L'ordinateur quantique publique progresse... et celui de la NSA est en avance de combien ?
Une nouvelle étape dans la miniaturisation des systèmes quantiques
Un système quantique photonique
Des
chercheurs de l’université de Bristol ont réussi à miniaturiser un
système quantique optique pour intégrer tous ses composants au sein
d’une seule puce en silicium. Pour la première fois, il est donc possible de générer et manipuler un photon à l’intérieur d’une puce en silicium. Leurs résultats ont fait la couverture de la revue Nature Photonics.
Un pas important vers l’ordinateur quantique classique grand public
Auparavant,
il fallait une source de lumière externe à la puce pour générer les
photons qui allaient être utilisés par le système quantique.
L’université avait d’ailleurs publié un papier en 2010 montrant qu’il
était possible d’utiliser deux photons pour réaliser des calculs
complexes (cf. « Vers des puces quantiques multiphotoniques
»). Les travaux d’aujourd’hui sont donc une prolongation de ces
recherches puisqu’ils montrent maintenant comment miniaturiser ce genre
de puce pour s’approcher d’un système commercialement viable.
Jusqu’à
présent, il était possible de fabriquer les divers éléments de la puce
séparément, mais il était difficile de les intégrer au sein d’un même
package. Les universitaires affirment s’être associés avec Toshiba pour
la fabrication du composant qui utilise des machines conventionnelles.
Cet
autre article sur le même site-source parle et montre les autres
technologies en développement, qui peuvent compléter ou concurrencer les
recherches sur l'ordinateur quantique... :
La NSA développe un superordinateur capable de décrypter toutes les données
E. Snowden - Channel4/AFP
D'après
des documents d'Edward Snowden, l'agence américaine planche sur un
«ordinateur quantique» capable de briser la plupart des programmes de
cryptage, ce qui lui donnerait accès aux transactions bancaires ou aux
dossiers médicaux.
2013 a beau être finie, Edward Snowden n'en a pas terminé avec ses révélations sur la NSA. Citant des documents divulgués par l'ancien consultant, le Washington Post affirme ce vendredi que l'agence américaine de renseignements tente de développer le Saint Graal de l'informatique: un
«ordinateur quantique» capable de briser la plupart des programmes de
cryptage de données. Avec une telle machine, la NSA serait à même de
déchiffrer n'importe quel code utilisé actuellement pour protéger les
activités en ligne: les transactions bancaires, le contenu des
messageries électroniques, les données médicales et bien sûr
gouvernementales.
La
puissance de calcul d'un «ordinateur quantique» est sans commune mesure
avec celle des ordinateurs classiques. Dans l'informatique classique,
dite binaire, les données sont codées par une suite de 0 et de 1: ce
sont les fameux «bits» d'informations. Les «ordinateurs quantiques»
fonctionnent eux avec des «qubits» qui peuvent prendre
une infinité de valeurs différentes. Pour des raisons mathématiques, les
physiciens pensent pouvoir utiliser ces «qubits» pour réaliser des
calculs complexes hors de portée des ordinateurs actuels . Cela
permettrait aussi de faire des calculs classiques de manière beaucoup
plus rapide. Or toutes les sécurités informatiques actuelles
reposent aujourd'hui sur la difficulté de réaliser certaines opérations
arithmétiques sur des nombres très grands (plusieurs centaines de
chiffres).
Un «ordinateur quantique» puissant pourrait donc faire sauter toute la cryptographie classique.
Toutefois, ce monde orwellien n'est pas pour demain. Une entreprise
canadienne D-Wave System a certes développé un ordinateur quantique il y
a deux ans, mais il n'est absolument pas assez puissant pour briser la
plupart des programmes de cryptage de données. La faisabilité d'un
superordinateur répondant aux besoins de la NSA est loin d'être
certaine. Les experts les plus optimistes n'imaginent pas les premiers prototypes avant cinq ans.
Une épée de Damoclès
«Il semble improbable que la NSA puisse être à ce point en avance sans que nul ne le sache», a confié au Washington Post Scott Aaronson,
professeur au Massachusetts Institute of Technology. L'agence de
renseignements n'est pas la seule à poursuivre cette chimère. Des
laboratoires civils mènent des recherches similaires avec des
financements de l'Union européenne ou de la Suisse et ont rattrapé leur
retard sur les États-Unis. (YH : illusions sur les différences de
budgets entre le civil et le militaire... ?)
Outre-Atlantique,
le développement de ce superordinateur de la NSA s'inscrit dans le
cadre d'un programme de 80 millions de dollars, baptisé «Penetrating
Hard Targets» (Percer des cibles difficiles). Les recherches ont lieu à
College Park dans le Maryland. La construction d'un tel engin est
délicate. Ses composants sont fragiles. «Il faut isoler les atomes, les
protons et les électrons» afin de tirer partie des propriétés quantiques
de ces entités, un prérequis indispensable pour obtenir des «qubits»,
écrit le Washington Post. (YH : le Washington Post oublie de citer ici
les financements occultes révélés auparavant...)
La NSA mène ce projet dans des pièces spéciales, appelées «cages de Faraday»,
qui protègent des pollutions électromagnétiques en provenance de
l'extérieur. Sur un des documents de Snowden, la NSA affirme avoir mis au point deux semi-conducteurs «qubits». Or, pour déchiffrer l'ensemble des programmes de cryptage, on doit disposer de centaines, si ce n'est de milliers de «qubits».
Yves Herbo
: tiens, c'est amusant : l'entreprise dans laquelle j'ai travaillé
(Sodeteg-Thomson-CSF puis Thalès actuellement), l'un des numéros 1
mondiaux en électronique high-tech, vente d'armes de pointe, systèmes de
radars et détections divers, bâtiments et structures spécialisées,
espace, etc... (gros consortium "semi-étatique" français curieusement
créé à l'origine... aux USA ! (fusion de
Thomson-Houston et de CSF (la Compagnie Sans Fil) dans les années...
gaullistes)... s'est procurée au moins une cage de Faraday toute
équipée, à la fin des années 1990, pour un projet assez obscur... j'en
ai beaucoup entendu parlé à l'époque et un ami ingénieur m'a
effectivement montré cette salle très spéciale.
"
Paradoxalement, ce superordinateur est aussi une épée de Damoclès
au-dessus de la NSA. Dans un monde où chaque pays aurait accès à ce type
de technologie, il serait bien plus difficile de collecter des
renseignements. «L'application de technologies quantiques aux
algorithmes de cryptage menace d'avoir un impact spectaculaire sur la
capacité du gouvernement fédéral à protéger ses communications et ses
écoutes de communications de gouvernements étrangers», reconnaît
l'agence dans un mémo. "
Il
y a également des coïncidences plus que douteuses sur l'attributions de
certains piratages à des "terroristes informatiques"... dans la mesure
où les services de renseignements ou de sécurité semblent faire bien
pire... :
" - Décembre 2013 sur des faits de Février 2013
: D'après Der Spiegel et Mediapart, l'Agence de sécurité nationale
américaine a espionné un câble sous-marin par lequel transitent des
données de télécommunications. Orange, qui utilise ce câble, va se constituer partie civile.
Les révélations d'Edward Snowden
continuent. Le journal allemand Der Spiegel a dévoilé dimanche de
nouvelles informations sur les pratiques de cyber-espionnage de l'Agence
de sécurité nationale américaine (NSA). Selon des documents transmis
par son ancien employé, une division spéciale de la NSA a piraté
le réseau informatique d'un ensemble de sociétés usagères du câble
sous-marin de télécommunications SEA-ME-WE 4, qui relie Marseille,
l'Afrique du Nord et l'Asie. Le français Orange fait partie des
entreprises concernées, d'après des informations qui ont été confirmées
par le site Mediapart.
" - un an après le piratage du câble... février 2014 : Piratage Orange : la DCRI saisie de l'enquête (MAJ) - Des pirates
ont volés les données personnelles de 800 000 clients Orange.
L'intrusion date du 16 janvier 2014 mais elle vient seulement d'être
révélée. L'enquête est prise en charge directement par les agents de la
DCRI. "...
On
a plutôt l'impression que les USA s'amusent bien de la naïveté de leurs
"alliés" européens (et autres) et confirment les soupçons de plusieurs
historiens sur l'obligation historique de cette nation a devenir un
empire et a dominer le monde. La théorie suppose que les États-Unis,
civilisation moderne très jeune, nouvelle et en expansion, est amenée à
devenir comme beaucoup de ses prédécesseurs un Empire dominant, ou
disparaître comme tant d'autres. Pour celà, et l'Histoire humaine le
confirme, tous les moyens sont bons, y compris et surtout les fausses
alliances, les alliances provisoires, les alliances de convenance et
d'intérêts (provisoires aussi en général), etc... j'ai à peine besoin
d'en ajouter un peu sur les déboires complets du système et modèle
économique américain dont le monde se rend enfin compte qu'il n'a jamais
été que de crise en crise sans jamais réellement fonctionner (sauf pour
les manipulateurs des seuls leviers disponibles) depuis son invention
néfaste...
Yves Herbo-Sciences-F-Histoires-04-02-2014
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