mercredi 18 novembre 2015

Des gènes rares trouvés dans une momie Inca

Une momie d'un enfant Inca révèle l'histoire génétique perdue de l'Amérique du Sud



Monte aconcagua mini

l'Aconcagua en Argentine



C'est en 1985, que des randonneurs escaladant la montagne de l'Aconcagua en Argentine (qui est le point culminant de toute la cordillère des Andes avec 6962 mètres d'altitude), avaient trébuché sur une surprise horrible: le cadavre congelé d'un garçon de 7 ans. Il était évident qu'il avait été là pendant une très longue période, de sorte que les randonneurs ont prévenu les archéologues, qui ont examiné attentivement le corps. Ils ont déterminé que le garçon de l'Aconcagua, comme il a été appelé depuis, a été sacrifié dans le cadre d'un rituel inca, il y a plus de 500 ans et avait été naturellement momifié par le froid sec de l'environnement de la montagne. Il y a quelques jours, une nouvelle analyse de l'ADN mitochondrial du garçon de l'Aconcagua révèle qu'il appartenait tout à fait à une population indigène de Sud-Américains, mais qui a disparue juste après la conquête espagnole du Nouveau Monde...

Le garçon est mort sur l'Aconcagua dans le cadre d'un rituel de sacrifice d'enfants incas appelé capacocha. Des enfants et adolescents ont été emmené sur la cime des hauts sommets et on les a laissés mourir de froid ou tués sur le coup; ce garçon a probablement été exécuté sur l'Aconcagua d'un coup sur la tête. Plusieurs momies du rituel Capacocha ont été trouvées sur les montagnes éparpillées sur tout le territoire de l'Inca, mais le garçon de l'Aconcagua est "l'un des mieux conservés", explique Antonio Salas, spécialiste de la génétique humaine à l'Université de Santiago de Compostela en Espagne et un des auteurs de la nouvelle étude. Le garçon est mort à 5.300 mètres au-dessus du niveau de la mer dans "l'un des climats les plus secs qui existent", explique Salas. Cela a donné de l'espoir que la momie pourrait encore contenir des traces d'ADN.



Aconcagua argentine

C'était le cas. Salas et son équipe ont extrait les 37 gènes mitochondriaux complets du génome compris dans la momie, transmis uniquement par la mère -de l'un de ses poumons. Échantillonner un organe interne était un bon choix pour minimiser le risque de contamination, dit Bastien Llamas, un généticien à l'Université d'Adélaïde en Australie, qui étudie les populations anciennes d'Amérique du Sud. " Dans les années qui ont suivi la découverte de la momie, vous assumez que personne n'a touché le poumon de ses propres mains, donc qu'il n'y a pas de contamination par les gens qui ont travaillé sur elle ", dit Llamas, qui n'a pas participé à l'étude . Mais pour être sûr que sa propre équipe de recherche n'a pas contaminé la trouvaille avec son ADN, Salas a génotypé chacun d'entre eux.

Lorsque Salas a séquencé l'ADN mitochondrial du garçon de l'Aconcagua, il est rapidement devenu clair que ses efforts étaient récompensés. La momie avait un génome différent de tout ce que Salas avait jamais vu. Le type de variations génétiques du garçon l'a placé dans une population appelée C1b, une lignée commune en Méso-Amérique et dans les Andes dont toutes les datations mènent vers les premiers établissements paléoindiens, il y a plus de 18.000 ans. Mais C1b en lui-même est très diversifié, puisque ses membres sont répartis dans toute l'Amérique centrale et du Sud, de petits groupes se sont isolés les uns des autres et ont commencé à développer leurs propres variations génétiques particulières. En conséquence, de nombreux sous-groupes C1b contiennent des génomes génétiquement distincts. Le génome du garçon de l'Aconcagua ne rentre pas dans l'un d'eux. Au lieu de cela, il appartenait à une population indigène de Sud-Américains qui n'a jamais été identifiée. Salas et son équipe ont surnommé ce groupe génétique C1bi, dont ils disent qu'il a probablement surgi dans les Andes il y a environ 14.000 ans. Ils détaillent leurs résultats aujourd'hui dans "Scientific Reports".



IncamummyLa 

momie naturelle de l'enfant inca découverte (elle a plus de 500 ans).

Lorsque Salas a passé au peigne fin les bases de données génétiques, anciens et modernes, il a trouvé seulement quatre individus de plus qui semblent appartenir au C1bi. Trois sont des gens d'aujourd'hui du Pérou et de la Bolivie, tandis qu'un autre échantillon provient d'un individu identifié (YH : à priori mais unique), comme faisant parti de l'ancien empire Wari, qui a prospéré  entre les siècles 6 et 1000 et qui a précédé l'Inca au Pérou. De toute évidence, C1bi est extrêmement rare aujourd'hui, mais le fait qu'il a maintenant surgi dans deux échantillons d'ADN anciens (celui de l'enfant est maintenant le deuxième) suggère qu'il aurait pu être plus commun dans le passé, dit Andrés Moreno-Estrada, un généticien des populations qui étudie les Amériques chez le Laboratoire National de génomique pour la biodiversité du Mexique,  à Irapuato, et qui n'a pas été impliqué dans les travaux en cours. " Si vous découvrez un ou deux individus, quelles sont les chances que vous tombiez sur le type rare ? " Dit-il. " Très probablement, vous tombez sur le gars commun ".

Llamas n'est pas surpris qu'un groupe génétique pré-colombien potentiellement commun parmis tous les autres, ait disparu après l'arrivée des Espagnols. " Jusqu'à 90% des Sud-Américains indigènes sont morts très rapidement après la conquête, la plupart de maladie épidémique ", dit-il. " Vous pouvez imaginer que beaucoup de diversité génétique ait été ainsi perdue ". " Surtout dans les Amériques, où un tel effondrement démographique extrême a été suivi par des siècles de mélanges avec des européens, des amérindiens, et des groupes africains, les gènes des personnes vivantes ne sont pas toujours une représentation fidèle de ce qui est arrivé dans le passé ", explique Salas. " Le génome du garçon d'Aconcagua, d'autre part, est juste une fenêtre d'il y a 500 ans environ ".



Monte aconcagua


C'est comme si " l'Inca avait mis des échantillons génétiques au congélateur pour nous ", reconnaît Andrew Wilson, un archéologue à l'Université de Bradford au Royaume-Uni, qui étudie les momies du Capacocha et qui n'a pas été impliqué dans les travaux en cours. Salas n'a pas l'intention de perdre l'occasion. Il travaille déjà sur le génome nucléaire complet du garçon de l'Aconcagua, qui serait encore plus informatif sur son arbre de famille et avec son propre patrimoine génétique unique. Il espère également séquencer l'ADN de tous les microbes conservés dans l'intestin de la momie, y compris son microbiome et les germes infectieux dont il pourrait être porteur. Cela pourrait aider les scientifiques à comprendre comment les micro-organismes - tant ceux qui nous font du mal que ceux qui nous aident - ont évolué au fil du temps. Wilson espère que des études similaires puissent être faites sur d'autres momies du Capacocha. " Elles sont certainement des messagers remarquables du passé ".



Source : http://news.sciencemag.org/archaeology/2015/11/inca-child-mummy-reveals-lost-genetic-history-south-america



Yves Herbo Traductions, Sciences, Fictions, Histoires.com, 14 et 15-11-2015

dimanche 15 novembre 2015

France : quand des anglaises voient des spectres

France : quand des anglaises voient des spectres



The french pavilion in the gardens of the petit trianon and marie antoinette

Le petit pavillon du jardin français du Petit Trianon et Marie-Antoinette

Le petit Palais du Petit Trianon, situé dans le parc du château de Versailles, à une quinzaine de kilomètres de Paris, fut construit par le célèbre architecte Ange-Jacques Gabriel (qui fit aussi entre autres la Place de la Concorde et l'Ecole Militaire) pendant les an­nées 1760 pour le roi Louis XV, qui le destinait à sa favorite, Mme de Pompadour, qui décéda avant l'achèvement de son cadeau. Le Roi l'of­frit donc à sa nouvelle maîtresse, Madame du Barry. Par la suite, il devint l'une des résidences fa­vorites de l'infortunée Marie-Antoinette, l'épouse de Louis XVI exécutée pendant la Révolution française.



Petit trianon

Le petit Trianon


Des années plus tard, le 10 août 1901, le Petit Trianon reçut la visite de deux touristes anglaises, Miss Charlotte Moberly, direc­trice d'un collège de jeunes filles d'Ox­ford, 55 ans, et Miss Eleanor Jourdain, son ad­jointe, 33 ans - deux femmes d'une grande intelligence jouissant d'une excellente ré­putation,  filles de ministres anglicans renommés, les deux dames n’étaient guère portées sur l’occultisme et le fantastique. Elles voulaient, disaient-elles, garder intacte la foi inculquée par leurs pères.. Pendant qu'elles parcouraient ses jardins, elles y virent des gens et des aménagements qui, sur le moment, leur parurent réels quoique étranges, mais qui, par la suite, se révélèrent ne pas appartenir du tout au début du XXe siècle. Après avoir parcouru les salles du château, elles décidèrent de visiter les deux Trianon. « Elles sortirent du château par le passage habituel qui, à droite de la Cour de Marbre, mène au parc ; elles traversèrent le parterre d’eau, descendirent les marches du bassin de Latone ; elles longèrent le tapis vert et, suivant l’allée transversale qui part du bassin d’Apollon, elles tournèrent ensuite à gauche, empruntant l’allée qui passe sous le petit pont, laissant sur leur droite l’ancien Corps de Garde et l’enclos des Glacières. Elles pénétrèrent ainsi dans le domaine de la Reine par une porte voisine de la Maison du Jardinier. » (Guide de Versailles mystérieux, p. 275). 


C'était une chaude journée d'août, et, selon le récit de Miss Jourdain, les deux visiteuses se diri­geaient vers le Petit Trianon lorsqu'elles prirent une allée latérale après avoir de­mandé leur chemin à deux hommes bizarrement vêtus de costumes verts et de tri­cornes. Miss Jourdain éprouva alors « une sensation d'abattement et de grande solitude » et commença à se sentir dans un « état de rêverie » très oppressant, comme si elle avait marché dans son sommeil. Les deux femmes aperçurent un bâtiment en face d'elles, sur les marches duquel était assis un homme portant une lourde cape sur les épaules et un grand chapeau ra­battu. « A cet instant, écrivit Miss Jour­dain, l'impression d'étrangeté que nous avions ressentie dans le jardin se trans­forma en un profond malaise, comme de­vant une chose mystérieuse et effrayante. L'homme tourna lentement la tête, mon­trant un visage au teint très sombre, mar­qué par la petite vérole. Son expression était sinistre, et même s'il ne nous apparut pas qu'elle nous était spécialement desti­née, j'eus beaucoup de répugnance à pas­ser devant lui. »


Effrayées, les deux Anglaises se retournèrent pour prendre la fuite. C’est alors qu’elles aperçurent un jeune homme semblant sortir de derrière un rocher. De par son allure, elles en déduisirent qu’il s’agissait d’un gentilhomme. Et, de fait, ce dernier, fort galamment, les mit en garde : « Mesdames ! Mesdames ! Il ne faut pas passer par là ! Par ici… Cherchez la maison », leur lança-t-il. Etrangement, ses pas firent, l’espace d’un instant, résonner le sol de l’allée déserte.


Passablement décontenancées, nos deux touristes suivirent le chemin indiqué par leur sauveur, empruntèrent un pont rustique qui enjambait le ruisseau et débouchèrent sur une prairie entourée de petites maisons. De là, elles parvinrent par le côté nord au Petit Trianon. C’est là que, sur une terrasse, elles virent une dame qui, tournant le dos aux visiteuses, semblait dessiner. Elle était blonde et portait un chapeau de paille, de même qu’une robe claire et légère. Au passage des deux Anglaises, déterminées à s’éloigner au plus vite de cette mystérieuse apparition, la dame au chapeau de paille leva la tête et les dévisagea. S’éloignant de celle-ci et évitant de lui adresser la parole, les deux visiteuses longèrent une terrasse et se retrouvèrent en surplomb de la cour d’honneur du Petit Trianon. Là, un étrange sentiment de tristesse les submergea à nouveau, et ce alors même qu’elles se sentaient entourées de « présences invisibles ».


Surgit alors un jeune homme aux allures de valet de pied, mais ne portant aucune livrée. En souriant, il dit aux deux dames d’entrer par la cour d’honneur et leur indiqua la bonne direction. Les deux Anglaises traversèrent le jardin français en sa compagnie, puis, ayant franchi une petite porte située à l’extrémité des Communs et permettant de passer du Jardin français à l’avenue des Deux Trianon, elles rejoignirent enfin le chemin qu’elles auraient dû suivre dès le début de leur curieuse promenade. Au moment précis où elles débouchèrent sur l’avenue, le sentiment de tristesse et d’angoisse qui n’avait cessé de les tourmenter, s’évanouit. Et les deux visiteuses eurent soudain l’impression d’avoir quitté un monde parallèle pour retrouver celui, bien tangible, de 1901, devant le Petit Trianon, à côté d’un groupe de promeneurs tout ce qu’il y a de vivants


Miss Moberly et Miss Jourdain regagnèrent Paris, mais n’osèrent évoquer leur incroyable voyage qu’une fois rentrée en Angleterre. Elles admirent l’une et l’autre avoir eu l’impression d’avoir vécu une étrange expérience et conclurent en bonnes citoyennes anglaises que Trianon devait être hanté ! Pour elles, c’était évident : elles avaient vécu une expérience spatio-temporelle qui, l’espace d’un moment, avait fait se confondre le début du 20e siècle et la fin du 18e siècle. Toutefois, leurs observations différaient sensiblement : l’une avait vu la femme au chapeau de paille, mais pas l’autre, celle-ci avait vu la femme et la jeune fille vêtues de fichus blanc, mais pas celle-là. Aussi convinrent-elles de consigner par écrit, mais séparément, tout ce qu’elles avaient vu et entendu au Petit Trianon. Les deux récits, rédigés en 1901, sont conservés à la Bodleian Library. Ces récits furent publiés 10 ans plus tard sous le titre " Une Aventure". En définitive, à l’exception des deux observations précitées, toutes les autres concordent.



Petit trianon moulin sallemars chateau

Le Moulin du Hameau de la Reine et le Salon de Mars au chateau de Versailles



DANS LE JARDIN CHINOIS



Elles pensaient que les scènes auxquelles elles avaient assisté da­taient du temps de Marie-Antoinette. Une analyse détaillée des plans et des photos du parc montra cependant qu'elles y avaient vu huit aménagements qui ne s'y trou­vaient ni en 1901 ni sous le règne de Ma­rie-Antoinette, mais qui dataient d'une époque précédente. Les personnages qu'elles avaient croisés ne purent jamais être identifiés, mais elles avaient apparem­ment vu le « jardin anglo-chinois » tel qu'il existait en 1770.


Des sceptiques ont suggéré que les deux femmes auraient pris pour des spectres du passé le comte Robert de Montesquieu et ses amis donnant un bal costumé dans les jardins au moment de leur visite. Mais Miss Moberly et Miss Jourdain n'étaient pas stupides, et qu'elles aient pu être trom­pées par une mascarade semble très im­probable. Par ailleurs, cette « explication » ne tient pas compte du fait que les visi­teuses ont vu le jardin tel qu'il était au XVIIIe siècle, ni des mésaventures sem­blables qui sont advenues à d'autres per­sonnes, dans la même partie du parc, en 1910, 1938, 1949 et 1955, Eleanor Jour­dain a également affirmé avoir eu des vi­sions du passé à Oxford, en particulier celle d'une foule joyeuse, qui chantait et dansait en conduisant un condamné à mort à la potence.


Léon Rey, archiviste paléographe, et Pierre de Nolhac, spécialiste de Versailles, s’intéressèrent aussi à l’aventure des nos deux Miss. On reconnut bientôt, dans telle construction décrite par elles, le Jeu de Bague, un « kiosque de caractère chinois » effectivement construit à proximité du Petit Trianon, à la demande de Marie-Antoinette et achevé en août 1776.


D’autres témoins vinrent ensuite corroborer les dires des deux touristes Ainsi, la famille américaine Crooke, demeurant à Versailles, affirma avoir aperçu, à deux reprises, en 1908, un personnage semblant correspondre à la description de Marie-Antoinette, et avoir ressenti le même sentiment d’irréalité que les deux Anglaises. M. Crooke avait aussi aperçu un homme en costume du 18e siècle, portant un tricorne, et un autre jour, il entendit également jouer d’anciennes mélodies. Rappelons toutefois que les Crooke témoignèrent de tout cela en 1914, trois ans après la publication de An Adventure…En 1928, deux autres Anglaises affirmèrent avoir été également témoins de « manifestations étranges » au Petit Trianon. Il en fut semble-t-il de même, en 1955, pour un avoué Londonien et sa femme. Le peintre René Kuder (1882-1962) affirma quant à lui avoir aperçu Marie-Antoinette, sans tête ( !), pendant qu’il prenait des croquis à l’intérieur du Petit Trianon ! 




Des expériences du même genre ont été signalées en d'autres lieux. En 1916, par exemple, l'écrivain Edith Olivier, passant un soir de pluie près des mégalithes d'Avebury, dans le Wiltshire, y vit une foire bat­tant son plein, avec des stands de tir et des balançoires, éclairée par des torches et des feux d'artifice. Ce ne fut que plus tard qu'elle apprit qu'aucune foire ne s'était plus tenue à Avebury depuis 1850, et que certaines des pierres dressées qu'elle avait remarquées n'étaient plus visibles depuis au moins cinquante ans.

LES ECHOS DE DIEPPE



Plus récemment, en 1951, une expérience du même ordre, mais nettement plus im­pressionnante, a été vécue par deux autres Anglaises venues passer leurs vacances d'été à Puys, un petit village côtier proche de Dieppe. Le 4 août 1951, vers 4 heures du matin, les deux belles-sœurs furent réveillées par une terrifiante canonnade, et pendant trois heures d'affilée elles perçurent distincte­ment les bruits d'une sanglante bataille - celle qui s'était déroulée neuf ans aupara­vant sur les plages de Dieppe, aux mêmes heures de la journée, le 19 août 1942. Elles entendirent le sifflement des bombardiers en piqué et les hurlements des blessés. De puissants bruits de moteurs retentirent à 5 h 07, à l'heure précise où les engins de débarquement avaient atteint la plage de Puys. A 5 h 40, au moment où le bombardement naval avait cessé, un silence se fit dix mi­nutes plus tard, les femmes entendirent de nouveau des avions - à l'heure où étaient ar­rivés les renforts alliés.



Raiddedieppe

après le Raid de Dieppe


Avec le recul du temps, le raid de Dieppe a été considéré comme une répétition in­dispensable du Jour J, sans laquelle le dé­barquement de juin 1944 n'aurait jamais pu réussir. Mais en elle-même, l'expédition fut un échec sanglant, au cours duquel furent tués ou blessés plus de la moitié des sol­dats britanniques et canadiens engagés dans l'assaut. Cette accumulation de souf­frances a-t-elle laissé une trace dans l'at­mosphère au lieu où s'est déroulé le drame ? Les deux femmes avaient certes lu des récits de la bataille, mais qu'elles aient pu inventer leur histoire en fournissant des détails aussi précis ne semble guère vrai­semblable. La Société de recherche psy­chique, qui a étudié le cas, a conclu qu'il s'agissait d'une « authentique expérience psychique ».



Sources : Guide de Versailles mystérieux, Les Guides Noirs – Tchou Editeur, p. 267-284 / Les Fantômes du Trianon - Le grand livre du surnaturel, Richard Cavendish, p. 12-13, Sur Dieppe, plus complet ici : http://mystere-et-insolite.lo.gs/les-fantomes-de-la-royal-navy-a93393063



Yves Herbo, Sciences, Fictions, Histoires.com, 12,15-11-2015

samedi 14 novembre 2015

Une nouvelle mini planète découverte dans le Système Solaire

Une nouvelle mini planète découverte dans le Système Solaire



V774104 11 2015

© Subaru, Scott Sheppard, Chad Trujillo, David Tholen



L'astronome Scott Sheppard de la Carnegie Institution for Science et ses collègues viennent d'annoncer à l’occasion de la 47e rencontre de la Division des sciences planétaires de l’AAS (American Astronomical Society) la découverte d'un nouvel astre aux confins du Système Solaire.  Nommé V774104 pour l'instant, c'est l’objet le plus lointain jamais observé dans le Système solaire. V774104 est trois fois plus éloigné du Soleil que Pluton et 103 fois plus loin que la Terre. Il est donc à 103 UA de lui, détrônant le précédent record, détenu par la planète naine Éris, à 97 UA. Cet objet, dont la taille est estimée pour l’instant entre 500 et 1.000 km, devrait donc probablement rejoindre les 5 mini-planètes connues à ce jour, Éris, Pluton, Makémaké, Haumea et Cérès.



V774104 11 2015

V774104 a été découvert par l’équipe de Scott Sheppard avec le télescope Subaru installé à Hawaï. © Subaru, Scott Sheppard, Chad Trujillo, David Tholen



Ce qui intrigue surtout ses découvreurs et nombre d’astronomes qui viennent d’apprendre son existence, c’est sa trajectoire au sein du Système solaire, qui est encore pour l'instant complètement inconnue. Pour Scott Sheppard , il y a deux possibilités :

- soit V774104 s’éloigne arbitrairement jusqu’aux franges externes de la ceinture de Kuiper sous l’influence gravitationnelle de Neptune pour ensuite se rapprocher de nouveau du Soleil (tout comme Éris) ;

- soit il ne se rapproche pas davantage et demeure dans les confins, au-delà de cette frontière, dans la partie interne du vaste nuage de Oort.



Dans le second cas, il jouerait alors dans la même catégorie que Sedna, qui n’est jamais à moins de 76 UA de l’astre solaire, et de 2012 VP113 (surnommé Biden et également détecté par Scott Sheppard), à 80 UA minimum. Avec leur aphélie à près de 1.000 UA, les chercheurs excluent que l’excentricité de ces corps débusqués au cours de ces 15 dernières années s’explique uniquement par l’actuelle organisation des planètes. Elles sont trop loin de Neptune.

« Nous ne pouvons pas expliquer l’orbite de ces objets à partir de ce que l’on sait sur notre Système solaire », commente le chercheur qui vient d’annoncer la découverte. Aussi, pour les astronomes, il doit y avoir un acteur hors-champ qui exerce son influence dans cette région lointaine. Là aussi, deux scénarios sont envisagés :



- le premier propose que l’orbite de ces objets conserve la trace du passage d’une hypothétique planète géante qui aurait été exclue du Système solaire, probablement par Jupiter, voici plus de 4 milliards d’années… à moins peut-être qu’elle soit toujours là, mais bien cachée (les sondages de Wise n’ont cependant rien donné pour l’instant (mais il y en a encore pour plusieurs années d'analyses de ses données !)). Dans la même veine, il a été proposé que deux superterres, encore invisibles, imposeraient ces orbites...

- le second spécule que ces perturbations sont héritées de l’influence gravitationnelle des sœurs et voisines du Soleil (des étoiles comme Proxima Centori) dans le nuage moléculaire où il est né, et qui, depuis, s'en sont éloignées.



Une chose est sûre, ces objets « portent la signature de ce qui a pu arriver », note le planétologue Michael Brown (Carnegie Institution for Science)...

De nouvelles observations sont d’ores et déjà programmées la semaine prochaine avec le télescope Magellan, puis au cours des prochains mois et années, afin de mieux caractériser V774104.



Sources : http://news.sciencemag.org/space/2015/11/astronomers-spot-most-distant-object-solar-system-could-point-other-rogue-planets

http://www.futura-sciences.com/, http://www.20minutes.fr/, http://www.huffingtonpost.fr/



Yves Herbo, Sciences, Fictions, Histoires.com, 12-11-2015

vendredi 13 novembre 2015

Un morceau d'OVNI analysé

Un morceau d'OVNI analysé



Ubatuba03

Un échantillon des débris d'Ubatuba



Je reviens ici sur une affaire très ancienne, connue des spécialistes et qui demeure toujours à ce jour très mystérieuse et non élucidée. C'est la réapparition surprenante dans mes archives d'un ancien numéro de la revue mensuelle " Historama " - N° 329 de avril 1979 et de l'article qu'il contient qui m'y a poussé, un peu comme un signe venu du passé qui insiste sur l'importance du sujet. Je précise que j'ai retrouvé cette petite revue par hasard en faisant tomber un gros volume d'une encyclopédie coincée en bas d'une étagère d'un débarras depuis 1992... la revue était à l'intérieur.

Cet article intitulé " Le point sur les OVNIS " a été écrit par le professeur Remy Chauvin, biologiste et entomologiste français, professeur honoraire émérite à la Sorbonne, docteur ès sciences, maître de recherches depuis 1946, né en 1913 et décédé en 2009.



Remy chauvin

Remy Chauvin



Dans cet article très intéressant publié par un scientifique renommé, un point est fait sur les résultats des travaux d'un autre scientifique, le statisticien Claude Poher, un autre est fait sur le rapport Condon, qui  réfute point par point ce même rapport et apporte la preuve d'une manipulation évidente de la part de l'armée américaine non seulement sur ses études mais surtout sa conclusion et, pour finir, une mention fait état de l'affaire d'Ubatuba au Brésil et des analyses d'échantillons de métal appartenant à priori à un ovni...

" Le statisticien Claude Poher, qui dirige un important service de recherches sur les télécommunications et la recherche spatiale (au CNES), a pris un jour le taureau par les cornes en décidant d'examiner lui-même ce qui ressort des témoignages sur les soucoupes. Le puissant outil de la statistique peut-il, ou non, séparer le grain de la paille et en tirer quelque chose d'utilisable ?

Voici les résultats qui, à mon avis, donnent une idée fort exacte et par certains côtés fort inattendue des phénomènes " soucoupes ". L'identité des témoins et leurs caractéristiques d'abord : on les connaît dans les trois quart des cas et toutes les catégories socio-professionnelles y figurent, y compris des astronomes et des chercheurs (4,36% pour les premières; 4,12% pour les secondes). Il ne s'agit donc point, contrairement à ce que certains soucoupophobes superstitieux ont voulu insinuer, de couches peu évoluées de la population. En réalité, tout le monde, ou presque, et y compris les spécialistes du ciel, peut voir une soucoupe. La distance des objets n'est pas toujours très grande et quelques observations très rapprochées, portant sur des engins à terre, ont été effectuées. Un point curieux est la corrélation avec les conditions météorologiques : il y a pléthore d'observations quand le ciel est dégagé et la visibilité optimale, alors que certains auraient plutôt insinué le contraire.

La forme des objets est variable, quoique généralement arrondie : leur taille varie du mètre à la dizaine de mètres ou beaucoup plus; leur couleur est notée dans plus des deux tiers des cas : la plupart sont rouge orangé (la nuit) ou métalliques (le jour). De même, alors que la nuit les objets sont lumineux, ils réfléchissent, de jour, la lumière du soleil. On a observé des " lumières " stables ou mouvantes sur l'objet dans le quart des cas environ.

La vitesse des objets va de l'arrêt complet à 2 500 km/h et plus. Tout le monde note le départ avec une étonnante accélération. 15 % des objets ont atterri. Le silence pendant le vol a étonné tous les témoins : c'est une caractéristique à peu près universelle.

Des traces d'atterrissage ont été relevées dans la moitié des cas. Et dans la moitié des cas d'atterrissage un débarquement a été signalé : généralement un seul personnage sort à la fois : " Il est la plupart du temps de petite taille, et souvent vêtu d'une combinaison étroite et fuit généralement à bord de son véhicule à l'approche du témoin ".

Contrairement à ce qui a été souvent dit, la mise en panne des moteurs à allumage électrique lorsque s'approche l'objet n'a été observée que dans 2 % des cas : il en est de même pour les parasites radioélectriques (2 % des cas également). Par contre, on observe des effets thermiques (chaleur, brûlures) dans 5 % des cas. Les animaux réagissent généralement par la panique, dans 5 % des cas.

" La répartition temporelle des observations fait apparaître un certain nombre de vagues très marquées en 1942, 1944, 1947, 1950, 1954, 1959, 1964, 1967, sans périodicité apparente. Un net maximum d'observations est fait de nuit..., le maximum entre 21 heures et minuit " (Poher).

Sur le plan de la statistique, Poher se voit forcé de rejeter l'explication par la psychose collective (car comment expliquer la très forte corrélation avec la pureté du ciel, par exemple ?). Les témoins, d'autre part, dans un nombre élevé de cas, sont très compétents. Ils sont nombreux, il y a des enquêtes officielles nombreuses et dans beaucoup de cas des traces matérielles (indépendamment du radar et des photographies). Un point intéressant est la grande cohérence des témoignages à l'échelle mondiale. "

Je passe sur le point sur le rapport Condon, cette commission d'enquête demandée par le gouvernement américain et manipulée par les militaires de l'époque a déjà fait l'objet d'articles sur ce site et ses conclusions et analyses tronquées et incomplètes, censurées, ont largement été réfutés et démontés par de nombreuses personnes dans le passé.

" L'objet d'Ubatuba 

Un journaliste, Ibrahim Sued, écrivit le 14-09-1957 dans O Gobo, le grand journal de Rio de Janeiro, l'histoire suivante qu'il tenait d'un de ses correspondants :

" J'étais en train de pêcher avec quelques amis près d'Ubatuba dans l'Etat de Sao Paulo, quand j'aperçus un disque volant. Il s'approcha de la plage à une vitesse incroyable et il semblait inévitable qu'il aille s'écraser dans la mer. Au dernier moment cependant, il exécuta un tour à angle très aigu vers le haut et monta rapidement à une vitesse fantastique. Etonnés, nous suivions le spectacle des yeux, lorsque nous vîmes le disque exploser dans une gerbe de flammes. Il se désintégra en millions de petits fragments qui tombèrent en jetant des étincelles magnifiquement brillantes. Ils brillaient comme des pièces d'artifices en dépit de tout l'éclat du jour, car il était près de midi (...) Presque tous ces fragments tombèrent dans la mer. Mais un certain nombre de petits morceaux tombèrent près de la plage et nous en ramassâmes une grande quantité : c'était léger comme du papier. Je vous en envoie un petit échantillon ".



Ubatuba01Ubatuba02

Un échantillon des débris d'Ubatuba examiné au microscope révéla une pureté très haute qui ne pouvait pas être naturelle. Photos provenant de Walter Walker et du Dr. J. Allen Hynek du Center for UFOS Studies.​



Sued transmit l'échantillon au Dr Olavo Fontes, homme de science brésilien bien connu, qui s'intéressait au problème des soucoupes volantes. Fontes soumit la substance, pour analyse, au Laboratoire des productions minérales, qui constitue une division du Ministère de l'Agriculture brésilien. L'analyse spectrographique montre qu'il s'agissait de magnésium d'un haut degré de pureté, sans autre élément métallique.

Le magnésium du fragment est pur à 99,9 % : il n'y a qu'une partie pour mille d'impuretés. Elles renferment 500 parties pour un million de strontium, autant de zinc et moins de baryum, manganèse et chrome.

En 1957, on ne savait même pas produire, et de loin, du magnésium aussi pur. Même maintenant (1979), on peut affirmer qu'il a été préparé à l'aide d'une technologie inconnue sur Terre. " Remy Chauvin.

Notons bien, encore une fois, que cette déclaration a bien été faite par un véritable scientifique reconnu, et qu'il est également fait mention par Remy Chauvin dans cet article, de la probable création d'un organisme chargé d'entreprendre et de coordonner des recherches officielles sur les OVNI par l'O.N.U., avec une première initiative le 08 décembre 1978 :


Historama 04 1979 onu


Il existe d'autres développements et sources pour cette étrange histoire, voici pour continuer des extraits de textes trouvables sur le site de l'ufologue Patrick Gross :

" Les trois échantillons ressemblaient à des morceaux de métal irréguliers et fortement oxydés, de couleur gris blanchâtre mat.

Le premier échantillon a été examiné aux laboratoires de production de minéraux du ministère agricole Brésilien. Ils ont appliqué des techniques chimiques, des analyse spectrographique et de rayon X sur le métal. Ces essais ont indiqué que le matériel était en magnésium très pur. Les chimistes ont également noté que tous les oligoéléments normaux prévus dans le magnésium étaient manquants.

Fontes a épuisé tout son échantillon dans une série d'autres d'essais, qui ont compris une autre recherche conduite aux rayon X, et des recherches de chimiste aux laboratoires d'un départment de géologie, et des fragments furent envoyés aux départements de recherches de d'armée et de la marine brésiliennes. L'armée et la marine ont maintenu les résultats de leurs études secrets.

Le laboratoire de géologie a déterminé que le magnésium était d'une pureté très grande avec une mesure de pureté de 1,87 par opposition à une mesure normale de 1,74.

L'APRO a envoyé un échantillon à l'U.S. Air Force, mais l'échantillon qu'ils ont envoyé fut victime du "accident" tandis que l'U.S. Air Force l'examinait. L'U.S. Air Force a demandé qu'un autre échantillon soit envoyé. L'APRO a refusé.

Les échantillons restants furent encore analysés avec des résultats variables, jusqu'à ce que les échantillons soient devenus trop petits pour n'importe quelle utilisation dans des tests.

L'APRO possèdait toujours un petit échantillon restant dans ses coffres... " - (APRO : L'Aerial Phenomena Research Organisation, un des premiers organismes ufologiques américain privé, fondé en 1952 par Jim et Corral Lorenzen. L'APRO n'existe plus.)



Voici la Déposition par le Dr. james A. Harder au symposium sur les OVNIS de 1968 du Congès US, dans laquelle il fait largement mention de cette affaire et de ces échantillons analysés :

Dr. Harder. " Les exemples dans lesquels des fragments physiques d'OVNIS ont été trouvés sont tristement peu nombreux. A ma connaissance, il y a seulement une conclusion bien authentifiée, et c'était au Brésil, en 1957.

En bref, plusieurs petits fragments métalliques ont été récupérés par quelques pêcheurs près de la ville côtière d'Ubatuba, à Sao Paulo, après qu'ils aient vu ce qu'ils ont décrit comme une explosion brillante d'un disque volant. Certains des fragments incandescents se sont éteints dans l'eau près du rivage, où ils ont été récupérés.

Ubatuba

fragments d'Ubatuba (O Globo)

Fontes a récupéré trois des fragments qui pesaient moins qu'un dixième d'une once chacun, et a fait analyser l'un d'eux au laboratoire de la production minière du ministère Brésilien de l'Agriculture. Les résultats de la première analyse étaient que la substance était un magnésium d'un degré de pureté exceptionnellement élevé, et qu'il y avait une absence de n'importe quel autre élément métallique.

Sur la base de ce premier examen un deuxième essai spectrographique a été effectué, avec plus de soin et des instruments des plus modernes. Le deuxième rapport a été de nouveau marqué par des références "à la pureté extrême" de l'échantillon. Même les impuretés qui sont parfois dues à la contamination à partir de la tige de carbone utilisée comme électrode étaient absentes. Un autre essai, en utilisant la diffraction des rayons X, n'a pas indiqué le moindre autre composant métallique.

Un des morceaux a été envoyé en avion vers la Californie et a été analysé. J'ai le rapport ici. Ils ont employé l'analyse par activation neutronique et ont découvert un total d'un dixième de 1 pour cent d'autres éléments métalliques que le magnésium, 500 parts par million, qui comprenaient du zinc, ce qui est intéressant, et un peu de baryum et de strontium.

Il est certain que ce métal est d'une pureté extraordinaire, certainement loin au delà des capacités de pêcheurs d'Ubatuba de le produire.

Quelle a pu être l'utilisation d'un tel magnésium de grande pureté dans le contexte d'un vaisseau spatial ? Un indice se trouve dans sa structure cristalline. Il a une structure hexagonale hautement compacte, et à cet égard il est semblable aux métaux de haute résistance, le béryllium et le titane. Les cristaux hexagonaux ont un seul plan de glissement, et ceci tend à les rendre souple mais résistants.

Un des raisons de la glissade le long des plans des cristaux est que les imperfections locales dans le cristal, ou les atomes étrangers, créent des lignes de concentration de l'effort qui se déplacent rapidement à travers le cristal, produisant sa déformation.

Si on pouvait éliminer ces imperfections, ou dislocations, la force théorique du treillis du cristal elle-même pourrait être approchée. Cette force est sur l'ordre de millions de livres par pouce carré pour tous les matériaux. Des tiges de verre soigneusement préparées du diamètre d'un quart de pouce, gravées à l'eau-forte pour enlever les fissures extérieures microscopiques et alors laquées, ont résisté à un effort de 250.000 livres par pouce carré pendant une heure. Des fibres fondues dans le silice ont été soumises à une contrainte de 2 millions de livre par pouce carré.

Donc, les atomes étrangers dans un treillis en cristal sont les points focaux pour des dislocations - des points de concentration du stress où le treillis en cristal lui-même se déchire et glisse. Nous pouvons imaginer qu'un cristal de grande pureté, exempts d'imperfections extérieures et internes, accepterait des forces fantastiques. En effet, avec l'arrivée des alliages de fer, et de la fibre de bore qui a renforcé ses composés, nous approchons déjà certaines de ces forces, mais seulement pour des fibres de diamètre extrêmement petits.

Si, par quelque bonne fortune, d'autres échantillons de matériel OVNI soient trouvés, il peut y avoir d'autres indices qui stimuleraient la recherche dans les matériaux de haute résistance, et peut-être nous donneront des indices sur la façon de réaliser des matériaux suprarésistants qui seraient plus grands que les fibres minuscules que nous avons produites jusqu'ici. " (Dr J. Harder).

Pour finir, il y a des suites et d'autres analyses effectuées et nous citons ici l'ufologue Gildas Bourdais qui a bien résumé et commenté l'affaire. Voici des extraits mais vous pouvez voir le texte intégral ici : http://veritas-europe.com/des-fragments-dovni-a-ubatuba/ :

" Le physicien américain Paul Hill en a donné une analyse très claire et convaincante dans un livre remarquable, Unconventional Flying Objects. A Scientific Analysis, écrit en 1975 mais publié seulement en 1995, après sa mort. Précisons que Paul Hill a fait toute sa carrière à la NASA, où il a atteint des postes de responsabilités importants. Il s’est intéressé personnellement aux ovnis après en avoir observés à deux reprises en 1952 (une grande année). Avec humour, il raconte comment il avait reçu l’instruction de se taire, par voie hiérarchique, alors qu’il était à la NACA, ancêtre de la NASA, et comment, ayant étudié les ovnis toute sa vie à titre personnel, il a écrit ce livre de réflexions sur la physique des ovnis.

En lisant Paul Hill, on comprend comment certaines erreurs ont permis de semer le doute. L’analyse du premier échantillon, explique-t-il, fournit un résultat étonnant. Non seulement le magnésium est d’une très grande pureté (on note seulement de faibles traces superficielles d’hydroxyde de magnésium dues sans doute à une réaction en tombant dans l’eau de mer), mais la densité (ou poids spécifique) de cet échantillon, de 1,866 g/cm3, est supérieure de 6,7 % à celle du magnésium ordinaire (1,741 g/cm3). En revanche, elle est presque exactement celle de l’isotope 26, peu abondant sur Terre, dont Paul Hill donne en détail le calcul : 1,861, soit un très faible écart, de 0,005 % seulement, explicable par la limite de précision des mesures. Selon lui, on ne peut imputer cet écart à la présence de traces d’hydroxyde de magnésium, dont la densité est de 2,36, car il en aurait fallu vraiment beaucoup. D’ailleurs, la mesure de densité avait été faite en prélevant un morceau au cour du fragment pour éviter la contamination. Ce bout de métal, explique Paul Hill, n’a pu être obtenu que par séparation isotopique, un procédé qui n’existe à ce jour, sur Terre, que pour la séparation des isotopes de l’uranium, et avec quelle difficulté !

La suite de l’histoire devient rocambolesque. Le laboratoire, pourtant très compétent, ne songe pas à vérifier ce résultat extraordinaire sur les deux autres échantillons, et détruit le premier dans d’autres tests moins importants. Le Dr Fontes, qui possède un deuxième morceau du premier échantillon, l’a fourni au laboratoire militaire de la Marine, qui l’avait réclamé ; or celui-ci, à son tour, détruit ce morceau ! Il devient donc impossible de poursuivre l’étude de ce premier échantillon, et notamment de faire un test décisif au spectromètre de masse sur la composition isotopique. Le Dr Fontes a alors envoyé les deux autres fragments à ses collèges et amis de l’APRO, Coral et Jim Lorenzen, aux Etats-Unis. Ils ont été découpés en plusieurs morceaux, et certains ont été fournis pour analyse à des laboratoires américains.

Aux Etats-Unis, la trace des échantillons devient plus difficile à suivre, explique Paul Hill. Des analyses faites aux laboratoires de Oak Ridge et de la Dow Chemical révèlent une densité proche de la normale, et un certain nombre d’impuretés, avec quand même un résultat curieux: une proportion importante d’aluminium, que l’on ne trouve pas dans les produits courants. (Il faut remarquer ici que, si ces fragments sont bien ceux d’un ovni ayant explosé, on peut supposer qu’ils proviennent de plusieurs pièces faites de matériaux différents.). Puis un fragment fourni par l’APRO à l’armée de l’Air américaine est déclaré détruit sans résultats (oh ! naïveté des premiers ufologues…).Les Lorenzen ont aussi essayé d’intéresser l’ATIC, le service technique de l’armée de l’Air, sans aucun succès. Le dernier fragment échoue, si l’on ose dire, à la commission Condon de l’université du Colorado. Il est testé dans un laboratoire du FBI, après avoir été rendu radioactif dans une pile atomique. On y trouve cette fois une proportion importante de zinc et de strontium. (...)

Mentionnons ici un article qui avait bien fait le point en France, en 1976 (article de Jacques Scornaux dans la revue LDLN No 158.). L’histoire d’Ubatuba ne s’arrête pas là. D’autres études ont été faites, présentées notamment dans un dossier du Journal of UFO Studies en 1992 (New Series, vol. 4), comprenant une étude faite en 1969-70 par les physiciens Walter Walker et Robert Johnson, qui n’avait pas encore été publiée. Ce dossier de 36 pages reprenait les analyses déjà faites, avec une nouvelle étude faite par le Dr Walker. En 1969, l’APRO lui a confié des fragments, et il a fait des tests non destructifs sur leur structure cristalline.

Il a découvert que ce matériau avait été fabriqué selon une technique de croissance directionnelle des cristaux, qui permet d’en augmenter la solidité, technique qui faisait l’objet de recherches actives à l’époque. Cette découverte a été validée par le Dr Robert Johnson, de la Material Resarch Corporation, cosignataire de l’article. Bref, un élément bizarre de plus dans cette mystérieuse affaire.

Le débat a rebondi avec le livre de Paul Hill paru en 1995. C’est sur cette fameuse mesure de densité faite au Brésil que Hill se démarque complètement des analyses  » officielles  » faites aux Etats-Unis, comme on l’a vu, alors que même le Dr Fontes les avait plus ou moins acceptées, ainsi que le Dr Walker. En revanche, cette question de la densité va être ensuite de nouveau refermée.

C’est deux ans plus tard que l’affaire est évoquée, très brièvement, par Jacques Vallée, à la fameuse réunion de Pocantico, tenue en 1997 à l’invitation de Laurance Rockefeller et animée par le physicien Peter Sturrock, professeur à l’université de Stanford. Celui-ci en a publié les communications dans son livre The UFO Enigma, paru en 1999 (publié en français en 2002 sous le titre La science face à l’énigme des ovnis). Jacques Vallée cite bien l’étude du laboratoire des Mines brésilien qui a trouvé du magnésium extrêmement pur mais, curieusement, ne mentionne pas la mesure de densité correspondant avec précision à l’isotope 26 du magnésium. Il évoque en revanche des travaux ultérieurs, dans le paragraphe suivant, cité ici intégralement :

 » Des travaux ultérieurs ont été conduits sous la direction de Peter Sturrock, à l’université de Stanford, et dans plusieurs laboratoires en France, incluant l’université d’Orsay, qui ont confirmé que le matériau était composé de magnésium et d’oxyde de magnésium, mais avec une quantité substantielle d’impuretés (Sturrock, 1984), principalement de l’aluminium, du calcium et du fer.

L’analyse de cet échantillon continue, avec un effort pour mesurer les ratios isotopiques qui pourraient aider à établir l’origine du matériau.  »

Voici encore un curieux développement, cette fois sur le forum  " UFO Updates " . L’ufologue canadien Nick Balaskas a révélé le 6 avril 1999 que le Dr Peter Sturrock avait confié en 1997 un morceau de l’un de ces échantillons au Dr Sam Wang, de Vancouver au Canada, pour en déterminer les ratios isotopiques. Selon Balaskas ,  " les résultats de ce test ont montré que l’isotope 24 du magnésium (qui constitue environ 80% du magnésium terrestre) était pratiquement absent du morceau d’Ubatuba qui avait été testé " . D’autres tests étaient envisagés. J’ai essayé d’obtenir confirmation de cette nouvelle assez sensationnelle, directement auprès du Dr Sturrock, avec qui j’avais déjà correspondu l’année précédente pour lui fournir des éléments sur Trans-en-Provence. Dans un message du 15 mai 1999, je lui ai rappelé les analyses de densité, telles que publiées dans le Journal of UFO Studies en 1992, et dans le livre de Paul Hill en 1995, et je lui ai demandé s’il pouvait me confirmer l’information donnée par Nick Balaskas. Sa réponse a été d’une remarquable brièveté :

" Les résultats ‘anormaux’ sont suspects et demandent à être répétés. Je ne revendiquerais pas, à l’heure actuelle, qu’ils prouvent une anomalie isotopique. " ( " The ‘anomalous’ results are suspect and need to be repeated. I would not claim any evidence of an isotopics anomaly at this time " .)

Les derniers fragments encore disponibles d’Ubatuba (on ne sait plus très bien lesquels, et d’où ils viennent) ont-ils fait l’objet d’une autre analyse ? Je n’en ai pas entendu parler. En revanche, il se trouve que j’ai obtenu un document très intéressant, une copie intégrale de la longue lettre écrite par le Dr Olavo Fontes à Coral Lorenzen, datée du 27 février 1958. Cette lettre devait rester confidentielle mais elle a été retrouvée dans les archives de l’APRO, par quelqu’un qui n’a pas été nommé. Il n’est pas très difficile, cependant, d’en imaginer l’identité, sachant que Bill Moore a révélé en 1989 au congrès du Mufon qu’il avait espionné l’APRO, dont il était membre du comité directeur dans les années 80, pour le compte des militaires de l’AFOSI. Il est peut-être opportun de rappeler ici que l’APRO avait été désigné nommément comme un organisme à surveiller, dans le rapport de la commission Robertson de janvier 1953, secret à l’époque, mais publié en 1969, en Annexe du rapport Condon !

Dans cette lettre, le Dr Fontes racontait comment il avait eu à plusieurs reprises la visite d’officiers de la marine brésilienne qui avaient lourdement insisté pour qu’il leur remette les débris d’Ubatuba en sa possession. Devant le refus de Fontes, ils lui avaient alors fait des révélations sur les secrets ovni, dans le but de lui faire saisir l’importance de l’affaire. J’ai pour ma part publié des extraits significatifs de cette lettre dans mon livre  " Ovnis. La levée progressive du secret " . On y apprend notamment qu’il y avait eu plusieurs ovnis accidentés (déjà en 1957 !), et qu’il y avait eu des tentatives d’interception par la chasse américaine, lesquelles avaient toutes échoué, certains appareils étant même abattus, au point que ces tentatives avaient été arrêtées.

Il est probable que cette piste d’informations et de révélations est définitivement close, étant donné que le Dr Fontes est mort de cancer en 1968, âgé seulement de 43 ans. Jim Lorenzen est décédé en 1986, Coral en 1988, et les archives de l’APRO semblent être inaccessibles aujourd’hui. " (Bourdais).



Sources : Historama - N° 329 de avril 1979, professeur Remy Chauvin


Historama 04 1979 ovni


Notons que le Professeur Chauvin publia également en annexe à son article quelques photos d'OVNIs de cas remarquables, notamment celles-ci, prises par un gendarme lors de sa rencontre étrange avec un ovni à Révigny-sur-Ornain, dans la Meuse le 06-06-1975 vers 21h30 :

Historama 04 1979 revigny sur ornain 06 06 1975








Yves Herbo, Sciences, Fictions, Histoires.com, 13-11-2015

jeudi 12 novembre 2015

Pérou, de nouvelles découvertes archéologiques

Pérou, de nouvelles découvertes archéologiques



Vilcabamba2 mini

Un sanctuaire de rituels incas a été découvert par des explorateurs espagnols dans la zone montagneuse de Vilcabamba au Pérou, à l'aide de relevés obtenus par images satellites. Menée par l'explorateur et écrivain basque Miguel Gutiérrez Garitano, l'équipe a découvert un grand complexe archéologique composé d'au minimum 55 enceintes différentes. « Elles sont situées dans la montagne la plus élevée de la zone, dans un lieu que l’on peut découvrir uniquement à l’aide d’images satellites », a confié Miguel Gutiérrez Garitano au quotidien espagnol El País.



Vilcabamba8



« Nous avons trouvé des preuves qui laissent à penser que cette montagne a pu abriter le rituel de Capacocha, comme nous avons pu relever deux constructions disposées près du sommet, elles sont identiques à celles qui figurent au volcan Llullaillaco et qui ont servi vraisemblablement à préparer les enfants avant le dernier rituel du sacrifice. Il y a une plate-forme de pierres à proximité où pourraient avoir été enterrés ces enfants sacrifiés », a ajouté l'écrivain (qui a recu un prix en 2011 pour son livre « La aventura del Muni »). Le rituel de Capacocha est  une cérémonie incluant le sacrifice d’enfants, décrite par plusieurs chroniqueurs du 16e siècle. En  1999, trois enfants Incas avaient été découverts dans les neiges du volcan Llullaillaco, ce qui a conforté la véracité de ces textes. Il a ajouté « les ruines sont en relation avec le Royaume inca de Vilcabamba. Il se peut que les vestiges que nous retrouvions puissent démontrer l’existence du rite de Capacocha, ce qui, selon les experts, serait une découverte extraordinaire ». (YH : notons que la rareté des traces (et donc preuves) de ces sacrifices humains chez les Incas font que ces rituels étaient probablement très rares et exceptionnels, probablement plus rares que les exécutions massives organisées par certains rois européens !)



Vilcabamba2

Les ruines, jusque-là inconnues par les scientifiques et localisées par cette expédition audacieuse qui a utilisé, entre autres, des techniques de télédétection; se situent entre 3 700 et 5000 mètres d’altitude et s’étendraient sur une douzaine d’hectares.



Vilcabamba1


L’experte du monde andin Carmen Martin Rubio, qui a eu accès aux documents et aux informations de l’expédition, estime que « ce lieu correspond à l’une des montagnes sacrées, appelées par les incas Apus où un culte à l’eau était rendu en parfaite union avec le dieu du soleil, Inti qui fécondait la déesse terre, la Pachamama, la mère des femmes et des hommes des Andes. La présence d’une plate-forme sur le sommet de la montagne indique que, très probablement, durant les périodes de sécheresse on donnait en offrandes des enfants, un rituel appelé Capacocha semblable à celui trouvé au volcan Ampato à Arequipa et au Llullaillaco à Salta, ou peut-être qu’elles avaient lieu pour invoquer la protection de l’Apu quand des guerriers transitaient par les hauts chemins construits par le Tahuantinsuyo et prenaient la direction de territoires lointains dans le but de les annexer à leur Empire. La découverte scientifique de cette montagne sacrée est très importante, car en plus de conserver de profonds mystères, qui vont émerger avec la découverte, les structures qu’elle renferme, à sa base, sont seulement comparables à Llullaillaco ».



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L’expédition basque a informé le gouvernement du Pérou des découvertes effectuées et dans les prochains mois elle présentera un projet d’étude archéologique qui comprendra des travaux de prospection superficielle et d’excavation de surface. L’archéologue reconnu de l’équipe, Iñigo Orue considère que « toute la montagne s’organise comme un énorme gisement dont il est impossible de mesurer l’envergure avant qu’un travail archéologique de grande ampleur ne soit réalisé ».



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À l’heure actuelle, les explorateurs ont simplement répertorié la zone en relevant des coordonnées GPS. Dès lors, ils vont chercher la participation de l’Université du Pays Basque et n’excluent pas d’obtenir l’aide de l’UNESCO et l’Agence de coopération des Affaires étrangères d’Espagne, ils veulent que ce soit un projet officiel « pour aider à prévenir le pillage » et conserver ainsi un patrimoine national qui enrichit l’ensemble de l’humanité, comme a tenu à le souligner Garitano Gutierrez.



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Santuario incatout au sommet de la montagne...






photos: JAVI JANER






Pérou : Nouvelle découverte archéologique dans la zone d’Ollantaytambo



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Alors qu’ils effectuaient des travaux d’entretien sur le site du parc archéologique d’Ollantaytambo, au Pérou, des membres du personnel de la Direction décentralisée de la Culture de Cuzco ont découvert des terrasses, une « colca », et une enceinte cérémonielle sur le site de Las Peñas, situé à proximité de la voie qui conduit jusqu’à l’Abra Málaga et Quillabamba. Le coordonnateur, Oscar Montufar, a affirmé que la découverte a été effectuée dans une zone rocheuse entièrement recouverte d’une végétation abondante.



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Les plates-formes sont construites sur un espace de cinq hectares environ, elles présentent des hauteurs et des longueurs différentes et bénéficient d’escaliers que les Incas appelaient « sarunas » et de petites marches en colimaçon qui permettaient d’accéder d’une plate-forme à une autre.

Une enceinte en pierre adossée à une énorme roche a été mise au jour, elle aurait été construite à des fins cérémonielles, certains contextes funéraires en roches et une « colca » (dépôt d’aliments) présentent un important niveau de détérioration, ils auraient été affectés par les travaux de construction de la route Cusco-Quillabamba qui ont eu lieu en 1933.



Ollantaytambo3


Ollantaytambo était à la fois une résidence, un temple et une forteresse, situé sur l’épaulement qui surplombe le fleuve, il domine des cols stratégiques. L’Inca Pachacuti aurait construit le site en employant de force des travailleurs de la région du lac Titicaca. Plus tard, Ollantaytambo fut l’un des endroits où l’oligarchie inca en exil se réfugia contre les attaques espagnoles lancées depuis Cuzco.

 

Source : http://www.actulatino.com/2015/11/04/perou-nouvelle-decouverte-archeologique-dans-la-zone-d-ollantaytambo/



Yves Herbo relai, Sciences, Fictions, Histoires.com, 12-11-2015