuram. Les Puranas placent le début du mythe le plus populaire d'inondation/déluge hindou - la légende de Manu - dans le sud de l'Inde. La langue sanskrite Bhagavata Purana (datée de -1000 à -500 avant JC) décrit son protagoniste Manu (aka Satyavrata) comme le Seigneur de Dravida (Inde du Sud). Le Matsya Purana (daté de 250 à 500 avant JC) commence aussi par Manu pratiquant des tapas sur le mont Malaya en Inde du Sud. Le Manimeghalai (daté autour du 6ème siècle) mentionne que l'ancienne ville portuaire Chola de Kavirippumpattinam (aujourd'hui Puhar) était détruite par une inondation. Il précise que cette inondation a été envoyée par la divinité hindoue Indra, parce que le roi a oublié de célébrer une fête qui lui est dédiée.
Aucun de ces textes anciens ou leurs commentaires médiévaux utilise le nom de "Kumari Kandam" ou "Kumari Nadu" pour la terre prétendument perdue en mer. Ils ne précisent pas que la terre disparue en mer était tout un continent situé au sud de Kanyakumari. Et ils ne lient pas la perte de ce pays à l'histoire du peuple tamoul en tant que communauté... Tous ces textes donnent tout de même une certaine réalité à de probables tsunamis ou fortes tempêtes destructrices dans le passé dans le sud de l'Inde et au Sri Lanka, sans compter la montée des eaux.
Ce n'est qu'en 1864, que le zoologiste anglais Philip Sclater a émis l'hypothèse de l'existence d'une connexion terrestre submergée entre l'Inde, Madagascar et l'Afrique continentale. Il appela cette terre submergée Lémurie, puisque le concept a eu ses origines dans ses tentatives pour expliquer la présence de primates lémuriens identiques (Strepsirrhini) sur ces trois terrains déconnectés. Bien que l'hypothèse Lémurie ait été rendue obsolète par la théorie de la dérive des continents (elle-même incomplète pourtant et même en difficulté dans certaines régions du globe), un certain nombre de chercheurs l'ont soutenu et élargi. Le concept a été présenté aux lecteurs indiens dans un manuel de géographie physique en 1873 par Henry Francis Blanford. Selon Blanford, la masse avait été submergée en raison de l'activité volcanique au cours de la période du Crétacé (on a vu que Gondwana et le plateau des Kerguelen en est un exemple). A la fin des années 1870, la théorie Lemuria trouvait ses premiers promoteurs dans l'actuel Tamil Nadu, parmi les dirigeants de la Adyar dont le siège social de la Société Théosophique a écrit à ce sujet (voir la théorie de la race racine).
La plupart des géologues européens et américains ont daté la disparition de la Lémurie à une période avant l'émergence de l'homme moderne. Ainsi, selon eux, la Lémurie ne pouvait pas avoir hébergé une ancienne civilisation. Cependant, en 1885, l'Indien agent de la fonction publique Charles D. Maclean a publié Le Manuel de l'Administration de la Présidence de Madras, dans lequel il a théorisé la Lémurie comme le Urheimat proto-dravidien. Dans une note dans ce travail, il a mentionné l'hypothèse Asie de Ernst Haeckel, qui a émis l'hypothèse que les humains ont pour origine une terre maintenant immergée dans l'océan Indien. Maclean a ajouté que cette terre submergée était la patrie des proto-Dravidiens. Il a également suggéré que les progéniteurs des autres races doivent avoir migrés de Lemuria à d'autres endroits via l'Inde du Sud. Cette théorie a également été sommairement discutée par d'autres fonctionnaires coloniaux comme Edgar Thurston et Herbert Hope Risley, y compris dans les rapports des recensements de 1891 et 1901. Plus tard, le manuel de Maclean est venu à être cité comme une œuvre faisant autorité par les écrivains tamouls, qui souvent à tort, l'ont appelé comme un «scientifique» et un «docteur».
Les intellectuels indigènes tamouls ont commencé à discuter du concept d'une patrie tamoule submergée à la fin des années 1890. En 1898, J. Nallasami Pillai a publié un article dans la revue philosophique littéraire Siddhanta Deepika (aka The Truth of Light). Il a écrit sur la théorie d'un continent perdu dans l'océan Indien (à savoir Lemuria), mentionnant que les légendes tamouls parlent d'inondations qui ont détruit les œuvres littéraires produites durant les sangams anciens. Cependant, il a également ajouté que cette théorie n'avait "aucune racine historique ou scientifique sérieuse"...
Kumari Kandam est théorisé comme une masse terrestre isolée (à la fois temporellement et géographiquement). Géographiquement, il était situé dans l'océan Indien. Temporellement, ce fut une très ancienne civilisation. Beaucoup d'écrivains tamouls n'attribuent pas une date à l'engloutissement de Kumari Kandam, le recours à des expressions comme «il était une fois» ou "il y a plusieurs milliers d'années". Ceux qui le font, varient considérablement, allant de 30 000 Avant JC au 3e siècle avant notre ère. Plusieurs autres auteurs affirment que la terre a été progressivement perdue au cours d'une période de plusieurs milliers d'années. En 1991, R. Mathivanan, alors rédacteur en chef du projet Dictionnaire Etymologique tamoul du gouvernement du Tamil Nadu, a affirmé que la civilisation de Kumari Kandam a prospéré autour de 50.000 avant JC, et le continent a été submergé autour de 16.000 avant JC. Cette théorie est basée sur la méthodologie recommandée par son professeur Devaneya Pavanar.
L'isolement a donné lieu à la possibilité de décrire Kumari Kandam comme une société utopique isolée des influences extérieures et de la corruption étrangère. Contrairement à sa description dans le Kanda Puranam, les revivalistes tamouls ont représenté Kumari Kandam comme un lieu libre des hautes castes brahmanes, qui étaient venus à être identifiés comme descendants des Indo-Aryens pendant le mouvement dravidien. Les pratiques utopiques de la société tamoule hindoue du 20e siècle, comme les superstitions et la discrimination fondée sur la caste, ont tous été décrits comme la corruption résultant de l'influence indo-aryenne...
Comme on le voit, les textes anciens et des hypothèses modernes ont été récupérés par les tenants (et administrateurs) d'une culture et d'un peuple certes particulier, pour aider et justifier le développement de structures régionales spécifiques attribuant ressources et pouvoirs temporels à une certaine élite de ce peuple... c'est surtout ce résultat qui apparaît de nos jours en fait, bien au-delà de l'archéologie et de la vérité de ces réelles ruines antiques. On a parlé de par ailleurs des ruines trouvées le long de côtes de l'Inde de l'Ouest, dans le Golfe de Cambay, avec Dwarka, sans rapport à priori avec les Tamils, mais ayant plutôt donné ensuite la mystérieuse civilisation védique de l'Inde et bien avec l'existence de la montée des eaux après la glaciation, et de probables tsunamis... on en revient à nouveau aux suppositions amenées par la découverte de la "pierre de Rosette" de Naga et l'existence de deux antiques civilisations en Inde et Sri Lanka, âgées d'au moins 13000 ans, celle d'une culture utilisant la langue non indo-européenne des Tamils au sud et à l'Est et celle issue de Dwarka à l'ouest, toutes les deux englouties car proches des cotes et ayant participé toutes les deux à la création des mythes védiques puis la civilisation de l'Indus...
Mais, pour couronner le tout, une autre découverte est apparue récemment : celle de la chute probable d'un corps céleste important... dans l'Océan indien, du côté de Madagascar, il y a environ 7000 ans, et pouvant peut-être expliquer aussi bien des choses...
" À l'extrémité sud de Madagascar se trouvent quatre énormes dépôts de sédiments en forme de coin, appelés chevrons, qui sont composés de matériau provenant du plancher océanique. Chacun couvre deux fois la superficie de Manhattan avec des sédiments aussi hauts que le Chrysler Building est élevé...
The Fenambosy chevron, one of four near the tip of Madagascar, is 600 feet high and three miles from the ocean. Credit Dallas Abbott
Une inspection de près révèle que les dépôts des chevrons contiennent des microfossiles des profondeurs océaniques, qui sont fusionnés avec un mélange de métaux généralement formés par des impacts cosmiques. Et chacun d'entre eux pointent dans la même direction - vers le milieu de l'océan Indien, où gît un cratère nouvellement découvert, avec 18 miles de diamètre (29 km) et est à 12.500 pieds (3.8 km) au-dessous de la surface...
L'explication est évidente pour certains scientifiques. Un gros astéroïde ou une comète, le genre qui pourrait tuer un quart de la population mondiale, s'est écrasé dans l'océan Indien il y a environ 4.800 ans, produisant un tsunami d'au moins 600 pieds de haut (183 m), environ 13 fois plus grand que celui qui a inondé l'Indonésie en 2004. La vague a transporté les énormes dépôts de sédiments sur la terre de Madagascar.
Mais la plupart des astronomes doutent que des grandes comètes ou des astéroïdes aient percuté la Terre dans les 10.000 dernières années. Mais la "bande de marginaux" comme ils se décrivent eux-mêmes, qui composent le Groupe de travail "d'impact de l'Holocène" depuis 2004, disent que les astronomes n'ont tout simplement pas su où chercher des preuves de ces impacts le long des rivages du monde et dans l'océan profond.
Les scientifiques du groupe de travail disent que la preuve de ces impacts au cours des 10.000 dernières années, connues sous le nom de Holocène, est assez forte pour renverser les estimations actuelles sur la fréquence de la Terre a subir un choc violent de l'ordre d'une explosion de 10 mégatonnes. Au lieu d'une fois entre 500 000 à un million d'années, les astronomes calculent maintenant, que des impacts catastrophiques pourraient se produire tous les 1000 ans.
Les chercheurs, qui ont formé le groupe de travail après en avoir trouvé un autre lors d'une conférence internationale, sont basés aux États-Unis, l'Australie, la Russie, la France et l'Irlande. Ils sont établis experts en géologie, géophysique, géomorphologie, tsunamis, des cernes (anneaux) des arbres, la science et l'archéologie du sol, et y compris en analyse structurale des mythes. Leurs efforts commencent à peine à démarrer, mais ils présenteront une partie de leur travail à la réunion de l'American Geophysical Union en Décembre (cet article date de 2006) à San Francisco.
Cette année, le groupe a commencé à utiliser Google Earth, une source gratuite d'images satellites, à la recherche dans le monde entier d'autres chevrons, qu'ils interprètent comme une preuve de tsunamis géants du passé. Les visées de ces sites sont tournées vers l'Australie, en Afrique, en Europe et aux États-Unis, y compris la vallée de l'Hudson River et Long Island.
Quand les chevrons pointent tous dans la même direction pour aller vers l'eau, Dallas Abbott, une chercheuse adjointe à Lamont-Doherty Earth Observatory à Palisades, N.Y., utilise une technologie différente par satellite, à la recherche de cratères océaniques. Avec une fréquence croissante, elle les trouve, y compris un très grand datant de 4800 ans.
Jusqu'à présent, les astronomes sont sceptiques, mais sont prêts à examiner la preuve, a déclaré David Morrison, une autorité sur les astéroïdes et les comètes du Centre de recherche Ames de la NASA à Mountain View, en Californie. Les enquêtes montrent que près de 185 grands astéroïdes ou comètes ont frappé la Terre dans le passé lointain, bien que la plupart des cratères sont sur la terre. Personne n'a passé beaucoup de temps à chercher des cratères dans l'océan profond, dit le Dr Morrison, supposant que des récents n'existent pas et que les anciens seraient remplis de sédiments.
Les astronomes surveillent tous les petits objets de l'espace ayant une orbite proche de la Terre. « Nous savons ce qui est là-bas, quand ils reviennent, à quel point ils viennent ", a déclaré le Dr Morrison. Compte tenu de leurs observations, " il n'y a aucune raison de penser que nous ayons eu de grandes visites dans les 10.000 dernières années ", a-t-il poursuivi, ajoutant : " Mais si Dallas a juste et qu'ils trouvent 10 de ces événements, nous allons avoir une vraie contradiction entre notre mains ".
Peter Bobrowsky, un chercheur scientifique principalement sur des risques naturels à la Commission géologique du Canada, a déclaré: « les chevrons sont des caractéristiques fantastiques, mais ne prouvent pas que les Mégatsunami sont réels. Il existe d'autres interprétations sur la façon dont les chevrons se sont formés, y compris l'érosion et la glaciation. Il appartient au groupe de travail de prouver ses allégations », a-t-il dit.
William Ryan, un géologue marin à l'Observatoire Lamont, a comparé le travail du Dr Abbott à celui d'autres scientifiques d'avant-garde, qui ont pu changer la façon dont leurs collègues pensaient sur un sujet.
" Beaucoup d'entre nous pensent que Dallas est vraiment sur quelque chose ", a déclaré le Dr Ryan. « Elle est sur la construction d'une histoire tout comme Walter Alvarez l'a fait ». Le Dr Alvarez, professeur de la terre et des sciences planétaires à l'Université de Californie, Berkeley, a passé une décennie à convaincre les sceptiques qu'un astéroïde géant a balayé les dinosaures il y a 65 millions d'années.
Ted Bryant, un géomorphologue à l'Université de Wollongong en Nouvelle-Galles du Sud, Australie, était la première personne à reconnaître les empreintes palmaires des méga-tsunamis. Les grands tsunamis de 30 pieds ou plus sont causés par les volcans, les séismes et les glissements de terrain sous-marins, il a dit, et leurs dépôts ont des caractéristiques différentes.
Mais les dépôts des méga-tsunamis contiennent des roches inhabituelles, avec des coquilles d'huîtres marines, qui ne peuvent être expliquées par l'érosion éolienne, les ondes de tempête, les volcans ou d'autres processus naturels, dit le Dr Bryant.
« Nous ne parlons d'aucun tsunami que vous avez déjà vu ", a déclaré le Dr Bryant. " Aceh était une fossette. Aucun tsunami dans le monde moderne n'aurait pu faire ces caractéristiques. Les films de fin de du monde ne tiennent pas compte de la taille de ces ondes. Les glissements de terrain sous-marins peuvent causer des tsunamis, mais ils sont localisés. Alors que ceux-ci sont déposées le long de côtes entières. "
Par exemple, le Dr Bryant a identifié deux chevrons trouvés à plus de quatre miles (6,44 km) à l'intérieur, près de Carpentaria dans le centre nord de l'Australie. Les deux pointent au nord. Lorsque le Dr Abbott l'a visité il y a un an, il lui a demandé de trouver les cratères.
Pour localiser les cratères, le Dr Abbott utilise des données altimétriques de la surface de la mer. Les satellites balayent la surface de l'océan et détectent la hauteur exacte des chaînes de montagnes sous-marines, des tranchées et des trous dans le sol, qui perturbent le champ gravitationnel de la Terre, ce qui provoque des hauteurs de surface de la mer pouvant varier par fractions de pouce (1 pouce = 2,54 cm). Après 24 heures de recherches dans l'eau peu profonde au nord des deux chevrons, le Dr Abbott a trouvé deux cratères.
Toutes les dépressions dans l'océan ne sont pas des cratères d'impact, a dit le Dr Abbott. Elles peuvent être des dolines, des défauts ou des volcans résiduels. Une vérification est nécessaire. Alors, elle a obtenu des échantillons de carottes profondes de sédiments marins prélevés dans la région par la Commission géologique australienne.
Les noyaux contiennent des roches fondues et des sphères magnétiques avec des fractures et des textures caractéristiques d'un impact cosmique. " La roche a été pulvérisée, comme si elle avait été frappée avec un marteau ", a déclaré le Dr Abbott. " Nous avons trouvé des diatomées fusionnés à des tectites ", une substance vitreuse formée par des météores. " Le verre brisé et les roches en fusion ne pouvaient être produits par autre chose qu'un impact ", dit-elle.
" Nous pensons que ces deux cratères sont vieux de 1200 ans ", a déclaré le Dr Abbott. Les chevrons sont bien conservés et la datation est à peu près au même moment.
Le Dr Abbott et ses collègues ont localisé des Chevrons dans les Caraïbes, l'Ecosse, le Vietnam et la Corée du Nord, et plusieurs dans la mer du Nord.
Hither Hills State Park à Long Island a un chevron dont le bord avant pointe vers un cratère à Long Island Sound, dit le Dr Abbott. Il y a un autre, très faible chevron dans le Connecticut, et il pointe dans une direction différente.
Marie-Agnès Courty, un scientifique du sol au Centre Européen de Recherches Préhistoriques à Tautavel, France, est sur l'étude de la distribution mondiale des particules cosmogéniques de ce qu'elle soupçonne avoir été un impact majeur il y a 4.800 ans.
Mais Madagascar fournit le "pistolet fumant" pour les impacts géologiquement récents. En Août 2006, le Dr Abbott, le Dr Bryant et Slava Gusiakov, du Tsunami Laboratory Novosibirsk en Russie, ont visité les quatre énormes chevrons pour ramasser des échantillons.
Dee Breger, directeur de la microscopie à l'Université Drexel à Philadelphie, a examiné les échantillons sous un microscope électronique à balayage et a trouvé des foraminifères benthiques, de minuscules fossiles du fond de l'océan, parsemés partout. Ses gros plans révèlent des taches de fer, de nickel et de chrome fusionnées aux fossiles.
Quand un astéroïde chondritique, l'espèce la plus commune, se vaporise lors de l'impact dans l'océan, ces trois métaux sont formés dans les mêmes proportions relatives, comme on le voit dans les microfossiles, a dit le Dr Abbott.
Mme Breger a déclaré que les microfossiles semblent avoir fusionné avec des métaux de condensation entièrement à l'endroit où ils sont sortis de la mer et transportés sur de longues distances.
A environ 900 miles au sud-est des chevrons de Madagascar (1448 km), dans l'océan profond, se trouve le Burckle cratère, que le Dr Abbott a découvert l'année dernière. Bien que ses sédiments n'ont pas été directement échantillonnés, les noyaux de la région contiennent des niveaux élevés de nickel et de composants magnétiques associés à des éjectas d'un impact.
Le Burckle cratère n'a pas été daté, mais le Dr Abbott estime qu'il est âgé de 4.500 à 5.000 ans.
" Ce serait une grande aide à la cause si la National Science Foundation envoyait un navire équipé d'un équipement acoustique moderne pour regarder de plus près à Burckle ", dit le Dr Ryan. " Si il y avait des traits d'impact clairs, les incroyants y croiraient ", a-t-il dit.
Mais ils pourraient avoir plus de mal à croire l'un des scientifiques, Bruce Masse, un archéologue de l'environnement au Laboratoire national de Los Alamos au Nouveau-Mexique. Il pense qu'il peut dire avec précision quand la comète est tombée: le matin du 10 mai 2807 av. J.-C.
Le Dr Masse a analysé 175 mythes d'inondations du monde entier, et a essayé de les relier à des événements naturels connus et datés avec précision comme des éclipses solaires et des éruptions volcaniques. " Parmi les autres éléments de preuves, a-t-il dit, 14 mythes d'inondations mentionnent spécifiquement aussi une éclipse solaire totale, qui aurait pu être celle qui a eu lieu en mai 2807 av. J.-C. ".
" La moitié des mythes parlent d'une pluie torrentielle, dit le Dr Masse. Un tiers au sujet d'un tsunami. Dans le monde entier, ils décrivent des vents d'une puissance d'ouragans et de l'obscurité pendant la tempête. Tous ces facteurs peuvent provenir d'un méga-tsunami ".
" Bien sûr, des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires, dit le Dr Masse, et nous n'en sommes pas encore là ". "
(NewYork Times 2006)
Il faut noter qu'entre 2005 et 2006, le Holocene Impact Working Group affirme avoir trouvé 16 des 24 cratères d'impacts océaniques recensés dans leur base de données.
Le groupe a encore parlé de ses découvertes en 2012 lors d'une émission télévisée, mais il faut aussi préciser qu'une géologue de l'University of Washington, Jody Bourgeois, en 2009, a écrit un compte-rendu avec son collègue Robert Weiss, de leurs propres analyses d'un chevron du Madagascar, et qu'il en ressort pour eux que les chevrons en question n'ont rien à voir avec un méga-tsunami de part leur orientation, mais plutôt avec les vents. En tout cas, cette étude ne remet pas en question la possibilité des impacts trouvés dans les océans, mais bien l'idée de méga-tsunamis générés et prouvés par ces chevrons trouvés à Madagascar et en Australie : ceux-ci ont pu juste être créés par de fortes tempêtes accompagnés de forts vents transportant les sédiments...
https://www.sciencedaily.com/releases/2009/04/090429091637.htm
Quoiqu'il en soit, on sait que l'eau était plus basse il y a encore quelques milliers d'années, mais aussi que plusieurs tsunamis se sont produits, et notamment dans les régions sous influences des séismes et/ou du volcanisme. Comme c'est le cas par exemple dans le sud de l'Inde, Sri Lanka et Indonésie...
Un dernier exemple est démontré par des photos de touristes faisant de la plongée sur les côtes nord du Sri Lanka, vers la petite ville de Uppeveli et au Swami Rock où se trouve un très vieux Temple englouti, avec plusieurs statues encore bien visibles au fond de l'eau :
Le Swami Rock est un énorme rocher gravé et creusé, sculpté, sur lequel se trouve les restes d'un ancien fort, il y a aussi à proximité directe un ancien Temple qui a été restauré assez récemment, mais aussi, à ses pieds au fond de l'eau, les restes d'un très vieux temple englouti...
Notez que les rochers ont bien été sculptés il y a au moins 2000 ans et que le toit du Temple englouti, en forme de pyramide, apparaît encore à marée basse...
Je n'ai pas trouvé trace d'une étude archéologique sur ce Temple englouti, il semble juste être un peu exploité par les vendeurs locaux d'heures de plongée sous-marine... qui doivent surveiller les lieux je suppose car il fait partie de leur gagne-pain...
Sources :
http://www.thehindu.com/2004/12/30/stories/2004123001602200.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_du_Rivage
http://www.art-and-archaeology.com/india/mamallapuram/st01.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahabalipuram
http://sweetrandomscience.blogspot.fr/2016/04/la-cite-engloutie-de-mahabalipuram.html
https://en.wikipedia.org/wiki/Kumari_Kandam
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kumari_Kandam
http://www.the-south-asian.com/april2005/Tsunami_uncovers_underwater_ancient_city_India.htm
http://www.frontline.in/static/html/fl2210/stories/20050520005812900.htm
http://www.evoanth.net/2013/08/05/the-kumari-model-did-humans-evolve-in-the-indian-ocean/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Plateau_de_Kerguelen
http://www.nytimes.com/2006/11/14/science/14WAVE.html?pagewanted=1&ei=5090&en=35b395ffd080eb47&ex=1321160400&partner=rssuserland&emc=rss&_r=0
https://en.wikipedia.org/wiki/Burckle_Crater
http://tsun.sscc.ru/hiwg/chevrons.htm
http://www.chiemgau-impact.com/
https://en.wikipedia.org/wiki/Holocene_Impact_Working_Group
https://www.tripadvisor.co.uk/Attraction_Review-g424963-d9743545-Reviews-Taprobane_Divers-Trincomalee_Eastern_Province.html#photos;geo=424963&detail=9743545&ff=202544529&albumViewMode=hero&albumid=103&baseMediaId=202544529&thumbnailMinWidth=50&cnt=30&offset=-1&filter=2 : de nombreuses photos de touristes en plongées du temple englouti au large du Sri Lanka, sont visibles ici.
Yves Herbo et traductions, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 21, 25-08-2016
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