Visibles que du ciel - 7
1er volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-1.html
2ème volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-2.html
3ème volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-3.html
4ème volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-4.html
5ème volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-5.html
6ème volet : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/visibles-que-du-ciel-6.html
Voici le septième volet (et dernier pour l'instant) d'une série d'articles compilant les données connues sur ces étranges oeuvres humaines qui ne sont pleinement visibles et admirables que du ciel, c'est à dire d'une certaine hauteur dans l'atmosphère (bien que les grandes lignes de Nazca par exemple soient même visibles de satellites). Il ne s'agit que des anciens et très anciens géoglyphes présents autour du monde, les géoglyphes modernes et artistiques (en Australie par exemple) ne sont pas traités...
Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement... (je rappelle que, contrairement à ce qu'affirment certains scientifiques, l'écriture n'est pas absolument nécessaire pour que certains faits soient transmis à travers les générations : les mythes et légendes transmises oralement, par dessins et signes en sont des exemples évidents, sans compter la probabilité de l'existence d'une mémoire ancestrale (via l'ADN ?) quand on met en relation (par exemple) la notion de "licorne" en liaison avec la découverte récente d'un animal préhistorique y ressemblant, contemporain de l'homme préhistorique bien avant l'invention de l'écriture...
C'est tout de même extrêmement surprenant qu'autant de géoglyphes, un peu partout dans le monde, datés du néolithique en grande partie puis de l'âge du bronze, mais probablement imités jusqu'au "moyen-âge" pour certains (voir Nasca - partie 4 et Californie/Arizona - partie 5), aient été fabriqués par diverses cultures à priori séparées par des distances et des appréciations locales différentes. Il paraît moins surprenant par contre, même pour les scientifiques, que les raisons invoquées ou théorisées se ressemblent toutes : des raisons liées à l'agriculture, à l'astronomie et aux "Dieux venus du ciel"... Ce septième volet va se pencher sur des géoglyphes tout aussi grands et visibles plus facilement "du ciel", avec une incursion dans une région assez peu touristique et encore assez méconnue des occidentaux : le Kazakhstan, est un grand pays (5 fois la France) peu habité (presque 18 millions d'habitants - 5,5 hab./km2 ), à cheval entre l'Europe orientale et l'Asie Centrale, très riche en matières premières et en Histoire ancienne... J'ai déjà eu l'occasion de parler de découvertes archéologiques importantes dans ce pays (qui inclus des parties de la Mer Caspienne et de la Mer d'Aral, ainsi que plusieurs grands lacs et cours d'eau), dont voici les liens :
Extraits : " Concernant les tombes, elles contiennent les dépouilles d’anciens guerriers. L’une des caractéristiques surprenantes de ces squelettes est leur taille : plus de 2 mètres – d’autant plus surprenante que la taille moyenne des ethnies de la région est bien en-deçà de cette taille. Les anthropologues et les archéologues ont encore des explications à proposer pour trouver l’origine de ces mystérieux guerriers. En soi, cette découverte est capitale d’un point de vue archéologique, mais ce qui la rend encore plus remarquable est que le site en lui-même était recouvert par la mer une dizaine d’années auparavant. Il ne ‘agit pas de remettre en question le fait que le retrait actuel de la Mer d’Aral soit causée par le système soviétique d’irrigation, néanmoins la découverte pose l’hypothèse d’un cycle climatique sur la Mer d’Aral : en effet, le sol sur lequel l’implantation est construite est constitué de plusieurs strates de sel et de terre alternées, suggérant par là même que la zone a connu plusieurs phases de retrait et de retour de la mer. " - " On note que, de toute façon, cette région Caspienne-Aral est habitée par l'homme depuis des temps immémoriaux... des datations de traces humaines dans certaines grottes remontent à 29.000 ans avant notre ère minimum... même les nomades connus comme ceux de la région Marlik nous ont laissé des témoignages de leur raffinement mystérieux, qui ne correspond d'ailleurs pas du tout à leur statut de chamans nomades, comme par exemple cette coupe en électrum (88% à 89% d'or et le reste en argent) gravée de sphinx, ou lions avec ailes, estimée de l'époque du 2ème millénaire avant JC ! ".
(Notons que Gobekli Tepe, un point catalyseur ancien de 12.000 années de la civilisation est juste à l'ouest (Turquie) et à la même latitude que Gonur Tepe et ce point du Turkmenistan !) - Historiquement, toute cette région de la Mer Caspienne/Mer d'Aral a engendré de grandes cultures (Andronovo par exemple) de "Nomades sophistiqués"...
Culture d'Andronovo qu'on retrouve aussi au Kirghiztan voisin, dont je parle ici :
Histoire d'être complet, la région (comme absolument toutes les régions du monde) n'est pas épargnée par des survols d'engins aériens non identifiés, comme ici :
Mais revenons à ces fameux géoglyphes, dont voici quelques photos satellites de la NASA :
Crédit : DigitalGlobe
Ces étranges géoglyphes ont été découverts en 2007 par un économiste kazakh, Dmitriï Deï, alors qu'il étudiait sa région sur Google Earth et en y voyant des taches régulières surprenantes. Mais ce sont bien les études et photographies de la Nasa qui confirment le fait. « Je n’ai vu jamais quelque chose pareil, c’est remarquable », a déclaré le scientifique spécialiste de la biosphère de la NASA, Compton Tucker.
Crédit : DigitalGlobe
Les géoglyphes sont multiples, de différentes formes et dimensions, étalés sur plusieurs kilomètres carrés. Il s'agit exclusivement cependant de figures géométriques et de symboles (pas de dessins d'animaux ou "biologiques" de découverts à ce jour) : on voit des carrés, des cercles, des croix et des swastika de dimensions allant jusqu'à un kilomètre en longueur et avec des lignes de diamètre variant entre 90 et 400 mètres. Des estimations les feraient remonter à environ 8000 ans avant maintenant (6000 ans Avant JC), ce qui les ferait classer parmi les plus anciens géoglyphes au monde, plus ancien en tout cas que les premières civilisations sédentaires humaines.
Crédit : DigitalGlobe
Le plus grand géoglyphe découvert est un carré géant composé de 101 monticules et dont les coins sont reliés par une croix. Il est très difficile de les distinguer du sol mais sont toujours facilement visibles depuis le ciel. On devine aussi d'autres symboles ou structures à l'intérieur de ce carré, sans trouver de correspondances claires. Chaque monticule a 1 mètre de hauteur et 12 mètres de diamètre.
Dmitriï Deï dirige maintenant le projet Turgay Discovery qui tente de découvrir les objectifs de ces géoglyphes. Il suppose pour l'instant que ces figures ont été construites par les Mahandzhariens, peuple nomade dirigé par des Shamans, qui a vécu dans les vastes steppes du Kazakhstan entre 5 000 et 7 000 ans avant J.-C. Il est a noter que le projet a découvert depuis sa formation environ 260 géoglyphes différents, de différentes tailles, mais dont la majorité sont circulaires. Le chercheur pense pour sa part qu'il s'agit assez probablement, en liaison avec Stonehenge, d'endroits destinés à l'astronomie et au suivi du Soleil.
Le " Bestamskoe Ring ", découvert en 2012 Crédit : DigitalGlobe
Selon les déclarations des scientifiques de l’Université de Kostanay, dont l’archéologue Irina Shevnina, d’anciennes tribus auraient pu les utiliser pour marquer le territoire ou pour effectuer des rituels ou encore pour suivre le soleil. « Pour le moment, nous ne pouvons dire qu’une seule chose : ces géoglyphes ont été construits par un peuple ancien. Pour qui et dans quel but, cela reste un mystère »...
Des photos du projet Turgay Discovery :
Nous ne quittons pas l'Asie, puisque le Moyen-Orient et l'Arabie Saoudite en font partie. Il s'agit de structures qui, par contre, ont obtenu une explication scientifique et logique : des gigantesques pièges à antilopes ou bétail. Le terme " Kites " (cerfs-volants) a été donné pour la première fois par deux pilotes de la Royal Air Force britannique juste après la 1ère guerre mondiale, lorsqu'ils ont découvert les figures lors du transport du courrier au-dessus du désert syrien entre Le Caire en Egypte à Bagdad en Irak. Sur le terrain, ils ont vu de nombreuses structures qui avaient une forme triangulaire, mais les bases des triangles manquaient et, au sommet, il y avait une petite enceinte. Les "cerfs-volants" se découvrent dans tout le Proche-Orient, où de grandes pierres et des rochers étaient disponibles, par exemple dans le Harrat (déserts de lave). Les "cerfs-volants" les plus éminents se composent généralement de murs de guidage kilométriques, se terminant par une enceinte de la taille d'un hectare. En Jordanie, au moins 550 "cerfs-volants" sont comptés, et 252 autres en Arabie Saoudite.
La recherche sur le terrain a (à priori) prouvé qu'ils étaient des installations de chasse pour le gibier comme la gazelle, l'orax et autres cornus. Les « cerfs-volants » sont construits avec 2 murs de pierre bas avec des longueurs qui peuvent s'étendre sur des centaines de mètres et avec une enceinte au sommet qui ressemble à une cour fermée. Dans un événement de chasse, il y a 5 500 ans, les chasseurs semblent avoir coincé au moins 93 gazelles dans un "kite" et ont tué les animaux, et les ont dépecés sur place, les ossements ont été trouvés (et datés). Cela a peut-être signifié le début de l'extinction de nombreux animaux de gibier dans la région du nord du Levant... à une époque où le climat y était encore supportable.
Mais le mystère commence quand on découvre d'autres formes dans le désert, d'autres géoglyphes qui n'ont pas de rapports (à part la période éventuellement) avec la chasse : de multiples structures en forme de roues à rayons, sans ouvertures, étalées de la Jordanie à l'Arabie Saoudite. C'est grâce aux nouvelles technologies de cartographie par satellites et à un programme de photographies aérienne parti de Jordanie que les structures ont été révélées, et on en dénombre maintenant un bon millier...
Désignées par les archéologues comme des «roues», ces structures en pierre séche ont une grande variété de modèles, avec, comme base commune, un cercle avec des rayons à l'intérieur. Les chercheurs estiment qu'elles remontent à l'Antiquité, il y a au moins 2.000 ans (avis dépassé aujourd'hui car des datations d'os de gibier dans des "kites" et la découverte d'outils du néolithique en 2015-2016 ont donné des datations de 7000 ans Avant JC calibrés ! (9000 ans avant aujourd'hui !)). Ces structures se retrouvent souvent dans des champs de lave et vont de 25 mètres à 70 mètres de diamètre.
" Rien qu'en Jordanie nous avons des structures en pierre qui sont beaucoup plus nombreuses que les lignes de Nazca, sur une zone bien plus vaste ", a déclaré David Kennedy, un professeur de lettres classiques et d'histoire ancienne de l'Université d'Australie occidentale. Ses dernières recherches révèlent que ces roues font partie d'une variété de paysages de pierres que l'on peut définir en 3 catégories:
" Rien qu'en Jordanie nous avons des structures en pierre qui sont beaucoup plus nombreuses que les lignes de Nazca, sur une zone bien plus vaste ", a déclaré David Kennedy, un professeur de lettres classiques et d'histoire ancienne de l'Université d'Australie occidentale. Ses dernières recherches révèlent que ces roues font partie d'une variété de paysages de pierres que l'on peut définir en 3 catégories:
- Les kites (structures de pierre utilisées pour canaliser et tuer des animaux: voyez à ce sujet ce lien)
- Les pendentifs (lignes de cairns qui partent des sépultures),
- Les murs, et les mystérieuses structures qui serpentent à travers le paysage jusqu'à plusieurs centaines de mètres et qui n'ont pas d'utilisation pratique apparente.
- Les pendentifs (lignes de cairns qui partent des sépultures),
- Les murs, et les mystérieuses structures qui serpentent à travers le paysage jusqu'à plusieurs centaines de mètres et qui n'ont pas d'utilisation pratique apparente.
Kennedy et ses collègues sont perplexes quant à l'explication de l'utilité de ces structures et quant à leur signification. (les recherches en 2015-2016 semblent
D'abord spécialisé en archéologie romaine, Kennedy a été fasciné par ces structures lorsque, en tant qu'étudiant, il a lu les comptes rendus des pilotes de la Royal Air Force survolant ces régions dans les années 1920. En effet, en 1927, le Lieutenant Percy Maitland publie un compte rendu sur les ruines dans le journal Antiquity. Il a rapporté les rencontrer plus souvent dans les "pays de lave" et a ajouté que les structures de pierre sont connues des bédouins comme les «œuvres des hommes vieux».
Kennedy et son équipe ont étudié les structures à l'aide de photographies aériennes et Google Earth , car ces "roues" sont difficiles à distinguer au niveau du sol. Les dessins on sûrement dû être plus clair lors de leur construction: " Les gens ont sans doute marché dessus pendant des siècles, des millénaires, sans avoir idée de ce que leur forme avait pu être. "
D'abord spécialisé en archéologie romaine, Kennedy a été fasciné par ces structures lorsque, en tant qu'étudiant, il a lu les comptes rendus des pilotes de la Royal Air Force survolant ces régions dans les années 1920. En effet, en 1927, le Lieutenant Percy Maitland publie un compte rendu sur les ruines dans le journal Antiquity. Il a rapporté les rencontrer plus souvent dans les "pays de lave" et a ajouté que les structures de pierre sont connues des bédouins comme les «œuvres des hommes vieux».
Kennedy et son équipe ont étudié les structures à l'aide de photographies aériennes et Google Earth , car ces "roues" sont difficiles à distinguer au niveau du sol. Les dessins on sûrement dû être plus clair lors de leur construction: " Les gens ont sans doute marché dessus pendant des siècles, des millénaires, sans avoir idée de ce que leur forme avait pu être. "
Un kite dans le désert syrien avec des gros rochers possiblement taillés et placés à des endroits clés...
Les "roues" et "lignes de murs"
Quelle était leur utilité ? Jusqu'ici, aucune des roues n'a fait l'objet de fouilles, ce qui rend leur datation, et la compréhension de leur but, difficile. (c'est chose faite maintenant en Jordanie).
Les archéologues qui les avaient étudié avant l'ère Google Earth ont supposé qu'elles pouvaient être les vestiges de maisons ou de cimetières. Mais Kennedy pense qu'aucune de ces explications n'est plausible: " Il semble y avoir une certaine continuité culturelle globale dans cette zone; ici les gens sentaient qu'il y avait un besoin de construire des structures qui étaient circulaires ". Certaines de ces roues ont été retrouvées isolées tandis que d'autres sont regroupées. À un endroit, près de l'oasis d'Azraq, des centaines d'entre elles peuvent être trouvées et rassemblées dans une douzaine de groupes. " Certaines de ces collections autour d'Azraq sont vraiment remarquables ", ajoute Kennedy.
En Arabie Saoudite, l'équipe a trouvé des styles de roues qui sont assez différentes: certaines structures sont même rectangulaires; d'autres sont circulaires, mais contiennent deux rayons formant une barre souvent alignée dans la direction du soleil levant et couchant.
En Jordanie et en Syrie, ces structures présentent des rayons plus nombreux et ne semblent pas être alignés sur des phénomènes astronomiques. " En regardant un grand nombre d'entre eux, sur un certain nombre d'années, je n'ai pas été frappé par un motif se répétant dans la manière dont les rayons ont été aménagés ", explique Kennedy.
Les chercheurs ont remarqué que les roues se retrouvent souvent au-dessus des structures en "cerfs-volants", qui peuvent remonter jusqu'à 9000 ans, mais jamais l'inverse. Pour Kennedy, " Cela suggère que les roues sont plus récentes que les kites " .
Des roues ? non, des géoglyphes...
Amelia Sparavigna, professeur de physique au Politecnico di Torino en Italie, pense que ces structures peuvent être appelées géoglyphes de la même manière que les lignes de Nazca du Pérou. « Si nous définissons un géoglyphe «comme un large signe sur le sol d'origine artificielle, les cercles de pierres sont donc des géoglyphes». La fonction des roues peut aussi être mise en parallèle avec les dessins énigmatiques dans le désert de Nazca. "Si l'on considère, plus généralement, les cercles de pierres comme des lieux de culte des ancêtres, ou des lieux pour des rituels liés à des événements astronomiques ou saisonniers, ils pourraient avoir la même fonction que les géoglyphes d'Amérique du Sud. La conception est différente, mais la fonction pourrait être la même, " ajoute-t-elle.
Quelle était leur utilité ? Jusqu'ici, aucune des roues n'a fait l'objet de fouilles, ce qui rend leur datation, et la compréhension de leur but, difficile. (c'est chose faite maintenant en Jordanie).
Les archéologues qui les avaient étudié avant l'ère Google Earth ont supposé qu'elles pouvaient être les vestiges de maisons ou de cimetières. Mais Kennedy pense qu'aucune de ces explications n'est plausible: " Il semble y avoir une certaine continuité culturelle globale dans cette zone; ici les gens sentaient qu'il y avait un besoin de construire des structures qui étaient circulaires ". Certaines de ces roues ont été retrouvées isolées tandis que d'autres sont regroupées. À un endroit, près de l'oasis d'Azraq, des centaines d'entre elles peuvent être trouvées et rassemblées dans une douzaine de groupes. " Certaines de ces collections autour d'Azraq sont vraiment remarquables ", ajoute Kennedy.
En Arabie Saoudite, l'équipe a trouvé des styles de roues qui sont assez différentes: certaines structures sont même rectangulaires; d'autres sont circulaires, mais contiennent deux rayons formant une barre souvent alignée dans la direction du soleil levant et couchant.
En Jordanie et en Syrie, ces structures présentent des rayons plus nombreux et ne semblent pas être alignés sur des phénomènes astronomiques. " En regardant un grand nombre d'entre eux, sur un certain nombre d'années, je n'ai pas été frappé par un motif se répétant dans la manière dont les rayons ont été aménagés ", explique Kennedy.
Les chercheurs ont remarqué que les roues se retrouvent souvent au-dessus des structures en "cerfs-volants", qui peuvent remonter jusqu'à 9000 ans, mais jamais l'inverse. Pour Kennedy, " Cela suggère que les roues sont plus récentes que les kites " .
Des roues ? non, des géoglyphes...
Amelia Sparavigna, professeur de physique au Politecnico di Torino en Italie, pense que ces structures peuvent être appelées géoglyphes de la même manière que les lignes de Nazca du Pérou. « Si nous définissons un géoglyphe «comme un large signe sur le sol d'origine artificielle, les cercles de pierres sont donc des géoglyphes». La fonction des roues peut aussi être mise en parallèle avec les dessins énigmatiques dans le désert de Nazca. "Si l'on considère, plus généralement, les cercles de pierres comme des lieux de culte des ancêtres, ou des lieux pour des rituels liés à des événements astronomiques ou saisonniers, ils pourraient avoir la même fonction que les géoglyphes d'Amérique du Sud. La conception est différente, mais la fonction pourrait être la même, " ajoute-t-elle.
De récentes fouilles en Jordanie repoussent les dates à 9000 ans avant maintenant et le plein néolithique et la probabilités que certaines structures proches des kites aient été des lieux d'habitations de nomades (chasseurs-cueilleurs) devenus sédentaires ou installant des structures d'accueil pour les nomades de diverses tribus. Des structures pour tailler la pierre, pour dépecer les bêtes, pour cuisiner, manger, dormir, etc... L'existence de telles structures, avec des cloisons, des chambres, est assez extraordinaire pour l'époque et annule en grande partie la plupart des hypothèses, suppositions des archéologues des 19ème et 20ème siècles sur la fin de la préhistoire et le néolithique... La découverte de cette pierre plate dans l'une de ces structures de 9000 ans, expliquant l'objectif des kites mais accompagnée d'une forme d'écriture que l'on pensait beaucoup plus tardive est aussi bouleversante, principalement par sa remise en compte de l'affirmation du 20ème siècle sur la naissance de l'écriture à Sumer...
" (...) en 2015 grâce à la découverte exceptionnelle d’une gravure représentant un kite, sur une large dalle de pierre provenant de l’un de ces établissements ". notez qu'on y a trouvé aussi une forme d'écriture symbolique tracée (à priori) bien avant les premières écritures sumériennes !
" Si initialement, c’est la situation de ces établissements à proximité directe des kites qui permettait de suggérer une possible corrélation chronologique et fonctionnelle entre les différentes structures identifiées, cette hypothèse a pu être confirmée en 2015 grâce à la découverte exceptionnelle d’une gravure représentant un kite, sur une large dalle de pierre provenant de l’un de ces établissements. En outre, un sondage très ponctuel effectué en 2015 sur l’un de ces établissements dans le but tester le potentiel stratigraphique avait permis de montrer que des éléments structurels et architecturaux étaient préservés, en association avec les restes de l’activité de taille de silex. Sur le site JKSH F19 en effet, les restes d’installations domestiques délimitées par des murs curvilinéaires et comprenant une organisation interne subdivisée et divers aménagements de foyers ont pu être dégagés. Par ailleurs, malgré la taille réduite du sondage effectué en 2015, des quantités considérables de restes organiques en contexte stratigraphique, comprenant des ossements animaux bien préservés et des charbons, ont pu être collectés lors de la fouille. Quant à la datation, les données collectées et les datations radiocarbone d’échantillons de charbons obtenus lors de la fouille, ont permis de faire remonter l’utilisation de ces structures à la période du PPNB final (Néolithique précéramique B final) aux alentours de 7000 cal BC. Il s’agit en conséquent des structures de kites les plus anciennes connues et datées de manière assurée au Proche-Orient.. "
J'en ai aussi parlé ici : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/recentes-decouvertes-historiques.html
autre source importante : http://eveha-international.com/fr/campaign/sebap-2016
Yves Herbo, Sciences et Fictions et Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 24-04-2017
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