mardi 25 novembre 2014

Planète Terre : Les nuages sombres s'amoncellent...


Planète Terre : Les nuages sombres s'amoncellent...

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Une info pourtant importante n'a pas été répercutée par les médias "tout publics", ce qui n'est pas surprenant étant donné les réflexions problématiques engendrées par ce rappel d'une réalité physique de base. L'un des meilleurs chercheurs français, spécialiste entre autres des fluides, Mr Jean-Pierre Petit, a souligné récemment dans un article et une intervention audio le danger du plutonium.

Jean-Pierre Petit

Dans son article, le chercheur parle de la raison d'être du plutonium : cela permet tout d'abord de faire d'énormes profits, qui se chiffrent en milliards de dollars, et aussi de fabriquer des armes nucléaires. L'intérêt principal est donc d'extraire et vendre ce déchet nucléaire qu'est le plutonium qui, mélangé à d'autres oxydes actifs (appelé MOX (Mixed oxydes)), sert de combustible aux centrales énergiques mondiales modernes.

La production de déchets ultra-toxiques est donc la véritable raison d'être de l'industrie nucléaire, et non sa prétendue "propreté" vis-à-vis d'autres industries de l'énergie...
Il faut ici rappeler, comme Jean-Pierre Petit, que le plutonium est probablement l'une des substances les plus dangereuses de l'univers connu, et qu'une seule particule suffit à tuer un individu, par cancer mortel, ce n'est pas une question de radioactivité mais de toxicité.

Mais citons le chercheur, avant de vous renvoyer à sa déclaration complète et articles, site :

"L'usine de la Hague, ouverte en 1961, récupère ainsi depuis des décennies les "déchets" provenant des différentes centrales, françaises et étrangères et elle les "retraite".

En fait ce retraitement est entièrement axé sur l'extraction, par voie chimique, des 1% de plutonium produit par la fission, dans les réacteurs nucléaires à uranium, par capture des neutrons rapides par les noyaux d'Uranium 238, non fissile. Ce plutonium, pur, est alors conditionné dans des emballages de petite taille et expédié dans l'usine MELOX, à Marcoule, dans le Gard. Là, on dilue ce plutonium, à hauteur de 7% dans cet uranium 238 et ce mélange constitue un nouveau "combustible nucléaire", appelé MOX (Mixed oxydes).

Ce procédé chimique MELOX, peut être à son tour mis en oeuvre, dans les pays consommateurs, pour extraire le plutonium à des fins militaires. Pourquoi s'emmerder, comme le font les Iraniens, à enrichir du minerai d'uranium par centrifugation, alors qu'il suffit d'acheter du MOX et d'en extraire le plutonium 239, explosif-type des bombes à fission ?

Ce procédé MELOX est considéré par les Américains comme " proliférant ".
C'est à dire que cette technique permettra à terme à tous les pays du monde de posséder leurs bombes atomiques.

Ce combustible est actuellement utilisé dans 20 des 58 réacteurs en activité en France. Le construction des réacteurs EPR généralisera son emploi (ils ont été conçus pour).
Ce qu'on a ignoré pendant longtemps c'est que cette introduction du MOX traduisait un passage discret d'une fission de l'Uranium 1235 à un fonctionnement par fission de Plutonium 238.

Tout le monde commence à connaître l'extrême dangerosité de cette substance qui a une grande propension à se fixer dans les tissus humains, après inhalation ou ingestion de poussières. Le corps humain est alors incapable d'éliminer celles-ci, le temps caractéristique de son rejet par les tissus humains étant de 50 années. Ces particules sont hautement cancérigènes, à 100%.

Il ne s'agit pas d'une irradiation, mais d'une contamination, indétectable par un instrument de mesure. Cette contamination pourrait se produire en cas d'accident nucléaire, avec rejet de débris d'assemblages de combustible. Ceci s'est produit, et continue, depuis l'explosion du réacteur numéro 3 de Fukushima, qui était chargé au MOX. Des poussières de plutonium ont été retrouvées aux Etats-Unis. Cette dissémination frappera l'ensemble de la planète et certains spécialistes estiment quelle sera la cause d'un million de cancers.

Pour stopper cette dissémination en provenance du réacteur numéro 3 il faudrait pouvoir extraire ses barres combustibles et, pour le moins, les immerger dans une piscine spécialement conçue à cet effet. Or l'accès à ces éléments reste impossible, et on ne voit pas quand cet accès pourrait s'avérer possible, dans un avenir proche ou lointain.

Il est nécessaire de continuer de refroidir les éléments combustible de ce réacteur "arrêté" dont le coeur, en grande partie fondu, dégage plusieurs mégawatts d'énergie thermique. Une circulation d'eau, en circuit fermé, couplée à un échangeur, pourrait permettre d'évacuer ces calories. Mais l'état de détérioration du réacteur rend cela impossible. Les Japonais sont donc contraints de mettre en oeuvre un refroidissement "en circuit ouvert", par injection ou aspersion d'eau douce. Celle-ci, circulant dans le coeur endommagé, se charge de débris issus des éléments combustibles qui se sont échappés des tubes de zirconium qui les contenaient et qui ont fondu.




Cette eau est donc chargé de particules de plutonium et de toute une palette de radionucléides éminemment toxiques. Elle se transforme partiellement en vapeur, qui s'échappe dans l'atmosphère. Le reste file, par tout un ensemble de fissures, impossibles à localiser et à colmater, dues aux séismes, dans les galeries situées dans les sous-sols du réacteur. La société TEPCO procède alors au pompage de cette eau, qui a jusqu'ici été envoyée dans des cuves. Quand celles-ci on été pleines à ras bord, TEPCO a simplement déversé cette eau éminemment radioactive dans l'océan tout proche, en présentant ses excuses aux riverains et pêcheurs.

Tout ceci continuera tant qu'un refroidissement en circuit fermé n'aurait pas pu être mis en place. On ne voit pas comment, le réacteur restant inapprochable du fait de la forte radioactivité régnant à proximité...
Deux compagnies sont directement responsables de cette dispersion meurtrière :
- La société Japonaise TEPCO
- La Société française AREVA qui fabrique et commercialise ce nouveau combustible au plutonium dans son usine MELOX.

Mais il y a beaucoup plus grave.
Au fil de cinq décennies d'exploitation, ce centre de la Hague, qui n'est pas un "centre de retraitement" mais, modulo le conditionnement effectué à Marcoule, un centre d'extraction et de vente de combustible au plutonium, a accumulé un stock qui défie l'imagination, et dont l'importance n'est pas précisée dans la page de Wikipedia mais connu :

Soixante tonnes de plutonium
Ce plutonium est actuellement entreposé dans quatre piscines, situées à la Hague, abritées dans des bâtiment dont les toitures ne sont pas blindées, mais constituées par une mince couverture en tôle (...)

La cuisine du diable
Le plutonium est un élément plus dense que le plomb ( 19 kilos par litre ). Faites les calcul Ces soixante tonnes de plutonium correspondent à 3,15 mètres cubes, soit ce qui pourrait être contenu dans un cube d' 1m46 de côté. Concrètement, ce plutonium est entreposé à la Hague dans des containers de la taille d'un kilo de sucre, déposés au fond de piscines.

L'usine de la Hague se présente comme un centre de retraitement, récupérant la matière la plus dangereuse et la plus toxique qui soit au monde. Considérant ce qui est en train de se passer à Fukushima, une réaction logique pourrait être de stopper cette production de combustible MOX, de fermer l'usine MELOX de Marcoule et de cesser de récupérer cette cendre du diable, à l'usine de la Hague.

La Hague n'est pas un centre de traitement, assimilable à une déchetterie, une "poubelle nucléaire".
C'est un coffre-fort..."

Complétez l'info en allant sur le site de Jean-Pierre Petit : http://www.jp-petit.org/sauver_la_Terre/la_Hague.htm

Sources :
http://www.jp-petit.org/sauver_la_Terre/la_Hague.htm
http://leschroniquesderorschach.blogspot.com/

Audio :
http://www.jp-petit.org/AUDIOS/hague.Xenius.mp3


Le permafrost sibérien fond.

Permafrost

Les 200 000 habitants de Yakoutsk sont des gens solides. Nulle part ailleurs sur la planète, des humains ne sont soumis à des changements de température aussi importants que dans cette ville de Sibérie où les températures peuvent atteindre - 50° en hiver et + 30° en été.

Yakoutsk se situe dans la zone dite du permafrost. Le sol est en permanence gelé et même durant les jours les plus chauds de l’été, seuls quelques centimètres de la surface fondent. C’est ainsi que ce froid permanent a permis de figer les développements géologiques durant des milliers d’années. C’est une source inestimable d’informations sur notre climat pour les scientifiques. Lors de leurs recherches, ils trouvèrent même un mammouth gelé.

Pourtant, avec les changements climatiques, le sol pourrait bien se dérober sous les pieds des habitants de Yakoutsk. Ces 30 dernières années, les températures moyennes de la Sibérie ont augmenté de 2° à 3°. L’an dernier, des scientifiques de l’Université de Tomsk (Sibérie de l’Ouest) et de l’Université d’Oxford ont fait une découverte choquante : sur une zone plus grande que la France et l’Allemagne réunies, le permafrost est en train de fondre pour la première fois depuis la fin du dernier âge glaciaire, il y a 11 000 ans.

Les conséquences se voient à l’oeil nu. Les habitants avaient déjà pu noter que les arbres des forêts prenaient un air penché dû à la fonte du sol. Si au début, cela avait amusé les gens qui appelaient ces arbres “les arbres ivres”, aujourd’hui ce sont les infrastructures mêmes qui subissent les conséquences.

D’après les conclusions du Centre International de Recherches Arctiques, les maisons, les puits de mines et les usines sont menacées de s’effondrer. Les oléoducs sont proches du point de rupture et les aéroports et chemins de fer ne peuvent pas être utilisés sur un sol mou. Des surfaces recouvertes de tarmak et les routes se fissurent et s’enfoncent dans la boue. Dans certaines régions, le nombre de jours où les routes sont accessibles est passé de 200 à 120 par an. La question de la sécurité des centrales nucléaires reposant sur ce sol spongieux se pose avec toujours plus d’insistance.

Alors que les habitants subissent les conséquences locales, les scientifiques craignent un tout autre scénario. De la matière organique, vieille de plusieurs milliers d’années est retenue prisonnière en grandes quantités dans le sol gelé. Ce sont des réserves énormes de carbone. Lorsque le sol se met à fondre, les bactéries se mettent à décomposer cette matière organique. Ce processus pourrait libérer des milliards de tonnes de méthane dans l’atmosphère et lorsqu’on sait que le méthane est un gaz à effet de serre très actif - 20 fois plus que le CO2 - on comprend les craintes des scientifiques. Un beau cercle vicieux pourrait s’enclencher : le réchauffement actuel provoque la fonte du permafrost qui libère le méthane qui accélère à son tour le rythme des changements climatiques…

Pour l’instant, la majorité des maisons de Yakoutsk tient encore le coup. Les habitants ont appris depuis des siècles à à lutter contre les pires conditions climatiques. Ils ont même mis en place un institut arctique, unique en son genre dans le monde et qui depuis 60 ans a mené des recherches pour construire des routes et des maisons sur le sol gelé. Il est temps maintenant que cet institut se préoccupe d’un autre problème : construire des maisons sur un sol en train de fondre...

Sources : Centre International de Recherches Arctiques



http://www.youtube.com/watch?v=zjf2aHG4Eeo&feature=player_embedded

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_841_fonte_permafrost_arctique.php

Yves Herbo, Sciences,F, Histoires, 07-05-2011, 25-11-2014

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