Brésil : Kuhikugu ou site X11, la Cité Z ?
Dessin imaginaire de l'Eldorado
A l'instar du précédent article situé en Colombie, il ne s'agit pas d'une découverte récente, bien que moins lointaine car on parle ici d'une première découverte faite dans les années 1990 et confirmée au début du 21 ème siècle. Mais ce site conserve toujours de nos jours une grande part de mystère car même les fouilles effectuées depuis une quinzaine d'années n'ont pas répondu à toutes les questions ou en ont posé d'autres.
Ce sont l'anthropologue Michael Heckenberger de l'Université de Floride, la linguiste brésilienne Bruna Franchetto et le Brésilien Carlos Fausto, tous deux du Musée national de Rio, qui ont effectué des recherches entre 2005 et 2008 qui confirment de précédentes découvertes effectuées dans les années 1990 et une première publication scientifique en 2003 dans Science.
De nos jours, ce sont les indiens Kuikuros qui résident au niveau de ce site archéologique, dans cette région du Haut Xingu dont voici ci-dessous la situation géographique en Amérique Latine :
Le Mato Grosso, la région privilégiée par le Colonel Fawcett pour la fameuse cité Z liée à l'El Dorado. J'en parle plus bas.
Le fleuve Xingu est ici identifié dans l'immense bassin de l'Amazone
crédit : The Xingu Ethnoarchaeological Project (cliquer pour agrandir) - le lien du site tout en bas de l'article montre beaucoup de photos des premières fouilles.
La découverte faite grâce à des images satellites est publiée dans la revue Science, démontre que la région du Haut-Xingu de l’état du Mato Grosso au Brésil, aujourd’hui recouverte par la foret, était autrefois hautement urbanisée. Des communautés avaient été fondées dans des villes, entourées de villages, pouvant accueillir jusqu’à 50 000 personnes et reliées entre elles par un réseau de routes et de voies complexes à l’image des villes du Moyen Age ou de la Grèce ancienne. Ces constructions sont antérieures à l’arrivée des européens dans la région.
crédit : The Xingu Ethnoarchaeological Project (cliquer pour agrandir) Identification de la cité X-11 entourée de plusieurs villages (X) et routes
Il est noté dans l'article paru dans Science American que, même si les cités étaient possiblement gérées individuellement par un chef ou groupe de nobles, toutes ces cités et villages participaient bien d'un plan d'ensemble immense synchronisé et disposées toutes sur des axes est-ouest. La carte de ces villes pré-colombiennes du Haut Xingu, aujourd'hui recouvertes de végétation, a été élaborée à partir de vestiges archéologiques, d'images satellitaires et de la technologie GPS. Les chercheurs ont aussi reçu l'aide fondamentale des Kuikuros pour identifier les lieux ancestraux. L'occupation de la terre était systématique et se faisait selon des principes astronomiques, écologiques et culturels. Les Indiens utilisaient notamment les périodes de solstice pour construire leurs routes.
CREDIT: GEORGE RETSECK (map); LUIGI MARINI (aerial view)
Prehistoric cooking area featuring prehistoric "undagi" or "fire-dogs" - Zone de cuisson préhistorique montrant des "undagi" préhistoriques ou "chiens de feu" - crédit : The Xingu Ethnoarchaeological Project
Des débris de céramiques très anciennes (une comparaison avec les céramiques modernes a été faite, voir ci-dessous) ont été déterrées sur place. crédit : The Xingu Ethnoarchaeological Project
En haut, la céramique préhistorique découverte, en bas, la céramique moderne utilisée par les indiens locaux. crédit : The Xingu Ethnoarchaeological Project
Des céramiques et divers objets sont découverts lors des fouilles effectuées dans les fossés entourant les villes et villages. crédit : The Xingu Ethnoarchaeological Project
Kuhikugu, qui signifie « la place du poisson Kuhi », fait référence à un complexe archéologique comprenant vingt villes et villages, répartis sur une superficie de quelques 20 000 km2, où près de 50 000 personnes ont peut-être vécu. Kuhikugu a probablement été habité depuis environ 1 500 ans, jusqu'à il y a 400 ans, époque à laquelle le peuple qui y vivait a probablement été tué par des maladies apportées par les Européens espagnols et portugais. Comme le dit Michael Heckenberger dans ses articles, l'imagerie par satellite révèle que même aujourd'hui, la forêt diffère des zones vierges alentour, et l'exploration au sol révèle qu'il s'agit d'un effet de la Terra Preta connu des Kuikuros sous le nom de egepe. En fait, Michael Heckenberger au début des années 1990 avait déjà découvert que les Kuikuros avaient une structure de classe dirigeante (aristocratie héréditaire) plus complexe que celle correspondant à un groupe de seulement 300 personnes. Ceci suggèrait que cette population était dans le passé plus nombreuse et plus sophistiquée qu'à présent. Au-delà des bordures du village, il trouve des vestiges d'une civilisation antérieure : une très large place, des routes, des avenues, des canaux et des ponts. Vers le milieu des années 1990, Heckenberger invite James B. Petersen, son ancien professeur et un expert en céramiques, sur son terrain de recherches. Lors d'une exploration au-delà du camp, Heckenberger rencontre sur une berge du Rio Negro une zone de terra preta s'étendant sur trois kilomètres le long du Rio Negro. Dans les mois qui suivent, Heckenberger et Petersen lancent le « Central Amazon Project » avec Eduardo G. Neves. Le « Central Amazon Project » commence ses recherches in situ à Açutuba, pour s'étendre en onze ans sur 30 km2 de la péninsule séparant le Rio Negro et le fleuve Amazone.
Sur plus de 100 sites, Peterson et ses collègues découvrent des preuves de l'existence de civilisations disparues bien plus avancées, plus inter-connectées, et aux populations bien plus denses que l'on ne pensait auparavant des bandes de chasseurs-cueilleurs nomades locales. Les communautés pré-colombiennes de cette région du cœur de l'Amazone possédaient des routes, une agriculture, des systèmes d'irrigation, une gestion du sol, des céramiques, et un commerce développé. À la différence des autres cultures natives sud-américaines telles celles ayant habité Chaco Canyon et Mesa Verde, les communautés de l'Amazone ne disposaient cependant pas de pierre pour leurs constructions; les structures bâties en bois se sont donc désintégrées avec le temps. Ainsi le seul legs de cette civilisation amazonienne est la terra preta. Les archéologues comme Denevan sont dorénavant persuadés que l'Amazonie abrita jusqu'à l'arrivée des Espagnols une véritable civilisation, aussi développée que celles des Mayas ou des Incas. Selon Denevan, la région abritait « l'une des populations les plus denses et une culture parmi les plus élaborées en Amazonie » (cité dans Earthmovers of the Amazon par Charles C. Mann), tout aussi sophistiquée que les cultures Aztèque, Inca et Maya bien que radicalement différente de celles-ci. Ils auraient appliqué une pratique d'entretien du sol destinée à transformer un sol jaune argileux de productivité biologique limitée, en l'un des sols les plus riches de la planète. Les preuves et datations effectuées par Heckenberger et Peterson sont étonnantes car les plus anciennes (et seuls 3 sites ont été fouillés lors de ces datations !) remontent bel et bien à une fourchette de dates entre 190 et 60 Avant J.-C. ! (25 April 2003; accepted 25 July 2003 - 10.1126/science.1086112 - http://plaza.ufl.edu/duin/Xtra/AMAZONIA%201492.%20HECKENBERGER.htm)
Complexe archéologique de Kuhikugu avec quelques sites notables et le site X11 au sud - CC BY-SA 4.0 - Wikipedia
Juste au nord du site X11 il y a un village Kuikuro, et la petite taille de celui-ci offre une comparaison intéressante par rapport à la grande surface du egepe indiquant le peuplement préhistorique. De grands fossés et des palissades défensives ont été construits autour de certaines des communautés de Kuhikugu. Beaucoup de communautés à Kuhikugu étaient liés avec des routes traversant même certaines rivières à l'aide de ponts, et avec des canaux, utilisables par des canoës, longeant certaines routes. Des champs de manioc (cassave) peuvent avoir existé autour des communautés de Kuhikugu, ce qui suggère que les peuplades qui y vivaient étaient constituées d'agriculteurs. Des barrages et des bassins, construits dans la région, suggèrent également que les habitants de Kuhikugu peuvent avoir été impliqués dans l'élevage de poissons, qui est encore pratiqué à notre époque par une partie de leur descendants. Dix-neuf monticules forestiers, nommés islas, se distinguant dans la plaine nue, distants en moyenne de 3 km, seraient d'anciens villages. Une céramique abondante y subsiste, à fleur de terre. Ces monticules sont reliés par des structures surélevées (routes sur digues, la région étant inondée sous un à deux mètres d'eau à la saison des pluies), et canaux rectilignes. On retrouve ici, prouvés par Heckenberger, le récit du voyage d'Orellana mentionnant d'un côté une forte densité de populations pratiquant l'agriculture à grande échelle (grâce à la terra preta officiellement acceptée par la science à la fin du 20ème siècle (!)) et de l'autre la présence de grande quantité d'or (encore visible dans les musées parlant des Chibchas, notamment le musée de l'or de Bogota), accompagné par la célèbre cérémonie des Chibchas : Une fois par an, le chef (recouvert d'or en poudre) allait dans l'eau du lac de Guatavita (le lac existe toujours aujourd'hui en Colombie) pendant que les villageois lançaient des objets d'or ainsi que d'autres objets précieux dans l'eau. Finalement, on ne peut que constater au 21ème siècle que l'El Dorado décrit par le chroniqueur d'Orellana pourrait bien avoir en quelque sorte existé... dans un passé très lointain et que son souvenir, ses traditions et connaissances aient persisté des siècles parmi les descendants divisés en tribus tout au long des cours d'eau.
Radeau Muisca, représentation de l'initiation de la nouvelle Zipa dans le lac de Guatavita, source possible de la légende d'El Dorado. Il a été trouvé dans une caverne à Pasca, en Colombie en 1856, avec beaucoup d'autres objets en or. Il mesure 19,5 cm de long, 10,1 cm de large et 10,2 cm de haut. Daté entre 1200 et 1500 avant JC. Il est fait d'un alliage d'or (80%), d'argent et de cuivre, en utilisant la méthode de la cire perdue. Le cacique au centre est entouré de préposés et de rameur
Historiquement parlant, bien après les visites de quelques aventuriers espagnols ou portugais au 16ème siècle, le premier découvreur moderne des indiens du Xingu survivants a été le médecin et ethnologue allemand Karl Von den Steinen en 1884. En 1882, von den Steinen participa à une mission météorologique allemande dans la Géorgie antarctique, et deux ans après, organisa sa première expédition au Rio Xingû qu'il visita pour la première fois entièrement en 1884. Ce voyage fut une action d'éclat géographique, un des plus importants qui eurent lieu en Amérique du Sud au cours du 19ème siècle. Cette expédition fut suivie d'une nouvelle dans les mêmes contrées, en 1887, pendant laquelle von den Steinen s'adonna plus aux problèmes ethnographiques qu'à la géographie. Quand von den Steinen réussit pour la première fois à pénétrer jusqu'aux sources du Rio Xingû, et à parcourir ce fleuve entièrement, il exécuta un voyage extrêmement remarquable au point de vue géographique. Il avait, comme on a coutume de dire, supprimé une des taches blanches de la carte du monde. Si cette action d'éclat s'était limitée à un travail d'exploration purement géographique, son nom aurait évidemment été désigné avec déférence dans les manuels, mais il aurait appartenu aux autres grands noms plutôt insignifiants. Ce qui rend les voyages de von den Steinen au Xingû, si extraordinairement importants, c'est le fait qu'ils lui ont permis de découvrir une région de l'Amérique où les Indiens n'avaient subi, en aucune façon, l'influence civilisatrice des Blancs, et qu'il ait su tirer le plus grand parti possible de cette découverte au point de vue scientifique. Par ses profondes études sur la civilisation des tribus du Xingu, les voyages de K. von den Steinen ont été extraordinairement utiles à l'exploration. Si on feuillette n'importe quel manuel traitant d'ethnographie, d'histoire de la religion, de sociologie, de psychologie, d'histoire des plantes cultivées, etc., on trouve toujours son nom et très souvent quelques lignes de cet homme de génie ont inspiré à d'autres des traités entiers. Le récit du second voyage de K. von den Steinen au Xingú fait aussi époque dans l'histoire de la littérature sud-américaine par sa présentation typographique. Quelle différence, par exemple, entre ce récit et celui de son premier voyage au Xingú ! On trouve très rarement, dans les anciens récits de voyage, des reproductions d'objets aussi précises que dans cet ouvrage. La plupart des récits ultérieurs sur l'Amérique du Sud se ressentent fortement de l'influence de " Un ter den Naturvôlkern Central Brasiliens ". (extraits de : http://www.persee.fr/doc/jsa_0037-9174_1930_num_22_1_1065).
Une des planches de K. von den Steinen (1887) décrivant une céramique-tortue des indiens du Xingu.
Malheureusement, très rapidement suivirent les premières colonisations portugaises, puis les premières vagues de maladie décimant les ethnies locales... le même processus d'extermination, volontaire ou non, s'est déroulé en Amazonie brésilienne 3 siècles après les conquêtes espagnoles ou portugaises ! Après les deux expéditions de Steinen, trois autres expéditions allemandes eurent lieu dans le Xingu, avant que le Colonel britannique Fawcett ne s'y intéresse lui-même...
En 1941, le Service de Protection des Indiens (SPI) tente une première approche en envoyant chez les Xavántes une équipe commandée par Pimentel Barbasso mais celle-ci est massacrée lors de leur entrée sur le territoire de ces indiens guerriers qui provenaient de l'est et qui avaient conquis la région dans les années 1860. En 1943, le gouvernement brésilien envoie une expédition nommée Roncador-Xingu avec pour objectif d’établir le contact avec les groupes isolés demeurant autour de la région centrale du Brésil. Cette mission est confiée aux frères Villas Boas qui auront la charge de « pacifier » et amortir le choc brutal de civilisations que tout oppose. Le parc du Xingu (Parc indigène du Xingu (PIX)) est créé officiellement en 1961 dans le nord du Mato Grosso, une région de transition entre le cerrado et la forêt tropicale. Sa superficie est de 2.642.003 hectares, il est placé sous la direction de la funai (fondation nationale de l’indien) mais sous surveillance du ministère brésilien de la justice. Le parc fut construit pour y protéger 14 ou 15 ethnies bien différentes qui vivaient dans les régions du haut Xingu (se dit chingu). Le parc est divisé en trois parties en fonction des populations qui le compose : vers le nord la partie dite du bas Xingu, dans le centre le moyen Xingu et dans le sud la partie du haut Xingu.
Officiellement parlant, une grande partie de la région de la Serra do Roncador est sous protection depuis les années 1950-1960 de divers organismes d'état brésiliens. Encore de nos jours, plusieurs terres sont des zones occupées militaires et interdites d'accès, d'autres sont controlées par la SUDAM (superintendance du développement de l'amazonie), la SUDECO (superintendance du développement centre ouest), l'INCRA ( institut national de la réforme agraire) et la FUNAI (national indian foundation). L'acquisition et l'occupation des terres s'est grandement intensifiée depuis 1968, pour freiner officiellement le front pionner des chercheurs d'or devenu important depuis les années 40-45, et qui avaient suivi les frères Villas Boas, ainsi que pour la protection des peuples indiens de la région. Après des années de lutte, les terres indiennes deviennent finalement des réserves. Durant les années 1970, les chefs xavántes s'unissent dans le FUNAI, une association indienne visant à les représenter et à les défendre contre les propriétaires des favendas, les grandes exploitations agricoles, qui se sont installées dans la région et qui tentent par des moyens pouvant parfois aller jusqu'à la violence de voler les territoires indiens. Il s'avère donc extrêmement difficile de s'aventurer dans cette région, y compris en ayant des autorisations légales. De courtes visites peuvent être autorisées par la FUNAI, uniquement dans un village des Xavántes et moyennant plusieurs milliers de dollars. Notons que le xavánte présente un caractère unique en raison de son système phonétique comprenant 13 voyelles et 13 consonnes correspondantes, de son organisation grammaticale de type Objet-Sujet-Verbe (OSV), et de l'utilisation de termes honorifiques et d'affection dans sa morphologie, la langue est inscrite dans l'hypothétique macro-jê...
En 1997, dans ce seul Parc, il y avait 1200 indiens répartis dans 30 villages divisés en 17 nations. De nos jours ils sont plus de 4000 en ce qui concerne l'ethnie Kuikuros, alors que les Xavántes vivent dans les réserves réparties à l'ouest du Rio Araguáia, dans la Serra do Roncador et à l'est du Rio das Mortes. Les villages comptent maintenant autour de 10 000 habitants. La réserve Rio das Mortes, dont la superficie est de 2 390 km2, comprend 850 Xavántes répartis dans 4 villages.
Comme on le voit sur cette photo prise d'hélicoptère, le Parc Indigène du Xingu contient en fait aussi le lieu de l'antique cité dénommée X-11 par les découvreurs de sa réelle étendue. Les traces des anciennes routes et de structures ensevelies sont visibles dans la jungle environnante. Le fossé d'enceinte d'un village est encore visible de l'autre côté du lac en haut de la photo. Des traces de maisons construites et rasées plusieurs fois sont aussi visibles sur le terrain dégagé du village actuel. Les indiens Kuikuros, à priori descendants des bâtisseurs originaux antiques ont conservé les mêmes pratiques en ce qui concerne leurs constructions et méthodes de pêche (voir les photos du site de The Xingu Ethnoarchaeological Project).
Le nom Amazonas, tiré de la mythologie grecque, aurait été donné au fleuve Amazone par les premiers explorateurs espagnols après une escarmouche avec des guerrières amérindiennes. En effet, au xvie siècle, les premières explorations espagnoles de la région équatoriale d'Amérique du Sud, qui ont à leur tête l'explorateur Francisco de Orellana décrivent de brefs combats contre des groupes de femmes nues sur les bords du Maragnon, qu'ils appellent alors le « fleuve des Amazones », « l'Amazone ». D'après le chroniqueur de Orellana, le missionnaire Père Gaspar de Carvajal, ils avaient été attaqués, le 24 juin 1542, par de farouches guerrières qui combattaient aussi bien que des hommes. Les Amazones d'Amazonie sont parfois représentées avec la peau blanche. Dans la forêt amazonienne, de nombreuses tribus amérindiennes ont conservé certains usages matriarcaux. Les comportements sexuels des Indiens d’Amazonie donnent lieu à la plus grande variété allant du respect rigide de règles et d’interdits à une liberté totale.
Cette découverte de cités perdues dans le Haut Xingu, provoque des déclarations de chercheurs qui soupçonnent un lien avec la fameuse "cité Z" du colonel Fawcett que celui-ci cita avant de disparaitre avec son fils dans la redoutable selva du Mato grosso... où se trouve justement les sources du Rio Xingu...
« Aux 16e et 17e siècles, les conquistadors n'ont pas trouvé quelques Indiens isolés vivant uniquement de chasse et de pêche mais des populations importantes déjà sédentaires qui plantaient et avaient mis au point des systèmes sophistiqués de barrages. Cela détruit le mythe d'une Amazonie primitive totalement vierge, a déclaré à l'AFP Bruna Franchetto du Musée national de Rio de Janeiro. Parler d'urbanisme en Amazonie a un caractère provocateur, reconnaît Mme Franchetto, mais selon elle, les villages n'étaient pas perdus dans la forêt mais bien planifiés et reliés entre eux par un réseau de routes. De 50 à 100.000 personnes vivaient dans la seule région du Haut Xingu, d'une superficie de 30.000 Km2, ». La production des Indiens était centrée sur la culture du manioc avec d'autres cultures annexes telles que celle du "péqui", un fruit brésilien. " Les Indiens du Xingu connaissent encore aujourd'hui, plus de 20 variétés de manioc ", a souligné Mme Franchetto. Autour des villages, les chercheurs ont trouvé des vestiges de barrages utilisés pour emprisonner poissons et tortues...
Fawcett en 1911 (Domaine public)
C'est probablement à de mêmes conclusions que le Colonel Fawcett était déjà parvenu, avec justesse, lors de ses recherches et lectures des quelques manuscrits racontant les premières explorations amazoniennes effectuées par les espagnols et portugais. Né en 1867, Percival Harrison Fawcett, surnommé Percy Fawcett décroche son brevet d'officier à l'artillerie royale en 1886 et part en garnison à Trincomalee sur l'île de Ceylan, colonie britannique, en tant que Lieutenant. Après un retour en Angleterre, il est nommé Capitaine en 1897 et, en 1901, il devient membre volontairement des services secrets et envoyé en mission secrète au Maroc, suivi d'un séjour à Malte où il décide d'apprendre la topographie. Il entre aussi la même année à la Royal Geographical Society (RGS), dont son père était aussi membre. C'est aussi la même année où il épouse sa femme, Nina Agnes Paterson, qu'il a rencontré à Ceylan, et avec laquelle il aura trois enfants, Jack (né en 1903-1925 (?)), Brian (1906-1984), et une fille, Joan (1910-2005). Promu major en 1905, il devint l'ami des auteurs H. Rider Haggard et Arthur Conan Doyle ; ce dernier a utilisé par la suite les rapports de terrain de Fawcett sur l'Amazonie comme source d'inspiration pour son célèbre roman The Lost World. En 1906, en pleine époque d'expansion des richesses liées au caoutchouc (causé par l'automobile), le gouvernement britannique, qui y voit un opportunité éventuelle, le désigne pour répondre à une demande officielle des gouvernements Boliviens et Brésiliens dont les frontières imprécises causent problèmes. Il est donc chargé d'établir une cartographie des frontières entre le Brésil et la Bolivie, les deux pays se disputant la culture du caoutchouc dans la région car les limites territoriales n'y ont pas encore été établies avec certitude. Leurs gouvernements ont décidé de faire appel aux Britanniques afin d'assurer une neutralité.
Percy Fawcett commence son exploration en 1906. À l'âge de 39 ans, il se rend au Brésil pour cartographier une zone de jungle à la frontière du Brésil et de la Bolivie, financé par la Royal Geographical Society et prend soin de décrire minutieusement dans des notes ce qu'il y voit : la géographie du terrain, les animaux bizarres (des piranhas aux anacondas) et le mode de vie des travailleurs qui fréquentent le terrain (le taux de mortalité est d'à peu près 50 %).
Lors de l'expédition en 1907, Fawcett prétendit avoir vu et tiré sur un anaconda géant de 62 pieds de long (19 m), une revendication pour laquelle il fut ridiculisé par des scientifiques... Il est probable que le militaire ait été impressionné par la taille de ce qu'il a vu et ait été trompé sur la taille, mais on note que des serpents de 10 mètres de longueur en Amazonie ne semblent pas si rares que cela.
En 1908, il a retracé la source du Rio Verde (Brésil) et en 1910 a fait un voyage à Heath River (à la frontière entre le Pérou et la Bolivie) pour trouver sa source, après avoir pris sa retraite de l'armée britannique le 19 janvier 1910. C'est possiblement cette année qu'il découvre les collines de Ricardo Franco, un plateau rocheux cerné de falaises inaccessibles. Quelques années plus tard, sir Arthur Conan Doyle, un ami de Fawcett, en fera le cadre de son roman Le Monde perdu (paru en 1912), qu'il peuplera d'animaux préhistoriques...
En 1911, il fait le compte rendu de ses explorations : « J'avais eu vent d'histoires fabuleuses attendant tout explorateur qui laisse derrière lui les zones productrices de charbon pour s'aventurer dans les forêts éloignées. Elles n'étaient point exagérées. On retrouve dans ces contrées sauvages des animaux et insectes inconnus ici et qui intéresseraient bon nombre de naturalistes et même des Indiens blancs. Des rumeurs font état de pygmées, de mines perdues et de ruines anciennes. Rien n'a été exploré de ce pays au-delà de quelques centaines de berges ceinturant les cours d'eau. »
Itinéraires des 5 différentes expéditions de Fawcett au Brésil, en Bolivie et même Pérou, effectuant son travail entre 1906 et 1913
Après une expédition de 1913, il aurait prétendument vu des chiens à double nez. Ceux-ci ont pu être des chiens tigres andins à nez double, qui ont été découverts bien plus tard par la science. Fawcett, qui n'est pas encore Colonel mais toujours réserviste de l'armée britannique, voit la montée des hostilités en Europe de 1914 contrarier ses convictions et volonté de découvertes. En fait, il a été influencé dès sa plus tendre enfance par son père, géographe, et son oncle Edward Douglas Fawcett (1866-1960) qui était alpiniste, occultiste de l'Est et auteur de livres philosophiques et de romans d'aventures populaires... et par les lectures de l'époque amenées par ses études en topographie. En effet, en 1858, le géographe Snider-Pellegrini prétendit avoir identifié l’Atlantide dans certaines étendues du subcontinent américain. Fawcett avait évidemment entreprit d'étudier entre ses expéditions tous les documents et recherches disponibles sur le bassin de l'Amazonie, surtout les quelques écrits des espagnols et portugais des 15ème au 17ème siècle... Ainsi, sa sixième expédition de fin 1913 l'amène en 1914 à Rio de Janeiro où il est de notoriété publique qu'un document important s'y trouve, dans la Bibliothèque Nationale.
Il s'agit du manuscrit 512, ou document 512, qui est constitué par l'une des archives manuscrites de l'époque coloniale du Brésil qui est conservée dans la collection de la Bibliothèque nationale de Rio de Janeiro. Un tel document a un caractère expéditionnaire, et consiste en un compte d'un groupe de bandeirantes, bien que le nom de son auteur soit inconnu. Le manuscrit, très ancien et déjà détérioré par le temps, a été découvert par Manuel Ferreira Lagos en 1839, puis livré à l'Institut historique et géographique du Brésil (IHGB); il était entre les mains de l'un des fondateurs de l'institut lorsque l'acte eut sa valeur réelle reconnue et divulguée: après l'avoir examiné, le célèbre Januario da Cunha Barbosa, l'un des premiers Franc-Maçons brésilien, a publié une copie entière du manuscrit dans le Journal de l'Institut historique et géographique du Brésil, avec l'ajout d'une préface qui a souligné sa théorie de la connexion entre le sujet du document et la saga de Roberio Dias (fils de Belchior Dias Moreia), un homme emprisonné par la couronne portugaise pour avoir refusé de faire des révélations sur les mines de métaux précieux de Bahia...
Cette histoire de mines de diamants ou d'argent est déjà très prenante en soit : Tout semble commencer entre 1509 et 1510, lorsqu'un navire français fait naufrage près du Rio Vermelho, vers ce qui deviendra Salvador de Bahia. Diogo Alvares Correia est le seul survivant de l'équipage dont tous les autres rescapés ont été massacrés par les indiens canibales Tupinambás. Et il ne le doit qu'à la grâce de la fille du chef qu'il devra épouser. Les indiens lui donnent d'abord comme nom Caramuru, qui signifie Moraia, ou morue : Ce surnom fait référence au fait que Diogo aurait été trouvé par les autochtones parmi les pierres de la plage et les algues, comme s'il s'agissait d'une lamproie...
Plus tard, il aurait reçu le surnom de "fils du tonnerre" ou, selon d'autres sources, "l'homme au tonnerre de la mort bruyante", ce qui conduira à la légende qui dit que Alvares Correia aurait reçu ce surnom de chasse indigène parce qu'il voulait dévorer un oiseau après l'avoir tué avec un coup de feu. Après cela, le chef Taparica, lui donne une de ses filles, Paraguaçu, comme épouse. Au cours de quatre décennies, Correia est resté parmi les indiens et a entretenu des contacts avec les navires européens qui ont accosté sur la côte de Bahia à la recherche de bois « Pernambouc » (bois du Brésil) et d'autres denrées tropicales.
Les relations commerciales avec les Français de Normandie l'ont conduit, entre 1526 et 1528, à visiter ce pays, où sa compagne a été baptisée à Saint-Malo, et va être appelée Catherine Alvares Paraguaçu, ou encore Catherine du Brésil, en l'honneur de Catherine des Granches, épouse de Jacques Cartier, qui était sa marraine. De retour au Brésil, connaissant les coutumes indigènes, Diogo Alvares a aidé à faciliter le contact entre ceux-ci et les premiers missionnaires et administrateurs européens. Reconnu et anobli par la suite, Caramuru entra dans l'Histoire du Portugal et du Brésil.
Mais la suite de l'histoire se reporte sur son fils, né en 1540 et nommé Belchior Dias Moréia, ou encore Belchior (ou Melchior) Dias Caramuru. C'est un "bandeirante" brésilien, c'est-à-dire un mélange de conquérant, de pirate, d'esclavagiste ou tout simplement d'aventurier peu soucieux de la vie des indigènes mais surtout intéressé par la richesse. Il aurait même été l'un des capitaines du conquistador Christovao de Barros et c'est surtout lui qui devient célèbre pour ses recherches de l'Eldorado, qu'il a situé dans la chaîne de montagnes Itabaiana (état du Sergipe) (alors que la légende semble être née du côté de Bogota vers 1536 (or des Chibsas). En fait, les premières mines d'argent avaient été découvertes au Brésil par Gabriel Soares de Sousa, chroniqueur et explorateur mort en 1592. C'était un cousin de Belchior Dias Moréia, qui a appris de lui à errer les sertões de Bahia et de Sergipe à la recherche d'or et d'argent, mais de Sousa était au service des rois d'Espagne. C'est tout de même cela qui a attiré l'intérêt de Belchior, qui est venu s'établir dans cette région. Après dix années de recherche, il a annoncé la découverte des mines d'argent (exploitées par les indiens dans le passé). Mais il garda secret leur lieu exact car il désirait un titre de noblesse en échange, et une reconnaissance financière. En vain. Il se rendit deux fois au Portugal et en Espagne, rencontra des officiels et nobles pour rien, on ne le crut pas. Refusant de révéler l'emplacement au gouverneur de Bahia, il fut emprisonné deux ans mais ne céda pas. Entre temps, ses dires sont connus par nombre d'aventuriers et de multiples expéditions, même hollandaises, ont lieu dans les montagnes Itabaiana, en vain, personne ne trouve cet "Eldorado" caché.
Belchior Dias Moreia meurt en 1619, sans révéler quoi que ce soit, mais laissant un fils, Rubério Dias. Ce dernier tentera également d'obtenir un titre de noblesse et se rendra au Portugal auprès du roi en 1610. L'histoire dit qu'il connaissait l'emplacement exact des mines et qu'il tenta de négocier, en vain. Il aurait été emprisonné à Bahia deux ans et serait mort en 1622, sans rien révéler non plus. Ce qui n'empêcha pas le roi de nommer plus tard un gouverneur des Mines d'Itabaiana, qui publia les premières règles concernant les mines brésiliennes... qui ne furent jamais découvertes à Itabaiana !
Mais revenons à ce fameux manuscrit 512, qui renforce en 1914 Fawcett dans certaines de ses suppositions, nommé " Relação histórica de uma oculta e grande povoação antiquíssima sem moradores, que se descobriu no ano de 1753 " traduit par " relation historique sur une grande ville antique cachée et sans habitants, qui fut découverte en 1753 ". Découvert donc en 1839 mais daté de 1753, il raconte les pérégrinations d'un groupe d'aventuriers portugais prétendant avoir découvert une vieille cité antédiluvienne dans la région orientale du Brésil, c'est à dire vers Bahia. Ecrit par l'un de ces aventuriers, qui décrit la tentative de ce groupe de bandeirantes qui avait entrepris de retrouver, dans les années 1740, la trace de légendaires mines de diamants (les mines de Muribeca), que l'on disait perdues, quelque part, au fin fond du « sertao » brésilien, depuis le XVIème siècle. Dans ce manuscrit se trouve donc les descriptions de cette montagne et d'une « ville oubliée » située à ses pieds. On comprend pourquoi ici Januario da Cunha Barbosa proposa un rapport avec l'histoire des mines d'argent des descendants de Caramuru...
Ce n'est pas à partir de cette source (qui se trouve toujours à Rio de Janeiro) à priori que Fawcett entreprendra son entreprise, car les mentions des mines de Muribeca indiqueraient plutôt une région très à l'Est du Brésil (Sergipe) et sans aucun rapport avec le Matto Grosso (et certains anciens écrits parlent de "Muribeca" comme étant aussi un descendant de Caramuru... mais là ça nous amène plutôt du côté de Bahia et à nouveau des montagnes citées plus haut (Sergipe), et non du côté du Xingu...). En tout cas, il fut à nouveau conforté dans ses convictions à priori par d'autres documents après la guerre, entre 1918 et 1920, nous y reviendrons chronologiquement. Il est bien précisé en tout cas dans le livre de Brian Fawcett Exploration Fawcett que cette ville du manuscrit 512 est devenue une destination secondaire pour Fawcett, après "Z".
Mss 01 4 001 (1.07 Mo) : le manuscrit 512 original.
Voici une traduction du manuscrit, en sachant que du texte a été perdu suite aux dégâts occasionnés par le temps et la mauvaise conservation entre son arrivée à Rio et sa découverte au 19ème siècle :
" relation historique sur une grande ville antique cachée et sans habitants, qui fut découverte en 1753 "
" En Amérique ………… nos intérieurs (à l’intérieur des terres) …… Aos contigu (à côté de la) … .Mestre de Can (Maître de Can) ……………………… ..et son groupe (commitiva), ayant pendant dix ans voyagé dans les sauvages (sertoes) pour voir si nous pourrions localiser les fameuses mines d’argent du Grand Moribecca (qui, par la méchanceté (culpa) d’un gouverneur, n’a pas obtenu de lettres patentes, parce que le gouverneur voulait prendre les mines d’argent pour lui-même et sa propre gloire, et lui, le Moribecca, a été gardé prisonnier à Bahia, jusqu’à sa mort, ce qui a été fait pour tirer hors de lui l’emplacement des mines d’argent. Au début de l’année 1754 … “
" Après de longues et fatigantes pérégrinations, excités par l’appétit insatiable de l’or, et presque perdus dans la cordillère des montagnes, si hautes qu’elles s’approchaient de la région éthérée (chegavdo a regido etherea), et servaient de trône aux vents, sous les étoiles ; leur lustre, de loin, excitait notre émerveillement et notre admiration, surtout quand le soleil qui brillait sur elles tournait en feu les cristaux dont les roches étaient composées. La vue était si belle qu’aucun d’entre nous ne pouvait détourner les yeux des reflets. Il a commencé à pleuvoir avant que nous soyons assez près pour prendre note de ces merveilles cristallines, et nous avons vu plus haut … Le spectacle était des roches nues et stériles, les eaux se précipitaient des hauteurs, mousseuses blanches, comme la neige, les rayons du soleil, comme des éclairs. Ravis par les vues agréables de ce … mélangé …. brillé et éclairé … des eaux et de la tranquillité … du jour ou du temps (do tempo), nous avons décidé d’enquêter sur ces merveilles prodigieuses de la nature, étalées devant nous, au pied des montagnes, sans obstacle des forêts ou rivières qui nous rendraient difficile de les traverser. Mais quand nous avons marché autour du pied de la cordillère nous n’avons trouvé aucune voie ouverte où passer dans les recoins de ces Alpes et Pyrénées du Brésil. Il en résulta pour nous, de cette déception, une tristesse inexplicable. "
" Nous nous sommes fatigués et nous avons eu l’intention de revenir sur nos pas, le lendemain, quand un de nos nègres, ramassant des bâtons séchés, a vu un cerf blanc (hum veado branco) et, par cet accident, s’enfuyant, il a découvert une route entre deux sierras, qui a semblé avoir été faite par l’homme et pas le travail de la nature. Nous avons été réjouis par cette découverte et nous avons commencé à gravir la route, mais nous avons trouvé un gros rocher qui était tombé et brisé en un endroit où, selon nous, une voie pavée (calcada) avait été violemment soulevée dans certains endroits éloignés, hors jour (dans l'ombre ?). Nous avons passé trois bonnes heures dans l’ascension de cette ancienne route, étant fascinés par les cristaux, dont nous nous sommes émerveillés, comme ils flambaient et scintillaient dans de nombreuses couleurs clignotantes (sur) des roches. Au sommet du col à travers la montagne, nous nous sommes arrêtés. "
“ De là, étalés devant nos yeux, nous avons vu dans la plaine ouverte (campo raso) de plus grands spectacles (demonstracoes) pour notre vision d’admiration et d’émerveillement. A la distance d’environ une lieue, comme nous l’avons jugé, nous avons vu une grande ville (povoacao grande), et nous avons estimé, par l’étendue et la vue, qu’elle devait être une certaine ville de la cour du Brésil; nous descendîmes tout de suite la route vers la vallée, mais avec une grande prudence … serions, dans le même cas, ordonnés d’explorer … par qualité et … si si bien qu’ils avaient remarqué … fumines (?)), étant l’un des signes ou vestiges évidents du lieu (povoacao). "
" Deux jours nous avons attendu, nous demandant si nous devions envoyer des éclaireurs pour la fin que nous espérions, et tout seul, nous avons attendu jusqu’au jour, dans un grand doute et une perplexité confuse, essayant de deviner si la ville avait des gens (habitants). Mais il nous est apparu clairement qu'il n'y avait pas d'habitants. Un Indien de nos bandeirantes a été déterminé, après deux jours d’hésitation, à risquer sa vie en faisant l'éclaireur avec précaution; mais il revint, nous étonnant en affirmant qu’il n’avait rencontré personne; ni ne pouvait découvrir des traces de pas ou des traces d’une personne quelconque. Cela nous a tellement confondu que nous ne pouvions pas croire que nous avons vu des habitations ou des bâtiments, et ainsi, tous les éclaireurs (os exploradores) dans un corps, suivirent dans les pas de l’Indien ……. “
“ Ils ont maintenant vu par eux-mêmes qu’il était vrai que la grande ville était inhabitée. Nous, tous, donc, maintenant décidés à entrer dans la place, nos bras prêts pour un usage instantané, au lever du jour. A notre entrée, nous n’en rencontrâmes aucun pour nous barrer la route, et nous ne rencontrâmes d’autre route que celle qui conduisait à la ville morte. Alors, nous sommes entrés sous trois arches (arcos) de grande taille, l’arc du millieu étant le plus grand, et les deux à côtés étant petits; sous la grande et principale arche, nous vîmes des lettres que nous ne pouvions copier, à cause de leur grande hauteur au-dessus du sol. "
" Derrière, il y avait une rue aussi large que les trois arches, avec, çà et là, des maisons de très grande taille, dont les façades de pierre sculptée, déjà noircies par l’âge; seul …… ..inscriptions, toutes ouvertes à la journée (todos aberias) … .. réductions de …… .observation, par la régularité et la symétrie avec leurs terrasses ouvertes à la journée, sans un seul carreau; car les maisons avaient, certaines d’entre elles, des planchers brûlés; d’autres de grandes dalles. "
" Nous sommes allés, avec crainte et tremblement, dans quelques maisons, et dans aucune on n’a trouvé de vestiges de meubles, ou d'objets mobiles par lesquels, ou par l’utilisation, nous aurions pu deviner le genre de personnes qui étaient demeurées là. Les maisons étaient toutes sombres, à l’intérieur, et à peine la lumière du jour pénétrait-elle, même à son plus faible degré, et, comme les voûtes rendaient l’écho de nos paroles, le son de nos voix nous terrifiait. Nous avons continué dans la ville étrange et nous sommes arrivés sur une route (rue: rua) de grande longueur, et une place bien établie (uma praca régulière), d’ailleurs, dedans, et au milieu de la place une colonne de pierre noire d’une grandeur extraordinaire, sur le sommet de laquelle se trouvait une statue d’homme ordinaire (homen ordinario: pas un dieu ou un demi-dieu) avec une main sur la hanche gauche et le bras droit tendu, pointant l’index vers le pôle nord. Et à chaque coin de la dite place est un obélisque comme ceux des Romains, mais maintenant gravement endommagé et fendu comme par les foudres ".
" Sur le côté droit de la place, il y a un superbe bâtiment, comme la principale maison de ville d’un grand seigneur de la terre; Il y a un grand hall (saldo) à l’entrée, mais toujours impressionné et effrayé, nous ne sommes pas tous entrés dans la mais(on)…… être si nombreux et le retre…… pour en former ……… nous rencontrons un … ..massue d'extraordin(aire ?) …… ..il était difficile pour lui de la soulever ……………. "
“ Les chauves-souris étaient si nombreuses qu’elles flottaient en essaims autour des visages de nos gens, et faisaient tellement de bruit que c’était étonnant. Au-dessus du portique principal de la rue, une silhouette en demi-relief, taillée dans la même pierre et nue de la taille, couronnée de lauriers, représentant une personne jeune, sans barbe, entourée d’une ceinture (banda); lui, et un sous-vêtement (um fraldelim) ouvert en avant à la taille, sous le bouclier (escudo) de ce personnage sont certains caractères, maintenant gravement défigurés par le temps, mais nous avons fait ce qui suit : "
" Sur le côté gauche de la place se trouve un autre bâtiment totalement ruiné, et les vestiges qui restent bien montrent que c’était un temple, à cause du côté encore debout de sa magnifique façade, et de certaines nefs en pierre, debout toute entière. Il couvre beaucoup de terrain, et dans les salles en ruine on voit des œuvres de beauté, avec d’autres statues de portraits incrustés dans la pierre, avec des croix de formes diverses, des courbes (arches (?) Corvos) et beaucoup d’autres figures qui prendraient trop longtemps à décrire ici. "
" Au delà de cette construction, une grande partie de la ville est complètement en ruines, et enterrée sous de grandes masses de terre, et des crevasses affreuses dans la terre, et dans toute cette étendue de désolation totale, on ne voit aucune herbe, arbuste, arbre ou plante produit par la nature, mais seulement des tas montagneux de pierres, certaines crues (c’est-à-dire, non travaillées), d’autres travaillées et sculptées, par lequel nous avons compris …… ..ils …… parce que encore parmi …… des … cadavres que ……… .et une partie de ce malheureux ……… ..et renversé, peut-être, par un tremblement de terre. "
“ En face de cette place, il y a très rapidement une rivière très profonde (caudaloso) et large, avec des rives spacieuses, qui étaient très agréables à l’œil: elle était de 11 à 12 brasses de largeur, sans compter les courbes, des rives dégagées et dénudées de bosquets, comme d’arbres et de troncs souvent abattus. Nous avons sondé ses profondeurs et trouvé les parties les plus profondes à quinze ou seize brasses. Le pays au-delà est entièrement composé de champs très verts et florissants, et fleuris de fleurs si variées qu’il semblait que la nature, plus attentive à ces parties, se fût mise en place pour créer les plus beaux jardins de la Flore: nous regardions aussi, admiratifs et étonnés certains lacs couverts de riz sauvage (des rizières ?) dont nous avons profité, et aussi d'innombrables troupeaux d’oies qui se reproduisaient dans ces plaines fertiles (campos). Mais il eût été difficile de sonder leurs profondeurs avec la main, en l'absence d'une sonde. "
“ Trois jours nous avons descendu la rivière, et nous sommes tombés sur une cataracte (uma catadupa) de ce bruit rugissant et de l’agitation des eaux écumantes, que nous avons supposé que les bouches du Nil tant parlées n’auraient pas pu causer plus d’ennuis ou offert plus de résistance à nos progrès supplémentaires. Par la suite, la rivière s’étale tellement de cette cascade qu’elle semble être un grand océan (qui parece a grande Oceano). Il est tout plein de péninsules, couvertes d’herbe verte, avec des bosquets d’arbres, ici et là, qui font ……… moyens ……………… Ici, nous trouvons …………………… .Pour cela , nous ………………………… .la variété du jeu …………… beaucoup de créatures sans chasseurs pour chasser et les chasser. "
" Sur le côté oriental de cette cataracte, nous avons trouvé diverses caves souterraines (subcavoes) et des trous affreux, et fait l’essai de leurs profondeurs avec beaucoup de cordes; mais, après de nombreuses tentatives, nous n’avons jamais été capables de sonder leurs profondeurs. Nous trouvâmes, en outre, quelques pierres brisées, et (étendues) à la surface du sol, renversées, avec des barres d’argent (crevadas de prata) qui peuvent avoir été extraites des mines, abandonnées à l’époque ".
" Parmi ces cavernes (furnas) nous en avons vues couvertes d’une grande dalle, avec les symboles suivants sculptés dedans, qui suggèrent un grand mystère. Ils sont comme suit : "
“ Sur le portique du temple, nous avons vu, en outre, les formes suivantes :
“ Loin d’un coup de canon de la ville abandonnée est un bâtiment comme une maison de campagne (casa de campo), avec une façade de 250 pieds. Il est approché par un grand portique, d’où un escalier construit avec une porte communiquant avec ladite grande chambre. Chaque pièce a sa trombe d’eau (ou fontaine: bica de agua) ………………… .que l’eau rencontre ……………… dans la cour extérieure …………...colonnades dans le sur.………… au carré et façonné à la main, surplombé des caractères suivants :
" De là, quittant cette merveille, nous descendîmes au bord de la rivière pour voir si nous pouvions trouver de l’or, et sans peine nous aperçûmes, à la surface du sol, une belle piste promettant de grandes richesses, aussi bien d’or, comme de l’argent: nous nous sommes émerveillés que ce lieu ait été abandonné par ceux qui l’avaient autrefois habité; car, avec toutes nos investigations soigneuses et notre grande diligence, nous n’avions rencontré personne dans ce désert, qui pourrait nous parler de cette déplorable merveille d’une ville abandonnée, dont les ruines, les statues et les grandeurs attestaient l’ancienneté, la nombreuse populace et la richesse, florissant dans les siècles passés; alors qu’aujourd’hui, il est habité par des hirondelles, des chauves-souris, des rats et des renards, qui, nourris des innombrables essaims de poules et d’oies, sont devenus plus gros qu’un chien d'arrêt. Les rats ont les queues si courtes qu’ils sautent comme des puces et ne courent pas ou ne marchent pas. A cet endroit, la troupe se sépara, et une compagnie, jointe par d’autres, s’avança et, après neuf jours de longues marches, aperçut, de loin, sur la rive d’une grande baie (enseada) où s’étendait la rivière, un canot avec quelques personnes blanches, avec de longs cheveux noirs et fluides, vêtus comme des Européens … Un coup de feu tiré comme un signal à ……………… .. car ils s’étaient échappés. Ils avaient ……………………… hirsute et sauvage …………………. Leurs cheveux sont tressés et ils portent des vêtements. "
" Un de nos compagnons, nommé Joao Antonio, trouva dans les ruines d’une maison une pièce d’or, de forme sphérique, plus grande que notre monnaie brésilienne de 6 400 reis: d’un côté, une image ou une figure de jeunesse agenouillée; de l’autre, un arc, une couronne et une flèche (setta), dont nous doutons que nous n’ayons pas trouvé beaucoup de pièces dans la ville abandonnée; depuis qu’elle a été renversée par un tremblement de terre, qui n’a pas donné le temps, si soudain était son commencement, pour enlever des objets précieux; mais il faut un bras très puissant pour retourner les ordures, accumulées en tant de longues années, comme nous l’avons vu. "
" Cette lettre vous est adressée de l’intérieur de la province de Bahia et des fleuves Para-Oacu et Una, et vous assure que nous ne donnerons d’informations à personne, quel qu’il soit; car nous jugeons que les villages sont vides de gens et de propriétaires de bateaux. Mais j’ai donné à Votre Honneur la mine que nous avons découverte, qui nous a rappelé la grande affaire qui vous est due. "
“ Supposons que de notre groupe, une de nos compagnies soit partie, en ce moment, avec un prétexte différent … ..elle peut, avec beaucoup de mal à Votre Honneur, abandonner sa pauvreté et en venir à utiliser ces grandes choses pour son propre bénéfice, prenant grand soin de corrompre cet Indien (donc), afin de gâcher son but et conduire votre Honneur à ces grands trésors, etc …………………………. trouverait, dans les entrées ……… .des dalles ………… .. “
Ces caractères étranges étaient gravés sur les grandes pierres, scellant la voûte du trésor, que les baneiristas ne pouvaient pas ouvrir.
Pour être plus exact sur les caractères recopiés dans le manuscrit 512, voici un agrandissement de la dernière page de ce dernier...
Notons que l'auteur du manuscrit a peut-être été identifié par les chercheurs comme étant possiblement l'aventurier João da Silva Guimarães, qui est connu pour avoir exploré la Barra do Rio Doce, sur les rives de la rivière São Mateus, dans les sertões de Minas Gerais; et plus tard l'Alto Sertão et Sertão da Ressaca, à Bahia. Il chercha, au service de la couronne portugaise, les émeraudes dont on parle beaucoup dans l'arrière-pays du Minas Gerais et les réserves d'or et d'argent du sertao de Bahia. Il a même communiqué la découverte de diamants à Barra do Rio Doce, puis s'est rendu au Haut Sertao de Bahia. De là, il s'est rendu au recôncavo de Bahia, où il continue de rapporter ses conclusions aux autorités portugaises. À Bahia, il a traversé les territoires de la rivière Paraguaçu, Rio das Contas et Rio Pardo. On sait qu'il a lutté (avec d'autres aventuriers) en vain contre les indiens du Sertão da Ressaca en 1752 et que ses derniers rapports datent de 1764...
Notons aussi que la description complète de ce manuscrit 512 constitut le premier chapitre des mémoires de Fawcett éditées en 1953 par son fils Brian, preuve de son importance pour l'explorateur. Pour lui, la preuve qu'une expédition portugaise ancienne avait bel et bien découvert les traces d'une ancienne civilisation en Amazonie, une civilisation sophistiquée et connaissant l'écriture. Et une civilisation dont les traces devaient être aussi visibles ailleurs, traces à priori aussi décrites dans le Mato Grosso par les indiens... En voici quelques extraits : " L'endroit doit être plein d'or, se disaient-ils; quand les habitants ont fui, ils n'auraient pris que les choses les plus nécessaires à leur survie. Le document fait allusion à la découverte du trésor, mais aucun détail n'est donné. Il se pourrait bien que l'aura lourde de calamité qui pesait sur l'endroit était trop longue pour les nerfs de ces pionniers superstitieux. Peut-être que les millions de chauves-souris les ont dissuadés. En tout cas, il est peu probable qu'ils en aient emporté une quantité quelconque, car ils avaient encore un formidable voyage à faire pour voir la civilisation de nouveau, et aucun d'eux n'aurait été anxieux de se charger de plus d'équipement qu'il avait déjà ". (...) " L'investigation prouva que les puits de mines suspects étaient des trous qu'ils n'avaient aucun moyen d'explorer, mais à leur gueule étaient dispersés une quantité de minerais d'argent riche. Ici et là, des grottes taillées à la main dans la falaise, dont certaines étaient scellées par de grandes plaques de pierre gravées de glyphes étranges. Les grottes auraient pu être les tombes des monarques et des grands prêtres de la ville. Les hommes ont essayé en vain de déplacer les dalles de pierre. Les aventuriers se représentaient comme des hommes riches et acceptaient de ne rien dire à personne, sauf au vice-roi, à qui l'auteur devait une dette de gratitude. Ils reviendraient ici le plus tôt possible, prendraient possession des mines et retireraient tous les trésors de la ville... ".
Basé sur des recherches documentaires, Fawcett avait, dès 1914, formulé des idées sur une «ville perdue» qu'il nomma «Z» ( Zed ) quelque part dans la région du Mato Grosso au Brésil. Il a émis l'hypothèse qu'une civilisation complexe existait autrefois dans la région amazonienne et que des ruines isolées ont pu survivre.
Sculptée dans un basalte noir, cette statuette, de 25 cm de haut, provenait selon Fawcett d'une des anciennes cités perdues d'Amazonie, elle fait partie des données qui ont convaincu Fawcett. Voilà ce qu'en dit Fawcett lui-même : " J'ai en ma possession une sculpture d'environ dix pouces de haut, sculptée dans un basalte noir. Elle représente une figure avec une plaque sur sa poitrine inscrite avec un certain nombre de caractères, et au niveau de ses chevilles une bande inscrite de la même manière. Elle m'a été donnée par sir H. Rider Haggard, qui l'a obtenu du Brésil, et je crois fermement qu'il provenait d'une des villes perdues. Il y a une propriété particulière dans cette image de pierre qui est ressentie par tous ceux qui la tiennent entre leurs mains. C'est comme si un courant électrique coulait dans son bras, et si fort que certaines personnes ont été obligées de la coucher. Pourquoi cela devrait être je ne sais pas. Les experts du British Museum ont été incapables de me dire quoi que ce soit sur l'origine de l'idole. " Si ce n'est pas un faux ", m'a-t-on dit, " c'est bien au-delà de notre expérience ! ". Les falsifications ne sont faites que pour vendre comme antiquités, et à quoi servirait-il de faire un tel article si personne n'était en mesure d'en former même une fausse opinion ? Je suis tout à fait sûr que ce n'est pas un faux, car quatorze des vingt-quatre caractères inscrits se trouvent séparément sur diverses pièces de l'ancienne poterie brésilienne ".(D'après les mémoires de Percy Fawcett publiées par son fils Brian Fawcett en 1953, Le continent perdu dans l'enfer vert amazonien (1906 - 1925)).
Au début de la Première Guerre mondiale, Fawcett retourna en Grande-Bretagne pour servir dans l'Armée de terre comme officier de réserve de l'artillerie royale, se portant volontaire en Flandre et commandant une brigade d'artillerie alors qu'il avait presque cinquante ans, dans la Somme. Il a été promu de major à lieutenant-colonel le 1er mars 1918, après plusieurs citations.
Après la guerre, Fawcett retourna au Brésil pour étudier la faune et l'archéologie locales. Ses croyances en une civilisation amazonienne sont décriées et il n'a plus de soutien financier (C'est ici que l'on peut noter le retard accumulé par l'humanité dans ses connaissances, à cause du scepticisme souvent mal placé et inquisiteur de scientifiques boursiers). En 1920, il fait une tentative en solo pour chercher "Z", mais il arrête après avoir souffert de la fièvre et avoir du abattre son cheval. C'est ici qu'on peut aborder certaines découvertes effectuées par des chercheurs, au sujet de cette expéditions solitaire de 1920 et d'autres documents trouvés par Fawcett.
La septième expédition de Fawcett au Brésil : La mystérieuse expédition Gongugy, de 1919-1920, puis trois mois de solitude.
Ces trois mois de route tout seul restent encore un mystère. Il était à Lencois quand Fawcett a acheté deux mules et est parti seul à l'intérieur du pays pendant trois mois entiers. A priori, la question était dans son esprit de savoir s'il serait capable de trouver n'importe quoi de valeur scientifique ou archéologique par lui-même. Il n'y aurait aucun témoin pour soutenir sa parole, mais ainsi il était sur le point de pénétrer le voile du primordial, pour éliminer de faux indices, être sûr de la bonne route et ensuite une expédition pourrait être organisée pour la découverte finale...
Fawcett en a parlé ainsi : " J'ai sondé de trois côtés le chemin le plus sûr; J'en ai vu assez pour que tout risque en vaille la peine, afin d'en voir plus, et notre histoire à notre retour de la prochaine expédition pourrait faire vibrer le monde ! ". On sait en tout cas qu'il a fait demi-tour à pied, malade, et après avoir abattu son cheval aussi malade et blessé... cet endroit se nommera "The Dead Horse Camp" et Fawcett y retournera en 1925 puisque c'est même là que son dernier message a été écrit...
Selon ses carnets de route, il a pris ce chemin tout seul et personne ne savait où exactement il allait ou faisait abstraction du trajet qu'il aurait mentionné. " J'ai toujours eu le sentiment que son expédition malheureuse (la dernière) dans la nature a commencé à partir des informations qu'il a obtenues au cours de ce voyage. Il est bien connu que le colonel Fawcett n'a pas terminé ce trajet et il a décidé de revenir de ce voyage pour la raison qu'il a mentionnée dans son journal de bord et la raison en était le désavantage au cas où il pourrait trouver quelque chose de scientifique ou valeur archéologique et qu'il n'y aurait aucun témoin pour soutenir sa parole. La phrase ci-dessous a été prononcée: « La solitude n'est pas intolérable lorsque l'enthousiasme pour une quête remplit l'esprit.» Cependant, il voulait également éliminer tous les faux indices et certainement trouver de nouvelles preuves pour le bon itinéraire de sa huitième expédition. Je crois personnellement que ces trois mois d'acheminement du colonel Fawcett vers l'inconnu cachent un secret très important, qui est le secret de son succès pour effrayer le monde comme il avait l'intention de le faire. Je ne crois pas que le Gongugy de Fawcett ne soit pas plus qu'un détour pour vérifier l'endroit. Peut-être que j'ai tout à fait tort. Cependant, quand Brian l'a survolé plus tard, il a remarqué qu'il était très peuplé et l'avait probablement été déjà à cette époque. " Misha Williams.
Brian Fawcett, lors de ses recherches de son père et de son frère, a survolé la région que le Colonel Fawcett a lui-même traversé lors de son voyage de trois mois, après l'expédition de Gongugy, avant de retourner à la civilisation en 1921 et de se préparer pour sa huitième expédition. " Vous savez probablement que Fawcett a entendu parler des ruines de l'ingénieur français, Apollinaire Frot, qui rapportait des ruines dans la mystérieuse Serra do Ramalho, au sud-ouest de Bom Jesus de Lapa (ancienne route et colonnes tombées). L'excentrique Frot a dit à Fawcett que toutes les autres "ruines" de la région étaient en fait des formations naturelles. Fawcett ne faisait pas confiance à Frot car «il avait une respiration alcoolique». Fawcett avait plus confiance en O'Sullivan Beare, un ancien consul britannique de Bahia. Ils peuvent avoir été liés de loin. Sullivan était un nom lié à l'ascendance irlandaise de la mère de Fawcett. Bien que l'ambassadeur à Rio ait dit à Fawcett qu'O'Sullivan Beare était gay et fumait de la drogue, Fawcett a néanmoins fait confiance à ses opinions et a suivi une carte approximative que lui a donnée O'Sullivan Beare, à la Serra do Assurua, à l'ouest de Lencois. (Brian écrit qu'un explorateur appelé Fournier a trouvé des ruines antiques, mais pas une ville, dans la région en 1938 et ces ruines à la frontière entre Goias et Bahia ont pu être ce que Fawcett a trouvé en 1921). Brian n'a survolé cette zone qu'à la demande et aux frais du magnat de la presse Chateaubriand. De son avion, il a observé la zone plutôt peuplée et a conclu que cela n'aurait pas été l'objectif de la huitième expédition... " Misha Williams.
" Depuis son retour en Angleterre à la fin de 1921 " - après avoir achevé "The Congugy Expedition" avec Felipe (YH : cette expédition s'est terminée à Rio de Janeiro car l'ami explorateur de Fawcett, Felipe, devait s'y marier) et tout seul pendant trois mois, loin de la civilisation et complètement isolé - " l'impatience de mon père de commencer son dernier voyage le déchirait avec une force toujours croissante. " Brian Fawcett dans une lettre.
" Brian est parti au Pérou dans une carrière très opposée à celle de son père et ne s'est intéressé aux travaux de sa vie que dans les années 1940, quand sa mère Nina lui a donné la malle de papier qui appartenait à son père. Et Nina l'a invité à écrire un livre alors Brian à suivi ses conseils mais il a retiré quatre-vingts pour cent de ce qu'il avait lu. Brian était convaincu à juste titre que l'Angleterre au début des années 1950 n'était pas prête pour la connaissance ésotérique. Et le grand public a adoré ne pas se rendre compte que c'était seulement une petite partie superficielle de la vérité. "
Ces révélations ont été consignées par Misha Williams, qui a été la directrice de la pièce de théâtre de 2002 sur Fawcett "AmaZonia", et qui était proche de la famille et a eut accès à plusieurs documents conservés par la famille survivante du Colonel Fawcett.
Finalement, grâce au financement d'un groupe de financiers basé à Londres connu sous le nom de The Glove, l'expédition finale se réunit en 1925, composée de Fawcett, de son fils aîné Jack et du meilleur ami de Jack, Raleigh Rimmell. Notons que ces deux derniers étaient complètement novices en la matière ! Fawcett avait toujours préféré de petites expéditions qui pourraient vivre de la terre, croyant qu'un petit groupe ressemblerait moins à une invasion pour les Indiens et donc serait moins susceptible d'être attaqué. Fawcett n'était pas un novice dans l'exploration de la jungle et savait exactement ce qui serait nécessaire et a donc planifié l'expédition en conséquence. Le colonel Fawcett avait étudié les anciennes légendes et les documents historiques et était convaincu qu'une ville perdue existait quelque part dans la région de Mato Grosso, une ville appelée par Fawcett "Z". Fawcett a laissé des instructions indiquant que si son expédition pour découvrir la ville perdue de Z ne revenait pas, aucune expédition de secours ne devrait être envoyée, de peur qu'ils ne subissent le même sort. Il a dit:
" Je ne veux pas que des équipes de secours viennent nous chercher. C'est trop risqué. Si de toute mon expérience nous ne pouvons le faire, il n'y a pas beaucoup d'espoir pour les autres. C'est une des raisons pour lesquelles je ne dis pas exactement où nous allons. Si nous passons à travers, et émergeons à nouveau, ou laissons nos os pourrir là-bas, une chose est certaine. La réponse à l'énigme de l'Amérique du Sud antique et peut-être du monde préhistorique peut être trouvée quand ces vieilles villes seront situées et ouvertes à la recherche scientifique. Que les villes existent, je le sais (...) J'ai vu moi-même une partie de l'une d'elles ; c'est d'ailleurs pour cela que je me suis senti irrésistiblement poussé à y retourner. Les vestiges semblaient être ceux d'un poste avancé d'une des grandes villes qui, j'en suis convaincu, sera découverte en même temps que d'autres si l'on procède à des recherches bien organisées ".
Ses recommandations ne furent pas suivies car de nombreux chercheurs sont partis à sa recherche et celle de "Z" depuis bientôt 100 ans, et on estime à 50 le nombre de morts et disparus depuis !
Fawcett était un homme avec des années d'expérience de voyage, et avait apporté de l'équipement comme des aliments en conserve, du lait en poudre, des fusils, des fusées éclairantes, un sextant et un chronomètre. Ses compagnons de voyage ont été choisis pour leur santé, leur capacité et leur loyauté les uns envers les autres; Fawcett a choisi seulement deux compagnons afin de voyager plus léger et avec moins de préavis aux tribus indigènes, car certains étaient hostiles envers des étrangers. Le 20 avril 1925, sa dernière expédition part de Cuiabá. En plus de ses deux principaux compagnons, Fawcett était accompagné de deux ouvriers brésiliens, de deux chevaux, de huit mules et d'une paire de chiens...
Il avait basé ses croyances en partie sur ce que les Indiens lui avaient dit à propos de Cités Perdues dans la jungle amazonienne. Même son avant-dernière lettre - neuf jours avant sa disparition, mentionne une telle chose :
Correspondance du colonel Fawcett datée du 20 mai 1925 :
" J'ai vu le chef indien Roberto et j'ai eu une conversation avec lui. Sous l'influence grandissante du vin, il a corroboré tout ce que mon ami Cuyaba m'a dit, et plus encore. En raison de ce que son grand-père lui avait dit, il a toujours voulu faire le voyage jusqu'à la cascade, mais il est maintenant trop vieux. Il est d'avis que les mauvais Indiens sont nombreux là-bas, mais s'est engagé à la déclaration que ses ancêtres avaient construit les vieilles villes. Je suis enclin à douter de cela, car lui, comme les Indiens Mechinaku, est du type brun ou polynésien, et c'est le type rouge (roux) ou blond que j'associe aux villes ".
Fawcett a supposé que cette cité perdue existait déjà il y a 11 000 ans et qu'elle pourrait contenir beaucoup d'or. Peut-être que cet endroit fabuleux était l'une des Sete Cidades (Sept Cités), que les conquistadors avaient cherché en vain pendant des siècles, ou la légendaire Cité Perdue d'El Dorado. Il a émis l'hypothèse que Z pourrait être la capitale de l'Atlantide légendaire, ou qu'il pourrait également y avoir un certain lien avec les anciens Celtes, un peuple à la peau claire, aux cheveux rouges ou blonds, dont les descendants Fawcett a affirmé avoir vu pendant son voyage dans la région. Bien qu'il n'ait jamais trébuché sur d'anciennes villes de pierre lors de ses nombreuses sorties précédentes, cela ne lui fit aucun doute qu'une Cité Perdue attendait d'être découverte. Il était tout à fait conscient de l'étendue de la jungle amazonienne et de la grande partie inexplorée.
Un autre extrait de la lettre du 20 mai 1925 du colonel Fawcett :
" Une lettre sera renvoyée de notre dernier point, où nos péons reviendront et nous laisseront à nous-mêmes, je m'attends à être en contact avec l'ancienne civilisation dans un mois, et à être sur l'objectif principal en août. Notre destin est dans les genoux des dieux ! "
Neuf jour plus tard, ils sont sur le site nommé "The Dead Horse Camp", là où il a abattu son cheval en 1920. C'est de là et ce jour qu'il écrit son dernier message à sa femme Nina et à l'humanité :
" Ma chère Nina, la tentative d'écriture est lourde de difficultés, grâce aux légions de mouches qui m'agacent de l'aube au crépuscule - et parfois toute la nuit ! Les pires sont les minuscules qui sont plus petites qu'une tête d'épingle, presque invisible, mais qui piquent comme un moustique. Les nuages d'entre elles sont toujours présents. Des millions d'abeilles s'ajoutent à la peste, et d'autres bestioles à gogo, des horreurs piquantes qui se couvrent de toutes parts. Même les moustiquaires ne les empêchent pas de sortir, et comme pour les moustiquaires, les parasites les traversent ! C'est assez exaspérant.
Nous espérons traverser cette région dans quelques jours, et nous campons ici un moment pour organiser le retour des péons, qui ont hâte de rentrer, ils en ont assez - et je ne les blâme pas. Nous continuons avec huit animaux - trois mules à selle, quatre mules cargo, et une madrinha, un animal de tête qui garde les autres ensemble. Jack va bien, il est de plus en plus fort chaque jour, même s'il souffre un peu des insectes.
Je suis moi-même mordu ou piqué par des tiques, et ces piums, comme ils appellent les minuscules, sur tout le corps. C'est pour Raleigh que je suis inquiet. Il a toujours une jambe dans un bandage mais ne reviendra pas. Jusqu'à présent, nous avons beaucoup de nourriture et pas besoin de marcher, mais je ne sais pas combien de temps cela va durer. Je ne peux pas espérer mieux supporter ce voyage que Jack ou Raleigh - mes années supplémentaires le disent, même si je fais de mon mieux pour compenser cela avec enthousiasme - mais je devais le faire.
Nous espérons traverser cette région dans quelques jours, et nous campons ici un moment pour organiser le retour des péons, qui ont hâte de rentrer, ils en ont assez - et je ne les blâme pas. Nous continuons avec huit animaux - trois mules à selle, quatre mules cargo, et une madrinha, un animal de tête qui garde les autres ensemble. Jack va bien, il est de plus en plus fort chaque jour, même s'il souffre un peu des insectes.
Je suis moi-même mordu ou piqué par des tiques, et ces piums, comme ils appellent les minuscules, sur tout le corps. C'est pour Raleigh que je suis inquiet. Il a toujours une jambe dans un bandage mais ne reviendra pas. Jusqu'à présent, nous avons beaucoup de nourriture et pas besoin de marcher, mais je ne sais pas combien de temps cela va durer. Je ne peux pas espérer mieux supporter ce voyage que Jack ou Raleigh - mes années supplémentaires le disent, même si je fais de mon mieux pour compenser cela avec enthousiasme - mais je devais le faire.
Je calcule que je contacterai les Indiens dans environ une semaine, peut-être dix jours, quand nous serons en mesure d'atteindre la cascade dont on parle beaucoup. Nous sommes ici au camp Dead Horse, Lat. 110 43 'S et 540 35' O, l'endroit où mon cheval est mort en 1920. Il ne reste que ses os blancs. Nous pouvons nous baigner ici, mais les insectes en font une grande hâte. Néanmoins, la saison est bonne. Il fait très froid la nuit et très frais le matin, mais les insectes et la chaleur sont en pleine force au milieu de la journée, et à partir de là jusqu'au soir c'est la misère pure dans le camp. Tu n'as pas à craindre d'échec ... Lorsque nous reviendrons l'histoire que nous raconterons devra faire tressaillir le monde ! " (YH : on note ici que les coordonnées ne sont pas tout à fait les mêmes pour le Dead Horse Camp que ce qui avait été donné précédemment (Lat. 110 au lieu de 130 - ce qui est énorme). Peut-être une erreur de transcription ou une volonté de ne pas donner trop de précision...).
En parcourant la collection de la correspondance finale du colonel Fawcett, il est clair qu'il ne doutait pas que la cité perdue qu'il avait nommée «Z» existait. Il était également convaincu qu'elle serait découvert dans la région du Mato Grosso au Brésil, dont une grande partie à l'époque était un territoire inexploré. Plusieurs Indiens avaient informé Fawcett que certaines de ces cités en ruines étaient toujours habitées par quelques descendants des bâtisseurs originaux et que des tribus sauvages formaient une sorte de barrière contre d'éventuels intrus. Le colonel rencontra, au cours de sa quête de ces cités mystérieuses, plusieurs survivants d'expéditions parties à la recherche de trésors, dont les compagnons étalent morts ou avaient disparu.
Le 29 mai 1925, dans la région de Matto Grosso au cœur de la jungle amazonienne, le colonel Fawcett, son fils Jack Fawcett et son ami Raleigh Rimmell quittent le camp de Dead Horse pour entrer dans le territoire inexploré, malgré l'avis des indiens amicaux qui les avertissent que les "mauvais indiens" dans cette direction vont les tuer. Beaucoup de gens ont supposé que les Indiens locaux les ont tués, comme plusieurs tribus étaient à proximité à l'époque: les Kalapalos, la dernière tribu à les avoir vus, les Arumás, Suyás, et les Xavantes assez hostiles à l'époque dans le territoire desquels ils entraient. Les Kalapalo ont une histoire orale de l'arrivée de trois explorateurs qui déclare que les trois sont allés à l'est, et après cinq jours, le Kalapalo a remarqué que le groupe ne faisait plus de feux de camp. Les Kalapalo disent qu'une tribu très violente les a probablement tués. Cependant, les deux hommes plus jeunes étaient boiteux et malades lors de la dernière visite, et il n'y a aucune preuve qu'ils ont été assassinés. Il est plausible qu'ils soient morts de causes naturelles dans la jungle brésilienne où la malaria était souvent fatale.
On ne pensait pas revoir les explorateurs avant 1927, donc personne ne s'inquiéta trop avant cette date... On ne revit jamais les trois hommes, disparus dans le Haut-Xingu... où l'on a retrouvé presque 100 ans après les traces effectives d'une ancienne civilisation amazonnienne, mais qui n'utilisait que du bois pratiquement et qui étaient donc invisibles quasiment avant l'abattage d'une grande partie des arbres de la jungle... De nos jours, Dead Horse Camp ne se trouve plus qu'à une journée en 4X4 de la plus proche colonie brésilienne...
Les cartes complètes et en grand format des huit expéditions de Fawcett et des emplacements supposés...
En ce qui concerne le livre et le film tiré du récit de Mr Grann, Cité Z : Les contes des villes perdues dans la forêt tropicale avaient circulé pendant des siècles; les Espagnols, en 1541, envoyèrent une expédition de 200 hommes entièrement équipée à la recherche d'El Dorado, et les lectures des journaux de Fawcett suggèrent qu'il croyait sincèrement qu'un tel endroit existait. Ce qui n'est pas si clair, c'est où il pensait que c'était et ce qu'il s'attendait à trouver quand il est arrivé; Craignant de céder l'honneur de la découverte à ses concurrents, Fawcett a pris la peine de répandre beaucoup de fausses informations et Grann n'est pas le seul à souligner que la plupart des quelque 50 explorateurs qui ont perdu la vie à sa recherche l'ont probablement fait en vain, partis pour des points à des centaines de kilomètres de la véritable destination de l'Anglais...
Z lui-même est un mystère encore plus grand. Fawcett a commencé sa quête de façon assez scientifique en écrivant que «je ne m'attends pas à ce que 'La Cité' soit grande ou riche.» En 1925, cependant, il cherchait quelque chose de plus dramatique: la preuve de l'existence d'une civilisation avancée.
Plus que cela, cependant, Z était aussi un endroit mystique. Grann survole très rapidement cet aspect des croyances de Fawcett, qui correspond mal à l'image qu'il tente de dégager d'un homme de capacité et de bon sens. Cependant, selon l'Observer le journaliste/auteur Misha Williams - qui a scruté précisément les mêmes papiers privés que Grann et dont l'auteur ne mentionne pas étrangement les conclusions - " Fawcett n'avait pas l'intention de retourner en Grande-Bretagne et, peut-être attiré par une quête spirituelle dont la belle image hante les archives familiales, il a plutôt prévu de créer une communauté dans la jungle, basée sur un culte bizarre. "Il espérait, selon Williams," suivre ce qu'il décrivait en privé aux amis et à la famille comme un schéma : Cela impliquerait la mise en place d'une communauté secrète qui impliquerait à la fois le culte de son propre fils, Jack, et les principes du credo alors à la mode de la théosophie ". Donc Fawcett aurait-il voulu en fait rester sur place, parmi les indiens, si l'on en croit certains de ses écrits et des témoignages ?
Z lui-même est un mystère encore plus grand. Fawcett a commencé sa quête de façon assez scientifique en écrivant que «je ne m'attends pas à ce que 'La Cité' soit grande ou riche.» En 1925, cependant, il cherchait quelque chose de plus dramatique: la preuve de l'existence d'une civilisation avancée.
Plus que cela, cependant, Z était aussi un endroit mystique. Grann survole très rapidement cet aspect des croyances de Fawcett, qui correspond mal à l'image qu'il tente de dégager d'un homme de capacité et de bon sens. Cependant, selon l'Observer le journaliste/auteur Misha Williams - qui a scruté précisément les mêmes papiers privés que Grann et dont l'auteur ne mentionne pas étrangement les conclusions - " Fawcett n'avait pas l'intention de retourner en Grande-Bretagne et, peut-être attiré par une quête spirituelle dont la belle image hante les archives familiales, il a plutôt prévu de créer une communauté dans la jungle, basée sur un culte bizarre. "Il espérait, selon Williams," suivre ce qu'il décrivait en privé aux amis et à la famille comme un schéma : Cela impliquerait la mise en place d'une communauté secrète qui impliquerait à la fois le culte de son propre fils, Jack, et les principes du credo alors à la mode de la théosophie ". Donc Fawcett aurait-il voulu en fait rester sur place, parmi les indiens, si l'on en croit certains de ses écrits et des témoignages ?
" Fawcett disparut au cours de sa huitième expédition, dans des circonstances qui demeurent à ce jour mystérieuses. Les hypothèses les plus folles furent émises. Finit-il par découvrir la fabuleuse cité mégalithique ? Tomba-t-il sous les coups des Indiens du Mato Grosso ? Devint-il le roi blanc d'une tribu inconnue ? Finit-il ses jours, frappé d'amnésie, errant à travers la forêt vierge ? De nombreux explorateurs se lancèrent à sa recherche et certains, à leur tour, ne revinrent jamais. Ouvrage posthume publié en 1953 par le fils de l'explorateur, Brian Fawcett, à partir de ses journaux et notes, « Le Continent Perdu » contient par ailleurs une passionnante (et parfois cocasse) description de la vie dans les postes de récolte de caoutchouc de la forêt amazonienne du début du siècle dernier ". citation de Thierry Jamin, un explorateur moderne, qui recherche une autre cité perdue, Païtiti, dans la jungle amazonienne... mais est-ce vraiment une autre cité, finalement ?...
Comme nous l'avons vu tout en haut, cette région du Haut-Xingu est constellée de parcs protégés et les visites y sont très réglementées. En fait, la plupart des expéditions qui se sont faites dans cette région du Matto Grosso sont pratiquement toutes illégales. Ainsi, celle d'Ivan Mackerle et son équipe en 2009, qui dut payer directement le fils du chef d'un village afin de pouvoir entrer dans cette zone et pouvoir faire une visite des lieux. Il en a d'ailleurs tiré un film malgré beaucoup de difficultés et de déboires pendant son expédition. Mais les photos qu'il en a ramené valent le détour. Il avait déjà été mentionné dans la région des empreintes de pas à deux, trois, quatre ou six doigts... qu'il a pu ainsi confirmer et filmer !
Expédition de Mackerle au Mato Grosso:
" L'intérieur du Mato Grosso au Brésil est peut-être moins connu que n'importe quelle autre région du monde a écrit le chercheur et explorateur américain Harold Wilkins en 1946. Entre les sources du Xingu et d'Araquaia, deux grands affluents de l'Amazonie, il y a de vastes étendues de jungle qu'aucun hommes blancs n'osent pénétrer. On peut imaginer que ces terres cachent presque tout. On a beaucoup écrit sur les villes et les civilisations en ruines, les Indiens blancs et les monstres préhistoriques. Une légende circulant parmi les Indiens locaux est celle d'un mapinguari qui erre dans les forêts - une créature velue, de près de deux mètres de haut, hurlant et puant. On dit aussi que des anacondas géants de plus de 20 mètres se cachent dans les eaux. En 1925, le colonel Fawcett, voyageur et explorateur anglais, a bravé cet enfer vert, un homme qui connaissait mieux les régions sauvages de l'Amérique du Sud que la plupart des autres. Il croyait qu'une cité de marbre perdue de l'ancienne civilisation de l'Atlantide devait être cachée ici. Il a fouillé la jungle le long de la rivière Indian jusqu'au Rio Kalpala Kuleune. Là, les Indiens lui ont parlé des ruines du temple au fond de la jungle et des tours surmontées de boules de pierre qui irradiaient une lumière claire et froide pendant la nuit ".
Nous avons volé vers le Brésil avec le même objectif. Explorer et trouver ce que cherchait le colonel Fawcett: la cité perdue d'une civilisation avancée. Mais dès le départ, nous avons eu de la malchance. Les compagnies aériennes ont perdu tout notre équipement important pour explorer et filmer. Pourtant, nous n'avons pas laissé cela nous arrêter.
Nous avons commencé à Cuiaba, capitale du Mato Grosso. De là, le colonel Fawcett a commencé sa célèbre expédition dans les jungles du Mato Grosso, pour découvrir une civilisation ancienne. Dans le passé, c'était le dernier avant-poste de la civilisation avant que la terre des Indiens sauvages et la forêt de jungle impénétrable ne commencent. Aujourd'hui, c'est une ville comme les autres: pleine de voitures, de gens et de chaos, quelque chose de complètement différent d'il y a 100 ans. En 80 ans, non seulement Cuiaba mais aussi le Mato Grosso ont complètement changé. Nous nous attendions à un voyage difficile à travers une jungle inhabitée et inexplorée. Au lieu de cela, nous avons traversé une campagne vide de champs et de pâturages, parfois envahis de buissons et d'arbres bas. S'étirant à l'infini, la jungle avait disparu. Les gens avaient coupé tous les arbres pour faire des terres agricoles. La civilisation avait pénétré impitoyablement même ici. Tout est clôturé de pâturages, avec des chemins qui se croisent entre les fermes - fasendami. Imaginer que les ruines de pierre d'une ancienne ville étaient encore cachées était presque impossible. Néanmoins, nous avions l'intention d'explorer non seulement au sol, mais aussi de l'air. S'il y avait des traces de structures en pierre, elles seraient facilement visibles au-dessus du sol. Sans argent pour louer un hélicoptère, nous avons utilisé un parapente motorisé.
Lac mystérieux
La jungle commence loin au nord du Mato Grosso, où vivent les Indiens de la tribu Xavante. Les hommes blancs ne sont pas autorisés ici à moins d'obtenir la permission des Indiens. Aujourd'hui, contrairement à il y a 50 ans, vous n'avez pas à marcher avec une machette à la main et dos au dos dans une nature sauvage pleine de rochers et de cascades. Vous pouvez voyager en jeep, bien que la route soit dangereuse et difficile par endroits.
Les Indiens Xavante sont connus depuis toujours comme une tribu guerrière. Même les Indiens Kalapalos, avaient peur d'eux. Arriver à eux est très difficile, voire impossible. Aujourd'hui, la tribu est protégée contre le monde extérieur par la FUNAI, qui veille à ce qu'aucune personne non autorisée ne se rende à la réserve. Les touristes riches font parfois des visites rapides au village pour quelques milliers de dollars par personne. L'obtention d'un permis prend beaucoup de temps et n'est pas toujours couronnée de succès. Où aurions-nous des milliers de dollars? Nous avons décidé de ne pas demander un permis officiel. Au lieu de cela, nous avons trouvé un guide local brésilien dans la ville de Cmapinopolis qui connaissait le fils de la Kasik locale - un chef de village Xavante. Et pour 250 dollars pour le fils du chef et beaucoup de cadeaux pour tous les villageois, le guide a pu organiser une visite. Nous avons rencontré le chef Xavante et tous les villageois. Une cérémonie d'accueil officielle a eu lieu, avec un échange de cadeaux suivi de discours et de danses.
Untitled from Ivan Mackerle on Vimeo.
Nous avons finalement pu discuter de notre mission avec le chef. Apparemment, il n'y avait pas de ruines de villes perdues, mais nous avons appris l'existence d'un lac mystérieux, enveloppé de nombreuses légendes et de mystères. Le lac Lagoa Encantada (lac enchanté) est réputé être sans fond et mortel. Personne n'a été capable de mesurer ses profondeurs. Les Indiens ont peur de s'y baigner à cause d'une force inconnue qui va les faire mourir, ne jamais revenir. Apparemment, il y a un "portail" vers le monde des dieux dans le lac.
Avec l'aide des plongeurs brésiliens de Cuiaba, de Fábio Luiz D'Almeida, de Carlos Manoel Ferreira et de Marcelo Barreto Borges, nous avons décidé de découvrir les mystères du lac. Les dieux vivant dans le lac sont censés sortir du lac pendant la nuit comme des boules de lumière qui volent dans le ciel nocturne. De notre point de vue moderne, cela ressemblait que toutes les autres histoires d'OVNIS. Pourtant, qui sont les dieux, sinon les étrangers (aliens) ?
Que vont découvrir les plongeurs sous la surface ? Vont-ils passer par la porte des dieux ? Vont-ils même revenir ?
" Ce n'était pas agréable ", nous a dit Carlos après qu'il a fait surface. " La visibilité était très faible, mais le lac n'est pas sans fond. Nous avons atteint le fond à 25 mètres. La vie existe aussi. Nous avons vu des petits poissons, pas beaucoup, mais ils sont là. Sinon, nous n'avons rien rencontré de mystérieux ".
Les secrets du lac Encantada, enveloppés de vieilles légendes indiennes, n'étaient plus des secrets. Mais pas tout à fait. Le mystère a continué. Les lumières mystérieuses qui volent supposément la nuit hors du lac vont à une caverne géante à proximité. À travers cette grotte, un tunnel mène au royaume souterrain d'Ibez, qui est quelque chose comme une légendaire Agharta. Apparemment, une civilisation très ancienne y habite, et, selon certains, ils sont les descendants de l'Atlantide ruinée, tandis que d'autres croient qu'ils sont des extraterrestres...
Tunnel à Agharta ?
Le chef nous a dit qu'il y a quelques années, son prédécesseur est allé dans la grotte et dans un couloir. Il est arrivé à un lac souterrain au-dessus duquel un objet brillamment éclairé a plané. La lumière du lac Encantada. Les Indiens croient que cette lumière les protège. Les ufologues locaux sont convaincus que c'est un moyen de transport pour les extraterrestres qui vivent sous terre. Aujourd'hui, le tunnel souterrain est bloqué après quelques mètres. Les habitants mystérieux du royaume souterrain veulent décourager les visiteurs indésirables.
Mato Grosso, Part 2 from Ivan Mackerle on Vimeo.
Les Indiens ont peur d'entrer dans la grotte, mais pour nous c'était un défi. Nous avons eu l'occasion d'aller au fond de ce mystère. Avant de revenir à la grotte avec notre équipement spéléologique et nos lumières, nous voulions faire des recherches. De l'éditeur d'une chaîne de télévision locale à Barra do Garcas, Genito Santos, nous avons appris que nous n'étions pas les premiers. Ils avaient également été intéressés par ce mystère et avaient soudoyé les Indiens pour l'accès à la grotte. Il nous a montré leurs images de leur recherche. Juste avant la pile de roche effondrée, il y avait un couloir menant à la gauche. Il semblait que cela pouvait aussi conduire au mystérieux lac de lumière. Mais après quelques mètres, leur équipement a commencé à échouer. Les piles de la caméra et de la lumière sont soudainement mortes et tous leurs appareils ont cessé de fonctionner. Un événement typique qui se produit lors de l'examen des phénomènes paranormaux, comme si "quelque chose" voulait les arrêter. Ils ont eu peur et se sont retirés. Mais nous voulions aller au lac. Le lendemain, nous revenions avec notre équipement et essayions de pénétrer le royaume des habitants inconnus, s'ils existaient.
Cependant, nous n'avions pas prévu que notre présence dans la réserve indienne causerait tant d'agitation. Les toms locaux se sont rapidement rendus dans d'autres villages Xavante et leur ont dit que nous étions ici et que nous avions apporté des cadeaux. Les visiteurs blancs sont riches, alors pourquoi ne devraient-ils pas les payer aussi ? Donc, une de nos voitures a été attaquée sur une route déserte et de l'argent demandé. Soit nous devions payer 3000 dollars, soit ils prenaient nos voitures et nos équipements. Nous ne serions pas la première expédition à finir comme ça. J'ai appris sur l'expédition AUTAN de James Lynch, en 1996 a connu quelque chose de similaire.
Nous avons dû nous échapper. Les rattrapant par surprise, nous avons couru au loin. Nous voulions toujours revenir et négocier un accord pour nous permettre de continuer notre exploration de la grotte près du lac. Malheureusement, une guerre avait commencé entre nos hôtes dans le village que nous avons visité et les autres tribus. Par chance, ils ne se sont pas entretués comme au temps du colonel Fawcett, mais c'était toujours violent. Les Indiens Xavante reste fidèle à leur réputation de tribu guerrière dangereuse. Explorer la caverne était hors de question.
Ataide Ferreira, un ufologue de premier plan dans le Mato Grosso, nous a persuadé qu'il y avait plus de tunnels au Brésil menant au royaume souterrain. L'une des entrées se trouvait au début des monts Roncador, où le colonel Fawcett s'était en effet dirigé. Seulement quelques personnes savent qu'il a également traité dans le mysticisme et avec l'occulte, et qu'il savait que la ville disparue était cachée sous terre. Il était en train de chercher des tunnels souterrains, mais seule sa famille était au courant. Fawcett croyait que les créatures qui vivaient sous terre étaient les descendants d'Atlantis. Aujourd'hui, cependant, les ufologues brésiliens, y compris Ataide, sont convaincus que les habitants souterrains sont en réalité des extraterrestres. La plupart des observations d'OVNIS ont eu lieu dans les montagnes de Roncador. L'ami d'Ataide, Genito Santos, nous a montré une photo qu'il a faite d'après ses propres observations à Roncador. Avec sa femme, il a vu une soucoupe volante survoler sa voiture, se dirigeant vers l'une des entrées de la grotte. Et dans ces zones, on peut trouver des disques de pierre en forme de soucoupes volantes.
Alien avec six orteils
Ces extraterrestres, qui ont colonisé l'intérieur de la planète, auraient de grandes têtes et six doigts aux extrémités de leurs membres. Ataidy nous a montré une photo d'une momie d'un de ces extraterrestres qui aurait été trouvée ici ... il connaît aussi une grotte où vous pouvez trouver des empreintes de six doigts sur les murs de la grotte.
L'image de la momie à la grosse tête ne nous a pas convaincus, mais nous nous sommes intéressés à la grotte. Principalement, Hrdina, notre archéologue, qui cherchait des traces tangibles d'une civilisation encore inconnue et développée. La grotte s'appelait Gruta do Pezinho, située dans une zone militaire près de Barra do Garcas. Obtenir la permission d'entrer dans la zone en valait la peine cependant.
Les gravures locales sont remarquables et uniques. Ils ont capturé les empreintes de petits et de grands pieds, avec trois, quatre et six orteils. Les intérieurs sont très lisses, presque comme si la roche était adoucie, (liquéfiée) les empreintes réalisées et ensuite solidifiées à nouveau. À quoi servait cet endroit dans un passé lointain ? Quelle signification ont ces empreintes extraterrestres ?
Le dernier rapport de Fawcett à Londres, juste avant sa disparition, contenait un avertissement selon lequel ils pourraient ne pas avoir de ses nouvelles pendant de nombreuses années. Toutes les entrées de la ville des morts sont censées être gardées par une race spéciale de chauves-souris indiennes, les Morcegos - petits cannibales à la peau poilue et brune qui vivent dans les trous des falaises et des grottes dans les zones encore inexplorées et inconnues des montagnes de Roncador. À Cuiaba, on a dit à Fawcett que personne n'était jamais revenu vivant de ces montagnes, et personne ne connaissait même l'emplacement des montagnes. Même il y a 50 ans, les montagnes n'étaient enregistrées sur aucune carte et ne semblaient être qu'une légende. Mais aujourd'hui les monts Roncador sont célèbres surtout parmi les ufologues. De nombreuses observations d'OVNIS sont signalées à partir de là. Roncador est situé à l'est de la rivière Rio Xingu...
C'est une grande montagne avec de nombreux rochers et vallées qui s'étend sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ici aussi, il y a des lumières étranges qui apparaissent régulièrement, l'endroit idéal pour entrer en contact avec des extraterrestres. Les mystiques cherchent des endroits comme celui-ci pour la méditation. La zone la plus intéressante est Portal do Roncador, un rocher massif, ressemblant à une mesa du monde perdu de Sir Conan Doyle. Les tunnels de la ville souterraine devraient être cachés autour de la montagne. C'est là que se dirigeait le colonel Fawcett.
Portal do Roncador, Matto Grosso, Brésil
Pavel a volé avec son parapente au-dessus de la montagne à la recherche de sites intéressants à explorer. Au sommet de la montagne, il y a une formation bizarre, une aiguille de roche appelée le doigt de Dieu. Supposément, une caverne, dans laquelle les gens locaux ont peur d'aller, est située en bas de la formation. Une certaine constellation d'étoiles ouvre la porte au royaume souterrain. Pavel va-t-il voir des trous dans la terre ?
Il est revenu avec de bonnes nouvelles, il y a beaucoup d'ouvertures dans le rocher et toutes sortes de fissures - beaucoup à explorer. Nous grimpons sur la pente envahie, à travers le feuillage, sur les rochers. Nous ne faisons pas très attention, seulement en sandales. Cela s'avère presque fatal alors que nous marchons presque sur un serpent venimeux, un serpent de bushmaster.
Mato Grosso Part 3 from Ivan Mackerle on Vimeo.
Gardiens des entrées
Non loin du doigt de Dieu, nous avons trouvé une grotte. Selon la légende locale, les entrées des villes souterraines sont gardées par les dangereux Indiens Morcegos. Ils dorment pendant la journée dans les grottes et ne sortent que la nuit dans la jungle. Leurs yeux sont sensibles au soleil, mais ils ont un sens de l'odorat mieux que les chiens et peuvent sentir les intrus sur de longues distances. Bien qu'ils soient armés uniquement de massues, ils sont extrêmement dangereux en raison de l'utilisation de techniques méta-physiques pendant la bataille. Les anthropologues ne croient pas en leur existence car une telle tribu n'a jamais été découverte.
Nous nous sommes étendus à travers la brèche, à environ 30 mètres dans la roche, mais elle devient plus étroite. Un brouillon révèle que cela continue. C'était une grotte qui est mentionnée dans de nombreuses sources. C'est la caverne qui conduit soi-disant à travers le portail dans un autre monde. Les étoiles n'étaient pas dans le bon alignement parce que la porte de l'autre monde ne s'ouvrait pas pour nous. D'un autre côté, nous avons une vue magnifique sur les environs depuis le doigt de Dieu. À la tombée de la nuit, nous essayons d'entrer dans une autre grotte, à la recherche d'un tunnel vers le royaume souterrain longtemps recherché. Ici, nous pourrions rencontrer des gardiens mystérieux - les Indiens Morcegos, qui sortent de la caverne la nuit. Mais l'entrée dans les profondeurs de la terre était gardée par un type très différent de gardiens souterrains - des abeilles sauvages brésiliennes.
Nous pensions qu'ils ne nous remarqueraient pas la nuit et que nous pourrions nous faufiler en silence, mais nous ne les avons pas trompés. Elles ont commencé une attaque furieuse et nous avons battu en retraite rapidement. Nous avons rencontré une résistance similaire à la prochaine grotte. Là encore, nous avons été attaqués par une sorte de vestes jaunes. Nos cheveux étaient pleins d'elles et nous avons eu quelques piqûres.
Quelque chose de semblable est arrivé à quelques arpenteurs de cavernes il y a quelques années avant qu'ils aient étudié les grottes découvertes par Richard Shaver. Cette grotte menait au monde souterrain, censé être habité par des civilisations anciennes. L'Américain Charles Marcoux a été attaqué de façon inattendue lors de son enquête sur l'entrée de la grotte par un essaim d'abeilles et est mort d'un arrêt cardiaque. Tout le monde se souvint alors de l'avertissement de Shaver que les habitants du sous-sol utilisaient tous les moyens disponibles pour protéger leur monde contre les visiteurs non invités. Les abeilles sauvages qui nous ont attaqués protégeaient-elles le monde souterrain ? Nous n'avons pas rencontré les Indiens chauves-souris Morcegos partout. En fait ... Ataide nous en a montré un. Ou plutôt ... une photo d'un. C'était une petite créature avec des ailes de chauve-souris. À notre avis, il était trop petit pour être un être humain. Apparemment, les agriculteurs ont trouvé le cadavre dans la jungle, et il est maintenant dans le musée d'Uberaba. Nous voulions le voir, mais le propriétaire du musée ne serait pas d'accord.
Créature encore inconnue Troa
Par conséquent, nous avons essayé d'obtenir des informations directement auprès des Indiens Xavante, qui sont apparemment les seuls à avoir des contacts avec les "Indiens Morcegos". Quand nous avons montré l'image du petit monstre au chef, il a juste secoué la tête. Ce n'est pas un Morcegos qu'il nous a dit, mais il ne voulait pas nous donner de détails. Il ne pouvait pas parler d'eux. C'était un secret tribal.
Enfin, notre guide Anelucy, un arpenteur des grottes de Chapada, nous a expliqué le mystère. Les Morcegos sont des Indiens vraiment minuscules à peau blanche, mais sans ailes. Ils sont appelés chauves-souris parce qu'ils vivent dans le noir et détestent le soleil. Ils se cachent des hommes blancs, et c'est pourquoi il n'y a aucun dossier scientifique d'eux. La créature de l'image est autre chose, une soi-disant "Troa". Un animal dangereux avec la tête d'un singe, les ailes d'une chauve-souris et vit dans des grottes. La nuit, il se promène dans la jungle en faisant des bruits étranges: tru, tru, tru. Quand il attaque les gens, il transperce le corps. La seule protection est de sauter dans l'eau. Donc, nous nous sommes calmés. Au moins, il n'y a pas de pénurie d'eau, mais le "Troa" n'a pas fait son apparition.
Et des traces de civilisations souterraines inconnues ?
Dans certaines grottes, il y avait des dessins sur les murs et les dômes, qui semblaient avoir été fabriqués artificiellement et sculptés dans la roche ... des murs plats ... et des plafonds plats, et des tunnels menant à partir d'eux. Nous les avons remarquées, par exemple, à une piscine naturelle à Lagoa Azul, au bord d'un couloir de grès long d'un kilomètre, Aroe Jari. Nous avons trouvé beaucoup d'entrées dans la région ici, mais il ne semblait pas que nous étions les premiers à être ici. Très probablement, ces grottes ont été fouillées il y a longtemps. Malheureusement, nous n'avons rien trouvé d'intéressant.
Malgré cela, nous avons trouvé quelque chose qu'aucun homme blanc n'avait jamais vu auparavant. Notre guide sur une réserve indienne Parabubure où les hommes blancs ne sont pas autorisés nous a montré une grotte qui n'a jamais été étudiée et n'a même pas de nom. En fait, pas une grotte, mais une sorte de niche. Mais cela ne change rien au fait que ses murs étaient couverts de symboles étranges. Enfin, quelque chose ! Quelque chose que personne n'avait jamais documenté auparavant ou même vu. Notre archéologue, Jan Hrdina, était très excité. Il localisa dix-sept symboles différents, la plupart du temps de forme circulaire, à l'intérieur desquels étaient des lignes et des cercles. Plusieurs fois, chaque symbole était différent l'un de l'autre seulement dans les petits détails. Les symboles rappelaient très bien les pictogrammes découverts sur les piliers d'une ville en ruine dans la jungle au 18ème siècle par des conquistadors et raiders portugais (manuscrit 512).
Nous avons fait une plus grande découverte. Il y a un lac particulièrement sacré sur la réserve indienne Xavante, le Fervedouro. Lorsque vous entrez dans ses eaux, une force mystérieuse pousse votre corps et ne vous permettra pas de couler sous l'eau. Les Indiens croient que leurs dieux les protègent de la noyade. Nous l'avons aussi essayé et nous avons été surpris de notre dynamisme. Nous avons pris un peu d'eau pour analyser. Peut-être est-elle dense, comme dans la mer Morte.
Cependant, nous avons trouvé quelque chose de complètement différent et inattendu. Au fond du lac, il y avait des sables mouvants dangereux, qui pouvaient tout dévorer ... même les humains. Au-dessus, il y avait un courant d'eau qui poussait tout, empêchant quiconque de sombrer dans le sable. Comment était-ce possible ? C'est le courant d'un fort printemps qui vient du sable. Intéressant, mais rien de surnaturel...
À la fin de notre voyage, nous avons célébré avec nos nouveaux amis brésiliens que notre sort était meilleur que celui vécu par le colonel Fawcett. Contrairement à lui, nous n'avons pas disparu dans l'enfer vert mais sommes revenus vivants et en bonne santé et avec de nouvelles découvertes. Après une joyeuse fête avec une bouteille d'eau-de-vie, nous étions tous un peu fatigués mais satisfaits... " Ivan Mackerle with Daniel Mackerle, Ivan's son, photographer and cameraman, Jan Hrdina, archaeologist and journalist, Jiri Skupień, professional photographer, Jiri Zitka, pilot and cameraman and Pavel Stepan, paraglider pilot and photographer.
Kmusser — Own work using Digital Chart of the World and GTOPO data. - le Rio Xingu situé dans le bassin de l'Amazone - CC BY-SA 3.0
Wikipedia.en, David Grann, Michael Heckenberger, Misha Williams
Yves Herbo et traductions, Sciences-Faits-Histoires, http://herboyves.blogspot.com/, 14-01-2018
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