Gizeh : cavités et couloirs cachés dans la Grande Pyramide
L'équipe de ScanPyramids au travail (HIP)
J'en ai déjà parlé à l'occasion des articles consacrés aux recherches dans le tombeau de Toutankhamon et sur d'autres pyramides (Dhachour), mais un nouveau rapport de l'organisme et projet "ScanPyramids" vient d'être publié, avec des premiers résultats surprenants. La nouvelle a été officiellement relayée par les autorités égyptiennes, qui, prudemment, attendent d'autres résultats affinés.
Ce nouveau rapport pourrait peut-être, d'une certaine façon, confirmer les hypothèses de l'architecte français Jean-Pierre Houdin sur la présence (d'après une campagne de microgravimétrie faite en 1986 et 1987 (une méthode qui permet de mesurer la densité des matériaux à l’intérieur d’une structure) d'une anomalie en sous-densité en forme de spirale sur toute la hauteur de l’édifice. Les mesures de l'époque avaient aussi montré de façon certaine que les 50 mètres supérieurs de la pyramide étaient peu denses, de même que certaines arêtes, à intervalles réguliers.
En effet, ce rapport daté du 13-10-2016 annonce la découverte de deux cavités cachées dans la pyramide. «L'équipe de ScanPyramids peut confirmer la présence d'une cavité inconnue sur l'arête Nord-Est de la pyramide, à une hauteur d'environ 105 mètres du sol et la présence d'une cavité cachée derrière la face Nord, qui laisse deviner un ou plusieurs couloirs superposés qui s'enfoncent dans le coeur de la Grande Pyramide», précise le communiqué. «La forme précise, la taille et la position exacte de cette structure doivent encore être affinées».
L'équipe de ScanPyramids au travail (HIP)
Un autre communiqué du Ministère des Antiquités égyptien confirme la découverte de deux cavités inconnues mais précise que «d'autres tests seront effectués pour définir la fonction, la nature et la taille de ces anomalies»...
On peut déjà rappeler que les premiers rapports (le Project Scanpyramids a commencé en octobre 2015, a recours à plusieurs technologies mêlant «la thermographie infrarouge, la radiographie par muons et la reconstruction en 3D»), à l'issu des premiers tests sur 4 pyramides égyptiennes (deux pyramides du site de Dahchour (la rhomboïdale et la pyramide rouge), et deux autres du site de Gizeh (Khéops et Képhren)), avaient permis de «noter quantité d'anomalies thermiques sur tous les monuments observés (...) mais l'une d'elles est particulièrement impressionnante. Elle se situe sur la face Est de la pyramide de Khéops (ou attribuée à Khéops grâce à la découverte d'un cartouche avec son nom - ce qui n'est pas une preuve ultime, on a des preuves de réutilisations de pyramides et tombeaux, d'effacements d'anciens pharaons par d'autres, etc...), au niveau du sol», selon un communiqué de presse de la mission (11-2015).
Quelques blocs de pierres présentent jusqu'à six degrés d'écart avec les blocs voisins. Cela se traduit sur les images de la caméra thermique par l'apparition de couleurs chaudes, alors que le reste du monument funéraire est balayé de teintes froides allant du bleu au magenta. Les raisons de l'anomalie thermique demeurent encore inconnues, mais cette dernière pourrait indiquer l'existence d'une chambre secrète. On parlait donc alors de la face Est et au niveau du sol ou proche... Et on nous parle maintenant de deux anomalies, probables cavités et voir couloirs, sur l'arrête Nord-est à une hauteur de 105 mètres, et derrière la face Nord sans autre précision...
Le projet ScanPyramids et l'Institut français HIP, d'après Hany Helal, professeur à la Faculté des Ingénieurs du Caire, " Ce sont sans doute parmi les meilleures au monde, chacune dans sa spécialité. Les Japonais sont aujourd’hui les plus performants dans la technologie des muons. L’université Laval, et le Français Jean-Claude Barré, d’excellents connaisseurs de l’infrarouge… Nous allons faire de l'acquisition de données 3D des différents sites sur lesquels nous travaillerons, du laser… Assembler plusieurs techniques est essentiel dans ce type d’entreprise, chacune validera l’autre. Le groupe avec lequel, personnellement, je travaille, a toujours favorisé l’interdisciplinarité. Notre domaine d’origine est la mécanique des roches. Mais nous œuvrons avec des physiciens, des biologistes, des spécialistes des sciences de la terre ".
Voici 3 vidéos (en VO) montrant des images bien sûr des travaux effectués, mais aussi expliquant certains résultats obtenus :
D'autres publications suivront ces découvertes récentes de cavités et/ou de possibles utilisations de "béton artificiel antique" plus léger dans la construction de certaines pyramides (une autre hypothèse pour expliquer leur construction et aussi, pourquoi pas, ces anomalies thermiques et de densité)
Sources : Project ScanPyramids
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/egypte-hany-helal-scan-pyramids-regroupe-les-techniques-les-plus-innovantes_103838
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/egypte-entretien-avec-mehdi-tayoubi-coordinateur-de-la-mission-scan-pyramids_104136
http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/egypte-la-grande-pyramide-de-kheops_393/les-pyramides-du-plateau-de-gizeh_1
et autres articles liés : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/archeologie/une-quatrieme-chambre-secrete-sous-la-pyramide-de-kheops.html
Yves Herbo, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 16-10-2016
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