mardi 4 février 2014

L'ordinateur quantique publique progresse

L'ordinateur quantique publique progresse... et celui de la NSA est en avance de combien ?

quantum-soul.jpg

Une nouvelle étape dans la miniaturisation des systèmes quantiques

Un système quantique photonique

Des chercheurs de l’université de Bristol ont réussi à miniaturiser un système quantique optique pour intégrer tous ses composants au sein d’une seule puce en silicium. Pour la première fois, il est donc possible de générer et manipuler un photon à l’intérieur d’une puce en silicium. Leurs résultats ont fait la couverture de la revue Nature Photonics.

Un pas important vers l’ordinateur quantique classique grand public

Auparavant, il fallait une source de lumière externe à la puce pour générer les photons qui allaient être utilisés par le système quantique. L’université avait d’ailleurs publié un papier en 2010 montrant qu’il était possible d’utiliser deux photons pour réaliser des calculs complexes (cf. « Vers des puces quantiques multiphotoniques »). Les travaux d’aujourd’hui sont donc une prolongation de ces recherches puisqu’ils montrent maintenant comment miniaturiser ce genre de puce pour s’approcher d’un système commercialement viable.

Jusqu’à présent, il était possible de fabriquer les divers éléments de la puce séparément, mais il était difficile de les intégrer au sein d’un même package. Les universitaires affirment s’être associés avec Toshiba pour la fabrication du composant qui utilise des machines conventionnelles.

Cet autre article sur le même site-source parle et montre les autres technologies en développement, qui peuvent compléter ou concurrencer les recherches sur l'ordinateur quantique... :


La NSA développe un superordinateur capable de décrypter toutes les données

E. Snowden - Channel4/AFP

D'après des documents d'Edward Snowden, l'agence américaine planche sur un «ordinateur quantique» capable de briser la plupart des programmes de cryptage, ce qui lui donnerait accès aux transactions bancaires ou aux dossiers médicaux.

2013 a beau être finie, Edward Snowden n'en a pas terminé avec ses révélations sur la NSA. Citant des documents divulgués par l'ancien consultant, le Washington Post affirme ce vendredi que l'agence américaine de renseignements tente de développer le Saint Graal de l'informatique: un «ordinateur quantique» capable de briser la plupart des programmes de cryptage de données. Avec une telle machine, la NSA serait à même de déchiffrer n'importe quel code utilisé actuellement pour protéger les activités en ligne: les transactions bancaires, le contenu des messageries électroniques, les données médicales et bien sûr gouvernementales.

La puissance de calcul d'un «ordinateur quantique» est sans commune mesure avec celle des ordinateurs classiques. Dans l'informatique classique, dite binaire, les données sont codées par une suite de 0 et de 1: ce sont les fameux «bits» d'informations. Les «ordinateurs quantiques» fonctionnent eux avec des «qubits» qui peuvent prendre une infinité de valeurs différentes. Pour des raisons mathématiques, les physiciens pensent pouvoir utiliser ces «qubits» pour réaliser des calculs complexes hors de portée des ordinateurs actuels . Cela permettrait aussi de faire des calculs classiques de manière beaucoup plus rapide. Or toutes les sécurités informatiques actuelles reposent aujourd'hui sur la difficulté de réaliser certaines opérations arithmétiques sur des nombres très grands (plusieurs centaines de chiffres).

Un «ordinateur quantique» puissant pourrait donc faire sauter toute la cryptographie classique. Toutefois, ce monde orwellien n'est pas pour demain. Une entreprise canadienne D-Wave System a certes développé un ordinateur quantique il y a deux ans, mais il n'est absolument pas assez puissant pour briser la plupart des programmes de cryptage de données. La faisabilité d'un superordinateur répondant aux besoins de la NSA est loin d'être certaine. Les experts les plus optimistes n'imaginent pas les premiers prototypes avant cinq ans.

Une épée de Damoclès

«Il semble improbable que la NSA puisse être à ce point en avance sans que nul ne le sache», a confié au Washington Post Scott Aaronson, professeur au Massachusetts Institute of Technology. L'agence de renseignements n'est pas la seule à poursuivre cette chimère. Des laboratoires civils mènent des recherches similaires avec des financements de l'Union européenne ou de la Suisse et ont rattrapé leur retard sur les États-Unis. (YH : illusions sur les différences de budgets entre le civil et le militaire... ?)

Outre-Atlantique, le développement de ce superordinateur de la NSA s'inscrit dans le cadre d'un programme de 80 millions de dollars, baptisé «Penetrating Hard Targets» (Percer des cibles difficiles). Les recherches ont lieu à College Park dans le Maryland. La construction d'un tel engin est délicate. Ses composants sont fragiles. «Il faut isoler les atomes, les protons et les électrons» afin de tirer partie des propriétés quantiques de ces entités, un prérequis indispensable pour obtenir des «qubits», écrit le Washington Post. (YH : le Washington Post oublie de citer ici les financements occultes révélés auparavant...)

La NSA mène ce projet dans des pièces spéciales, appelées «cages de Faraday», qui protègent des pollutions électromagnétiques en provenance de l'extérieur. Sur un des documents de Snowden, la NSA affirme avoir mis au point deux semi-conducteurs «qubits». Or, pour déchiffrer l'ensemble des programmes de cryptage, on doit disposer de centaines, si ce n'est de milliers de «qubits».

Yves Herbo : tiens, c'est amusant : l'entreprise dans laquelle j'ai travaillé (Sodeteg-Thomson-CSF puis Thalès actuellement), l'un des numéros 1 mondiaux en électronique high-tech, vente d'armes de pointe, systèmes de radars et détections divers, bâtiments et structures spécialisées, espace, etc... (gros consortium "semi-étatique" français curieusement créé à l'origine... aux USA ! (fusion de Thomson-Houston et de CSF (la Compagnie Sans Fil) dans les années... gaullistes)... s'est procurée au moins une cage de Faraday toute équipée, à la fin des années 1990, pour un projet assez obscur... j'en ai beaucoup entendu parlé à l'époque et un ami ingénieur m'a effectivement montré cette salle très spéciale.

" Paradoxalement, ce superordinateur est aussi une épée de Damoclès au-dessus de la NSA. Dans un monde où chaque pays aurait accès à ce type de technologie, il serait bien plus difficile de collecter des renseignements. «L'application de technologies quantiques aux algorithmes de cryptage menace d'avoir un impact spectaculaire sur la capacité du gouvernement fédéral à protéger ses communications et ses écoutes de communications de gouvernements étrangers», reconnaît l'agence dans un mémo. "

Il y a également des coïncidences plus que douteuses sur l'attributions de certains piratages à des "terroristes informatiques"... dans la mesure où les services de renseignements ou de sécurité semblent faire bien pire... :


" - Décembre 2013 sur des faits de Février 2013 : D'après Der Spiegel et Mediapart, l'Agence de sécurité nationale américaine a espionné un câble sous-marin par lequel transitent des données de télécommunications. Orange, qui utilise ce câble, va se constituer partie civile.

Les révélations d'Edward Snowden continuent. Le journal allemand Der Spiegel a dévoilé dimanche de nouvelles informations sur les pratiques de cyber-espionnage de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA). Selon des documents transmis par son ancien employé, une division spéciale de la NSA a piraté le réseau informatique d'un ensemble de sociétés usagères du câble sous-marin de télécommunications SEA-ME-WE 4, qui relie Marseille, l'Afrique du Nord et l'Asie. Le français Orange fait partie des entreprises concernées, d'après des informations qui ont été confirmées par le site Mediapart.


" - un an après le piratage du câble... février 2014 : Piratage Orange : la DCRI saisie de l'enquête (MAJ) - Des pirates ont volés les données personnelles de 800 000 clients Orange. L'intrusion date du 16 janvier 2014 mais elle vient seulement d'être révélée. L'enquête est prise en charge directement par les agents de la DCRI. "... 

On a plutôt l'impression que les USA s'amusent bien de la naïveté de leurs "alliés" européens (et autres) et confirment les soupçons de plusieurs historiens sur l'obligation historique de cette nation a devenir un empire et a dominer le monde. La théorie suppose que les États-Unis, civilisation moderne très jeune, nouvelle et en expansion, est amenée à devenir comme beaucoup de ses prédécesseurs un Empire dominant, ou disparaître comme tant d'autres. Pour celà, et l'Histoire humaine le confirme, tous les moyens sont bons, y compris et surtout les fausses alliances, les alliances provisoires, les alliances de convenance et d'intérêts (provisoires aussi en général), etc... j'ai à peine besoin d'en ajouter un peu sur les déboires complets du système et modèle économique américain dont le monde se rend enfin compte qu'il n'a jamais été que de crise en crise sans jamais réellement fonctionner (sauf pour les manipulateurs des seuls leviers disponibles) depuis son invention néfaste...


Yves Herbo-Sciences-F-Histoires-04-02-2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ne pas hésiter à commenter, donner votre avis, faire part de votre propre expérience... Ce site et une sauvegarde ancienne, à mettre à jour, du blog https://www.sciences-faits-histoires.com/